Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
* la soudure à l'arc
* la soudure par points
* la soudure par molettes
* la soudure à l'argon, etc...
- La soudure à l'arc est un procédé de soudure qui consiste à faire fondre les pièces à
assembler au moyen d'un arc électrique constitué par une baguette métallique de même
composition (électrode).
La baguette sert de métal d'apport et fond au fur et à mesure avec les bords de la pièce à
souder sous l'effet de l'arc.
Il s'en suit une liaison très intime entre les pièces à souder et le métal d'apport.
On distingue:
Figure : la soudure électrique à l'arc protégé où l'arc est recouvert par la poudre d'enrobage
ou par des fils
Soudage à l'arc en atmosphère inerte avec électrode de tungstène (soudage à l'arc sous
protection gazeuse)
Le mode opératoire et la pièce à souder déterminent le choix du courant qui est fonction
même du type d'électrode et de son diamètre.
La soudure à l'arc nécessite des courants de forte intensité à basses tensions qui différent
selon le mode opératoire.
Dans la soudure à main, il est fréquent que les courants atteignent jusqu'à 500 A.
Les caractéristiques de l'arc et de son amorçage par court-circuit exigeant une limitation du
courant de soudure, la soudure à l'arc demande des sources d'alimentation particulières.
1. L'amorçage de l'arc
Figure : Pour que l'arc puisse jaillir, l'air qui normalement n'est pas conducteur (isolant)
doit le devenir. L'arc doit être "amorcé".
Ensuite, des électrodes sortent de la cathode (pôle négatif) (comme dans une lampe de radio
échauffée) qui ionisent l'atmosphère la transformant ainsi en conducteur. Bien que le contact
entre la pièce et l'électrode ait cessé l'arrivée de courant n'est pas interrompue. De ce fait,
d'autres particules de gaz et de vapeur sont ionisées. Elles améliorent la capacité conductrice
de l'atmosphère de plus en plus, en réduisant sa résistance électrique très rapidement. Le
courant dévale comme une avalanche.
- élévation de température
- bombardement par des rayons
- action chimique
Principe:
Figure
EXEMPLES:
- oxygène: - argon:
Figure
REMARQUE:
Exemple:
Figure
Figure
Dans cette atmosphère en constante évolution, c'est le courant électronique qui reste
prépondérant et qui permettra ou imposera le choix de la polarité dans les différents procédés
et phases de soudage.
REMARQUE:
L'arc électrique est la matérialisation du passage du courant dans les gaz. Dans cette
atmosphère on distingue:
: Rendement du poste
Puissance:
Formule fondamentale P = UI
Puissance de l'arc = US × IS
fig. 1
fig. 2
On déduit:
P = S cos = UI cos .
fig. 3
Tout appareil de soudage à l'arc électrique doit répondre à un certain nombre de normes qui
sont:
Norme A 85 011: Règles techniques relatives à la fourniture des matériels de soudage électrique à
l'arc.
A 85 020: Relevé des caractéristiques externes.
A 85 021: Essais d'échauffement.
A 85 022: Essais de rigidité diélectrique (ou hystéréris) pertes diélectriques applicables aux
isolants.
A 85 024: Commutation.
A 85 025: Rendement.
Courbe plongeante.
Par expérimentation et relevé des grandeurs électriques (U et I), la norme a adopté, pour la
tension conventionnelle de soudage, une fonction linéaire croissante du courant (fig. 4).
fig. 4
On sait que la tension à vide (UO) a un maximum de 50 volts, l'intensité étant nulle.
Pour une intensité IS de soudage (IS est en fonction du diamètre de l'électrode choisi), la
tension chute, prend une valeur US, et cela en un temps très court.
La courbe de marche du poste doit donc décroître rapidement et c'est ce qui donne l'allure de
la courbe (fig. 5) montrant que tout poste de soudage électrique à l'arc doit posséder une
caractéristique externe tombante ou «courbe plongeante».
fig. 5
Quel que soit le mode d'alimentation d'un poste de soudage électrique à l'arc, celui-ci
comporte à sa sortie un circuit secondaire qui débite un courant de soudage, par
l'intermédiaire de deux bornes: une borne est reliée à l'électrode par un câble et un porte-
électrode; l'autre borne est reliée à la pièce à souder par un câble et une prise de masse. Pour
alimenter l'arc électrique et pour le maintenir dans les conditions exigées par le soudage,
l'appareil doit répondre à un certain nombre de critères qui sont:
* L'appareil étant branché sur le réseau (tension de 110, 220 ou 380 volts) il doit apparaître
au secondaire une tension à vide (UO) de 50 volts et une tension de marche (US) de 25 à 40
volts.
L'organe essentiel de ces appareils est une génératrice qui débite un courant secondaire
continu à intensité variable et à tension constante faible; son fonctionnement est basé sur la
loi de l'induction.
Principe de l'induction:
fig. 6
Une génératrice à courant continu se décompose toujours en trois parties essentielles qui
sont:
- Un inducteur
- Un induit
- Un collecteur
fig. 7
L'inducteur est fixe et il est constitué par un circuit magnétique (électro-aimant) ayant un
certain nombre de pôles (2 ou 4 en soudage); les pôles sont bobinés et parcourus par un
courant continu qui produit un flux continu (ce courant peut être fourni par la machine elle-
même ou par un moteur auxiliaire).
L'induit est entraîné par un moteur auxiliaire et il est constitué par un empilage de tôles
ferromagnétiques encochées afin de contenir les conducteurs du bobinage d'induit. Les
conducteurs d'induit coupent le flux inducteur émis par les pôles, et les courants créés par
l'induction sont recueillis par un collecteur.
Le collecteur est le prolongement de l'induit et il est constitué par des lames de cuivre isolées
entre elles et reliées au bobinage de l'induit.
Les balais ou charbons qui constituent des contacts glissant sur le collecteur réalisent la
liaison entre le circuit induit et le circuit de soudage par l'intermédiaire des bornes S1 et S2.
On peut régler l'intensité de soudage en manœuvrant un volant qui fait varier la position des
balais sur le collecteur et permet ainsi de capter le courant nécessaire.
E=Nn
dans laquelle
* Stabilisation de l'arc.
Principe de fonctionnement.
Un transformateur est constitué par un circuit magnétique qui renferme deux enroulements
(transfo. monophasé, fig. 8) ou trois enroulements (transfo. triphasé).
fig. 8
Les variations du courant alternatif primaire produisent des variations de flux dans le circuit
magnétique; il en résulte une force électromotrice (f.é.m.) d'induction alternative de même
fréquence dans le secondaire.
Le rapport
Le réglage de l'intensité de soudage est obtenu en faisant varier le flux; cette variation se fait
par fuites plus ou moins importantes.
De la relation
, on déduit
et si NP est plus grand que NS, US est plus petit que UP.
* Stabilisation de l'arc.
Fonctionnement:
Le moteur "M" fait tourner l'induit de la génératrice "G". Il y a une coupure du flux , ce
qui produit un courant continu recueilli sur les bornes par l'intermédiaire d'un collecteur et
de deux charbons "C1 et C2".
L'induit cède une partie du courant qu'il produit à l'inducteur qui fournit le flux.
Ces appareils sont alimentés en courant alternatif et ils débitent un courant secondaire de
soudage de haute fréquence ou courant redressé (symbole ~) par l'intermédiaire de batteries
ou cellules de redressement au sélénium, au silicium ou au germanium.
L'avantage de ces postes est de produire une étincelle pilote qui facilite le maintien de l'arc
et permet l'amorçage par simple approche.
Une électrode de soudage électrique à l'arc est une baguette de métal d'apport (de même
nature ou de nature assez différente de celle des pièces à souder) appelée âme et enrobée
d'une gaine de produits spéciaux appelée enrobage (fig. 9).
Le diamètre (d) est celui de l'âme, il peut être de 1,2 - 1,5 - 2 - 2,5 - 3,25 - 4 - 5 - 6 - 8.
fig. 9
Une couleur conventionnelle est déposée à l'extrémité dénudée de l'électrode afin de fixer les
valeurs maximales des caractéristiques mécaniques exigées pour chaque nuance d'électrode.
Nuance EDx E 40 E 48 E 56 E 65
Couleur Rosé Rouge Jaune Bleu Vert
2
Résistance en daN/mm < 40 40-48 48-56 56-65 > 65
2. Normalisation :
- Généralités
- Fabrication
- Spécification:
* Caractéristiques et tolérances
* Echantillons et éprouvettes
* Technique des essais
* Marquage et conditionnement
- Emploi
- Recette
- Commentaire
3. Rôles de l'enrobage:
* Rôles électriques.
Si l'on met en contact une électrode avec les pièces a souder, l'arc ne s'amorce pas; il faut
casser l'extrémité de l'enrobage afin que l'âme (qui est conductrice du courant électrique)
touche les pièces pour produire l'arc.
L'instabilité de l'arc est due au fait que le courant change alternativement de sens, mais aussi
au fait que la résistance diminue quand l'intensité augmente.
Le phénomène d'ionisation (indiqué dans l'étude de l'arc) doit être renforcé artificiellement;
on introduit pour cela, dans l'enrobage, des sels à tension d'ionisation et à pouvoir thermo-
ionique et on facilite l'amorçage par la présence de silicates, carbonates, oxydes de fer ou de
titane (voir tableau des principaux types d'électrodes).
Au cours du soudage, l'âme de l'électrode ne touche pas les pièces à souder; un milieu gazeux
prend naissance à cette partie; il est dit ionisant et il est conducteur du courant électrique.
* Rôles physiques.
Si l'on observe l'extrémité usée d'une électrode, on remarque qu'elle forme un cratère profond
(fig. 10); cela vient du fait que la fusion de l'enrobage est en retard sur la fusion du métal de
l'âme.
fig. 10
En pratique, on applique cette propriété pour faciliter certaines opérations manuelles; en
effet, il est possible d'appuyer l'électrode sur le joint à souder et de réaliser une avance en
maintenant une pression constante sur l'électrode; le guidage est assuré par le contact de
l'enrobage sur les pièces (fig. 11).
fig. 11
- L'épaisseur de l'enrobage et sa viscosité permettent d'obtenir des cordons de forme
différente (fig. 12).
fig. 12
En règle générale:
Type Symbole Composition Epaisseur de Laitier Courant Position Pénétration Caractéristiques du cordon Emploi
l'enrobage obtenu utilisé de
soudage
Acide A Oxydes de moyenne en nid - a plat bonne bonnes sur métal de
fer et de ou d'abeilles. ou base a bonne
manganèse, épaisse Se détache ~ soudabilité
ferro- facilement pour éviter
manganèse les fissures
et autres
désoxydants
Basique B Carbonates épaisse compact - toutes moyenne excellentes pour fartes
de calcium + mais à peu +à positions résilience sections en
carbonates utiliser abondant, l'électrode élevée construction
basiques + bien sec se détache s rigides en
spath fluor bien. acier à
Surnage teneur en
avec les carbone
impuretés élevée
Cellulosique C Matières moyenne Gaine de - toutes assez bonne moyennes Soudures à
organiques gaz ou positions cordons
combustibles protecteur, ~ grossiers
cellulose, Laitier
farine de peu
bois, abondant
amiante
Oxydant O Oxydes de épaisse Laitier - à plat faible faibles Assemblage
fer + oxydes oxydant ou s d'angle
de lourd ~ cordons
manganèse auto- minces sur
détachable A 42 à A 50
Oxyde de Titane R Rutile: moyenne dense et - toutes bonne bonnes sur métal de
1er type minerai de ou visqueux ou positions base à bonne
base épaisse ~ soudabilité
composés pour travaux
dérivés variés
d'oxydes de
titane
Oxyde de Titane T identique moyenne fluide - verticale bonne bonnes divers
2e type ou Plafond meilleures surtout en
~ qu' avec R position
Divers V Le symbole V est employé pour tous les autres types d'électrodes
Exemples:
1) A forte pénétration sans chanfrein jusqu'à 20 mm;
2) A haut rendement avec poudre de fer qui augmente la quantité de métal déposé;
3) Pour acier fortement allié, l'enrobage peut contenir des éléments d'alliage.
* Rôles métallurgiques.
L'enrobage en fusion est moins dense que le métal déposé; par suite, il surnage et entraîne
les impuretés contenues dans le dépôt ainsi que les gaz qui prennent naissance au niveau de
l'arc.
On sait que le métal (particulièrement l'acier) s'oxyde d'autant plus facilement qu'il est porté
à haute température; la gaine gazeuse pendant l'élaboration du cordon et la croûte de laitier
qui recouvre la soudure au refroidissement, protègent le métal de l'action de l'air ambiant,
contre l'oxydation par l'oxygène et le durcissement par l'azote (nitruration).
On sait déjà que certaines nuances d'électrodes existent et le tableau des principaux types
d'enrobages apporte certaines précisions quant aux valeurs des caractéristiques mécaniques
obtenues en fonction du type d'enrobage utilisé.
Sauf pour les travaux spéciaux de réparation ou dans le cas où le chanfreinage des bords est
difficile, le soudage sans chanfrein est réalisé sur des épaisseurs ne dépassant pas 4 mm; au-
delà, pour limiter l'intensité de soudage et pour faciliter la pénétration du cordon, les bords
des pièces sont chanfreinés différemment en fonction de l'épaisseur des pièces à souder ou
de la qualité exigée de la soudure (fig. 13).
fig. 13
Afin que les bords à souder soient constamment bien situés l'un par rapport à l'autre, mais
aussi pour atténuer les déformations dues au phénomène de dilatation et de retrait causé par
la température élevée de soudage, les pièces doivent être positionnées et maintenues avant,
pendant et quelquefois après l'opération de soudage.
C'est la position des pièces qui fixe la méthode d'exécution à utiliser, mais une meilleure
qualité du joint est souvent obtenue en appliquant une méthode appropriée; c'est ainsi qu'un
soudeur qualifié préfère souder en position (1/2 montante ou verticale) plutôt qu'à plat, car il
est plus sûr que la soudure obtenue soit de plus hautes caractéristiques mécaniques.
4. Choix de l'électrode:
Le choix d'une électrode de soudage électrique à l'arc peut se faire en fonction des facteurs
suivants:
* Forme de cordon.
On a vu qu'en fonction de l'épaisseur de l'enrobage de l'électrode, la forme du cordon
obtenu est différente.
5. Réglage du poste:
.
Hector Alexandre NOUNAGNON Mai 2020
TECHNIQUES DE SOUDAGE
en 1: Enrobage épais.
en 2: Enrobage semi-épais.
en 3: Enrobage mince.
Fig. 14
Ce facteur est souvent à la base des données précédentes, car il fixe les conditions de
réalisation de la soudure. C'est par une analyse méthodique du problème que les autres
paramètres seront déduits.
Exemples:
Fig. 15
Dans le cas d'une soudure à exécuter sur tôles épaisses chanfreinées, une méthode dite
«montante par passes triangulaires» peut être retenue dans le but d'augmenter le rendement
du dépôt (on supprime le temps de piquage du laitier entre les passes successives effectuées
par une autre méthode).
Fig. 15
Fig. 16
En 3: Une seule barre est usinée mais la pénétration risque d'être incomplète.
Dans les trois cas, la longueur de la barre A ne permet pas un soudage à plat.
En 5: (solution retenue):
Fig. 16
Une table à souder en acier où se trouve le raccord des câbles de soudage et la boîte à
électrodes.
Un taboret
Figure
Une table d'aspiration avec grille, servant d'appui à la pièce a souder. Aspiration des gaz,
vapeurs et fumées vers le bas, ainsi que vers le haut ou vers le coté; le tuyau est fixe ou
flexible.
Figure
Un marteau de soudeur (ou un petit marteau
pneumatique)
Un marteau d'établi et un burin pour enlever le
laitier et les projections.
Figure
Le danger pour le soudeur que représentent les rayons calorifiques et lumineux, l'énergie
électrique (ainsi que les rayons ultraviolets), les étincelles et projections, demande des
moyens de protection spéciaux.
Figure
Des lunettes avec protection latérale pour les auxiliaires et les grutiers, afin de protéger les
yeux contre les éblouissements.
Des verres protecteurs contre les radiations et des filtres protecteurs pour les yeux
Les verres sont destinés au casque. Choisir toujours l'écran et les lunettes suivant l'intensité
des radiations. Les filtres protecteurs pour les yeux sont désignés; les choisir en s'y
conformant.
Figure
Conduit de branchement sur le réseau avec conducteur de protection, pour relier le réseau à
la source d'alimentation de l'arc; p.ex. en conducteur NSH.
Figure
Porte-électrode Dispositif de serrage isolé vers l'extérieur qui amène le courant de soudage
jusqu'à l'électrode.
- au porte-électrode
- à la pièce à souder.
Figure
Figure
Recouvrement des câbles, par exemple en tôle, pour servir de pont protecteur aux câbles de
soudage et aux câbles de branchement non protégés.
Figure
(1): Taies non chanfreinées avec un écartement entre les bords pour faciliter la pénétration.
Préparation utilisée pour des épaisseurs inférieures à 4 mm.
(2): Tôles chanfreinées en V avec talon pour éviter la fusion trop importante des arêtes vives.
(3): Tôles chanfreinées en V sur toute l'épaisseur avec un support plat ou à gorge à l'envers
de la soudure.
Fig. 17
(4): Tôles chanfreinées en X avec talon. Préparation utilisée pour des épaisseurs inférieures
à 50 mm.
(5): Tôles chanfreinées en U avec talon. Préparation utilisée pour des épaisseurs supérieures
à 50 mm.
Fig. 18
(6): Les barres de section carrée ou rectangulaire peuvent être considérées comme des tôles
de faible largeur et la préparation des bords à souder doit être prévue comme
précédemment.
(8): Les barres de section circulaire ou polygonale (à plus de 4 côtés) doivent présenter des
chanfreins en forme de biseau et non en pointe de diamant.
Fig. 19
2. Inclinaison de l'électrode:
Fig. 20
3. Déplacement de l'électrode:
Fig. 21
En (1): Dépôt par passes étroites, obtenues par un déplacement longitudinal de l'électrode.
En (2): Dépôt par passes larges, obtenues par un déplacement de l'électrode suivant un mouvement
transversal perpendiculaire à l'avance.
Cette seconde méthode risque de produire des chocs thermiques dans la zone proche de la
soudure, car il y a une accumulation de la chaleur dans une région localisée du joint.
4. Reprises de cordon:
A chaque fois que l'on amorce une nouvelle électrode, il faut au préalable piquer le laitier
déposé par l'électrode précédente, afin de reprondre la soudure quelques millimètres en
arrière du cordon qui vient d'être exécuté.
On applique, dans ce cas, la technique dite du «talon», étudiée dans le chapitre portant sur
les déformations des pièces soudées.
Afin d'éviter l'effondrement des angles (particulièrement sur les faibles épaisseurs), on
rapporte un «coin» au début et à la fin du cordon (fig. 22).
Cette technique est généralement employée pour le soudage des angles des châssis, afin
d'obtenir des arêtes vives; sans cela, on risque de perdre du temps pour recharger les angles
effondrés.
Fig. 22
6. Techniques opératoires:
L'amorçage de l'électrode doit se faire par frottement en dehors de la soudure, soit sur un
appendice, soit en aval de la reprise.
Fig. 23
Il faut éliminer par meulage l'extrémité du cordon de soudure afin de supprimer le cratère de
la retassure avant l'amorçage de l'électrode suivante.
Fig. 24
Pour finir un cordon, il faut effectuer un retour en arrière pour «nourrir» la soudure afin
d'éviter la retassure et le refroidissement trop rapide du dépôt.
- Position d'électrode en règle générale, l'électrode doit se tenir dans un plan perpendiculaire
à celui du cordon et légèrement inclinée vers l'avant de la soudure afin que la pression de
l'arc repousse le laitier vers le métal déjà déposé.
Fig. 25
En angle intérieur ou sur un plan vertical, la position de l'électrode doit éviter les
effondrements du métal dus à l'action de la pesanteur.
Fig. 26
Figure
Figure
Les coefficients des qualités mécaniques du dépôt pur sont garantis par le fabricant de
l'électrode. Leur symbolisation se fait par des nombres de trois chiffres (chiffres arabes).
2. La position de soudage:
Symbole Signification
W Soudure bout à bout en
position horizontale et
soudure d'angle en fond de
cuve
Figure
Figure
S Soudure verticale exécutée
en montant
Figure
f Soudure verticale exécutée
en descendant
Figure
q Soudure horizontale contre
un mur vertical (soudure en
corniche)
Figure
U Soudure au plafond
Figure
Indice Position de soudage Symboles d'après DIN 1912
1 Toutes positions WhSfqU
2 Toutes positions sauf soudures descendantes WhSqU
3 Positions horizontales et soudures montantes WhS
4 Seulement en fond de cuve (soudure droite et soudure d'angle) W
Des tensions à vide plus élevées peuvent être utilisées pour les électrodes à diamètres
inférieurs à 2,5 mm.
Figure
* en forme circulaire et
* en sens vertical par rapport à la direction du courant
L'arc, semblable à un drapeau ou à la flamme d'une bougie dans le vent - est dérivé.
Les forces magnétiques dirigent toujours l'arc des zones de plus grande intensité vers les
zones de plus faible intensité.
Figure
Le soufflage est, par exemple, beaucoup plus fort en courant continu qu'en courant
alternatif.
Figure
* En soudant avec une électrode nue ou une électrode creuse, l'arc doit précéder dans le sens
du déplacement. Si l'effet de soufflage n'est pas trop fort, on obtient ainsi un préchauffage à
effet favorable des côtés du joint.
* En se servant d'électrodes enrobées, l'arc doit se déplacer un peu après (en cas d'électrodes
fortement enrobées plus que pour des électrodes à enrobage semi-épais). L'effet de soufflage
en sens contraire à celui du déplacement retient le laitier liquide, évitant ainsi la formation
d'inclusions et de soufflures (impuretés).
Figure
X. Conseils pratiques
1. Les défauts des soudures:
2. Déformations:
Sous l'effet de la chaleur engendrée par l'arc électrique les pièces vont se déformer. Il est bon
de prévoir où il faudra faire les cordons de soudure pour éviter ou diminuer les déformations.
Faire, dans la mesure du possible, deux cordons de soudure en face l'un de l'autre pour
diminuer les déformations.
C'est la raison pour laquelle, on utilise plus facilement une préparation en X qu'en V; ou en
qu'en U.
Figure
3. Conseils:
- Evitez d'usiner une soudure avec un outil (lime etc.), cela entraîne l'usure rapide de l'outil.
Eviter les accidents est une tâche importante pour une entreprise ou centre de formation
professionnelle, qui doit assurer la protection et le maintien de la main-d'œuvre. Il ne faut
pas non plus ni négliger ni sous-estimer la prévention des dommages matériels. Les
dommages matériels perturbent surtout le bon fonctionnement d'une entreprise et centre de
formation professionnelle, occasionnant des frais élevés qui pourraient mettre en danger la
conservation de la place de travail. Souvent, il y a des rapports étroits entre les dommages
par accident et les dommages matériels, les uns peuvent être la cause des autres.
Dans le soudage à l'arc, les accidents ou les dommages matériels peuvent être occasionnés
par
* l'énergie électrique
* l'arc comme source de radiations
* l'arc comme source de chaleur
* des gaz ou des fumées.
* des isolations défectueuses ou faisant défaut dans les parties soumises à l'action du
courant électrique
* ignorance ou insouciance du soudeur qui peuvent occasionner des accidents malgré les
mesures de prévention des accidents les plus parfaites.
A- Le contact avec les parties soumises à l'action du courant dont l'isolation est défectueuse
ou fait défaut peut être la cause d'accidents car le corps humain peut entrer dans le circuit.
- des fiches
- des bornes de connexion
- des fils du côté réseau, des câbles, des conduits de soudure
- des sources de courant de soudage
- des porte-électrodes.
Figure
Exemples de causes d'accidents:
° Manque de coiffes de protection.
Lorsque la machine est en marche:
Les accouplements de serrage sont resserrés; des fils sont inversés (changement de
polarité); le poste de soudage est déplacé; des travaux d'entretien sont exécutés.
Prévention
* Pour les travaux d'entretien ou le déplacement des postes les séparer du réseau.
Ne pas les faire passer sur des objets à arêtes vives (par ex. des pierres, pièces à usiner,
charpentes).
Ne pas les écraser en mettant des pièces dessus. Ne pas les distordre, torsader ou mêler.
Ne pas trop les exposer à l'influence de la chaleur (p.ex. un poêle, une résistance de
réglage, une pièce encore chaude, des restes d'électrode, des travaux de découpage au
chalumeau).
Figure
B- Les moyens de protection de travail défectueux ou faisant défaut peuvent causer des
accidents puisque le corps humain non protégé pourrait entrer dans le circuit.
° des cales isolantes ou une protection de corps offrant une isolation spéciale lorsque les
vêtements de protection se révèlent insuffisants contre le contact permanent ou accidentel
avec les parties soumises à l'action du courant
° protège-pluie.
° Des cales isolantes ou un dispositif spécial pour la protection de corps manquent, p.ex.
dans le soudage à l'intérieur de récipients.
Prévention
* Souder seulement après avoir revêtu des vêtements de protection impeccable.
* Les souliers de travail ne doivent pas avoir de clous d'acier ou autres fers sous la semelle.
En effectuant le soudage en position horizontale, assise ou à genou, surtout à l'intérieur de
récipients, ne le faire qu'avec des cales isolantes et, le cas échéant, d'autres dispositifs isolants
pour protéger le corps.
* Effectuer des travaux de soudage sous la pluie autant que possible sous un protège-pluie.
Bien que toutes les précautions soient prises en ce qui concerne le matériel, des accidents
peuvent être causés par une connaissance insuffisante du soudeur de la prévention des
accidents ou par l'imprudence de ce dernier.
Figure
Prévention
* Assurer une instruction suffisante.
* Bien connaître et observer le règlement de prévention des accidents du travail et les conseils
des instructions.
Se servir constamment des dispositifs de protection du travail. Ne pas se limiter à éviter les
accidents pour soi-même, mais tenir également compte du danger couru par d'autres
personnes et des dommages matériels dus à des accidents. Ne jamais agir avec imprudence
ou négligence.
Causes
* L'arc émet
- des rayons visibles et
- des rayons invisibles:
ultraviolets, à ondes plus courtes que les rayons visibles
ultrarouges, à ondes plus longues que les rayons visibles (aussi appelés infrarouge).
Les rayons visibles sont mauvais pour les yeux à cause de leur intensité (lumière
éblouissante).
Les rayons ultraviolets invisibles éblouissent et sont nocifs pour les parties du corps non
protégées (surtout le visage et les mains).
Le corps humain ne ressent rien au moment de l'action des rayons. Ce n'est qu'au bout de
quelques heures que leur effet sur la peau (semblable aux coups de soleil) et sur les yeux
(inflammation et, lors d'un rayonnement prolongé, lésion de la rétine) devient visible.
Les rayons ultrarouges ou infrarouges invisibles ne portent atteinte aux yeux qu'après une
exposition assez prolongée, mais ils ne donnent qu'une impression de chaleur.
- Instruction insuffisante
- Non emploi des moyens de protection obligatoires
- Mise en danger d'auxiliaires ou autres personnes se trouvant à proximité par des rayons
nocifs.
Prévention
* S'efforcer de donner une instruction suffisante.
* Se servir du masque ou de l'écran de protection avec filtre protecteur pour les yeux.
* Des lunettes de protection comportant des œillères sont nécessaires pour les personnes en
danger, se trouvant à proximité du lieu de travail.
* Installer des panneaux avertisseurs "Ne pas regarder l'arc", surtout en plein air (passants).
Figure
Causes
* L'arc dégage de la chaleur qui peut atteindre une température supérieure à 4000 °C. Son
rayonnement calorifique met en danger le soudeur non protégé. Dans des locaux étroits ou
dans des récipients, elle peut être encore à l'origine d'états de faiblesse du soudeur et causer
ainsi des accidents.
- instruction insuffisante
- non emploi des moyens de protection de travail obligatoires
- non observation des mesures de sécurité obligatoires.
Figure
Prévention
* S'efforcer de donner une instruction suffisante.
* Employer les moyens de protections de travail. Dans des cas spéciaux, revêtir un
vêtement anti-feu.
* Si des soudages doivent être effectués sans que l'on puisse enlever les produits facilement
inflammables ou explosifs et que les écrans ou revêtements protecteurs se révèlent
insuffisants, il faut prendre des mesures de sécurité particulières.
* Ventiler suffisamment les locaux étroits ou les récipients où l'on exécute des soudages
(mais pas avec de l'oxygène) et faire effectuer les soudages sous surveillance.
Causes
* Pièce en cours d'usinage La quantité et la nature des gaz et fumées engendrés dans le
soudage est fonction
- du matériau et de sa composition
- des traces sur la pièce, (p.ex. d'un produit dont le récipient était empli, surtout si celles-ci
ont subi une décomposition), même lorsque le soudage n'a pas encore été entamé.
Figure
* Electrode
- fil d'électrode
- enrobage selon le type d'électrode et le matériau qui la compose, une quantité plus ou
moins grande de gaz et de fumée se dégage au cours de la fusion
- la poudre
* Des gaz se trouvant dans le local qui, sous l'influence de l'arc sont décomposés en gaz
toxiques (p.ex. des trigaz transformés en phosgène).
Les gaz et les fumées ne deviennent dangereux que lorsqu'ils se présentent en concentration
élevée par exemple dans les locaux étroits ou dans des récipients (premiers signes malaise,
nausée etc).
- instruction insuffisante
- non emploi des moyens de protection de travail obligatoires
- non observation des mesures de sécurité obligatoires.
Prévention
* Bien connaître et observer le règlement des accidents du travail et les conseils donnés
dans les instructions.
* Ne pas se limiter a éviter les accidents pour soi-même, mais tenir également compte du
danger couru par d'autres personnes et des dommages matériels dus à des accidents.
Figure
Causes
* Les accidents dans le soudage dus bien souvent à l'ignorance ou l'imprudence de soudeur
n'exposent pas seulement le soudeur au danger, mais aussi d'autres personnes et, de plus, ils
peuvent causer des dommages matériels importants.
Prévention
* Eviter les accidents causant le plus souvent également des dommages matériels.