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1 Généralités sur la mesure

1.1 Définitions
La grandeur physique (X) : Paramètre qui doit être contrôlé lors de l’élaboration d’un produit ou de
son transfert. Exemple : pression, température, niveau.
Le mesurage : C’est l’ensemble des opérations ayants pour but de déterminer la valeur d’une grandeur
physique.
La mesure (x) : C’est l’évaluation d’une grandeur par comparaison avec une autre grandeur de même
nature prise pour unité. Exemple : Une longueur de 2 mètres, une masse de 400 grammes, un temps de 6
secondes.
Remarque : On ne peut pas mesurer une masse avec des mètres, ce n’est pas homogène.
L’incertitude (dx) : Le résultat de la mesure (x) d’une grandeur (X) n’est pas complètement défini par
un seul nombre. Il faut au moins la caractériser par un couple (x, dx) et une unité de mesure. dx est
l’incertitude sur x. Les incertitudes proviennent des différentes erreurs liées à la mesure.
- Ainsi, on a : x − dx < X < x + dx.
Exemple : 3 cm ±10%, ou 5m ± 1cm.
Erreur absolue (e) : C’est le résultat d’un mesurage moins la
valeur vraie de la grandeur physique. Une erreur absolue s’ex-
prime dans l’unité de la mesure.
- e = x − X. e

X
Exemple : Une erreur de 10 cm sur une mesure de distance.
Erreur relative (er) : C’est le rapport de l’erreur de mesure
à la valeur vraie de la grandeur physique. Une erreur relative
s’exprime généralement en pourcentage de la grandeur mesurée. x
- er = e/X ;
- er% = 100 × er ;
Exemple : Une erreur de 10 % sur une mesure de distance (10
% de la distance réelle).

1.2 Le système d’unités internationales et ses symboles

Tableau 1 – Unités de base

Grandeur Unité
Nom Symbole Nom Symbole
Longueur L mètre m
Masse M kilogramme Kg
Temps t seconde s
Courant électrique i ampère A
Température T kelvin K
Quantité de matière mole mol
Intensité lumineuse I candela cd
Tableau 2 – Unités dérivées

Grandeur Unité
Nom Symbole Nom Symbole
Aire ou superficie S mètre carré m2
Volume V mètre cube m3
Fréquence f hertz Hz
Vitesse v mètre par seconde m/s
Force f newton N
Moment d’une force M Newton mètre Nm
Viscosité dynamique η Poiseuille Pi
Tension U Volt V
Résistance électrique R Ohm Ω
Capacité C Farad F
Permittivité ǫ Farad par mètre F/m
Perméabilité µ Henry par mètre H/m
Champs électrique E Volt par mètre V /m
Flux lumineux φ Lumen lm
Eclairement E Lux lx
Longueur d’onde λ mètre m
Quant. de rayonnement roentgen R
Vitesse angulaire ω radian par seconde rad/s
Accélération g mètre par seconde carrée m/s2
Accélération angulaire α radian par seconde rad/s2
Energie - Travail W Joule J
Puissance P Watt W
Pression - Contrainte P Pascal Pa
Quantité de chaleur Q Joule J
Quantité d’électricité Q Coulomb C
Energie W Joule J
Puissance active P Watt W
Puissance apparente W Joule J
Puissance réactive Q Volt Ampère Réactif V AR
Inductance L Henry H
Champ magnétique H Ampère par mètre A/m
Induction magnétique B Tesla T
Flux d’induction φ weber Wb
Luminence L Candela par m2 Cd/m2
Transmission Décibel dB
Activité nucléaire A Curie Bq
1.3 Formation des multiples et sous multiples des unités

Tableau 3 – Multiples et sous multiples

1024 Yotta Y
1021 Zetta Z
1018 Exa E
1015 Peta P
1012 Tera T
109 Giga G
106 Mega M
103 Kilo K
102 hecto h
10 deca da
10−1 déci d
10−2 centi c
10−3 milli m
10−6 micro µ
10−9 nano ν
10−12 pico p
10−15 femto f
10−18 atto a
10−21 zepto z
10−24 yocto y

1.4 Modélisation des relations entre unités physiques


1.4.1 Présentation
On se propose de représenter de manière graphique les relations entre deux unités physiques. Cette
représentation s’applique aux relations :
- De type affine : Y = a × X + b ;

- De type racine : Y = k X ;
- De type puissance : Y = X n .

1.4.2 Schématisation
Sur la même échelle, on représente de chaque coté, les valeurs des grandeurs physiques qui sont liées (figure
1). L’unité de chaque grandeur est précisée en bord d’échelle. On précisera le type de relation sur la partie
de l’échelle correspondante.
D’une manière générale, on respectera les notations du tableau 4.

Tableau 4 – Représentions des type de relations

Type de relation Représentation


Linéaire Aucune

Racine x
Puissance n x n
X1 x X2 Unité des x
Type de Relation

Y1 y Y2 Unité des y

Figure 1 – Relation entre grandeurs physiques

On peut alors écrire la relation :


y−Y1 x − X1
= Relation( ) (1)
Y2−Y1 X2 − X1

1.4.3 Relation de transitivité

X1 x relation 1 X2
Y1 y Y2
&
Y1 y Y2
Z1 z relation 2 Z2

X1 x relation 1 X2
Z1 z relation 2 Z2

Figure 2 – Relation de transitivité

1.4.4 Capteur 4-20 mA


Un transmetteur de pression 4-20 mA avec une gamme de mesure de 0 à 5 bar fourni la relation représentée
figure 3.

0 P 5 bar
4 i 20 mA

Figure 3 – Relation entre pression et courant d’un transmetteur de pression

1.4.5 Débit - Pression


Dans les capteurs de débit utilisant un organe déprimogène, le débit Q est proportionnel à la racine carrée
de la différence de pression ∆P . On peut alors représenter la relation entre le débit et la différence de
pression mesurée par la figure 4.
0 !P " 5 bar
0 Q 20 l/h

Figure 4 – Relation débit pression

1.5 Autres unités employées


Distances :
- pouce (inch) : 1 in = 2,54 cm
- pied (foot) : 1 ft = 12 in = 30,48 cm
- mile (miles) = 5280 ft = 1,609 km
- mille nautique (mn) = 1,852 km
Volume :
- pinte (pint) = 0,94 l
- gallon (US gallon) : 1 USgal = 4 pintes = 3,786 l
- baril (US barrel) : 1 bbi = 42 USgal = 159 l
- 1 m3 = 1000 l ;
- 1 dm3 = 1 l ;
Masse :
- once (ounce) : 1 oz = 28,35 g
- livre (pound) : 1 lb = 0,454 kg
Puissance :
- cheval vapeur (horsepower) : 1 hp = 0,736 kW = 1 CV
Divers :
- 1 ha = 10 000 m2
- 1 h = 3600 s
- 1 nœud (kt) = 1,852 km/h

2 Métrologie et qualité
2.1 Les problèmes de certification qualité
L’un des points délicats de l’assurance de la qualité en métrologie est le choix de la traçabilité de la chaı̂ne
d’étalonnage, autrement dit, du raccordement du moyen de mesure à la chaı̂ne d’étalonnage nationale. Le
système national d’étalonnage mis en place pour assurer le raccordement des références et des instruments
de mesure aux étalons nationaux est fondé sur des laboratoires officiellement accrédités par le COFRAC-
Section Étalonnage.
Notes :
- La notion de raccordement recouvre l’étalonnage ou la vérification ; bien souvent il y a confusion
entre ces deux mots. Or, ils ne couvrent pas la même notion et en pratique il est, le plus souvent,
effectué une vérification.
- En pratique, le choix des modalités de raccordement est toujours délicat car la gamme des coûts
induits est très étendue.
2.2 L’organisation d’une chaı̂ne d’étalonnage
On définit plusieurs types d’étalons :
- Étalon primaire : Étalon qui est désigné ou largement reconnu comme présentant les plus hautes
qualités métrologiques et dont la valeur est établie sans se référer à d’autres étalons de la même
grandeur.
- Étalon de référence : Étalon, en général de la plus haute qualité métrologique disponible en
un lieu donné ou dans une organisation donnée, dont dérivent les mesurages qui y sont faits.
- Étalon de transfert : Étalon utilisé comme intermédiaire pour comparer entre eux des étalons.
- Étalon de travail : Étalon qui est utilisé couramment pour étalonner ou contrôler des mesures
matérialisées, des appareils de mesure ou des matériaux de référence.
Remarque :
- Le terme dispositif de transfert doit être utilisé lorsque l’intermédiaire n’est pas un étalon.
- Un étalon de travail est habituellement étalonné par rapport à un étalon de référence.
- Un étalon de travail utilisé couramment pour s’assurer que les mesures sont effectuées correctement
est appelé étalon de contrôle.

Tableau 5 – Chaı̂ne d’étalonnage

Conservation et amélioration des étalons


BUREAU NATIONAL DE MÉTROLOGIE (BNM)
Étalon Laboratoire National • Conservation et améliorations des étalons nationaux
national de métrologie • Étalonnage des références des centres d’étalonnage agréés
• Tutelle technique de la chaı̂ne d’étalonnage
Étalon
de
transfert
Diffusion de la métrologie
Centre Laboratoire ou organisme public délivrant des certificats
Étalon de d’Étalonnage officiels d’étalonnage :
référence Agréer • Raccordement des références aux étalons nationaux,
(CETA) • Conseil, formation et assistance technique.
Étalon
de
transfert
Services Laboratoire d’une société ou d’un organisme dont le potentiel
Étalon de technique est reconnu officiellement par le COFRAC Section
de Métrologie Étalonnage :
référence Habilités • Étalonnage des étalons de référence,
(SMH) • Conseil, formation et assistance technique.
Étalon
de
transfert
Étalon Entreprise Chaı̂ne d’étalonnage dans l’entreprise ou le service
de ou (si l’entreprise est elle même SMH, la chaı̂ne est simplifiée).
référence service
Étalon de travail
2.3 Rappels sur les normes qualités I.S.O. 9000
Dans le domaine de la gestion intégrale de la qualité, on distingue 5 normes ISO différentes :
L’ISO-9000 n’est pas une norme au sens strict du terme ; elle définit, en fait, un cadre général et donne les
lignes directrices pour la sélection et l’utilisation des autres normes dont elle fournit une brève description ;
L’ISO-9001 présente un modèle d’assurance-qualité en conception, développement, production, installa-
tion et prestations associées. Cette norme est la plus poussée des normes ISO-9000 et fournit un modèle
total ;
L’ISO-9002 régit la production, l’installation et les prestations associées ; cette certification est visée sur-
tout par les entreprises qui ne développent pas de produits et de service à la clientèle ;
L’ISO-9003 offre un modèle d’assurance-qualité en contrôle et essais finals ; cette certification fournit la
preuve officielle que le contrôle final et les essais finals ont été correctement effectués ;
L’ISO-9004 fournit aux entreprises des directives pour mettre en place un système de gestion de la qua-
lité ; cette norme correspond en fait à un manuel détaillé.
En résumé, trois normes contiennent des modèles d’application (9001, 9002 et 9003) tandis que les normes
9000 et 9004 servent plutôt de guide à l’ application des trois autres normes. Elles offrent une bonne base
pour se faire une idée de la gestion intégrale de la qualité.

2.4 Les différentes erreurs possibles


Les erreurs systématiques : Ce sont des erreurs reproductibles reliées à leur cause par une loi physique,
donc susceptible d’être éliminées par des corrections convenables.
Les erreurs aléatoires : Ce sont des erreurs, non reproductibles, qui obéissent à des lois statistiques.
Les erreurs accidentelles : Elles résultent d’une fausse manoeuvre, d’un mauvais emploi ou de dys-
fonctionnement de l’appareil. Elles ne sont généralement pas prises en compte dans la détermination de la
mesure.

2.5 Les types d’erreurs classiques


mesure x

L’erreur de zéro (offset)


C’est une erreur qui ne dépend pas de la valeur de la courbe
grandeur mesurée de
Erreur de zéro = Valeur de x quand X = 0 référence

grandeur X
mesure x

L’erreur d’échelle (gain)


C’est une erreur qui dépend de façon linéaire de la courbe
valeur de la grandeur mesurée. de
Erreur de gain (dB) = 20 log(∆x/∆X) référence

grandeur X
mesure x
L’erreur de linéarité courbe
La caractéristique n’est pas une droite. de
référence

grandeur X

mesure x
L’erreur due au phénomène d’hystérésis
Il y a phénomène d’hystérésis lorsque le résultat de courbe
la mesure dépend de la précédente mesure. de
référence

grandeur X

mesure x
L’erreur de mobilité
La caractéristique est en escalier. Cette erreur est sou- courbe
vent due à une numérisation du signal de
référence

grandeur X

3 Chaı̂ne de mesure : ses caractéristiques


3.1 Principe d’une chaı̂ne de mesure
La structure de base d’une chaı̂ne de mesure comprend au minimum trois étages :
- Un capteur sensible aux variations d’une grandeur physique et qui, à partir de ces variations,
délivre une autre grandeur physique.
- Un conditionneur de signaux dont le rôle principal est l’amplification du signal délivré par le
capteur pour lui donner un niveau compatible avec l’unité de visualisation ou d’utilisation. Cet
étage peut parfois intégrer un filtre qui réduit les perturbations présentes sur le signal.
- Une unité de visualisation et/ou d’utilisation qui permet de lire la valeur de la grandeur et/ou de
l’exploiter dans le cas d’un asservissement, par exemple.
Cette structure de base se rencontre dans toutes les chaı̂nes de mesure et ce, quelle que soit leur complexité
et leur nature. De nos jours, compte tenu des possibilités offertes par l’électronique et l’informatique,
les capteurs délivrent un signal électrique et la quasi-totalité des chaı̂nes de mesure sont des chaı̂nes
électroniques.

3.2 Gamme de mesure - Étendue de mesure


La gamme de mesure, c’est l’ensemble des valeurs du mesurande pour lesquelles un instrument de
mesure est supposée fournir une mesure correcte. L’étendue de mesure correspond à la différence entre
la valeur maximale et la valeur minimale de la gamme de mesure. Pour les appareils à gamme de mesure
réglable, la valeur maximale de l’étendue de mesure est appelée pleine échelle.
Remarque : lorsqu’un appareil indicateur possède un cadran gradué en unités de la grandeur à mesurer,
Conditionneur Unité de Mesure
Capteur
de signaux visualisation
Grandeur
mesurée

Figure 5 – Structure d’une chaine de mesure

Pleine echelle
Minimum Maximum
mesurable mesurable
x
Minimum Maximum
Etendue de mesure
gamme de gamme de
mesure mesure

Figure 6 – Echelle sur mesure

son étendue de mesure n’est pas toujours confondue avec l’étendue de graduation.
Exemple : Appareil de pesage, étendu de la graduation (0, 2 kg), étendu de la mesure (150 g, 2 kg).

3.3 Rangeabilité
On définit la rangeabilité par le rapport minimum entre l’étendue de mesure et la pleine échelle.

3.4 Courbe d’étalonnage


Elle est propre à chaque appareil. Elle permet de transformer la mesure brute en mesure corrigée. Elle est
obtenue en soumettant l’instrument à une valeur vraie de la grandeur à mesurer, fournie par un appareil
étalon, et en lisant avec précision la mesure brute qu’il donne.

3.5 Sensibilité
Soit X la grandeur à mesurer et x le signal fourni par l’appareil de mesure. À toutes valeurs de X,
appartenant à l’étendue de mesure, correspond une valeur de x.

x = f (X) (2)

La sensibilité autour d’une valeur de X est le quotient m :


dx
m= (3)
dX
Si la fonction est linéaire, la sensibilité de l’appareil est constante :
∆x
m= (4)
∆X
Lorsque x et X sont de même nature, la sensibilité est alors sans dimension et peut être appelé gain. Il
s’exprime généralement en dB.
gain(dB) = 20 × log(m) (5)
L S

3.6 Classe de précision


La classe d’un appareil de mesure correspond à la valeur en % du rapport entre la plus grande erreur
possible sur l’étendue de mesure.
La plus grande erreur possible
Classe = 100 × (6)
Etendue de mesure

3.7 Résolution
Lorsque l’appareil de mesure est un appareil numérique, on définit la résolution par la formule suivante :
Etendue de mesure
Resolution = (7)
N ombre de points de mesure

3.8 Finesse
Elle qualifie l’incidence de l’instrument de mesure sur le phénomène mesuré. Elle est grande lorsque l’ap-
pareil perturbe très peu la grandeur à mesurer.

3.9 Rapidité, temps de réponse


C’est l’aptitude d’un instrument à suivre les variations de la grandeur à mesurer. Dans le cas d’un échelon
de la grandeur entraı̂nant la croissance de la mesure on définit le temps de réponse à ±10%, c’est le temps
nécessaire pour que la mesure croisse, à partir de sa valeur initiale jusqu’à rester entre 90% et 110% de sa
variation totale.
Mesure grandeur
à mesurer
120%

110%

100%
90%

Tr10%

Temps

Figure 7 – Réponse indicielle

1
3.10 Bande passante
La bande passante est la bande de fréquence pour laquelle le gain du capteur est compris entre deux valeurs
(fig. 8). Le gain du capteur est le rapport x/X généralement exprimé en dB.
Remarques :
- Par convention, le signal continu a une fréquence nulle.
- Dans le cas ci-dessous on peut estimer le temps de réponse par la formule : T = 0, 16/F max avec
F max = 0, 1Hz.

Figure 8 – Bande passante

3.11 Grandeur d’influence et compensation


On appelle grandeur d’influence, toutes les grandeurs physiques autres que la grandeur à mesurer, suscep-
tibles de perturber la mesure. Généralement les capteurs industriels sont compensés, un dispositif interne
au capteur limite l’influence des grandeurs perturbatrices. La température est la grandeur d’influence qui
est le plus souvent rencontrée.

1
3.12 Traitement statistique des mesures
Les erreurs entraı̂nent une dispersion des résultats lors de mesures répétées. Leur traitement statistique
permet :
- de connaı̂tre la valeur la plus probable de la grandeur mesurée,
- de fixer les limites de l’incertitude.
Lorsque la mesure d’une même grandeur X a été répété n fois, donnant les résultats : x1 , x2 ... xn , la valeur
moyenne est définie par : P
xi
x= (8)
n
Une indication de la dispersion de ces résultats est donnée par l’écart-type :
rP
(xi − x)2
σ= (9)
n−1
Lorsque les erreurs accidentelles affectant les différentes mesures sont indépendantes, la probabilité d’ap-
parition des différents résultats satisfait habituellement à la loi normale dite encore loi de Gauss :

1 (x − x)2
p(x) = √ exp(− ) (10)
σ 2π 2σ 2

PX

X S X S XS X X S X S X S X

Figure 9 – Distribution de Gauss

12
Dans ce cas :
- La valeur la plus probable est la valeur moyenne des mesures.
- En général on prend une incertitude égale à 3 fois l’écart-type.

3.13 Fidélité, justesse, précision


La fidélité est la qualité d’un appareillage de mesure dont les erreurs sont faibles (fig. 10). L’écart-type
est souvent considéré comme l’erreur de fidélité. Un instrument est d’autant plus fidèle que son écart type
est faible.
Un instrument est d’autant plus juste que la valeur moyenne est proche de la valeur vraie (fig. 11).
Un appareil précis est à la fois fidèle et juste (fig. 12).
En pratique, la précision est une donnée qui fixe globalement l’erreur maximum (en + ou en -) pouvant
être commise lors d’une mesure. Elle est généralement exprimée en % de l’étendue de mesure.
Remarque : c’est aux valeurs maximales de l’échelle que l’appareil est le plus précis en valeur relative.
p(x) X X X
p(x) p(x)

x x x

Figure 10 – Appareil fidèle Figure 11 – Appareil juste Figure 12 – Appareil précis

4 Propagation des erreurs


4.1 Les produits
La grandeur X s’obtient par la mesure de Y et Z. On a X = Y × Z. Y et Z sont des nombres positifs.
La mesure de Y donne y ± dy, la mesure de Z donne z ± dz.
Ainsi, (y − dy)(z − dz) < X < (y + dy)(z + dz)
(y − dy)(z − dz) = yz − ydz − zdy + dzdy = yz(1 − (dz/z + dy/y − dzdy/yz))
(y + dy)(z + dz) = yz + ydz + zdy + dzdy = yz(1 + (dz/z + dy/y + dzdy/yz))
Si l’on néglige les erreurs d’ordre 2 on a : X = yz ± yz(dz/z + dy/y) => dx/x = dz/z + dy/y
Dans le cas d’un produit, les erreurs relatives s’ajoutent.
4.2 Les quotients
De la même manière, on démontre que dans le cas d’un quotient, les erreurs relatives s’ajoutent.

4.3 Les sommes


La grandeur X s’obtient par la mesure de Y et Z. On a X = Y + Z. Y et Z sont des nombres positifs.
La mesure de Y donne y ± dy, la mesure de Z donne z ± dz.
Ainsi, y − dy + z − dz < X < y + dy + z + dz
On a x = (y + z) ± (dy + dz) => dx = dy + dz
Dans le cas d’une somme, les erreurs absolues s’ajoutent.

4.4 Les différences


De la même manière, on démontre que dans le cas d’une différence, les erreurs absolues s’ajoutent.

Attention : Il faut éviter de soustraire des nombres de même ordre de grandeur.

13
5

Capteur actif:

Tableau 1.1 –

Mesurande Effet utilisé Grandeur de sortie

1
Effet thermoélectrique
Un circuit formé de deux conducteurs de nature chimique différente dont les jonctions sont à des
températures T1 et T2 est le siège d’une force électromotrice e(T1, T2).
Application : détermination à partir de la mesure de e d’une température inconnue T1 lorsque T2 (0 ◦C
par exemple) est connue ( figure 13a) .
Effet pyroélectrique
Certains cristaux dits pyroélectriques, le sulfate de triglycine par exemple, ont une polarisation électrique
spontanée qui dépend de leur température ; ils portent en surface des charges électriques proportionnelles à
cette polarisation et de signes contraires sur les faces opposées.
Application : un flux de rayonnement lumineux absorbé par un cristal pyroélec-trique élève sa température
ce qui entraîne une modification de sa polarisation qui est mesurable par la variation de tension aux bornes
d’un condensateur associé ( figure 13b).

Effet piézoélectrique
L’application d’une force et plus généralement d’une contrainte mécanique à cer-tains matériaux dits
piézoélectriques, le quartz par exemple, entraîne une déforma-tion qui suscite l’apparition de charges
électriques égales et de signes contraires sur les faces opposées.
Application : mesure de forces ou de grandeurs s’y ramenant (pression, accéléra-tion) à partir de la
tension que provoquent aux bornes d’un condensateur associé à l’élément piézoélectrique les variations de sa
charge ( figure 13c).
Effet d’induction électromagnétique
Lorsqu’un conducteur se déplace dans un champ d’induction fixe, il est le siège d’une f.é.m.
proportionnelle au flux coupé par unité de temps, donc à sa vitesse de déplacement.
De même, lorsqu’un circuit fermé est soumis à un flux d’induction variable du fait de son déplacement ou
de celui de la source de l’induction (aimant par exemple), la f.é.m. dont il est le siège est égale (et de signe
contraire) à la vitesse de variation du flux d’induction.
Application : la mesure de la f.é.m. d’induction permet de connaître la vitesse du déplacement qui
est à son origine ( figure 13d).
Effets photoélectriques
On en distingue plusieurs, qui diffèrent par leurs manifestations mais qui ont pour origine commune la
libération de charges électriques dans la matière sous l’influence d’un rayonnement lumineux ou plus
généralement électromagnétique, dont la lon-gueur d’onde est inférieure à une valeur seuil, caractéristique du
matériau.
Effet photoémissif
Les électrons libérés sont émis hors de la cible éclairée et forment un courant collecté par application d’un champ
électrique.
Effet photovoltaïque
Des électrons et des trous sont libérés au voisinage d’une jonction de semi-conducteurs P et N
illuminée ; leur déplacement dans le champ électrique de la jonction modifie la tension à ses bornes.
Effet photoélectromagnétique
L’application d’un champ magnétique perpendiculaire au rayonnement provoque dans le matériau éclairé
l’apparition d’une tension électrique dans la direction nor-male au champ et au rayonnement.
Applications. Les effets photoélectriques qui permettent d’obtenir courant ou ten-sion fonction de
l’éclairement d’une cible sont à la base de méthodes de mesure des grandeurs photométriques d’une part, et ils
assurent d’autre part, la transposition en signal électrique des informations dont la lumière peut être le véhicule
( figure 13e).
Effet Hall
Un matériau, généralement semi-conducteur et sous forme de plaquette, est par-couru par un courant I et soumis à
une induction B faisant un angle θ฀
avec le courant. Il apparaît, dans une direction perpendiculaire à l’induction et
au courant une tension vH qui a pour expression :
vH =฀KH · I · B · sin θ

15
où KH dépend du matériau et des dimensions de la plaquette.
Application : un aimant lié à l’objet dont on veut connaître la position détermine lesvaleurs de B et θ au
niveau de la plaquette : la tension vH , qui par ce biais est fonc-tion de la position de l’objet en assure donc
une traduction électrique ( figure 13f ).
Remarque : les capteurs basés sur l’effet Hall peuvent être classés parmi les capteurs actifs puisque
l’information est liée à une f.é.m. ; ce ne sont cepen-dant pas des convertisseurs d’énergie car c’est
la source du courant I et non le mesurande qui délivre l’énergie liée au signal.

Capteur passif :

Il s’agit d’impédances dont l’un des paramètres déterminants est sensible au mesu-rande. Dans
l’expression littérale d’une impédance sont présents des termes liés :
– d’une part à sa géométrie et à ses dimensions ;
– d’autre part aux propriétés électriques des matériaux : résistivité ρ, perméabilité
magnétique μ, constante diélectrique ε.
La variation d’impédance peut donc être due à l’action du mesurande :
– soit sur les caractéristiques géométriques ou dimensionnelles ;
– soit sur les propriétés électriques des matériaux ;
– soit plus rarement sur les deux simultanément.
Les paramètres géométriques ou dimensionnels de l’impédance peuvent varier si le capteur comporte
soit un élément mobile, soit un élément déformable.
Dans le premier cas, à chaque position de l’élément mobile correspond une valeur de l’impédance et la
mesure de celle-ci permet de connaître la position ; c’est le principe d’un grand nombre de capteurs de
position ou de déplacement : potentiomètre, inductance à noyau mobile, condensateur à armature
mobile.

Figure 13 – Exemples d’application d’effets physiques à la réalisation de capteurs actifs :


(a) thermoélectricité, (b) pyroélectricité, (c) piézoélectricité, (d) induction électromagnétique,
(e) photoélectricité, (f) effet Hall.
GÉNÉRALITÉS
Dans de nombreux domaines (industrie, recherche scientifique, services, loisirs ...), on a
besoin de contrôler de nombreux paramètres physiques (température, force, position, vitesse,
luminosité, ...).
Le capteur est l'élément indispensable à la mesure de ces grandeurs physiques.
1- Définitions
Capteur : Un capteur est un organe de prélèvement d'information qui élabore à partir
d'une grandeur physique, une autre grandeur physique de nature différente (très souvent
électrique). Cette grandeur représentative de la grandeur prélevée est utilisable à des fins de
mesure ou de commande.

17
Caractéristique d’un capteur

Etendue de mesure : Valeurs extrêmes pouvant être mesurée par le capteur.


Résolution : Plus petite variation de grandeur mesurable par le capteur.
Sensibilité : Variation du signal de sortie par rapport à la variation du signal d'entrée.
Précision : Aptitude du capteur à donner une mesure proche de la valeur vraie.
Rapidité : Temps de réaction du capteur. La rapidité est liée à la bande passante.
Linéarité : représente l'écart de sensibilité sur l'étendue de mesure M

Caractéristiques d'une chaîne de mesure informatisée

La structure de base d'une chaîne de mesure comprend au minimum quatre


étages :

 Un capteur sensible aux variations d'une grandeur physique et qui, à partir


de ces variations, délivre un signal électrique.
 Un conditionneur de signal dont le rôle principal est l'amplification du
signal délivré par le capteur pour lui donner un niveau compatible avec
l'unité de numérisation; cet étage peut parfois intégrer un filtre qui réduit
les perturbations présentes sur le signal.
 Une unité de numérisation qui va échantillonner le signal à intervalles
réguliers et affecter un nombre (image de la tension) à chaque point
d'échantillonnage.

18
 L'unité de traitement informatique peut exploiter les mesures qui sont
maintenant une suite de nombres (enregistrement, affichage de courbes,
traitements Mathématiques, transmissions des données …).
De nos jours, compte tenu des possibilités offertes par l'électronique et
l'informatique, les capteurs délivrent un signal électrique et la quasi-totalité des
chaînes de mesure sont des chaînes électroniques et informatiques.

Classification des signaux

Un signal est dit analogique si l'amplitude de la grandeur physique le


représentant peut prendre une infinité de valeurs dans un intervalle donné.

 Signal continu : C'est un signal qui varie 'lentement' dans le temps :


température, débit, niveau.
 Forme : C'est la forme de ce signal qui est importante : pression
cardiaque, chromatographie, impact.

19
 Fréquentiel : C'est le spectre fréquentiel qui transporte l'information
désirée : analyse vocale, sonar, spectrographie.
Un signal est dit numérique si l'amplitude de la grandeur physique le
représentant ne peut prendre qu'un nombre fini de valeurs. En général ce nombre
fini de valeurs est une puissance de 2.

 Tout ou rien (TOR) : Il informe sur l'état bivalent d'un système.


Exemple : une vanne ouverte ou fermée.
 Train d'impulsion : Chaque impulsion est l'image d'un changement d'état.
Exemple : un codeur incrémental donne un nombre fini et connu
d'impulsion par tour.
 Echantillonnage : C'est l'image numérique d'un signal analogique.
Exemple : température, débit, niveau, son (pression)…

20
Plusieurs critères de classification des capteurs sont possibles :

21
Les capteurs de température
1) Généralités
Les capteurs de température sont classés en deux catégories principales
- les capteurs à contact : échange de chaleur entre le milieu et le capteur jusqu'à établissement
de l'équilibre thermique
- Pyromètres optiques (sans contact) : basés sur la relation entre la température d'un corps et
son rayonnement optique (infra-rouge ou visible)

2) Capteurs de température a contact


2.1) Equilibre thermique
La température mesurée est la température Tc du capteur qui dépend des échanges d'énergie
entre le capteur et le milieu étudié. Quantité de chaleur reçue par le capteur / unité de temps :

𝑑𝑄 𝑑𝑇𝑐
=𝐶 C : capacité calorifique du capteur
𝑑𝑡 𝑑𝑡

Quantité de chaleur transférée par le milieu au capteur / unité de temps :


𝑑𝑄
= 𝐺(𝑇1 − 𝑇𝐶 ) 𝐺 : conductance thermique entre le capteur et le milieu de température T1
𝑑𝑡

En négligeant les autres échanges thermiques on a :


𝑑𝑇𝑐
𝐶 = 𝐺(𝑇1 − 𝑇𝐶 )
𝑑𝑡

La solution de l'équation différentielle :


𝑡
𝑇𝐶 (𝑡) = 𝑇1 − (𝑇1 − 𝑇0 )𝑒 −𝜏 𝑇0 : température initiale du capteur

1
2.3) Thermo-résistances

Principe : La résistance d'un matériau varie en fonction de sa température ⇒ mesure de la


température par mesure de résistance

Les lois de variation de résistances sont différentes suivant qu'il s'agit d'un métal ou d'un
agglomérat d'oxyde métallique
1 𝑑𝑅
Sensibilité thermique : 𝛼 =
𝑅 𝑑𝑇

2.3.1) Résistances métalliques

Principe : La résistivité d'un métal ou d'un alliage dépend de la température

𝜌 = 𝜌0 [1 + 𝛼(𝑇 − 𝑇0 )]

Dans une étendue de mesure dépendant de chaque métal

𝑅 = 𝑅0 (1 + 𝐴𝑇 + 𝐵𝑇 2 + 𝐶𝑇 3 )

R0 : résistance à 0°C;

2
Matière Caractéristiques Plage
Platine Précis, stable, durable E.M : -200 °C, 650°C
Couteux Jusqu'à 1400°C en fonction de
l’enveloppe
Tungstène Sensibilité thermique plus élevée que pour le platine E.M : -100 °C, 1400°C
Moins stable que le platine
Meilleur linéarité en haute température
Nickel Sensibilité thermique la plus élevée E.M : -60 °C, 180 °
Résistivité élevé Faiblement Linéaire
Peu stable
Cuivre Linéaire E.M : -190 °C, 150 °
Faible résistivité => encombrant
Peu stable
Avantage : Très précis ; Simple à mettre en œuvre Peut-être approché par une loi linéaire
Inconvénients : Sensible à l’auto-échauffement et à la variation des résistances de connexion
Temps de réponse relativement long
Caractéristiques sonde PT100

Relation entre résistance pt 100 (100 Ω à 0°C) et la température dans la plage de -200°C à
+850°C
norme iec 751 (1983), bs 1904 (1984) et din 43760 (1980)
Pour la plage de -200 °C à 0 °C
RT = 100(1 + 3, 9083 * 10-3 * T - 5,775 X 10-7 * T2- 4,183 * 10-12 (T - 100) * T3)
Pour la plage de 0 °C à 850 °C
RT = 100 (1 + 3,9083 * 10-3 * T - 5,775 * 10-7 * T2)
Avec : RT : résistance en Ω à une température T
T : température en °C

3
2.3.2) Thermistances
C'est un composant passif en matériau semi-conducteur. Si l'auto-échauffement par effet Joule
est négligeable, sa résistance varie avec la température
Caractéristiques :
- résistances à base d'oxydes métalliques
- faible encombrement
Deux types de thermistances :
- à coefficient de température positif (PTC)
- à coefficient de température négatif (NTC)
Les thermistances à coefficients positif (PTC)
Mélanges d’oxydes métalliques. Leur résistance décroît avec la T° selon une loi du type :
1 1
𝑅(𝑇) = 𝑅0 𝑒𝐵(𝑇− 𝑇0) avec T en K. (et B entre 3000 et 5000K). Les thermistances sont
généralement utilisables jusqu’à environ 300°C. Mais du fait de la forme de leur réponse,
elles ne sont utilisées que sur une faible plage de température (100°C) où elles sont très
sensibles (sensibilité environ 10 fois supérieure aux sondes métalliques).
La gamme d’utilisation est -50°C à 200°C.
Les thermistances à coefficients négatifs (CTN)
Par leurs technologies de fabrication, les thermistances sont très répandues en électronique
(présent sur processeurs, …). L'élément sensible est composé d'oxyde métallique (technologie
couche mince). La mesure de température est inversement proportionnelle à la valeur de
résistance électrique de ces oxydes. La courbe de réponse est négative (CTN), la résistance
diminue lorsque la température augmente.
𝐵
Relation résistance-température des NTC : 𝑅 = 𝑅0 𝑒−𝑇

Figure 3: (a) Caractéristique d'une thermistance en fonction de la température,


(b) Symbole d'une thermistance
Avantages : temps de réponse rapide, moins chers
Inconvénients : loi non linéaire, diversité des caractéristiques dans les séries, sensible
à l'auto échauffement et à la variation des résistances de connexion

4
Les thermocouples
Le thermocouple est un capteur actif qui fonctionne en générateur. Le corps d'épreuve ou
l'élément de transduction utilise un principe physique qui assure la conversion en énergie
électrique l'énergie propre au mesurande.
Principe du thermocouple : Si T2 ≠ T1 → apparition d’une tension U

Effet Seebeck
Thomas Johann Seebeck (1770-1831) est le premier à avoir mis en évidence le fait que dans
un circuit fermé constitué de deux conducteurs de nature différente (un métal A et un métal
B), il circule un courant lorsqu'on maintient entre les deux jonctions une différence de
température. Ce courant est dû à l'apparition d'une force électromotrice (f.é.m.) directement
liée à la différence entre les températures T1 et T2 des deux jonctions.
Ce phénomène se traduit par l'apparition d'une tension électrique qui est proportionnelle à la
différence de température entre deux jonctions : V α T2 - T1
Dans l'équation, V représente la tension due à la différence de température entre deux
soudures (ou jonctions) liant deux métaux différents. Les variables T1 et T2 représentent
respectivement les températures aux jonctions #1 et #2.
Avantages :
Inconvénients :
•Larges gammes de température : de 0 à 1600 K
•Température de référence nécessaire
•Robustes : résistent aux chocs et aux vibrations
•Réponse non linéaire
•Réponse rapide (ms)
•Faible sensibilité pour certains types de
•Fiables et précis
thermocouples
•Reproductibles

5
6
7
Ex 01 :
Soit un thermocouple de type J. Si température à la jonction thermocouple T° = 103°C
Quelle est la tension mesurée ?
Solution :

Ex 02 :
Soit un thermocouple de type J. Si la tension mesurée est de 30 mV, et que la température de
référence du bloc iso-thermique est de 19 °C, quelle est la température à la jonction
thermocouple ?
Solution :
Pour ce circuit de mesure, la relation entre la tension mesurée VM, la tension de référence (du
bloc iso-thermique) VREF et la tension générée par la jonction chaude V1 est simplement :
VM = V1 – VREF
Puisque la température du bloc iso-thermique est de 19°C, alors la tension de référence VREF
tirée de la table du thermocouple est 0.968 mV.
La tension mesurée étant de 30 mV, alors la tension à la jonction chaude est la solution de :
30 mV = V1 – 0.968 mV
Ce qui mène à V1 = 30.968 mV.
En cherchant cette valeur dans la table du thermocouple, on constate que :
 pour une température de 563°C, la tension est de 30.960 mV; et,
 pour une température de 564°aude est obtenue par une interpolation linéaire :
30.968 𝑚𝑉 − 30.960 𝑚𝑉
𝑇1 = 563°𝐶 + × 1°𝐶 = 563.14°𝐶
31.017 𝑚𝑉 − 30.960 𝑚𝑉

8
Bilan des capteurs de température
Domaine d’utilisation

Les pyromètres optiques

Présentation
La pyrométrie optique est une méthode de mesure de la température basée sur la relation entre
la température d'un corps et le rayonnement optique (infrarouge ou visible) que ce corps émet.
Les capteurs utilisés sont donc des capteurs optiques, photo-électriques ou thermiques.
L'intérêt de la pyrométrie optique est de permettre la détermination d'une température sans
contact avec l'objet ; c'est donc une méthode appropriée quand les conditions expérimentales
n'autorisent pas l'utilisation de capteurs thermométriques classiques :

- Température très élevée (supérieure à 2000°C) ;

- Mesures à grande distance ;

- Environnement très agressif ;

- Pièce en mouvement ;

- Localisation des points chauds.

Principes physiques
Tout corps émet spontanément et en permanence un rayonnement électromagnétique dont le
spectre continu a une répartition énergétique fonction de la température : c'est le rayonnement
thermique. Les lois de cette émission sont d'abord établies pour un corps idéal, le corps noir,
caractérisé par une absorption totale de tout rayonnement incident ; le rayonnement thermique
d'un corps réel, selon son pouvoir absorbant, se rapproche plus ou moins de celui du corps
noir.

9
Lois du rayonnement thermique du corps noir
On définit :

- L'émittance En : C'est la puissance totale rayonne dans un hémisphère, par unité de surface
de l'émetteur.

- L'émittance spectrale Eλ;n : C'est la densité spectrale de puissance rayonnée dans un


hémisphère, par unité de surface de l'émetteur, à une longueur d'onde λ ;

La loi, de Planck est la loi fondamentale de l'émission thermique ; elle donne l'émittance
spectrale d'une source (en W:m-3:sr-1) qui est un corps noir en fonction de la longueur d'onde
et de la température absolue θ de cette source :

Emittance spectrale en fonction de la longueur d'onde pour diverses températures

Sur la figure, on remarque l'augmentation rapide de l'émittance avec la température et le


déplacement du spectre de l'infrarouge vers le visible (de 0,4 m a 0,8 m) au fur et a mesure
que la température augmente.

Remarques :

- En dessous de 500°C, le rayonnement thermique est quasi totalement dans le domaine


infrarouge ;

10
- Dans le cas du soleil, (T = 5500 K) lmax correspond au maximum de sensibilité de l'œil.

Rayonnement thermique d'un corps réel


L'émittance spectrale d'une cible réelle E, est liée à l'émittance spectrale du corps noir Eλ;n par
la relation :

Avec e(λ; T) est l'émissivité à la longueur d'onde λ et à la température du matériau constituant


la cible. L'émissivité d'un corps est égale à son coefficient d'absorption (loi de Kirchhoff) : sa
valeur, égale à 1 pour le corps noir est inférieure é 1 pour un corps réel et dépend, en
particulier ; de sa nature et de son état de surface. L'incertitude sur les valeurs exactes de e(λ;
T) est l'une des principales sources d'erreurs potentielles en pyrométrie optique.

Principes généraux des pyromètres optiques


Suivant qu'on utilise les grandeurs spectrales a une longueur d'onde déterminée ou les
grandeurs intégrales sur l'ensemble du spectre visible et infrarouge, les résultats obtenus n'ont
pas la même signification physique.

On doit distinguer :

- Les pyromètres monochromatiques ;

- Les pyromètres dichromatiques ;

- Les pyromètres mesureurs d'énergie.

Un dispositif optique forme l'image de la source S sur la surface S' du récepteur avec
juxtaposition d'une source de référence dans les appareils de zéro.

Le pyromètre optique à disparition de filament

Il s'agit d'un pyromètre monochromatique (λ = 0; 65μm). L'image du filament de tungstène


d'une lampe à incandescence est superposée à l'image de la cible. Le courant de chauffage If
du filament est ajusté de façon que sa brillance devenant égale à celle de la cible, les deux
images se confondent. Un étalonnage préalable au moyen d'un corps noir (If = F (0; 65μm; θ)
permet connaissant l'émissivité e (0; 65μm; θ) de la cible d'en déduire la température θ par la
relation précédente.

11
Limite d'emploi des capteurs photoélectrique en pyrométrie optique

Pyromètres bi-chromatiques

Ce pyromètre peut être considéré comme un double pyromètre monochromatique exploitant


deux plages voisines du rayonnement thermique centré sur des longueurs d'onde λ1 et λ2 et de
même largeur dλ. Si l'on note s(λ) la sensibilité du capteur à la fréquence λ, k(λ) le coefficient
d'absorption du milieu, l'énergie électrique fournie par le détecteur est :

- pour la plage centrée sur λ1 : Ee1(λ1) = s(λ1) x p(λ1) x e(λ1) x Eλ1;n(T) ;

- pour la plage centrée sur λ2 : Ee1(λ2) = s(λ2) x p(λ2) x e(λ2) x Eλ1;n(T) ;

Dans la mesure où les longueurs d'onde λ1 et λ2 sont voisines :

e(λ1 ;θ) x s(λ1) x p(λ1) = e(λ2 ;θ) x s(λ1) x p(λ2)

Pyromètres mesureurs d'énergie


L'ensemble du spectre de rayonnement thermique de la cible (en fait une grande partie) est
reçu par un détecteur à large bande, de type thermique. En pratique le pyromètre est étalonné
dans ses conditions d'emploi à l'aide d'un thermocouple lorsque cela est possible.

Détecteur IR
Ce sont des détecteurs optiques (photovoltaïques) de quelques mm2 qui génèrent un courant
quand ils sont exposés à un rayonnement infrarouge. Placés proches de la surface dont on veut
mesurer la température, ils délivrent un signal proportionnel à la température de surface si les
écarts de température sont faibles (linéarisation possible du flux radiatif proportionnel à T4).
Leur intérêt est de permettre une mesure sans contact donc sans perturbation de la surface
dont on veut mesurer la température. Ils présentent également un temps de réponse
pratiquement nul ce qui permet d’étudier des phénomènes transitoires de quelques ms. Ils
nécessitent d’être maintenus à température constante la plus basse possible par utilisation
d’azote liquide ou d’élément
Peltier, leur coût est relativement élevé. Exemple :
Les détecteurs J10D sont des photodiodes à l'Antimoniure d'Indium (InSb) de haute qualité
fournissant une excellente performance dans la région de longueur d'onde de 1 à 5,5 μm. La

12
technologie mono cristal à jonction p-n produit des détecteurs de grande vitesse et de faible
bruit avec une excellente uniformité, linéarité et stabilité.
Applications
Imagerie Thermique, Guidage par Infrarouge
Radiomètres, Spectrométrie
Pourquoi utiliser les thermomètres infrarouges ?
La température est, après la notion de temps, la deuxième variable physique la plus
fréquemment mesurée. La connaissance de la température des produits est très importante,
tant au niveau de la fabrication que pour le contrôle qualité et la maintenance. Une
surveillance précise de la température permet d’augmenter la qualité du produit et la
productivité. Les temps d’arrêt sont réduits puisque les processus de fabrication se déroulent
toujours dans des conditions optimales. Il est intéressant de constater que la technologie
infrarouge n’est pas une nouvelle invention – elle est employée avec succès depuis des
décennies dans l’industrie et la recherche – mais les innovations récentes ont permis de
réduire les coûts, d’augmenter la fiabilité et de miniaturiser les capteurs. Grâce à ces facteurs,
la technologie infrarouge est devenue intéressante pour de nouveaux groupes d’utilisateurs et
de nouvelles applications.
Quels avantages présente la mesure de température sans contact ?
1. Mesure instantanée (en millisecondes) pour des procédés rapides.
2. Mesures de cibles en mouvement.
3. Mesure de cibles difficilement accessibles ou situées dans des endroits dangereux.
Ex : pièces sous haute tension, cibles éloignées ou située derrière un hublot
4. Mesure de températures supérieures à 1300 °C. Pas de vieillissement ni de corrosion alors
que les thermomètres de contact ne résistent qu’un certain temps à de telles températures.
Ex : chambre de combustion
5. Mesure sur les matériaux à mauvaise conductibilité thermique comme le plastique et le
bois. La mesure de température par infrarouge présente deux principaux avantages par rapport
aux thermomètres de contact : d’une part, on obtient des mesures plus précises (d’autant plus
que l’émissivité est connue et élevée) et d’autre part, les valeurs mesurées ne dérivent pas.
6. Mesure hygiénique et sans action mécanique sur la surface à mesurer. Donc inusable : les
surfaces peintes ne risquent pas d’être abîmées et il est possible de mesurer les surfaces
souples.
Ex : en alimentaire, la mesure est non-destructive.

13
Après avoir cité les avantages, il est important d’attirer l’attention sur les conditions à
respecter lors de l’utilisation de thermomètres infrarouges :

1. L’objet à mesurer doit être optiquement visible pour le thermomètre infrarouge. Les
poussières, les fumées denses, les obstacles altèrent la mesure.
Ex : un récipient métallique clos rend les mesures impossibles.
2. L’optique de la tête de mesure doit être maintenue propre. Les fabricants proposent des
accessoires spéciaux adaptés aux différentes applications.
3. En règle générale, on ne peut mesurer que les températures de surface, mais il est important
de tenir compte des différentes caractéristiques de réflexion et de transmission des matériaux.
4. Respecter la température ambiante d’utilisation du capteur.

Résumé : les principaux avantages sont le temps de réponse, la mesure sur pièces en
mouvement, pas d’usure et la possibilité de mesurer de – 50°C à + 3000°C.
Le système de mesure par infrarouge
Un thermomètre infrarouge est comparable à l’œil humain. La pupille de l’œil correspond à
l’optique qui focalise les radiations (le flux photonique) de l’objet à mesurer vers le détecteur
(la rétine). Ce dernier transforme l’information reçue en un signal qu’il transmet vers
l’affichage (le cerveau). La figure 1 montre un système de mesure par infrarouge.

2.1. La cible

Tout corps ayant une température (T) supérieure au zéro absolu (-273°C ou 0°K) émet, selon
sa température, une énergie infrarouge spécifique. Cette énergie est due au mouvement
mécanique au sein des molécules. L’intensité de ce mouvement dépend de la température du
corps. Les mouvements des molécules étant synonymes de mouvements de charge, ils
génèrent des radiations électromagnétiques (particules photoniques). Ces photons se déplacent
à la vitesse de la lumière et obéissent aux lois optiques habituellement établies et connues. On

14
peut les diriger, les focaliser à l’aide de lentilles ou les réfléchir à l’aide d’un miroir. Pour les
moyennes et basses températures, le spectre de cette radiation se situe sur une longueur
d’onde comprise entre 0,7 et 1000 µm ; il n’est donc normalement pas visible pour l’œil
humain. Ce spectre se situe au-dessous de la zone rouge de la lumière visible, d’où sa
désignation latine « infra »-rouge (cf. fig. 2).

Fig. 2 : le spectre électromagnétique. Son étendue, située entre 0,7 et 14 µm, est intéressante
pour la mesure.

La figure 3 montre les radiations caractéristiques d’un corps à différentes températures. On


constate que les corps chauds dégagent une énergie partiellement visible. C’est pour cette
raison que chaque être humain peut voir les objets très chauds (supérieurs à 600 °C) chauffés
à rouge ou à blanc. Certains métallurgistes expérimentés peuvent même évaluer la
température de l’acier avec précision d’après la teinte qu’il adopte. Le pyromètre à filament
incandescent classique fut employé dans l’industrie du fer et de l’acier dès 1930. La partie
invisible du spectre contient cependant jusqu’à 100.000 fois plus d’énergie. Ce sont
précisément ces radiations que la technique infrarouge utilise. Par ailleurs, la figure 3 montre
deux choses : d’une part, qu’au fur et à mesure que la température de la cible augmente,
l’énergie maximum se déplace vers des longueurs d’onde de plus en plus courtes et d’autre
part, que les courbes d’un corps à différentes températures ne se croisent pas. Dans la totalité
du domaine spectral (zone au-dessous de chaque courbe), les radiations augmentent à la
puissance 4 de la température. Ces relations ont été constatées par STEFAN et
BOLTZMANN en 1879 et permettent de déterminer exactement la température en se basant
sur le signal émis par les radiations, cf. /1/, /3/, /4/ et /5/.

15
Débitmètre

Les différents Techniques de mesure des débits des fluides


Le transport des fluides dans les conduites et les mesures de leurs débit sont nécessaires pour
la plus part des opérations de la production et de la commercialisation. L’objectif de ce sous-
chapitre est de mentionner les débitmètres les plus utilisés dans l’industrie et les conditions de
ces installations dont le but d’assurer les bonnes performances.

Mesure des débits :

Le débit est la quantité de matière ou de fluide, liquide ou gazeux, qui s’écoule par unité de
temps. En pratique on distingue deux débits :

 Débit-masse ou débit massique Qm qui s’exprime en kg/s


 Débit-volume ou débit volumique Qv qui s’exprime en m3/s

Si ρ est la masse volumique du fluide (kg/ m3) on a la relation liant le débit-masse au débit
volume: Qm = ρ . Qv

Les appareils mesurant le débit s’appellent débitmètres. Les appareils mesurant le volume de
fluide (quelle que soit la durée) ou la masse écoulée s’appellent des compteurs.

Pour assurer le transport et la distribution des fluides sans une grande perte, des appareils de
mesure de débit sont nécessaires afin de minimiser ces pertes.

Les débitmètres sont classés suivant des principes très divers, certains sont des appareils de
laboratoire (à fil chaud, à laser, à effet Doppler) assurent les mesures de petit débit.

Figure 1 : Répartition des débitmètres dans l’industrie

1
Classification des principaux débitmètres :

1. Débitmètres à pression différentielle :


1.1.Principe et théorie :

Le principe est basé sur un système perturbateur statique constitué d’un organe
d’étranglement ou organe déprimogène qui provoque une chute de pression dont la valeur est
fonction du débit de l’écoulement et des caractéristiques thermodynamiques du fluide à
mesurer.

A) Cas des fluides incompressibles :


La théorie de l’organe déprimogène repose sur l’application des équations de Bernoulli et de
continuité de conservation de l’énergie et de la masse. L’écoulement dans un organe
déprimogène est schématisé dans la figure (2) ; L’application des deux principes de
conservation de la masse et de l’énergie, pour un écoulement de fluide incompressible, entre
les sections de l’écoulement (1) et (2) permet d’écrire :

Avec :

P: est la pression statique du fluide ;


Z : est la hauteur (cote) par rapport à un plan de référence ;
V : est la vitesse de l’écoulement ;
ρ : est la masse volumique du fluide ;
g : est l’accélération de la pesanteur ;
S1 : Aire de section de la conduite.
A : L’aire de section de l’orifice A=S2

Figure 2 : principe d’un organe déprimogène.

2
La combinaison des équations (2) et (3) permet d’obtenir une relation pour le débit volumique:

C : est le coefficient de décharge du débitmètre


On définit le rapport d’ouverture ou rapport des diamètres β=d/D
Le coefficient de vitesse d’approche E :

La relation (4) fait apparaître que le signal primaire de la pression différentielle (ΔP=P1-P2)
et par conséquent les erreurs de mesure sur le débit se trouvent multipliées par le coefficient
de vitesse d’approche E ; Donc, et afin de réduire cette erreur on doit éviter que le coefficient
β ne soit proche de 1, c’est à dire V1 proche de V2.

Il faut noter encore qu’on appelait coefficient de débit : Cd = C.E.

Le coefficient de décharge C dépend de la géométrie de la conduite et du débitmètre, donc du


coefficient β, et la nature du régime de l’écoulement et permet de voir si l’écoulement est
laminaire ou turbulent. Il est important de noter que les débitmètres à organe déprimogène
sont beaucoup plus adaptés pour mesurer les écoulements turbulents. Leur précision devient
moins bonne au régime laminaire.

B) Cas des fluides compressibles :


Dans le cas où le fluide est compressible, cas des gaz et de la vapeur d’eau, au passage de
l’étranglement l’augmentation de la vitesse est accompagnée d’une diminution de la masse
volumique avec la pression. On suppose que le fluide s’écoulant de (1) à (2) subit une
transformation adiabatique, c’est à dire sans échange significatif de chaleur avec le milieu
extérieur ; Ceci se traduit par la relation :
𝛾
(𝑃⁄𝜌) = Cte

Pour les gaz parfaits : γ = Cp/Cv

Le débit volume sera corrigé par un coefficient d’expansion ε :

On peut facilement montrer que le débit-masse est déterminé par la relation :

3
Avec ρ1 est la masse volumique du fluide en amont de la restriction.

ΔP est la différence de pression mesurée entre les prises amont et avale.

Dans le cas de fluide incompressible, le coefficient de détente ε = 1.

1.2.Description technique et normative:

Les normes internationales ISO 5167 et ISO 5168 de 1980, révisées en 1995 et amendées en
1999 définissent les spécifications de construction et les conditions d’utilisation de ces
débitmètres ainsi que les procédures de calcul.

Les principaux types d’organes déprimogènes décrits par la norme sont :

• Les diaphragme ou plaque à orifice concentrique

• Les orifices profilés (tuyères, tubes de Venturi et les Venturi-tuyères)

La figure (3) montre une schématisation de ces débitmètres.

Figure 3 : Les principaux débitmètres à organes déprimogènes

D’autres types de débitmètres à pression différentielle non normalisés sont disponibles :


• Débitmètre à cible, Débitmètre à coude, Elément déprimogène en V, Diaphragme à orifice à
entrée conique ou en quart de cercle, Diaphragme ou plaque à orifice excentrique ou
segmental.
• Sonde de Pitot et Sonde multi-Pitot (Sonde Annubar)
• Pitot-Venturi et l’Orifice intégré
L’ensemble de mesurage comprend :
• Un élément primaire composé de l’organe déprimogène (diaphragme, Venturi, tuyère) et des
prises de pressions associées ;
• Les appareils secondaires nécessaires au mesurage (transducteurs de pression et de pression
différentielle, ..).
Les paramètres de base d’un élément primaire (organe déprimogène) sont :

4
• Le rapport d’ouverture β qui définit la géométrie de la contraction de l’écoulement ;
• Le nombre de Reynolds, Re, qui définit l’aspect dynamique de l’écoulement.
b – Incertitude de mesure :
Les normes permettent de déterminer les incertitudes ou les erreurs de mesure pour les
organes déprimogènes ; Elles sont de l’ordre de :
• ± 2 % pour le diaphragme et la tuyère normalisés
• ± 1.5 % pour le tube de Venturi normalisé
Il est important de noter ici que ces valeurs limites de l’erreur tolérée par la norme sont
obtenues dans des conditions de référence d’écoulement (écoulement établi) et de géométrie
(propre).
1.3.Domaine d’utilisation :
Les débitmètres à organes déprimogènes sont utilisés pour la mesure des gaz et des liquides.
Ces débitmètres ont connu une large utilisation dans le secteur de l’industrie pétrolière et
gazière ainsi que pour la mesure de l’eau. On estime que plus de 50% du parc de débitmètres
installés sont du type à pression différentielle. Le diaphragme est le plus utilisé ; Ce sont des
systèmes qui présentent les avantages suivants :
• Peu coûteux,
• Faciles à installer et à exploiter,
• Ils permettent de mesurer de grandes quantités de fluides à haute pression, supérieurs aux
débits maximaux mesurables par d’autres type de débitmètres (compteurs volumétriques,
turbines etc..).
Les inconvénients de ces débitmètres sont :
• Ils provoquent une perte de charge ou perte d’énergie massique importante : Elle peut aller
jusqu’à 90% de la pression différentielle mesurée sur un diaphragme ; Le Venturi et la tuyère
provoque une perte de charge beaucoup moins importante en raison de leur géométrie
profilée.
• Une faible dynamique de mesure.
• Sensibles aux perturbations de l’écoulement (coudes, vannes, élargissements, pulsations
etc..) ce qui nécessitent des conditions d’installation pénalisantes.
2. Débitmètre à turbine
2.1. Principe et théorie :
Un axe libre de rotation porte une turbine (cas des liquides) ou une hélice (cas des gaz) est
placé au centre de la conduite où on veut mesurer le débit; Sous l’action des forces de
pression et de viscosité exercées sur les pales, l’hélice de la turbine se met à tourner à une
vitesse ω qui dépend du débit de l’écoulement.

5
Le débit instantané Q est proportionnel à la vitesse instantanée ω, tel que :
Q (t) = k . ω (t)
Et le volume de gaz écoulé entre les instant t1 et t2 est :
V = k. t1∫t2 ω . dt
La mesure de la vitesse de rotation de la turbine permet de déterminer le débit ou le volume
du fluide dans une conduite.
2.2.Description technique et normative:
Les normes ISO 2715 (1981) relative aux hydrocarbures liquides décrit la turbine comme un
débitmètre à mesurage volumétrique. Une schématisation du principe d’un compteur à turbine
est montrée sur la figure (4).

Figure 4 : Schéma de principe d’un débitmètre à turbine.


L’ensemble de mesurage des compteurs à turbine se composent toujours de trois organes
principaux :
• Le capteur (souvent appelé mesureur) constitué par un rotor à pales hélicoïdales placé à
l’intérieur d’un corps cylindrique ;
• Un Transducteur (appelé aussi sortie ou émetteur) transformant la rotation du rotor en un
signal électrique exploitable par l’indicateur ;
• Un indicateur de débit ou de volume du liquide en circulation.
Il existe de nombreux modèles de mesureur qui différent selon le constructeur,
l’importance du débit maximal à mesurer, la nature du fluide à mesurer, le mode de
raccordement à la conduite etc... ; On peut toutefois distinguer les principaux organes
constitutifs d’un mesureur, d’après la norme internationale ISO 2715 :
- Un corps tubulaire
- Un rotor, coaxial au corps, et muni d’un bulbe central important,
- Des paliers ou coussinets de support pour l’arbre du rotor,
- Une chemise enveloppant le corps,
- Des déflecteurs amont et aval (redresseur ou tranquiliseur d’écoulement).

6
Il est important de noter ici le rôle du bulbe central de la turbine qui est prévu pour accélérer
l’écoulent de fluide au niveau des pales par effet Venturi. Cette accélération de l’écoulement
génère une énergie cinétique suffisante pour minimiser les forces de frottement solide et
fluide au niveau des pales. Le tranquiliseur d’écoulement permet de réduire les perturbations
spatiales de la vitesse amont sur la réponse de la turbine.
Suivant le type de la turbine, la mesure est obtenue :
฀ Soit par comptage d’impulsions électriques : On utilise un détecteur électromagnétique
(capteur de proximité) constitué d’une bobine fixe soumise à des variations de flux
magnétique au passage de chaque pale de la turbine. Il en résulte une f.e.m induite dont la
fréquence est un multiple de la vitesse de rotation de la turbine. Un compteur d’impulsions ou
un fréquencemètre peuvent être utilisés pour donner une indication sur le volume total ayant
traversé la turbine.
฀ Soit au moyen d’un compteur mécanique relié par un jeu d’engrenages à l’axe de la
turbine : l’indication est alors directement donnée en valeur de volume ayant traversé la
turbine.
2.3.Caractéristiques métrologiques :

Les débitmètres à turbines sont en général très précis et permettent d’obtenir une limite
d’exactitude de ±0.25% à ±1% sur la valeur mesurée.

Leur étendue de mesure est importante; Les limites de précision citées ci-dessus ne sont
valables que dans un intervalle de débit bien déterminé. Aux faibles débits, l’inertie du rotor
et aux débits forts la résistance à l’usure des paliers engendrent des erreurs importantes sur le
coefficient k. On définit ainsi une plage de débit comprise entre Qmin et Qmax où la valeur de k
ne s’écarte de sa valeur moyenne.

Le coefficient k est appelé coefficient du mesureur est l’une des caractéristiques les plus
importante pour un débitmètre turbine. Il doit être maintenu constant pour tout le domaine
d’utilisation du débitmètre. Ce coefficient qui détermine la précision de mesure du débit Qv
est influencé par :

฀ Le débit,

฀ La viscosité du fluide,

฀ La température.

2.4.Domaines d’utilisation :

Les turbines peuvent couvrir des mesures dans une plage de débit importante :

฀ De débit allant de 0.3 m3/h à 15.000 m3/h pour les liquides et jusqu’à 30.000 m3/h pour les
gaz et ;

฀ Pour des pressions absolues allant de 1 à 70 bar et ;

฀ Des températures de fluide allant de –20 à + 50°C ;

7
Une contrainte supplémentaire d’utilisation de la turbine réside dans le fait que l’accélération
de la vitesse dans la turbine est accompagnée d’une diminution de la pression (suite à
l’équation de Bernoulli) ; Si la pression diminue en dessous de la pression de vapeur saturante
pv , il y’a risque de cavitation qui peut engendrer une détérioration des pales de la turbine et
une net erreur de mesure importante. La norme ISO2715, préconise que la pression absolue,
Pa, à l’aval de la turbine (à une distance de 4 fois le diamètre de la conduite) soit :

Pa > 2.ΔP + 1.25 pv

Où ΔP est la chute de pression à travers le mesureur pour le débit maximal de l’installation.


pv est la pression de vapeur saturante du liquide à la température maximale de
fonctionnement.

La précision de ces instruments de mesure peut se dégrader, donc, à cause de l’usure des
paliers ou de la déformation des pales provoquée par les pulsations de débit lors de
l’ouverture brusque de vannes par exemple. Pour ces raisons ces débitmètres demandent une
surveillance régulière.

La perte de charge occasionnée par les débitmètres turbines est considérée comme assez
faible. Elle atteint en général, 0.2 à 0.5 bar au débit maximal.

Remarque :

Pour la mesure de l’eau, la norme ISO 4064-1, révisée, utilise :

• la notion de débit de surcharge pour désigner le débit maximal auquel l’instrument peut
fonctionner pendant des durées limitées, et,

• la notion de débit nominal pour désigner le débit auquel l’instrument peut fonctionner en
permanence ; Il est égal à la moitié du débit maximal.

3. Débitmètre à ultrasons :

Le débitmètre à ultrason est une nouvelle technologie qui commence à connaître un champ
d’application de plus en plus croissant dans le comptage transactionnel des fluides industriels.

3.1.Principe :

Le principe repose sur l’utilisation d’ondes acoustiques pour la mesure de la vitesse de


l’écoulement. Un émetteur ultrasonique émet des trains d’ondes qui traversent le fluide à
mesurer vers un récepteur placé diamétralement opposé à l’émetteur. (Figure 5).

8
Figure 5: Principe de fonctionnement d’un débitmètre ultrasonique

Le temps mis par l’onde ultrasonique pour parcourir la distance L entre l’émetteur et le
récepteur est :

𝐿
𝑡=
𝑐 + 𝑈 𝑐𝑜𝑠(𝛼)

Où :

c : est la vitesse de propagation du son dans le fluide ;

V : Vitesse du fluide ;

α : angle entre la vitesse V et la direction définie par le couple émetteur/récepteur.

La mesure du temps de transit t permet de déterminer la vitesse moyenne de l’écoulement V


et le débit Qv en utilisant l’équation de continuité.

Un deuxième principe est basé sur l’effet Doppler est utilisé pour la mesure du débit :
Cette méthode est adéquate pour la mesure des fluides chargés qui transportent des particules
solides en suspension, sur lesquelles l’onde sonore est réfléchie. La mesure de la variation de
la fréquence de l’onde réfléchie par les particules permet de déterminer la vitesse V. Le débit
peut être ainsi déterminé avec une précision relativement faible, de l’ordre de ± 10%.

3.2.Domaine d’utilisation :

L’intérêt des débitmètres à ultrasons est qu’ils sont intrusifs ; L’ensemble du dispositif est à
l’extérieur de la conduite ; Il mesure le débit sans perturber l’écoulement et n’entraîne aucune
perte de charge. De même, il est donc insensible à l’agressivité du fluide.

Pourvue que le fluide transmette correctement les ultrasons, le débitmètre est utilisable aussi
bien avec les gaz (généralement sous pression) qu’avec les liquides, même très visqueux.

Si la paroi des conduites est perméable aux ultrasons, les transducteurs (émetteur / récepteur)
peuvent être placés à l’extérieur de la conduite, sinon un perçage de la conduite est nécessaire.

9
Ces débitmètres sont sensibles aux variations d’absorptions et aux conditions d’installation.
Les perturbations spatiales du profil de la vitesse V, qui peuvent surgir lors du passage de
l’écoulement par des coudes ou des vannes, sont les sources d’erreur importantes pour ces
débitmètres.

Le domaine d’application des débitmètres à ultrasons n’est pas limité par la taille des cristaux
piézoélectriques. La débitmètre à ultrasons s’applique pareillement à des vaisseaux sanguins,
à des conduites industrielles en charge ou à des écoulements à surfaces libres tels que les
rivières et les canaux.

10
MESURE DE PRESSION
Définitions de la pression :
La définition de la pression en Mécanique est la force en Newton exercé sur une surface en m2 d’où l’unité
internationale est le N/m2 ou le Pascal :
P=F/S
Pression en Pa, F : Force en N et S : Surface en m2 Quelques unités
Unité Système Internationale : c’est le Pascal : Pa
Quelques Conversion : 1 Pa = 10-6 Mpa
= 10-6 N/mm2
= 10-5 Bar
= 14,51 10-5 Psi
= 0, 9869 10-5 atm
1 Bar = 100 000 Pa = 14, 51 Psi
Psi: Pound per square inch
Définition des pressions
La pression absolue : C’est la pression réelle, dont on tient compte dans les calculs sur les gaz.
La pression atmosphérique ou pression barométrique : La pression atmosphérique moyenne au niveau de
la mer, à 15°C, est d’environ 1013 mbar. Elle peut varier, de ± 25 mbar, avec la pluie ou le beau temps. Elle
est fonction de l’altitude (hydrostatique).
La pression relative : C’est la différence de pression par rapport à la pression atmosphérique. Elle est le plus
souvent utilisée, car la plupart des capteurs, sont soumis à la pression atmosphérique. Pour mesurer une
pression absolue, il faut faire un vide poussé dans une chambre dite de référence.
PABSOLUE = PRELATIVE + 1,0132
Pression différentielle : C’est une différence entre deux
pressions, dont l’une sert de référence. Une pression dif-
férentielle peut prendre une valeur n´ergative.
Le vide : Il correspond théoriquement `a une pression
absolue nulle. Il ne peut être atteint, ni d´dépasse.
Quand on s’en approche, on parle alors de vide poussé.
Pression de service ou pression dans la conduite :
C’est la force par unité de surface exercée sur une surface par un fluide s’écoulant parallèlement à la paroi
d’une conduite.
# Pression sous une colonne de fluide :
La Pression Absolue sous une colonne de fluide est crée par la masse du fluide le long de sa hauteur. Il faut
tenir compte des unités internationales à
Savoir : P = P0 + ρ g h
1
P, P0 : pression absolue en Pascal (Pa)
ρ: Masse volumique en Kg/m3 voir
g: gravité terrestre 9,81 m / s2
h: hauteur en mètre (m)
# Pression dans une conduite de fluide :
Quand le fluide et sans mouvement dans une tuyauterie il exerce une pression radiale qu’on appelle
STATIQUE, et dès qu’il entre en mouvement il crée une nouvelle pression qu’on appelle DYNAMIQUE
et qui est toujours axiale dans le sens du fluide
Dans une conduite de fluide la pression totale est décrite ainsi :
Pt = Pd + Ps Pt : Pression totale
Pd : Pression dynamique
Ps : Pression statique
Un fluide se d´déplaçant à une vitesse V crée une pression supplémentaire Pd : égale 0,5 x ρ x V²

INSTRUMENT MECANIQUE

Tube de BOURDON: 0,6 bar à 4000 bar Hélicoïde à partir de 60 bar

Utilisation

Les manomètres `a tube de Bourdon sont utilisés pour la mesure de pressions positives ou n´ergatives de
fluides gazeux ou liquides, à condition que ceux-ci ne soient ni hautement visqueux ni cristallisant. Les
étendues de mesure s´étalent sur toutes les plages de 0,6 bar `a 4 kbar. Pour les ´étendues jusqu’`a 40 bars
inclus on utilise normalement la forme en arc et `a partir de 60 bars la forme hélicoïdale. Les appareils sont
fabriqués avec le raccordement vertical ou arrière. Il convient de les protéger contre les risques de
surpression ou de dépassement d´échelle. Le tube de Bourdon ne permet pas de mesurer les phénomènes
rapides et ´évolutifs de pression. L’incertitude de mesure varie de 0,02 à 0,2 % pour le domaine de mesure
de 0 à 3 kbar.
2
Avantages : Bonne précision, possibilité d’étalonnage facile
Inconvénients : Complexité de fabrication, température de service

Manomètre à membrane : Plate ou ondulée 0 … 40 bar

La membrane est tendue entre deux brides. Par un trou dans le raccord, le fluide `a mesurer arrive dans la
chambre de pression en dessous de la membrane. La membrane se déplace sous l’effet de la pression. Le
déplacement de la membrane est proportionnel `a la pression mesurée et est transmis par l’intermédiaire du
mouvement `a l’aiguille et affiché sur le cadran en tant que valeur de pression. Afin d’être protégés contre
des détériorations, le système de mesure, le cadran et l’aiguille sont montés dans un boitier. En cas de risque
de corrosion due `a des fluides agressifs, on peut protéger toutes les parties en contact avec le fluide par
enduction de plastique ou par un film de protection.

Utilisation

Les manomètres `a membrane sont utilisés principalement pour la mesure de faibles pressions positives ou
négatives de fluides gazeux ou liquides. Les étendues de mesure possibles s’étalent sur toutes les plages
selon DIN de 16 mbar `a 40 bar. Les membranes de ces manomètres sont très minces et ondulées. De par
leur forme, ils sont moins sensibles aux vibrations que les manomètres `a tube et sont plus faciles à protéger
contre les surcharges et les fluides agressifs. Pour l’utilisation avec des fluides hautement visqueux ou
cristallisant il est possible de les équiper de brides ouvertes. Les appareils sont fabriqués avec un montage de
membrane horizontal (`a angle droit par rapport au cadran) ou vertical (parallèle par rapport au cadran).
Etant donné qu’il n’y a pas de différence fondamentale de fonctionnement, la description suivante concerne
l’exécution la plus courante, avec la membrane horizontale.

Manomètre à capsule : 0 … 2,5 mbar et 0 … 600 mbar

La capsule est montée sur le raccord soit directement soit par l’intermédiaire d’un tube métallique. Par un
trou dans le raccord le fluide `a mesurer passe à l’intérieur de la capsule. Sous l’effet de la pression les demi-
parties de la capsule se bombent. Ce dé proportionnel `a la pression mesuré est transmis par l’intermédiaire
du mouvement `a l’aiguille et affiché sur le cadran en tant que valeur de pression. Afin d’être protégés
contre des détériorations, le système de mesure, le cadran et l’aiguille sont montés dans un boıtier.

3
Utilisation

Les manomètres `a capsule sont utilisés pour la mesure de faibles et très faibles pressions positives ou
négatives, spé pour des fluides gazeux. Il y a certaines restrictions pour la mesure de liquides. Les étendues
de mesure possibles s’étalent sur toutes les plages de 2,5 mbar `a 600 mbar. Les organes moteur à capsule
sont une forme spé de membrane. lls comportent deux membranes ondulées concentriquement, assemblées
de façon étanche en une capsule. Pour les étendues de mesure très basses il est possible d’assembler
plusieurs capsules pour en faire un genre de soufflet. Pour les appareils type de profil on utilise un soufflet
conventionnel. Les appareils son fabriqués soit avec la capsule montée verticalement (parallèle au cadran),
soit horizontalement (perpendiculaire au cadran). Le raccordement se fait en dessous ou à l’arrière.

INSTRUMENTS PIEZO-ELECTRIQUE

Ils sont particulièrement bien adaptés aux techniques modernes de régulation, traitement informatique des
données, etc. Les variations de pression peuvent se traduire par des variations de différence de potentiel, de
capacité, d’induction, de résistance, etc. Mais sont généralement transformées pour obtenir en sortie du
capteur, un courant électrique d’intensité variant avec la pression, généralement de 4 à 20 mA.

Conversion par effet piézo-électrique

Les structures piézo-électriques utilisées comme corps d’épreuve assurent directement la transformation de
la contrainte, produite par l’application d’une force F, en un charge électrique Q. Des structures piézo-
électriques tubulaires ont été développées sous forme de câble coaxial blindé. Elles permettent la mesure de
faibles variations de pressions en milieu haute pression ou pour le contrôle de trafic

4
DEFINITION

Effet direct de la piézo-électricité

La piézoélectricité (du grec « piézein » presser, appuyer) est la propriété de certains corps de se polariser
électriquement sous l’action d’une force : des charges apparaissent sur les faces du cristal :

Effet direct de la piézo-électricité :

FORCE ⇨ DEFORMATION ⇨ TENSION

Matériaux piezo electriques


On peut citer principalement : Le QUARTZ, La TOPAZE, La TOURMALITE, La BERLINITE

Les capteurs de pression piézoélectriques dont il est sommairement fait état dans la première partie de cette
discussion, s’apparente aux accéléléromètres piézoélectriques, sujet d’un article.

Cependant pour que l’état des lieus soit assez complet, ce qui suit traite des capteurs basés sur cette
technologie.

Fondements conceptuels :

L’élément sensible qui peut être un quartz cristallin ou une piézite de synthèse, plus rarement un plastique
piézoélectrique ( PVF2 ) se comporte comme une éponge. Lorsqu’un effort est appliqué sur l’élément
sensible, il délivre instantanément un signal proportionnel à la stimulation sous forme de charge
électrostatique.

Ce type d’élément sensible permet d’effectuer des mesures de pression gazeuses ou liquides en dynamique.
Ceci signifie que, si le capteur est soumis à une pression stable, il verra, lors de son application le
phénomène, puis le signal de sortie redeviendra zéro quel que soit le niveau de pression appliqué. Ce type de
capteur appréhende donc des phénomènes dynamiques.

Par construction, ces capteurs utilisent une membrane qui sollicite une pièce rigide sur laquelle se trouve une
électrode. Un élément piézoélectrique surmonte cette pièce et est lui même doté sur sa surface supérieure de
la seconde électrode. Pour un bon fonctionnement, l’ensemble est précontraint, c’est a dire qu’une force de
compression déterminée lui est appliquée définitivement.

Comme ces technologies sont utilisées, par ailleurs, pour mesurer des vibrations, il est évident qu’il existe
un risque, lors d’apparition de phénomènes vibratoires, de voir des réactions liées non pas à la pression mais
a la vibration venir perturber la mesure. Dans ce cas, l’empilage est un peu différent, une masse sismique et

5
un élément piézoélectrique de compensation sont ajoutés. On a donc, dans ce capteur, un accéléromètre et
un capteur de pression dynamique

Avantage :

- excellente réponse en fréquence ;

- miniaturisation.

Inconvénients :

- sensibilité `a la température ;

- nécessite un câble de liaison de faible bruit.

6
Mesure de vitesse
L’anémométrie à fil chaud

Principe de base de l’anémométrie à fil chaud

Introduction

L’anémométrie `a fil chaud est une technique classique de mesure de la vitesse d’un fluide en un point,
faiblement intrusive, de mise en œuvre relativement légère et assez bon marché.

Son point fort est son excellente résolution spatiale et temporelle, qui en font la technique de choix pour
l’étude des fluctuations turbulentes. Ses points faibles sont sa fragilité et (dans la configuration la plus
simple) la limitation de la mesure `a une seule composante de la vitesse.

Les anémomètres `a fils chauds usuels sont constitués d’un fin fil d’environ 1 mm de long, de 1 `a 10 μm de
diamètre, tendu entre deux broches. Les mesures sont effectuées le plus souvent dans des souffleries
(´écoulement d’air de l’ordre de 0,1 m/s `a plusieurs centaines de m/s), mais aussi dans des veines d’essai
hydrauliques (´écoulement d’eau de l’ordre de 0,01 m/s `a quelques m/s). Divers compromis entre
résistivité, conductivité thermique et robustesse mécanique conduisent à privilégier pour le fil des matériaux
comme le tungstène, le platine ou certains alliages.

Le principe de l’anémométrie `a fil chaud est celui du “refroidissement éolien” (wind chill en anglais),
indication subjective de la température ressentie, parfois donnée dans les bulletins météo. La température
ressentie est la puissance dissipée par le corps (c’est-à-dire transférée du corps vers l’extérieur) et le vent, en
favorisant ce transfert de chaleur, donne ainsi l’impression d’une température plus basse que la température
réelle. Ainsi, le principe de l’anémométrie `a fil chaud consiste à mesurer la puissance transférée depuis un
fil fin chauffe par effet Joule et refroidi par le passage du fluide. La puissance emportée par le fluide donne
donc une mesure indirecte de la vitesse de l’´écoulement – mais pas de sa direction.

Les anémomètres à fil ou film chaud vont donc permettre de déterminer les caractéristiques de vitesse locale
d'un fluide.

Bilan de puissance

Figure – (a) : Fil monté sur ses broches, perpendiculaire à la vitesse. (b) : Allure de la couche limite
thermique autour du fil ; Tf = (Tw + T0)/2 est la température du film fluide chaud.

On considère un fil de longueur l et de diamètre d (fig.), tel que le rapport d’aspect l/d soit très grand
(typiquement l/d ≃ 200). On fait circuler dans ce fil de résistance Rw (w pour wire) un courant d’intensité I.
En notant E l’énergie stockée sous forme de chaleur dans le fil, on peut écrire le bilan de puissance :

1
où Ẇ = RwI2 > 0 est la puissance apportée par effet Joule et ˙Q > 0 la chaleur transférée depuis le fil vers
l’extérieur (fig. 1.3). Le fil sera ainsi porté `a une température Tw, supérieure (d’environ 100°C) `a la
température du fluide environnant T0 (supposée constante).

Plusieurs effets contribuent `a la dissipation de cette chaleur :

– Conduction vers le fluide, due à la diffusion moléculaire de la chaleur dans le fluide.

– Convection vers le fluide, où la chaleur est transportée par le mouvement du fluide environnant 1.

– Conduction vers les supports, due à la diffusion de la chaleur le long du fil, ∼

kw(Tw − T0), où kw est la conductivité thermique du fil.

– Rayonnement thermique : puissance transférée sous forme de rayonnement ´électromagnétique (c’est le


principe de fonctionnement d’une ampoule électrique), qui peut

s’écrire ∼ σA(T4w − T40 ), où σ = 5, 7 10−8 W.m−2.K−4 est la constante de Stefan.

Nous négligerons dans un premier temps la conduction vers les supports, en prenant un rapport d’aspect l/d
≫ 1. Nous admettrons également dans toute la suite que la puissance rayonnée est négligeable.

thermique pouvant dépendre elle-même de la température, on la choisit par convention `a la “température du


film2” Tf , définie par convention comme la moyenne

Tf = (Tw + T0)/2.

Cette puissance ne devra dépendre après intégration que de la différence caractéristique de température,
Tw − T0. En introduisant le coefficient de transfert h (en W.m−2.K−1), on peut écrire cette puissance par unité
de surface

h représente la puissance par unité de surface transférée pour une différence de température donnée. On
adimensionné ce coefficient de transfert en introduisant le nombre de Nusselt Nu :

Nu = hd / kf

(où on a utilisé d et non l comme longueur caractéristique, car dans la limite l/d ≫ 1 le problème est
bidimensionnel et l ne doit plus intervenir). En remplaçant les expressions de Nu et A dans (1.2), on obtient
finalement :

2
Le nombre de Nusselt exprime l’efficacité du transfert par convection, c’est-`a-dire le rapport entre
puissance transférée totale et puissance transférée par conduction uniquement. Nu est d’autant plus ´élevé
que la vitesse du fluide U est ´élevée. Par construction, on a Nu > Nu0 en présence de convection, et

Nu = Nu0 ≃ 1 (h ≃ kf /d) pour U = 0 (conduction pure).

Le bilan de puissance s’écrit ainsi

L’énergie E stockée dans le fil peut s’écrire en fonction de la température Tw du fil :

où m est la masse du fil et c sa capacité calorifique. La température du fil peut varier, cependant nous
supposerons dans la suite Tw comme indépendant du temps, soit dE/dt = 0.

Quelques extensions possibles


A partir du principe de base de l’anémométrie `a fil chaud, de nombreuses variantes existent afin d’étendre
ou d’affiner les mesures possibles :

– Anémomètres en X : ensemble de deux (ou plus) anémomètres croisés afin de mesurer plusieurs
composantes de la vitesse (fig. a,c,e), en d’en déduire par exemple une (ou plusieurs) composantes de la
verticité.

– Anémomètres avec correction de température : un petit thermomètre (fil froid) placé à proximité du fil
chaud permet de compenser les fluctuations de température du fluide

(fig. d). Nécessite une calibration des coefficients de la loi d’étalonnage à différentes valeurs de la
température. Se méfier de possibles contaminations (le fil chaud chauffe le fil froid !). Permet en outre des
mesures de corrélation vitesse – température.

– Anémomètres `a films chauds, ou le fil est remplacé par petit d´dépôt de nickel sur un support de quartz,
souvent conique ou biseautée, voire sphérique (pour mesures isotropes, cf. fig. f). Plus intrusifs et de
résolution spatiale moindre, les anémomètres à films chauds sont utiles pour des mesures en présence
d’impuretés qui pourraient endommager le fil (notamment dans l’eau non filtrée), voire dans des fluides
corrosifs.

3
L'Anémométrie Doppler Laser
Nos domaines d'activités en rapport avec la documentation

L'Anémométrie Doppler Laser (ADL) présentée ici peut être utilisée dans nos différentes activités. Elles
sont très variées car la mécanique des fluides et l'énergétique interviennent dans la quasi-totalité des secteurs
industriels. Aujourd'hui, nous intervenons dans cinq domaines d'activités complémentaires :

 procédés industriels et équipements


 applications des plasmas
 aéraulique des infrastructures / potentiel éolien de sites
 impact environnemental
 pulvérisation

L'Anémométrie Doppler Laser (ADL) est une méthode optique permettant de mesurer localement la vitesse
de l'écoulement avec un taux d'échantillonnage temporel élevé. Son principe consiste à faire interférer deux
faisceaux laser µa l'endroit de l'écoulement où l'on désire faire la mesure. Lorsque les particules
ensemencées dans l'écoulement traversent le volume de mesure formé par les faisceaux, celles-ci diffusent
un signal lumineux, modulé par l'interférence, que l'on collecte à l'aide d'un photomultiplicateur. La
fréquence du signal fs est directement proportionnelle à la vitesse U de la particule
𝜆𝑓𝑠
𝑈=
2sin(𝜃⁄2)
Avec λ la longueur d'onde du laser et θ l'angle entre les deux faisceaux. La direction de la vectrice vitesse
correspond µa celle du plan contenant les deux faisceaux. Le sens est déterminé en décalant la fréquence
d'un des faisceaux incidents µa l'aide d'une cellule de Bragg contrôlable. Tenant compte de cette fréquence
de décalage, fb, l'expression de la vitesse devient :
𝜆(𝑓𝑠 − 𝑓𝑏 )
𝑈=
2sin(𝜃⁄2)
Généralement, les dispositifs ADL utilisent 2 (ou 3) paires de faisceaux laser de couleurs différentes, qui en
se croisant perpendiculairement au point de mesure donne accès simultanément à 2 (ou 3) composantes de
vitesses.

4
Intérêt :

 Suivi temporel. La qualité de celui-ci dépend cependant de l'échantillonnage lié à la fois du nombre
de particule passant dans le volume de mesure et de la qualité du signal reçu. Dans de bonnes
conditions de mesure, il est possible d'atteindre des fréquences de 20 000 Hz.
 Possibilité d'avoir aisément deux composantes (et parfois trois) de la vectrice vitesse.
 Les sondes ADL actuelles intègrent dans un même élément, µa la fois l'émission laser et la réception
du signal (la lumière est transportée par fibres optiques).
 Grace à un traitement du signal performant µa base de différents filtres, la qualité de
l'ensemencement est moins critique. Il est donc possible d'utiliser comme traceur, des particules déjà
présentes dans le système (poussières, fibres...)

Cette technique est donc adaptée aux mesures sur sites industriels où les accès optiques sont restreints,
l'écoulement est complexe et tridimensionnel.

Limites :

 Mesure locale. En déplaçant le volume de mesure, il est possible de décrire la structure globale de
l'écoulement mais les résultats obtenus ne fournissent qu'un champ de vitesses moyennes.
 Encombrement du dispositif de mesure : même si la sonde en elle-même a une taille réduite, les
lasers argon utilisés actuellement sont encore encombrant et nécessitent une alimentation triphasée et
un refroidissement à eau.

La Vélocimétrie par Inter-corrélation d'Images de Particules VIP


La PIV reprend le principe de la tomographie laser où l'écoulement fluide est visualisé par coupes.
Pour cela, on éclaire, avec une nappe laser, une tranche de cet écoulement, préalablement ensemencé avec
des particules. Les particules contenues dans cette ne section diffusent la lumière du laser selon un
mécanisme obéissant aux lois de Lorenz-Mie. L'image des particules ainsi éclairées est alors enregistrée
l'aide d'une caméra.

Ces images tomographiques peuvent être employées pour quantifier les vitesses du jet contenues dans les
plans de coupe laser. Ces vitesses sont obtenues en mesurant le déplacement des particules entre deux
images successives. Depuis le milieu des années 80, grâce aux progrès technologiques sur les lasers, les
caméras et les moyens de calculs, les méthodes de vélocimétrie utilisant des images de particules ont connu
de nombreuses évolutions. Aujourd'hui, la technique la plus utilisée et la plus précise consiste à calculer le
déplacement grâce à des algorithmes d'intercorrélation d'images.

Le dispositif destiné aux mesures de PIV conserve les éléments de base propres aux études par tomographie
laser, c'est-à-dire, une nappe laser et une caméra CCD positionnée perpendiculairement à la nappe. Ici,
l'éclairage du plan de mesures est assuré par un laser pulsé pour obtenir des images successives, séparées par
un intervalle de temps très réduit (quelques microsecondes) et garantir ainsi le caractère instantané de la
mesure.

Les vitesses de l'écoulement sont obtenues ici µa l'aide d'un algorithme d'inter-corrélation d'images. Sur
chacune des deux images, l'une à l'instant t et l'autre µa l'instant t+dt, on définit au même endroit une fenêtre
dans laquelle va s'effectuer le calcul. La corrélation est effectuée µa partir de l'intensité, N des pixels de ces
deux fenêtres en utilisant par exemple l'expression d'inter-corrélation directe :

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Pour réduire les temps de calcul, il
est plus courant d'utiliser les
propriétés de l'espace de Fourier
grâce à des algorithmes de
transformées de Fourier rapides (ou
FFT).
Le résultat de l'inter-corrélation se
traduit graphiquement par la présence
d'un pic. Le déplacement moyen des
particules dans la maille est égal µa
la distance entre le pic et l'origine au
centre du diagramme d'inter-
corrélation. La vitesse s'obtient alors
en divisant cette distance par dt. Ce
type de traitement, répété sur
l'ensemble de l'image, permet de
reconstruire le champ de vitesse dans
le plan de mesure. Malgré tout,
l'intercorrélation peut conduire à la
présence de quelques vecteurs
aberrants qu'il est nécessaire d'ôter
pour l'exploitation des résultats par
différentes méthodes de post-
traitement.
Ces mesures permettent d'obtenir deux des composantes d'un champ de vitesse. Une méthode (la Stéréo
PIV) utilisant simultanément deux caméras est cependant possible pour évaluer la troisième composante.

Intérêt :

 Mesure d'un champ instantané sur un plan. Visualisation des structures tourbillonnaires.
 Dispositif de mesure généralement peu encombrant et mobile.
 Forte résolution spatiale

Limites :

 Ensemencement correct indispensable.


 L'écoulement doit avoir des directions essentiellement dans le plan de mesure.
 Deux accès optiques perpendiculaires sont nécessaires.
 Etude 3D et résolue en temps encore difficile à mettre en œuvre avec cette technique.

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Tubes de Pitot pour l’aéronautique
Le tube de Pitot est un dispositif simple permettant de mesurer la vitesse d’écoulement d’un fluide par la
mesure de la pression dynamique exercée par son mouvement. Ce dispositif est très répandu en aéronautique
et la suite du document concerne ce domaine. Il aussi utilisé en hydraulique pour mesurer la vitesse d’un
liquide dans une conduite, la vitesse d’un bateau, d’un sous-marin etc.

Principe :

Nomenclature des tubes de Pitot. Le tube de Pitot simple mesure la pression totale ; la sonde statique mesure
la pression statique ; la version combinée est l'antenne ou tube de Prandtl ou tube de Pitot statique qui
permet la mesure de la pression dynamique.

Un tube de Pitot-statique ou tube de Prandtl (ou antenne de Prandtl) est constitué de deux tubes coudés
concentriques dont les orifices, en communication avec le fluide dont on veut mesurer la vitesse, sont
disposés de façon particulière :

Le tube extérieur s'ouvre perpendiculairement à l'écoulement du fluide. La pression à l'intérieur de ce tube


est donc égale à la pression ambiante ou pression statique ;

Le tube intérieur est parallèle à l'écoulement du fluide, et est ouvert en son bout, face au flux. La pression à
l'intérieur de celui-ci est donc la pression totale, somme de la pression statique et de la pression dynamique.

Un manomètre mesure la différence de pression entre les deux tubes, c'est-à-dire la pression dynamique, et
permet donc de calculer la vitesse d'écoulement du fluide autour du tube. Cette vitesse correspond au vent
relatif et est, en aéronautique, une des informations primordiales pour le pilote qui doit toujours maintenir
son appareil au-dessus de sa vitesse de décrochage, (l'information importante est l'incidence de l'aile mais
par simplification la vitesse est prise en compte en aviation civile) et au-dessous de sa vitesse maximale. Elle
permet en outre, connaissant la vitesse du vent, de calculer la vitesse sol et la consommation de l'aéronef.

Le flux d’air arrivant exactement en face du tube et qui n’est pas dévié est freiné jusqu’à l’arrêt. Il subit une
compression isentrope entraînant une augmentation à la fois de la pression et de la température. C’est
l’augmentation de pression qui est mesurée directement par un manomètre différentiel.

Principe de Bernoulli :

« Dans un gaz si on respecte certaines hypothèses la pression totale Pt reste constante »

Cette pression totale qui représente l'énergie totale contenue dans le fluide en mouvement est la somme de
deux pressions distinctes :

1- la pression statique Ps : c'est la pression au sens commun du concept, la pression atmosphérique autour
de l'avion.

2- la pression dynamique Pd : c'est par exemple la pression du vent sur votre main placée
perpendiculairement à la vitesse ; elle est due au fait que l'air en mouvement « contient » une énergie
cinétique et toute tentative d'arrêt par un obstacle (le tube de Pitot s'appelle aussi sonde de pression d'arrêt)
augmente la pression des particules d'air qui sont stoppées ou simplement ralenties.

Une rapide mise en équation montre que cette pression dynamique Pd issue directement de la variation
d'énergie cinétique vaut : Pd = ρV² /2

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ρ est la masse volumique de l'air voisine de 1,2 kg.m-³ pour les basses couches atmosphériques)

Puisque la somme pression statique + pression dynamique appelée pression totale Pt reste constante, on écrit

Ps + Pd = constante = Pression totale = Pt

Ou Ps + ρV² /2 = Pt (équation de Bernoulli simplifiée)

V² = 2(Pt-Ps)/ ρ

v = vitesse (en m/s)

p s = pression statique (en Pa ou N/m²)

p t = pression totale (en Pa ou N/m²)

ρ = masse volumique du fluide (en kg/m³, 1,293 pour l'air)

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Défauts intrinsèques :

1-Erreur de densité :

Ces erreurs affectent les mesures de vitesse et d'altitude

2-Erreur de compressibilité :

Cette erreur intrinsèque se produit notamment aux altitudes élevées, où la vitesse du son est inférieure à sa
valeur au niveau de la mer

3-Erreur de position :

Cette erreur se présente lorsque la pression statique notamment lorsque l'écoulement de l'air autour de
l'appareil n'est pas égale à la vitesse réelle de l'appareil. Cela peut être causé par un ou plusieurs facteurs :
l'angle d'attaque, poids de l'appareil, accélération... et, dans le cas des hélicoptères,

Accidents aériens dus à un problème sur un tube de Pitot :

Si ces tubes sont encrassés par du givre, des débris, des insectes, une mesure incorrecte de vitesse est fournie
aux pilotes et aux instruments de bord de l'avion. Une mesure erronée de vitesse sur des tubes de Pitot a été
mise en cause dans plusieurs catastrophes aériennes

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