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D.

Mendelev a écrit : la science commence la ou commence la mesure ; cela signifie


que nous n’avons pas de science sans mesure.
lord Kelvin : On ne connaît bien un phénomène que lorsqu’il est possible de
l’exprimer par un nombre

La métrologie se traduit par science de la mesure.

Chapitre 1 : NOTIONS FONDAMENTALES SUR LA MESURE


Introduction
Faire une mesure, c'est comparer une grandeur physique ou chimique inconnue avec
une grandeur de même nature prise comme référence à l'aide d'un instrument. Le
résultat d’une mesure s’écrit à l’aide d'un nombre et d'une unité. Si l'un de ces deux
éléments est faux, le résultat est faux. En physique et en métrologie, souvent
mesurer c'est comparer.
La mesurer d’une grandeur physique (intensité, tension, longueur) ne se limite pas a
rechercher uniquement la valeur de cette grandeur, mais de lui associe une incertitude
afin de qualifié la qualité de la mesure.
Définition et but d’une mesure
La mesure est une expérience qu’on effectuée à l’aide de l’instrument approprié et de
faire une étude quantitative dune grandeur physique ou chimique. La mesure joue un
rôle très important dans le domaine électrique et électronique. Elle a pour but
- La vérification expérimentale d’un circuit
- La certification d’un produit dans le domaine industrielle
- La maintenance ou la réparation d’un dispositif électrique ou électronique
Plusieurs types d’appareils de mesures peuvent être utilise dans le domaine électrique ou
électronique tel que :
- Le voltmètre analogique ou numérique pour mesurer des tensions
- L’ampèremètre pour mesurer des intensités
- Le wattmètre pour mesurer des puissances
- L’ohmmètre pour mesurer des résistances
Le voltmètre et l’ampèremètre et l’ohmmètre sont souvent regroupés en un seul
appareil qui s’appelle multimètre. Ce dernier peut être équipé d’un un testeur de
composant (diodes et transistors).
Un résultat de mesure s’écrit sous la forme : x = a [X] Où x est le nom de la grandeur
physique, [X] représente l'unité et a est la valeur numérique de la de la grandeur.
Définitions
• Grandeur (mesurable) : Est attribué à un corps ou une substance susceptible
d'être distinguée qualitativement et déterminée quantitativement.
• Unité de mesure : C'est une grandeur particulière, définie par convention, à
laquelle on compare les autres grandeurs de même nature pour les exprimer
quantitativement.
• Mesurage : opérations ayant pour but de déterminer la valeur d'une grandeur.
• Mesurande : La grandeur soumise à mesurage.

Exemple : quand on mesure la valeur d’une résistance R, le mesurande est la


résistance R de ce dipôle et le mesurage est effectué par l’ohmmètre.

Etalon de mesure : est un dispositif d’une grandeur dont la valeur est connue avec
une grande exactitude auquel on doit se fier pour contrôler l’exactitude des résultats
fournis par un appareil de mesure. Pour chaque grandeur physique il existe un étalon.
Il existe des étalons internationaux et des étalons nationaux.
Les étalons internationaux : Un étalon international est un “étalon reconnu par les
signataires d’un accord International pour une utilisation mondiale”.

Les étalons nationaux : Un étalon national est un étalon reconnu par une autorité
nationale pour servir, comme base à l’attribution de valeurs à d’autres étalons de
grandeurs de la même nature. Dans chaque organisation on trouve des étalons de
référence et des étalons de travail :
• Étalons de référence : Un étalon de référence est un “étalon conçu pour
l’étalonnage d’autres étalons de grandeurs de même nature dans une organisation
donnée.
• Étalons de travail : est un “étalon utilisé couramment pour étalonner ou contrôler
des instruments de mesure.”
Grandeurs électriques et unités de mesure : Les principales grandeurs électriques
qu’on peut mesurer sont :

• la tension ou différence de potentielle entre 2 points.


• l’intensité d’un courant dans une branche d’un circuit.
• la résistance d’un dipôle.
• la capacité d’un condensateur.
• l’inductance d’une bobine.
• la puissance dissipée dans un circuit.
• la fréquence et la période d’un signal.
Grandeurs et unités de base dans le système SI :

Grandeur Unité Symbole d’unité Appareil de


Mesure

Tension Volt V Voltmètre

Intensité Ampère A Ampèremètre

Puissance Watt W Wattmètre

Résistance Ohm Ω Ohmmètre

Capacité [C] Farad F Capacimètre

Inductance [L] Henry H Henry mètre

Période[T] Seconde S Période mètre

Fréquence[f] Hertz HZ Fréquencemètre

Température[T] Degré Celsius °C Thermomètre

Pression [P] Pascal ou bar Pa Baromètre

Chaleur [Q] Calorie Cal Calorimètre

Eclairement [E] Luxe Lux Luxmètre

Intensité Candela Cd Candela mètre


lumineuse [I]

Système international d’unité


Constitution d'un système d'unité : Le système d'unités est constitué par un certain
nombre d'unités, appelées les unités fondamentales. A partir de ce système, on définit
les unités, appelées unités dérivées.

Les unités dérivées : Les unités dérivées sont exprimées en fonction des unités de
base, symbolisé par une lettre majuscule. Le tableau suivant représente les unités
dérivées.

Grandeur Formule Unité Symbole

Angle plan a radian rad

Surface S m2 Metre carré m2

Volume V m3 Metre cube m3

Masse volumique ρ M/V Kilogramme/ m3 Kgm-3

Vitesse v x/t Mètre/Seconde ms-1

Accélération γ v/t ms-2

Force F mγ Newton N

Travail W F.x joule j

Puissance P W/t Watt W

Pression P F/S Pascal Pa


Fréquence f 1/T Hertz HZ

Tension U W/A Volt V

Résistance R U/I Ohm Ω

Quantité i.t Coulomb C


d’électricité Q

Capacité C q/u Farad f

Induction Wb/m2 Tesla T


Magnétique B

Flux magnétique Φ B.S Weber Wb

Inductance Φ/i Henry H


électrique L

Les multiples et les sous-multiples d'unités

Multiples Sous Multiples

Facteur Préfixe Symbole Facteur Préfixe Symbole

10=101 deca da 0,1=10-1 deci d

100=102 hecto h 0,01=10-2 centi c

1000=103 kilo k 0,001=10-3 milli m

106 Méga M 10-6 micro µ

109 Giga G 10-9 nano n

1012 Tera T 10-12 pico p

10-15 femto f

10-18 alto a

Equations aux dimensions : Cette équation permet de déterminer l’unité composée


d’une grandeur en fonction des grandeurs fondamentales. Dans une relation entre
grandeurs, on remplace chaque grandeur fondamentale par le terme
correspondante : L pour une longueur, M pour une masse, T pour un temps, I pour
une intensité, on obtient ainsi l’équation aux dimensions.

X=Mα Lβ T γ Iδ : C’est l’équation aux dimensions de la grandeur X

La dimension de toute grandeur physique se dérive de sa définition.


GRANDEUR DIMENSION

Longueur L

Masse M

Temps T

Surface L2

Volume L3

Masse volumique ML-3

Vitesse LT-1

Accélération LT-2

Force M LT-2

Travail M L2T-2

Puissance M L2T-3

Fréquence T-1

Pression ML-1T-2
Caractéristique usuelles des signaux : Un signal est une des grandeurs (v, i ou p)
pouvant véhiculer soit de l’énergie soit de l’information.

Classification : Un signal qui reste constant est appelé « continu » dans le cas
contraire il est dit « variable ». Les signaux variables se subdivisent en plusieurs
classes

● Un signal est périodique, si sa variation se reproduit identiquement à intervalle

de temps régulier. Par contre si elle n’est jamais la même et qu’on ne peut
prévoir à l’ avance ce qu’il va être on dira qu’il est « aléatoire ».

● Si la variation ne dure que le temps de passer d’un état « permanant » a un

autre, il s’agit d’un régime « transitoire ».

● Lorsque le signal est tantôt positif, tantôt négatif, il est dit alternatif.

Caractéristique de la mesure : Les principales caractéristiques des instruments de


mesure sont: l'étendue de mesure ; la résolution ; la sensibilité ; l'exactitude ; la
justesse ; la fidélité.

Etendue de Mesure : C'est le domaine de variation possible de la grandeur à mesurer.


Elle est définie par une valeur minimale et une valeur maximale. Exemple, un
voltmètre ayant une étendue de mesure comprise entre 1 volt et 10 volts.

Résolution : La résolution d'un appareil est la plus petite variation de la grandeur


mesurée qui produit une variation perceptible de l'indication de l’appareil mesure.
Pour les appareils de mesure numériques, on définit la résolution par

étendue de mesure
Résolution=
nombre de point de la mesure

Exemple : un multimètre de 2000 points (nombre de valeurs différentes que


l'instrument peut afficher) pour une étendue de 2 V, elle affiche toutes les valeurs
comprises entre 0,000 V et 1,999 V, sa résolution est donc de 1 mV.
Plus la résolution est petite, plus l’appareil est précis. La résolution diminue avec le
calibre.

Classe de Précision : Un appareil de mesure est caractérisé au moyen d'un nombre,


appelé classe représentant la limite supérieure de l'erreur absolue intrinsèque
exprimée en centièmes de la plus grande indication donner l'appareil.

Exemple : un ampèremètre de classe 0,2 est un appareil dont l'erreur absolue


intrinsèque ne dépasse pas 0,2 % de sa plus grande indication, Si cet ampèremètre
comporte 100 divisions, cette erreur absolue de 0,2 est donc égale ou inférieure à

( 0,2/100)x100= 0,2 division. Ce résultat reste le même quel que soit le calibre.

Classe de précision : la classe de précision d’un appareil de mesure correspond à la


valeur en % du rapport entre la plus grande erreur possible et l’étendue de mesure.
plus grande erreur possible
Classe (%)=100.
étendue de mesure

Exemple : soit un voltmètre de classe 0,2 utilisé sur un calibre de 7,5V


0 , 2 ΔV
=
100 7 ,5

L’erreur absolue que l’on peut commettre avec un appareil de cette classe et sur ce
calibre est ΔV =¿ 1,5.10-2 V.
La classe de l’appareil est donné par le constructeur.les appareils de mesure sont
classer suivant leurs classe de précision :
- Les appareils étalons: classe (0,5 ; 0,1 ; 0, 2)
- Les appareils de contrôle (laboratoire) : classe (0,5 ; 1)
- Les appareils industriels: classe (1,5; 2,5)
L’appareil est d’autant plus précis que la classe de précision est faible. L’incertitude sur la
ClassexCalibre
mesure du a la classe de l’appareil est donnée par:∆ V =
100

Sensibilité : Un appareil est d'autant plus sensible qu'une petite variation de la


grandeur G à mesurer provoquera une grande indication par l'appareil de mesure. La
sensibilité au voisinage d'une valeur donnée de la grandeur G à mesurer s’exprime
par : di/dG avec I: Indication donnée par l'essai et G: Quantité de grandeur à mesurer
La sensibilité d'un appareil est la plus petite variation de mesure qu'il peut déceler.
avec certains appareils on utilise le terme de résolution.
Exactitude de mesure : Un instrument de mesure est d'autant plus exact que les
résultats de mesure qu'il indique coïncident avec la valeur vraie que l'on cherche à
mesurer. L’exactitude d'un appareil est liée à la justesse et a la fidélité. Un appareil est
exact s'il est à la fois juste et fidèle.
1. Fidélité : Elle définie la qualité d’un appareil à délivrer une mesure répétitive sans
erreurs. L’erreur de fidélité correspond à l’écart type obtenu sur une série de mesures
Correspondant à un mesurande constant.

2. Justesse : C’est l’aptitude d’un appareil de mesure à délivrer une réponse proche
de la valeur vraie.
3. Précision : Elle définie l’écart en % que l’on peut obtenir entre la valeur réelle et la
valeur donnée par l’appareil. Un appareil de mesure précis aura à la fois une bonne
fidélité et une bonne justesse. On peut représenter symboliquement la fidélité, la
justesse et l’exactitude d'un bon appareil de mesure de la manière suivante.

Dans le premier cas, les mesures sont proches les unes des autres (bonne fidélité) mais
en dehors de la zone de probabilité de la valeur vrai (mauvaise justesse). Dans le
deuxième cas, les mesures sont bien dans la zone où se trouve la valeur vraie (bonne
justesse) mais dispersés entre elles (mauvaise fidélité).finalement, le dernier cas
présente des mesures justes (dans la zone de la valeur vraie) et fidèles (proches les
unes des autres).
Erreurs et Incertitudes
Erreur : On appelle erreur de mesurage la discordance entre le résultat du mesurage
et la valeur de la grandeur mesurée.

Incertitude : Lorsqu'on mesure une grandeur quelconque (intensité du courant ou


longueur d'une table, on ne peut jamais obtenir une valeur exacte on ne possède pas
de valeur de référence on ne dispose que de la valeur expérimentale. Comme on
ignore la valeur exacte, on ne peut pas connaître l'erreur commise. Le résultat est donc
toujours incertain. On parle des incertitudes de mesure.

Les trois causes d'incertitudes sont: L’imperfection de l'appareil de mesure, le défaut


de la méthode de mesure et les limites de l'homme (lecture des appareils analogiques).
• Incertitude Absolue : La valeur maximale de l'erreur que l'on peut faire dans la

mesure est Δ x, appelée incertitude absolue. Cette incertitude est due à la qualité des

instruments, à leur réglage (zéro), au soin apporté à la lecture par l'opérateur, etc.

On peut donc écrire: X = x ± Δx ou x - Δx ≤ X ≤ x + Δx

Exemple : longueur d'un objet: 153 mm à 2 mm près. La valeur exacte ne peut pas
s'écarter de plus de 2 mm de cette valeur, donc 2 mm : représente l'incertitude
absolue de la mesure.

La valeur exacte sera comprise entre (153 – 2) mm et (153 + 2) mm


L : est comprise entre 151 mm < longueur < 155 mm

Incertitude relative : L'incertitude relative est le rapport entre l'incertitude absolue et la


vraie valeur Δx/x. C'est un nombre sans dimension Puisque c'est le rapport entre deux
grandeurs identiques. L’incertitude relative de 2/153 = 0,013 soit 1,3%

Les erreurs de mesures sont divisées en deux catégories :

∙ Les erreurs systématiques : Une erreur est systématique lorsqu'elle surévalue ou

sous évalue la valeur mesurée. Exemple : si on utilise une règle dont il manque le
premier centimètre : toutes les mesures seraient surévaluées. Si une balance indique
déjà quelques grammes lorsque le plateau n'est pas chargé, toutes les mesures
fourniront une valeur trop élevée.

∙ Les erreurs aléatoires : Une erreur est aléatoire lorsque, d'une mesure à l'autre,

la valeur obtenue peut être surévaluée ou sous-évaluée par rapport à la valeur


réelle. Exemple : la mesure du temps avec un chronomètre. L'erreur vient du temps de
réaction de l'expérimentateur au démarrage et à l'arrêt du chronomètre. Une répétition
des mesures puissent atténuer l'erreur aléatoire.

Erreur absolue : L’erreur associée à une mesure est la différence entre la valeur

mesurée et la vraie valeur. Noté par Δ, suivi du symbole représentant la grandeur

mesurée : Δ x pour une longueur x, Δ T pour une température T, etc. C'est

la différence algébrique Δx entre le résultat du mesurage X et la valeur vraie Xv: Δ x

= x (mesuré) – x (vrai).

Erreur relative : C'est le quotient de l'erreur absolue et de la valeur vraie (Δx/Xv).

Calcul d’incertitude Les incertitudes sur les mesures se répercutent sur le résultat.
Si le calcul est une somme (ou une différence), on a les formules :

S = a + b donc : ΔS = Δa + Δb D = a – b donc : ΔD = Δa + Δb

Si le calcul est un produit (ou un quotient) :


∆ y ∆a ∆b a ∆ y ∆a ∆b
Y=a.b = + Y = donc = +
y a b b y a b

g = kx + jy + lz Δ g = |k| Δ x+|j| Δ y + |l| Δ z

G = K.Xa .Yb.Zc | || || |
a
∆x
x
+b
∆y
y
+c
∆z
z

Règle générale : Connaissant les mesures des valeurs x et y avec des incertitudes
absolues Δx et Δy. Considérons la fonction f(x, y) dont on veut calculer Δf.

∂f ∂f
1ère étape : on exprime la différentielle df = dx+ dy
∂x ∂y

2ème étape : on calcule Δf, en faisant une majoration de df :∆ f =| | | |


∂f
∂x
∆ x+
∂f
∂y
∆y

Lorsque la fonction f, se présente sous forme d’un produit ou d’un quotient, on


utilise la différentielle logarithmique.
x− y
Exemple: f =
x+ y
df df
Calcul de : ln(f)=ln(x-y) – ln(x+y) =
f f
d (x− y ) d( x+ y ) dx−dy dx +dy dx dy dx dy
− = − = − − − regroupons les
x−y x+ y x− y x+ y x− y x− y x + y x + y
termes en dx et en dy, et faisons la majoration
df
f
=( 1

1
x− y x + y
dx−) (
1
+
1
x− y x+ y
2y
) (
dy= 2 2 dx−( 2
x −y
2x
x −y
2
)dy
)
Calcul de
∆f
f
2y
|
= 2 2 ∆ x+ 2
x −y | |
2x
x − y2
∆y
|
Règles particulière
∆ f ∆ x+∆ y
Somme : f(x,y)=x+y df= dx+dy ∆f=∆x+∆y =
f x+ y
∆ f ∆ x+∆ y
Différence : f(x,y)=x-y df=dx-dy ∆f=∆x+∆y =
f x− y

∆ f ∆ xf(x,y)=
Produit: ∆ y x.y df=ydx+xdy f= yx+xy
= +
f x y

x 1 x 1 x
Quotient : f(x,y)= df= dx− 2 dy ∆f= ∆ x+ 2 ∆ y
y y y y y
∆ f ∆x ∆ y
= +
f x y

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