Chapitre XII : L’effet photoélectrique.

Physique

DOMAINE D’ETUDE : MECANIQUE

OG4 : REALISER L’ETUDE DE LA PROPAGATION DES ONDES

DANS LES MILIEUX ELASTIQUES

Chapitre XII : L’EFFET PHOTOELECTRIQUE

L’effet photoélectrique découvert par HERTZ  Lorsque l’électroscope est chargé

en 1887 est le phénomène qui permit de mettre positivement, alors il ne se produit rien
en évidence la nature corpusculaire de la dans l’écartement des feuilles de
lumière. l’électroscope. Il conserve sa charge (figure
1.a).

I. Mise en évidence expérimentale et  Lorsque l’électroscope est chargé

définition de l’effet photoélectrique.
Une lame de zinc bien nettoyée est fixée sur le
plateau d’un électroscope. On électrise
l’ensemble et on éclaire la lame de zinc avec un
arc électrique, source de lumière riche en
ultraviolet (U.V).
Lame de zinc
négativement, les feuilles de l’électroscope
retombent rapidement, ce qui prouve qu’il
se décharge (figure 1.b).
 Lorsque l’électroscope est chargé
négativement, mais qu’on interpose sur le
trajet des rayons lumineux une lame de
verre qui filtre les rayons ultraviolets, il
conserve sa charge (figure 2).

Arc

Electroscope
Lame de verre

Figure 1.a Figure 1.b

Figure 2.

Proposé par Yann Norfé BEMBA (L’expert) & Le – Sage KIF

CENTRE D’ENCADREMENT SAVOIR & LOGIQUE : ceslogique@yahoo.com 1
Chapitre XII : L’effet photoélectrique.
Conclusion : Les radiations ultraviolettes sont
capables d’extraire des électrons de la plaque
de zinc. Ce phénomène, appelé effet
photoélectrique peut être observé avec d’autres
métaux soumis à d’autres rayonnements.
Définition: D’une manière générale, on
appelle effet photoélectrique, l’extraction
d’électrons d’un métal par un rayonnement
électromagnétique.
II. Interprétation théorique.
II.1. Hypothèse des photons.
Pour faire sortir un électron libre d’un métal, il
faut fournir à ce métal une énergie qui est
appelée travail d’extraction.
II.2. Notion de photons.
Afin d’expliquer les résultats obtenus dans
l’étude de l’effet photoélectrique, EINSTEIN
émit l’hypothèse que la lumière devrait être
considérée comme un flux de particules
élémentaires appelées photons (grains de
lumière). Chacun de ces photons, de masse
nulle est animé de la célérité c (c = 3.108m/s
dans le vide) ; c’est donc une particule
relativiste. Il transporte avec lui une énergie
qui doit être suffisante pour permettre
l’expulsion d’un électron du métal.
Cette hypothèse fût reprise par PLANCK qui
exprima la valeur de cette énergie et donna
naissance à la théorie des quanta d’énergie (ou
théorie des quantités d’énergie discrète).
La puissance rayonnante de ces photons est :
Proposé par Yann Norfé BEMBA (L’expert) & Le – Sage KIF
CENTRE D’ENCADREMENT SAVOIR & LOGIQUE : ceslogique@yahoo.com
Physique
Avec N : nombre de photons.
III. Etude expérimentale de l’effet
photoélectrique.
III.1. Le dispositif expérimental : la cellule
photoélectrique.
Les éléments du dispositif sont les suivants :
 Une cellule photoémissive : c’est une
ampoule de verre transparent à l’ultraviolet,
scellée, dans laquelle on a fait un vide
poussé. Elle contient une cathode C
constituée du métal pur à étudier (par
exemple le zinc), et une anode A
métallique.
L’anode est généralement en platine. La
cathode est éclairée par une lumière
monochromatique dont on peut faire varier
la fréquence et la puissance lumineuse.
 Un générateur à tension variable
permettant d’établir une différence de
potentiel entre l’anode A
et la cathode C.
 Un ampèremètre G extrêmement sensible
qui permet de mesurer l’intensité du
courant.
 Un interrupteur K.
C
A
V
G
K
Figure 3.
2
Chapitre XII : L’effet photoélectrique. Physique

III.2. Faits observés. III.3. Potentiel d’arrêt.

En éclairant le métal avec un rayonnement de Eclairons la cellule photoémissive (métal) par
longueur d’onde connue, on constate que si un faisceau monochromatique de fréquence
(avec : longueur d’onde du seuil) et de puissance constante .
aucun électron n’est émis : il n’y pas de Faisons varier la tension et
courant (I = 0). notons pour chaque valeur de , l’intensité I
En effet : du courant, on obtient la courbe de la figure 4
ci – après :

D’où : I(A)
IS

: énergie d’extraction.

L’énergie fournie est inférieure à l’énergie

d’extraction du métal, donc il n’y a pas effet 0
photoélectrique. Figure 4.

Pour obtenir le phénomène d’effet

photoélectrique, il faut que l’énergie fournie  Si est négative de grande valeur
soit supérieure à l’énergie d’extraction. absolue, les électrons émis par la cathode
ne peuvent pas atteindre l’anode.
 Quel que soit la puissance rayonnante
En effet : reçue, le courant photoélectrique s’annule
lorsque . Dans ce cas, il existe
un champ électrique antagoniste qui ralentit
Ainsi : les électrons expulsés par la cathode.
 Pour , le nombre d’électrons
atteignant l’anode augmente avec . On
D’où atteint le courant de saturation lorsque
tous les électrons émis par la cathode
atteignent l’anode.
Donc il y a effet photoélectrique.

Définition : Le potentiel d’arrêt est la valeur

 Seuil photoélectrique. absolue de la tension qui permet
d’annuler le courant entre l’anode et la
Le seuil photoélectrique est l’énergie qu’il cathode.
faut fournir à un métal pour extraire les
électrons de ce métal. Le potentiel d’arrêt permet de déterminer
l’énergie cinétique maximale des électrons
émis par la cathode.

Proposé par Yann Norfé BEMBA (L’expert) & Le – Sage KIF

CENTRE D’ENCADREMENT SAVOIR & LOGIQUE : ceslogique@yahoo.com 3
Chapitre XII : L’effet photoélectrique. Physique

En effet, d’après le théorème de l’énergie

( )
cinétique, on a :
∑ ⃗ D’où :
∑ ⃗
Avec , car .
√

Or et

D’où :
Remarques :
R1 : Rendement quantique.
On appelle rendement quantique le rapport
La vitesse maximale d’émission des électrons entre le nombre d’électrons et celui des
est telle que : photons.

D’où : Avec

√ {

Avec = 1,6.10-19C
On obtient ainsi :
= 9,1.10-31Kg : masse de l’électron.

IV. Interprétation de l’effet photoélectrique.

Lorsqu’un photon pénètre dans le métal :
 Si : il n’y a pas effet R2 : Sensibilité de la cellule.
photoélectrique. C’est le rapport entre le courant de saturation
 Si : le photon reste intact ou et la puissance reçue.
se transforme en chaleur ; il a utilisé son
énergie pour extraire un électron,
l’excédent étant utilisé comme énergie
cinétique par l’électron.

La vitesse des électrons émis à la cathode est

telle que :

Proposé par Yann Norfé BEMBA (L’expert) & Le – Sage KIF

CENTRE D’ENCADREMENT SAVOIR & LOGIQUE : ceslogique@yahoo.com 4
Chapitre XII : L’effet photoélectrique. Physique

Exercice d’application.

Exercice 1 : Une cellule photoélectrique à

cathode métallique (strontium) est éclairée
simultanément par deux radiations
monochromatiques de fréquences
14 14
ν1 = 6,66.10 Hz et ν2 = 4,84.10 Hz. Le seuil
photoélectrique de la cathode est λ0 = 0,60μm.
1°) Ces radiations provoquent – elles toutes
deux l’effet photoélectrique ? Justifie la
réponse.
2°) Calcule la vitesse maximale avec laquelle
les électrons sortent de la cathode.
3°) Quel est le potentiel d’arrêt à appliquer
pour qu’aucun électron ne parvienne à
l’anode ?
4°) Le rendement de la cellule photoélectrique
étant r = 0,02, en Déduis – en la puissance
rayonnante de la cathode si Imax = 10-6A.

Exercice 2 : :Une radiation de longueur d’onde

λ = 0,575µm éclaire une cellule photoélectrique
au césium. Le travail d’extraction d’un électron
pour le césium est W0 = 1,8eV.
1°) a) Calcule la longueur d’onde seuil λ0 de
cette cellule ;
b) Montre que l’effet photoélectrique se
produit ;
a) Quelle est l’énergie cinétique maximale
des électrons au sortir du métal ?
2°) Détermine la tension qu’il faut appliquer
entre l’anode et la cathode pour juste annuler le
courant photoélectrique.
On donne : e = 1,6.10-19C ; C = 3.108m.s-1 ;
h = 6,62.10-34J.s.

Proposé par Yann Norfé BEMBA (L’expert) & Le – Sage KIF

CENTRE D’ENCADREMENT SAVOIR & LOGIQUE : ceslogique@yahoo.com 5