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Chapitre 1 : Grandeurs, Mesures, Unités et calculs vectoriels

1. 1 Grandeurs physique et mesures

1. 2 Unités

1. 3 Analyse dimensionnelle

1. 4 Calculs vectoriels
Chapitre 1 : Grandeurs, Mesures, Unités et calculs vectoriels
1. 1 Grandeurs physique et mesures
1. 1. 1 Grandeurs physique
On appelle grandeur physique, toute propriété qui sert à définir un objet (nature ou son état) et peut être
quantifiée par la mesure ou par le calcul. Par exemple, la longueur, la température, l'énergie, la vitesse,
la pression, une force (par exemple le poids), l'inertie (masse), la quantité de matière (nombre de
moles)... sont des grandeurs.
Les formules que l’on rencontre en physique relient entre elles diverses grandeurs physiques. Dans ces
formules l'addition et la soustraction de nombres n'est possible que s'ils sont relatifs à la même grandeur.
En revanche, il est possible de multiplier ou de diviser des grandeurs différentes, auquel cas
on obtient une nouvelle grandeur dérivée des autres. Par exemple, la vitesse est issue de la division d’une
longueur par un temps.
La notion de grandeur est liée à celle de la mesure, sans s’identifier à elle, car toutes les grandeurs ne
sont pas mesurables.

1. 1. 2 Mesures
La notion de mesure est beaucoup plus concrète que celle de la grandeur. Mesurer une
grandeur c’est dire combien de fois elle contient une grandeur de même espèce choisie
arbitrairement et appelée unité.
En d’autres termes, la mesure est donc une technique au moyen de laquelle nous attribuons
un nombre ou un vecteur à la propriété, par comparaison avec un nombre ou vecteur de
référence. La mesure peut se faire de deux façons :
 directe si la comparaison se fait à l’aide d’une grandeur de même nature (exemple la
mesure de la largeur du mûr avec un mètre).
 indirecte si la comparaison se fait à l’aide de plusieurs mesures indirectes, liées par une
loi, une définition ou une formule (mesure de vitesse à partir d’une longueur et d’une durée).

1. 2 Unités
1. 2. 1 Les unités
Les différentes valeurs possibles d’une grandeur physique s'expriment à l'aide d'un nombre
généralement accompagné d'une unité de mesure. Ainsi par exemple, la masse et la longueur sont des
grandeurs qui s'expriment respectivement en kilogramme et en mètre (soit en multiples ou sous-
multiples de ces unités de base), alors que l'indice de réfraction d'un milieu s'exprime à l'aide d'un
nombre sans unité et constitue une grandeur sans dimension.
Certaines unités sont indépendantes les unes des autres, d’autres pas. Par exemple si
nous prenons le mètre comme unités de longueur, la cohérence impose comme unité de
surface 1mx1m = 1m2, soit le mètre carré. Ainsi l’unité de surface, comme d’ailleurs
l’unité de volume sont donc dérivés de l’unité de longueur, qui est dite fondamentale. En
mécanique la longueur constitue avec le temps et la masse les trois unités fondamentales.
Comme le temps est une grandeur complètement indépendante de la grandeur
longueur, l’unité de vitesse (quotient d’une longueur par un temps) dépendra à la fois de
l’unité de longueur et de l’unité de temps. Si on choisi le mètre pour unité de longueur et
la seconde pour unité de temps, la vitesse, grandeur dérivée, sera exprimée en mètre par
seconde.

1. 2. 2 Les systèmes d’unités


Comme la mesure suppose le choix d’une unité arbitraire, il est apparu dans plusieurs
pays des ensembles d’unités appelés systèmes d’unités utilisés pour les mesures courantes
de masse, de volume de longueur et de temps. Par exemple dans un système anglo-saxon :
la pouce désignait la longueur moyenne d’une pouce, le pied vaut 12 pouce, la perche est
le carré de 12 pieds etc.
Les premiers systèmes inventés étaient dits "incohérents" parce que toutes les unités
n’étaient pas reliées à des unités fondamentales. Il faut signaler aussi l’apparition
parallèle d’unités hors système comme la bougie pour la lumière, le cheval-vapeur pour
l’énergie …
La situation a évoluée jusqu’à la mise au point en 1795 en France du système métrique
qui fixa le mètre comme unité de longueur, et le gramme comme unité de masse (système
MGS). Ce système était obligatoire en France et au Sénégal en 1840, légal aux USA en
1864, obligatoire en Allemagne en 1871, légal en Grande Bretagne en 1872.
Ce premier système "cohérent" européen permettait l’expression de grandeurs dérivées
à partir d’unités dite fondamentales. Comme les découvertes en physiques conduisaient à
des résultats avec des ordres de grandeurs différents, selon les domaines concernés, il est
apparu des systèmes des sous systèmes : par exemple le machinisme utilisait la tonne et
le mètre (système MTS) ; la physique de laboratoire avait besoin du gramme et du
centimètre (système CGS).

Plus récemment en 1901, Giorgi montra que les quatre grandeurs mécaniques
fondamentales (masse, longueur, temps et intensité électrique) suffisent pour décrire la
plupart des phénomènes physiques.
Ceci conduisit à la mise sur pied du système MKSA en référence aux unités suivantes :
mètre pour la longueur kilogramme pour la masse, seconde pour le temps et ampère pour
l’intensité du courant électrique.

L’évolution du système MKSA a donné maintenant le système de référence


international (SI) admis sous les auspices d’une autorité internationale le BIPM (Bureau
Internationale des Poids et Mesures). Le SI est légal dans la plupart des pays, obligatoire
dans beaucoup d’autres mais cohabite avec les anciens systèmes et des unités hors
systèmes pour de multiples raisons (ordre de grandeur, législation interne à un pays…).
C’est ainsi que le premier système "cohérent" anglo-saxons dit système impérial est
encore utile de nos jour pour traduire d’anciennes données anglaises ou américaines.
Tableau 1.1 : Système SI et correspondance avec quelques unités hors système
Système SI Légal hors système
Grandeur Fondamentale Dimension Unité Fondamentale Sigle
Longueur L Mètre M mille = 1852
Masse M Kilogramme Kg carat = 2.104
Temps T Seconde S min, h et d
Intensité électrique I Ampère A
Température  Kelvin K Degré Celcuis (°C) = 1
Intensité lumineuse J Candela Cd
Mole N Mole Mol
Angle plan A Radian Rad tour, (tr), grade (gr), °, ‘ et "
Angle solide  Stéradian Sr

1. 3 Analyse dimensionnelle
L'analyse dimensionnelle est le domaine de la physique qui traite des relations entre les
grandeurs dans une formule. Elle permet de retrouver, la formulation liant différents paramètres
d’un phénomène. L’équation aux dimensions est la formule qui permet de déterminer la
dimension et donc l’unité dans laquelle doit être exprimé le résultat d'une formule. Elle aussi
permet de vérifier l’homogénéité d’une formulation donnée.
Dans une équation aux dimensions on représente les grandeurs des phénomènes mesurés par
des symboles en majuscule. Il est possible d'exprimer la dimension de toutes les grandeurs
physiques en fonction de sept dimensions de bases : longueur L , masse M, temps ou durée T,
intensité électrique I, température , intensité lumineuse J, quantité de matière N. Ainsi, la
dimension d'une grandeur est la manière dont elle se compose à partir des sept dimensions de
base. Par exemple, on dit que « la dimension d'une vitesse v est la dimension d’une longueur l
divisée par une durée t » (on dit aussi « la vitesse est homogène à une longueur divisée par une
durée).
l l l
Comme v = t alors la dimension de v notée [v ] est égal à la dimension de t notée  t . Cette
 
l
égalité conduit à l’équation aux dimensions suivantes : [v ] =  t 
 
l [l] L
[v ] =  t  soit [v ] = [t] ce qui donne V = T ou encore V = LT1.
 
La charge électrique q est le produit de l’intensité du courant i par la durée t ; q = it.
On a alors : [q] = [it] ou encore [q ] = [it] soit [q ] = [i] [t] ou encore Q = IT.
Si on considère la distance y de chute d’un objet sous l’accélération de la pesanteur g, lâché à
1
partir de l’altitude y0 avec le vitesse initiale v0 on a : y = 2gt2 + v0t + y0

1 1
[y] = [2gt2 + v0t + y0] soit [y] = [2gt2] = [v0t] = [y0] aussi [y] = [gt2] = [v0t] = [y0] = L

En physique, l'addition et la soustraction n'est possible qu’entre grandeur de même dimension.


En effet : [y0] = L et [v0t] = [v0] [t] = LT1T = L
L’accélération g a la dimension d’une vitesse divisée par un temps, on a alors
v  [v] [t2] [v] [t]2 LT1 T2
[gt2] =  t t2 = [t] = [t] = T =L
 
Tableau 1.2: Dimension de quelques grandeurs et le passage des unités MKSA aux unités CGS.
Type de Grandeur Grandeur Dimension Correspondance MKSA –CGS
Grandeur Longueur L 1m = 100 cm
Fondamentale GF Masse M 1kg = 103 g
Temps T Unités identiques
Surface L2 1m2 = 104 cm2
Volume L3 1m3 = 106 cm3
Grandeur Masse volumique ML 3
1kg/m3 = 103 g/cm3
Dérivée GD Fréquence T1 Unités identiques
Acceleration LT 2 1 m/s2 = 102 cm/s2
Force MLT 2 1N = 1 kg.1m/s2 = 105g.cm/s2= 105 dynes
Pression ML T1 2 1Pa = 1N/m2 = 105dynes/104 cm2 = 10 baryes
Travail ML2 T 2 1J = 1N.1m = 105 dynes.102 cm = 107 erg
Puissance ML T2 3 1 W = 1 J / s = 107 erg / s = 107 erg/s
Tableau 1. 3 : Définitions des 9 unités fondamentales du système SI (1992)
NOM SIGLE DEFINITION
Mètre M Longueur
Kilogramme Kg Masse
Seconde S Durée
Ampère A Intensité d’un courant électrique
Kelvin K température absolue
Candela Cd Intensité lumineuse
Mole Mol Quantité de matière
Radian Rad Angle
Stéradian Sr Angle solide
1. 4 Calculs vectoriels
1. 4. 1 Vecteurs et espace vectoriel
Il existe un grand nombre de grandeurs physiques qui sont de nature vectorielle, elles
comportent alors une grandeur et une direction. Citons quelques grandeurs vectorielles : la
vitesse, l’accélération, les champs électriques et magnétiques etc... Il y a deux façons
équivalentes de représenter les vecteurs : l’approche géométrique et l’approche algébrique.


U   
 V V W
U

W

Dans l’approche algébrique un vecteur est défini comme un élément d’un espace vectoriel.
Voici les propriétés essentielles de cet espace vectoriel que nous notons E.
   
U et V appartiennent à E, U  V appartient àE
   
U  V  V  U (commutativité)
     
U  (V  W )  (U  V )  W (associativité)
  
U 0 U (existence d’un vecteur nul)
 
chaque élément U possède un opposé  U
 
Soit U appartenant à E et λ un nombre réel,  U appartient à E
   
(U  V )  U  V (distributivité sur l’addition des scalaires)
 
(U)  ()U A (multiplication par un scalaire), λ et μ sont deux nombres réels
Le nombre maximum de vecteurs linéairement indépendants d’un espace vectoriel est la
dimension de cet espace vectoriel. L’espace géométrique habituel est de dimension 3.

L’ensemble des vecteurs linéairement indépendants forme une base. Tout vecteur A peut alors
être exprimé comme une combinaison linéaire des vecteurs de la base.

Si on note { u i }(i = 1, 2, 3, … d) les vecteurs de base, alors :
     
V  x1u1  x2u2  x3u3  .............  xd ud   xi ui
i

Les coefficients xi sont appelés composantes du vecteur V .
1. 4. 2 Référentiels et repères
Un référentiel est un corps de référence par rapport auquel se fait le mouvement d'un autre
corps. C'est un être physique. Il permet de situer qualitativement la position du mobile au cours
de son mouvement.
Pour déterminer la position précise du mobile, on associe au référentiel un repère. Selon la
nature du mouvement, on peut associer avantageusement au référentiel, tel ou tel autre repère.
     
Exemple1: Repères cartésiens (O, i ) ; (O, i , j ) ; (O, i , j , k )

Repère cartésien (O, i )
(Etude du mouvement rectiligne)

 
O i M x
Repère cartésien (O, i , j ) y
(Étude du mouvement plan)
M

O
x
  
Repère cartésien (O , i , j, k )
(Étude du mouvement dans l'espace)

Exemple 2: Repère de Frenet.


Il est constitué de 2 ou de 3 vecteurs unitaires perpendiculaires entre eux suivant que le
mouvement se passe dans le plan ou dans l'espace comme dans le repère cartésien. Il est adapté
à l'étude de mouvement curviligne. Ce repère est en général entraîné dans le mouvement du
mobile.
- Dans un mouvement plan , ce repère utilise les coordonnées polaires.
- Dans un mouvement cylindrique, ce repère utilise les coordonnées cylindriques.
- Dans un mouvement spatiale , ce repère utilise les coordonnées sphériques.
Il existe deux types de repère: Repères absolus et repères mobiles.
a) Repères absolus
Ce sont des repères supposés fixes: pas de mouvement de translation, ni de rotation. On les
appelle quelques fois des repères fixes:
- Repère de Copernic
- Repère géocentrique
- Repère terrestre
Ces repères sont dits galiléens. Seuls le premier est rigoureusement galiléen. Les deux derniers
le sont également, lorsque l'on tient compte de certaines hypothèses.
b) Repères mobiles
- Repères galiléens. Tout repère en mouvement de translation uniforme, sans rotation par
rapport à un repère absolu, est dit galiléen.
Un repère en mouvement de translation uniforme par rapport à un autre repère galiléen est aussi
galiléen.
Exemple : repère galiléen cartésien.
- Repères non galiléens. Tout repère non galiléen peut être ramené à un repère en translation
non uniforme et / ou en rotation
Exemples: Repère de Frenet: En coordonnées polaires
En coordonnées cylindriques
En coordonnées sphérique
1. 4. 3 Expressions des vecteurs position, vitesse et accélération
a) En coordonnées cartésiennes (repère fixe)

    
Soit le rayon vecteur O M  r  xi  yj  zk

- expression de la vitesse
    
V  r  x i  y j  z k
- expression de l'accélération
   
a  r  x i  y j  z k
b) En coordonnées polaires

r et  sont les coordonnées polaires M

θ x
O x

r  r er

Le rayon vecteur est défini par


Avec e r vecteur unitaire non constant
 Expression de la vitesse
  
e

V = r = r e r
+ r r

  
 d er d er d er  
e

or = = = θ et e = i cos θ + j sin θ
r dt dθ dt dθ r


d er  d (cos θ )  d (sin θ )
= i + j
dθ dθ dθ


d er   

= • i sin θ + j cos θ = e θ

  2 2
or e θ
. e θ
= sin θ + cos θ = 1

   
et e r
. e θ
= 0 donc e r
est perpendiculaire à e θ

 
V = r = r
 θ

e r
+ r e θ

 
V r
= r e r
composante radiale

 
V θ
= r θ e θ
composante ou tan gentielle

 Expression de l'accélération

Remarque 1
        
a  rEn Vconsidéran
or t  r e r mobile
leV repère  r de eFrenet

: ( e, e r θ
, k )

      
a  VOn rdéfini
 er e  ins
le rvecteur
  tan
r tan  e  : r
e é de r rotation
r
 e 
  
= θi ksin 

cos 
or e  Ω  j


  
 de la vitesse en coordonnée d e
e 
L' exp ression s polaires devient
  ( i cos   j sin  )    e  
r
d
     
V = r = r e  + r θ e or e = k Λ e
de r
  θ θ r
on en déduit que :   e
 d  
r

V = r e + r θ k Λ e
    
r r
 
a  r  r r  r    e
2

 
e r

 e
 e  r e  r r

V = r = r e + Ω Λ r
 
r
 
a  r  ( r   r  r  )
2
r ) e r
 ( 2  e
 

2
a r
 ( r  r ) e r
composante radiale

 r   )

a  ( 2  r e composante normale
Pour un mouvement circulaire : r  r  0

car r = cst
 2 
a r   r  e r et a  r  e  
Pour mouvement circulaire uniforme, on a :
  0 car   cst

 e
2
 a  a r
  r r

Remarque 2: autre expression de V

c) En coordonnées cylindriques

Les coordonnées cylindriques sont aussi définies dans le repère de Frenet :


  
(e  , e  , k )
M

O
y
θ
( e ρ , e θ , k )
x N
Ce sont  la distance du point mobile à l'axe des z
:
 l'angle défini par le plan (ox, oz) et le plan (, oz)
  
Le vecteur-position est : O M  O N  N M
 
 
 
OM e  z k

On reprend les mêmes calculs qu’en coordonnées polaires où  et e

jouent le même rôle
que r et e r respectivement. On obtient :
  
V   e     e   z k

 
a  (     ) e   ( 2   
2
  )
 
 z k
e
1. 4. 4 Opérations sur les grandeurs vectoriels
a) Produit scalaire

Le produit scalaire de deux vecteurs est le produit des modules par le cosinus de l'angle formé
par les deux vecteurs.
 
Soient A et B les deux vecteurs :

   
A . B = A B cos ( A, B )

       
Avec cos ( A, B ) = cos ( B , A ) et A . B = B . A

         
A . ( B + C + D ) = A . B + A . C + A . D

 
A . B = a ( grandeur scalaire )

Le produit scalaire de deux vecteurs est un scalaire.


   
Soient A = x 1
i + y 1
j + z 1
k

   
B = x 2
i + y 2
j + z 2
k

      
A . B = ( x 1
i + y 1
j + z 1
) . ( x 2
i + y 2
j + z 2
k )

 
A . B = xx
1 2
+ yy 1 2
+ zz 1 2

     
car i . j = i . k = j . k = 0

     
et i . i = j . j = k . k = 1

 
 
cos ( A, B ) =
A . B
=
xx + yy + zz
1 2 1 2 1 2

A× B 2 2
( x
2
1
+ y + z ) ( x + y
1
2
1
2
2 2
+ z
2
2
)

b) Produit vectoriel
  
Dans le repère cartésien ( O , i , j , k ) , les vecteurs unutaires

  
( i , j , k ) , constituent un trièdre direct dans cet ordre. On a :

      
i Λ i = j Λ j = k Λ k = 0

        
i = j Λ k ; j = k Λ i ; k = i Λ j

  
Lorsqu’on change de place deux vecteurs unitaires du trièdre direct ( i , j , k ) , ce trièdre
devient indirect
        
Exemples : ( j , i , k ) ; (i , k , j ) ; (k , j , i )
        
Avec  j  i  k ;  i  k  j ;  k  j  i
 
Soient A et B deux vecteurs
   
A B  A B sin ( A, B )

  
A  B  C
Le produit vectoriel de deux vecteurs est aussi un vecteur.
  
A  x1 
i y j

1

B  x2 i  y 2
j

     
A  B  ( x1 i  y 1
j )  (x2 i  y 2
j)

     
 xx
1 2
i  i  x y 1 2
i  j  yx
1 2
j  i

 
 y y 1 2
j  j

   
A  B  x y
1 2
k  yx 1 2
k


 ( x1 y 2
 y x )k
1 2

x y
x y yx  1
_ 1
1 2 1 2
x y 2 2

Or


 
A  B 
x y 1 1

x y 2 2
 
Cas où A et B sont des po int s de l ' espace

   
A  x 1
i  y 1
j  z 1
k

   
B  x 2
i  y 2
j  z 2
k

    
A  B  ( x
1
 y 1
 z 1
)  ( x 2
i  y 2
j  z 2
k )

En développant et en arrangeant , on obtient :

   
A  B  ( yz 1 2
- zy 1 2
) i  ( zx 1 2
 xz 1 2
) j


 ( xy 1 2
 yx 1 2
) k

  
i j k
 
A  B  x y z
1 1 1

x y z
2 2 2

1. 4. 5 Les opérateurs vectoriels


a) Définitions dans le cas général
Soient les éléments de longueurs différentiels suivants : l dx1 1
; l dx2 2
; l dx 3 3

Définissons, les opérateurs vectoriels suivants dans un repère quelconque (cas général) de

coordonnées x ,x
1 2
et x 3 .
b) L’opérateur gradient
 
L’opérateur gradient d’une fonction scalaire f , noté grad f ( f ) est défini par :
   f
1  1  f  1  f 
gra d f   f 
l x1
u 
l x
2
v 
l x3
w
1 2 3

L’opérateur gradient a donc pour expression :


   1  1   1  
gra d   
l x
u 
l x
v 
l x
w
   1 1 2 2 3 3

Où u , v et w sont des vecteurs unitaires

Le gradient d’une fonction scalaire est une grandeur vectorielle.


c) L’opérateur divergence
   
L’opérateur divergence d’une grandeur vectoriel A  A 1
u  A 2
v  A 3
w

   1   1   1     
est défini par : div A   A   u v    A1 u  A v  A w
 l1
 x 1
l x2
2
l 3  x3  2 3

1 A 1  A 1  A
 1
 2
 3

l x
1 1
l x2 2
l x3 3

La divergence d’une grandeur vectorielle est une grandeur scalaire.

d) L’opérateur rotationnel    
L’opérateur rotationnel d’une grandeur vectorielle A  A 1
u  A 2
v  A 3
w

 1
        
 A u A w
1 1
Est défini par : ro t A   u  v  w   A v 
 l1
 x 1
l x2 2
l x3 3


1 2 3

 
  
u v w
rot A  1  1  1 
dét
l x
1
1
l x2
2
l x3
3

A 1 A 2 A 3

   1
  A  A
1  
 u
 1
  A 1  A  
 v
 1
  A 1 A  
 w
ro t A  
3
 2
  
1
 3
  
2
 1

 l2 x 2
l x3
3   l3  x 3
l x1
1   l1  x 1
l x
2
2 

Le rotationnel d’une grandeur vectorielle est aussi une grandeur vectorielle.

e) L’opérateur Laplacien
L’opérateur Laplacien d’une grandeur scalaire f est défini par :
  
 f     f  div 
gra d f 
1  
 1  f 
 1  
 1  f 
 1  
 1  f 

        
l
1  x 1
 l1

 x 1

 l  2x 2
l2

 x 2

 l  3x 3
 l3

 x 3


Le Laplacien d’une grandeur scalaire est aussi une grandeur scalaire

1. 4. 6 Expressions des opérateurs en coordonnées cartésiennes


Les coordonnées cartésiennes sont : x , y et z ;
En coordonnées cartésiennes, dans l’expression des opérateurs vectoriels, on a :
l1  l 2  l 3  1 ;
Les éléments de longueur différentiels sont alors : d x ; d y ; d z
a) Expressions des opérateurs en coordonnées cylindriques
Les coordonnées cylindriques sont : r ;  , z ;
En coordonnées cylindriques, dans l’expression des opérateurs vectoriels, on a :
l1  l 3  1 et l 2  r
Les éléments de longueur différentiels sont : d r ; r d ; d z
b) Expressions des opérateurs en coordonnées sphériques
Les coordonnées sphériques sont : r ;  ;  ;
En coordonnées cylindriques, dans l’expression des opérateurs vectoriels, on a :
l  1 ; l  r
1
et
2 l  r sin  3

1. 4. 7 Etude de quelques mouvements


a) Mouvement rectiligne
Si la particule M est à tout instant t sur une droite, on aura :
  
Le vecteur-position est défini par : O M  r  x u
Le vecteur-vitesse est défini par :
 
 d (OM ) dr dx 
V    u
 dt dt dt
Avec u vecteur unitaire constant
 cas du mouvement rectiligne uniforme
 
Vecteur-accélération : a  0
 
Vecteur-vitesse : V  cst
Equation horaire : x  V t  x0 avec x0 : abscisse à l’origine des temps
 cas du mouvement rectiligne  uniformément varié

Vecteur-accélération : a  cst
Equation de la vitesse V  a t  V 0 , avec V0 : vitesse à l’origine des temps
1 2
Equation horaire : x  a t  V 0
t  x 0
2
Remarques:
- le mouvement rectiligne est dit uniformément accéléré si la norme de V augmente
- le mouvement rectiligne est dit uniformément décéléré si la norme de V décroit.
b) Mouvement circulaire
Une particule M est animé d'un mouvement circulaire, si à tout instant, elle est situé sur un
cercle de rayon R et de centre O
  
Soit le repère cartésien ( O , i , j ) ; et e r un vecteur unitaire de OM


Le vecteur- position est défini dans un mouvement circulaire par :
 
OM  r  R er
Le vecteur-vitesse a pour expression :
 
 d (O M ) d e R 

V 
dt
 R
dt
r
 e
Le vecteur-accélération est défini par :

d ( R 


a 
dV
 e )
dt dt


R  e  R 
2 
  e r

Or pour un mouvement circulaire uniforme, on a   cste



 R 
2 
 a  e r

Le vecteur-accélération est centripète durant tout le mouvement


1. 4. 8 Le rayon de courbure
a) Définition

Dans le repère local de Frenet le vecteur accélération a est défini par :
 
 dv d  d
a   (v )  ( s T )
dt dt dt
Où : s est l’abscisse curviligne
   
T est un vecteur unitaire appartenant au trièdre de Serret – Frenet : (T , N , B )
  d d   d 
a  T ( s )  s ( T )  s T  s ( T )
dt dt dt
En effectuant un changement de variable pour la dérivée du vecteur tangent, on a :
d  dT ds N
(T )  .  s
dt ds dt 
Où  est le rayon de courbure
 s 
2

Le vecteur accélération s’écrit alors : a  s T  N

  
Avec a  aT T  a N N
a T
 s composante tangentielle de l’accélération

s
2

a N


composante normale de l’accélération

b) Détermination pratique

A l’aide de la définition
 précédente, on a :
dT N 1
    
dt  dT
ds
Dans la plupart des cas on part de :
    s 
2 3
 s   
a  s T  N et v  s T  v  a  B
 
 3
v
    
v  a
On pourra ainsi déterminer l’expression du rayon de courbure à partir des équations
paramétriques et de l’équation de la trajectoire.
 Cas d’une courbe plane en coordonnées cartésiennes

 Expression du rayon de courbure à partir des équations paramétriques


Soient x(t) et y (t) les équations paramétriques

 
x (t ) 2
 y (t ) 2  3/2

x ( t ) y( t )  x( t ) y ( t )
 Expression du rayon de courbure à partir de l’équation de la trajectoire
2

Soient y  y (x) ; y' 


dy
; y' '  d y
2
dx dx
 
1  y '  2
3/ 2

y' '
 Cas d’une courbe plane en coordonnées polaires

 Expression du rayon de courbure à partir des équations paramétriques

Soient r (t ) et  (t ) les équations paramétriques

 
r (t ) 2
 r ( t ) 2  ( t )
2
 3/2

2 r ( t )  ( t )  r ( t ) ( t ) r ( t ) r( t )  ( t ) ( t )  ( t )
2 2 3
  r

Expression du rayon de courbure à partir de l’équation de la trajectoire

dr 2
Soient r  r ( ) ; r'  ; r''  d r
d
d
2

 
r '2
2
 r2  3/2

2r'
2
 r r''  r

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