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Fonctions : Généralités

Table des matières

I Définition et vocabulaire 1
I.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.1.1 Tableau de valeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.1.2 Courbe représentative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.2 Etude qualitative de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.2.1 Sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.2.2 Extrema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.2.3 Tableau de signes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.2.4 Parité et symétries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.3 Fonctions composées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

II Fonctions de référence 9
II.1 Fonctions linéaires et affines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.2 Fonction carré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
II.3 Fonction inverse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
II.4 Fonction cube . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.5 Fonction racine carrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.6 Fonctions Polynômes de degré 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
II.7 Fonctions Polynôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
II.8 Fonction valeur absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
II.9 Fonction partie entière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
II.10 Fonctions trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
II.10.1 Définition dans un triangle rectangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
II.10.2 Définition sur le cercle trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
II.10.3 Courbes représentatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

I Définition et vocabulaire

I.1 Définitions

Une fonction est la donnée


• d’un sous-ensemble D de R, et
• d’un procédé qui à un nombre x appartenant à D associe un nombre y.
On note :
f: D → R
,
x 7→ y = f (x)
f
mais parfois aussi, de façon moins rigoureuse, x 7→ y ou encore f : x 7→ y ou encore y = f (x).
On dit que y est l’image de x par la fonction f et que x est un antécédent de y par la fonction f .

1
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L’ensemble D (souvent noté Df ) s’appelle l’ensemble de définition de la fonction f .

Exemple 1
Soit g la fonction définie sur R par g(x) = x2 + 3.

• L’image de 5 est g(5) = 52 + 3 = 28,


• Les antécédents de 7 sont les nombres x tels que g(x) = 7, c’est à dire les solutions de l’équation x2 + 3 = 7,
qui sont x = −2 et x = 2. (7 a donc deux antécédents : 2 et −2.)
• Il n’y a pas d’antécédent de 1 car l’équation g(x) = 1 n’a pas de solution : x2 + 3 = 1 ⇐⇒ x2 = −2.

Remarque : Comme l’illustre cet exemple, un nombre x dans l’ensemble D possède une unique image,
alors qu’un nombre y peut possèder plusieurs antécédents par f .

Remarque : Formellement, une fonction doit être donnée avec son ensemble de définition. Il est pourtant
fréquent que l’on donne une fonction sans spécifier son ensemble de définition : dans ce cas, on prendra
pour ensemble de définition l’ensemble ’maximal’, c’est-à-dire l’ensemble de tous les nombres réels qui
ont une image calculable par f . Dans de nombreux exercices, on demande ainsi de déterminer l’ensemble
de définition d’une fonction.
Exemple 2
1 1
La fonction f : x 7→ a pour ensemble de définition ] − ∞; 2 [ ∪] 2; +∞[. En effet, l’expression n’a de
2x − 4 2x − 4
sens que pour les valeurs de x telles que 2x − 4 6= 0, c’est-à-dire pour x 6= 2. On dit aussi que 2 est une valeur interdite
pour la fonction f .
1
Mais on peut aussi considérer la fonction g :] 2; +∞[→ R ; x 7→ , donnée par la même expression algébrique
2x − 4
mais ayant un ensemble de définition différent (et qui ne contient pas la valeur interdite 2).

Remarque : Une fonction peut très bien être constante, c’est-à-dire que toutes les valeurs x ont la
même image k fixée (indépendant de x). On dit alors que f est la fonction constante f (x) = k.

I.1.1 Tableau de valeurs

Pour une fonction f donnée, on peut établir un tableau de valeurs.


Dans ce tableau, la première ligne contient des nombres réels x, et la seconde ligne contient leurs images
respectives y = f (x).

Exemple 3
2
Soit la fonction f définie sur R∗ par f (x) = x + , on obtient le tableau suivant (grâce par exemple à une calculatrice) :
x

x −4 −3 −2 −1 0 1 2 3
f (x) −4, 7 −3, 7 −3 −3 ∅ 3 3 3, 7

(on notera que le fait que f n’est pas définie en 0 est représenté par le symbole ∅).

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I.1.2 Courbe représentative

Dans tout le reste du chapitre, on munit le plan d’un repère orthonormal.

Un tableau de valeur donne une liste limitée d’informations sur une fonction, car on ne peut y lire
qu’un nombre fini de valeurs. Mais on peut donner graphiquement l’ensemble des valeurs prises par une
fonction :

Définition 1
Dans un repère orthogonal, l’ensemble des points de coordonnées (x; f (x)) forment la courbe repré-
sentative de la fonction f (souvent notée Cf ).

Exemple 4
5x
Soit la fonction f définie sur R par : f (x) = .
x2 + 1
On trace la portion de courbe représentative de f dont les abscisses sont comprises entre −3 et 2 :

3 y
Cf
2

1
x
−3 −2 −1 1 2
−1

−2

−3

Notons que l’on a placé sur cette courbe les points correspondant au tableau de valeurs ci-dessous :

x −3 −2, 5 −2 −1, 5 −1 −0, 5 0 0, 5 1 1, 5 2


f (x) −1, 5 −1, 7 −2 −2, 3 −2, 5 −2 0 2 2, 5 2, 3 2

Comme l’illustre l’exemple précédent, la courbe représentative d’une fonction nous permet de déterminer
l’ensemble de ses valeurs, ainsi que leurs antécédents :

Méthode pour lire une image ou un antécédent à partir d’une courbe (au degré de précision permis par
le dessin bien sûr) :

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Image d’un nombre x0 : Antécédent(s) d’un nombre y0 :

2 2

1 1

−1 1 2 3 4 −1 1 2 3 4
−1 −1

−2 −2

−3 −3
on place x0 sur l’axe des abscisses, on trace la droite (horizontale) y = y0 ,
on se déplace verticalement pour rencontrer Cf à partir des points d’intersection avec Cf ,
on lit f (x0 ) sur l’axe des ordonnées on lit les antécédents sur l’axe des abs-
L’image de 1 par f est −2. cisses.
Les antécédents de 1 par f sont 0 et 4.

Remarque 1
Pour toute valeur x0 dans l’ensemble de définition de f , il existe une unique image de x0 par f , que l’on
note f (x0 ). Graphiquement, cela signifie que, lorsque l’on place x0 sur l’axe des abscisses et que l’on se
déplace verticalement, on rencontre le graphe Cf de f exactement une fois.
Si x0 n’est pas dans l’ensemble de définition de f , cela signifie que, lorsque l’on place x0 sur l’axe des
abscisses et que l’on se déplace verticalement, on ne rencontre jamais Cf .

I.2 Etude qualitative de fonctions

I.2.1 Sens de variation

Définition 2
• On dit qu’une fonction f est croissante sur un intervalle I si quels que soient les réels x1 et
x2 dans I tels que x1 ≤ x2 , on a f (x1 ) ≤ f (x2 ).
Autrement dit, les images de x1 et de x2 sont rangées dans le même ordre que x1 et x2 .
• On dit qu’une fonction f est décroissante sur un intervalle I si quels que soient les réels x1
et x2 dans I tels que x1 ≤ x2 , on a f (x1 ) ≥ f (x2 ).
Autrement dit, les images de x1 et de x2 sont rangées dans l’ordre inverse de x1 et x2 .

Exemple 5 (Sens de variation de la fonction carré)


Montrons, avec cette définition, que la fonction f (x) = x2 est croissante sur [0; +∞[ .
On choisit x1 et x2 dans [0; +∞[ tels x1 ≤ x2 . On calcule f (x2 ) − f (x1 ) :
f (x2 ) − f (x1 ) = x22 − x21 = (x1 + x2 )(x2 − x1 ).
On obtient un produit de deux facteurs. Or (x1 + x2 ) ≥ 0 car x1 et x2 sont positifs. Et (x2 − x1 ) ≥ 0 puisque l’on a
supposé que x1 ≤ x2 . Donc le produit est positif, donc f (x2 ) − f (x1 ) ≥ 0, et on a donc montré que
f (x1 ) ≤ f (x2 ).

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En conclusion, f est croissante sur [0; +∞[.

(Remarque : si on avait choisi x1 et x2 quelconques, on n’aurait rien pu dire du signe de x1 + x2 .)

Fonction croissante Fonction décroissante


Donner les variations d’une fonction signifie découper l’ensemble de définition en intervalles sur le-
quels la fonction varie dans un sens bien déterminé (ou bien croissante ou bien décroissante).
Le tableau de variations d’une fonction est un tableau synthétique regroupant les informations concer-
nant les variations de la fonction.

Exemple 6
Considérons la fonction f donnée par la courbe suivante :

Cf 4
3
2
1

−5 −4 −3 −2 −1−1 1 2 3 4 5 6

−2
−3

Cette fonction est décroissante sur [−5; −3], croissante sur [−3; 2], décroissante sur [2; 5], puis croissante [5; 7]. Le
tableau de variations de la fonction f est :

x −5 −3 2 5 7
4 4 0
f (x) & % & %
−1 −2

Notons que le tableau de variation contient aussi, à la seconde ligne, les valeurs prises par la fonction
lorsque la courbe change de sens de variation.

On peut parfois être plus précis, et parler de fonction strictement (dé)croissante :

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• On dit qu’une fonction f est strictement croissante sur un intervalle I si quels que soient les réels
x1 et x2 dans I tels que x1 < x2 , on a f (x1 ) < f (x2 ).

• On dit qu’une fonction f est strictement décroissante sur un intervalle I si quels que soient les
réels x1 et x2 dans I tels que x1 < x2 , on a f (x1 ) > f (x2 ).
Exemple 7 (Sens de variation de la fonction inverse)
Montrons que la fonction inverse f : x 7→ x−1 est strictement décroissante sur ]0; +∞[. Soient deux réels x1 et x2 tels
que 0 < x1 < x2 . En divisant des deux cotés par x1 , puis par x2 qui sont strictement positifs, on obtient 1 < xx12 , puis
1 1
x2 < x1 . On a donc f (x2 ) < f (x1 ).

Exercice 1
1. Démontrer que f : x 7→ x1 est strictement décroissante sur ] − ∞; 0[. f est-elle strictement décrois-
sante sur RR \ {0} ?
2. Démontrer que la fonction f (x) = x2 est strictement décroissante sur ] − ∞, 0[.

3. Démontrer que f : x 7→ x est strictement croissante sur [0; +∞[.

I.2.2 Extrema

Définition 3
Soit f une fonction et I un intervalle compris dans l’ensemble de définition de f . Soit x0 un réel
dans I.
• La fonction f admet un maximum M sur l’intervalle I en x0 si, quel que soit le réel x dans I,
on a f (x) ≤ f (x0 ) = M .
• La fonction f admet un minimum m sur l’intervalle I en x0 si, quel que soit le réel x dans I,
on a f (x) ≥ f (x0 ) = m.

Exemple 8
Dans le cas de la fonction f de l’exemple 6 :
• Le maximum de f sur [−5; 7] est M = 4, atteint pour x = −5 et x = 2.
• Le minimum de f sur [−5; 7] est m = −2, atteint pour x = 5.

Attention, la valeur d’un extremum dépend de l’intervalle !


Par exemple, dans l’exemple précédent, le minimum de f sur [−5; 2] est m = −1, atteint pour x = −3. On
dit que cet extremum est local car il faut restreindre l’ensemble d’étude pour faire de lui un extremum.
Plus précisément, on dit qu’une fonction f , définie sur un intervalle I admet un extremum local en x ∈ I
s’il existe des nombres a et b dans I tels que a < x < b et f (x) est un extremum sur [a, b].

I.2.3 Tableau de signes

Lorsque la courbe représentative d’une fonction f croise l’axe des abscisses, cela signifie que f s’annule
en ce point. Plus généralement, sa position par rapport à l’axe des abscisses donne le signe la fonction.
On réunit au sein d’un tableau appelé tableau de signes les informations concernant le signe de la fonction
f sur son intervalle de définition.
Exemple 9
Le tableau de signes de la fonction f des exemples précédents est :

x −5 −4 −1 4 7
signe de f (x) + 0 − 0 + 0 − 0

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I.2.4 Parité et symétries

Soit f une fonction d’ensemble de définition Df . On dit que Df est centré en 0 si pour toute valeur x
appartenant à Df , alors −x appartient aussi à Df .
Par exemple, R, [−5; 5] et ] − 3; −1] ∪ [1; 3[ sont des exemples d’ensembles centrés en 0, tandis que [2; 18],
R \ {2} et [−2; 2[ ne le sont pas.

Définition 4
Soit f une fonction dont l’ensemble de définition Df est centré en 0. On dit que
• f est paire si pour tout x dans Df , on a

f (−x) = f (x).

Dans ce cas, la courbe représentative de la fonction f admet l’axe des ordonnées comme axe
de symétrie.
• f est impaire si pour tout x dans Df , on a

f (−x) = −f (x).

Dans ce cas, la courbe représentative de la fonction f admet l’origine O comme centre de


symétrie.

Exemple 10
Soit f (x) = x2 − 3.
Son ensemble de définition est R, qui est bien centré en 0.
Pour tout x réel, on a
f (−x) = (−x)2 − 3 = x2 − 3 = f (x).
Donc cette fonction est paire.

Exemple 11
Soit f (x) = x2 + x1 .
Son ensemble de définition est R∗ , qui est bien centré en
0.
Pour tout x réel, on a
−x
f (−x) = 2 + 1
−x = − x2 − 1
x = −f (x).
Donc cette fonction est impaire.

I.3 Fonctions composées

La section suivante propose une liste de ‘fonctions de référence’, avec leurs propriétés importantes. L’in-
térêt de bien connaitre ces fonctions de référence est que nombre de fonctions que nous allons rencontrer

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sont ‘construites à partir de celles-ci’, en les composant.



Prenons la fonction f (x) = 2x − 1. Son ensemble de définition est Df = [ 12 ; +∞[ (car 2x − 1 ≥ 0 si
et seulement si x ≥ 21 ). Cette fonction est ‘construite’ de la façon suivante : pour un réel x ∈ Df , on
commence par prendre l’expression de degré un ‘2x − 1’ (cf. fonctions affines ci–dessous), puis on prend
la racine carrée du résultat √
x 7→ 2x − 1 7→ 2x − 1.
On dit que f est la composée de deux fonctions, qui sont les deux étapes de cette construction : la première
fonction est la fonction affine 2x − 1, et la seconde est la fonction racine carrée. Plus précisément, si on
note √
u(x) = 2x − 1 et v(x) = x,
alors on a : √
f (x) = v(u(x)) = v(2x − 1) = 2x − 1.

Définition 5
Soient u et v deux fonctions. On appelle composée de u par v la fonction x 7→ v(u(x)).
On note cette nouvelle fonction v ◦ u.

Exemple 12
1
Soit u(x) = x3 et v(x) = x+1 . Alors la composée v ◦ u de u par v est la fonction qui à x associe (v ◦ u)(x) =
1
v(u(x)) = x3 +1 . On peut aussi considérer la composée u ◦ v de v par u, qui est la fonction qui à x associe
 3
1
(u ◦ v)(x) = u(v(x)) = x+1 .

Notons que se sont bien deux fonctions différentes ! L’ordre dans lequel on compose les fonctions est donc important !

Ensemble de définition d’une fonction composée :


Etant données deux fonctions f et g d’ensembles de définitions respectifs Df et Dg , l’ensemble de
définition de la composée x 7→ f (g(x)) de g par f est l’ensemble des valeurs de x telles que x ∈ Dg et
g(x) ∈ Df . (Autrement dit, on veut non seulement pouvoir évaluer g en x, mais aussi pouvoir évaluer f
en la valeur g(x).)
Exemple 13
Soit f (x) = x1 et g(x) = 1 − x2 . Quel est l’ensemble de définition de la composée de g par f , f ◦ g(x) = 1−x
1
2 ?

L’ensemble de définition de g est Dg = R : les seules valeurs interdites proviennent donc de f . Or la fonction f a
pour ensemble de définition ] − ∞; 0[∪]0; +∞[ (on ne peut pas diviser par zero). L’ensemble des valeurs de x telles que
g(x) ∈ Df est donc l’ensemble des réels x tels que 1 − x2 6= 0. Or, on a

1 − x2 = 0 ⇔ (1 − x)(1 + x) = 0 ⇔ x = 1 ou x = −1.

Donc l’ensemble de définition de la composée de g par f est ] − ∞; −1[∪] − 1; 1[∪]1; +∞[.

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II Fonctions de référence

Dans cette section, nous dressons une liste de fonction simples, et de certaines de leurs propriétés.

II.1 Fonctions linéaires et affines

Nous avons déja rencontré ce type de fonction dans le chapitre précédent :

Soient a et b sont deux réels donnés.


La fonction définie sur R par f (x) = ax + b est appelée fonction affine. Elle est représentée par une
droite où :
• Le réel a est le coefficient directeur de cette droite,
• Le réel b est l’ordonnée à l’origine.
Dans le cas où b = 0, la fonction est appelée fonction linéaire, représentée par une droite passant par
l’origine.
Exemple 14
Représentations graphiques de quatre fonctions affines :

• C1 : f (x) = x + 1 (en vert),


• C2 : g(x) = 2 (en bleu),
• C3 : h(x) = −3x − 2 (en rouge),
3
• C4 : l(x) = x − 3 (en violet).
4 0

Le sens de variation d’une fonction affine est déterminé par le signe du coefficient directeur de la droite :

Propriété 1
Soit f une fonction affine définie par f (x) = ax + b, alors :
• Si a > 0, f est croissante sur R,
• Si a < 0, f est décroissante sur R,
• Si a = 0, f est constante sur R.

Exemple 15
• La fonction f définie par f (x) = 3x + 2 est croissante,
• La fonction f définie par f (x) = −2x + 3 est décroissante,
• La fonction f définie par f (x) = 5 est constante.

Rappelons que l’équation ax + b = 0 a pour unique solution x = − ab (lorsque a 6= 0). Suivant le signe du
coefficient directeur a, on obtient donc les tableaux de signes suivants :

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Tableau de variations et de signe des fonctions f (x) = ax + b

a>0 a<0
x −∞ − ab +∞ x −∞ − ab +∞
variations % variations &
signe de ax + b − 0 + signe de ax + b + 0 −

y y
2 2

x x
−4 −2−b/a 2 4 −4 −2 −b/a 2 4

−2 −2
Exemple 16
Tableau de signes des fonctions définies sur R par f (x) = 2x + 4 et g(x) = −x + 3 :

x −∞ −2 +∞ x −∞ 3 +∞
variations de f % variations de g &
signe de f (x) − 0 + signe de g(x) + 0 −

II.2 Fonction carré

La fonction définie sur R par x 7−→ x2 s’appelle la fonction carré.

Propriété 2
La fonction carré est strictement décroissante sur ] − ∞; 0 ] et strictement croissante sur [ 0 ; +∞ [.

(Ceci a fait l’objet de l’exemple 5 dans la section I.2.1).

Tableau de variations de la fonction carré :

x −∞ 0 +∞

f & %
0

La courbe représentative de la fonction carré est une parabole de sommet O.

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25 y

20

15

10

x
−4−2 2 4

Cette parabole admet l’axe des ordonnées comme axe de symétrie : la fonction carré est une fonction
paire. (En effet, pour tout x ∈ R, nous avons x2 = (−x)2 , ce qui est la définition d’une fonction paire.)

II.3 Fonction inverse

1
La fonction définie sur R∗ = ] − ∞ ; 0 [ ∪ ] 0 ; +∞ [ par x 7−→ est appelée fonction inverse.
x

Propriété 3
La fonction inverse est strictement décroissante sur ] − ∞ ; 0 [ et sur ] 0 ; +∞ [.

Preuve : Voir exemple 7. On montre de la même manière que g est décroissante sur ] − ∞ ; 0 [.

Tableau de variations de la fonction inverse :

x −∞ 0 +∞
0
g & &
0

La courbe représentative de la fonction inverse est une hyperbole de centre O. Cette hyperbole admet
l’origine O du repère comme centre de symétrie : en effet, la fonction inverse est une fonction impaire.

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8 y
6
4
2
x
−8 −6 −4 −2 2 4 6 8
−2
−4
−6
−8

II.4 Fonction cube

La fonction cube est définie sur R par f (x) = x3 .

Cette fonction est impaire.


(En effet, pour tout réel x, f (−x) = (−x)3 = (−1)3 .x3 = −x3 = −f (x))

De plus la fonction cube est strictement croissante sur R, et a courbe représentative :

8 y
6
4
2
x
−8 −6 −4 −2 2 4 6 8
−2
−4
−6
−8

II.5 Fonction racine carrée


La fonction racine carrée est définie par f (x) = x. Son ensemble de définition est R+ = [0; +∞[.

Elle est strictement croissante sur [0; +∞[, et a pour représentation graphique :

6 y
4
2
x
−2 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
−2

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II.6 Fonctions Polynômes de degré 2

On appelle fonction polynôme du second degré toute fonction P définie sur R de la forme

P (x) = ax2 + bx + c

où a, b et c sont des réels, appelés coefficients, avec a 6= 0.

Exemple 17
Exemples de fonctions polynômes du second degré, et de fonctions similaires mais d’un autre type :

fonctions polynôme de degré 2 coefficients autres fonctions


2
P (x) = 2x − 5x + 3 a = 2, b = −5, c = 3 P (x) = x3 + 2x2 − 5x + 3
P (x) = −x2 + 3 a = −1, b = 0, c = 3 P (x) = x − 5
2 1
P (x) = −7x + 3x a = −7, b = 3, c = 0 f (x) = x2 − 5x +
x

Tableau de variations et représentation graphique d’une fonction Polynôme de degré 2 :

Propriété 4
La fonction polynôme de degré 2 définie sur R par P (x) = ax2 + bx + c est :
© strictement décroissante puis strictement croissante si a > 0,
© strictement croissante puis strictement décroissante si a < 0,

Suivant le signe de a, on a donc les tableaux suivants :

a>0 : a<0 :
b b
x −∞ − 2a +∞ x −∞ − 2a +∞
 
b
f − 2a
f & % f % &
 
b
f − 2a

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Exemple 18 Exemple 19
1
Soit P (x) = 2x2 − 8x + 7. Soit P (x) = − x2 + 2x − 3.
2
b 1 b
Alors a = 2 > 0, et − = 2, et on obtient : Alors a = − < 0, et − = 2, et on obtient :
2a 2 2a
P est décroissante sur ] − ∞ ; 2 ], P est croissante sur ] − ∞ ; 2 ],
croissante sur [ 2 + ∞ [. décroissante sur [ 2 + ∞ [.

Son minimum atteint en 2 vaut −1. Son maximum atteint en 2 vaut −1.

x −∞ 2 +∞ x −∞ 2 +∞
-1
f & % f % &
−1

y y
5 1
x
4
−1 1 2 3 4 5
3 −1
2 −2
1 −3
x
−4
−1 1 2 3 4 5
−1 −5

Dans un repère orthonormal (O, I, J), la courbe représentative d’une fonction polynôme de degré 2 est
une parabole. Cette parabole admet un axe de symétrie parallèle à l’axe des ordonnées.

II.7 Fonctions Polynôme

Plus généralement, on appelle fonction polynôme de degré n une fonction P de la forme :

P (x) = an xn + an−1 xn−1 + · · · + ap xp + · · · + a2 x2 + a1 x + a0 ,

où a0 , a1 , . . ., an sont des réels appelés coefficients de P , avec an 6= 0, et où l’entier n est le degré du


polynôme P .

Une fonction polynôme est définie sur R.


Exemple 20
Ô La fonction P définie par P (x) = 7x6 − 5x4 + 3x − 11 est une fonction polynôme de degré 6.
Ô La fonction affine ax + b avec a 6= 0 est une fonction polynôme de degré 1.
Ô La fonction constante k avec k 6= 0 est une fonction polynôme de degré 0.
1
Ô La fonction Q définie par : Q(x) = x3 + x + n’est pas une fonction polynôme.
x

Deux fonctions polynômes P et Q sont égales si et seulement si elles ont même degré et les coefficients
des termes de même degré sont égaux deux à deux. .
Exemple 21
Les polynômes P (x) = 2x2 − 3x + 4 et R(x) = ax2 + bx + c sont égaux pour a=2 b = −3 c = 4.

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On appelle racine d’une fonction polynôme P toute solution x de l’équation P (x) = 0


Exemple 22
Comme nous l’avons déja vu,
• Les racines de la fonction polynôme P définie sur R par : P (x) = (x − 1)(x + 3)(x − 2) sont −3, 1 et 2
b
• Les fonctions polynômes du 1er degré ax + b admettent toutes une seule racine x0 = − , et celles du second
a
degré admettent 0, 1 ou 2 solutions.
• Certaines fonctions polynômes n’ont aucune racine réelle (comme par exemple x2 + 1).

II.8 Fonction valeur absolue

La fonction valeur absolue est définie sur R par



 x, si x ≥ 0,

x 7−→ |x| =
 −x,

si x ≤ 0.

Remarquons que la fonction valeur absolue prend donc toujours des valeurs positives.
Notons aussi que c’est le premier exemple que nous croisons d’une fonction qui est définie par plusieurs
expressions algébriques, suivant le signe de x : en particulier, pour x = 0, les deux formules coincident
bien !

Propriété 5
La fonction valeur absolue est strictement décroissante sur ] − ∞; 0 ] et strictement croissante sur
[ 0 ; +∞ [.

La courbe représentative de la fonction valeur absolue est :

y
4

x
−4 −2 2 4

L’axe des ordonnées est un axe de symétrie : la fonction valeur absolue est en effet une fonction paire.

II.9 Fonction partie entière

La fonction partie entière est définie sur R de la manière suivante : pour tout nombre réel x, la partie
entière de x, notée E(x), est le plus grand entier relatif inférieur ou égal à x.

Par exemple, E(2, 345) = 3, E(−2) = −2 et E(−2, 343) = −3.

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Propriété 6
On a toujours
E(x) ≤ x < E(x) + 1,
avec égalité si et seulement si x est un entier relatif.

La courbe représentative de la fonction partie entière est :

y
3

1
x
−2 −1 1 2 3
−1

−2

−3

II.10 Fonctions trigonométriques

Nous allons maintenant rappeler les définitions des fonctions cosinus, sinus et tangente. Ce sont des
fonctions dont la variable x est un angle, habituellement mesuré en radians.

Nous ne rappelons pas ici la définition précise de cette notion, mais juste ces quelques équivalences avec
les degrés :
π π π π 2π 3π 3π
valeur en radians 0 6 4 3 2 3 4 π 2 2π
valeur en degrés 0 30 45 60 90 120 135 180 270 360
nom de l’angle angle nul angle droit angle plat angle plein

II.10.1 Définition dans un triangle rectangle

Commençons par définir ces fonctions pour les angles aigus (i.e. compris entre l’angle nul et de l’angle
droit). Soit ABC un triangle rectangle en C. Alors l’angle  est bien aigu et on définit
AC côté adjacent BC côté opposé
cos  = = et sin  = = ,
AB hypothénuse AB hypothénuse
ainsi que
sin  côté opposé
tan  = = .
cos  côté adjacent

Pour l’angle nul, on a en particulier cos(0) = 1, sin(0) = 0 et tan(0) = 0.


Pour l’angle droit, on a cos( π2 ) = 0 et sin( π2 ) = 1, et la fonction tan n’est donc pas définie en x = π2 .

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II.10.2 Définition sur le cercle trigonométrique

Pour définir les valeurs de ces fonctions pour un réel quelconque, on utilise le cercle trigonométrique.
Etant donné un repère orthonormé (O, I, J), le cercle trigonométrique est cercle de rayon 1 et de centre
l’origine.
Pour un réel x quelconque, on peut parcourir le cercle trigonométrique dans le sens inverse des aiguilles
d’une montre selon un angle de x radians – par exemple, pour x = π (resp. 2π ou 3π), on fait un
demi-tour (resp. un tour complet ou un tour et demi) – jusqu’à un point M du cercle. Alors on a :
• Le cosinus de x est l’abscisse de M dans le repère (O, I, J)
• Le sinus de x est l’ordonnée de M dans le repère (O, I, J)
sin(x)
La fonction tangente est toujours définie par tan(x) = cos(x) .

M
sin x


j
x −

i
0 cos x

On peut vérifier les propriétés suivantes.

Propriété 7
• Les fonctions cosinus et sinus sont définies sur R.
π
• La fonction tangente est définie sur R privé de tous les réels de la forme 2 + kπ, où k est un
entier naturel quelconque.
• cosx est une fonction paire. sinx et tanx sont des fonctions impaires.
• −1 6 cos x 6 1 et −1 6 sin x 6 1, pour tout réel x.
• cos2 x + sin2 x = 1, pour tout réel x.

De plus, les fonctions cosinus et sinus sont 2π-périodiques : pour tout réel x, on a cos(x + 2π) = cos(x)
et sin(x + 2π) = sin(x).

La fonction tangente est π-périodiques : pour tout réel x, on a tan(x + π) = tan(x).

Les valeurs suivantes sont à connaitre (ou, plutôt, il faut savoir les retrouver grâce au cercle trigonomé-
trique : faire l’exercice !) :

π π π π
x 0 π
6 √4 √3 2
1 2 3
sin x 0 1 0
√2 √2 2
3 2 1
cos x 1 0 −1
2 2 2
1 √
tan x 0 √ 1 3 ∅ 0
3

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II.10.3 Courbes représentatives

Ci-dessous, les courbes représentatives des fonctions cosinus (à gauche) et sinus (à droite) :

y y
1 1
x x
−4 −2 2 4 −4 −2 2 4
−1 −1

Enfin, la courbe représentative de la fonction tangente :

y
4

x
−6 −4 −2 2 4 6
−2

−4

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