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Université Sultan Moulay Slimane

Faculté Polydisciplinaire de Béni Mellal


Département de physique

Introduction à la Mécanique
Quantique

SMP/S5/ M31 : Physique Quantique

Prof. Khalid RAHMANI Année universitaire: 2020-2021


Le présent document est un cours destiné aux
étudiants de la filière Sciences de la Matière
Physique (niveau S5).

Il a pour objectif d’approfondir les notions de


base de la mécanique quantique acquises par
l’étudiant dans le module de mécanique
quantique I et d’introduire de nouvelles notions
de la physique quantique et les appliquer à des
problèmes concrets de la physique moderne.

Il traite les thématiques suivantes :


- Rappels et compléments ;
- L’oscillateur harmonique ;
- Le moment cinétique en mécanique
quantique ;
- Composition de moments cinétiques ;
- Particules dans un potentiel central ;
- Méthode des perturbations stationnaires.

Prof. Khalid RAHMANI Introduction à la mécanique quantique


Table des matières

Chapitre I : Rappels de base de la mécanique quantique

Chapitre II : Oscillateur harmonique

Chapitre III : Théorie quantique du moment cinétique

Chapitre IV : Application au Potentiel Central : Atome d’hydrogène

CHAPITRE V : Méthodes approchées

Perturbations stationnaires, Méthode variationnelle,

Bibliographie

 Introduction à la Mécanique Quantique, Cours de la Faculté Des Sciences Dhar


El Mehraz de Fes, Prof. Izeddine Zorkani
 Mécanique quantique C. Cohen-Tanoudji
 Mécanique quantique A.Messiah
 Physique Théorique Tome 4 LD Landau, E Lifshitz
 Mécanique Quantique R.Feynman
 Cours de mécanique quantique Y. Ayant, E. Belorizky
 Mécanique quantique - Le cours de l'école polytechnique J.Dalibard, J.-L.
Basdevant

Prof. Khalid RAHMANI Introduction à la mécanique quantique


TABLE DES VALEURS NUMERIQUES UTILES

Unités

Angström : 1A = 10-10 m (ordre de grandeur de la dimension d’un atome).

Fermi : 1F = 10-15 m (ordre de grandeur de la dimension d’un noyau).

Electron-volt 1eV = 1,60219.10-19 Joule = 10-6 MeV

Constantes fondamentales

Constante de Planck h = 6,6262.10-34 J.S ( Joule. seconde)

Constante de Planck Réduite   h / 2 = 1,05459.10-34 J.S = 6.58217.10-22 MeV.s


Vitesse de la lumière dans le vide : c = 2,997925.108 m/s

Charge d’électron qe = - e = - 1,60219.10-19 C (Coulomb)

Masse d’électron me = 9,10956.10-31 kg

Masse du proton mp = 1,67261.10-27 kg

Rapport des deux masses mp/me = 1836,11

e2
Constante de structure fine   1 / 137,036
4 0 hc

Constante de Boltzmann kB = 1,38026.10-23 J/ K

Constante de Stéfan  = 7.62.10-22 Watt.cm-3.K-4

Ordres de grandeur utiles

Energie de l’électron au repos mec2 = 0,511 MeV

Energie du proton au repos mpc2 = 938,26 MeV

Energie du neutron au repos mnc2 = 939,55 MeV

Un électron–Volt (E = 1eV) correspond à

Une fréquence v = E/h = 2,418 1014 Hz

Une longueur d’onde  = c/v = 12399 A

Un nombre d’onde k = 2 / = 2 8065,5 cm-1

Une température (E = kBT) T = 11605°K

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Longueur d’onde de Comptons de l’électron

h 
c   2,426.10 2 A
 et c   3,862.103 A

mec mec

Rayon de Bohr

c 
a1   0,529177A

Energie d’ionisation de l’hydrogène

1 2
 mec 2  13606 eV
2
Constante de Rydberg

EI
R  1,09737 105 cm1
hc
Magnéton de Bohr

eh
B   9,2741 10 24 J / T (Joule/Tesla)
2me

Magnéton nucléaire

eh
n   5,051 10  27 J / T
2m p

Rayon classique de l’électron

e2
re   2,8 10 13 cm
me c

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Chapitre I :

Rappels de bases de la Mécanique Quantique

1. Introduction
A la fin du 19ème siècle, les systèmes physiques qui constituent l’univers étaient
classés en deux catégories: La matière et le rayonnement:
1- La matière est faite par des particules assimilables à des points matériels doués
d’une masse, auxquels s’appliquent les lois de la mécanique classique (corps
célestes, solides de dimensions macroscopiques ainsi qu’à la théorie cinétique des
gaz);
2- Le rayonnement est constitué par des ondes électromagnétiques qui se propagent
selon les équations de Maxwell (les ondes radioélectriques, l’optique géométrique et
les interférences trouvent des explications dans la théorie de Maxwell).

 Equations de Maxwell Interférence, diffraction,...Fresnel, Young



1900 
Mécanique classique Newton

Ondes électromagnétiques (OEM)

 RX UV Visible IR Ondes hertziennes


La théorie ondulatoire s’est développée et gagée en crédibilité grâce aux travaux de


Thomas Young (1773-1829) et augustin Fresnel (1788-1827). Elle explique de
façon simple les phénomènes d’interférences.
Puis James Maxwell (1831-1879) a élaboré la théorie des ondes électromagnétiques
y compris la lumière.
Ce modèle a affronté des difficultés pour expliquer certains phénomènes physiques
comme l’émission de la lumière par des corps chauds, l’effet photoélectrique, le
rayonnement du corps noir, l’effet Compton,…
Max Planck (1858-1957) en 1900 et Albert Einstein en 1905 ont expliqué ces
phénomènes en considérant que la lumière est un flux de photons (corpuscules qui
transportent un quantum d’énergie).
En 1924, Louis De Broglie a mis fin à ce débat en démontrant la compatibilité des
deux modèles (dualité onde-corpuscule).

1
Conclusion
La mécanique quantique joue un rôle essentiel pour la description et la
compréhension des phénomènes physique à l’échelle atomique ou subatomique.

L’idée essentielle est que la mécanique classique est un cas limite de la mécanique
quantique.

Etendu (les dimensions )


Limite inférieure (quand 0), on tend vers la mécanique quantique (M.Q.)
Limite supérieure (quand ), on tend vers la mécanique classique(M.Cl.)

Déplacement : V >> (VC), on tend vers la mécanique relativiste (M.R.)

2. Equation de Schrödinger et photon


On a enregistré un échec de la théorie classique pour décrire certains phénomènes
physique comme l’Effet Photoélectrique.
2.1 Hypothèse d’Einstein
En 1905, Einstein a énoncé une hypothèse qui est la base de la théorie
corpusculaire de la lumière combinée avec la théorie ondulatoire de la lumière
(Hertz).
La propagation de la lumière de fréquence  et de longueur  consiste un jet de
corpuscule (photons) chacun d’énergie indivisible E   h   et d’impulsion
h
(quantité de mouvement) p  k  .

2  2  
k avec k n ( n direction de propagation)
 
D’où on a pour le Photon (noté ) : E   h   et V  C
Relativité restreinte :
 mC 2
E 
 V2  
 1  p V
 C2   2
   E C
 mV  2
p   E  p 2C 2  m 2C 4
 V2
1
 C2

Alors pour le cas du photon (V=C):
 p  V 1
    E  pC
E  C2 C

 2 2 2 2 4
E   p  C  m  C  m  0

 V=C ; E=pC ; m=0

2
 Sans interaction, sa durée de vie =
 Le photon ne peut pas avoir de trajectoire ;
 On ne peut voir le photon sauf dans l’interaction avec la matière
 On ne peut tourner le photon dans son propre référentiel.
2.2 L’effet photoélectrique d’après Einstein :
C’est l’effet collectif d’interactions photons-électrons, où chaque photon étant
responsable d’un seul électron.
Le flux de rayonnement est donnée par =N h (N nombre de photon arrivant sur la
surface).
Alors l’énergie incidente est responsable à la fois de l’extraction de l’électron du
« cathode » et de sa mobilité.
C/C :
Il vient de l’hypothèse d’Einstein, puisque les photons sont des corpuscules
indivisibles que si la matière absorbe ou émis de la lumière c’est qu’elle absorbe ou
émis un nombre entier de photons càd une énergie égale au quantum h ou à l’un
de ses multiples entiers. Ce n’est rien d’autres que l’hypothèse de Planck qui
apparait comme étant une conséquence de celle d’Einstein.
2.3 Dualité Onde-Corpuscule (expérience des fentes d’Young)
Il résulte de ce qui précède que la lumière a un aspect double ondulatoire et
corpusculaire, c’est la dualité Onde-Corpuscule exprimée par les relations de
Planck-Einstein :
E   h    
   E    
 h   ou     h      
 k p  n
  k 
p  n  k ;n        
  k
 Elles réalisent le pont entre les structures ondulatoires et corpusculaires de la
lumière ;
 L’onde électromagnétique transporte les photons qui émettent cette onde.
2.3 Dualité Onde-Corpuscule générale (Louis De Broglie)
Toute particule en mouvement d’énergie E d’impulsion p correspond à une onde dite
de matière ou de De Broglie de fréquence , de pulsation , de longueur  et de
  h
nombre d’onde k tel que : E  h   et p  k  n (relations de De Broglie qui

généralisent celles de Planck-Einstein)
Lumière (m=0)  Planck-Einstein
 
E    
    h n     
p  k 
     

Matière (m0)  De Broglie
Limite classique :

 Si De Broglie << dimension du mobile (d)  Mobile est classique


(le caractère ondulatoire est négligé devant le caractère corpusculaire)

3
 Si De Broglie ~ dimension du mobile (d)  Mobile est quantique
(ses deux caractères ondulatoire et corpusculaire se complètent)
2.4 Equation des ondes au niveau corpusculaire
Equation classique des ondes :
 1  2 ( r, t ) 
(r , t )  2 0  x (r, t )  ik x (r, t )
V t 2 
 or  2
    (r, t )   k 2 (r, t )
( r, t )   0 e  i (t  k r )  x 2 x

(r, t )  k 2 (r, t )
 2 2
  2   k 2 (r, t )  (r, t )  0  k2 
2
 2 (r, t )   (r, t ) V2 V2
 t

 V 
k

Pour le cas du photon : V  C  k E  pC
c
L’équation des ondes est une équation de conservation de l’énergie.
Cas d’un milieu non homogène, non isotrope :

(r, t )   (r )e  it

  i t 2
(r, t )   (r )e   ( r )   (r )  0
 2 V2
  (r, t )  2 (r, t )
 t 2
E 2
 (r )  ( ) (r )  0 (équation corpusculaire)
V
p
Or E= pC et V=C  (r )  ( ) 2 (r )  0 (équation ondulatoire)

2.5 Equation de Schrödinger
2.5.1 Notion de la fonction d’onde
 Au concept classique de trajectoire, il faut substituer celui d’état dépendant du
temps par la fonction d’onde (r,t).
 (r,t) est interprétée comme une amplitude de probabilité de présence :
2
dP(r, t )  C (r, t ) d 3r Probabilité pour que la particule soit trouvée
dans un élément de volume d3r=dxdydz
 Lorsque la particule subit l’action d’un potentiel V(r,t), sa fonction d’onde obéit
à l’équation de Schrödinger :
 2
i  (r , t )    (r , t )  V (r , t ) (r , t )
t 2m
seule la vérification expérimentale des conséquences de l’équation de Schrödinger
qui prouvera sa validité.
Cette équation est :
4
 Linéaire : si on a deux solutions 1 et 2 alors  = 1 + 2 est une solution ;
 Homogène : ne contient pas de constante propre ;
 Mécanique : coordonnées de position x, y, z et non vitesse ;
 Equation différentielle au premier ordre en temps et 2ème ordre en x, y, z ;
 Complexe : solution complexe ; seule * est réelle et a un sens physique ;
 Solution : Intégrales absolument convergentes (intégrale CV, continue, régulière,
dérivée première définie et continue, nulle à l’infini.
Remarque :
La probabilité totale pour trouver la particule dans tout l’espace est égale à 1.
 C (r, t )   (r, t )
2 3 2 3
d r 1  d r est finie ((r,t) doit être de carré sommable)

2.5.2 Particule libre



2  i ( k r  t ) k 2
 (r, t )  i (r, t )  (r, t )  Ae avec   (1)
2m t 2m
2
(r, t )  A 2
 Une onde plane représente une particule dont la probabilité de présence est
uniforme dans tout l’espace  n’est pas de carré sommable.
2.5.3 Principe de superposition
Toute combinaison linéaire d’une onde plane vérifiant (1) est aussi solution.

1 i( k r  t ) 3
(r, t ) 
(2) 3 / 2
 g ( k )e d k Paquet d’onde (3D)

« Th : Le paquet d’onde est la solution générale de l’équation de Schrödinger »


1 
1 DIM : ( x, t )   g(k )ei( kx  t ) dk
2  
1 
A t=0 ( x,0) 
2  
g(k )eikx dk

1
 g(k )  T.F.( x,0)   ( x,0)e  ikx dx
2
2.5.4 Vitesse de phase et vitesse de groupe
 Vitesse de phase
Soit une onde plane particulière exp[i(kx-t)] se propage sur l’axe OX avec la
vitesse V.

V  Vitesse de phase : vitesse de propagation du plan d’onde
k
(des plans équiphasés)
 Dans le vide V est indépendante de k : toutes les ondes qui composent le
paquet d’onde se déplacent à la même vitesse C.
k 2  k p V
 Particule libre non relativiste :    V    
2m k 2m 2m 2
(avec V la vitesse de la particule)

 Photon : V  c

5

En effet : E  pc    kc    ck  V  c
k
 vitesse de groupe
C’est la vitesse de déplacement du maximum central correspondant à
l’interférence constructive des différentes ondes planes dont il est constitué le
d
paquet d’onde : Vg 
dk

k 2 d k p
 Particule libre non relativiste :    Vg    V
2m dk m m
 Photon : (=ck)  Vg  c

3. Les concepts de la Mécanique Quantique


Mécanique ondulatoire (Louis De Broglie, Erwin Schrödinger)

Corpuscule Onde
Lumière Photon E,B
Equation des ondes
Matière Point Matériel Fonction d’onde
Equation de Schrödinger
2 
 (r, t )  V(r, t )(r, t )  i (r, t )
2m t

H (r, t )  i (r, t )
t

3.1 Espaces vectoriels de Hilbert notés IL


Ce sont des espaces vectoriels complets et séparables (dense) de dimensions
infinies munies d’une norme (notée ).
 a b  b a  b a * (complexe conjugué)
 f1 f 2   f1*f 2 d 3r

3.2 Opérateurs :
 Les opérateurs linéaires obéissent à une algèbre de Lie non commutative en
général.
 On appelle spectre d’un opérateur, l’ensemble de ses valeurs propres. Il peut
être discret ou continu.
 Opérateur adjoint A+ : a A  b  b A a  b A a *
 (AB)+=B+A+
 H est hermitien ssi H=H+
(les valeurs propres sont réelles et les vecteurs propres sont orthogonaux 2 à 2)
 U est unitaire ssi U+=U-1
Un opérateur est unitaire ssi il transforme une b.o.n à une b.o.n
 P projecteur ssi P hermitien et P2=P

6
3.3 Les commutateurs
 On définit un commutateur de deux opérateurs A et B et on le note [A,B] par :
[A,B] = AB – BA
 L’anticommutateur : [A,B]+ = AB + BA
 On dit que les deux opérateurs commutent si [A,B] = 0
(AB (r,t) = BA (r,t))
 [A,BC] = [A,B]C + B[A,C]
 [AB,C] = A[B,C] + [A,C]B

3.4 Vecteurs propres et valeurs propres d'un opérateur


 |un> est appelé ket propre ou vecteur propre de l'opérateur A si on a :
A |un> = an |un>, an : valeur propre de A correspondant au ket propre |un>.
 Valeur propre non dégénérée ou simple
an est non dégénéré : il correspond à un seul vecteur propre normé .
 Valeur propre dégénérée
an est dégénérée : il correspond au moins à 2 vecteurs propres différents
gn: L'ordre de dégénérescence de la valeur propre an = nombre de vecteurs
propres qui lui correspondent : U in , i=1,2,…….gn
3.5 Observables
A toute grandeur physique mesurable a est associé un opérateur linéaire  appelé
observable. Une observable est un opérateur hermétique dont le système de
vecteurs propres est non seulement orthonormé, mais encore complet c'est à dire
qu'il constitue une base dans l'espace de vecteurs d'états.
Le résultat d’une mesure de a ne peut être qu’une des valeurs propres de Â,
satisfaisant donc à : Â|a|
Ces opérateurs se construisent à partir de l’expression classique de la grandeur
physique en substituant les variables classiques par leur opérateur associé ainsi
défini :
i) pour les coordonnées de position, la multiplication par cette coordonnée
x → x̂  x
 
ii) pour les composantes de la quantité de mouvement (impulsion) p  mV :

px → p̂ x  i
x
On trouve ainsi aisément l’opérateur associé à l’énergie cinétique T qui a pour
expression classique:

T
1
2
mV 2 
p2

2m 2m
1 2

p x  p 2y  p 2z 
2
2   2 
L’opérateur associé à p x est donc : p x  p̂ x (p̂ x )  i (i )  
2
x x x 2
2
D’où : T 
2m

7
Si l’énergie potentielle V ne fait intervenir que les variables x, y, z, l’opérateur
associé est une simple multiplication par V, d’où l’opérateur associé à l’énergie
2
totale : Ĥ  T̂  V̂  
  V( x, y, z)
2m
3.6 Les principales propriétés des Observables
Herméticité
Ce sont des opérateurs hermitiens, ce qui se traduit par la relation, quels que
soient  et  :
*
Â  Â  Â
Ceci a pour conséquence que leurs valeurs propres sont réelles.
Les fonctions propres forment une base orthonormée de l’espace des kets.
Commutativité
[A,B] = AB - BA = - ( BA - AB) = - [B,A]
Pour que deux grandeurs a et b puissent toujours être mesurées exactement
simultanément, il faut que leurs opérateurs associés aient les mêmes fonctions
propres :
Â   a 

B̂   b 
Ce qui implique, en appliquant à ces relations les opérateurs B et A
respectivement :
B̂Â   aB̂   ab 
 d’où B̂Â   ÂB̂ 
 ÂB̂   b   ab 
ˆ commutent.
Alors les deux opérateurs  et B

Observables qui commutent


i) Théorème fondamental I
Si deux observables A et B commutent on peut toujours trouver un système de
vecteurs propres commun à A et B et réciproquement.
ii) Théorème Fondamental II
Si deux observables A et B commutent et si |u1> et |u2> sont deux vecteurs
propres correspondant à l'opérateur A, associés aux valeurs propres a1 et a2
(a1 différent de a2) alors l'élément de matrice < u1|B| u2> = 0
En effet :
A U1  a1 U1  U1 AB U 2  a1 U1 B U 2
On a   
A U 2  a 2 U 2  U1 BA U 2  a 2 U1 B U 2
 (a1  a 2 ) U1 B U 2  0  U1 B U 2  0 (car a1  a2)

Cas de fonctions propres dégénérées


Si à plusieurs fonctions propres il correspond une même valeur propre, l’état
correspondant est dégénéré. Dans ce cas, toute combinaison linéaire des ces
fonctions est aussi une fonction propre correspondant à la même valeur

8
propre. Soient |> et |> deux fonctions propres de l’opérateur A de valeur
propre a ; ceci découle directement de la linéarité des observables :

Â(|>+|>)= Â|>+Â |>= a|>+a |>=a|>+|>)

3.7 ECOCO
Un ensemble d'observables A, B, C...... est appelé un ensemble complet
d'observables qui commutent si :
1°) Toutes ces observables commutent deux à deux.
2°) Si chaque vecteur propre de leur système de base commun est définie de
façon unique par la donnée de l'ensemble des valeurs propres {an, bn, cn.....}
correspondants à A, B, C ......
3.8 La valeur moyenne d’une observable :
La valeur moyenne d’une observable A dans l’état |> est donnée par
A
A  ; Si |> est normée alors A  A


3.9 Equation d’évolution :


A
d
A  
1
A, H
dt t i
En effet :
d d d A d
A  A   (A  )     (  A) 
dt dt dt t dt
A A
1
   HA   
1
 AH   
1
A, H
i t i t i
3.10 Constante de mouvement :
On appelle constante de mouvement une observable A qui ne dépend pas
explicitement du temps et qui commute avec H :
d
 A 0 on peut toujours trouver un systèmes de
 dt
A, H   0 vecteurs propres communs

3.11 Représentation :
Représentation des vecteurs de l’espace d’Hilbert :
sur une base discrète {Ui}le vecteur |> se décompose :    Ci U i
i
   Ui Ui  selon le projecteur i : Pi  U i U i
i

Représentation position |r>


X x  x x

r   (r ) avec 
 r r d r  1
3
; r r '  ( r  r ' )
Représentation moment conjugué |p>

9
 p    ( p)
 p p d 3p  1


i 
pr avec 

1
rp  e  p p'  (p  p' )
 (2 ) 3/ 2

 p    ( p)  p r r  d 3 r
 

  i 
 pr
1
 (p) 
 (2 ) 3 / 2  e   (r )d 3r  T.F. (r )

4. Particule dans un potentiel indépendant du temps


Lorsque l’hamiltonien d’un système ne dépend pas explicitement du temps, on dit
que ce système est conservatif. En Mécanique quantique, c’est l’équation de la

constante de mouvement  V(r, t )  0
t
 
i t  (r, t )  H  (r, t )
 2
H      V ( r ) indépendan t du temps  système conservati f
 2m
E
i t
La solution est : (r, t )  (r )e 
Nous cherchons les solutions qui correspondent à l’énergie E
 les états stationnaires (r,t), car sa probabilité de présence |(r,t)|2=|(r)|2
est indépendante du temps.
2
L’équation de Schrödinger stationnaire : H (r )   (r )  V(r )(r )  E(r )
2m
Supposons H n  E n n
 
i t (r, t )  H (r, t )
On a 
(r, t )   C m ( t )  m
 m

d d
i  n (r, t )   n H (r, t )  i  n  ( r , t )   n H  C m ( t ) m
dt dt m
d d
i C n ( t )   C m ( t )E m n m  i C n ( t )  E n C n ( t )
dt m
dt
En En
i t i t
 C n ( t )  C n (0)e    ( r , t )   C n ( 0) e  n
n

5. Les postulats de la Mécanique Quantique


Axiome de correspondance
1) A un instant t0 fixé, l’état du système physique est défini par la donnée d’un
ket |( t0)> appartenant à l’espace des état IL.

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2) Toute grandeur physique A mesurable est décrite par un opérateur hermitien A
agissant sur les kets |> de IL. Cet opérateur est une observable.
Règle de quantification : (en représentation |r>)
a) A chaque coordonnées cartésiennes q de position (q=x,y,z), on fait
correspondre l’opérateur coordonnée Qq (Q=X,Y,Z)
b) A chaque coordonnée conjuguée p de q (p=px, py, pz) on fait correspondre
   
l’opérateur coordonnée conjuguée p q  i avec  p x  i ;...
q  x 

c) A l’énergie totale on fait correspondre l’opérateur E  i
t
d) A une grandeur physique fonction f(q,p), on fait correspondre l’opérateur
F(Q,P) en remplaçant dans l’expression classique préalablement symétrisée.

Axiome d’évolution
3) L’évolution dans le temps du vecteur d’état |> est régie par l’équation de

Schrödinger : i ( t )  H( t ) ( t ) où H(t) est l’observable associée à l’énergie
t
totale du système.
Axiome de mesure
4) La mesure d’une grandeur A ne peut donner comme résultat qu’une des
valeurs propres an de l’observable A correspondante.
Lorsqu’on mesure la grandeur A attachée à un système quantique qui se trouve
dans l’état |>, la probabilité P(an) pour que la mesure de la grandeur A donne la
2
valeur propre an est : P (a n )  U n 
gn 2
Si le spectre est discret et dégénéré : P(a n )   U in 
i
5) Si la mesure d’une grandeur physique A sur le système dans l’état |> donne
le résultat an. Alors l’état du système immédiatement après la mesure est la
projection normée de |> sur le sous espace associée à an :
Pn 
Un 
 Pn 
   Cn U n
n
Si mes (A) = an  le système est dans l’état |Un>
 gn gn
Pn   U in U in  Cin U in
 i
Si an est dégénéré, alors   Un  i
gn
 gn 2
Pn    C n U n  Cin
i i
 i i

Principe de décomposition centrale


a) Cas non dégénéré
A Un  a n Un {|Un>} base orthonormée

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   Cn U n
2 2
 P (a n )  C n  Un 
n
b) Cas dégénéré
Si maintenant certaines valeurs propres an sont dégénérées
A U in  a n U in avec i=1, 2, 3,… gn ;  U  base orthonormée
i
n
gn
   C in U in
n i
Pour que ce postulat ait un sens physique, il est bien sûr nécessaire que si la
valeur propre an est dégénérée, la probabilité P (a n ) soit indépendante du choix

 U . En effet : P(a
gn 2 gn 2
n )   Cn   U in 
i i
de la base n
i 1 i 1
 gn
  n   Cin U in C i  U i 
  n n
i 
Posons   gn
   n   U in U in   Pn 
    n  i
 n
gn
Où Pn   U in U in est les projecteur sur n.
i
gn 2
 n  n   Cin  P (a n )  P(an) est le carré de la norme de |n>=Pn|>
i 1
projecteur de |> sur n.
P(a n )   Pn Pn    Pn2    Pn  car Pn est hermétique et Pn2  Pn

6. Relation d’incertitude d’Heisenberg


Nous savons (postulats) que : Une mesure qui se trouve dans l’état |> peut
modifier l’état de ce système.
Considérons en effet deux observables A et B vérifiant la relation : A, B  i
Â  A  A
Nous introduisons l’écart type de ces deux observables : 
B̂  B  B
Ce qui ne change pas la relation de commutation : Â, B̂  i  
Â, B̂  ÂB̂  B̂Â  (A  A )(B  B )  (B  B )(A  A )  AB  A B  A B
 A B  BA  B A  B A  B A  AB  BA  A, B  i

L’écart quadratique moyens s’expriment alors en :


(A) 2  A 2  A 2  Â 2


(B) 2  B 2  B 2  B̂ 2

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En effet :
Aˆ 2  ( A  A ) 2  A 2  A A  A A  A
2 2 2
 A2  2 A  A
On a
2
 A 2  A  (A) 2
2
Et de même pour B̂ 2  B 2  B  (B) 2
2
Appliquons maintenant l’inégalité de Schwartz : x y  xx yy
Aux vecteurs x  Â  et y  B̂ 
2 2
 ÂB̂    Â 2   B̂2   ÂB̂  Â 2 B̂ 2

ÂB̂  B̂Â
Séparons le produit ÂB̂ en une partie hermétique et une partie
2
ÂB̂  B̂Â i
antihermétique 
2 2
2 2
2 ÂB̂  B̂Â i ÂB̂  B̂Â 2
 ÂB̂    
2 2 2 4
2
ÂB̂  B̂Â 2
   (A) 2 (B) 2
2 4

2 
 (A) (B) 
2 2
 (A).(B) 
4 2

exemple : X , Px   i

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