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Centre de formation de HMD


Introduction a l’électricité &
l’électronique de base (I-ELECFUN)
Notes

Projet n°. JI-195


Document n°. ELM-PUL-IC-TRC-0007
Juin 2011 Volume 1 sur 1
ELM-PUL-IC-TRC-0007

Introduction a l’electricite & l’electronique de base

TABLE DES MATIÈRES


1.0 Objectifs ..................................................................... 3
2.0 Théorie, symboles et plans en électricité .............................. 4
2.1 Les unités SI ................................................................. 4
2.2 Grandeurs de base en électricité ........................................ 7
2.3 Grandeurs complémentaires en électricité .......................... 18
2.4 Montage Passif et Actif .................................................. 34
2.5 Le Transistor .............................................................. 39
2.6 Transformateur ........................................................... 40
2.7 Les portes logiques....................................................... 41
2.8 Plans et schemas electriques ........................................... 43
2.9 Grandeurs et Mesures en Courant Alternatif ......................... 50
3.0 Precautions contre les dangers de l’electricite ..................... 58
3.1 Dangers de l’électricité ................................................. 58

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1.0 Objectifs

Le but de ce cours est de permettre à un futur opérateur de comprendre les


bases de l’électricité sur un site industriel à dominance pétrolière.

En fin de cours, dans le domaine électrique, le participant devra être capable


de :
 Expliciter l’origine de l’électricité
 Nommer, interpréter les formules et unités de base en électricité
 Reconnaître les termes et symboles utilisés
 Différencier les différents niveaux de tension et courant CC et AC
 Identifier le matériel correspondant à une représentation ou
identification donnée
 Identifier les Diodes, LED, Zener.
 Identifier les Portes logiques
 Raccordement des câbles BT
 Interpréter les règlements de sécurité en électricité

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2.0 Théorie, symboles et plans en électricité

2.1 Les unités SI

2.1.1 Les unités SI de base


L’étude quantitative des formules obtenues par le physicien ou l’ingénieur
suppose l’emploi d’un système cohérent d’unités.

Le système international d’unités – en abrégé SI – est le système


universellement adopté dans le domaine de l’électricité. Il repose sur sept
unités de base et deux unités géométriques supplémentaires présentées dans la
table suivante.

Grandeurs Unités SI Remarque

Nom Symbole Nom Symbole

l, d
Longueur mètre m
x , y,…

Masse m kilogramme kg ne pas confondre avec le poids

Temps t seconde s

Intensité de I
ampère A
courant électrique i

Température
T kelvin K
thermodynamique

Quantité de
n mole mol
matière

Intensité lumineuse Iv candela cd

angle plan , , ,.. radian rad 2 (rad) = 1 tour complet

angle solide  stéradian sr

Tableau 1: Les unités de base

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2.1.2 Les unités SI dérivées


Toutes les autres unités sont dérivées de ces unités de base, sur la base de lois
naturelles et de relations géométriques. Une liste des principales grandeurs et
unités dérivées utilisées en électricité est donnée dans la table suivante.

Grandeurs Unités SI Remarque

Nom Symbole Nom Symbole

Force F Newton N 1 N = 1 kg m/s² = 1 W s/m

Couple (moment d’une M newton-


Nm
force) T mètre

E
Énergie, travail joule J 1 J = 1 Nm = 1 W s
W

Puissance (puissance
P watt W 1 W = 1 J/s = 1 V A
active)

voltampè
Puissance réactive Q var 1 var = 1 V A
re réactif

voltampè
Puissance apparente S VA
re

Pression P pascal Pa 1 Pa = 1 N/m²

Charge électrique Q coulomb C 1C=1As

Tension, différence de U
volt V 1 V = 1 W/A = 1 J/C
potentiel u

Résistance électrique R ohm  1  = 1 V/A

Capacité électrique C farad F 1 F = 1 C/V = 1 A s/A

Inductance L henry H 1 H = 1 Wb/A = 1 V s/A

Fréquence  hertz Hz 1 Hz = 1 s-1

radian/se
Pulsation  rad s-1  = 2 f
conde

Flux magnétique  weber Wb 1 Wb = 1 V s

Induction magnétique B tesla T 1 T = 1 Wb / m²

ampère/
Champ magnétique H A/m
mètre

volt/mèt
Champ électrique E V/m
re

Tableau 2: Les unités SI dérivées


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2.1.3 Les préfixes


La grande trouvaille du système métrique proposé lors de la révolution
française fut d’appondre des préfixe aux unités, correspondant à des multiples
et sous-multiples en base 10 de l’unité.
Ainsi, une distance ci-dessus s’exprime en kilomètre, abrégé « km ». Ce préfixe
correspond à une multiplication par 1000, et on dira que cette distance est de
37,2 km par exemple. De la même manière, pour une mine d’un crayon dont le
diamètre mesure 0,002 m ou 2 · 10-3 m, on utilisera plutôt un sous-multiple du
mètre, soit le millimètre, abrégé « mm », correspondant à un sous multiple de
1000, et ce diamètre vaut ainsi 2 mm.

Il en va de même et de manière systématique pour toutes les unités SI, et pour


des rapports beaucoup plus importants. Pour former les noms et les symboles
des multiples et sous-multiples décimaux des unités SI, on utilise les préfixes
donnés à la table suivante.

Facteur Préfixe Exemple

Nom Symbole

1012 téra T 1 TJ = 1012 J

109 giga G 1 GHz = 109 Hz

106 méga M 1 MW = 106 W

103 kilo k 1k = 103 

102 hecto h 1 hm = 100 m

10-1 déci d 1 dl = 0,1 l

10-2 centi c 1 cm = 0,01 m

10-3 milli m 1 mA = 10-3 A

10-6 micro  1 H = 10-6 H

10-9 nano n 1 ns = 10-9 s

10-12 pico p 1 pF = 10-12 F

Tableau 3: Les préfixes

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2.2 Grandeurs de base en électricité

Définition : L’intensité i du courant électrique est la mesure du mouvement


d’ensemble des électrons libres dans un conducteur, résultant d’une différence
de charges.

L’unité de mesure de l’intensité de courant est l’ampère [A]. Une intensité de


1 ampère correspond au passage d’une charge de 1 coulomb chaque seconde à
travers la section de conducteur observé.

Q(t ) C 
i(t )   s   A
t  

Convention d’écriture :
 Lorsque la valeur du courant varie au cours du temps, il est d’usage
d’utiliser la lettre minuscule « i ».
 Lorsqu’un courant est constant, il est d’usage d’utiliser la lettre
majuscule « I ».
 Cette convention est aussi utilisée pour d’autres grandeurs physiques.

Convention de signe :
Un courant positif est celui qui s’établit entre la borne positive et la borne
négative d’un générateur lorsqu’un conducteur y est connecté. Il faut relever
que ce sens conventionnel du courant, qui a été choisi arbitrairement avant
l’établissement de la théorie électronique du courant électrique, est l’inverse
du sens de déplacement des électrons.

Figure 2.1: Sens conventionnel du courant et le sens de déplacement des


électrons

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2.2.1 Tension et différence de potentiel

Définition : On dit qu’il existe une tension u entre deux bornes d’un appareil
lorsqu’elles présentent un manque (borne +), respectivement un
excès (borne -) d’électrons libres.

La tension est appelée également différence de potentiel, ou force


électromotrice (f.e.m.).

L’unité de mesure de tension est le volt [V].

Analogie entre une installation hydraulique et un circuit électrique :


La tension peut être comparée à la pression qui apparaît au bas de la conduite
forcée d’un barrage hydraulique, juste avant la turbine. Cette pression existe
même si la vanne d’admission est fermée.

Figure 2.2 : Analogie entre une installation hydraulique et un circuit électrique

De la même manière, une tension électrique peut apparaître même si aucun


courant ne circule.

Ainsi, comme le montre la figure ci-dessus, la différence de pression


hydraulique entre les points ‘A’ et ‘B’ de l’installation peut être comparée à la
différence de tension électrique entre les bornes + et – de la source
d’électricité.

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Le tableau ci-après résume cette analogie, et montre également une analogie


thermique :

Electricité Hydraulique Conduction thermique

Potentiel Altitude Ecart de température

Tension (différence de potentiel) Différence d’altitude Température

Charge électrique disponible Quantité d’eau dans le lac Energie thermique

Courant Débit d’eau Flux thermique

Résistance Perte de charge Résistance thermique

Tableau 4: Analogie entre l’électricité et l’hydraulique

Convention de signe : Le sens de la tension aux bornes d’un générateur est


défini comme allant du pôle positif au pôle négatif. On la représente par une
flèche orientée dans le même sens.

Cette convention, qui est celle de la CEI (Commission Électrotechnique


Internationale), est utilisée dans le monde entier (ou presque).
Cette précision est indispensable car, dans les ouvrages édités en France, la
flèche est orientée en sens inverse, et au Canada français, certains ouvrages
utilisent une double-flèche.

Figure 2.3: Sens de la tension

Conclusion, tout le monde est d’accord pour le sens du courant, mais pour le
sens d’indication de la tension, les français ne font pas comme tout le monde….

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2.2.2 Loi d’Ohm, résistance

Loi d’Ohm : Le rapport de la tension électrique appliquée entre les extrémités


d’un corps conducteur donné au courant qui le parcourt est un nombre
constant.

En 1827, l’allemand Georg Simon Ohm publia sa découverte : En augmentant la


tension, le courant augmente dans la même proportion. Il proposa la définition
suivante :

Définition : La résistance R d’un corps conducteur est le rapport constant


entre la tension appliquée à ce corps conducteur et le courant qui le parcourt.

En l’honneur de son ‘découvreur’, l’unité de mesure de résistance est l’ohm


[Ω]. Si l’on applique une tension de 1 volt à un corps dont la résistance est de 1
ohm, ce corps sera parcouru par un courant de 1 ampère.

u (t ) V 
R  A   
i (t )  

U = R . I Où R est la résistance en [Ώ], u(t) la tension en [V] et i(t) le courant


en [A]

Représentation graphique d’une résistance est


selon la figure de gauche. On la trouve toutefois
comme celle de droite qui est en fait plus le symbole
de l’impédance

Résistances en série :

R1 R2 R3 Rn

Rt

Figure 2.4: Résistances en série

La valeur de la résistance totale est la somme des valeurs ohmiques de chaque


résistance
Rt = R + R2 + R3 + ……….Rn

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Résistances en parallèle :

La valeur de la résistance équivalente


est égale à :

R1 R2 R3 Rn Rt
1 1 1 1 1
   .....  
R1 R2 R3 Rn Rt

Figure 2.5: Résistances en parallèle

2.2.3 Résistivité

Les corps conducteurs de l’électricité opposent une résistance plus ou moins


grande au passage du courant électrique et ce, en fonction de la valeur de
leurs résistivités.

Définition : La résistivité ρ est le coefficient de proportionnalité qui apparaît


entre les dimensions d’un conducteur (cylindre, prisme, fil …). et sa résistance.

La résistance de ce conducteur est établie suivant la formule :

R
1   m  m
A  m² 

Où R est la résistance du conducteur en [Ω], l sa longueur en [m] et A sa


section en [m2]

La résistivité s’exprime en ohms par mètre

La résistivité est une propriété qui varie avec la température du matériau, et


cette variation est généralement non linéaire.

Toutefois, pour les métaux utilisés dans la plage de température industrielle,


une approximation linéaire est presque toujours suffisante.

Passons outre quant aux corrections de température (avec le coefficient), ce


n’est (pratiquement) jamais utilisé dans nos applications de base.

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Les matériaux qui ont des propriétés intéressantes pour la distribution


électrique :

 Le cuivre est, hormis l’argent qui est beaucoup plus cher, le matériau
qui présente la résistivité la plus faible. C’est la raison pour laquelle ce
matériau est utilisé dans presque tous les appareils électriques ainsi que
pour le transport de l’électricité.

 L’aluminium présente une résistivité plus élevée. Toutefois, ce


matériau est environ 3 fois plus léger que le cuivre. Il est souvent utilisé
à la place du cuivre pour cette raison.

 Le constantan, un alliage de cuivre et de nickel, présente une


résistance plus élevée, mais un coefficient de température presque nul.
C’est pourquoi il est utilisé, entre autre, pour les jauges de contraintes.

Le tableau ci-dessous donne la résistivité et le coefficient de température de


quelques matériaux à température ambiante.

Coefficient de température à
Matériaux Symbole Résistivité  à 20 °C [m]
20 °C [K-1] ou [°C-1]

Cuivre Cu 17,5 10-9 4 10-3

Aluminium Al 28 10-9 4 10-3

Constantan CuNi 500 10-9 0,02 10-3

Argent Ag 16 10-9 4 10-3

Platine Pt 98 10-9 4 10-3

Or Au 23 10-9 4 10-3

Fer Fe ~100 10-9 6 10-3

Carbone
C 60.000 10-9 ~-0,3 10-3
(graphite)

Eau pure H2O 250 103

Verre 1012 … 1018

Nylon 50 109

PVC 100 1012

Tableau 5: Résistivité et coefficient de température de quelques matériaux

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2.2.4 Résistance (en tant que composant électrique pour éviter la


confusion)
La résistance n’est pas seulement une grandeur électrique que l’on peut
mesurer. C’est aussi le nom des composants électriques dont la caractéristique
principale est d’avoir une résistance déterminée.

C’est pour contourner ce problème de la langue française que l’on parle


également de la valeur ohmique d’une résistance, ce qui est plus clair que de
dire « la résistance d’une résistance ». Remarquons que cette confusion existe
également en allemand (der Widerstand, respectivement der
Widerstandswert), mais pas en anglais (this resistor has a resistance equal to
100 Ω).

Ces composants sont fabriqués à l’aide de divers matériaux : constantan,


platine, carbone, etc. Lorsqu’on souhaite réaliser un corps de chauffe, on
utilise généralement du fil de constantan, bobiné autour d’un cylindre ou d’un
support en céramique (isolant). En électronique, on utilise également des
résistances à fil métallique bobiné, de très petites tailles, ou des résistances à
masse de carbone.

Figure 2.6 : Différents composants électriques

Vu la petite taille de la plupart de ces résistances, les électroniciens ont établi


un code de couleurs permettant, par lecture d’anneaux en diverses couleurs,
de déterminer leur valeur ohmique.

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1er 2ième Multiplicateur Tolérance


Couleur
chiffre chiffre

Gris 10%

Or 5%

Noir 0 0 100

Brun 1 1 101 1%

Rouge 2 2 102 2%

Orange 3 3 103

Jaune 4 4 104

Vert 5 5 105

Bleu 6 6 106

Violet 7 7 107

Gris 8 8

Blanc 9 9

Tableau 6: Code de couleurs des résistances

2.2.5 Effet Joule

Définition : On dénomme pertes Joule ou pertes ohmiques, l’énergie


thermique produite dans un conducteur par le passage d’un courant électrique.

Loi de Joule :
La puissance électrique transformée en chaleur par un courant circulant dans
une résistance est proportionnelle au carré de ce courant, et à la valeur de
cette résistance.

P(t )  R  I (t )²   A²  W  P  R I²

Où P(t) est la puissance en [W], R la résistance en [Ω] et i(t) le courant


électrique en [A]

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2.2.6 Puissance électrique

Si, dans la formule ci-dessus, on remplace R par le rapport de la tension et du


courant (loi d’Ohm, en 3.2.3.), on obtient une équation qui permet de calculer
la puissance directement à partir de la tension électrique et du courant :

P(t )  u(t )  i(t ) V  A  W  P U  I

Où P(t) est la puissance en [W], u(t) la tension en [V] et i(t) le courant en [A]

Cette équation peut être généralisée à n’importe quel circuit électrique reliant
2 bornes A et B (schéma ci-dessous).

Figure 2.7 (a): Circuit électrique

En vertu de la loi de Kirchhoff sur les noeuds, le courant qui pénètre dans le
circuit par la borne A en ressort intégralement par la borne B, et vice versa. Si
ce courant et la tension entre les points A et B sont connus, on peut calculer la
puissance électrique fournie à ce circuit.

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Convention de signe :
La puissance d’un circuit électrique vu depuis ses deux bornes A et B est
positive si, la tension entre A et B étant positive, le courant pénétrant dans le
circuit par la borne A est également positif.

Ainsi définie, cette puissance est consommée par le circuit : Elle « entre » dans
l’appareil considéré.

Figure 2.7(b): Convention de signe

2.2.7 Énergie électrique

La puissance est une quantité de travail accomplie par seconde, et en


électricité : l’énergie électrique est proportionnelle à la puissance moyenne
mise en jeu et à la durée considérée :

L’unité SI d’énergie électrique est le joule, qui correspond à une puissance de 1


W consommée pendant 1 s. Toutefois, dans les milieux de la production, de la
distribution et de la consommation d’énergie, il est d’usage d’utiliser une autre
unité, le kilowattheure [kWh]. D’où :

Définition : Le kilowattheure [kWh] est la quantité d’énergie électrique


absorbée pendant 1 heure par un appareil dont la puissance constante est de 1
kW.

Il résulte de cette définition que : 1 kWh = 1'000 W · 3'600 s = 3'600'000 J =


3,6 MJ

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Remarque : Dans un circuit électrique, il est important de distinguer :


 La puissance d’un appareil, qui est la puissance électrique absorbée ou
fournie par cet appareil. Un tel appareil convertit l’énergie électrique
en une autre forme, ou vice versa. Ainsi, un moteur qui transforme de
l’énergie électrique en énergie mécanique sera caractérisé par sa
puissance. Pour des appareils comme des moteurs et des batteries, la
puissance absorbée peut être positive ou négative.
 Les pertes ohmiques, ou pertes Joule, qui correspondent à la puissance
électrique transformée en chaleur lors du transport de l’électricité ou
du processus de conversion. Ces pertes correspondent toujours à une
puissance positive. Transformées en chaleur, elles sont souvent non
récupérables et perdues. Il en va de même, par exemple, pour les
pertes par frottement d’un système mécanique en mouvement.

2.2.8 Rendement

Le rendement d’un appareil est une caractéristique très importante.

Pour un moteur, le rendement sera le rapport de la puissance disponible à


l’arbre et de la puissance électrique qui lui est fournie.

Figure 2.8: Le rendement d'un appareil

Un mauvais rendement produit des effets négatifs comme par exemple :


 élévation de la température ambiante, nuisible au bon fonctionnement
des appareils électriques comme des éléments mécaniques ;
 échauffement du moteur ; cette chaleur transmise aux parties mobiles
provoquera des dilatations qui altéreront la précision d’une machine-
outil ou influenceront un processus chimique ;
 coût supplémentaire de l’énergie consommée.

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2.3 Grandeurs complémentaires en électricité

Les grandeurs de base P, U, I, R ne sont malheureusement pas suffisantes pour


comprendre et déterminer les mesures de puissance, et plus particulièrement
en courant alternatif. il est impératif d’aborder au moins deux compléments
qui sont l’inductance et la capacitance.

2.3.1 Inductance : la ‘self’

Définition : On appelle inductance L le coefficient de proportionnalité qui lie


la variation du courant circulant dans une bobine, et la tension induite que ces
variations font apparaître entre ses bornes. L’unité d’inductance est le Henry
[H].

Figure 2.9 : Inductance

La figure ci-dessous montre le symbole de l’inductance selon la norme CEI


(Commission Électrotechnique Internationale). Le symbole entre parenthèses, à
droite, est également beaucoup utilisé.

Figure 2.10 : Symbole de l’inductance

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Inductances en série : comme pour les résistances les valeurs (en Henry)
s’ajoutent

L = L& + L2 + L3 +……+ Ln

Figure 2.11 : Inductances en série

Inductances en parallèle
Dans un circuit, il peut arriver également que plusieurs inductances soient
disposées en parallèle. Elles ont ainsi toutes la même tension u(t) à leurs
bornes, la valeur équivalente résultante est comme pour R.

1 1 1 1 1
    ........
L L1 L2 L3 Ln

Figure 2.12 : Inductances en parallèle

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Inductance idéale en circuit commuté

A l’instant t1 = 0 on modifie la position du commutateur, ce qui revient à


connecter l’inductance idéale directement sur la source idéale de tension U>0.

Figure 2.13 : Inductance idéale en circuit commuté

Comme il n’y a pas d’autre composant en série dans ce circuit, nous avons
immédiatement UL (t) = U. Le courant i (t) augmente alors linéairement
comme sur le graphique ci-dessous.

Figure 2.14: Représentation graphique de l'inductance idéale

La valeur du courant i (t) s’établit progressivement aux bornes de


l’inductance sous tension UL
Si, plus tard, soit à l’instant t2, on remet le commutateur dans sa position
initiale, l’inductance (en circuit fermé sur elle même) se voit à nouveau
soumise à une tension UL (t).
Le courant qui circule à ce moment dans l’inductance reste constant, égal à la
valeur qu’il avait juste avant t2

Conclusion, si l’inductance débite sans être connectée sur une source, c’est
qu’elle a emmagasinée de l’énergie, c’est l’effet de ‘self’. Attention à la
châtaigne !. Au niveau de l’interrupteur (ou disjoncteur) sur un circuit inductif,
un courant « de coupure » se produit, c’est l’arc électrique que vous pouvez
observer même ‘à la maison ‘ sur un simple inter.

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Inductance réelle R + L

Les bobines réelles ont inévitablement une petite résistance en série, due à la
résistivité non nulle des conducteurs qui les composent.

Pour prendre les imperfections de l’inductance en considération, nous la


modélisons par une résistance R et une inductance idéale L, connectées en
série. Nous connectons cet ensemble à une source de tension idéale, par
l’intermédiaire d’un commutateur.

Figure 2.15: Inductance réelle

Lorsque le courant est nul, juste après la commutation, toute la tension de la


source est appliquée à l’inductance, et le courant i (t) commence à croître.

Cependant, au fur et à mesure que le courant augmente, la tension aux bornes


de la résistance augmente également, et la tension qui reste à disposition de
l’inductance diminue

Figure 2.16: Représentation graphique de l'inductance réelle

A un certain moment, même si cela prend longtemps, la tension UL (t) aux


bornes de l’inductance aura tellement diminué qu’elle sera pratiquement
nulle. A ce moment donc, le courant i (t) ne pourra que rester constant. Le
système aura atteint un état stable.

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Technologies et utilisations des inductances

Les inductances réelles se distinguent par leurs caractéristiques :

 La valeur inductive L et sa marge de tolérance sont bien sûr leurs


caractéristiques essentielles

 Le courant nominal Inom détermine le courant supportable en


permanence, mais aussi celui qu’il ne faut pas dépasser pour ne pas
sortir du domaine de linéarité (saturation du fer)

 La résistance série R est nécessaire pour déterminer si le courant est


autolimité, ou s’il faut ajouter une résistance extérieure, en fonction de
la tension de service prévue ;

 Les aspects constructifs sont également importants (forme et


dimensions, comportement en courant alternatif, effets parasitaires à
haute fréquence, etc.)

Figure 2.27: Inductances utilisées en électronique

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2.3.2 Capacitance

Définition(s) : On appelle capacitance ou condensateur un composant


électrique construit par la juxtaposition de deux plaques ou de deux feuilles
conductrices, séparées l’une de l’autre par un matériau isolant.

Figure 2.18: Capacitance

On appelle capacité C le coefficient de proportionnalité qui lie la tension


appliquée à un condensateur et la charge électrique que ce condensateur
accumule ainsi.
L’unité de capacité est le Farad [F].

Remarque : Le terme « condensateur » est réservé au composant électrique.


Le terme « capacité » est réservé à sa caractéristique, exprimée en [F].

La figure ci-dessous montre le symbole du condensateur selon la norme CEI


(Commission Électrotechnique Internationale).

Figure 2.19: Symbole du condensateur

Bien qu’un condensateur ne puisse conduire aucun courant continu, nous


verrons que des courants variables au court du temps peuvent le traverser.

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Condensateurs en série :
La capacité équivalente est comme pour R et L en parallèle :

1 1 1 1 1
    .........
C C1 C 2 C 3 Cn

Figure 2.20: Condensateurs en série

Condensateurs en parallèle :
Ces condensateurs se comportent exactement comme un seul condensateur
équivalent, dont la valeur est donnée par :

C= C1 + C2 + C3 +……+ Cn

Figure 2.21 : Condensateurs en parallèle

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Condensateur idéal en régime commuté :


A l’instant t 1 = 0 on modifie la position du commutateur, ce qui revient à
connecter le condensateur idéal directement sur la source idéale de courant I >
0.

Figure 2.22 : Condensateur idéal en régime commuté

Comme il n’y a pas d’autre composant en série dans ce circuit, nous avons
immédiatement IC (t) = I. La tension u (t) augmente alors linéairement comme
sur le graphique ci-dessous.

Figure 2.23: Représentation graphique condensateur idéal

La valeur de la tension u (t) s’établit progressivement aux bornes du


condensateur sous tension UL.
Si, plus tard, soit à l’instant t2, on remet le commutateur dans sa position
initiale, le condensateur (en circuit fermé sur lui même) se voit à nouveau
soumis à un courant iC (t).

Dès ce moment la tension aux bornes du condensateur reste constante, égale à


la valeur qu’elle avait juste avant t2
Conclusion : de même que pour l’inductance le condensateur est un
accumulateur d’énergie, Cette énergie a été stockée dans le condensateur,
sous forme d’énergie électrostatique. Celui-ci a en effet emmagasiné des
charges électriques. Cette énergie peut également être restituée.

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Circuit R – C en parallèle
Dans les circuits électroniques, on rencontre souvent des condensateurs
connectés à des résistances. Soit le circuit RC en parallèle ci-après, on ferme
le commutateur

Lorsque la tension est nulle, juste après la commutation, tout le courant de la


source circule dans le condensateur, et la tension u (t) commence à croître.
Cependant, au fur et à mesure que la tension augmente, le courant circulant
dans la résistance augmente également, et le courant qui reste à disposition du
condensateur diminue.

Figure 2.24 : Circuit R-C en parallèle

Figure 2.25 : Représentation graphique circuit R-C en parallèle

A un certain moment, même si cela prend longtemps, le courant iC (t) circulant


dans le condensateur aura tellement diminué qu’il sera pratiquement nul. A ce
moment donc, la tension u (t) ne pourra que rester constante. Le système aura
atteint un état stable

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Circuit R – C en série :
Considérons un autre circuit comportant un condensateur et une résistance en
série, alimentés par une source idéale de tension.

A l’instant t1 = 0 on ferme l’interrupteur, ce qui revient à connecter le


condensateur et la résistance sur la source idéale de tension U > 0.

Figure 2.26: Circuit R-C en série

Le condensateur s’oppose à toute variation brusque de tension, ce qui fait que


la tension uC (t) à ses bornes, juste après la commutation, est nulle. Toute la
tension de la source est donc appliquée à la résistance : uR (t) peut passer
soudainement de 0 à U, car la résistance ne s’y oppose pas, et le courant i (t)
saute également de 0 à I1 = U / R

Ce courant positif provoque l’augmentation progressive de la tension uC (t) aux


bornes du condensateur, et par conséquent la diminution de la tension uR (t)
aux bornes de la résistance. Ainsi, le courant diminue progressivement.

Si l’on attend assez longtemps, la tension uC (t) aux bornes du condensateur


aura atteint la tension U de la source. Le courant sera alors nul.

Figure 2.27 : Représentation graphique circuit R-C en série

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Technologie et utilisation des condensateurs

Les condensateurs se distinguent par leurs caractéristiques :


 La valeur capacitive C et sa marge de tolérance sont bien sûr leurs
caractéristiques essentielles
 La tension nominale Unom détermine la tension supportable en
permanence, mais aussi celui qu’il ne faut pas dépasser pour ne pas
faire « claquer » l’isolation et la détruire ;
 Le courant de fuite (leackage) détermine la durée pendant laquelle un
condensateur chargé est capable de maintenir sa charge (leackage en
anglais signifie « fuite ») ;
 Les aspects constructifs sont également importants (forme et
dimensions, comportement en courant alternatif, effets parasitaires à
haute fréquence, influence de la température et du vieillissement,
etc.).

La plupart des condensateurs sont réalisés en enroulant par exemple deux


feuilles métalliques séparées par autant de feuilles isolantes. Il est ainsi
possible d’obtenir une grande surface A dans un petit volume.
Les différentes technologies se distinguent essentiellement par la composition
chimique de l’isolant.

Condensateurs électrolytiques
Ces condensateurs sont réalisés en enroulant des feuilles d’aluminium et de
papier imprégné avec un électrolyte. Cette technologie permet de réaliser des
condensateurs de très grandes capacités (1 à 100'000 μF) dans un volume
réduit, et qui résistent à des tensions jusqu’à 750 V.

A cause de la nature de l’isolant, ces condensateurs sont polarisés. Une


inversion accidentelle de la tension produit une dégradation irréversible des
propriétés du condensateur, voire sa destruction.

Figure 2.28: Condensateurs électrolytiques

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Condensateurs à film plastique


Condensateurs très robustes, résistant à des tensions jusqu’à 1’000 V. Ces
condensateurs ne sont pas sensibles au sens de la tension, et supportent des
tensions alternatives de très hautes fréquences (→ 1 MHz). Disponibles pour
des capacités comprises entre (10 pF à 10 μF), et très stables en température

Figure 2.29: Condensateurs à film plastique

Condensateurs céramiques
Technologie permettant de réaliser des condensateurs à très bas prix.
Ils supportent des tensions jusqu’à 500 V, voire 10'000 V pour certains. Ils sont
disponibles pour des capacités comprises entre (1 pF à 100 nF), et leur
fréquence utile va jusqu’à 100 MHz pour certaines qualités.

Figure 2.30: Condensateurs céramiques

Leur inconvénient est le volume, qui ne permet pas de réaliser des capacités
similaires aux condensateurs électrolytiques.

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Super condensateurs
Ces super condensateurs peuvent atteindre des capacités jusqu’à 2'700 F (et
non pas μF comme pour les condensateurs électrolytiques).

Figure 2.31: Super condensateurs

Toutefois, vu la très faible épaisseur de leur isolant, ils ne supportent que de


très faibles tensions (quelques volts).

2.3.3 Résumé R, L, C

La présence d’inductances et de condensateurs dans un circuit électrique


amène avec certitude des régimes transitoires lorsque les sources de tension et
de courant ne sont pas constantes, ou lorsque le circuit comporte des éléments
de commutation comme des interrupteurs.

Toutefois, lorsque toutes les sources de tension et de courant fonctionnent à


valeurs constantes, et que les éventuels éléments de commutation ne sont pas
activés, l’étude du circuit peut être simplifiée en se rappelant que :

 Une inductance parcourue par un courant constant a une tension nulle à


ses bornes ; elle peut être remplacée par un court-circuit ;

 Un condensateur ayant une tension constante à ses bornes et parcouru


par un courant nul ; il peut être remplacé par un circuit ouvert.

Ainsi, par exemple, le circuit du schéma ci-dessous peut être simplifié comme
l’indique le schéma suivant.

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Figure 2.32: Schéma électrique

Figure 2.33: Schéma électrique simplifié

Pour résumer, la Table ci-dessous énumère systématiquement les relations pour


les résistances, inductances et condensateurs en régime continu et en régime
transitoire.

Rappel d'électricité : CA
Une tension peut être continue ou alternative suivant la forme du signal
électrique par rapport à une tension de référence (la masse).

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Rappel du comportement d’un courant alternatif :


Sur la courbe de la sinusoïde (image du courant ou d’une tension alternatif), la
valeur de ‘i’ ou de ‘u’ à l’instant ‘t’ est la valeur de la grandeur sinus au même
instant ‘t’ pour un point ‘P’ en rotation sur un cercle. Pour un tour complet
(360°), une alternance est produite.

Figure 2.34: Comportement d'un courant alternatif

Pour toutes les rotations en électricité, le sens inverse d’une aiguille d’une
montre (counter clockwise) est arbitrairement choisi.

2.3.4 Impédance
U = R x I est la formule de base en électricité au même titre que E = MC² pour
la physique.

En fait il faudrait dire U = Z x I car (pratiquement) tout récepteur électrique


est une combinaison des trois grandeurs R, L, C.

L’impédance ‘Z’ est exprimée en Ohms et en régime alternatif l’ensemble


R, L, C, Z, a en commun l’unité Ώ.

Les appellations se modifient ‘quelque peu’ avec L devenant une ‘réactance


inductive’, XL et C, une réactance capacitive’, XC (d’où le terme énergie
réactive vu dans le chapitre suivant). La résistance reste la résistance ‘R’. Mais
vous trouverez ZR, ZL, ZC, par souci d’homogénéité sur certains schémas.

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Comportement de l’inductance en régime alternatif


Si l’on prend l’image de la tension et du courant aux bornes d’une inductance
‘idéale’ (avec un oscilloscope) l’on obtient cette figure

Figure 2.35: Comportement de l'inductance en régime alternatif

On remarque sur la figure que le courant est en retard sur la tension. C’est dû
au fait que l’inductance s’oppose aux variations de courant. C’est lorsque la
tension est la plus élevée que le courant croît le plus rapidement, ce qui est le
cas lorsqu’il passe par zéro.

Comportement du condensateur en régime alternatif


Nous constatons que le courant qui traverse un condensateur idéal, lorsqu’il est
connecté à une source de tension sinusoïdale est également sinusoïdal, à la
même fréquence, déphasée de 90°. Par ailleurs, son amplitude est
proportionnelle à la fréquence.

Figure 2.36: Comportement du condensateur en régime alternatif

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Le réseau électrique en Europe est de 230 Volts alternatif en monophasé (2


fils) avec une tolérance généralement de 10 %. Sur le réseaux électrique de
transport (avant d'arriver à votre maison), il est généralement en mode
triphasé 230 V (3 fils) ou 380 V (4 fils) et en haute tension (parfois supérieure à
1200 KV pour les longues distances) pour relier les différents centrales
électriques. La tension alternative est la tension moyenne du réseau en
continu. On peut considérer qu'un redressement "parfait" du 230 volts
alternatifs, sans pertes de puissance dans le montage de redressement, du 230
V continu.

2.4 Montage Passif et Actif

 Un montage passif utilise des résistances, selfs et condensateurs qui


n'influencent que la forme du signal. Il n'y a pas non plus
d'amplification.
 Un montage actif utilise des transistors (regroupés en nombre dans les
circuits intégrés). Une tension sur un point d'un montage (par exemple
sur la base d'un transistor) va interagir sur l'ensemble des tensions du
montage

2.4.1 La diode
Le composant de base de l'électronique numérique est la diode. Elle est
constituée de deux zones de germanium ou de Silicium polarisées appelées
anode et cathode.

Figure 2.37 : La diode

Dans le sens passant, le courant passe entre l'anode et la cathode. Par contre,
connectée en inverse, le courant est bloqué. Le montage ci-dessous permet de
mesurer ces caractéristiques en sens passant ou inverse (en retournant la
diode).

Figure 2.38

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Les caractéristiques du courant en fonction de la tension sont représentées


dans le graphique en dessous. Dans notre montage, nous utilisons une
résistance variable (appelée souvent potentiomètre) permettant d'augmenter
ou de diminuer la tension entre l'anode et la cathode.

Figure 2.39 : Caractéristiques du courant en fonction de la tension

En sens passant, le courant augmente d'abord exponentiellement avec la


tension d'alimentation jusqu'à une tension de seuil (ceci est mesuré par le
voltmètre connecté en parallèle). A partir de cette tension, le courant
augmente linéairement avec la tension aux bornes de la diode.
En sens bloquant, la diode bloque le courant jusqu'à la tension maximale
(spécifique à chaque modèle de diode). Ensuite, la diode laisse passer tout le
courant. Ce dépassement n'est pas destructif, mais la diode en court-circuit va
claquer selon le terme employé en électronique (brûler) avec la dissipation
thermique engendrée.

Ces caractéristiques varient en fonction du type de diode (Germanium pour les


faibles puissances, Silicium pour les puissances supérieures), de sa puissance
maximum, de la température et du type de diode utilisé.

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2.4.2 Application, circuit de redressement alternatif


Un pont redresseur (appelé pont de Graetz) est une des utilisation typique des
diode. Il est utilisé pour convertir une tension alternative (celle du réseau
électrique) en tension continue (alimentation interne des appareils
électroniques).

Figure 2.40 : Pont redresseur (pont de Graetz)


Lorsque la tension alternative est positive (celle du point 1 est supérieure à
celle du point 2), le courant de 1 vers 2 à travers la diode D1 (D3 et D4 sont
bloquantes). Alimentant le montage électronique, il revient au point 2 en
passant par la diode d2. Dans le cas inverse (tension négative), le courant passe
de la borne 2 vers la borne 1 en passant par D4, aliment le circuit puis revient
en traversant la diode D3.
La tension à la sortie du montage électronique n'est pas continue, elle est
seulement redressée. La partie suivante est constituée de condensateurs en
parallèle, selfs en série, circuits électroniques de lissage, … Dans la majorité
des appareils informatiques, ce type d'alimentation n'est plus utilisé, remplacé
par des "alimentations à découpage", avec un meilleur rapport puissance
transmise par rapport à la puissance consommée sur le réseau électrique.

2.4.3 LED
La LED est une diode qui émet de la lumière lorsqu'elle est alimentée dans le
sens passant suivant une couleur spécifique à la technologie (rouge, verte,
jaune, ...). Elle bloque dans le sens inverse comme une diode standard mais
avec une faible tension de seuil et un faible courant autorisé. Elles ne sont
jamais utilisées en redressement.

Figure 2.41 : LED


Les LED sont connectées sur les faces avant des ordinateurs pour indiquer
l'allumage (le plus souvent verte) et les accès disques durs (généralement rouge
ou orange).
Si une LED ne s'allume pas, elle est soit défectueuse (plutôt rare en
informatique informatique), soit le sens est inversé sur le connecteur de la
carte mère.

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2.4.4 Diode Zener


La fonction principale d'une diode Zener est de maintenir une tension constante
à ses bornes. C'est une diode stabilisatrice de tension.
Les diodes Zeners sont caractérisées par :
 la tension seuil
 la tension Zener
 la puissance maximale

Figure 2.42 : Diode Zener


Symbole:

Caractéristique Courant/Tension :
Comme toutes les diodes Zener sont constituées de silicium, la tension seuil des
zeners est 0,7V. Polarisée en direct, la diode Zener se comporte comme une
diode classique => pas d'intérêt pratique. Polarisée en inverse, la diode
stabilise la tension à ses bornes à une valeur Vz dite tension de Zener qui varie
d'une Zener à une autre :

Figure 2.43 : Caractéristique Courant/Tension

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Utilisations :
La grosse majorité des zener sont utilisées dans des circuits de commande à
peu de consommation. Egalement comme circuit de limitation ou écrêtage.

Comment distinguer l'anode de la cathode d'une diode Zener ?


Comme dans le cas des diodes classiques, la cathode est marquée par un
anneau :

Figure 2.44

Comment calculer la résistance pour une Zener ?


La diode présente une résistance très petite dès que la tension de claquage, ou
tension zener, pour laquelle elle est construite est atteinte. La diode est dans
ce cas en conduction inverse, et il est impératif de limiter le courant par une
résistance en série avec la diode, par exemple. Le courant moyen que la Zener
supporte est 25mA d'où :

Figure 2.45

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2.5 Le Transistor

Un transistor est constitué de 3 tranches de silicium ou de germanium


polarisées. Dans le cas des transistors bipolaires, les PNP et NPN sont séparés
suivant la polarisation des 3 tranches (schémas ci dessous). Ils sont remplacés
en informatique par des transistors utilisant la technologie MOS et ses variantes
qui sont moins rapides mais consomment également moins. Le BicMos est le
plus rapide avec une faible consommation mais avec un faible niveau
d'intégration en circuits électroniques.

La base sert de contrôle du montage. La tension d'alimentation est appliquée


au collecteur, la masse du montage à l'émetteur.

Si on applique une faible tension sur la base d'un transistor NPN, la zone P est
se charge permettant au courant de traverser le transistor du collecteur vers
l'émetteur (donc de relier le collecteur à la masse). Pour les transistors PnP, en
mettant la base à la masse, on permet le passage du courant, mettant ainsi le
collecteur à la masse (0 volts).

Figure 2.46 : Transistors NPN et PNP

Le passage du courant varie en fonction des tensions sur la base, c'est d'ailleurs
la principale utilisation en électronique analogique, l'amplification de tensions.

En électronique numérique, les transistors sont utilisés comme interrupteurs.


En appliquant une tension de 0,5 volts sur la base du montage ci-contre, on
permet le passage du courant et ainsi de mettre la sortie à 0 Volts (presque, il
y a toujours une petite tension résiduelle). C'est un montage inverseur de
tension entre l'entrée et la sortie. Ce schémas représente les entrées (ou
sorties) des circuits TTL de type 74LS (suivant l'endroit où le montage est
inséré).

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Le collecteur est relié au 5V de l'alimentation en passant par une résistance. Si


aucune tension n'est appliquée à la base, le transistor est bloquant, la sortie
est reliée au 5 Volts. Par contre, si nous appliquons sur la base une tension de
5V (en passant par une résistance, le transistor laisse passer le courant entre le
collecteur et l'émetteur, ce qui donne en sortie une tension de 0 volts (en fait
0,5 volts, la tension de seuil du transistor comme pour les diodes). Ce montage
est donc inverseur.

Figure 2.47

2.6 Transformateur

Un transformateur est constitué de fils enroulés sur deux cotés d'un noyau en
ferrite en forme de carré. On parle de primaire (l'entrée) et de secondaire (la
sortie). il doit être alimenté en alternatif, les tensions continues sont
inopérantes. Il n'y a qu'un seul bobinage en entrée. Par contre, on peut utiliser
plusieurs bobinages en sorties pour obtenir différentes tensions. La tension de
sortie est un rapport entre le nombre de boucles en entrées et en sorties.

Figure 2.48 : Transformateur


Il est utilisé avant un circuit de redressement par diodes comme dans le
schémas ci-dessus pour diviser la tension d'entrée du primaire (230 V
alternatif)et permettre une tension utilisable au secondaire avant
redressement (30 volts alternatif maximum) par un pont de diodes.

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2.7 Les portes logiques

L'électronique digitale ne gère que des signaux logiques variant dans le temps
(0 ou 1). Ces montages utilisent des fonctions logiques qu'on retrouve
également dans certaines fonctions de logiciels comme ACCESS, Excel, ... ou en
programmation. Différentes technologies sont utilisées suivant le type de
transistor: la série TTL 74 et ses variantes, les séries CMOS (moins rapides mais
avec une consommation électrique plus faible), ...
Pour caractériser les états de sortie de ces portes en fonction des différents
signaux d'entrée possible, on parle de table logique avec une valeur de 0 en
l'absence de tension sur la borne et de 1 en présence de tension.

Porte NAND (Non-ET)

Entrées Sorties

A B Y

0 0 1

0 1 1

1 0 1

1 1 0

Figure 2.49 : Porte NAND

C'est la plus courante, elle correspond à une multiplication des valeurs avec le
résultat inversé, par exemple A=0 et B=1, A*B=0, ce qui donne comme valeur
inversée 1.

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Porte NO (NON)
Cette porte donne la valeur inverse, soit A=0, la sortie = 1.

Entrée Sortie

A Y

0 1

1 0

Figure 2.50 : Porte NO


Porte NOR - Non OU
La fonction OU est vrai si au moins un des signaux est vrai (1). L'inverse donne
VRAI si toutes les portes sont à 0, elle correspond en fait à la somme des
valeurs inversée. Prenons par exemple cette porte avec 2 entrées:

Entrées Sortie NOR

A B C

0 0 0 1

0 0 1 0

0 1 0 0

0 1 1 0

1 0 0 0

1 0 1 0

1 1 0 0

1 1 1 0

Figure 2.51 : Porte NOR

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2.8 Plans et schemas electriques

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2.8.1 Raccordement des câbles BT


Le but ici n’est pas la technologie de raccordement dans les armoires, les
boites de jonction sur borniers ou le repérage des câbles mais simplement de
mettre en lumière les accessoires que sont les presse étoupes (cable glands) et
les passages de câbles, cela vous concerne sur un site, surtout pétrolier. Un
câble mal raccordé, un presse étoupe mal monté ou inadapté peut très bien
être la source d’un sérieux incident en zone explosive, et, si vous êtes à même
d’identifier le « problème », signalez-le.

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Presse étoupes :

Figure2.52: Différents types de presse étoupes

Quel que soit l’appareil électrique, l’instrument à raccorder, l’entrée du câble


dans « la boîte » se fait avec un presse étoupes, ses vocations étant de :

 faire l’étanchéité (contre eau et poussière),


 fixer mécaniquement le câble,
 assurer une continuité des masses pour les câbles avec écran métallique
 assurer l’interface ‘Ex’ entre câble et ‘boîte’ en zone à risques

Les matériaux utilisés sont le PVC, le laiton, l’acier (inox ou autre acier)
 Un diamètre de câble correspond à un type de presse étoupes
 Une utilisation (intérieure, extérieure, étanchéité renforcé, zone à
risque,…) définit automatiquement un type de presse étoupes

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Exemples :

1) Type industriel pour toute application.


Le modèle ci-dessous est pour câble à gaine PVC ou gaine élastomère

Figure 2.53: Presse étoupes de type industriel (1)


Un autre PE, d’un autre fabricant pour câble avec feuillard :

Figure 2.54: Presse étoupes industriel (2)

2) Les presse étoupes ‘Ex’ pour les zones classées :

Figure 2.55: Presse étoupes « Ex »pour la Grande-Brétagne et les pays du


Commonwealth

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Figure 2.56: Presse étoupes « Ex »

Différentes normes existent suivant les pays, le point commun est que chaque
‘PE’ installé en zone doit impérativement avoir la marque ‘Ex’ gravée
extérieurement (visible)

Sigle officiel ‘Ex’ signifiant ‘matériel adapté pour


installation en zone à risque et le sigle ‘CE’ pour
Communauté Européenne

Les presse étoupes ‘Ex’ doivent être raccordés à la terre


Les presse étoupes non ‘Ex’ ne doivent pas être installés en zone à risque

Particularité ‘North America’


Aux USA, les câbles sont loin d’être utilisés couramment en installation
industrielle.
La distribution / protection des « fils » électriques se fait sous conduits ou tube
acier qui sont raccordés aux appareils électriques au travers d’un ‘flame
arrestor’. Vous trouverez ce type de réalisation sur les ensembles US comme les
turbines ‘Solar’, ‘GE’ et autres.

Le ‘flame arrestor’ doit assurer la continuité ‘flameproof ou explosion proof’ et


pour ceci, il doit être empli de mastic résistant au feu (flameproof sealing
compound) après la pose des câbles, mastic qui durcit et fait ‘bloc’ après sa
pose.
Si un câble ou fil doit être change / ajouté, ce n’est pas évident à faire mais il
ne faut oublier de remettre ce flame arrestor (un nouveau s’il le faut) et ne pas
oublier de le ‘bourrer’ de mastic.

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‘Sealing compound’ et vis à bloquer

Figure 2.57

2.9 Grandeurs et Mesures en Courant Alternatif

Nous avons vu des circuits « simples » avec inductance et condensateur


‘idéaux’, dans la réalité des circuits, il y a un peu de tout, avec une résultante
Z et un angle de déphasage communément appelé ‘φ’ (power factor).

2.9.1 Rappel mesures en continu et en alternatif


Avec une source à courant continu, lorsque la tension d’alimentation est de
100V, le voltmètre indique 100V – pas de problème -

V
100V
V
= R

t
Figure 2.58: Mesure courant continu

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100V
45°
V
V
R 45°

Figure 1.59: Mesure courant alternatif

Avec une source à courant alternatif, c’est moins évident, que va indiquer le
voltmètre ?

Il faut d’abord savoir qu’un appareil de mesure (classique) ne ‘prend’ qu’une


demi- alternance, admettons qu’une diode en série ne laisse passer que la
‘moitié’ de cette même alternance.

Admettons ensuite que l’aiguille du voltmètre soit « tiraillée » entre la valeur


maximale et le zéro 50 fois par seconde (50 HZ).

Que va-t-elle faire (l’aiguille) ? Se stabiliser au milieu, c’est-à-dire avec un


2
angle de 45°.et indiquer la valeur « sinusoïdale » de sin 45° soit  0,707
2

L’aiguille s’est « efficacement » placée, c’est la valeur efficace : Veff

Ainsi pour l’exemple ci-dessus, le signal ayant une amplitude d’alternance de


sommet à sommet (peak to peak) de 200 Volts, le voltmètre indique 100 x
0,707 = 70,7 Volts.

Un voltmètre mesure 230V à une prise de courant ‘à la maison’ (tension


domestique), quelle est la tension de sommet à sommet (peak to peak) de
l’alternance?

= 230 x 1,414 x 2

Vous comprenez peut-être mieux, en voyant la valeur trouvée, qu’il vaut mieux
ne pas mettre les doigts dans la prise…..

Ceci s’applique pour toutes grandeurs mesurées en courant alternatif, V ; I, P,


….

2.9.2 Mesures de puissance en courant alternatif

1) Puissance en circuit résistif uniquement :

Formule de base : P = U x I
U pouvant s’appeler ‘V’ ou ‘E’, et ‘I’ restant ‘i’ dans tous les cas.

Avec une résistance pure, la puissance absorbée (ou diffusée) est le produit
E x I. Dans la partie négative de l’alternance, il faut appliquer le principe
mathématique de base, moins par moins égal plus
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La courbe de puissance est le produit algébrique à chaque instant ‘t’ de ‘E’ et


‘I’.

Figure 2.60: Puissance en circuit résistif

Une puissance consommée par une résistance pure est une puissance active

2) Puissance en circuit inductif uniquement


Le produit ‘E’ par ‘I’ donne une puissance active nulle, la puissance
consommée par une inductance pure est une puissance réactive (inductive)

Figure 2.61: Puissance en circuit inductif


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3) Puissance en circuit capacitif uniquement

Pour circuit capacitif uniquement, considérer le décalage inverse pour ‘E’ et


‘I’. Vous pouvez même dessiner les courbes, P, U, I, en exercice sur une feuille
quadrillée, de même que l’inductance, un condensateur pur ne consomme
aucune puissance active, il consomme une puissance réactive (capacitive) qui
viendra s’opposer à la puissance réactive capacitive

Puissance en circuit R + L

C’est le cas de la très grande majorité des circuits électriques, un moteur par
exemple, il y a un décalage entre ‘U’ et ‘I’.

Figure 2.62: Puissance en circuit R+L (1)

Le courant ‘suit’ la tension, la puissance représentée est la puissance active

La puissance active ‘correspond’ à la puissance dissipée dans une résistance,


elle est donc sur l’axe horizontal, c’est le produit :

P(a) = U x I x cos φ

Rotation Axe de puissance réactive

Axe de puissance active


φ V

Figure 2.63: Puissance en circuit R+L (2)

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La puissance réactive ‘correspond’ à la puissance dissipée dans une réactance


(inductance ou condensateur), c’est le produit:

P(r) = Q = U x I x sin φ

Même, si c’est encore « nébuleux », admettez qu’en courant alternatif une


alternance représente un tour (d’une génératrice) et que le courant « suit » la
tension.

Question : soit un moteur alimenté en 50HZ, le courant ‘suit’ la tension avec


un « angle de déphasage » de 45°

Quel est le temps (en millisecondes) entre ‘U’ et ‘I’ ?

Quelle est la valeur du cos φ ? (Facteur de puissance – power factor)

Quelle est la valeur du sin φ ?

Si vous avez assimilé le lien entre la rotation d’un aimant, produisant un


courant de la forme d’une sinusoïde, et admis le fait que le courant et la
tension soient 2 alternances différentes (se suivant) avec un angle de
déphasage correspondant au facteur de puissance (cos φ), bravo, le paragraphe
suivant n’est qu’une formalité…

Pour ceux qui « traînent la patte », sachez que le but, ici, n’est pas de faire de
vous un électricien confirmé, mais avec les bases écrites de ce cours, faites
vous donc réexpliquer les principes par cet électricien qui sera peut-être
surpris de trouver dans ce cours une explication « simplifiée » des bases qu’il
aura oubliées…. (Fait déjà vérifié sur site Total)

2.9.3 Formules et unités de puissance en courant alternatif

P: puissance active
V
φ
Q: puissance réactive
S: puissance apparente

I
Figure 2.64: Puissances et le triangle de Pythagore

Tout comme avec R, L et C nous retrouvons le triangle rectangle avec les


théorèmes de Pythagore

P, puissance active est la puissance consommée par une résistance R


Q, puissance réactive est la puissance consommée par une réactance (L + C)
S, puissance apparente est la puissance consommée par l’impédance Z
Cos φ = P / S

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S : Puissance apparente (Apparent Power)

C’est le produit P = U x I des valeurs (efficaces) mesurées par un voltmètre et


un ampèremètre

R V

Figure 2.65: Puissance apparente

L’unité est le VOLTAMPÈRE : S (VA) = U (V) x I (A)

P : Puissance active (Active or True Power)

C’est le produit S x cos φ ; Il faut donc dans le circuit de mesure un ‘phy-


mètre’ ou un phasemètre.

A φ

R V

Figure 2.66: Puissance active

L’unité est le WATT : P (W) = U (V) x I (A) x cos φ

Q : Puissance réactive (Reactive Power)

C’est le produit S x sin φ ; Il faut donc dans le circuit de mesure un ‘phy-


mètre’ ou un phasemètre.

A φ

R V

Figure 2.67 Puissance réactive

L’unité est le VAR (Volt Ampère Réactif) : Q (VAR) = U (V) x I (A) x sin φ

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Unités généralement avec préfixes ‘k’ ou ‘M’ pour kVA, kW, kVAR, MW,……

Distribution triphasée :

Phase 1 V1
A
V φ I1
U
Phase 2
I3

Phase 3 V2
V3
I2
Figure 2.68 : Distribution triphasée

Distribution triphasée équilibrée :

Avec I = I1 = I2 = I3 et ‘U’ tension entre phases identique entre les 3 phases

P en Watts = U x I x 3 x cos φ (U: tension entre phases)

Q en VAR = U x I x 3 x sin φ (U: tension entre phases)

S en VA = U x I x 3 (U: tension entre phases)

En triphasé déséquilibré: S = V1 I1 cos φ + V2 I2 cos φ + V3 I3 cos φ , somme


des mesures pour chaque phase, V étant la tension entre phase et neutre.

Il faut, bien entendu, un appareil mesurant le « déphasage » entre u et I

Quant aux puissances totalisées en kWh, en kVAh, kVARh, ce sera la puissance


moyenne consommée en 1h pour chaque type de puissance.

Si dans le pétrole le baril est l’unité ‘génératrice’ de revenus, pour les sociétés
fournissant de l’énergie électrique, le kWh aura la même signification. Pensez
à votre facture EDF, pour laquelle vous ne payez que les kWh en tant que
consommateur domestique, mais sachez que les comptages triphasés totalisent
également les kVARh qui sont facturés au « tarif fort » s’ils sont trop élevés car
c’est une énergie qui « ne sert à rien » et qui peut être nulle (compensation de
l’énergie réactive)….., revoyez le circuit R+L+C et demandez quelques
explications à l’instructeur si vous souhaitez des éclaircissements.

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2.9.4 Récapitulatif des formules et exercices

Courant continu

U=RI R=? I=?

P=UI I=? U=?

P = R I² R=? I=?

R = U² / P P=? U=?

Courant alternatif

U=RI R=? I=?

P = U I cos φ I=? U=?

P=UI 3 cos φ I=? U=?

P = R I² 3 cos φ I=? U=?

R = U² cos φ / P U=? P=

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3.0 Precautions contre les dangers de l’electricite

Dans toute distribution électrique, tout un chacun interprète le danger de


l’électricité comme une menace pour l’humain. C’est bien entendu vrai, un
courant traversant le corps humain tue à partir d’une certaine valeur, mais il
faut savoir qu’un courant (indésirable) circulant dans les masses métalliques
d’une installation détruit celle-ci.

C’est la corrosion, la rouille est le résultat d’une électrolyse et ce n’est pas


que la peinture qui protége contre cette rouille, ce sont de sérieuses mesures
prises dans le domaine électrique qui protègent efficacement contre ce type de
corrosion.

Voyons d’abord les dangers, les « problèmes » et ensuite les remèdes

3.1 Dangers de l’électricité

3.1.1 Effets physiologiques de l’électricité


L’électrisation désigne les blessures infligées au corps humain s’il est parcouru
par un courant électrique.
La gravité de ces lésions dépend de l’intensité du courant et du temps pendant
lequel l’organisme est soumis à ce courant. Ces lésions sont principalement
cardiovasculaires (arrêt cardiaque, infarctus), respiratoires (suffocation),
musculaires (brûlures, nécroses), cutanées ou neurologiques.

L’électrocution est le décès par électrisation.

 De 1 à 10 mA, le courant ne provoque que des crispations sans danger ;


 De 10 à 25 mA, le courant ne peut être dangereux que lors d’une
application durant plusieurs minutes
 De 25 à 75 mA, le courant peut entraîner l’arrêt du coeur ; il est mortel
après 30 secondes
 Les défaillances cardiaques les plus graves se manifestent pour des
courants supérieurs à 75 mA, même pour une durée inférieure à 1
seconde.

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Figure 3.1: Dangers de l’électricité

Figure 3.2 : Graphique des dangers de l’électricité

Pour le diagramme ci-dessus, les zones 1 et 2 sont sans danger, zones 3 et 4


mortelles

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Tensions de sécurité :
Le diagramme donne l’intensité sans danger à 10 mA, et considérant la
résistance du corps humain sous différentes conditions, appliquons la formule
U=R.I.

 En zone sèche, la résistance minimum est de 5000 Ώ


5000 x 0,01 = 50 V CA

 En zone humide, la résistance minimum est de 2500 Ώ


2500 x 0,01 = 25V CA

 En immersion, la résistance minimum est de 1250 Ώ


1250 x 0,01 = 12V CA

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