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TD ϕ 27 : Induction de Lorentz.

Exercice 1 : Freinage par induction


Une spire carrée de côté a, de masse m, tombe dans le champ de pesanteur. Dans le demi-espace x > 0
règne le champ magnétique B ~ = B0~uz . A l’instant t = 0, la spire se trouve dans la situation présentée sur
la figure ci-dessous et sa vitesse initiale est ~v = v0~ux . Son côté inférieur est alors en x = 0.

1. Montrer que le mouvement ultérieur de la spire reste une translation verticale suivant Ox.
2. Soit R la résistance de la spire. On néglige pour l’instant l’inductance propre de la spire. Déterminer
la loi de vitesse v(t) de la spire.

Exercice 2 : Spire supraconductrice


On reprend exactement le dispositif de l’exercice 1 mais cette fois la spire a maintenant une résistance
nulle (spire supraconductrice) et on note L son inductance propre.
Déterminer la condition sur v0 pour que la spire effectue des oscillations.

Exercice 3 : Rails de Laplace


Une tige conductrice de masse m peut glisser sans frottement sur deux rails de Laplace inclinés d’un angle
α par rapport à l’horizontale et orientés par un axe (Ox).

On place une résistance R en série dans le circuit. L’ensemble est plongé dans un champ magnétique B ~
permanent et uniforme, orthogonal au plan du circuit (B →

~ = B uz ). A t = 0, on lache la tige sans vitesse
initiale depuis la position x = 0. On néglige le coefficient d’autoinductance du circuit.

Déterminer la loi de vitesse v(t) de la tige.

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Exercice 4 : Moteur asynchrone

Une spire plate de résistance R, d’inductance L et de sur-


face S, tourne à vitesse angulaire constante Ω autour de
l’axe (Ox).

La normale ~n à la spire est contenue dans le plan (Oyz). La spire est plongée dans un champ magnétique
~ localement uniforme, contenu dans le plan (Oyz), de norme constante, tournant à la vitesse constante
B
ω autour de (Ox).
Ce dispositif est utilisé en moteur électrique : le champ magnétique entraine la bobine.
1. Décrire une façon de réaliser un champ magnétique tournant ?
2. Expliquer sans calculs pourquoi la spire tourne. Les vitesses ω et Ω peuvent-elles être identiques ?
3. Déterminer l’équation différentielle régissant l’évolution du courant dans la bobine en fonction de
l’angle instantané θ entre le champ magnétique B ~ et la normale ~n à la spire. En déduire l’expression
de i en régime harmonique établi.
4. Déterminer l’expression du couple auquel la spire, de moment magnétique m, ~ est soumise. Déterminer
la valeur moyenne de ce couple.
5. L’allure de la courbe < C(ω) > est donnée sur la figure ci-dessous. Le moteur peut-il démarrer seul ?
Etudier graphiquement la stabilité des points de fonctionnement si le moteur entraine une charge de
couple résistant constant connu.

Exercice 5 : Etablissement du courant dans une bobine en rota-


tion

On considère une bobine plate comportant N = 500 spires


rectangulaires de surface S = 25 cm2 , d’inductance L = 54
mH et de résistance interne r = 15 Ω. Elle est refermée
sur une résistance R = 100 Ω et tourne avec une vitesse
angulaire constante ω = 100 rad.s−1 dans un champ ma-
gnétique stationnaire et uniforme d’intensité B = 300 mT .
On s’intéresse à l’évolution du courant dans la bobine à
partir d’un instant initial où il est nul.

1. Déterminer l’équation différentielle vérifiée par le courant qui circule dans la bobine.
2. Donner l’expression la plus générale de la solution (sans chercher à calculer les constantes) et inter-
préter les différents termes. Après combien de temps le régime permanent est-il atteint ?
3. Calculer la valeur efficace du courant une fois le régime permanent atteint.

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Exercice 6 : Rail de Laplace vertical
On considère un dispositif de rail de Laplace ver-
tical, dans lequel une barre métallique P Q, de
masse m, peut glisser sans frottement le long de
deux rails verticaux distants de a. Ces rails sont
reliés à un générateur de tension, délivrant une
force électromotrice continue U0 .
La résistance totale du circuit est notée R et
elle est indépendante de la position de la barre
P Q. On suppose enfin que l’inductance propre
du circuit est négligeable.
Dans l’espace où peut se déplacer la barre règne
un champ magnétique stationnaire et uniforme :

~ = B→
B −
ey
A l’instant initial, la barre est lâchée sans vitesse initiale.
1. Ecrire l’équation électrique du dispositif.
2. Ecrire l’équation mécanique du dispositif.
3. Résoudre le système d’équations couplées ainsi déterminé. En déduire les expressions de la vitesse v(t)
de la barre et de l’intensité i(t) du courant électrique circulant dans le dispositif et les représenter.
4. Quelle condition doit satisfaire la résistance R du circuit pour que la barre tombe ?
5. Déterminer la vitesse limite prise par la barre.
6. Application numérique : m = 0.5g ; U0 = 1.5V ; B = 0.5T ; R = 8Ω ; a = 5cm

Exercice 7 : Freinage par induction

Une tige métallique OA de masse m, de résistance R et de lon-


gueur a oscille sans frottement (liaison pivot parfaite) autour
d’un axe fixe (Oz), perpendiculaire au plan de la feuille. Le mo-
ment d’inertie de la tige autour de (Oz) est J = 13 ma2 . La tige
est en contact en A avec un rail métallique formant ainsi un
circuit électrique dont le seul élément résistant est la tige OA.
Elle est placée dans un champ magnétique uniforme B~ez normal
au plan du système.

1. Déterminer l’équation différentielle vérifiée par l’angle θ(t) avec la verticale.


2. On se limite à de petites oscillations autour de la position d’équilibre. Linéariser l’équation diffé-
rentielle précédente. Déterminer la valeur minimale Bmin de B pour que la tige atteigne sa position
d’équilibre sans oscillation.
3. Ecrire sans calcul l’expression du taux de variation de l’énergie mécanique du pendule dEmdt
en fonction
de l’intensité i qui circule dans la tige. Retrouver la relation précédente à partir des deux équations
électromécaniques couplées utilisées à la question 1.

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Exercice 8 : L’alternateur
La rotation d’une turbine de centrale nucléaire entraine un alternateur dont le principe simplifié de fonc-
tionnement est étudié dans cette partie.
On donne l’expression en coordonnées polaires, en un point M quelconque, du champ créé par un dipôle
magnétique M ~ situé en O :

~ µ0 M
B(M )= (2 cos θu~r + sin θu~θ )
4πr3

On considère un aimant permanent de dipôle magnétique M ~ situé en O, animé d’un mouvement de


rotation uniforme de vitesse angulaire ω. Le dipôle fait à chaque instant l’angle α = ωt avec l’axe des x.
En un point A de l’axe (Ox) et tel que OA = d, est placée une bobine plate d’axe (Ox) de rayon a et
comportant N spires. On négligera l’épaisseur de la bobine devant d. On supposera également que le rayon
a est suffisamment faible pour pouvoir considérer que le champ créé par le moment dipolaire à travers la
bobine est uniforme.

La bobine a une inductance propre L et une résistance négligeable devant le reste du réseau qu’on assimilera
à une résistance « utilisateur » Ru . On négligera les frottements mécaniques au niveau de l’axe de rotation
du rotor.

A. Aspect électrique
1. (a) Montrer que le champ magnétique créé par le moment dipolaire au travers de la bobine s’écrit :

~ = µ0 M (2 cos ωtu~x − sin ωtu~y ) où u~y est un vecteur unitaire dirigé vers le haut
B
4πd3
(b) En déduire l’expression du flux magnétique créé par l’aimant à travers la bobine.
(c) Établir l’équation différentielle vérifiée par i(t) dans le circuit utilisateur.
(d) Résoudre cette équation en supposant le régime permanent établi (on pourra utiliser la notation
complexe) et donner l’expression de i(t) sous la forme i(t) = i0 sin(ωt + φ).
(e) Exprimer alors la puissance moyenne dissipée par effet Joule PJ dans la résistance utilisateur.

B. Aspect mécanique
2. (a) Donner, en fonction de i(t), l’expression du champ magnétique créé par la bobine en O (on
rappelle qu’une spire circulaire parcourue par un courant I, vue sous un angle β depuis un
point de son axe, crée en ce point un champ magnétique B ~ = µ0 I sin3 β e~x ). Simplifier cette
2a
expression sachant que d >> a.
(b) Calculer le moment du couple Γ que doit fournir la turbine pour maintenir l’aimant en rotation
à une vitesse constante et donner sa valeur moyenne en fonction de µ0 , N , M, a, d, i0 et φ.
(c) En déduire la puissance moyenne Pm ainsi consommée et la comparer à PJ . Commenter.

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