Chapitre 1 - Cours - Mesure & Instrumentation

Université Sultan Moulay Slimane
Ecole Supérieure de Technologie

Béni Mellal
Département Génie des Procédés
Filière: DUT-Génie des Procédés – 2ème année – S3
Cours:
Mesure et Instrumentation
Pr. M. OUTANOUTE
Année Universitaire: 2022/2023 - Session d’Automne

Plan de cours
Chapitre I: Généralité sur les mesures physiques
Chapitre II: Les conditionneurs
Chapitre III : Les capteurs
Chapitre IV: Les vannes automatiques
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Cours Mesure et instrumentation - DUT-Génie des Procédés - EST BM A. U: 2022-2023
I. Introduction
Dans de nombreux domaines (industrie, recherche scientifique,
services, ...), on a besoin de contrôler de nombreux paramètres
physiques (température, force, position, vitesse, luminosité, ...).
Nécessité de plusieurs instruments de mesures !!!
Le développement industriel nécessite une instrumentation de plus

en plus poussée des procédés pour maîtriser, le plus complètement
possible et à moindre coût, la qualité des produits fournis.
L’instrumentation industrielle est une technique de mise en

œuvre d’appareils de mesures ou des instruments de mesure
personnalisés autour d’un processus industriel en vue de créer un
système d’acquisition de données.
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1. Définitions
❑ La grandeur physique (X) : Paramètre qui doit être contrôler lors

de l’élaboration d'un produit ou de son transfert.
Exemple : pression, température, niveau, …
❑ Le mesurage : C'est l'ensemble des opérations ayants pour but de

déterminer la valeur d'une grandeur physique.
❑ La mesure (x) : C'est l’évaluation d'une grandeur par comparaison
avec une autre grandeur de même nature prise pour unité.
Exemple : Une longueur de 2 mètres, une masse de 40 grammes, un
temps de 3 secondes.
Une grandeur est mesurable si on sait définir l’égalité, la somme et le rapport entre deux
valeurs de cette grandeur.
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1. Définitions
❑ La métrologie au sens étymologique du terme se traduit par: science

de la mesure.
❑ Le mesurande: C'est la grandeur physique particulière qui fait l’objet

du mesurage.
⚫ Exemple
Pression, température, courant, débit…. La mesurande

10 mètres, 20 grammes, 80 m3/h La mesure
Utilisation d’un thermomètre, Ampèremètre, … La mesurage
5
❑ L’incertitude: Le résultat de la mesure x d’une grandeur X ne peut pas

être entièrement défini par un seul nombre. Il faut le caractériser par
un couple (x, dx) où dx représente l’incertitude sur x due aux
différentes erreurs liées au mesurage, X  dx
autrement dit: x − dx  X.  x + dx
Exemple: 3 cm ±10%, ou 3 cm ± 3 mm.
❑ L’erreur absolue (e): C'est le résultat d'un mesurage moins la valeur
vraie de la grandeur physique. Une erreur absolue s'exprime dans
l'unité de la mesure. e=x-X
Exemple: Une erreur de 10 cm sur une mesure de distance.
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L’erreur relative (e r): C’‘est le rapport de l’erreur absolue au résultat du
mesurage. Elle s’exprime en pourcentage de la grandeur mesurée.

e
er =
X
e
er % =  100
X
Exemple: Une erreur de 10% sur une mesure de distance (10% de la
distance réelle)
⚫ Exemple
Quelle est le volume total d'eau si on ajoute 25,0 ml ± 0,3 ml dans un
bécher gradué de 50,0 ml contenant 10,0 ml ± 0,4 ml ?
Pour trouver le volume total, il faut additionner les volumes: 25,0 + 10,0 =
35,0 ml. Pour trouver l'incertitude, il faut additionner les incertitudes:
0,3 + 0,4 = ±0,7 ml. La mesure finale est donc (35,0 ±0,7) ml.
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❑ Etalon de mesure : en métrologie, un étalon est un dispositif

auquel on doit se fier pour contrôler l'exactitude des résultats
fournis par un appareil de mesure.
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2. Le Système International d’unités
⚫ Unités de base
Le S.I est constitué de sept unités de base (voir tableau)
Grandeur Unité
Nom Symbole Nom Symbole

Longueur l mètre m
Masse m kilogramme Kg
Temps t seconde s
Courant électrique i ampère A
Température T kelvin K
Quantité de matière n mole mol
Intensité lumineuse I candela cd
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⚫ Unités dérivées
Grandeur Unité
Nom Symbole Nom Symbole
Energie - Travail W joule J
Puissance P watt Watt
Pression - Contrainte P pascal Pa
Quantité de chaleur Q joule J
Quantité d'électricité Q coulomb C
Energie W joule J
Puissance P watt W
Inductance L henry H
Champ magnétique H ampère par mètre A/m
Induction magnétique B tesla T
Flux d'induction Φ weber Wb
Luminance L candela par m2 Cd/m2
Transmission décibel dB
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II. Chaine de mesure
Chaîne instrumentale ou d’acquisition de données: La chaîne

instrumentale de mesure ou d’acquisition de données a pour rôle de
récupérer les paramètres physiques dans le but de contrôler le
procédé, de commander les actionneurs et superviser la production.
Valeurs
numériques Affichage
Mesurandes Chaînes
du d’acquisition Stockage
Procédé Traitement
des données
Contrôle
Alarmes
régulation
Place de la chaîne d’acquisition de données dans un ensemble de

mesures-contrôle de procédé
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Conditionnement du Exploitation
CAPTEUR
signal (Affichage, lecture, ...)
Le capteur est le premier élément de la chaîne de mesure
Exemple : Détection niveau et régulation
Capteur 1
Niveau MAX Valve
automatique
Régulateur
Niveau min
Capteur 2
Les mesures réalisés par les capteurs 1 et 2 permettent par le biais du

régulateur de régler le niveau d’eau dans le récipient.
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III. Les capteurs
1. Définition
Un capteur est un organe de prélèvement d'information qui élabore à
partir d'une grandeur physique, une autre grandeur physique de nature
différente (très souvent électrique). m(t)
Le capteur réagit aux Mesurande

(m)
variations de la grandeur
physique que l’on veut étudier 0 t1 t2 tx t
(mesurande), en général en Capteur

S(t)
délivrant un signal électrique
donnant une image du
Grandeur
mesurande.
de sortie
(s) 0 t1 t2 tx t
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2. Constitution d’un capteur
Boîtier
Information
Signal de sortie
physique primaire Grandeur physique Signal
secondaire électrique
de mesure
Grandeur Elément Module transmissible
Corps
physique de transduction électrique de
Conditionnem
d’épreuve
conditionnement
à mesurer ent
Définition : Le corps d'épreuve est l'élément d'entrée du capteur qui

répond aux sollicitations du processus physico-chimique.
Soumis au mesurande étudié, il assure la “traduction” en une autre
grandeur qui peut être de nature non électrique, dans ce cas ce
mesurande secondaire est ensuite traduit en grandeur électrique.
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Exemple : Capteur de force résistif
Application
d’une Déformation Résistance
FORCE
ΔF ΔL ΔR
Le mesurande primaire est la force appliquée, ΔF, le corps d’épreuve est

constitué par un conducteur métallique qui va se déformer d’une quantité ΔL
sous l'action de ΔF, cette déformation est alors traduite en variation de
résistance ΔR.
L’idée : Chercher les relations ...
• ... liant la valeur de la résistance R à la valeur de la force appliquée F R = f (F )
• ... liant la valeur de la variation de la résistance ΔR de la jauge R = g ( F )

à la variation de la force appliquée ΔF
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⚫ Exemple : Mesure d'une force mécanique
On utilise comme corps d'épreuve un élément élastique, respectant

la loi linéaire (raideur constante).
F = − kx ⇒ x=− F
k
Le mesurande force est transformé en

mesurande déplacement
x Le capteur de force utilise ainsi les

technologies du capteur de déplacement.
F
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⚫ Exemple 2: Mesure d'un débit
Le débit crée une différence de pression
P1 P2
Le mesurande débit est transformé en mesurande pression différentielle
dQ
+  .Q =  .p (t )
dt
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Définition : Le conditionneur est l'élément de sortie du capteur qui

transforme les variations du mesurande primaire ou secondaire en
variations électriques exploitables (tension, courant, ….).
Exemple : Capteur de force résistif avec son conditionneur

Conditionneur
Application
Déformation Résistance Tension
d’une FORCE
ΔF ΔL ΔR ΔU
Nota : Du point de vue de l'utilisation, on regroupe souvent les fonctions

capteur- conditionneur sous un même terme de capteur ou transducteur.
Application d’une Capteur (ou TENSION

FORCE transducteur)
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3. Classification des capteurs
Il est difficile d’établir une classification structurée des capteurs. On

distingue parfois les capteurs suivants plusieurs catégories:
▪ Les capteurs logiques, appelés aussi capteur tout ou rien (TOR);
▪ Les capteurs numériques (valeur discrète ou mot binaire);
▪ Les capteurs analogiques (dans ce cas il faudra joindre à la partie

commande, un module de conversion analogique numérique).
On peut caractériser aussi les capteurs selon :

- Type de la grandeur mesurée; on parle alors de capteur de
position, de température, de vitesse, de force, de pression, etc.
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3. Classification des capteurs
Grandeur Physique Capteur Signal Électrique

- Température - Signal logique (TOR)
- Pression - Signal analogique
- Niveau - Signal numérique
…
La nature de l’élément sensible et de la grandeur physique exploitable
conduisent le capteur à appartenir à l’une des deux catégories
existantes des capteurs:
▪ Les capteurs passifs qui se comporte à leur sortie comme une

impédance électrique: (résistance, capacité, inductance).
▪ Les capteurs actifs qui se comporte à leur sortie comme une source
(de tension, de charge électrique ou de courant);
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A. Capteurs passifs
Le capteur se comporte en sortie comme un dipôle passif qui peut être
résistif (R), capacitif (C) ou inductif (L). Le tableau ci-dessous résume, en
fonction du mesurande, les effets utilisés pour réaliser la mesure.
Caractéristiques
Mesurande Types de matériaux utilisés
électriques sensible
Température Résistivité Matériaux, Semi-conducteurs
Très basse température Constante diélectrique Verres

Flux de rayonnement
Résistivité Semi-conducteurs
optique
Alliages de nickel, silicium
Résistivité
Déformation dopé
Perméabilité magnétique
Alliages ferromagnétiques
Position (aiment) Résistivité Matériaux magnétorésistants
Résistivité Chlorure de lithium
Humidité
Constante diélectrique Aluminium: polymères
Niveau Constante diélectrique Liquides isolants
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A. Capteurs passifs : Résistif

Un capteur résistif est, du point de vue électrique, une résistance pure R
dont la valeur est liée aux paramètres qui la déterminent par une
expression de la forme: F (a, b, c )
R=

Où: F(a,b,c) est fonction de la géométrie et des dimensions a, b, c.
σ est la conductivité du matériau constitutif:  = q.(n .n + p.p )
Où q est la charge élémentaire, μp et μn sont les mobilités respectives

des trous de densité p et des électrons de densité n.
Le mesurande peut dépendre de :

▪ la densité des porteurs (température ou flux lumineux)
▪ la mobilité des Porteurs (T°, contrainte, Champ magnétique)
▪ La géométrie
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A. Capteurs passifs: Résistif
a. Thermistances
Une thermistance est un composant dont la résistance varie en

fonction de la température. On distingue deux types des
thermistances:
Thermistance à coefficient Thermistance à coefficient

de température positif de température négatif
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b. Jauge de contrainte
Ce sont des éléments résistifs, soit métalliques (fils, trames pelliculaires,
dépôts en couche mince ou épaisse), soit semi-conducteurs (lame
monocristallines ou couche diffusées dans un substrat).
La résistance d’un conducteur est donnée par la relation suivante: R =  .

s
La déformation du conducteur (Jauge) modifie la longueur entraînant
une variation de la résistance.
R 
Corps au repos = K.
R
(pas d’allongement)
K entre 2 et 4 pour les
Corps ayant subi un jauges métallique K
étirement repos entre ± 50 et ± 200
(effort de traction) pour les jauges semi-

conducteurs
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A. Capteurs passifs: Inductif
Ces capteurs comportent un ou plusieurs enroulements de mesure

traversés par un flux d’induction magnétique qui est fonction du
mesurande, ce dernier étant généralement une position ou un
déplacement linéaire ou angulaire.
On distingue deux types de réalisations:
➢ On exploite la variation du coefficient d’auto ‐ induction d’une bobine

traversée par un courant alternatif;
• Par exemple, on déplace un noyau magnétique dans la bobine.
➢ On utilise deux enroulements (ou plus), dont un fixe, et on observe la

variation du couplage en fonction du mesurande, à travers des
variations de tension/courant induits.
25
A. Capteurs passifs: Capacitif
Ces capteurs sont des condensateurs généralement plans ou cylindriques

dont la capacité a pour expression :
o Pour un condensateur plan :
A
C =  r . 0 .
d
o Pour un condensateur cylindrique:
R 
C = 2 . r . 0 .l / ln  2 
 R1 
Le mesurande provoque une variation de capacité par modification
soit de la permittivité relative εr du diélectrique, soit des paramètres
dimensionnels.
Exemple d’un capteur à condensateur plan:
Capteur d’humidité RTC6919001
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B. Capteurs actifs
Un capteur actif est généralement fondé dans son principe sur un effet
physique qui assure la conversion en énergie électrique de la forme d’énergie
propre au mesurande (énergie thermique, mécanique ou de rayonnement).
Dans ce cas, la sortie du capteur est équivalente à un générateur commandé.
C’est un dipôle actif qui peut être du type courant, tension ou charge.
Les principes physiques mis en jeu sont présentés ci-dessous.
Mesurande Effet utilisé Grandeur de sortie

Température Thermoélectricité Tension
Flux de rayonnement Pyroélectricité Charge Courant Tension
optique Photoémission
Effet photovoltaïque
Force/Pression Piézoélectricité Charge
Vitesse Induction électromagnétique Tension
Position (aimant) Effet hall Tension
27
a. Capteurs actifs à effet thermoélectrique
Un circuit formé de deux conducteurs de nature chimique

différente dont les jonctions sont à des températures T1 et T2 est
le siège d’une force électromotrice e (T1, T2).
C’’st le principe de tout thermocouple.
Application: détermination à partir de la mesure de e d’une

température inconnue T1 lorsque T2 est connue (0 °C par exemple).
28
b. Capteurs actifs à effet pyroélectrique

Polarisation électrique spontanée de certains cristaux (Ex. sulfate de
triglycine) qui dépend de leur température. Ils portent en surface des
charges électriques proportionnelles à cette polarisation et de signes
contraires sur les 2 faces.
Application: un flux de rayonnement

lumineux absorbé par un cristal
pyroélectrique élève sa température ce qui
entraîne une modification de sa polarisation
qui est mesurable par la variation de tension
aux bornes d’un condensateur associé
Φ : flux de rayonnement lumineux

V : variation de tension aux bornes d’un condensateur associé
29
c. Capteurs actifs à effet piézoélectrique
L’application d’une force et plus généralement d’une contrainte

mécanique à certains matériaux dits piézoélectrique, le quartz par
exemple, entraîne une déformation qui suscite l’apparition de charges
électriques égales et de signes contraires sur les faces opposées.
F : force de compression
V : variation de tension aux bornes d’un
condensateur associé
30
d. Capteurs actifs: Effet photoélectriques
Libération de charges électriques dans la matière sous l'incidence d'un

rayonnement électromagnétique lumineux dont la longueur d'onde est
inférieure à une valeur seuil qui dépend du matériau. Ce phénomène peut
prendre plusieurs formes : effet photoémissif, photovoltaïque,
photoélectromagnétique.
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e. Capteurs actifs: Effet d’induction électromagnétique
Lorsqu’un conducteur se déplace dans un champ d’induction fixe, il est le

siège d’une f.é.m. proportionnelle aux flux coupé par unité de temps,
donc à sa vitesse de déplacement.
Ω : rotation du cadre
B : induction fixe
V : fém créé
32
f. Capteurs actifs: Effet Hall
Un matériau, généralement semi-conducteur et sous forme de

plaquette, est parcouru par un courant I et soumis à une induction B
faisant un angle Ө avec le courant. Il apparaît, dans une direction
perpendiculaire à l’induction et au courant une tension vH :
vH = KH .I .B. sin 
Où KH dépend du matériau
et des dimensions de la
plaquette.
33
3. Caractéristiques métrologiques
Le capteur, premier élément de la chaîne de mesure est la source

déterminante du signal électrique que le reste de la chaîne doit
traiter et exploiter.
L’adaptation du capteur et de la chaîne de mesure implique que celle-ci
n’ajoute pas au signal initial des incertitudes ou limitations supérieurs
à celles apportées par le capteur.
C’est donc de la qualité du capteur que dépendent en premier lieu:
- D’une part, la plus ou moins bonne concordance entre valeur

mesurée et valeur vraie du mesurande;
- Et d’autre part, les limites de l’incertitude sur la valeur mesuré,
34
3.Caractéristiques métrologiques
1. Les erreurs de mesure
L’écart entre valeur mesurée et valeur vraie est l’erreur de mesure:

celle-ci est due en particulier aux imperfections de la chaîne de
mesure qui dégradent l’information du signal au cours de son
traitement…
Cependant, une conception rigoureuse de la chaîne de mesure permet

de réduire l’erreur de mesure et donc l’incertitude sur la valeur vraie.
35
Les différentes erreurs possibles

• Les erreurs systématiques : Ce sont des erreurs reproductibles
reliées à leur cause par une loi physique, donc susceptible d'être
éliminées par des corrections convenables.
• Les erreurs aléatoires : Ce sont des erreurs, non reproductibles,

qui obéissent à des lois statistiques.
• Les erreurs accidentelles: Elles résultent d'une fausse manœuvre,

d'un mauvais emploi ou de dysfonctionnement de l'appareil. Elles
ne sont généralement pas prises en compte dans la détermination
de la mesure.
36
❑ Erreurs accidentelles ou aléatoires
Les erreurs accidentelles peuvent être dues à une lecture erronée

d’un appareil à déviation, d’une erreur de mobilité (capteur
insensible à certaine variation du mesurande), aux bruits de
l’environnement (thermique, aux fluctuations des tensions
d’alimentation …),
Leur réduction passe par une amélioration des dispositifs de la

chaîne d’acquisition, ou le post-traitement du signal.
37
▪ Etendue de mesure (EM)

C’est l'ensemble des valeurs du mesurande pour lesquelles un
instrument de mesure est supposée fournir une mesure correcte.
EM = M max − M min
sortie
Étendue de mesure
Exemple:
EM = Tmax – Tmin
= 800 °C – 100 °C = 700 °C Zéro
à ±1 °C prés
Portée min Portée max mesurande
▪ Incertitude relative à l’étendue:

um
p = um : incertitude de mesure
M max − M min
38
❑ Sensibilité
Elle détermine l’évolution de la grandeur de sortie en fonction de la
grandeur d’entrée en un point donné. Elle est définie, autour d’une
valeur mi constante du mesurande, par le rapport de la variation Δs de
la grandeur de sortie à la variation Δm du mesurande qui lui a donné
naissance: s
S=
m
Exemple: sonde PT100

R (T ) = R0 (1 + T )
R(T) R0 (1 +  T)
Vm = Vg = V
r + R(T ) r + R0 (1 +  T) g
T est la grandeur d’entrée, Vm est la

grandeur de sortie
dVm  .R0 .r .Vg
S= =
dT r + R0 (1 +  T) 
2
39
❑ Résolution: C’est la plus petite variation du mesurande qui provoque

une variation de la grandeur de sortie du capteur considéré,
❑ Linéarité: Zone dans laquelle la sensibilité du capteur est

indépendante de la valeur du mesurande.
Caractéristiqu
e réelle
Cette zone peut être définie à partir de la
Sortie
définition d’une droite obtenue comme
approchant au mieux la caractéristique réelle
Caractéristique
du capteur. linéarisée
L'erreur de linéarité spécifie le plus grand

mesurande
écart entre la courbe d'étalonnage et une
ligne droite appelée « meilleure droite»
40
❑ Étalonnage
L’étalonnage est l’opération qui établit la relation entre le

mesurande m et la grandeur électrique de sortie soit sous forme
graphique (courbe d’étalonnage) soit sous forme algébrique
(équation caractéristique).
41
❑ Rapidité – temps de réponse
La rapidité est quantifiée par le temps de réponse tr: intervalle de

temps jusqu'à ce que le signal reste au-dessus de ε% (généralement
5%) de la valeur de régime permanent, après une variation brusque
du mesurande.
42
❑ Fidélité: Elle définie la qualité d’un capteur à délivrer une mesure

répétitive sans erreurs. L’erreur de fidélité correspond à l’écart type
obtenu sur une série de mesures correspondant à un mesurande
constant.
❑ Justesse: C’est l’aptitude d’un capteur à délivrer une réponse proche de la
valeur vraie et ceci indépendamment de la notion de fidélité. Elle est liée à
la valeur moyenne obtenue sur un grand nombre de mesures par rapport à
la valeur réelle.
❑ Précision: Elle définit l’écart en % que l’on peut obtenir entre la valeur
réelle et la valeur obtenue en sortie du capteur. Ainsi un capteur précis
aura à la fois une bonne fidélité et une bonne justesse.
Fidélité Justesse Précision

43
Le choix d’un capteur approprié s’effectue en vérifiant que ses

caractéristiques métrologiques sont compatibles avec les conditions
imposées par le cahier des charges.
Mesurande Capteur
Conditions imposées Caractéristiques métrologiques
Plage de variation Étendue de mesure
Variation minimale à mesurer Résolution
Précision de mesure Erreur de linéarité, ...

Plage de température de Dérives thermiques du zéro et de la
fonctionnement sensibilité
Composition de l’atmosphère Inertie chimique; Protection
Spectre de fréquence ou vitesse de

Bande passante ou temps de réponse
variation
44

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Département Génie des Procédés

Filière: DUT-Génie des Procédés – 2ème année – S3

Année Universitaire: 2022/2023 - Session d’Automne

Chapitre I: Généralité sur les mesures physiques

Chapitre II: Les conditionneurs

Chapitre III : Les capteurs

Chapitre IV: Les vannes automatiques

Nécessité de plusieurs instruments de mesures !!!

Le développement industriel nécessite une instrumentation de plus

L’instrumentation industrielle est une technique de mise en

❑ La grandeur physique (X) : Paramètre qui doit être contrôler lors

Exemple : pression, température, niveau, …

❑ Le mesurage : C'est l'ensemble des opérations ayants pour but de

❑ La mesure (x) : C'est l’évaluation d'une grandeur par comparaison

avec une autre grandeur de même nature prise pour unité.

Exemple : Une longueur de 2 mètres, une masse de 40 grammes, un

❑ La métrologie au sens étymologique du terme se traduit par: science

❑ Le mesurande: C'est la grandeur physique particulière qui fait l’objet

Pression, température, courant, débit…. La mesurande

❑ L’incertitude: Le résultat de la mesure x d’une grandeur X ne peut pas

Exemple: 3 cm ±10%, ou 3 cm ± 3 mm.

❑ L’erreur absolue (e): C'est le résultat d'un mesurage moins la valeur

vraie de la grandeur physique. Une erreur absolue s'exprime dans

l'unité de la mesure. e=x-X

Exemple: Une erreur de 10 cm sur une mesure de distance.

Cours Mesure et instrumentation - DUT-Génie des Procédés - EST BM A. U: 2022-2023 6

L’erreur relative (e r): C’‘est le rapport de l’erreur absolue au résultat du

mesurage. Elle s’exprime en pourcentage de la grandeur mesurée.

Exemple: Une erreur de 10% sur une mesure de distance (10% de la

❑ Etalon de mesure : en métrologie, un étalon est un dispositif

2. Le Système International d’unités

Le S.I est constitué de sept unités de base (voir tableau)

Nom Symbole Nom Symbole

II. Chaine de mesure

Chaîne instrumentale ou d’acquisition de données: La chaîne

Place de la chaîne d’acquisition de données dans un ensemble de

Le capteur est le premier élément de la chaîne de mesure

Exemple : Détection niveau et régulation

Les mesures réalisés par les capteurs 1 et 2 permettent par le biais du

Le capteur réagit aux Mesurande

(mesurande), en général en Capteur

Définition : Le corps d'épreuve est l'élément d'entrée du capteur qui

Exemple : Capteur de force résistif

Le mesurande primaire est la force appliquée, ΔF, le corps d’épreuve est

L’idée : Chercher les relations ...

• ... liant la valeur de la résistance R à la valeur de la force appliquée F R = f (F )

• ... liant la valeur de la variation de la résistance ΔR de la jauge R = g ( F )

⚫ Exemple : Mesure d'une force mécanique

On utilise comme corps d'épreuve un élément élastique, respectant

Le mesurande force est transformé en

x Le capteur de force utilise ainsi les

⚫ Exemple 2: Mesure d'un débit

Le débit crée une différence de pression

Le mesurande débit est transformé en mesurande pression différentielle

Définition : Le conditionneur est l'élément de sortie du capteur qui

Exemple : Capteur de force résistif avec son conditionneur

Nota : Du point de vue de l'utilisation, on regroupe souvent les fonctions

Application d’une Capteur (ou TENSION

3. Classification des capteurs

Il est difficile d’établir une classification structurée des capteurs. On

▪ Les capteurs logiques, appelés aussi capteur tout ou rien (TOR);