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Chapitre.1
Effet couronne&DBD
1. NOTIONS GENERALES
L’effet couronne désigne l’ensemble des phénomènes liés à l’apparition d’une conductivité
d’un gaz dans l’environnement d’un conducteur porté à une haute tension. Cette conductivité
est due au phénomène d’ionisation.
Couronne lumineuse
Couronne lumineuse
Conducteur HT
Conducteur HT
Figure 1
La lumière de la décharge couronne n’est visible que sur les lignes THT ( U≥400 kV ),
lorsqu’il fait sombre.
Inconvénients : pertes couronne, interférence ave les ondes radio, bruit et vibrations des
conducteurs.
- L’effet couronne devient très gênant pour les réseaux à partir de 345 kV.
- Le bruit et le champ électrique superficiel représentent actuellement les paramètres
d’environnement les plus importants à prendre en considération lors de la construction
de nouvelles lignes.
Chapitre 6 : Effet de couronne & DBD Cours de Y.Bellebna
- L’effet couronne se produit principalement sur les conducteurs de ligne, mais aussi sur
les parties métalliques aiguës reliées à la haute tension, telles que sur l’isolateur,
surtout par temps humide.
1.2. Champ électrique
Pour l’air, à la pression atmosphérique : le champ critique d’ionisation est égal à Ec 30
kV/cm.
Exemple 1 : Soient deux électrodes planes distantes de 1 cm et soumises à une tension élevée
(Fig.2.a). Que se produit-il lorsqu’on applique une tension égale à 30 kV : une décharge
couronne ou un claquage ?
Réponse : Claquage
Le champ étant uniforme et égal à 30 kV/cm partout, l’ionisation se produit en chaque point
de l’espace inter-électrodes, établit un pont conducteur entre les électrodes et provoque le
claquage.
Exemple 2 :Soit un système d’électrodes pointe-plan (Fig.2b). Que se produit-il si le champ
prés de la pointe est égal à 30 kV/cm ?
HT
Conducteur HT
Le champ électrique entre la ligne et la terre est non uniforme Le c
Terre
Pointes
Electrode plane
Figure 4 : Décharge couronne produite entre des pointes et une électrode plane reliée à la terre
Anode
Cathode
Champ Eapp
HT négative
Figure 5 : Polarité négative
Phase 1 : Un électron primaire se trouvant prés de la pointe provoque une avalanche
électronique primaire. Les électrons sont absorbés par l’anode, tandis que les ions positifs
extraient par bombardement de la cathode plusieurs électrons secondaires (Figure 6.a).
Chapitre 6 : Effet de couronne & DBD Cours de Y.Bellebna
Les ions positifs de ces avalanches forment une charge d’espace positive (Figure 6.b).
Phase 3 : Les avalanches ensuite s’arrêtent car le champ résultant Er diminue. En effet, la
E = E app−Ec
charge d’espace produit un champ électrique Ec opposé au champ appliqué ( r )
(Figure 6.b).
Phase 4 : La charge d’espace se dirige vers la cathode et disparaît, le champ appliqué retrouve
alors sa valeur initiale Er = Eapp (car Ec = 0). Parmi les derniers ions positifs quelques uns
extraient par bombardement de la cathode de nouveaux électrons secondaires.
Phase 5 : Ces électrons secondaires provoquent à leur tour de nouvelles avalanches
secondaires et le processus recommence de nouveau (phases 2 à 5).
ion positif
Eapp
électron II
Ec
Figure 6.a
E r E app E c
Figure 6.b
a) Nature du courant :
Eapp
Électron
Ion positif
Figure 6
Remarques :
Dans les gaz électronégatifs (air, SF6…), les électrons s’attachent aux atomes pour
former des ions négatifs le courant électronique devient courant ionique.
Le courant de la décharge couronne est très faible : de quelques µA à quelques mA.
Chapitre 6 : Effet de couronne & DBD Cours de Y.Bellebna
Comme la décharge couronne est une succession d’avalanches qui se produisent et s’arrêtent
rapidement, le courant est par conséquent de nature impulsionnelle haute fréquence (Fig.7).
La fréquence des impulsions augmente avec la pression, car la charge d’espace qui s’oppose
au champ appliqué est vite formée.
t0 t
t (s)
I (µA)
Comme le champ de la charge d’espace est opposé au champ appliqué, on dit qu’en polarité
négative l’effet couronne se déroule dans un « champ décroissant » (Fig.6.b). Par conséquent,
l’aspect lumineux en polarité négative est limité sur la pointe seulement (point ou spot
lumineux) (Fig.9).
Chapitre 6 : Effet de couronne & DBD Cours de Y.Bellebna
E r E app E c
Figure 6.b
Ligne HT :
a) Apparition de points lumineux sur les aspérités (Fig.10.a).
b) Pour une ligne THT, une couronne lumineuse peut couvrir tout le conducteur
(Fig.10.b).
Point lumineux
Aspérité
Couronne lumineuse
Cathode
Eapp
Anode
Phase 1 : un électron primaire soumis à un champ électrique intense provoque une avalanche
électronique primaire.
Phase 2 : Les électrons secondaires crées par photo-ionisation dans le gaz provoquent des
avalanches secondaires.
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Remarque : Comme la cathode se trouve dans une région où le champ est faible, les ions
positifs n’ont pas l’énergie suffisante pour extraire de la cathode des électrons secondaires
par bombardement.
Phase 3 : à une certaine distance de la pointe, les avalanches s’arrêtent car le champ y diminue
fortement.
Phase 4 : Les avalanches reprennent de nouveau prés de la pointe et le processus continu.
a) Nature du courant :
Seuls les ions positifs traversent l’espace inter-électrodes courant ionique (Figure 12).
Comme le champ de la charge d’espace est de même sens que le champ appliqué, on dit qu’en
polarité positive l’effet couronne se déroule dans un « champ croissant » (Fig.13). Donc,
mêmes impulsions qu’en polarité négative mais de fréquence plus petite, car les avalanches
qui se déroulent dans un champ croissant ne s’arrêtent pas aussi rapidement qu’en polarité
négative (Fig.14).
Eapp Eapp
Ion positif Ec
Électron E r E app E c
Figure 12 : en polarité positive le courant est un déplacement d’ions positifs Figure 13
En polarité positive l’effet couronne se déroule dans un « champ croissant » (Fig.13). Par
conséquent, l’aspect lumineux en polarité positive est plus étendu et plus visible qu’en
polarité négative qui est limité sur la pointe seulement (point ou spot lumineux) (Fig.9).
Figure 15
Résumé : L'application d'une tension de valeur suffisante pour créer une décharge couronne,
entraîne une répartition de l'espace inter-électrodes en deux régions (voir figure 16).
Eapp
Si l’on augmente la fréquence du signal électrique, une charge d’espace résiduelle persistera
dans l’espace inter-électrodes, favorisant le déclenchement de la décharge suivante. Ce
phénomène peut se traduire par le maintien de la décharge avec une tension d’alimentation
légèrement inférieure à la tension de claquage de la décharge. Cette accumulation de charges
entraîne aussi une baisse de la tension de passage en régime d’arc.
Tension continue
Mais, la différence avec l’effet couronne en tension alternative, où les émissions de charges
sont concentrées au voisinage de la crête de la sinusoïde de tension, est que l’émission de
charge est ici permanente, et injecte, dans l’espace environnant le conducteur, des ions
unipolaires. Il en résulte qu’une charge d’espace se constitue, remplissant tout l’espace entre
le conducteur et le sol, ainsi qu’entre conducteurs lorsque le système est bipolaire.
Au voisinage immédiat du conducteur, la densité de charge d’espace est suffisamment élevée
pour agir comme écran et pour modifier le champ électrique superficiel, de sorte que le champ
superficiel effectif diffère notablement du champ statique calculé sans charges d’espace.
Comme en tension alternative, ce champ sert de valeur de référence pour la prédétermination
des pertes et des perturbations radioélectriques.
Sur les lignes à courant continu, le champ superficiel statique est de l’ordre de 20 à 35 kV/cm
(ce qui correspondrait, en tension alternative à des champs de 14 à 25 kV/cm, exprimés en
valeur efficace).
Bien que le mécanisme de formation des pertes soit assez différent en continu et en alternatif,
on observe expérimentalement que l’ordre de grandeur des pertes reste le même, à géométrie
Chapitre 6 : Effet de couronne & DBD Cours de Y.Bellebna
3 , 92 P
δ=
avec 273+t densité relative de l’air
Où
t (°C) : température.
Le conducteur réel d’une ligne aérienne présente une surface non lisse et rugueuse (toronnée).
En plus, la graisse du conducteur favorise le dépôt de poussières, particules végétales et même
des insectes. Ces particules forment des micro-pointes qu’on appelle aspérités.
Lisse et neuf 1
Alternance positive : le conducteur attire les charges négatives et repousse les charges
positives. Tout se passe comme si le conducteur émet des ions positifs.
Alternance négative : le conducteur attire les charges positives et repousse les charges
négatives. tout se passe comme si le conducteur émet des ions négatifs.
Es Es
Figure 18 : comportement des charges électriques produites par ionisation lors des
alternances positive et négative
Le mouvement des ions provoque une dissipation d’énergie par échauffement suite au
frottement avec les atomes de l’air. Cette énergie qui est prélevée du réseau représente les
pertes couronne. Les pertes sont dues à un courant dans le plasma formant la couronne autour
du conducteur, dont l’ordre de grandeur est environ P 100 kW/km.
Le mouvement des ions appelle dans les conducteurs, par induction électrostatique, un
courant qui comporte une composante fondamentale en phase avec la tension ; par cet
intermédiaire s’effectue un transfert d’énergie mécanique en énergie électrique, de sorte que
l’énergie dissipée est finalement fournie sous forme électrique.
Les gouttes sur la surface du conducteur forment de véritables pointes qui rendent l’effet
couronne beaucoup plus intense et les pertes considérables.
Gouttes d’eau
Figure 19
Chapitre 6 : Effet de couronne & DBD Cours de Y.Bellebna
Remarques :
a) Les lignes haute tension sont conçues de telle façon que l’effet couronne ne devrait pas
poser de problèmes par temps sec ; c’est lorsque le temps est pluvieux qu’il devient vraiment
gênant.
c) Le temps améliore l’état de surface du conducteur, car une bonne partie des aspérités est
brûlée au fur et à mesure par la décharge elle même.
d) Les pertes sont plus grandes pour un conducteur neuf car la graisse favorise l’accumulation
des différentes particules.
7.4.. BRUIT
L’effet couronne produit un bruit ressemblant au bourdonnement d’abeilles. Le déplacement
brusque des ions par le champ superficiel produit une variation locale de la pression de l’air
qui se transforme en ondes sonores. Le bruit est un facteur nuisible qui peut avoir des
conséquences nuisibles sur le tissu biologique.
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Le bruit est tellement gênant pour l’environnement qu’il devient la paramètre principal à
9. DEGAGEMENT D’OZONE
La décharge couronne, à l’instar de la décharge de claquage, est aussi accompagnée d’un
dégagement d’odeur due à la formation de l’ozone.
Par ailleurs, en présence de l’humidité, de l’acide nitrique est produit qui cause la corrosion
du conducteur.
10. REMEDE
Le champ électrique superficiel Es produit à la surface d’un conducteur cylindrique peut être
q
Es =
calculé par le théorème de Gauss :
2 πε 0 r
La seule solution utilisée pour remédier contre l’effet couronne est de diminuer le champ
superficiel du conducteur en augmentant le rayon.
2r
I
D
R
I
Conducteur creux Conducteur en faisceaux
Figure 20
pose. Aussi y eut-il plusieurs tentatives pour mettre au point des conducteurs creux, remplis
de polythène, ou comportant des entretoises internes.
Les lignes à très hautes tensions, supérieures à 300 kV, sont équipées presque exclusivement
de faisceaux de plusieurs conducteurs par phase. Cette disposition permet de maintenir les
champs superficiels des conducteurs à des valeurs admissibles.
Es Es
Conclusion : La décharge couronne amortit les surtensions sur les lignes surtout les
surtensions dues à la foudre. Lorsque l’effet couronne se produit autour de l’air environnant,
celui-ci acquiert une grande conductivité et le diamètre du conducteur augmente, ce qui
paradoxalement réduit le champ électrique. Des calculs récents effectués sur des modèles
simulés d’une ligne de 220 kV soumise à une onde de choc 1,2/50 µs simulant une surtension
atmosphérique, l’atténuation de la surtension atteint 60% quand on s’éloigne de 7 km du point
d’impact de cette surtension.
Ces pertes sont par contre appréciables pour amortir la propagation des ondes de foudre.
13.2. Neutralisation
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La surface de l’avion se charge par frottement avec l’air. Les charges créées par effet
couronne produit par des flèches disposées sur les ailes de l’avion éliminent par neutralisation
les charges surfaciques.
Le fil central produit par effet couronne des charges électriques négatives. Les grains de
poussière qui se chargent négativement sont attirés et captés par le cylindre qui les empêche
de ressortir. Le cylindre joue le rôle d’un filtre de poussières, lequel une fois saturé sera
remplacé par un nouveau filtre (Figure 21).
Un mélange de particules granuleuses acquière des charges électriques créées par effet
couronne grâce à une électrode à pointes reliée à une source de haute tension négative.
HT
Électrode
à pointes
Foudre
Décharge de capture
Fil mince
E (HT négative)
E
Figure 20 Figure 21
produit métallique
produit isolantproduit mixte
Figure 22
Chapitre 6 : Effet de couronne & DBD Cours de Y.Bellebna
Les décharges à barrière diélectrique (DBD) sont connues depuis plus d'un siècle et les
premières expériences sur ces décharges ont été reportées par Siemens en 1857. Il étudia la
génération d’ozone grâce à une DBD cylindrique. Les décharges dites à barrière diélectrique
se caractérisent par la présence d’un composant diélectrique sur au moins une des deux
électrodes (figure 2.1).Le principal rôle de ce diélectrique est d’éviter le passage à l’arc lors
de l’établissement de la décharge. Ceci résulte de l’accumulation de charges sur le matériau
isolant. Ces charges, de même polarité que l’électrode opposée provoquent une chute du
champ et une extinction de la décharge. Cela impose l’utilisation d’une excitation électrique
alternative d’une valeur moyenne nulle.
Fig. 2.1 : Une DBD, au moins un diélectrique intercalé entre les électrodes
La DBD est généralement constituée par des filaments (cylindriques) ; ces filaments
appelés aussi « micro-décharges » ou « streamers », ont une caractéristique schématisée à la
figure 2.2.
La micro-décharge présente un diamètre faible dans la plupart du volume (~ 200 μm à
pression atmosphérique) ; elle s’étale à proximité du diélectrique (comportement diffus).
Chaque micro-décharge peut être, a priori, considérée comme une décharge normale en
régime transitoire (plasma hors équilibre). [8]
Fig. 2.2 : Micro-décharges dans une configuration à deux barrières diélectriques. Les micro-décharges,
ont une géométrie cylindrique
Une DBD est une source de plasma froid hors d’équilibre caractérisée par la présence d’au
moins un diélectrique entre les deux électrodes métalliques (figure 2.3). La présence du
diélectrique permet de limiter l’énergie qui passe dans chaque canal de décharge et ainsi
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d’éviter le passage à l’arc, en contre partie, cela impose l’utilisation d’une excitation
électrique alternative [21].
Suite à l’application d’une tension suffisamment élevée sur les électrodes, le claquage
du gaz conduit à la formation d’un canal conducteur appelé micro-décharges (figure 2.4-a).
Cette micro-décharge peut être représentée par le schéma équivalent de la figure 2.4-d.
Fig 2.4 : Principe de fonctionnement d’une DBD : (a) établissement d’une première micro-décharge,
(b) extinction de la première micro-décharge et amorçage d’une nouvelle, (c) changement de la
polarité appliquée sur les électrodes, (d) schéma électrique équivalent d’une micro-décharge
Chapitre 6 : Effet de couronne & DBD Cours de Y.Bellebna
Les configurations coplanaires (plan-plan) sont plutôt utilisées pour les applications
de traitements de surface tandis que les cylindriques sont plus adaptées aux traitements des
gaz. L’arrangement plan-plan (c) de la figure 2.6 présente l’avantage d’éviter tout contact
entre le plasma et les électrodes métalliques, condition parfois utile lors de l’utilisation de
plasma corrosif par exemple.
C’est la première qui a été observée. Le diélectrique joue le rôle d’un condensateur en
série avec le plasma, ce qui a un effet stabilisateur et conduisant à un grand nombre de micro-
décharges, de petite impulsion dans tout l’espace inter-électrodes. Ces micro-décharges ont un
diamètre de quelques centaines de micromètres, un temps de vie de 100 ns, ces
caractéristiques dépendant de la nature et de la pression du gaz (Eliasson et Kogelschatz,
1991).
La figure 2.10.a illustre un exemple d’une DBD volumique où une électrodeest recouverte
d’un isolant. [9]
Filament de plasma
La découverte
A la fin des années 90 aux Etats-Unis, le Pr Roth met au point une nouvelle
configuration de DBD de surface et qu’il nomme « OAUGDP » (One Atmosphere Uniform
Glow Discharge Plasma). L’objectif est d’appliquer sa décharge comme actionneur pour
contrôler un écoulement.
Cette décharge est établie entre au moins deux électrodes placées de part et d’autre
d’un diélectrique et est dite surfacique car il n’y a plus, comme précédemment, d’espace
gazeux entre les électrodes (le diélectrique occupant tout l’espace inter-électrodes). La figure
2.11montre la configuration de cette décharge. Les électrodes sont des plaques très fines.
Une haute tension sinusoïdale à valeur moyenne nulle est appliquée entre les
électrodes posées sur la face supérieure du diélectrique et l’électrode de la face inférieure
reliée à la terre. La haute tension est de plusieurs kV avec des fréquences de 1 à 20 kHz, la
puissance électrique, alors consommée est de l’ordre de 500 W/m2 de plasma. [9]
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Une particularité de la DBD, est d’éviter le passage au régime d’arc dans la décharge
et donc de maintenir le plasma dans un état hors équilibre.
Chaque micro-décharge, étant un plasma, possède en effet un champ électrique réduit par
rapport au volume restant du gaz. En effet si nous traçons en 2-D le profil de potentiel produit
par une micro-décharge dans une DBD à plaques parallèles, nous obtenons la courbe de la
figure 2.13 (lignebleu au milieu de l’image). Tant qu’il y a de la surface libre de micro-
décharges sur le diélectrique, en cas d’augmentation de la tension aux bornes du gaz (suite à
une variation de la tension de l’alimentation externe), le claquage se produit
préférentiellement dans une zone de champ électrique fort, créant ainsi une nouvelle micro-
décharge, au lieu d’augmenter la densité de courant dans les micro-décharges déjà présentes.
En effet, nous observons dans la figure 2.13 (profil à gauche en noir) que la nouvelle micro-
décharge ne peut se produire qu’au delà de la distance dminde la première micro-décharge.
Cette propriété de la barrière diélectrique d’éviter le passage à l’arc est la motivation
essentielle de son utilisation.
Ainsi, au fur et à mesure que nous augmentons le courant dans la DBD, nous allons
augmenter progressivement le nombre de micro-décharges. En conséquence, avec un nombre
important de micro-décharges et le comportement diffus que chacune d’entre elles présente en
surface ensemble de la DBD peut être considérée comme une décharge homogène ce régime
de fonctionnement, pour lequel la densité de courant est homogène sur toute la surface de la
décharge, est particulièrement recherché pour les procédés relatifs aux surfaces. [8]
Chapitre 6 : Effet de couronne & DBD Cours de Y.Bellebna
2éme 1ére
Micro-décharge Micro-décharge
Localiser la décharge en utilisant une répartition non uniforme du champ électrique afin
d’éviter de court-circuiter les électrodes par un canal de décharge : il s’agit des décharges
couronnes.
insérer un diélectrique entre les deux électrodes, on parlera dans ce cas de Décharge
contrôlée par Barrière Diélectrique (DBD).
Préioniser le gaz et utiliser une source de tension impulsionnelle, outre le fait d’éviter
la transition à l’arc, cela permet surtout d’homogénéiser la déchargeà barrière
diélectrique[24].
Cette forme de courant est typique des séries de micro-décharges qui apparaissent
dans une décharge à barrière diélectrique (figure.2.14). Les pics de courant peuvent atteindre
des valeurs de 20 mA mais pour des durées relativement courts (de l’ordre de la μs) [9].
pour U = 20 kV et f = 300 Hz
Les deux types de décharges (couronne, D.B.D) ont des caractéristiques communes.
Génération d’un plasma froid hors équilibre thermodynamique, les processus d’ionisation sont
alors initiés dans la région ou le champ électrique est le plus intense. La création du canal
ionisé (streamer) est identique a celui d’une DBD mais l’extinction de la décharge dans le cas
couronne se produit dans les zones ou le champ électrique est trop faible pour maintenir
l’ionisation. Par contre pour la D.B.D revient au rôle du diélectrique solide, l’accumulation
des charges sur le diélectrique, entraîne la création d’un champ antagonisteau champ
appliqué. Qui arrête la progression de la décharge et le passage au régime d’arc [9].
3. EFFET PENNING
La rigidité diélectrique de certains gaz diminue fortement en y introduisant une petite quantité
d’un autre gaz.
Néon seul :
P∗d≈370 mm Hg∗cm⇒U c≈1800 V
L’état métastable des atomes de néon est atteint ave une énergie de 16 eV, supérieure à l’énergie
d’ionisation des atomes d’argon (15,1 eV) ; les atomes d’argon sont facilement ionisés lors de la
collision avec les atomes métastables du néon, ce qui fait diminuer considérablement la tension
critique de claquage.
Remarque : l’effet Penning est mis à profit dans les applications où l’on utilise la décharge
électrique, comme les lampes à décharge…