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Analyse dimensionnelle
Calcul d’incertitudes
Notion de vecteur
Opérations sur les vecteurs
Systèmes de coordonnées
Notion de différentielle
Opérateurs mathématiques
1 Analyse dimensionnelle
1.1 Grandeur physique
Une grandeur physique est une quantité mesurable qui permet de définir un état ou décrire
les propriétés d’un objet dans des conditions bien déterminées. Sa valeur est susceptible de
changer lorsque ces conditions changent. Toutes les grandeurs physiques prennent la forme
d’un scalaire ou d’un vecteur. En physique, un scalaire est un nombre réel positif, négatif ou
nul permettant de décrire l’intensité de la grandeur étudiée (une seule information) telle que
la température, le temps, la distance, la masse, etc. Ce nombre est souvent suivi de l’unité la
grandeur physique décrite (ex. 25 °C, 30 s, 10 m, 5 kg, etc.). Une grandeur physique vectorielle
est définie par un scalaire qui mesure son intensité, une direction, un sens et un point
d’application (quatre informations). Parmi les grandeurs physiques vectorielles : la vitesse,
la force, le champ électrique, etc.
aux dimensions, où l’on conserve uniquement les unités et on élimine les valeurs des
grandeurs physiques et des constantes. En d’autres termes, il s’agit de la décomposition
d’une grandeur dérivée en produit de plusieurs grandeurs de base. L’analyse dimensionnel
permet de vérifier l’homogénéité d’une formule physique ou de déduire la dimension d’une
grandeur dérivée. En effet, la dimension [𝐺] de toute grandeur physique s’écrit sous la
forme de l’équation aux dimensions suivante :
Les symboles [𝑀], [𝐿], [𝑇], [𝐼], [Θ], [𝐽], [𝑁] sont les dimensions des grandeurs de base qui sont,
respectivement, la masse, la longueur, le temps, l’intensité du courant électrique, la
température, l’intensité lumineuse et la quantité de matière. Les exposants 𝑎, 𝑏, 𝑐, 𝑑, 𝑒, 𝑓, 𝑔
sont des nombres réels. On dit qu’un paramètre est sans dimension lorsque 𝑎 = 𝑏 = 𝑐 = 𝑑 =
𝑒 = 𝑓 = 𝑔 = 0.
A retenir
✓ La dimension du produit de deux grandeurs physiques est équivalent au produit de
leurs dimensions.
✓ L’addition et la comparaison de termes ayant des dimensions différentes sont
strictement interdites.
✓ Une équation est homogène lorsque ses deux membres ont la même dimension.
✓ Les fonctions trigonométriques (sinus, cosinus, tangente), le logarithme et
l’exponentielle s’appliquent uniquement à des nombres sans dimension.
Exemples d’application :
On constate que le membre de droite n’est pas homogène à une masse volumique mais plutôt
à une masse par unité de surface. Cette procédure permet de corriger l’exposant du rayon de
la boule en l’incrémentant de 1 pour passer d’une masse rapportée à une surface à une masse
rapportée à un volume.
Noter que l’analyse dimensionnel peut servir pour prévoir une formule mathématique
traduisant une loi physique.
2 Calcul d’incertitudes
2.1 Définition
La mesure est une pratique présente dans toutes les études scientifiques qui adoptent des
approches expérimentales notamment en physique. Cependant, toute mesure d’une
grandeur physique est toujours entachée d’erreurs. Il s’agit de la différence entre la valeur
réelle recherchée et la valeur mesurée, et donc, l’erreur possède la même dimension que la
grandeur mesurée. Lors de la réalisation d’une série de mesure d’une même grandeur, la
valeur obtenue à chaque fois est forcément différente des autres à cause des erreurs liées à
l’expérimentateur, aux instruments de mesure, au mode opératoire, etc. Les erreurs de
mesure peuvent être classées en trois catégories :
• Les erreurs aléatoires : elles sont généralement dues aux conditions opératoires et
affectent la précision de la mesure. Elles peuvent être réduites en augmentant le
nombre de mesures effectuées.
• Les erreurs systématiques : il s’agit d’erreurs constantes qui se répètent lors de
chaque prise de mesure et affectent l’exactitude de la mesure. Par exemple, elle peut
être due à un défaut dans l’instrument de mesure. Ce genre d’erreurs peut être
contourné en apportant une correction adéquate.
• Les erreurs grossières : Une telle erreur est facilement détectable car la valeur
mesurée est très différente des autres valeurs dans la même série de mesures. Ces
mesures ne sont pas prises en considération dans le traitement des données.
Il est à noter que l’intérêt de la mesure est conditionné par la détermination de l’incertitude
de mesure, puisque l’erreur est impossible à déterminer. Celle-ci décrit en quelque sorte la
qualité de la mesure effectuée. On distingue deux types d’incertitude : absolue et relative.
𝑥. En d’autres termes, la valeur exacte 𝑥𝑒𝑥 se trouve encadrée entre une limite inférieure
(𝑥𝑎𝑝 − ∆𝑥) et une limite supérieure (𝑥𝑎𝑝 − ∆𝑥).
▪ Méthode de la différenciation
On différencie la relation donnant g par rapport aux grandeurs mesurées z et t vue comme
variables indépendantes.
2(𝑧 − 𝑧0 ) ∆𝑧 ∆𝑡
∆g = [ + 2 ]
𝑡2 (𝑧 − 𝑧0 ) 𝑡
Cette technique est plus adaptée aux équations incluant des opérations de sommation. En
effet, l’incertitude absolue sur la somme de plusieurs grandeurs est égale à la somme des
incertitudes absolues sur chaque terme. Exemple : si 𝑎 = 𝑏 ± 𝑐, alors ∆𝑎 = ∆𝑏 + ∆𝑐.
▪ Méthode du logarithme
Dans le cas où la grandeur pour laquelle on cherche à déterminer l’incertitude est donnée par
le produit et/ou le quotient de plusieurs grandeurs mesurables, il est plus pratique de passer
par la fonction logarithme népérien. Cette technique permet de simplifier l’étape de
différenciation.
𝑙𝑛 g = 𝑙𝑛 2 + 𝑙𝑛(𝑧 − 𝑧0 ) − 2 𝑙𝑛 𝑡 Rappel :
𝑙𝑛(𝑎 × 𝑏) = 𝑙𝑛 𝑎 + 𝑙𝑛 𝑏
On différencie
𝑙𝑛(𝑎⁄𝑏) = 𝑙𝑛 𝑎 − 𝑙𝑛 𝑏
𝑑g 𝑑(𝑧 − 𝑧0 ) 𝑑𝑡
= −2 𝑙𝑛(𝑎𝑛 ) = 𝑛 𝑙𝑛 𝑎
g (𝑧 − 𝑧0 ) 𝑡
𝑑(𝑙𝑛 𝑓) = 𝑑𝑓⁄𝑓
Sachant que 𝑧0 est une constante, on obtient :
𝑑(𝑓 + 𝑔) = 𝑑𝑓 + 𝑑𝑔
𝑑g 𝑑𝑧 𝑑𝑡
= −2 𝑑(𝐶𝑠𝑡𝑒) = 0
g (𝑧 − 𝑧0 ) 𝑡
Finalement, on remplace les éléments différentiels par les symboles d’incertitude ∆ et le signe
(−) de soustraction par le signe (+) :
∆g ∆𝑧 ∆𝑡
= +2
g (𝑧 − 𝑧0 ) 𝑡
A retenir
De manière générale, l’incertitude absolue ou relative sur une grandeur 𝑥 exprimée en
fonction des variables 𝑎, 𝑏 et 𝑐 est donnée par les relations ci-dessous où les paramètres
𝑘𝑖 sont des constantes réelles.
comptent comme des chiffres significatifs. L’incertitude absolue doit contenir un seul chiffre
significatif. Il s’en suit que la valeur de la mesure doit être arrondie pour avoir le même
nombre de décimaux (nombre de chiffres à droite de la virgules) que son incertitude. Elles
doivent aussi avoir le même ordre de grandeur.
▪ Quelle est l'aire d'un rectangle dont la longueur mesure 𝐿 = (20.0 ± 0.5) 𝑚 et dont la
largeur mesure 𝑙 = (12.0 ± 0.4) 𝑚 ?
Pour trouver l'aire totale, il faut multiplier la longueur et la largeur :
𝑆 = 𝐿 × 𝑙 = 20.0 × 12.0 = 240.0 𝑚2
Pour trouver l'incertitude, il faut utiliser les incertitudes relatives :
∆𝑆 ∆𝐿 ∆𝑙 0.5 0.4
= + = 240.0 × ( + ) = 14 𝑚2
𝑆 𝐿 𝑙 20 12
L’incertitude contient deux chiffres significatifs alors qu’elle ne doit en contenir qu’un
seul. Pour la réduire à un seul chiffre significatif, on l’arrondit par défaut (car 4 est
inférieur à 5) en faisant apparaitre son ordre de grandeur : ∆𝑆 = 1 × 101 𝑚2 . Sachant
que le résultat doit avoir le même ordre de grandeur que l’incertitude, on le réexprime :
𝑆 = 24 × 101 𝑚2. Ainsi, le résultat final s’exprime : (24 ± 1) × 101 𝑚2 .
▪ Quelle est le volume total d'acide restant dans une burette si elle contenait initialement
𝑉1 = (50.00 ± 0.07) 𝑚𝑙 et que 𝑉2 = (18.53 ± 0.09) 𝑚𝑙 ont été utilisés lors d'une
neutralisation ?
Pour trouver le volume restant, il faut soustraire les volumes :
𝑉𝑓 = 50.00 − 18.53 = 31.47 𝑚𝑙
Pour trouver l'incertitude, il faut additionner les incertitudes :
∆𝑉𝑓 = 0.07 + 0.06 = 0.16 𝑚𝑙
On arrondit l’incertitude par excès (puisque 6 est supérieur à 5, on augmente le chiffre
à gauche d’une unité) à un seul chiffre significatif et on écrit : ∆𝑉𝑓 = 0.2 𝑚𝑙.
La mesure finale est donc : (31.5 ± 0.2) 𝑚𝑙.
commode de rajouter les rectangles d’incertitudes comme indiqué dans la figure ci-dessous.
Ces rectangles indiquent l’aire d’incertitude sur le point expérimental. Lorsqu’il s’agit d’une
loi linéaire, il faudra tracer la droite qui passe au mieux par tous les rectangles d’incertitudes.
3 Notion de vecteur
3.1 Définition
En physique, un scalaire est un nombre réel positif, négatif ou nul permettant de décrire la
valeur d’une grandeur physique (une seule information) telle que la température, le temps,
la distance, la masse, etc. Il est souvent suivi de l’unité la grandeur physique décrite (°C, s,
m, kg, etc.). Un vecteur, souvent noté 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ , est une entité mathématique caractérisée par sa
norme, sa direction et son sens (trois informations). Il est représenté graphiquement par un
segment de droite orienté d’un premier point 𝐴, appelé
origine du vecteur, vers un deuxième point 𝐵, appelé
extrémité du vecteur. La distance qui sépare ces deux
points dépend de la norme du vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 (appelée aussi
module du vecteur ou son intensité). De plus, la droite
Figure 4. Schéma d’un vecteur.
(𝐴𝐵) portant le vecteur définit la direction de celui-ci.
On dit que deux vecteurs sont égaux lorsqu’ils sont caractérisés par la même direction, le
même sens et la même norme.
Les trois types de vecteurs sont tous caractérisés par une direction, un sens et une norme. La
différence réside dans la nature du point d’application.
Le point d’application d’un vecteur libre peut être n’importe quel point de l’espace. Il n’est
pas attaché à un seul point de l’espace.
Le point d’application d’un vecteur glissant peut être n’importe quel point de la droite
portant ce vecteur.
▪ Vecteur nul :
Un vecteur est considéré nul lorsque la distance séparant son origine et son extrémité est
nulle. Autrement dit, les deux points sont confondus.
NB. Il est possible de noter le repère ℛ par son origine et ses axes ℛ(𝑂, 𝑂𝑋, 𝑂𝑌, 𝑂𝑍), par son
origine et les vecteurs de sa base ℛ(𝑣1 , 𝑣2 , 𝑣3 ) ou encore par son origine et les variables
d’espace ℛ(𝑂, 𝑋, 𝑌, 𝑍).
⃗⃗⃗⃗⃗ sur les trois axes correspondent à ses trois composantes dans
Les projections du vecteur 𝐴𝐵
la base (𝑣1 , 𝑣2 , 𝑣3 ). Pour les déduire graphiquement, il suffit de projeter son origine et son
extrémité sur l’un des axes et sur l’un des plans formés par les deux autres axes. Dans
l’exemple de la figure 8, on a d’abord projeté les points 𝐴 et 𝐵 sur le plan (𝑋𝑂𝑌) pour obtenir
les nouveaux points 𝑀 et 𝑁, respectivement. Ensuite, on projette les ces deux points sur les
axes (𝑂𝑋) et (𝑂𝑌) sans oublier de projeter 𝐴 et 𝐵 directement sur l’axe (𝑂𝑍). La distante entre
les deux points obtenus par projection sur chaque axe est la composante du vecteur 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ dans
la direction de cet axe.
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑣1 = 𝑥𝐴𝐵 = 𝑥𝐵 − 𝑥𝐴
𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . 𝑣2 = 𝑦𝐴𝐵 = 𝑦𝐵 − 𝑦𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . 𝑣3 = 𝑧𝐴𝐵 = 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ peut être exprimé algébriquement dans la base (𝑣1 , 𝑣2 , 𝑣3 ) en fonction de ses
Le vecteur 𝐴𝐵
trois composantes comme suit :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = (𝑥𝐵 − 𝑥𝐴 )𝑣1 + (𝑦𝐵 − 𝑦𝐴 )𝑣2 + (𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 )𝑣3
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = 𝐴𝐵 = √𝑥𝐴𝐵
‖𝐴𝐵 2 2
+ 𝑦𝐴𝐵 2
+ 𝑧𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ est un scalaire positif ou nul qui prend la dimension de la grandeur physique
La norme ‖𝐴𝐵
représentée par le vecteur 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
Cas particulier : Un vecteur est dit unitaire lorsque sa norme est égale à l’unité.
Chaque vecteur est porté par un vecteur unitaire. Cela signifie qu’ils ont la même direction
(vecteurs parallèles). Pour obtenir le vecteur unitaire 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗ , il suffit de
⃗ portant le vecteur 𝐴𝐵
diviser ce dernier par sa norme. On écrit :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
𝑢
⃗ =
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
‖𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = ‖𝐴𝐵
𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖𝑢
⃗
Figure 9. Vecteur unitaire.
Les composantes de la résultante 𝑅⃗ sont obtenues par sommation des composantes suivant
chaque vecteur unitaire de la base du repère de l’espace :
𝑥𝐴𝐵 𝑥𝐶𝐷 𝑥𝐴𝐵 + 𝑥𝐶𝐷
⃗𝑅 = (𝑦𝐴𝐵 ) + (𝑦𝐶𝐷 ) = (𝑦𝐴𝐵 + 𝑦𝐶𝐷 )
𝑧𝐴𝐵 𝑧𝐶𝐷 𝑧𝐴𝐵 + 𝑧𝐶𝐷
𝑅⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 − ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ )
𝐴𝐵 + (−𝐶𝐷
On peut écrire :
𝑥𝐴𝐵 𝑥𝐶𝐷 𝑥𝐴𝐵 −𝑥𝐶𝐷 𝑥𝐴𝐵 − 𝑥𝐶𝐷
⃗𝑅 = (𝑦𝐴𝐵 ) − (𝑦𝐶𝐷 ) = (𝑦𝐴𝐵 ) + (−𝑦𝐶𝐷 ) = (𝑦𝐴𝐵 − 𝑦𝐶𝐷 )
𝑧𝐴𝐵 𝑧𝐶𝐷 𝑧𝐴𝐵 −𝑧𝐶𝐷 𝑧𝐴𝐵 − 𝑧𝐶𝐷
𝑘. 𝑥𝐴𝐵
𝑅⃗ = 𝑘. 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = (𝑘. 𝑦𝐴𝐵 ), ‖𝑅⃗ ‖ = 𝑘‖𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
𝑘. 𝑧𝐴𝐵
3
Figure 12. Multiplication d’un vecteur par un scalaire : cas où 𝑘 = −2 et 2.
La multiplication d’un vecteur par un scalaire est distributive par rapport à l’addition,
associative et admet comme élément neutre 1. Soit 𝑘 et 𝜆 deux scalaires, on écrit :
(𝑘 + 𝜆)𝑢
⃗ = 𝑘𝑢
⃗ + 𝜆𝑢
⃗
⃗ + 𝑣) = 𝑘𝑢
𝑘(𝑢 ⃗ + 𝑘𝑣
(𝑘𝜆)𝑢 ⃗ ) = 𝜆(𝑘𝑢
⃗ = 𝑘(𝜆𝑢 ⃗)
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = 𝑥𝐴𝐵 𝑥𝐶𝐷 + 𝑦𝐴𝐵 𝑦𝐶𝐷 + 𝑧𝐴𝐵 𝑧𝐶𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖‖𝐶𝐷
𝐶𝐷 = ‖𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ cos 𝜑
On obtient :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = (‖𝐶𝐷
𝐶𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ cos 𝜑) = 𝐶𝐷 cos 𝜑 𝑢
⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
‖𝐴𝐵
Si 𝜑 = 0, les vecteurs sont parallèles (ou colinéaires) et leur produit scalaire est égal au
produit de leurs normes.
Si 𝜑 = 𝜋⁄2, les vecteurs sont orthogonaux et leur produit scalaire est nul. Ainsi, le produit
scalaire entre les vecteurs unitaires différents d’une base orthonormée est toujours nul.
⃗ . 𝑣 = 𝑣. 𝑢
Le produit scalaire est caractérisé par la commutativité (𝑢 ⃗ ), la distributivité par
⃗ + 𝑣). 𝑤
rapport à l’addition ((𝑢 ⃗⃗ = 𝑢
⃗ .𝑤
⃗⃗ + 𝑣 . 𝑤 ⃗ ). 𝑣 = 𝑢
⃗⃗ ) et l’associativité mixte ((𝑘𝑢 ⃗ . (𝑘𝑣) =
⃗ . 𝑣)).
𝑘(𝑢
𝑣1 𝑣2 𝑣3
⃗𝑅 = ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 ∧ 𝐶𝐷 = |𝑥𝐴𝐵 𝑦𝐴𝐵 𝑧𝐴𝐵 | Figure 14. Résultante du produit
𝑥𝐶𝐷 𝑦𝐶𝐷 𝑧𝐶𝐷 vectoriel.
𝑦𝐴𝐵 𝑧𝐴𝐵 𝑥𝐴𝐵 𝑧𝐴𝐵 𝑥𝐴𝐵 𝑦𝐴𝐵
𝑅⃗ = |𝑦 𝑧𝐶𝐷 | 𝑣1 − |𝑥𝐶𝐷 𝑧𝐶𝐷 | 𝑣2 + |𝑥𝐶𝐷 𝑦𝐶𝐷 | 𝑣3
𝐶𝐷
𝑅⃗ = (𝑦𝐴𝐵 𝑧𝐶𝐷 − 𝑦𝐶𝐷 𝑧𝐴𝐵 )𝑣1 − (𝑥𝐴𝐵 𝑧𝐶𝐷 − 𝑥𝐶𝐷 𝑧𝐴𝐵 )𝑣2 + (𝑥𝐴𝐵 𝑦𝐶𝐷 − 𝑥𝐶𝐷 𝑦𝐴𝐵 )𝑣3
𝑅⃗ = ‖𝑅⃗ ‖𝑢
⃗
Avec 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐶𝐷
⃗ un vecteur unitaire de telle sorte que le trièdre (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝑢
⃗ ) soit direct. La norme
correspondante s’écrit :
‖𝑅⃗ ‖ = ‖𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖‖𝐶𝐷
𝐶𝐷‖ = ‖𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ sin 𝜑
⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐶𝐷
D’après cette définition, on peut dire que si 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0, alors soit 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0 ou bien 𝐶𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0
⃗⃗⃗⃗⃗ ∕∕ 𝐶𝐷
ou alors 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
On note que (𝑢 ⃗⃗ ) = (𝑤
⃗ , 𝑣, 𝑤 ⃗ , 𝑣) = (𝑣, 𝑤
⃗⃗ , 𝑢 ⃗ ). C’est-à-dire que
⃗⃗ , 𝑢
le produit mixte est invariant lorsqu’on effectue une
permutation circulaire des trois vecteurs.
⃗⃗⃗ 𝑂 (𝐴𝐵
ℳ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
⃗⃗⃗ 𝑃 (𝐴𝐵
ℳ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝑃𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = (𝑃𝑂 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑂𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ ) ∧ 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗
=ℳ⃗⃗⃗ 𝑂 (𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ ) + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑂 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = (𝑂𝐴
ℳ∆ (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 ). 𝑢 ⃗⃗⃗ 𝑂 (𝐴𝐵
⃗ =ℳ ⃗⃗⃗⃗⃗ ). 𝑢
⃗
5 Systèmes de coordonnées
Selon la nature de la trajectoire suivie par une particule en déplacement dans l’espace, elle
sera repérée par l’un des systèmes de coordonnées suivant : Cartésien, cylindrique ou encore
sphérique.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑃 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑁 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑁𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑃 = 𝑥𝑖, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑁 = 𝑦𝑗 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑁𝑀 = 𝑧𝑘 ⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
𝑂𝑀 = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘 Figure 16. Coordonnées cartésiennes.
Dans un système cartésien, l’observateur est lié au repère et la position du point 𝑀 est
parfaitement définie de façon unique par connaissance de trois mesures algébriques 𝑥, 𝑦 et 𝑧
(distances algébriques comprises allant de −∞ à +∞). Le triplet (𝑥, 𝑦, 𝑧) est appelé
⃗ ) est une base cartésienne.
coordonnées cartésiennes du point 𝑀 alors que (𝑖, 𝑗, 𝑘
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ de la particule
Le déplacement élémentaire 𝑑𝑂𝑀
repérée par le point 𝑀(𝑥, 𝑦, 𝑧) vers un autre point
𝑀′(𝑥′, 𝑦′, 𝑧′) très proche induit des variations
infinitésimales sur les coordonnées cartésiennes.
Plus précisément, 𝑥 varie de 𝑑𝑥 dans la direction
de 𝑖 et on écrit 𝑥′ = 𝑥 + 𝑑𝑥. Il en va de même pour
les deux autres directions. On écrit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑀 𝑀𝑀′ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀′ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑂 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀′ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀
⃗)
= (𝑥′𝑖 + 𝑦′𝑗 + 𝑧′𝑘
⃗)
− (𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘 Figure 17. Déplacement élémentaire en
coordonnées cartésiennes.
⃗
= (𝑥′ − 𝑥)𝑖 + (𝑦′ − 𝑦)𝑗 + (𝑧′ − 𝑧)𝑘
= 𝑑𝑥𝑖 + 𝑑𝑦𝑗 + 𝑑𝑧𝑘 ⃗
élémentaires est égal à 𝑑𝑉 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧. De plus, trois surfaces élémentaires peuvent être
déterminées en fixant à chaque fois l’une des trois coordonnées :
⃗.
Si 𝑧 = 𝑐𝑡𝑒, on définit l’élément de surface 𝑑𝑆𝑧 = 𝑑𝑥𝑑𝑥 ayant pour normale 𝑘
𝑉 = ∫ 𝑑𝑉 = ∫ 𝑑𝑥 ∫ 𝑑𝑦 ∫ 𝑑𝑧 = 𝐿𝑙ℎ
0 0 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑁 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑁𝑀 = 𝜌𝑒𝜌 + 𝑧𝑒𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = √𝜌2 + 𝑧 2
‖𝑂𝑀
𝑥 = 𝜌 cos 𝜑, 𝑦 = 𝜌 sin 𝜑, 𝑧 = 𝑧
𝑖 = cos 𝜑 𝑒𝜌 − sin 𝜑 𝑒𝜑
𝑗 = sin 𝜑 𝑒𝜌 + cos 𝜑 𝑒𝜑
⃗ = 𝑒𝑧
𝑘
𝑒𝜌 = cos 𝜑 𝑖 + sin 𝜑 𝑗
𝑒𝜑 = − sin 𝜑 𝑖 + cos 𝜑 𝑗
⃗
𝑒𝑧 = 𝑘
L’angle 𝜑 varie entre 0 et 2𝜋. Lorsque la cote est fixée à 𝑧 = 0, les coordonnées cylindriques
se réduisent aux coordonnées polaires pour décrire la trajectoire du point 𝑀 dans le plan
𝑋𝑂𝑌. Le vecteur position s’écrit :
𝑑𝑉 = 𝑑𝜌 × 𝜌𝑑𝜑 × 𝑑𝑧 = 𝜌𝑑𝜌𝑑𝜑𝑑𝑧
Le volume d’un cylindre plein de hauteur ℎ et dont le rayon de la base est 𝜌0 peut être déduit
par intégration de l’élément de volume en coordonnées cylindriques :
𝜌0 2𝜋 ℎ
𝜌02
𝑉 = ∫ 𝑑𝑉 = ∫ 𝜌𝑑𝜌 ∫ 𝑑𝜑 ∫ 𝑑𝑧 = × 2𝜋 × ℎ = 𝜌02 𝜋ℎ
2
0 0 0
𝜌1 2𝜋 ℎ
𝜌22 − 𝜌12
𝑉 = ∫ 𝜌𝑑𝜌 ∫ 𝑑𝜑 ∫ 𝑑𝑧 = × 2𝜋 × ℎ = (𝜌22 − 𝜌12 )𝜋ℎ = 𝜌22 𝜋ℎ − 𝜌12 𝜋ℎ
2
𝜌0 0 0
Le volume du cylindre creux est égal au volume du cylindre externe de rayon 𝜌1 moins le volume du
cylindre interne de rayon 𝜌0 (cylindre jaune).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑟𝑒𝑟
𝑂𝑀
𝑟 ≥ 0, 0 ≤ 𝜃 ≤ 𝜋, 0 ≤ 𝜑 ≤ 2𝜋
⃗ + sin 𝜃 𝑒𝜌
𝑒𝑟 = cos 𝜃 𝑘
⃗ + cos 𝜃 𝑒𝜌
𝑒𝜃 = − sin 𝜃 𝑘
Sachant que 𝑒𝜌 = cos 𝜑 𝑖 + sin 𝜑 𝑗, on passe à la base cartésienne : Figure 22. Plan (𝑂𝑀𝑁).
⃗
𝑒𝑟 = sin 𝜃 cos 𝜑 𝑖 + sin 𝜃 sin 𝜑 𝑗 + cos 𝜃 𝑘
⃗
𝑒𝜃 = cos 𝜃 cos 𝜑 𝑖 + cos 𝜃 sin 𝜑 𝑗 − sin 𝜃 𝑘
𝑒𝜑 = − sin 𝜑 𝑖 + cos 𝜑 𝑗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘
𝑂𝑀 = 𝑟𝑒𝑟 = 𝑟 sin 𝜃 cos 𝜑 𝑖 + 𝑟 sin 𝜃 sin 𝜑 𝑗 + 𝑟 cos 𝜃 𝑘 ⃗
Il en découle :
Lorsqu’on utilise les coordonnées curvilignes, on fait appel à la base de Frenet qui est une
base orthonormée mobile liée au point 𝑀𝑡 . Elle est constituée de trois vecteurs unitaires :
𝑑𝑓 = 𝑓 ′ (𝑥)𝑑𝑥
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕𝑓
𝑑𝑓 est appelée différentielle totale alors que 𝜕𝑥 est la dérivée partielle de 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) par rapport
à la variable 𝑥 tout en considérant les deux autres variables 𝑦 et 𝑧 constantes.
𝜕𝑢
⃗ 𝜕𝑢
⃗ 𝜕𝑢
⃗
𝑑𝑢
⃗ = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
• 𝑑(𝑓𝑢⃗ ) = 𝑑𝑓. 𝑢
⃗ + 𝑓. 𝑑𝑢 ⃗
• ⃗ + 𝑣) = 𝑑𝑢
𝑑(𝑢 ⃗ + 𝑑𝑣
• ⃗ . 𝑣) = 𝑣. 𝑑𝑢
𝑑(𝑢 ⃗ +𝑢 ⃗ . 𝑑𝑣
• ⃗ ∧ 𝑣) = 𝑑𝑢
𝑑(𝑢 ⃗ ∧𝑣+𝑢 ⃗ ∧ 𝑑𝑣
• 𝑑(‖𝑢 2
⃗ ‖ ) = 𝑑(𝑢 ⃗ ) = 2𝑢
⃗ .𝑢 ⃗ . 𝑑𝑢
⃗
6.3 Dérivation d’un vecteur unitaire par rapport à son angle polaire
⃗ un vecteur unitaire en rotation dans un plan du repère ℛ(𝑂, 𝑒1 , 𝑒2 ). Il faut noter que si
Soit 𝑢
la norme du vecteur est constante, lui il ne l’est pas : 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
⃗ ≠ 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑢
⃗ = cos 𝜑 𝑒1 + sin 𝜑 𝑒2
𝑣 = − sin 𝜑 𝑒1 + cos 𝜑 𝑒2
Puisque le vecteur 𝑢
⃗ n’est pas fixe, sa dérivée dans le
repère ℛ n’est pas nulle.
𝑑𝑢
⃗ 𝑑(cos 𝜑) 𝑑𝑒1 𝑑(sin 𝜑) 𝑑𝑒2
| = 𝑒1 + cos 𝜑 + 𝑒2 + sin 𝜑
𝑑𝜑 ℛ 𝑑𝜑 𝑑𝜑 𝑑𝜑 𝑑𝜑
𝑑𝑒1
Les vecteurs unitaires 𝑒1 et 𝑒2 étant fixes dans ℛ : =
𝑑𝜑
𝑑𝑒2
= 0.
𝑑𝜑
𝑑𝑢
⃗ Figure 26. Coordonnées polaires.
| = − sin 𝜑 𝑒1 + cos 𝜑 𝑒2 = 𝑣
𝑑𝜑 ℛ
La dérivée d’un vecteur unitaire par rapport à son angle polaire est égale au vecteur
unitaire qui lui est perpendiculaire dans le sens de rotation.
7 Opérateurs mathématiques
Les opérateurs différentiels se présentent sous forme de dérivées partielles par rapport aux
coordonnées de l’espace (et non pas le temps). Certains comportent des dérivées partielles
de premier ordre, notamment le gradient, la divergence et le rotationnel. Le quatrième
opérateur, appelé laplacien, contient des dérivées partielles du second ordre. De plus, il existe
un opérateur, appelé vecteur nabla et noté ∇ ⃗ , qui permet l’usage de notation compactes des
quatre opérateurs principaux.
+𝑖 −𝑗 ⃗
+𝑘
𝜕 𝜕 𝜕 | 𝜕𝑢𝑧 𝜕𝑢𝑦 𝜕𝑢𝑧 𝜕𝑢𝑥 𝜕𝑢𝑦 𝜕𝑢𝑥
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 𝑢 ⃗ = || |=( − )𝑖 − ( − )𝑗 + ( − ⃗
)𝑘
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝑢𝑥 𝑢𝑦 𝑢𝑧
𝜕 2 𝑢𝑥 𝜕 2 𝑢𝑦 𝜕 2 𝑢𝑧
∆𝑓 = + +
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2
1 𝜕 𝜕𝑓 1 𝜕 2𝑓 𝜕 2𝑓
∆𝑓 = (𝜌 ) + 2 2 + 2
𝜌 𝜕𝜌 𝜕𝜌 𝜌 𝜕𝜑 𝜕𝑧