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1. Rappeler l’énergie d’un photon associé à une onde laser de fréquence ν. Application numérique pour
On sera amené à utiliser comme unité d’énergie l’électron volt, de symbole eV, tel que 1 eV = une longueur d’onde égale à 532 nm.
1,60 · 10−19 J
2. Exprimer le nombre moyen de photon Φ émis par unité de temps pour un laser de puissance P émettant
Exercices d’application : Flux de photons, effet photoélectrique, photodiode, lon-
une onde lumineuse de fréquence ν. Application numérique pour λ = 532 nm et P = 1,0 · 10−3 W.
gueurs d’onde de de Broglie
Culture en sciences physiques : Effet photoélectrique, onde de de Broglie, Expé- 3. En déduire une expression de l’intensité du courant développé par la photodiode en fonction de
rience de Shimizu et Shimizu, boîte quantique unidimensionnelle, dégénéres- P , ν , h e où l’on note e la charge élémentaire et h la constante de Planck. Application numérique :
cence quantique, comment choisir la valeur de la résistance sur laquelle débite la photodiode pour récupérer une ten-
sion de l’ordre du volt.
Corrigés en TD : Flux de photons, effet photoélectrique, onde de de Broglie, Shimizu
et Shimizu, boîte quantique, dégénérescence quantique. Exercice 4 : Longueurs d’onde de de Broglie
Quelle est la longueur d’onde de de Broglie :
.
Exercice 1 : Flux de photons • d’un électron d’énergie 10 keV. Cette énergie correspond à celle du faisceau d’un oscilloscope catho-
1. Une antenne de radio émet sur la fréquence de 1 MHz avec une puissance de 1 kW. Quel est le nombre dique. La dynamique de ce faisceau relève-t-elle de la mécanique quantique ? Comparer aux dimen-
de photons émis par seconde ? sions atomiques et commenter.
2. Une étoile de première grandeur émet un flux lumineux sur la terre de 1,6 · 10−10 W · m−2 à une lon- • d’un élève de prépa se rendant à la cantine à 11h57. Comparer à la largeur des portes d’entrée du self des
gueur d’onde moyenne de 556 nm. Combien de photons traversent la pupille de l’œil par seconde ? élèves et de celui des professeurs. Pour quelle vitesse observerait-on un phénomène d’interférences ?
Commenter.
Exercice 2 : Effet photoélectrique
On rappelle le principe de l’effet photoélectrique. Un photon d’énergie suffisamment importante peut être Exercice 5 : Vitesse de propagation de l’onde de de Broglie
absorbé par un métal lors d’une collision qui en éjecte un électron. Le métal doit pour cela recevoir une Une particule de masse m se déplace à la vitesse v (très inférieure à la vitesse de la lumière).
énergie minimale, nommée travail d’extraction et notée W .
1. Exprimer la conservation de l’énergie entre l’état initial : photon + électron lié au métal ; et l’état final 1. Déterminer l’expression du vecteur d’onde kdB de de Broglie.
électron extrait du métal. En déduire une relation entre la constante de Planck, la vitesse de la lumière
c, la longueur du photon absorbé λ, le travail d’extraction W et l’énergie cinétique de l’électron extrait 2. L’énergie de la particule est uniquement cinétique. En appliquant la relation de Planck-Einstein, déter-
Ecin . miner la pulsation ωdB correspondante.
2. On envoie sur du potassium, une radiation de longueur d’ondeλ1 = 253,7 nm ; l’énergie maximale des 3. En déduire la vitesse de phase de propagation de l’onde de de Broglie. Comparer à la vitesse de la
électrons extraits est 3,14 eV. Elle est 0,36 eV pour λ = 589 nm. particule.
(a) Retrouver la valeur de la constante de Planck.
Exercice 6 : Vitesses de phase et de groupe
(b) Calculer le travail d’extraction W des électrons du potassium. Les courbes ci-dessous représentent l’évolution temporelle de l’excitation d’une onde dans une géométrie
(c) Calculer la longueur d’onde maximale λmax des radiations provoquant l’effet photoélectrique sur unidimensionnelle.
le potassium.
3. Comparer la quantité de mouvement d’un photon λmax et celle de l’électron extrait. En déduire que
l’ensemble de l’échantillon de potassium acquiert lui-aussi une quantité de mouvement. Doit-on pour
ξ
2. Déterminer l’expression générale de la pulsation du photon émis, puis de sa longueur d’onde λnm ,
en fonction de deux entiers n et m, de la constante de Planck, de la masse me et de la longueur ` du
Re(Ψ)
segment.
t = −1 µs t = −0,5 µs t = 0 µs t = 0,5 µs t = 1 µs
3. Quelle valeur de longueur de segment faut-il choisir pour qu’une transition entre le niveau fondamental
−2 0 2 −2 0 2 −2 0 2 −2 0 2 −2 0 2
et le premier niveau excité corresponde à de la lumière bleue ? À de la lumière rouge ?
x(µm) x(µm) x(µm) x(µm) x(µm)
3. (a) En déduire l’ordre de grandeur de la vitesse v des atomes de néon dans l’expérience. On fera
intervenir le nombre d’Avogadro et la masse molaire du néon dont les valeurs figurent dans le
cours de chimie.
(b) Cette valeur est-elle compatible avec une hauteur totale de chute de 1 m ?
2. On peut estimer la surface d’une pupille à S = 5 mm2 , la puissance qu’elle reçoit est alors P = 2. La puissance du faisceau laser est le produit de l’énergie d’un photon par le nombre de photons émis
8,0 · 10−16 W. L’énergie de chaque photon est } ω = hc/λ et on calcule comme à la question précé- par unité de temps : P = Φ × ε = Φ × hν. On a donc : Φ = Pε , soit Φ = 2,7 · 1015 photons/s.
dN
dente = Pλ/(hc) = 2,2 · 103 s−1 . 3. Si un photon est converti en un électron de charge e (en valeur absolue), alors, la charge émise par unité
dt
de temps, c’est-à-dire l’intensité du courant, vaut :
Correction de l’exercice 2
δq
1. L’énergie du photon initial est égale à la somme du travail d’extraction et de l’énergie cinétique de I= = Φe.
l’électron extrait, soit : hc/λ = W + Ecin . dt
2. (a) On a On obtient, avec e = 1,6 · 10−19 C, une intensité I = 4,3 · 10−4 A. Si cette intensité parcourt une résis-
tance R, la tension récupérée aux bornes du dipôle vaut U = RI. On a donc R = U . La résistance doit
(
hc
λ1
= W + Ecin 1 I
hc
= W + Ecin 2
. être de l’ordre de 2,5 kΩ.
λ2
La différence de ces deux équations permet de calculer h en fonction de c, des longueurs d’onde Correction de l’exercice 4
et des énergies cinétiques. On retrouve bien la valeur h = 4,1 · 10−15 eV · s = 6,63 · 10−34 J · s.
√
(b) La somme des deux équations donne cette fois-ci : • On a λdB = h/p et Ecin = p2 /(2me ). On calcule donc λdB = h/ 2me Ecin = 1,2 · 10−11 m. Cette
longueur est négligeable devant les caractéristiques géométriques du faisceau d’un oscilloscope catho-
hc λ1 + λ1 − (Ecin 1 + Ecin 2 ) dique : son mouvement relève donc de la mécanique classique. En revanche cette taille est petite devant
= 1,74 eV.
1 2
W = la taille d’un atome, et les distances interatomiques dans un solide de l’ordre de 1 Å = 1 · 10−10 m. On
2
pourra utiliser un tel faisceau pour observer la structure d’un cristal par diffraction.
(c) La longueur d’onde maximale λmax est celle pour laquelle l’énergie cinétique de l’électron est nulle.
On a donc : λmax = (hc)/W = 0,71 µm. • Pour une vitesse de l’ordre de 10 m · s−1 on calcule, pour une masse de 65 kg, λdB = 1,0 · 10−36 m,
3. La quantité de mouvement d’un photon est pp = h/λ, celle de l’électron est reliée à son énergie ciné- négligeable devant la taille des portes et leur séparation. On ne pourra pas réaliser d’interférences avec
√ ce dispositif évidemment. Pour une longueur d’onde de 1 m, il faudrait une vitesse de l’ordre de v =
tique par pe = 2me Ecin . Dans le cas particulier λ = λmax , l’énergie cinétique et donc la quantité de
mouvement de l’électron sont nulles : il ne peut donc pas y avoir conservation de la quantité de mou- p/m = h/(λm) = 1,0 · 10−35 m · s−1 . Comme on le verra à l’exercice 9, il faut en plus que la vitesse
vement totale de mouvement si on ne fait pas intervenir la quantité de mouvement de l’échantillon caractéristique de l’agitation thermique de chacune des molécules soit du même ordre, ce qui impose
métallique. une température proche de 0 K, où la vie n’est plus possible…
Dans le cas général, notons respectivement pk et pe les quantités de mouvement respectives de l’électron
et de l’ensemble de l’échantillon, mK et me leurs masses respectives ; les deux bilans de quantité de
Correction de l’exercice 5
mouvement et d’énergie s’écrivent alors :
1. On a p = }kdB = mv, soit kdB = mv/(}).
p2 p2
(
hc
= W + 2mK + 2me
λ
h
K e . 2. On a par ailleurs E = mv 2 /2 = } ωdB , soit ωdB = mv 2 /(2}).
λ
= pK + pe
Pour λ et W donnés on peut résoudre et déterminer pK et pe mais le fait que mK me permet de 3. La vitesse de phase est alors c = ωdB /kdB = v/2 : elle diffère de la vitesse de la particule qui est en
négliger l’énergie l’énergie cinétique de l’échantillon devant celle de l’électron. On peut√par exemple fait la vitesse de groupe associée à l’onde de matière.
calculer pK à partir des valeurs de λ et pe de la première expérience (pK ' h/λ1 − 2me Ecin 1 =
−9,5 · 10−25 kg · m · s−1 ) et vérifier que l’énergie cinétique de l’échantillon correspondante (Ecin K = Correction de l’exercice 6
p2K /(2mK ) = 3 · 10−27 eV pour une masse de 1 g par exemple) est bien négligeable devant celle de On illustre sur la figure ci-dessous la détermination des vitesses de phase vϕ et de groupe vg en étudiant
l’électron. respectivement la vitesse de chaque arche individuelle et celle du paquet d’ondes.
t = −1 µs t = −0,5 µs t = 0 µs t = 0,5 µs
vϕ ∆t
t = 1 µs Correction de l’exercice 8
Re(Ψ)
1. Écrivons la conservation de l’énergie lors du passage d’un état n à un état m < n, en émettant un
photon d’énergie ~ ω :
−2 0 2 −2 0 2 −2 0 2 −2 0 2 −2 0 2 ~ω = E(n) − E(m).
vg ∆t
x(µm) x(µm) x(µm) x(µm) x(µm)
p2
2. L’énergie de l’électron est ici purement cinétique, de la forme E = . Nous avons vu dans le cours
Fig. 3 : Lecture des vitesses de phase et de groupe pour l’onde de matière. Le principe est le même 2m
pour l’onde non dispersive. que, pour une particule libre (énergie potentielle nulle), confinée sur un segment de longueur `, on
h
peut écrire, d’une part, la relation de Planck-Einstein p = , et, d’autre part, la prise en compte des
1. Les deux systèmes représentent un paquet d’ondes. On y distingue une pseudo-période spatiale qui λ
correspond donc à la longueur d’onde de la fréquence prédominante dans le paquet. On lit λ = 0,93 µm. conditions aux limites, soit λ =
2`
avec n entier. L’énergie est repérée par un indice entier positif et de
n
2. On considère que l’évolution des arches reproduit celle de la composante sinusoïdale prépondérante. n2 h2
la forme : E(n) = 8m `2 .
On observe que : e
3. Prenons n = 2 et m = 1, on a alors :
• Pour le système arbitraire, le passage par 0 flanc descendant d’une arche progresse de 2 µm en 2 µs,
soit une vitesse vϕ = 1 m · s−1 . (22 − 12 )h2
~ω21 =
• Pour l’onde de matière, le passage par 0 flanc montant d’une arche particulièrei progresse de 1 µm 8me `2
en 2 µs, soit une vitesse de vϕ = 0,5 m · s−1 . h 2πc 3h2
=
2π λ21 8me `2
Ces vitesses correspondent à la vitesse de phase de la composante sinusoïdale prépondérante.
8me c`2
λ21 = .
3. La vitesse de groupe est celle à laquelle se déplace le sommet du paquet d’ondes. Elle est la même dans 3h
les deux cas et vaut vg = 1 m · s−1 . On retrouve que la vitesse de phase est la moitié de celle de groupe
pour une onde de matière. La longueur est donc donnée, en fonction des autres paramètres, par :
Correction de l’exercice 7
s
3hλ
`= .
8me c
1. Plus les fentes sont proches, plus on doit observer des angles élevés pour obtenir une interférence
constructive : i doit être donc croissante quand i décroît. De plus, plus on observe loin plus la sépara-
• Pour le bleu, prenons λ = 450 nm, on obtient ` = 6,4 · 10−10 m.
tion entre les franges sera importante : i est croissante avec D. L’expression la plus simple qu’on puisse
postuler est : i = λdB D
. C’est effectivement la bonne expression pour D élevée. • Pour le rouge, prenons λ = 750 nm, on obtient ` = 8,2 · 10−10 m.
d
Ces dimensions sont de l’ordre de grandeur des dimensions d’un atome ou du paramètre de maille
2. Pour cette valeur de i, on calcule λ = di
' 55 nm.
D d’un cristal usuel.
3. (a) Avec l’expression λdB = h/p = h/(mv), on détermine v ' h/(mλdB ) = 3 · 10−1 m · s−1 .
Correction de l’exercice 9
(b) Au cours d’une chute libre
√ dans le vide avec vitesse initiale nulle, la vitesse s’exprime en fonction √ √
de la position par v = 2gx. Une chute de l’ordre de 1 m donnera donc une vitesse de 4,4 m · s−1 1. (a) On doit avoir λdB = h/ mkB T , l’expression utilisée le plus souvent étant λdBT = h/ 2πmkB T .
sensiblement plus élevée. (b) On calcule, pour 50 kg et T = 310 K, λdBT = 5,7 · 10−25 m négligeable devant la taille d’une
Cependant dans le modèle considéré on prend une longueur d’onde de de Broglie constante sur porte : on n’observera pas de diffraction.
tout le trajet de la particule alors que celle-ci accélère au cours de sa chute, ce qui conduit à une Cette expression est celle qu’il faudrait prendre si l’élève formait un seul objet quantique. Il est
diminution de sa longueur d’onde de de Broglie au cours de la chute. Ceci est qualitativement en plus logique de prendre ici une masse correspondant à un atome, de carbone par exemple. On
accord avec l’expression de l’interfrange qui correspond à une vitesse « moyenne » sur la trajectoire obtient alors 3 · 10−11 m, toujours négligeable devant la taille de la porte.
inférieure à celle à l’impact sur l’écran.
i. On peut aussi regarder le sommet d’une arche particulière mais la vitesse obtenue ainsi n’est qu’une approximation de la vitesse de phase 2. (a) On a immédiatement d ' n−1/3 .
(b) Au seuil de condensation, on a λdBT ' d, soit nλdBT ' 1. Avec n ' N /a3 , cette condition
s’écrit : √ 3
N a mkB
'
T 3/2 h
(c) On obtient :
2
h
T ' N 2/3 √ = 0,4 µK.
q mkB
La première condensation de Bose-Einstein a effectivement été observée en 1995 par l’équipe de
E. Cornell du JILA pour une température de 170 nK et des paramètres comparables.