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MOUVEMENT DE TRANSLATION

TRAVAIL-PUISSANCE-ENERGIE CINETIQUE

● Objectifs pédagogiques
- Déterminer le travail d’une force constante
- Déterminer la puissance d’une force constante
- Définir l’énergie cinétique d’un solide en translation
- Enoncer et appliquer le théorème de l’énergie cinétique.

I- Mouvement de translation d’un solide : Chute libre d’un solide


1- Mouvement de translation d’un solide
Un solide est animé d’un mouvement de translation quand tous ces points ont, à chaque instant, le même vecteur
vitesse 𝑣⃗ appelé vecteur vitesse du solide.
On distingue :
- le mouvement de translation rectiligne ;
- le mouvement de translation circulaire ;
- le mouvement de translation curviligne.

2- Chute libre d’un solide


⃗⃗⃗.
● Un solide est en chute libre si la seule force extérieure qui s’exerce sur lui est son poids 𝑷
● Le mouvement de chute libre d’un solide est :
- indépendant de la masse m de l’objet,
- un mouvement de translation rectiligne vertical,
- uniformément accéléré d’accélération 𝒈 ⃗⃗⃗
● Le mouvement de chute libre sans vitesse initiale est régi par les relations suivantes :
- Vitesse de chute : 𝒗 = 𝒈 ∙ 𝒕
𝟏
- Hauteur de chute : 𝒉 = 𝟐 ∙ 𝒈 ∙ 𝒕𝟐
- Relation entre ℎ, 𝑣 et 𝑔 : 𝒗𝟐 = 𝟐𝒈𝒉

II- Travail d’une force constante


Une force est constante quand elle garde la même direction, le même sens et la même intensité.

1- Travail d’une force constante sur un déplacement rectiligne


⃗⃗⃗
𝑭
Le travail 𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗ ) effectué par la force 𝐹⃗ pour un déplacement
𝜶 rectiligne 𝐴𝐵 de son pont d’application est donné par :
𝑨 𝑩 ⃗⃗) = ⃗𝑭⃗ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑾𝑨𝑩 (𝑭 𝑨𝑩 = 𝑭 ∙ 𝑨𝑩 ∙ 𝐜𝐨𝐬⁡(⃗𝑭⃗; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑩)

Si 𝑨𝑩 = 𝒍 et ⁡(⃗𝑭
⃗⃗; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗) = 𝑭𝒍𝐜𝐨𝐬𝛂⁡
𝑨𝑩) = 𝜶 alors 𝑾𝑨𝑩 (𝑭
∆ Conséquences :
- Si 0 ≤ 𝛼 ≤ 90°, nous avons 𝑐𝑜𝑠𝛼 > 0 et 𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗ ) > 0 : Le travail est moteur et ⃗𝑭⃗ est une force motrice.
- Si 𝛼 = 90°, nous avons 𝑐𝑜𝑠𝛼 = 0 et 𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗ ) = 0 : ⃗𝑭⃗ ne travail pas.
- Si 90° ≤ 𝛼 ≤ 180°, nous avons 𝑐𝑜𝑠𝛼 < 0 et 𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗ ) < 0 : Le travail est résistant et 𝑭⃗⃗ est une force
résistante.

2- Travail d’une force constante lors d’un déplacement quelconque


a) Expression du travail
𝐴 𝐵 ⃗⃗) = 𝑭
𝑾𝑨𝑩 (𝑭 ⃗⃗ ∙ 𝑨𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗
𝑭 ⃗𝑭⃗ Le travail d’une force constante ne dépend pas du chemin
suivi, mais uniquement des position de départ et d’arrivée
⃗⃗
𝑭 de son point d’application.

b) Travail du poids d’un corps


𝑧
𝐴
⃗⃗⃗) = ⃗𝑷
𝑾𝑨𝑩 (𝑷 ⃗⃗ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑩 = 𝑷 ∙ (𝒛𝑨 − 𝒛𝑩 ) = 𝒎𝒈 ∙ (𝒛𝑨 − 𝒛𝑩 )


Le travail du poids d’un corps est indépendant du chemin suivi.
⃗⃗⃗
𝑷 𝐵 Il ne dépend que de la différence d’altitude (dénivellation h) de son
𝑥
centre d’inertie.
𝑂

- Si le corps descend de A vers B (déplacement vers le bas) alors : 𝑾𝑨𝑩 (𝑷⃗⃗⃗) = 𝑷 ∙ 𝒉 = 𝒎𝒈𝒉
⃗⃗⃗) = −𝑷 ∙ 𝒉 = −𝒎𝒈𝒉
- Si le corps monte de A vers B (déplacement vers le haut) alors : 𝑾𝑨𝑩 (𝑷

3- Travail effectué par les forces de frottements

𝑅⃗⃗ 𝑅⃗⃗: Réaction du support


𝑅⃗⃗𝑁 ⃗𝑹 ⃗⃗𝑵 + ⃗⃗
⃗⃗ = ⃗𝑹 𝒇 𝑅⃗⃗𝑁 : Réaction normale du support
𝐴 𝐵
𝑓⃗: Force de frottement
𝑣⃗
𝑅⃗⃗ 𝑇 = 𝑓⃗ ⃗⃗⃗) = 𝑾𝑨𝑩 (𝑹⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑾𝑨𝑩 (𝑹 𝑵 ) + 𝑾𝑨𝑩 (𝒇) = 𝑾𝑨𝑩 (𝒇) < 0 car 𝑾𝑨𝑩 (𝑹𝑵 ) = 𝟎
∆ Par définition le travail effectué par la force sur un trajet quelconque 𝐴𝐵 de frottement se calcul par :
𝑾𝑨𝑩 (𝒇⃗⃗) = −𝒇 ∙ 𝑨𝑩 ̂

● Cas d’un déplacement rectiligne ● Cas d’un déplacement circulaire


𝑅⃗⃗ 𝑂
𝑅⃗⃗𝑁 𝐵
𝜃 𝑅⃗⃗𝑁
𝑅⃗⃗
𝐴 𝑣⃗ 𝐵
𝑅⃗⃗ 𝑇 = 𝑓⃗ 𝐴 𝑓⃗
̂ = 𝑨𝑩 = 𝒍
𝑨𝑩 ̂ = 𝒓𝜽⁡⁡⁡⁡𝒂𝒗𝒆𝒄⁡⁡⁡𝑶𝑨 = 𝑶𝑩 = 𝒓
𝑨𝑩
⃗⃗) = −𝒇 ∙ 𝑨𝑩 = −𝒇 ∙ 𝒍
𝑾𝑨𝑩 (𝒇 𝑾𝑨𝑩 (𝒇 ⃗⃗) = −𝒇𝒓𝜽

III- Puissance d’une force constante


1- Puissance moyenne
Une force ⃗⃗⃗
𝑭 effectuant un travail 𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗ ) sur un déplacement AB pendant une durée ∆𝑡, développe une
puissance moyenne :
⃗⃗)
𝑾𝑨𝑩 (𝑭
𝑷𝒎 = ∆𝒕

2- Puissance instantanée
La puissance d’une force ⃗𝑭⃗ à une date t donnée est : 𝑷 = ⃗𝑭⃗ ∙ 𝒗 ⃗⃗, ⃗𝑭⃗)
⃗⃗ = 𝑭𝒗𝒄𝒐𝒔(𝒗
IV- Energie cinétique de translation
1- Expression de l’énergie cinétique de translation
L’énergie cinétique d’un solide en mouvement de translation à la vitesse 𝒗 ⃗⃗ est définie par :
𝟏
𝑬𝑪 = 𝟐 𝒎𝒗𝟐
2- Théorème de l’énergie cinétique
La variation de l’énergie cinétique d’un système entre deux instants est égale à la somme des travaux effectués
entre ces deux instants par les forces extérieures qui s’exercent sur le système.
∆𝑬𝑪 = 𝑬𝑪𝒇 − 𝑬𝑪𝒊 = ∑ 𝑾(𝑭 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒙𝒕 )
𝟏 𝟏
𝟐 𝟐
𝒎𝒗𝒇 − 𝒎𝒗𝒊 = ∑ 𝑾(𝑭 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒙𝒕 )
𝟐 𝟐
Exercices sur le mouvement de translation

Exercice 1
On pousse une caisse de poids P = 400 N, de A vers D, selon le trajet ABCD. Le parcours horizontal CD a pour
longueur L = 4 m. La caisse est soumise à une force de frottement ⃗f, d’intensité constante f = 50 N, opposé à
tout instant au vecteur vitesse du point M.
1) Calculer :
a) Le travail W(P ⃗⃗) éffectué par le poids P
⃗⃗ de la caisse le long du trajet ABCD ;
b) Le travail W(f⃗ ) de la force de frottement sur le même trajet.
2) Calculer pour le trajet en ligne AD ;
a) Le travail W’(P ⃗⃗) du poids ⃗P⃗ ;
b) Le travail W’(f⃗ ) de la force de frottement ⃗f.
c) Conclure. On donne : 𝛼 = 30° ; 𝛽 = 45°⁡⁡H = 3 m et ⁡h = 1m.
B
M
H C D
A 𝛼 𝛽 h

Exercice 2
Un solide de masse 𝑚 = 200𝑘𝑔 est tiré sur un plan incliné d’un angle 𝛼 = 15° par rapport à l’horizontal à
l’aide d’un câble qui fait un angle 𝜃 = 8° avec la direction du plan incliné
Le solide se déplace à vitesse constante 𝑣 = 0,15𝑚/𝑠. La puissance P
dépensée pour réaliser la montée est constante et égale à 250W. La
θ montée s’effectue avec frottements.
1- Faire le bilan des forces appliquées au solide. Les représenter sur
α
schéma.
2- Calculer l’intensité de chacune des forces appliquées au solide.
3- Calculer le travail effectué par chacune de ces forces pour une montée de dénivellation ℎ = 15𝑚.
4- Calculer la puissance de chacune de ces forces.

Exercice 3
Un solide de masse 𝑚 = 200𝑔 est lâché sans vitesse initiale d’un point 𝐴.
A On donne :
D 𝑨𝑩 = 𝒍 = 𝟏𝒎 ; 𝜶 = 𝟔𝟎° ; 𝑶𝑩 = 𝑶𝑪 = 𝑶𝑫 = 𝒓 = 𝟐𝟎𝒄𝒎
et 𝒈 = 𝟏𝟎𝑵/𝒌𝒈.
1- On suppose que les frottements sont négligeables. Calculer
O
les vitesses 𝑣𝐵 , 𝑣𝐶 et 𝑣𝐷 respectivement aux points B, C et D.
𝛼
𝛼 2- En réalité la vitesse en D est la moitié de celle calculer dans
B la question précédente.
C
a) L’hypothèse de la question 1- sur les forces de frottement est-elle
vérifiée ?
b) Calculer le travail effectué par les forces de frottement supposées constantes et s’exerçant sur tout le trajet
c) En déduire l’intensité 𝑓⁡de ces forces de frottement.
MOUVEMENT DE ROTATION D’UN SOLIDE
TRAVAIL-PUISSANCE-ENERGIE CINETIQUE D’UN SOLIDE

● Objectifs pédagogiques
- Déterminer le moment d’une force par rapport à un axe
- Déterminer le travail et la puissance d’une force de moment constant
- Définir l’énergie cinétique d’un solide en rotation
- Enoncer et appliquer le théorème de l’énergie cinétique
I- Mouvement de rotation d’un solide
1- Définition
Un solide est dit en rotation autour d’un axe fixe si chacun de ses points a un mouvement circulaire centré sur
cet axe.

2- Repérage d’un mobile sur un cercle


Un point mobile M est animé d’un mouvement circulaire uniforme si sa trajectoire est une droite et si sa vitesse
est constante.

𝑀
𝑦
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 La position d’un point mobile M peut être défini par :
𝑗⃗ 𝜃 𝑀0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝟎 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
- L’abscisse angulaire 𝜃 tel que 𝜽 = (𝑶𝑴 𝑶𝑴)
𝑂
𝑖⃗ 𝑥
̂
- L’abscisse curviligne 𝒔 = 𝑴𝟎 𝑴 tel que 𝒔 = 𝒓𝜽.

3- Vitesse angulaire et vitesse linéaire


Un mouvement circulaire uniforme est caractérisé par :
- La vitesse angulaire 𝜔 exprimée en 𝑟𝑎𝑑/𝑠 :
∆𝜽
𝝎= ⇒ ∆𝜽 = 𝝎. ∆𝒕 avec ∆𝜃 = 𝜃𝑓 −𝜃𝑖 angle balayé et ∆𝑡 = 𝑡𝑓 −𝑡𝑖 durée de balayage.
∆𝒕
- La vitesse linéaire 𝑣⃗ qui est tangente à la trajectoire et orientée dans le sens du mouvement et qui
s’exprime en 𝑚/𝑠.
𝒗 = 𝒓. 𝝎

4- Période et fréquence
- La période T d’un mouvement circulaire uniforme est la durée d’un tour
𝟐𝝅
𝑻= 𝝎
- La fréquence 𝑁 ou 𝑓⁡est le nombre de tours effectués en une seconde
𝟏 𝝎
𝑵 = 𝑻 = 𝟐𝝅 ⁡⁡⁡⁡⁡⁡ ⇒ ⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝝎 = 𝟐𝝅𝑵

II- Moment d’une force par rapport à un axe fixe


1- Définition ⃗𝑭⃗
Le moment 𝓜∆ (𝐅⃗) de la force par rapport à l’axe (∆) est donné par : 𝑂 𝐴 𝛼

(∆)
𝑁 ∙ 𝑚 → 𝓜∆ (𝐅⃗) = ±𝐅 ∙ 𝐝 ← 𝑚
𝑑
𝐻
𝑑 = 𝑂𝐻: 𝑏𝑟𝑎𝑠⁡𝑑𝑒⁡𝑙𝑒𝑣𝑖𝑒𝑟⁡𝑑𝑒⁡𝐹⃗
- Si 𝓜∆ (𝐅⃗) > 𝟎 alors 𝐹⃗ tend à faire tourner le solide dans le sens positif choisi ; le moment est dit
moteur.
- Si 𝓜∆ (𝐅⃗) < 𝟎 alors 𝐹⃗ tend à faire tourner le solide dans le sens négatif ; le moment est dit résistant.

Remarques
► Toute force dont la direction est parallèle à l’axe de rotation a un moment nul par rapport à cet axe.
► Toute force dont la direction est rencontre l’axe de rotation a un moment nul par rapport à cet axe.

2- Théorème des moments


On appelle moment résultant noté 𝓜𝒓 , la somme des moments des forces extérieures qui s’exercent sur un
solide.
𝓜𝒓 = ∑ 𝓜∆ (𝑭 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒙𝒕 )

- Si 𝓜𝒓 > 𝟎 alors le solide tourne dans le sens positif choisi


- Si 𝓜𝒓 < 𝟎 alors le solide tourne dans le sens négatif
- Si 𝓜𝒓 = 𝟎 alors est en équilibre ou est animé d’un mouvement de rotation uniforme.

3- Moment d’un couple de forces


On appelle couple de forces 𝑪 = (𝑭 ⃗⃗⃗⃗⃗𝟏 ; ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗𝟏 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝟐 ), l’ensemble de deux forces 𝑭 𝑭𝟐 non colinéaires, de même
direction, de sens contraires et de même intensité. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝟐

⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗𝟏
𝑭𝟐 = −𝑭 ⇒ 𝑭𝟏 = 𝑭𝟐 = 𝑭 𝐴 𝑂 𝐵 𝛼
(∆)
𝓜𝑪 = ±𝑭 ∙ 𝒅 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝟏 𝑑
𝐻
⃗⃗⃗⃗⃗𝟏 ; 𝑭
► Le signe du moment 𝓜𝑪 du couples de forces 𝑪 = (𝑭 ⃗⃗⃗⃗⃗𝟐 ) dépend du sens positif choisi.

III- Travail et puissance d’une force de moment constant


1- Travail d’une force de moment constant
⃗⃗ dont le moment 𝓜∆ (𝐅⃗) est constant est donné par la relation :
Le travail d’une force 𝑭

⃗⃗⃗) = 𝓜∆ (𝑭
𝑊𝐴𝐵 (𝑭 ⃗⃗⃗) ∙ ∆𝜽 avec ∆𝜽 : angle balayé entre A et B.

► Dans le cas où le solide effectue 𝑛 tours alors :

∆𝜽 = 𝟐𝝅𝒏 ⇒ ⃗⃗) = 𝟐𝝅𝒏𝓜∆ (𝑭


𝑊𝐴𝐵 (𝑭 ⃗⃗⃗)

⃗⃗⃗⃗⃗𝟏 ; 𝑭
∆ Si le solide tourne sous l’action d’un couples de forces 𝑪 = (𝑭 ⃗⃗⃗⃗⃗𝟐 ) alors le travail effectué par ce
couples de forces vaut :
𝑊𝐶 = 𝓜𝑪 ∙ ∆𝜽 = 𝟐𝝅𝒏𝓜𝑪 avec ∆𝜽 = 𝟐𝝅𝒏

2- Puissance d’une force de moment constant


La puissance 𝓟 d’une force ⃗𝑭⃗ dont le moment 𝓜∆ (𝐅⃗) constant lors d’une rotation est définie par :

⃗⃗⃗) ∙ 𝝎
𝓟 = 𝓜∆ (𝑭 où 𝝎 est la vitesse angulaire de rotation du solide

Comme 𝝎 = 𝟐𝝅𝑵 alors 𝓟 = 𝟐𝝅𝒏𝓜∆ (𝑭 ⃗⃗) ; où 𝑵 est la fréquence de rotation du solide


IV- Energie cinétique d’un solide en rotation autour d’un axe
1- Expression de l’énergie cinétique
L’énergie cinétique d’un solide de masse m en rotation autour d’un axe fixe (∆), à un instant où sa vitesse
𝟏
angulaire est 𝝎 est : 𝑬𝑪 = 𝟐 𝑱∆ 𝝎𝟐
où 𝑱∆ est le moment d’inertie du solide autour de l’axe (∆) et s’exprime en 𝒌𝒈 ∙ 𝒎𝟐 .
Remarque :
Si une bille roule sans glisser, son énergie cinétique est :
𝑣: vitesse du centre d’inertie G de la bille
𝟏 𝟏
𝑬𝑪 = 𝟐 𝒎𝒗𝟐 + 𝟐 𝑱∆ 𝝎𝟐 𝜔 : vitesse angulaire de rotation de la bille autour de l’axe (∆)
𝑱∆ : moment d’inertie du solide autour de l’axe (∆):
𝒗
𝝎=𝒓

2- Moments d’inertie de quelques solides homogènes

(Δ)
(Δ)
Disque homogène ou cylindre homogène
R R

𝟏
𝐉∆ = mR2
𝟐

Anneau ou Manchon ou cylindre creux


R
𝐉∆ =mR2 R

Tige de longueur L
Boule pleine
𝟐 R 𝟏 𝐿⁄2 𝐿⁄2
𝐉∆ = mR2 𝐉∆ = mL2
𝟓 𝟏𝟐

3. THEOREME DE HUYGENS (S1)


Soit J0 le moment d’inertie par rapport à un axe passant par le centre de masse et J Δ le moment d’inertie par
rapport à un autre axe, parallèle au premier et à une distance d de celui-ci. Alors ce théorème stipule que:
JΔ= JO+md2

4- Théorème de l’énergie cinétique


La variation de l’énergie cinétique d’un système entre deux instants est égale à la somme des travaux effectués
entre ces deux instants par les forces extérieures qui s’exercent sur le système.
∆𝑬𝑪 = 𝑬𝑪𝒇 − 𝑬𝑪𝒊 = ∑ 𝑾(𝑭 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒙𝒕 )
𝟏 𝟏
𝑱∆ 𝝎𝟐𝒇 − 𝑱∆ 𝝎𝟐𝒊 = ∑ 𝑾(𝑭 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒙𝒕 )
𝟐 𝟐
Exercices sur le mouvement de rotation

Exercice 1
Aux deux extrémités d’une tige rigide sans masse se trouvent deux petites sphères S 1 et S2 de masse respectives
m1 =10g et m2=2m1 et dont les centres C1 et C2 sont distants de 12cm. La tige peut tourner dans un plan vertical
autour d’un axe ∆ passant par O tel que OC1=d1 ; OC2=3d1. On écarte la tige d’un angle θ0 par rapport à la
position d’équilibre stable et on l’abandonne sans vitesse.
1-Quelles sont les expressions des moments par rapport à ∆ des poids de S 1 et S2 dans la position θ0.
2-a- Trouver le moment résultant des forces appliquées au système pour θ0=60°.
b- Le système peut-il rester en équilibre dans cette position ? Justifier.
c- Le moment total reste-t-il constant au cours du mouvement ?
3-a- Calculer le moment d’inertie du système par rapport à ∆.
b- Calculer la vitesse de rotation w du système au passage par la verticale. En déduire la vitesse linéaire V A
de S2 au point A. on donne g=10N/kg.

(Δ)
C1
O
θ0

C2

Exercice 2
Un treuil de rayon r = 10 cm est actionné à l’aide d’une manivelle de longueur L = 50 cm.
On exerce une force 𝐹⃗ perpendiculaire à la manivelle afin de faire monter une charge 𝐹⃗
de masse m = 50 kg. Le poids du treuil, de la manivelle et de la corde est
négligeable devant les autres forces qui leur sont appliquées. Les frottements L
au niveau de la corde sont négligés.
1. Calculer la valeur de la force 𝐹⃗ pour qu’au cours de la montée, le centre
de la charge soit en mouvement rectiligne uniforme.
2. Quel est le travail effectué par la force 𝐹⃗ quand la manivelle effectue n = 10 tours ?
3.De quelle hauteur h la charge est-elle alors montée ?
4.La manivelle est remplacée par un moteur qui exerce sur le treuil un couple de moment constant.
Le treuil tourne de n = 10 tours. Le couple moteur fournit un travail égal à celui effectué par la force 𝐹⃗ lors
de la rotation précédente. Calculer le moment du couple moteur. La vitesse angulaire du treuil est constante et
égale à N = 2 tr.s-1. Quelle est la puissance du couple moteur ?

Exercice 3
Une bille sphérique de masse m =100g et de rayon r = 10cm est lancé à partir d’un point A vers le haut avec
une vitesse vA = 4m/s sur un plan incliné d’un angle  = 30°. L’ensemble des forces de frottement est
équivalente à une force unique d’intensité f.
1°) La bille glisse sans rouler sur le plan. La distance maximale parcourue par la bille vaut AB = 1m. Calculer
l’intensité de ses forces de frottement.
2°) On suppose maintenant que la bille roule sans glisser sur le plan ; l’intensité des forces de frottement restant
la même.
a) Quelle est la hauteur maximale atteinte par la bille sur le plan si elle est lancée à partir de A avec la même
vitesse de 4m/s ?
b) Avec quelle vitesse, la bille repasse-t-il au point B ?
ENERGIE POTENTIELLE DE PESANTEUR
ENERGIE MECANIQUE

● Objectifs pédagogiques
- Définir l’énergie potentielle de pesanteur d’un système
- Définir l’énergie mécanique d’un système
- Montrer que lorsqu’un solide se déplace sans frottements son énergie mécanique se conserve
- Enoncer et appliquer le théorème de l’énergie mécanique.

I- Energie potentielle de pesanteur


1- Définition
L’énergie potentielle de pesanteur d’un système (Solide-Terre) est l’énergie qu’il possède du fait de la position de
son centre d’inertie par rapport à la terre.

2- Expression de l’énergie potentielle de pesanteur


L’énergie potentielle de pesanteur 𝑬𝑷 d’ un système placé dans le champ de pesanteur uniforme à l’altitude 𝒛 à
pour expression.
𝑬𝑷 = 𝒎𝒈𝒛 + 𝑪 où 𝑪 est une constante arbitraire.

3- Position de référence de l’énergie potentielle de pesanteur


On appelle position de référence de l’énergie potentielle de pesanteur, une position d'altitude 𝒛𝑹 pour laquelle on
convient arbitrairement que l’énergie potentielle de pesanteur est nulle.

𝑬𝑷 = 𝒎𝒈(𝒛 − 𝒛𝑹 )

- Si 𝒛 > 𝑧𝑹 alors 𝑬𝑷 > 0 ;


- Si 𝒛 < 𝑧𝑹 alors 𝑬𝑷 < 0.

► Lorsque la position de référence est confondue à l’origine des altitudes alors 𝒛𝑹 = 𝟎 et 𝑬𝑷 = 𝒎𝒈𝒛.

4- Energie potentielle de pesanteur et travail du poids


𝑧
𝐴

∆𝑬𝑷 = 𝑬𝑷𝑩 − 𝑬𝑷𝑨 = 𝒎𝒈(𝒛𝑩 − 𝒛𝑨 )



⃗⃗⃗) = 𝒎𝒈𝒉 = 𝒎𝒈 ∙ (𝒛𝑨 − 𝒛𝑩 ) = −𝒎𝒈(𝒛𝑩 − 𝒛𝑨 )
Or 𝑾𝑨𝑩 (𝑷
⃗⃗⃗
𝑷 𝐵

d’où ⃗⃗⃗)
∆𝑬𝑷 = −𝑾𝑨𝑩 (𝑷 𝑥
𝑂

► La variation de l’énergie potentielle de pesanteur d’un solide est égale à l’opposée du travail du poids
du solide.

II- Energie mécanique


1- Expression de l’énergie mécanique
L’énergie mécanique 𝑬𝒎 d’un système est égale à la somme de son énergie cinétique 𝑬𝑪 et de son énergie
potentielle de pesanteur 𝑬𝑷 .
𝑬𝒎 = 𝑬𝑪 + 𝑬 𝑷

2- Conservation de l’énergie mécanique


L’énergie mécanique d’un solide soumis uniquement à des forces conservatives est constante.

𝑬𝒎 = 𝑬𝑪 + 𝑬𝑷 ⃗⃗⃗)
⇒ ∆𝑬𝒎 = 0 ⇔ ∆𝑬𝑪 = −∆𝑬𝑷 = 𝑾𝑨𝑩 (𝑷
A toute augmentation de l’énergie cinétique correspond donc une diminution de l’énergie potentielle de
pesanteur et inversement.

3- Non-conservation de l’énergie mécanique


La variation de l’énergie mécanique d’un système entre deux points A et B donnés est égale au travail
effectué par les forces de frottements entre ces deux points.

∆𝑬𝑷 = 𝑬𝒎𝑩 − 𝑬𝒎𝑨 = 𝑾𝑨𝑩 (𝑭𝒐𝒓𝒄𝒆𝒔⁡𝒅𝒆⁡𝒇𝒓𝒐𝒕𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔)


Exercices sur l’enérgie mécanique
Exercice 1
Une piste ABCD située dans un plan vertical est composée de trois parties : l’une AB constitue la ligne de la
plus grande pente incliné de l’angle α sur le plan horizontal l’autre BC est horizontale et CD est une portion de
cercle de centre O et de rayon R. Les raccordements en B et C sont supposés parfaits.
Du point A de AB on lâche sans vitesse initiale un solide ponctuel S de masse m qui glisse le long de AB (pas
de force de frottement)
Données : m=600g ; g =9,8N/Kg α=6O° ; AB=L =8Ocm AP = X = 30 cm R = OC = OD = 50cm
1/ a) Enoncer le théorème de l’énergie cinétique d’un système matériel.
b) Enoncer la loi de la conservation de l’énergie mécanique (Em) d’un système matériel.
2) a) Lorsque Em ne se conserve pas , à quoi équivaut sa variation ?
b) Démontrer que la variation de l’énergie potentielle de pesanteur d’un système matériel est égale à
l’opposé du travail de son poids pour le même déplacement. Faire un schéma d’explication.
3) En prenant pour référence de l’énergie potentielle de pesanteur l’énergie au point C et pour origine des axes le
même point C , calculer
a) La valeur de l’énergie potentielle en A, en P, en B et en C
b) la valeur de l’énergie mécanique en A en P ? en B et en C
c) les valeurs des énergies cinétiques aux points P, B et C
d) En déduire les vitesses VP , VB et VC
4) Le solide aborde la portion circulaire CD avec la vitesse VC .
a) A quelle hauteur remontera – t – elle au dessus du plan horizontal BC?
b) Calculer l’angle θ ( voir figure)
5) En fait sur la partie ABC existe des forces de frottement assimilable à une force f constante d’intensité
f= 0,5P. (BC= 1m)
Le solide S est laché en A sans vitesse initiale. A O
a) Quelle est sa vitesse en B ? •P θ D
b) Ce solide peut – il arrivé en C ? si oui avec quelle vitesse ?
Si non calculer la distance qu’il va parcourir sur BC avant de α
s’arreter. B C

Exercice 2
Une piste verticale est constituée d’une partie circulaire AB et d’une partie horizontale BC tangentiellement
raccordées.
AB est un quart de cercle de rayon
r = 64 cm et BC = L = 50cm. Au-dessous de C, à la distance r O
h = 30cm se trouve le sol. Une petite sphère de masse m = 400 g A
θ
supposée ponctuelle est abandonnée en A sans vitesse initiale.
1-On néglige les forces de frottements sur ABC
I
a) En appliquant le principe de conservation de l’énergie C
mécanique, calculer la vitesse de la sphère lors de son passage en B B
et C. h
b) Donner l’expression de la vitesse VI au point I en fonction de g , r D
E
et θ. Sol
c) La calculer pour θ= π/3 rad.
Le sol sera pris pour état de référence et on prendra g =9,8N/Kg.
2- En réalité les frottements ne sont pas négligés sur la piste ABC ; ils équivalent à force ⃗f d’intensité f = 0,5 N,
tangente
à la trajectoire et opposée au mouvement.
a) Peut – on appliquer au système le principe de conservation de l’énergie mécanique en vue de déterminer les
vitesses
en B et C ?
b) Si non énoncer alors le théorème de la non conservation de l’énergie mécanique
c) Calculer les vitesses en B et en C.
d) Calculer alors la vitesse de la sphére en E
Exercice 3
Une piste verticale est constituée d’une partie rectiligne AB = L = 2 m, incliné d’un angle α = 6O° sur
l’horizontale et une partie circulaire BCD de rayon R = 25 cm raccordée tangentiellement en B à la partie AB.
Un solide ponctuel de masse m = 200 g de dimensions négligeables A
quitte en A sans vitesse initiale.
K D
On donne g=10N/Kg
1) On néglige les frottements
a) Enoncer le théorème de
l’énergie cinétique pour un solide en mouvement de translation O
rectiligne.
b) Calculer la vitesse lors de son passage en B , C et D α α
2) Calculer l’énergie mécanique du solide en A . B
On choisit l’origine des altitudes en C. Le point C est également pris α
comme position de référence pour l’énergie potentielle de pesanteur. C
3) En fait sur ABCD existe des forces de frottements assimilable à α

une force constante f.
a) Calculer f si VB=2m/S ? α
b) Donner les expressions des vitesses VC et VD en fonction des données du texte.
α
Exercice 4
Un petit cube C,de masse m =1kg, glisse le long du profil ABCD représenté à la figure.suivante.
α
Les plans AB et CD sont inclinés de meme angle α = 30° sur l’horizontale ; les déplacements du cube s’y
éffectuent sans frottement. Sur la partie horizontale BC, de longueur L = 2 m, le cube est soumis à une force de
frottement constante f = 3,92 N, parallèle au déplacement mais de sens opposé. α
On lâche le cube sans vitesse sur la partie AB d’une position où son centre d’inertie est situé à une hauteur h 1 = 1
m au dessus du niveau BC.
α
On donne g =9,8 N.Kg–1
1) En prenant l’énergie potentielle du cube égale à zéro lorsqu’il est en contact avec la partie BC, calculer au
départ du mouvement, α
a) Son énergie potentielle.
b) Son énergie mécanique E1. α
2) Calculer l’énergie mécanique E2 du cube lorsqu’il arrive en B. Quelle est alors sa vitesse V B ?
3) À quelle hauteur h2 le mobile va-t-il faire demi-tour le long du plan CD ?
4) Montrer qu’au retour, le cube s’arrête. Préciser la position de ce point d’arrêt. Quelle est alors son énergie
mécanique E3 ?

A D
h1 • C

α B L C α horizontale
O
EQUATION D’ETAT DES GAZ PARFAITS

● Objectifs pédagogiques
- Définir la pression d’un gaz
- Mesurer la pression d’un gaz
- Définir un gaz parfait
- Etablir l’équation d’état d’un gaz parfait.

I- La pression d’un gaz


1- Agitation moléculaire

𝐴 𝐵 𝐴 𝐵 La coloration rousse du diazote 𝑁2 envahit la


𝑂2 𝑁2 totalité des volumes 𝑉𝐴 et 𝑉𝐵 à cause de
l’agitation moléculaire. L’agitation moléculaire
𝑉𝐴 𝑉𝐵 𝑀é𝑙𝑎𝑙𝑎𝑛𝑔𝑒⁡𝑑𝑒⁡𝑁2 ⁡𝑒𝑡⁡𝑑𝑒⁡𝑂2 augmente avec la température.

2- Pression d’un gaz sur une paroi


La pression p d’un gaz est le quotient de la force pressante 𝐹 sur la
surface 𝑆 de la paroi. 𝐹⃗

𝑁 Paroi de section S
𝑭
𝑃𝑎 𝒑=𝑺 ⇔ 𝑭=𝒑∙𝑺 Gaz
𝑆 Déplacement du piston
𝐹⃗ est la
P résultante des forces pressantes exercée par le gaz sur la
surfaceas 𝑆 du paroi.
c
► Laalpression 𝑝 s’exprime en Pascal⁡(Pa).

● Autres unités de mesure de pression


- Hectopascal : 𝟏𝐡𝐏𝐚 = 𝟏𝟎𝟎𝐏𝐚
- Bar : 𝟏𝒃𝒂𝒓 = 𝟏𝟎𝟓 𝑷𝒂
- L’atmosphère: 𝟏𝒂𝒕𝒎 = 𝟏, 𝟎𝟏𝟑𝒃𝒂𝒓 = 𝟏, 𝟎𝟏𝟑 ∙ 𝟏𝟎𝟓 𝒑𝒂

3- Mesure de la pression
On utilise le manomètre ou le baromètre.

a) Le manomètre à liquide

Gaz Gaz Gaz


𝒑𝒂
𝒑 𝒑𝒂 𝒑 𝒑
𝒉 𝒉
𝒑𝒂

𝒑 = 𝒑𝒂 𝒑 < 𝒑𝒂
𝒑 > 𝒑𝒂
𝒑 = 𝒑𝒂 + 𝒉 𝒑 = 𝒑𝒂 − 𝒉

𝒑 = 𝒑𝒂 + 𝝁𝒈𝒉 𝒑 = 𝒑𝒂 − 𝝁𝒈𝒉
b) Le baromètre

𝐺𝑎𝑧 𝑝 vide p=0


ℎ Ha
𝑝𝑎 pa
𝑀𝑒𝑟𝑐𝑢𝑟𝑒
Mercure
𝒑 < 𝒑𝒂 𝐩 𝐚 = 𝐇𝐚
𝒑 = 𝒑𝒂 − 𝒉 𝐩𝐚 = 𝛍𝐠𝐇𝐚
𝒑 = 𝒑𝒂 − 𝝁𝒈𝒉

► Par convention la pression atmosphérique normale vaut :


𝐂𝐍𝐓𝐏⁡(𝐭 = 𝟎°𝐂; 𝐚𝐥𝐭𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞 = 𝟎; 𝐥𝐚𝐭𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞 = 𝟒𝟓°)

𝒑𝒂 = 𝟕𝟔𝐜𝐦 − 𝐇𝐠 = 𝟏𝐚𝐭𝐦 = 𝟏, 𝟎𝟏𝟑𝐛𝐚𝐫

II- Compressibilité isotherme des gaz


1- La loi de Boyle-Mariotte

𝑔𝑎𝑧
(𝑛;⁡𝑝1 ;⁡𝑉1 ; 𝑇) (𝑛;⁡𝑝2 ;⁡𝑉2 ; 𝑇)
𝒏 = 𝒄𝒕𝒆; 𝑻 = 𝒄𝒕𝒆⁡⁡⁡ ⇒ ⁡⁡ 𝑷𝟏 𝑽1 = 𝑷𝟐 𝑽2 = 𝒄𝒕𝒆

A température constante et pour une quantité donnée de gaz le produit de la pression p du gaz par son
volume V est une constante.
𝒏 = 𝒄𝒕𝒆; 𝑻 = 𝒄𝒕𝒆⁡⁡⁡ ⇒ ⁡⁡⁡⁡𝒑𝑽 = 𝒄𝒕𝒆

2- Variation de la quantité de gaz


A température constante, le produit 𝒑𝑽 est proportionnelle à la quantité de matière 𝒏 de gaz.

𝑻 = 𝒄𝒕𝒆⁡⁡⁡ ⇒ ⁡⁡⁡⁡𝒑𝑽 = 𝒏𝑨 avec A une constante dépendant de la température


𝑨
● Pour 𝑛 = 1, 𝑉 = 𝑉𝑚 (volume molaire) : 𝑨 = 𝒑𝑽𝒎 ⇒ 𝑽𝒎 = 𝒑
3- La loi d’Avogadro
Dans les mêmes conditions de température et de pression, des volumes égaux de gaz différents renferment le
même nombre de mole.
► Dans les CNTP, le volume molaire des gaz vaut : 𝑽𝒎 = 𝟐𝟐, 𝟒𝒍/𝒎𝒐𝒍 avec 𝑻 = 𝟎°𝑪 = 𝟐𝟕𝟑, 𝟏𝟓𝑲 et
𝒑 = 𝟏𝒂𝒕𝒎 = 𝟏, 𝟎𝟏𝟑𝒃𝒂𝒓⁡

III- La loi des gaz parfaits


1- Température absolue
On appelle température absolue la température exprimée en Kelvin (K). Elle est représentée par la lettre T.
𝑻 = 𝒕 + 𝟐𝟕𝟑, 𝟏𝟓

𝑇 = 0°𝐶 = 273,15𝐾 ; 𝑇 = 25°𝐶 = 298𝐾 ; 𝑇 = 100°𝐶 = 373,15𝐾

2- Equation d’état des gaz parfaits


L’équation d’état des gaz parfait est donnée par :
𝒑𝑽 = 𝒏𝑹𝑻 avec 𝑹 = 𝟖, 𝟑𝟏𝑱/𝑲. 𝒎𝒐𝒍
► Cas d’un mélange de gaz
L’équation d’état des gaz parfaits s’applique aussi à un mélange de gaz parfait. Dans ce cas,

𝒏 = 𝒔𝒐𝒎𝒎𝒆⁡𝒅𝒆𝒔⁡𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆𝒔⁡𝒅𝒆⁡𝒎𝒐𝒍𝒆⁡𝒅𝒆𝒔⁡𝒈𝒂𝒛⁡𝒑𝒂𝒓𝒇𝒂𝒊𝒕𝒔

3- Masse volumique et densité d’un gaz


a) Masse volumique d’un gaz parfait
𝑚 𝑚
En utilisant les relations 𝜇 = et 𝑝𝑉 = 𝑛𝑅𝑇 = 𝑀 𝑅𝑇 on montre que :
𝑉

𝒎 𝑷𝑴
𝝁 = 𝑽 = 𝑹𝑻
b) Densité d’un gaz par rapport à l’air
𝑴
𝒅 = 𝟐𝟗 ⇔ 𝑴 = 𝟐𝟗𝒅
𝒏𝟏 𝑴𝟏 +𝒏𝟐𝑴𝟐 +⋯ ∑ 𝒏 𝒊 𝑴𝒊
Pour un mélange de gaz parfait on a : 𝑴 = = ∑ 𝒏𝒊
𝒏𝟏 +𝒏𝟐+⋯
Exercices sur les gaz parfaits
Exercice 1
Dans un cylindre muni d’un piston on introduit une masse m =10 g de dioxygène gazeux sous la pression P0
=2 atm et à la température T0 =25°C.
1- Quel est le volume V0 de ce gaz suppose parfait ?
2- Grâce à un dispositif de chauffage, on élève la température de ce gaz à T 1 ; son état passe de A à B. (fig1)
a) Relever les valeurs de la pression P1 et du volume V1 du gaz dans l’état B. P
b) En déduire la valeur de T1. B(T1)
c) Déterminer les températures T2 et T3 dans les états C et D. 2P0 C(T2)
3- A quelle transformation (passage d’un état a un autre) correspond :
a) La dilatation isobare (A –→ B ; B –→ C ; C –→ D ; D –→ A) ? P0 A(T0) D(T3)
b) la transformation isochore (B –→ C ; B –→ D ; A –→ C) ?
4- Quel serait le volume occupé si de l’état A, on fait subir au gaz
une transformation isotherme, la pression atteignant 3P0. V
V0 2V0 3V0
On donne M (O)=16g.mol-1 ; 1atm =1,013.105 Pa ; R= 8,314 U.S.I
Fig.1
Exercice 2
Un récipient de paroi rigide, de volume constant V = 20 L, contient une masse
m = 17 g de gaz ammoniac (NH3) à température t 1 = 0°C. La pression atmosphérique est égale à 105 Pa.
1. Calculer la quantité de matière de gaz contenu dans ce récipient.
2. Calculer la pression P1
3. Quelle est la pression atteinte lorsque le récipient est portée à la température t 2 =100 °C ?
4. A la température t2 =100 °C , le robinet qui ferme le récipient se met à fuir, si bien qu’une partie du gaz
ammoniac s’échappe dans l’atmosphère, sans que l’air puisse rentrer.
a) D’après vous a quel moment la fuite du gaz cesse -t-elle ? En déduire la pression du gaz à l’intérieur
du récipient ?
b) Combien reste-t-il alors de nombre de gaz ammoniac dans le récipient ? Calculer la masse de gaz
correspondante.
5. La fuite ayant cessé, à quelle température en °C faudrait-il porter le récipient pour atteindre la pression
P1 calculée à la question 2) ?
Données : masse molaire de l’ammoniac : 17 g.mol–1 et R = 8,31

Exercice 3
Un cylindre vertical, de section s = 100cm3 est clos à sa partie supérieure par un piston de masse négligeable,
mobile sans frottements.
1- Quelle masse de diazote faut-il introduire dans le cylindre pour que le piston se soulève à une hauteur
h0 = 1m au-dessus du fond ? L’air extérieur et le diazote sont à la même température t = 20°C ;
M (N) = 14 g.mol-1 ; R = 8,315 unité S.I ; pression extérieur atmosphérique : P = 1,05.105Pa.
2- On pose sur le piston une surcharge de masse M = 20kg. Le piston s’enfonce et, après quelques
oscillations, se fixe à la hauteur h1au dessus du fond.
a) Calculer la hauteur h1 d’équilibre sachant que l’intensité de la pesanteur vaut g = 10N/kg.
b) Calculer la masse volumique  du diazote dans ces conditions.
3- On chauffe maintenant le contenu du cylindre jusqu’à la température t’ = 100°C tout en maintenant la
surcharge en place.
a) A quelle hauteur h’1 le piston va-t-il se fixer ?
b) Quelle est la valeur de la masse volumique ’ du diazote dans ces nouvelles conditions ?

Piston

h0 N2 h1
N2
LA CALORIMETRIE

● Objectifs pédagogiques
- Définir la chaleur
- Définir la grandeur calorimètre.

I- Principe de la calorimétrie
1- Définition de la calorimétrie
La calorimétrie est la mesure de la quantité de chaleur. Ces mesures s’effectuent dans une enceinte
thermiquement isolée (qui empêche tout échange de chaleur avec le milieu extérieur). Ces enceintes sont
encore appelées enceintes adiabatiques.

2- Equilibre thermique
Deux corps son en équilibre thermique s’ils ont la même température.

Enceinte⁡adiabatique
Corps⁡chaud A
B Corps⁡froid

𝛉𝟏 : température initiale du corps A


Etat⁡initial 𝛉𝟐 : température initiale du corps B
𝛉𝟏 > 𝛉𝟐

A l’équilibre la température des corps est 𝛉𝐞 telle que 𝛉𝟐 < 𝛉𝐞 < 𝛉𝟏


Le corps chaud A cède de la chaleur au corps froid B. Cet échange de chaleur prend fin lorsque A et B
sont à la même température 𝛉𝐞 appelée température d’équilibre.
3- Effet d’un échange de chaleur
Lorsqu’on corps échange de la chaleur, il se produit :
- soit une variation de température,
- soit à température constante, un changement d’état physique
4- Principe de l’état initial et de l’état final
Lorsque des corps sont mis en présence dans une enceinte adiabatique, ils atteignent l’équilibre
thermique. La somme des quantités de chaleur échangées par ces corps est nulle.

∑ 𝐐é𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠é𝐞𝐬 = 𝟎

II- Les grandeurs calorimétrique


1- Variation de température sans changement d’état physique
a) La chaleur massique d’un corps
La chaleur massique 𝐂 d’un corps est la quantité de chaleur 𝐐 qu’il faut fournir à l’unité de masse de
ce corps pour augmenter sa température de 𝟏°𝐂 ou 𝟏𝐊.
𝐐 𝐐
𝐂 = 𝐦(𝛉 −𝛉 ) = 𝐦∙∆𝛉 avec C en 𝐉 ∙ 𝐤𝐠 −𝟏 ∙ °𝐂 −𝟏 ou en 𝐉 ∙ 𝐤𝐠 −𝟏 ∙ 𝐊 −𝟏
𝐟 𝐢

𝟏𝐉 ∙ 𝐤𝐠 −𝟏 ∙ °𝐂 −𝟏 = 𝟏𝐉 ∙ 𝐤𝐠 −𝟏 ∙ 𝐊 −𝟏
► Un corps homogène de masse m qui passe de la température initiale 𝛉𝐢 à la température finale 𝛉𝐟
échange la quantité de chaleur 𝐐 telle que :
𝐐 = 𝐦𝐂(𝛉𝐟 − 𝛉𝐢 ) = 𝐦𝐂 ∙ ∆𝛉
b) Capacité calorimétrique d’un corps
La capacité calorifique 𝛍 d’un corps est la quantité de chaleur 𝐐 qu’il faut fournir à ce corps pour
augmenter sa température de 𝟏°𝐂 ou 𝟏𝐊.
𝐐 𝐐
𝛍 = (𝛉 −𝛉 ) = ∆𝛉 avec C en 𝐉 ∙ °𝐂 −𝟏 ou en 𝐉 ∙ 𝐊 −𝟏
𝐟 𝐢

𝟏𝐉 ∙ °𝐂 −𝟏 = 𝟏𝐉 ∙ 𝐊 −𝟏
► Un corps homogène de masse m qui passe de la température initiale 𝛉𝐢 à la température finale 𝛉𝐟
échange la quantité de chaleur 𝐐 telle que :
𝐐 = 𝛍(𝛉𝐟 − 𝛉𝐢 ) = 𝛍 ∙ ∆𝛉 avec 𝛍 = 𝐦𝐂
c) Valeur en eau d’un calorimètre de capacité calorifique 𝛍
La valeur en eau 𝐦𝐞 d’un calorimètre de capacité calorifique μ est donnée par la relation :
𝛍
𝐦𝐞 = 𝐂 avec 𝐂𝐞 chaleur massique de l’eau.
𝐞

2- Changement d’état physique


a) Les différents changements d’état physiques

GAZEUX

condensation Liquefaction
Vaporisation
Sublimation
SOLIDE Solidification LIQUIDE
Fusion

b) Chaleur latente de changement d’état


La chaleur latente L de changement d’état est la quantité de chaleur échangée par l’unité de masse d’un
corps lors d’un changement d’état physique.
𝐐=𝐦∙𝐋 avec L en 𝐉 ∙ 𝐤𝐠 −𝟏 ou en 𝐉 ∙ 𝐤𝐠 −𝟏
Exercices sur les gaz parfaits
Exercice 1
Le graphe ci-dessous représente l’élévation de la température d’une masse de 1Kg d’un corps pur, qui est à
l’état solide à 0°C à l’instant t = 0 et qu’on chauffe de façon uniforme à raison de 200J/min. On suppose
qu’il n’y a aucune perte de chaleur.
1) Définir les termes suivants :- capacité thermique massique Ѳ(°C)
- Capacité thermique – chaleur latente de fusion 80
2) Déterminer :
a) La chaleur massique du corps pur à l’état solide ; 30
b) La chaleur massique du corps pur à l’état liquide t(min)
c) La température de fusion du corps pur ; O 4 7 10
La chaleur latente de fusion du corps pur

Exercice 2
Afin de déterminer expérimentalement la capacité thermique C d’un calorimètre et de ses accessoires, on y
place une masse m = 400 g d’eau que l’on chauffe à l’aide d’une résistance électrique. La quantité de
chaleur Q apportée chaque seconde par la résistance est de 150 J. Il en résulte un accroissement régulier de
la température de 4,86 ° C par minute.
1) En déduire la valeur de la capacité thermique C.
2) On place maintenant, dans le calorimètre, 300 g d’eau froide à la température
t1 = 18,80°C, puis on y ajoute 120 g d’eau chaude à la température t 2 = 85,00° C.
Quelle est la température à l’équilibre thermique ? ( Ce=4,19 kJ.kg–1.°K–1 )

Exercice 3
1- Un calorimètre contient m1 = 200g d’eau à θ1= 12° C. on ajoute une masse m2 =200g à θ2= 27,9° C.
quelle serait la température d’équilibre si on néglige la capacité calorifique du calorimètre et ses accessoires.
2- La température d’équilibre du mélange est en fait θf = 19,5° C.
a) En déduire la capacité calorifique μ du calorimètre et ses accessoires.
b) Calculer la valeur en eau du calorimètre.
3- On introduit ensuite dans le calorimètre 50g de glace prise à θ = -30°C. Sachant que la température finale
du mélange est  'f  7,4° C. En déduire la chaleur latente Lf de fusion de la glace.
On donne : Chaleur massique de l’eau : Ce 4,18.103 J.kg-1.K-1 ; de la glace Cg = 2,1. 103 J.kg-1.K-1

Exercice 4
1- Dans de l’eau on introduit un morceau de glace :
a) Si toute la glace fond, que peut-on dire de la température du mélange à l’équilibre thermique ?
b) Si une partie de la glace fond, que peut-on dire la température du mélange à l’équilibre thermique ?
2- O mélange une masse m1 d’eau prise à la température θ1 avec une masse m2 de glace prise à la
température θ2 dans une enceinte adiabatique de capacité thermique négligeable. Déterminer la température
θ, à l’équilibre thermique et la masse m de glace restante dans les deux cas suivants :
a) m1 =100g, m2 = 10g, θ1 = 18°C et θ2 = -3°C.
b) m1 =100g, m2 = 25g, θ1 = 10°C et θ2 = 0°C.
On donne :
- Chaleur massique de l’eau : C1 = 4190J.kg-1.K-1 ;
- Chaleur massique de la glace : C2 = 2100 J.kg-1.K-1 ;
- Chaleur latente de fusion de la glace : L = 334kJ/kg
LE CHAMP ELECTROSTATIQUE

● Objectifs pédagogiques
- Enoncé la loi de Coulomb
- Définir le vecteur champ électrostatique en fonction de la force électrostatique en un point M
- Calculer le travail de la force électrostatique dans un champ uniforme
- Définir la différence de potentille (d.d.p.) entre deux points d’un champ électrostatiques
uniforme.
- Définir l’énergie potentille électrostatique.

I- La force électrostatique entre deux points


1- Interaction entre deux charges électriques
Il existe deux espèces d’électricité : l’électricité positive et l’électricité négative.
● Deux corps chargés d’électricité de même signe se repoussent.
● Deux corps chargés d’électricité de signe contraire s’attirent.

2- La force électrostatique
𝑄1 ⃗⃗⃗⃗
𝐹2 𝐹1 𝑄2
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝐹2 𝑄1 𝑄2 ⃗⃗⃗⃗
𝐹1

𝑟 𝑟
ATTRACTION REPULSION
𝑄1 et 𝑄2 ⁡𝑠𝑜𝑛𝑡⁡𝑑𝑒⁡𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒⁡𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑄1 et 𝑄2 ⁡𝑠𝑜𝑛𝑡⁡𝑑𝑒⁡𝑚ê𝑚𝑒⁡𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒

𝑄2 𝑄2
𝟏 |𝑸𝟏 |∙|𝑸𝟐 | 1
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗𝟏
𝑭𝟐 = −𝑭 ⇔ 𝑭𝟏 = 𝑭𝟐 = 𝟒𝝅𝜺 ∙ ; avec = 9 ∙ 109 𝑚 ∙ 𝐹 −1
𝟎 𝒓𝟐 4𝜋𝜀0
II- Le champ électrostatique
𝑄 2 𝑄2
1- Mise en évidence 𝑂
La boule est repoussée 𝑄lorsqu’on
1
approche la règle chargée. 𝑄1 𝛼
Elle reprend sa position verticale lorsqu’on éloigne la règle. ⃗𝑭⃗ 𝑆𝑒𝑛𝑠⁡𝑑𝑢⁡𝑚𝑣𝑡
On appelle champ électrostatique la région de l’espace
𝑄1 𝑄1
où une charge électrique se trouve soumise à une force
électrostatique. 𝑄1 𝑄1

2- Le vecteur champ électrostatique


Le champ électrostatique en un point M est caractérisé par un vecteur 𝐄⃗⃗ appelé vecteur champ
électrostatique.
Sur une charge, placée en un point m où règne un champ électrostatique 𝐄⃗⃗ s’exerce une force
électrostatique 𝐅⃗ telle que :
𝐅 ⃗
𝐅⃗ = 𝐪 ∙ 𝐄⃗⃗ ⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡ ⇔ ⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡ 𝐄⃗⃗ = 𝐪
■ Les caractéristiques du vecteur champ électrostatique 𝐄⃗⃗ en un point M sont :
- Direction : 𝐄⃗⃗ est colinéaire à 𝐅⃗ ;
- Sens : il dépend du signe de q :
● si 𝑞 > 0 alors 𝐄⃗⃗ et 𝐅⃗ sont de même sens ;
● si 𝑞 < 0 alors 𝐄⃗⃗ et 𝐅⃗ sont de sens contraire ;
- Intensité : elle est notée 𝐄 et s’exprime en 𝐍/𝐂.
𝐅
𝐄 = |𝐪| ⇒ 𝐅 = |𝐪|𝐄
3- Quelques exemples de champs électrostatiques
a) Champ radial d’une charge ponctuelle

𝐪>0 𝐪<0

Champ divergent ou centrifuge Champ convergent ou centripète

- Si q > 0 alors le champ électrostatique est divergent ou centrifuge ;


- Si q < 0 alors le champ électrostatique est convergent ou centripète.

b) Distribution de charges ponctuelles


A
Le vecteur champ électrostatique créé en un point M par un qA > 0
Ensemble de charge est égale à la somme des vecteurs champs M
Electrostatique créé en ce point par chacune des charges. 𝐸⃗⃗𝐵
𝐸⃗⃗ 𝐸⃗⃗𝐴
𝐄⃗⃗ = 𝐄⃗⃗𝐀 + 𝐄⃗⃗𝐁 B
qB < 0
UAB > 0
A B
c) Le champ électrostatique uniforme
Un champ électrostatique est dit uniforme dans une région de l’espace
si le vecteur champ électrostatique à même direction, même sens et même
intensité. 𝐄⃗⃗
On obtient un champ électrostatique uniforme en appliquant une tension
constante entre deux plaques métalliques planes et parallèles.

III- Différence de potentiel entre deux points dans un champ uniforme d


La différence de potentiel (d.d.p.), notée 𝐔𝐀𝐁 = 𝐕𝐀 − 𝐕𝐁 , entre deux points A et B d’un champ
électrostatique uniforme 𝐄⃗⃗, est égal au produit scalaire 𝐄⃗⃗ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐀𝐁.
𝐔𝐀𝐁 = 𝐕𝐀 − 𝐕𝐁 = 𝐄⃗⃗ ∙ 𝐀𝐁
⃗⃗⃗⃗⃗⃗

■ Entre les deux armatures A et B d’un condensateur distantes de d, la valeur du champ


électrostatique uniforme est donnée par la relation :
|𝐔𝐀𝐁 |
𝐄= avec UAB en V, d en m et E en V/m
𝐝
■ Le vecteur champ électrostatique 𝐄⃗⃗ a le sens des potentiels décroissants.
Si 𝐔𝐀𝐁 > 0 ⇒ 𝐕𝐀 − 𝐕𝐁 > 0 ⇔ 𝐕𝐀 > 𝐕𝐁 alors 𝐄⃗⃗ est orienté de A vers B

IV- Travail de la force électrostatique dans champ électrostatique uniforme


Le travail 𝐖𝐀𝐁 (𝐅⃗) de la force 𝐅⃗, constante, lors d’un déplacement quelconque de A vers B dans un champ
électrostatique uniforme 𝐄⃗⃗ s’écrit :
𝐖𝐀𝐁 (𝐅⃗) = 𝐅⃗ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐀𝐁 = 𝐪𝐄⃗⃗ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐀𝐁 = 𝐪(𝐕𝐀 − 𝐕𝐁 ) = 𝐪𝐔𝐀𝐁

V- Energie potentielle électrostatique


L’énergie potentielle électrostatique 𝐄𝐏 (𝐌) d’une particule de charge q, en un point M du champ où le
potentiel électrostatique vaut 𝐕𝐌 est donnée par :
𝐄𝐏 (𝐌) = 𝐪𝐕𝐌 avec 𝐕𝐌 en V, q en C et 𝐄𝐏 (𝐌) en J.
■ Le travail de la force appliquée à une charge q entre deux points A et B est égal à la diminution de
l’énergie potentielle électrostatique de la charge entre ces deux points.
∆𝐄𝐏 (𝐌) = −𝐪𝐔𝐀𝐁 = −𝐖𝐀𝐁 (𝐅⃗)

VI- Conservation de l’énergie mécanique d’un porteur de charge


L’énergie mécanique totale d’une particule de charge q, évoluant spontanément et sans frottements dans un
champ électrostatique uniforme est constante. Elle est donnée par la relation :
𝟏
𝐄𝐏 = 𝐄𝐂 + 𝐄𝐏 = 𝐦𝐯 𝟐 + 𝐪𝐕𝐌 = 𝐜𝐭𝐞
𝟐
■ L’électron-volt (eV) est égal à l’énergie cinétique acquise par un électron soumis à une tension
accélératrice de 1volt.
𝟏𝐞𝐕 = 𝟏, 𝟔 ∙ 𝟏𝟎−𝟏𝟗 𝐉
𝟏𝐤𝐞𝐕 = 𝟏𝟎𝟑 𝐞𝐕 = 𝟏, 𝟔 ∙ 𝟏𝟎−𝟏𝟔 𝐉
𝟏𝐌𝐞𝐕 = 𝟏𝟎𝟔 𝐞𝐕 = 𝟏, 𝟔 ∙ 𝟏𝟎−𝟏𝟑 𝐉
Exercices sur le champ électrostatique

Exercice 1
Une goutte d’huile G, électrisée négativement de masse m = 2,2.10-14kg est en équilibre entre deux plaques
parallèles et horizontales A et B d’un condensateur plan chargé, lorsqu’on applique une tension
U = 1200V entre A et B. Les deux plaques sont distantes de d = 3 cm. Prendre g = 10N.kg-1.
1- Quel doit être le signe des charges potées par les plaques A et B ?
2- Faire un schéma en indiquant : les forces appliquées à la goutte d’huile, la polarité des plaques la flèche
de la tension U et le sens du vecteur champ électrostatique E⃗⃗.
3- Calculer la valeur E du champ électrostatique existant entre les plaques A et B.
4- Quelle est la charge électrique portée par la goutte d’huile.

Exercice 2
Le condensateur est maintenant placé dans une enceinte où règne le vide. La plaque B est maintenant chargée
positivement. Une particule  (noyau d’hélium 42He) de masse m = 6,7.10-27 kg, portant une de charge q =+2e
pénètre dans le condensateur en O, situé à égale distance des plaques A et B avec une vitesse 𝑣0 = 106 𝑚 ∙
𝑠 −1 . On négligera le poids de la particule  devant les autres forces. (fig.)
1- a) Quel doit être le sens du champ électrique E ⃗⃗ pour que la particule  dévie vers la plaque A ?
b) Sur un schéma représenter le champ E ⃗⃗ et la force électrostatique F⃗⃗ à l’intérieur des plaques.
2- On applique entre les plaques A et B une tension U=1500V. La particule  sorte du champ en un point S tel
que HS =d’=1,2cm. On prend l’origine des potentiels au point O (Vo = 0 volt) ; e = 1,6.10-19C.
a) Calculer le potentiel électrostatique Vs du point S par rapport à O.
b) Calculer le travail de la force électrostatique appliqué à la particule  lorsqu’il se déplace de O en S.
c) En déduire la vitesse Vs de sortie de la particule 𝛼 au point S.
A
S
O H

B
Fig.
Exercice 3
Dans cet exercice on négligera le poids des particules devant les autres forces. Des ions magnésium 24Mg2+
et 26Mg2+ sont produits sans vitesse initiale dans une chambre d’ionisation puis dirigés vers une chambre
d’accélération entre deux plaques planes et parallèles P 1 et P2 soumis à une tension
U1 = VP1 – VP2 = 1000 V.
Ces ions traversent la plaque P2 en O2 et pénètrent en O dans un champ électrostatique 𝐄⃗⃗ uniforme vertical.
𝟏𝟎
On donne e=1,6.10-19C ; masse d’un nucléon m0 =⁡ .10-27 kg.
𝟔
1) Préciser sur un schéma, le sens du champ électrique 𝐄⃗⃗1 et l’orientation de U1 qui permettent une
accélération des ions dans la chambre d’accélération.
2) Les énergies cinétiques des deux sortes d’ions en O2 sont – elles égales ?
3) Calculer les vitesses respectives V1 et V2 des ions 24Mg2+ et 26Mg2+ lorsqu’ils arrivent en O2
4) Les ions pénètrent dans la chambre de déviation verticale en un point O situé à égale distance de chacune
des plaques A et B avec les vitesses V1 et V2 précédemment calculées.
Quel doit être le sens du champ électrique 𝐄⃗⃗0 pour que les ions soient déviés vers la plaque A ?
5) On applique entre les plaques A et B distantes de d = 3cm une tension U0 = 1200V . les ions
24
Mg2+ sortent de la chambre de déviation en un point S tel que O’S = d’ = 1cm.
On prend l’origine des potentiels au point O. On a donc V0 = O
a) Calculer le potentiel électrostatique VS du point S par rapport au point O.
b) Calculer les énergies potentielles électrostatiques de ces ions en O et en S en joules et en électronvolts.
c) En déduire l’énergie cinétique et la vitesse VS de ces ions à la sortie de la chambre de déviation en S

P1 P2
A
S
O1 O2 O
Chambre
Source d’ions d’accélération Chambre de déviation
B

Exercice 4
Un pendule électrique, dont la boule B est une petite sphère isolante de masse m = 0,2 g, portant la charge q
= 2.10–8 C, est suspendu entre deux plaques métalliques verticales P 1 et P2 distantes de
d = 20 cm. d
1) On établit la tension UP1P2 = U = 4 000 V entre ces deux plaques de manière à créer
entre celle-ci un champ électrostatique uniforme ⃗E⃗.
Quelles sont la direction, le sens et l’intensité du champ ⃗E⃗ ? (On admet que ce
dernier n’est pas pertubé par la présence de la charge q.)
2) Faire un schéma montrant l’inclinaison subie par le pendule et calculer l’angle α
(m, q)
entre le fil et la verticale lorsque l’équilibre est atteint.
3) Cet angle dépend-il de la position initiale du pendule ? (On admet que la boule B U
ne touche jamais l’une ou l’autre des plaques.)
P1 P2
4) Le pendule est déplacé horizontalement, vers la droite, sur une distance l = 2 cm à
partir de la position d’équilibre précédente.
Calculer le travail W(⁡f⃗e ) de la force électrostatique ⃗fe qui s’exerce sur la boule pendant ce déplacement.
ENERGIE ET PUISSANCE ELECTRIQUE
BILAN ENERGETIQUE D’UN GENERATEUR ET D’UN RECEPTEUR

● Objectifs pédagogiques
- Appliquer la loi d’Ohm à des récepteurs et des générateurs ;
- Appliquer l’expression de la puissance et de l’énergie électrique fournit ou reçue par un
dipôle ;
- Définir les rendements (générateur, récepteur et circuit)

I- Energie et puissance électrique


1- Energie électrique
L’énergie électrique échangée par un dipôle parcouru par un courant continu d’intensité I, pendant une durée
t et maintenant entre ses bornes une tension UAB est donnée par la relation :
J 𝓔𝐞 = 𝐔𝐀𝐁 ∙ 𝐈 ∙ 𝐭 𝑠

V A
■ Cette énergie est fournit par un dipôle actif (générateur) et reçue par un dipôle passif (récepteur).

2- Puissance électrique
La puissance électrique fournit ou absorbée par un dipôle s’exprime par la relation :
𝓔𝐞
W 𝓟𝐞 = = 𝐔𝐀𝐁 ⁡ ∙ 𝐈 A
𝐭
V

II- Energie électrique reçue par un récepteur


1- Cas d’un conducteur ohmique
a) La loi d’Ohm pour un conducteur ohmique
Un conducteur ohmique est caractérisé par sa résistance notée 𝑹.
I A B UAB (V)
𝑅 5
4
UAB 𝑅=
∆𝑼
=
𝟓−𝟏
=100
3 ∆𝑰 𝟎,𝟎𝟓−𝟎,𝟎𝟏
I(mA) 10 20 30 40 50 2
UAB (V) 1 2 3 4 5 1
I(mA)
0 10 20 30 40 50
■ La tension UAB aux bornes d’un conducteur 𝐶𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡é𝑟𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒⁡𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é − 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛⁡𝑑′ 𝑢𝑛⁡𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑜𝑟
ohmique de résistance R est proportionnelle à
l’intensité 𝐼⁡du courant qui le traverse :
𝐔𝐀𝐁 𝐔𝐀𝐁
𝐔𝐀𝐁 = 𝐑 ∙ 𝐈⁡⁡⁡⁡⁡ ⇔ ⁡⁡⁡⁡⁡𝐈 = ⁡⁡⁡⁡ ⇔ ⁡⁡⁡⁡⁡𝐑 =
𝐑 𝐈

b) La loi de Joule
■ L’énergie électrique reçue par le conducteur ohmique de résistance R est égale à l’énergie thermique
(quantité de chaleur) qu’il fournit au milieu extérieur.
𝓔𝐞 = 𝐔𝐀𝐁 ∙ 𝐈 ∙ 𝐭 = 𝐐𝐜𝐡𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫
Comme 𝐔𝐀𝐁 = 𝐑 ∙ 𝐈 alors 𝓔𝐞 = 𝐑 ∙ 𝐈 𝟐 ∙ 𝐭 = 𝐐𝐜𝐡𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫
■ La puissance électrique reçue par le conducteur ohmique est donnée par :
𝓟𝐉 = 𝐔𝐀𝐁 ∙ 𝐈 = 𝐑 ∙ 𝐈 𝟐

2- Bilan énergétique d’un récepteur électrochimique


a) Généralités
Un récepteur électrochimique est un dipôle capable de transformer une partie de l’énergie électrique reçue
en une autre forme d’énergie (énergie mécanique : cas du moteur électrique ou l’énergie chimique : cas de
l’électrolyseur) que l’énergie thermique (chaleur).
(E′ ; r′) (E′ ; r′)
I A B I A B
M

UAB UAB
Moteur Electrolyseur
E’ : force contre électromotrice (f.c.é.m.) du récepteur UAB (V)
r’ : résistance interne du récepteur.

- Si UAB < 𝐸′ alors I = 0 : aucun courant ne traverse le récepteur,


- Si UAB ≥ E′ alors I ≠ 0 : la caractéristique est linéaire. E′
D’où :
V 𝐔𝐀𝐁 = 𝐄 ′ + 𝐫′𝐈 A
I(A)
V 0
𝛺
caractéristique⁡intensit − tension
⁡d′un⁡récepteur
b) Conversion d’énergie dans un récepteur électrochimique

Puissance⁡électrique⁡
réçue⁡par⁡le⁡récepteur
⁡⁡𝓟𝐞 = 𝐔𝐀𝐁 ⁡ ∙ 𝐈

Puissance⁡utile⁡du Puissance⁡Joule⁡ou⁡chaleur
récepteur⁡ Récepteur ⁡dégagée⁡par⁡le⁡récepteur
⁡⁡𝓟𝐮 = 𝐄′ ∙ 𝐈 𝟐
⁡⁡𝓟𝐉 = 𝐫′⁡ ∙ 𝐈

■ La puissance électrique 𝓟𝐞 reçue par un récepteur électrochimique est donnée par la relation :
𝓟𝐞 = 𝐔𝐀𝐁 ⁡ ∙ 𝐈 = 𝐄 ′ 𝐈 + 𝐫′𝐈 𝟐
- Le terme 𝓟𝐉 = 𝐫′⁡ ∙ 𝐈 𝟐 est la puissance thermique ou puissance Joule. Elle se traduit par un
dégagement de chaleur dans le récepteur.
- Le terme 𝓟𝐮 = 𝐄′ ∙ 𝐈 est la puissance utile c’est à dire la puissance électrique transformée en puissance
mécanique 𝓟𝐦 dans le moteur ou en puissance chimique 𝓟𝐜𝐡 dans l’électrolyseur.
D’où :
𝓟𝐞 = 𝓟𝐮 + 𝓟𝐉
■ On peut alors déterminer l’énergie électrique reçue par un récepteur par la relation :
𝓔𝐞 = 𝓔𝐮 + 𝓔𝐉
Avec : 𝓔𝐞 = 𝐔𝐀𝐁 ⁡𝐈𝐭 = (𝐄 ′ 𝐈 + 𝐫′𝐈 𝟐 )𝐭 : énergie électrique reçue par le récepteur
𝓔𝐮 = 𝐄′𝐈𝐭 : énergie utile (énergie mécanique ou énergie chimique produite)
𝓔𝐉 = 𝐫𝐈 𝟐 𝐭 : énergie thermique (quantité de chaleur dégagée par le récepteur)

c) Rendement d’un récepteur


Le rendement d’récepteur est égal au quotient de la puissance utile (mécanique ou chimique) par la
puissance reçue par le récepteur.
𝓟 𝓔𝐮 𝐄′ 𝐄′
𝛈 = 𝓟𝐮 = =𝐔 = 𝐄′ +𝐫′𝐈 < 1
𝐞 𝓔𝐞 𝐀𝐁

III- Energie électrique fournie par un générateur


1- Définition
Un générateur est un appareil qui produit de l’énergie électrique. C’est un dipôle actif.
Exples : Pile, accumulateur, dynamo, photopile
N P
𝐈 = 𝟎⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡ ⇒ ⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡ 𝐔𝐏𝐍 ≠ 𝟎
UPN

Dans un générateur, le courant circule dans le sens des potentiels croissants. Les flèches représentant
𝐔𝐏𝐍 et I ont même sens.

2- Caractéristique intensité-tension
N P
UPN (V)
𝑈𝑃𝑁 5
𝑉 K
A 4 ∆𝐔
3 𝐫=− = 𝟏, 𝟑𝛀
2
∆𝐈
1
I(mA) 0 45 100 200 310 500 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 I(A)
UPN (V) 4,5 4,425 4,35 4,20 4,05 3,75 𝐶𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡é𝑟𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒⁡𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é − 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛⁡𝑑′ 𝑢𝑛⁡𝑔é𝑛é𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟

La caractéristique est une droite affine d’équation : UPN = a ∙ I + b.


■ Pour I = 0, UPN = b = E. 𝐄 est la tension à vide entre les bornes de la pile. Elle est encore appelée
force électromotrice (fem).
∆U
■ a= = −1,3Ω = −r. 𝐫 est la résistance interne de la pile.
∆I
∆ La loi d’Ohm aux bornes d’un générateur
La tension aux bornes d’un générateur parcouru par un courant électrique d’intensité I s’écrit donc :
(E; r)
I N P
𝐔𝐏𝐍 = 𝐄 − 𝐫 ∙ 𝐈

UPN
3- Associations de générateurs
a) Association en série concordance

(E1 ; r1 ) (E2 ; r2 ) (E; r)


I N P I N P
équivaut

𝐄 = 𝐄𝟏 + 𝐄𝟐 ⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝐞𝐭⁡⁡⁡⁡⁡𝐫 = 𝐫𝟏 + 𝐫𝟐
∆ Ce résultat se généralise à plusieurs générateurs montés en série.
𝐄 = 𝐄𝟏 + 𝐄𝟐 + ⋯
𝐫 = 𝐫𝟏 + 𝐫𝟐 + ⋯

b) Association en série opposition


(E2 ; r2 ) (E; r)
(E1 ; r1 ) I N P
I équivaut

𝐄𝟏 > 𝐄𝟐 ⁡⁡⁡⁡ ⇒ ⁡⁡⁡⁡𝐄 = 𝐄𝟏 − 𝐄𝟐 ⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝐞𝐭⁡⁡⁡⁡⁡𝐫 = 𝐫𝟏 + 𝐫𝟐

Le sens du courant est imposé par le générateur de f.e.m la plus élevée

c) Association en dérivation de générateurs identiques

(E0 ; r0 )
(E; r)
I N P
équivaut
N P
(E0 ; r0 )

𝐫𝟎
𝐄 = 𝐄𝟎 ⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝐞𝐭⁡⁡⁡⁡⁡𝐫 =
𝟐
∆ Ce résultat se généralise à m générateurs identiques (𝑬𝟎 , 𝒓𝟎 ) montés en parallèle.
𝐫
𝐄 = 𝐄𝟎 et 𝐫= 𝟎
𝐦

d) Association mixte de générateurs identiques


n⁡éléments⁡(E0 ; r0 )

(E0 ; r0 ) (E0 ; r0 )

(E; r)
m⁡séries⁡ équivaut I N P
ou⁡branches

(E0 ; r0 ) (E0 ; r0 )

La force électromotrice E et la résistance interne r du générateur équivalent à cette association mixte vaut :
𝐧
𝐄 = 𝐧𝐄𝟎 et 𝐫 = 𝐦 𝐫𝟎

(E; r)
4- Bilan énergétique d’un générateur I N P
● Expression de la puissance fournie par le générateur
𝓟𝐞 = 𝐔𝐏𝐍 ∙ 𝐈 = 𝐄 ∙ 𝐈 − 𝐫 ∙ 𝐈 𝟐 UPN
- 𝓟 = 𝐄 ∙ 𝐈 : Puissance engendrée ou puissance créée par le générateur
- 𝓟𝐉 = 𝐫⁡ ∙ 𝐈 𝟐 est la puissance thermique ou puissance Joule. Elle se traduit par un dégagement de
chaleur dans le générateur.
- 𝓟𝐞 = 𝐔𝐏𝐍 ∙ 𝐈 = 𝐄 ∙ 𝐈 − 𝐫 ∙ 𝐈 𝟐 est la puissance disponible que le générateur met à la disposition du circuit
extérieure.
d’où : 𝓟 = 𝓟𝐞 + 𝓟 𝐉
● Rendement d’un générateur
Le rendement d’un générateur est égal au quotient de la puissance disponible par la puissance engendrée.
𝐏𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞⁡𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐥𝐞
𝛈=
𝐏𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞⁡𝐞𝐧𝐠𝐞𝐧𝐝𝐫é𝐞
𝓟𝐞 𝐔𝐏𝐍 𝐄−𝐫∙𝐈
𝛈= = = <1
𝓟 𝐄 𝐄
IV- Bilan énergétique dans un circuit électrique
1- Bilan énergétique dans un circuit série : Loi de Pouillet
Dans tout circuit électrique ne comportant que des générateurs et des récepteurs montés en série,
l’intensité I du courant qui y circule est donnée par la relation :
∑ 𝐄−∑ 𝐄 ,
𝐈= ∑𝐑

■ Application de la loi de Pouillet


(E1 ; r1 ) (E2 ; r2 )
I

𝟏 𝐄 +𝐄𝟐 −𝐄 ,
𝐈 = 𝐑+𝐫 ,
R 𝟏+𝐫𝟐 +𝐫
(E′ ; r′)
I
A B

2- Bilan énergétique dans un circuit en dérivation A


On considère le circuit électrique suivant dans lequel le moteur I1 I2
I
tourne normalement et on donne : E = 6V ; r = 0,1Ω ;
(E1′ ; r1′ ) UAB M (E2′ ; r2′ )
E1′ = 1V ; r1′ = 50𝛺 ; E2′ = 5V ; r2′ = 1𝛺. (E; r)

a) Calcul des intensités 𝐈 ; 𝐈𝟏 et 𝐈𝟐 .


■ Calculons la tension 𝐔𝐀𝐁 . B
𝐄−𝐔𝐀𝐁 𝐔𝐀𝐁 −𝐄𝟏′ 𝐔𝐀𝐁 −𝐄𝟐′
UAB = E − rI = E1′ + r1′ I1 = E2′ + r2′ I2 ⇒ 𝐈 = ; 𝐈𝟏 = et 𝐈𝟐 = .
𝐫 𝐫𝟏′ 𝐫𝟐′
E−UAB UAB −E′1 UAB −E′2 1 1 1 E E′ E′
Au nœud A on a : I = I1 + I2 ⇒ = + ⇔ UAB ( r + r′ + r′ ) = r + r′1 + r′2
r r′1 r′2 1 2 1 2

r′1r′2+rr′2+rr′1 Er′1 r′2 +E′1 rr′2+E′2 rr′1 𝐄𝐫𝟏′𝐫𝟐′ +𝐄𝟏′ 𝐫𝐫𝟐′ +𝐄𝟐′ 𝐫𝐫𝟏′
Soit : UAB ( )= d’où 𝐔𝐀𝐁 =
rr′1r′2 rr′1 r′2 𝐫𝟏′ 𝐫𝟐′ +𝐫𝐫𝟐′+𝐫𝐫𝟏′
6∙50∙1+1∙0,1∙1+5∙0,1∙50
AN : UAB = d’où 𝐔𝐀𝐁 = 𝟓, 𝟗𝟎𝐕
50∙1+0,1∙1+0,1∙50

■ Calcul des intensités 𝐈 ; 𝐈𝟏 et 𝐈𝟐 .


𝐄−𝐔𝐀𝐁 6−5,9
𝐈= ⇒ I= d’où 𝐈 = 𝟏𝐀
𝐫 0,1
𝐔𝐀𝐁 −𝐄𝟏′ 5,9−1
𝐈𝟏 = ⇒ I1 = d’où 𝐈𝟏 = 𝟎, 𝟏𝐕
𝐫𝟏′ 50

𝐔𝐀𝐁 −𝐄𝟐′ 5,9−5


𝐈𝟐 = ⇒ I2 = d’où 𝐈𝟐 = 𝟎, 𝟗𝐀
𝐫𝟐′ 1

b) Bilan énergétique dans le circuit


■ Puissance engendrée par le générateur
𝓟 =𝐄∙𝐈 AN : 𝒫 = 6 ∙ 1 = 6W
■ Puissance électrique dissipée sous forme de chaleur
𝓟𝐭𝐡 = 𝐫𝐈 𝟐 + 𝐫𝟏′ 𝐈𝟏𝟐 + 𝐫𝟐′ 𝐈𝟐𝟐 AN : 𝒫th = 0,1 ∙ 12 + 50 ∙ 0,12 + 1 ∙ 0,92 = 1,41W
■ Puissance électrique utilisée par l’électrolyseur (puissance chimique)
𝓟𝐜𝐡 = 𝐄𝟏′ ∙ 𝐈𝟏 AN : 𝒫ch = 0,1 ∙ 1 = 0,1W
■ Puissance électrique transformée en travail par le moteur (puissance mécanique).
𝓟𝐦 = 𝐄𝟐′ ∙ 𝐈𝟐 AN : 𝒫m = 5 ∙ 0,9 = 4,5W.
On retrouve bien l’égalité: 𝓟 = 𝓟𝐦 + 𝓟𝐜𝐡 + 𝓟𝐭𝐡
Exercices sur l’énergie électrique

Exercice 1
Un circuit électrique comprend un générateur 𝐺(⁡𝐸 = 54𝑉 ; ⁡𝑟 = 1𝛺), un moteur 𝑀(⁡𝐸’ ; ⁡𝑟’), un
ampèremètre de résistance négligeable et un conducteur ohmique de résistance 𝑅 = 5𝛺 plongé dans un
calorimètre.
1- Faire le schéma du montage.
2- On mesure un dégagement de chaleur 𝑄 = 24𝑘𝐽 pendant une durée 𝛥𝑡⁡ = 5𝑚𝑖𝑛 dans le calorimètre
lorsque le moteur ne tourne pas.
a) Calculer l’intensité 𝐼 du courant.
b) En déduire la valeur de 𝑟’ du moteur.
3- Lorsque le moteur tourne la quantité de chaleur dégagé est 𝑄’ = 1,5𝑘𝐽 pendant 𝛥𝑡⁡ = 5𝑚𝑖𝑛.
a) Calculer la nouvelle valeur de l’intensité 𝐼’ puis en déduire 𝐸’ du moteur.
b) Calculer la puissance du moteur lorsqu’il fonctionne.
c) Quel est le rendement du moteur ?

Exercice 2
1- Une résistance chauffante 𝑅 = 50𝛺, alimente sous une puissance 𝑃 = 968𝑊, rechauffe de l’eau
contenue dans un vase pendant un temps 𝑡 = 5𝑚𝑖𝑛.
a) Sous quelle tension 𝑈 la résistance chauffante est-elle alimentée ? (0,5pt)
b) Déduisez-en l’intensité 𝐼 du courant qui traverse la résistance chauffante. (0,5pt)
2- Le vase a une masse de 𝑚 = 100𝑔 et de capacité thermique massique 𝑐 = 850𝐽. 𝑘𝑔−1 . °𝐶 −1 . Pendant le
chauffage la température de l’eau passe de 𝜃1 = 15°𝐶 à 𝜃2 = 100°𝐶.
a) Calculer la quantité de chaleur Q totale reçue par le vase et son contenu au cours de l’expérience. (0,5pt)
b) Déduiser la masse 𝑚𝑒 d’eau contenue dans le vase. On donne la chaleur massique de l’eau (liquide) 𝑐𝑒 =
4,18𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1 . °𝐶 −1 . (0,75pt)
c) Calculer la masse d’eau qui serait vaporisée si l’expérience avait durée ∆𝑡 = 15𝑚𝑖𝑛. On donne la chaleur
latente de vaporisation de l’eau 𝐿𝑣 = 2260𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1 . (0,75pt)
3- On remplace la résistance chauffant 𝑅 par un moteur électrique tirant une charge de masse 𝑀 = 500𝑘𝑔
sur un plan incliné d’un angle 𝛼 = 20° par rapport à l’horizontale. Les forces de frottement sont
équivalentes à⁡𝑓 = 50𝑁 et la montée s’effectue à vitesse constante 𝑣 = 0,5𝑚/𝑠.
a) Calculer l’intensité de la force de traction 𝐹⃗ exercée par le moteur sur la charge. (0,5pt)
b) Déduiser la puissance mécanique 𝑃𝑚 du moteur. (0,5pt)
c) Le moteur est traversé par un courant d’intensité 𝐼 = 5𝐴. Calculer la puissance électrique 𝑃𝑒 reçue par le
moteur. En déduire la quantité de chaleur 𝑄’⁡dissipée par effet Joule dans ce moteur sur un trajet de 𝐿 =
20𝑐𝑚 effectué par la charge. On donne 𝑔 = 10𝑁/𝑘𝑔. (1,5pt)

Exercice 3
Un moteur est alimenté par un générateur de f.é.m. constante E = 110V. Il est en série avec un
ampèremètre et la résistance totale du circuit vaut R = 10 Ω.
1) Le moteur est muni d’un frein qui permet de bloquer son rotor ; quelle est alors l’indication de
l’ampèremètre ?
2) On desserre progressivement le frein ; le rotor prend un mouvement de plus en plus rapide tandis que
l’intensité du courant diminue. Justifier cette dernière constatation.
3) Lorsque le moteur tourne, il fournit une puissance mécanique Pu.
a) Établir l’équation qui permet de calculer l’intensité du courant I dans le circuit en fonction de la
puissance fournie Pu.
b) Montrer que si la puissance Pu est inférieure à une valeur P 0 que l’on determinera, il existe deux régimes
de fonctionnement du moteur.
c) Pour Pu = 52,5 W, calculer :
- les intensités du courant ;
- les f.c.e.m. E’ du moteur ;
- les rendements de l’installation, dans les deux cas.
- Quel couple (I ;E’) est le meilleur ?

Exercice 4
Un transistor N.P.N. polarisé par pont et résistance d’émetteur, fonctionne en amplificateur de courant selon
le montage suivant.
Le coefficient d’amplification β vaut 100. Les conditions de l’expérience sont les suivantes : UCE = 6V ; UBE
=0,6V , RC=1KΩ ;IB =0,03 mA ; UO=15V ; R1= 100KΩ.
C
1) Calculer les intensités des courants IC ; IE ; I1 ; I2 et I I1
2) Calculer les valeurs des résistances RE et R2 RC
I R1
3) Faire le bilan énergétique du montage en calculant : IB
a) La puissance Pg fournie par le générateur. U0 B
b) La puissance Pth dissipée par effet Joule dans tous les conducteurs R2 RE
ohmiques.
I2
c) La puissance Pt dissipée dans le transistor. E
4) Comparer Pg à Pth + Pt et conclure.
5) Sur la fiche technique du transistor utilisé on peut lire : Pmax = 20mW.
Les conditions de fonctionnement choisies sont-elles acceptables ?

Exercice 5
Le montage amplificateur non inverseur schématisé ci-dessous utilise un
amplificateur opérationnel parfait ( A.O ), fonctionnant en régime R2
linéaire. Le générateur G a une f.é.m. E = 3 V et une résistance A E-
-
interne r = 2 Ω. La tension d’entrée est appliquée sur l’entrée E . +
E+ + S
L’ A.O. est bouclé par l’intermédiaire d’un résistor de Résistance
R1 Ru
électrique R2 = 103 Ω. L’entrée E- est reliée à la masse par un résistor de
G Ue
résistance électrique R1 = 500 Ω
1) Montrer que la tension d’entrée Ue est égale à la f.é.m. E du
générateur.
2) Déterminer les sens et les intensités I1 et I2 des courants qui circulent dans les conducteurs ohmiques de
résistances R1 et R2 .
3) Établir l’expression de la tension électrique de sortie US en fonction de la tension électrique d’entrée Ue
et les résistances R1 et R2.
4) Le gain A ou amplification en tension du montage est le rapport de la tension électrique de sortie U S à la
tension électrique d’entrée Ue.
a) Exprimer A en fonction de R1 et R2 et faire l’application numérique.
b) En déduire US.
5) La charge Ru est un conducteur ohmique de résistance Ru = 5 KΩ .
Calculer l’intensité IS du courant électrique débité par l’A.O.
6) Comparer cette intensité Is à l’intensité I 2 (intensité qui traverse la résistance R2 ) et dire si l’intensité I4
sort ou entre par le point S ? calculer sa valeur.
7) Quel intérêt ce dispositif présente-il ?
LES CONDENSATEURS

● Objectifs pédagogiques
- Déterminer les caractéristiques d’un condensateur ;
- Appliquer les lois d’association de condensateurs ;
- Connaitre l’expression de l’énergie stockée par un condensateur.

I- Charge et décharge d’un condensateur


1- Définition d’un condensateur
Un condensateur est un ensemble de deux conducteurs en regard : les armatures, séparées par une
substance isolante : le diélectrique.
A B
Le diélectrique peut-être de l’air, du verre, du mica…

2- Charge et décharge d’un condensateur Symbole⁡d’un⁡condensateur


a) Montage expérimental
(1) (2)
P
Le montage comporte : K
- un générateur de f.e.m. E,- un condensateur A
- deux résistors de résistance respectives R1 et R 2 ,
A R2
- un galvanomètre ou ampèremètre, E
- un voltmètre ou multimètre, V
- un interrupteur K à deux positions. B
N R1
b) Charge du condensateur (1)
P
Lorsqu’on branche le condensateur aux bornes du générateur i
𝑒−
(K en position 1), un courant transitoire i circule dans le circuit
A
provoquant la charge du condensateur.
- Des électrons partent de l’armature A, qui se charge positivement (Q A ) E UPN A
- Des électrons arrivent sur l’armature B qui se charge négativement (Q B). + + + UC
Une fois le condensateur chargé (fin de charge), ce courant s’annule (i = 0) - - -
On a UAB = UC = UPN = E et Q A = −Q B ≠ 0 B
N R1
La charge du condensateur est la quantité d’électricité
portée par une armature.
(2)
c) Décharge du condensateur i i
Les électrons en excès sur l’armature B s’écoulent vers l’armature A A
où ils sont défaut. A 𝑒− R2
Les charges Q A et Q B diminuent progressivement (en valeur absolue) et + + +
UC - - -
la tension UAB = UC = 0. Les armatures A et B redeviennent alors neutres.
En fin de décharge : Q A = Q B = 0 et UAB = UC = 0. 𝑒−
B

3- Relation entre l’intensité du courant et la charge pendant le régime transitoire


q −q q −q
A i B A i B

dq dq
i= i=−
dt dt
Quelque soit le sens du courant, si A est la première armature rencontrée en tournant dans le sens
𝐝𝐪
positif arbitrairement choisi pour i, on a : 𝐢 = 𝐝𝐭𝐀 .

II- Capacité d’un condensateur


1- Définition
La charge Q A de l’armature A est une fonction linéaire de la tension UAB appliquée aux bornes du
condensateur :
C 𝐐𝐀 = 𝐂 ∙ 𝐔𝐀𝐁 V

F
La constante C s’appelle la capacité du condensateur qui s’exprime en Farad (F).

2- Capacité d’un condensateur plan


Un condensateur est plan lorsque ses armatures sont planes et parallèles. q
+ −
La capacité d’un condensateur plan est proportionnelle à la surface S de A B
ses armatures en regard et inversement proportionnelle à la distance qui + ⃗⃗ −
E
les sépare. + −
■ Si le diélectrique est le vide ou l’air alors :
d
𝐒 m2
F 𝐂 = 𝛆𝟎
𝐝 m
𝐒 m2
■ Si le diélectrique est quelconque alors : F 𝐂 = 𝛆𝐫 𝛆𝟎
𝐝 m
𝛆𝟎 : Constante diélectrique ou permittivité du vide
𝛆𝐫 : Permittivité relative du diélectrique.

III- Associations de condensateurs


1- Association de condensateurs en parallèle

A A

Q1 Q2 Q3 Q
C1 C2 C3 ⇔ C

B
B

Q1 = C1 UAB , Q 2 = C2 UAB , Q 3 = C3 UAB et Q = CUAB


Q = Q1 + Q 2 + Q 3 ⇔⁡⁡⁡⁡CUAB ⁡⁡ = C1 UAB + C2 UAB + C3 UAB d’où 𝐂⁡⁡ = 𝐂𝟏 + 𝐂𝟐 + 𝐂𝟑
Ce résultat se généralise à un ensemble de 𝐧 condensateurs en parallèle :
𝐂 = ⁡ 𝐂𝟏 + ⁡𝐂𝟐 + ⋯ + 𝐂𝐧

2- Association de condensateurs en série


A
Q1
U1 C1 A

Q2 Q
U2 C2 ⇔ UAB C
UAB
Q3
U3 C3
B

B
Q1 = C1 U1 , Q 2 = C2 U2 , Q 3 = C3 U3 et Q = CUAB .
Q Q1 Q Q
UAB = U1 + U2 + U3 ⇔ = + C2 + C3
C C1 2 3
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
Comme Q = Q1 = Q 2 = Q 3 alors on en déduit que : ⁡𝐂 = 𝐂 + 𝐂 + 𝐂
𝟏 𝟐 𝟑

Ce résultat se généralise à un ensemble de 𝐧 condensateurs en parallèle :


𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
= 𝐂 +𝐂 +⋯+𝐂
𝐂 𝟏 𝟐 𝐧

IV- Energie emmagasinée dans un condensateur


L’énergie stockée dans un condensateur chargé est l’énergie potentielle électrique. Elle est donnée par la
relation :
𝟏 𝐐𝟐 𝟏 𝟐 𝟏
𝓔𝐞 = 𝟐 = 𝟐 𝐂𝐔𝐀𝐁 = 𝟐 𝐐𝐔𝐀𝐁
𝐂
Exercices sur les condensateurs
Exercice 1
On considère le schéma de la figure ci-après. 𝐷0 et 𝐷1 sont de condensateurs de capacité 𝐶0 = 50𝜇𝐹 et
𝐶1 = 10𝜇𝐹. G est un générateur et K un commutateur. 𝐷0 et 𝐷1 sont initialement déchargés
1- A⁡𝑡 = 0𝑠 on place K en position 1.
a) Quel est le mode de fonctionnement de 𝐷0 ? 𝐷0 𝐷1
G
b) G débite un courant d’intensité 𝑖⁡ = ⁡1𝑚𝐴. Exprimer la charge q de
l’armature supérieur du condensateur et la tension U à ses bornes en
1 K 2
fonction du temps t.
c) A 𝑡 = 20𝑠, on lève K de la position 1. Calculer q, U et l’énergie ε1 emmagasinée par le condensateur.
2- On place ensuite K en position 2.
a) Quel est le mode de fonctionnement de 𝐷0 ?
b) Etablir les expressions de 𝑞0 et 𝑞1 en fonction de 𝐶0 , 𝐶1 et q ; 𝑞0 est la charge de 𝐶0 à l’équilibre et 𝑞1
celle de 𝐶1 à l’équilibre. Calculer 𝑞0 et 𝑞1 .
c) Calculer l’énergie ε2 emmagasinée dans les deux condensateurs juste après 20𝑠 puis conclure.

Exercice 2
Un condensateur est formé de deux disque métalliques plans de même axe, de rayon 𝑟 = 10𝑐𝑚, séparés par
une couche d’air d’épaisseur 𝑑 = 1𝑚𝑚.
1- Quelle est sa capacité 𝐶0 ?
2- On établit entre les armatures une différence de potentiel 𝑈 = 5000𝑉.
a) Quelle est la charge 𝑞0 du condensateur ?
b) Déterminer l’énergie 𝐸0 emmagasinée.
3- On réunit respectivement les deux armatures de ce condensateur initialement chargé sous la différence de
potentiel de 5000𝑉, aux deux armatures d’un autre condensateur de même capacité.
a) Que devient la différence de potentiel entre les armatures ?
b) Que devient l’énergie initialement emmagasinée ?
𝟏
On donne 𝜺𝟎 = 𝟑𝟔𝝅𝟏𝟎𝟗 ⁡𝑺. 𝑰 ; 𝜺𝒂𝒊𝒓 = 𝟏𝑺. 𝑰. La surface d’un disque de rayon 𝒓 étant ⁡𝑺 = 𝝅𝒓𝟐 .

Exercice 3
(E, r) 𝐾1
On considère le montage de la figure ci-dessous.
La résistance des fils de connexion est négligeable. On donne⁡𝐸 = 100𝑉,
𝐶1 𝐶2
𝑟 = 10Ω, 𝑅 = 10Ω, 𝐶1 = 2𝜇𝐹 et 𝐶2 = 4𝜇𝐹.
1- L’interrupteur 𝐾2 étant ouvert, on ferme⁡𝐾1 . A B
a) Calculer la charge finale 𝑄1 du condensateur 𝐶1 et 𝑄2 du condensateur⁡𝐶2 . 𝐾2
b) Déterminer l’intensité initiale du courant dans le circuit.
R
c) Déterminer l’intensité du courant lorsque la charge de chaque condensateur
n’était que le dixième de leur charge finale.
d) Calculer les énergies emmagasinés dans chacun des condensateurs à la fin de la charge.
2- L’interrupteur 𝐾1 est maintenant ouvert et on ferme⁡𝐾2 .
a) Quelle est l’intensité initiale du courant qui traverse le conducteur ohmique ?
b) Quelle est l’intensité du courant lorsque la charge du condensateur est diminuée de moitié ?
c) Quelle est quantité d’électricité qui traverse le conducteur ohmique durant toute la charge ? Cette quantité
d’électricité serait-elle modifiée si on remplaçait le conducteur ohmique par un autre de résistance plus
élevée ?
LES PHENOMENES VIBRATOIRES
o Objectifs pédagogiques
- Définir les mouvements périodiques
- Enoncer le principe de conservation de l’énergie ;
- Montrer la transformation mutuelle de l’énergie mécanique en énergie électrique.

I. Mouvements périodiques
1. Définition
Un phénomène périodique est un phénomène qui se répète identique à lui-même à des intervalles de temps successifs
et égaux.
On peut citer comme exemples, le jour et la nuit, les battements du cœur, la révolution de la terre…

o La période T d’un phénomène vibratoire est la plus petite durée au bout de laquelle le
phénomène se reproduit identique à lui-même. C’est la durée d’une oscillation. Elle s’exprime en seconde (s)

o La fréquence N ou f du phénomène vibratoire est le nombre de fois que le phénomène se


reproduit par rapport à la source. Elle s’exprime en Hertz (Hz).
𝟏
𝐍=𝐓

2. Mouvements oscillatoires
a. Définition
On appelle oscillation le mouvement de va et vient d’un objet de part et d’autre d’une position appelée position
d’équilibre.

b. Exemples d’oscillations mécaniques


Aimant
x
x

A +a
O A +a

θ θ O 0 Position Lame
d’équilibre O 0 Position
d’équilibre
B −a
A B B −a

x′ −a 0 +a x x′
x′
Pendule simple Pendule élastique Lame d’acier vibrante
Dans les trois cas les oscillateurs effectuent des mouvements de part et d’autre de leur position d’équilibre.
L’amplitude des oscillations diminue jusqu'à ce que l’oscillateur s’arrête dans sa position d’équilibre : on dit que
l’oscillateur est amorti. Pour éviter les amortissements il faut fournir à l’oscillateur chaque fois de l’énergie. On dit
que le mouvement est entretenu.

c. Exemples d’oscillations électriques


Une tension alternative sinusoïdale peut reprendre
les mêmes valeurs à intervalles de temps réguliers :
elle est alors périodique. Un motif de base se repère
régulièrement sur un oscillogramme.
La tension oscille entre les valeurs −Umax et Umax .
Umax est appelée amplitude de la tension sinusoïdale.
d. Exemples d’oscillations acoustiques
Un son résulte de la mise en vibration d’un corps ou d’un ensemble de corps. Le générateur de son ou source sonore
est par exemple un corps tendu, une plaque métallique, une cloche, une membrane de haut parleur…
Les sons audibles à l’oreille humaine ont une fréquence située entre 20 Hz et 20 000 Hz. Les sons dont les fréquences
sont voisines de 20 Hz s’appellent les voix graves. Ceux dont les fréquences sont voisines de 20 000Hz sont les voix
aigues.

3. La stroboscopie
Un stroboscope est un appareil qui émet des éclairs très brefs à intervalles de temps réguliers. On utilise fréquement le
stroboscope à disque et le stroboscope électronique.

Avec un stroboscope on envoi, à une fréquence Ne , des éclairs à intervalles de temps régulier sur un disque peint en
noir.
Le disque est en mouvement de rotation uniforme fréquence N. Il porte un secteur blanc qui n’est visible qu’a l’instant
où l’éclair est émis.

o Lorsque N = Ne ou plus généralement lorsque N = k ∙ Ne ; k entier naturel, on observe l’immobilité


apparente du disque.
o Lorsque N > Ne avec N ≈ Ne , le mouvement du disque est apparent ralenti dans le sens réel.
o Lorsque N < Ne avec N ≈ Ne , le mouvement du disque est apparent ralenti dans le sens opposé du sens
réel.
o Na = |N − Ne| : fréquence du mouvement apparent

II. Propagation d’un phénomène vibratoire


1. Les⁡signaux⁡ou⁡perturbation⁡d’un⁡milieu⁡au⁡repos
a. Observations
On appelle signal ou perturbation toute modification temporelle et locale d’un milieu.
Que se passe-t-il si on exerce une perturbation sur milieu matériel ?

Dans ces trois expériences, on observe que :


- la déformation se propage (se déplace) tout au long du milieu matériel.
- la déformation est une perturbation, car le milieu matériel revient dans son état initial : le repos.
- globalement la matière ne s’est pas déplacée.

b. Définition
o Définition⁡d’une⁡onde⁡mécanique
On appelle onde mécanique le phénomène de propagation d’une perturbation dans un milieu matériel sans qu’il y ait
transport de matière.
Une onde mécanique ne peut pas se propagée dans le vide, puisque, par définition, elle se propage au sein de la
matière.
Dans les trois expériences, on a donc affaire à une onde mécanique. Le milieu de propagation de cette onde est :
- la surface de l’eau pour l’expérience a ;
- la corde pour l’expérience b ;
- le ressort pour l’expérience c.

o Définition⁡d’une⁡onde⁡mécanique
On appelle source de l’onde l’endroit où naît la perturbation.

Dans les trois expériences, la source de l’onde est :


- le point d’impact de la goutte sur le plan d’eau pour l’expérience a ;
- l’extrémité de la corde pour l’expérience b ;
- les spires pincées pour l’expérience c.

c. Nature⁡d’une⁡onde⁡mécanique
o Définition⁡d’une⁡onde⁡progressive
Une onde mécanique est dite progressive si la perturbation qu’elle provoque s’éloigne de plus en plus de la source de
l’onde au fur et à mesure que le temps s’écoule.

o Onde mécanique progressive longitudinale


Une onde mécanique progressive est dite longitudinale si la
matière affectée par la perturbation oscille parallèlement à la
direction de propagation de l’onde.

Dans l’expérience c, on a affaire à une onde longitidinale. En


effet, les spires du ressort oscillent horizontalement au passage
de la perturbation et cette perturbation (zone de compression)
se déplace dans la même direction.

o Onde mécanique progressive transversale


Une onde mécanique progressive est dite transversale si la
matière affectée par la perturbation oscille dans une direction
perpendiculaire à la direction de propagation de l’onde.

Dans les expériences a et b, on a affaire à une onde transversale.


En effet, la corde ou la surface de l’eau oscille verticalement au
passage de la perturbation, olors que cette perturbation (vague)
se déplace horizontalement.

Remarque

Si on avait placé un objet flottant sur le plan d’eau, cet objet, au passage de
l’onde, oscille verticalement et ne se déplace pas horizontalement.

2. Propriétés générales des ondes mécaniques progressives


a. Direction de propagation
Une onde se propage, à partir de la source, dans toutes les directions qui lui sont offertes. On distinguera ainsi les
ondes à une, deux ou trois dimensions.

b. Célérité⁡de⁡l’onde
On appelle célérité v de l’onde la vitesse de propagation de l’onde. C’est le rapport de la distance d parcourue par
l’onde par la durée ∆t du parcours.
d⁡est⁡exprimée⁡en⁡mètre⁡(m)
𝐝
𝐯= avec {∆t⁡est⁡exprimée⁡en⁡seconde⁡(s)
∆𝐭
v⁡en⁡mètre⁡par⁡seconde⁡(m/s)

La célérité de l’onde est une propriété du milieu de propagation et ne dépend pas de la facon dont la source a engendré
l’onde. Elle est donc constante dans un milieu donné dans des conditions données.

o Par exemple la célérité du son dans l’air dépend de sa température.

Signal Milieu de propagation Célérité en m/s


Son air à 0°C 330,7
air à 20°C 342,6
air à 40°C 354,1
eau de mer à 15°C 1500
acier (onde transversales) 3240
acier (onde longitudinales) 5880
hydrogène 20°C 1300

o La célérité d’une onde se propageant sur une corde dépend de sa tension et de sa masse linéique (masse
par unité de longueur)
T⁡⁡en⁡(⁡N)
𝐓 m
𝐜 = √𝛍 avec μ = { μ(kg⁄m)
L
c⁡en⁡ m⁄s

c. Croisement de deux ondes


Deux ondes se propageant dans le même milieu peuvent de croiser sans
se perturber mutuellement

3. Onde progressive périodique à une dimension


a. Etude expérimentale
Soit une source S imposant une perturbation périodique sinusoidale au milieu de propagation (échelle de perroquet ou
corde).

On constate qu’une onde progressive périodique se propage


dans le vide.

b. Périodicité temporelle T
Ci-contre l’aspect de la corde à un instant donné.
L’élongation de la source et d’un point M quelconque est en
général différente, mais on peut remarquer une périodicité
dans le mouvement de chaque point de la corde.

La période du mouvement de chaque point de la corde est imposée par la source S.

c. Périodicité spatiale 𝜆
L’aspect de la corde à un instant donné est une fonction
sinusoïdale de l’abscisse x de chacun des points du milieu.

On appelle longueur d’onde (notée 𝜆) la période spatiale de l’onde progressive périodique.

d. Relation⁡entre⁡le⁡périodicité⁡T⁡et⁡la⁡longueur⁡d’onde⁡𝜆
L’onde présente une double périodicité :

o Une périodicité temporelle de période T (exprimée en seconde) ;


o Une périodicité spatiale de période 𝜆 (exprimée en mètre).

T⁡⁡exprimée⁡en⁡⁡(s)
𝐂 c⁡exprimée⁡en⁡(m/s
𝛌 = 𝐜. 𝐓 = 𝐍 avec {⁡ )
λ⁡⁡exprimée⁡en⁡(m)
𝑁⁡𝑒𝑥𝑝𝑟𝑖𝑚é𝑒⁡𝑒𝑛⁡𝐻𝑧

4. Concordance et opposition de phase

 Des points distants de d=kλ, k 𝝐⁡ℕ sont en concordance de phase ou en phase. C’est le cas des points A, B et
C qui vibrent en phase ; il en est de même pour les A1 et A3 ; A2 et A4.
𝝀
 Des points distants de d=(2kλ+1)𝟐, k 𝝐⁡ℕ sont en opposition de phase. C’est le cas des points A et D, C et
D ; il en est de même pour les A1 et A2 ; A2 et A3.

5.
Ondes
à deux
ou à
trois
dimen
sions

a. Ondes⁡à⁡la⁡surface⁡de⁡l’eau
o Ondes circulaires

Les points M1 et M2 sont situés sur des crêtes. Les crêtes formées sont équidistantes de la longueur d’onde 𝜆.
L’ensemble des points vibrants en phase sont situés sur les crêtes ou sur les creux.

o Ondes rectilignes
On obtient des crêtes et des creux rectilignes et parallèles. Ils se
propagent en s’éloignant de la règle qu’on laisse tomber sur la
surface libre de l’eau.

b. Ondes sonores

Les ondes sonores sont des ondes mécaniques longitudinales de


compression-dilatation. Elles ne peuvent se propager dans le vide et leur
propagation nécessite un milieu matériel élastique.

TRAVAUX DIRIGES SUR LES PHENOMENES VIBRATOIRES

EXERCICE 1
Calculer la période et la fréquence des phénomènes périodiques suivants :
1) Rotation de la lune autour de la terre en 29 jours et demi.
2) Mouvement d’une masse accrochée à un ressort ; 10 allers et retours sont éffectués en 12,0s.
3) Mouvement d’un point à la périphérie d’un disque tournant à raison de 45 tours par minute ;
4) Mouvement des branches d’un diapason éffectuant Cinq cents vibrations par seconde.
5) Chute de gouttes d’eau d’un robinet à raison de 40 gouttes par minute.
6) Concentration cardiaque au rythme de 70 pulsations par minute.

EXERCIC E 2
Un robinet laisse tomber des gouttes d’eau à la cadence régulière de 80 gouttes à la minute.
1) Calculer la période et la fréquence de chute des gouttes.
2) On observe la chute des gouttes sous éclairage stroboscopique :
a) À quelles fréquences des éclairs observerait-on une immobilité apparente ? En déduire la valeur de la
plus grande.
b) On diminue d’un dixième la fréquence des éclairs : quel mouvement apparent des gouttes observe-t-on et
à quelle fréquence ?
c) Même question lorsqu’on augmente d’un dixième la fréquence initiale des éclairs ?
Indication : la diminution ou l’augmentation de un dixième s’entend ici en valeur relative. Par exemple,
diminuer la fréquence 50 Hz de un dixième signifie que l’on passe à la nouvelle valeur :
1
50 - 10.50 = 45Hz.

EXERCICE 3
Une lame métallique animé d’un mouvement vibratoire entretenu à la fréquence N = 100 Hz, est observé
sous éclairage stroboscopique.la fréquence des éclairs Ne du stroboscope peut varier de 45 Hz à 250 Hz.
1) Calculer la période de ce mouvement vibratoire.
2) Pour quelles fréquences des éclairs observera-t-on une seule lame apparemment immobile ?
3) Pour quelle(s) fréquence(s) des éclairs observera-t-on deux lames apparemment immobiles ?
4) Qu’observe-t-on lorsque Ne = 99 Hz et lorsque Ne = 101 Hz ?

EXERCICE 4
Un stylet électriquement entretenu frappe périodiquement la surface de l’ eau en un point O. Il se propage
des rides circulaires concentriques.
La distance qui sépare 5 crètes concécutives est égale à 12cm.
1) En déduire la longueur d’onde.
2) A vec quelle vitesse l’onde se propage à la surface de l’eau si la fréquence est de 40Hz ?
3) En déduire la période.

EXERCICE 5
1) Définir : phénomènes périodiques ; période ; fréquence ; longueur d’onde.
2) Une lame vibrant produit des rides circulaires à la surface libre d’un liquide. La distance qui sépare 5
rides concécutives est l = 0,8 m. La célérité des ondes vaut 20m/s.
a) Calculer la longueur d’onde des rides.
b) Déduire les valeurs de la période T et de la fréquence N des rides.
3) On éclaire ces rides à l’aide d’un stroboscope.
a) Donner la condition sur la fréquence des éclairs pour qu’on observe l’immobilité apparente.
b) En déduire la valeur de la plus grande fréquence des éclairs pour laquelle on observe l’immobilité
apparente.
4) Un disque blanc muni d’un secteur noir est mis en rotation autour d’un axe. Il éffectue 10 tours en 2,1
secondes.
a) Calculer sa période et sa fréquence de rotation en hertz.
b) Le disque reçoit un éclairage stroboscopique de fréquence Ne = 4,76 Hz. Quel est l’éffet produit ?

EXERCICE 6
Un vibreur est fixé à l’extrémité S d’une corde horizontale de longueur SA=L=4,8 m. Il est animé d’un
mouvement sinusoidal vertical de fréquence N = 100Hz. En un temps t = 0,60 s, le mouvement s’établit sur
toute la longueur de la corde. On néglige l’amortissement et la réflexion en A.
1) Determiner la période T.
2) Determiner la célérité C de l’onde .
Calculer la longueur d’onde λ.

EXERCICE 7
L’oscillogramme de la figure suivante est celui d’un diapason (petit instrument d’acier en forme de fourche
qui donne le la lorsqu’on le fait vibrer ) en vibration.
1) Déterminer la période et la fréquence du son émis. La sensibilité
horizontale est de 1 ms par division.
2) Le son émis par le diapason se propage dans l’air à la vitesse de
340m/s. Quelle est la longueur d’onde de l’onde sonore ?

EXERCICE 8
Une pointe frappe, en un point O, la surface de l’eau 20 fois par seconde.
1) Quelles sont la fréquence et la période du mouvement de O ?
2) Indiquer la nature de l’onde qui se propage sur l’eau.
3) Cinq crêtes successives, le long d’un rayon d’onde, sont distantes de 4,0 cm ; déterminer la célérité et la
longueur d’onde de l’onde.
4) Comparer les mouvements des points :
a) O et M distants de 2,5 cm.
b) O et N distants de 5 cm.
c) N et Q distants de 4,25 cm.
REFLEXION , REFRACTION, DIFFRACTION ET INTERFERENCE
I-Définition

 Une onde incidente est une onde issue de la source et qui se propage vers les autres points.
 Une onde réfléchie est l’onde née du rebondissement de l’onde incidente sur un obstacle.
 Une onde incidente qui aborde la surface de séparation de deux milieux de propagation différente
se divise souvent :
 Une partie appelée onde réfractée ou transmise se propage dans le deuxième milieu en changeant de
direction.
 L’autre partie appelée onde réfléchie revient à la source et dans le même milieu.
 La réfraction ou la transmission est le changement de direction de propagation subie en général
par l’onde lors de la traversée de la surface de séparation de deux milieux de propagation.
 La réflexion est le phénomène qui se produit lorsqu’une onde atteint une extrémité et revient dans
son milieu de propagation.
II-La réflexion
1-Caractérisation de l’onde réfléchie

 Au cours de la réflexion la nature de l’onde est conservée.


 L’onde réfléchie est renversée par rapport à l’onde incidente si l’extrémité est fixe ,et n’est plus
renversée si l’extrémité est libre.

Onde incidente

Onde réfléchie

onde incidente

Onde réfléchie

 Les ondes incidente et réfléchie ont la même fréquence et même longueur d’onde. λ1=λ2
 Onde incidente et réfléchie ont même célérité c1=c2
2-Les lois de la reflexion

 1ère Loi :
Les rayons incident et réfléchis sont dans le même plan appelé plan d’incidence.
 2e Loi
L’angle de réflexion r est égal à l’angle d’incidence i : i=r
N
S R

i r

surface réfléchissante
I
p. 45
SI : rayon incident
IR : rayon réfléchi
IN : la normale

Lorsque i=0 on parle d’incidence normale.

III-La réfraction
1-Caractérisation de l’onde réfractée

 Onde incidente et onde réfractée ont même fréquence mais des longueurs d’ondes différentes.
f1=f2 donc T1=T2=T
 Onde incidente et onde transmise ont des célérités différentes.
𝝀𝟏 𝝀𝟐
=𝒄 =T
𝒄 𝟏 𝟐

2-Les lois de la refraction

S N

i1 Milieu 1

I Dioptre
Milieu 2

i2

 1ère Loi :
Le rayon réfracté est situé est situé dans le plan d’incidence.

 2e Loi :
Pour deux milieux transparents donnés, homogènes et isotropes, le rapport du sinus de l’angle d’incidence
i1 au sinus de l’angle de réfraction i2 est constant.
n1sini1=n2sini2
n : indice de réfraction
𝒄
n=𝒄 c : célérité de la lumière dans le vide et ck celle du milieu k considéré.
𝒌
n=1 dans le vide ou dans l’air.

 Si n2 > n1 le milieu 2 est plus réfringent que le milieu 1


sini1> sini2 i1 > i2 i2 < 90°
 Si n2 < n1 le milieu 2 est moins réfringent que le milieu 1
sini1< sini2 i1 < i2 or i2 ne peut dépasser 90° donc pour qu’il ait réfraction i1 ne peut dépasser une
valeur limite maximale il qui correspond à i2=90°
n1sinil=n2sin90° n1sinil=n2
𝒏
sinil= 𝟐
𝒏𝟏
 Si i1>il la lumière n’est plus réfractée, elle est totalement réfléchie.

IV Diffraction
p. 46
1-Définition
La diffraction est une propriété des ondes qui se manifeste par un étalement des directions de propagation
de l’onde lorsque celle-ci rencontre une ouverture ou un obstacle.

2- Les conditions pour observer le phénomène de diffraction

L’observation du phénomène de diffraction est liée


aux dimensions de l’ouverture( ou de l’obstacle) par
rapport à la longueur d’onde λ.
−Si la dimension de l’ouverture ( ou de l’obstacle)est
du même ordre de grandeur ou plus petite que la
longueur d’onde, l’onde est diffractée.
−Le phénomène de diffraction est d’autant plus
marqué que la dimension de l’ouverture ou de
l’obstacle est petite par rapport à la longueur d’onde.

3- Propriétés de l’onde diffractée


Les ondes incidente et diffractée ont même célérité, même longueur d’onde et même fréquence.

V Interférence lumineuse
1. MISE EN EVIDENCE DES INTERFERENCES LUMINEUSES
1.1 L’expérience de fentes d’Young

Une source monochromatique S


perpendiculaire au plan du dessin éclaire un
écran percé de 2 fentes très fines et
paralleles.S1 et S2 distantes de quelques
millimètres. Un écran E placé parallèlement au
plan des fentes recueille la lumière issue de S1
et S2.
. Ces deux fentes, S1 et S2, émettent à leur tour
des faisceaux diffractés.
Dans la partie commune à ces faisceaux, on
peut observer des raies alternativement brillantes et obscures appelées franges.

1.2 Interprétation
Pour expliquer les résultats de l’expérience, il faut considérer le caractère ondulatoire de la lumière
−En un point M d’une frange brillante se superposent les ondes lumineuses issues des fentes S1 et S2, arrivant en
phase : les interférences sont constructives.
−En un point M d’une frange sombre se superposent les ondes lumineuses issues des trous S 1 et S2,
arrivant en opposition de phase : les interférences sont destructives.

2- Différence de marches

δ=S2M−S1M
𝑎 𝑎
(S2M)2 =(S2H2)2+(x+ 2 )2 ⟹ (S2M)2 =D2+(x+2 )2
𝑎 𝑎
(S1M)2 =(S1H1)2+(x− 2 )2 ⟹ (S1M)2 =D2+(x−2 )2
𝑎 𝑎
(S2M)2 −(S1M)2 = D2+(x+ )2 − D2+(x− )2 =2ax
2 2
(S2M)2 −(S1M)2 =(S2M+S1M) (S2M−S1M) ⟹
(𝑆2 𝑀)2−(𝑆1 𝑀)2
S2M−S1M= or S2M+S1M≈⁡2D
𝑆2 𝑀+𝑆2 𝑀

p. 47
2ax ax 𝐚𝐱
S2M−S1M=⁡ 2D = D ⟹ δ = 𝐃

3- Interfrange
C’est la distance séparant deux franges consécutives de même nature. Il est noté i.
−Cas des franges brillantes
Un point d’abscisse x est situé sur une frange brillante si δ = kλ ; k ϵ ℤ , k est appelé l’ordre
d’interférence en M.
Soit M un point de la frange brillante d’ordre k
ax 𝑘𝜆𝐷
δ = kλ ⟹ D = kλ ⟹ xM=⁡ 𝑎
(𝑘+1)𝜆𝐷
Soit M’ un point de la frange brillante consécutive d’ordre k+1 on a xM’=⁡ 𝑎

(𝑘+1)𝜆𝐷 𝑘𝜆𝐷 𝜆𝐷 𝝀𝑫
i=xM’−xM=⁡ 𝑎 −⁡ 𝑎 =⁡ 𝑎 ⟹ i=⁡ 𝒂
Pour k=0 , x=0 alors au point O on a une frange brillante : C’est une frange centrale

−Cas de franges sombres


𝟏
Un point d’abscisse x est situé sur une frange sombre si δ = (k+𝟐)λ.
Soient deux points P et P’ situés sur deux franges sombres consécutives correspondant
1 1
(𝑘+ )𝜆𝐷 (𝑘+ +1)𝜆𝐷
respectivement à k et k+1 ⟹ xP=⁡ 𝑎2 et xP’=⁡ 2 𝑎
𝜆𝐷 𝝀𝑫
i=xP’−xP= ⁡ 𝑎 ⟹ i=⁡ 𝒂

p. 48
TD sur la refraction, la reflexion et l’interference

EXERCICE 1
Un œil O reçoit le rayon lumineux IO qui s’est réfléchi sur le miroir plan (M) (fig)
1)Définir la réflexion de la lumière. R
2)Rappeler les lois de la réflexion.
3)Tracer le rayon incident SI correspondant.
I
EXERCICE 2 •
M
Un rayon incident SI tombe en un pont I d’un miroir plan avec un angle d’incidence
i = 30°.
1)Faire la figure de l’expérience.
2)Nommer tous les symboles utilisés.
3)Énoncer les lois de la réfllexion.
4)Déterminer la valeur de l’angle de réflexion.
5)On fait tourner le rayon SI dans le plan d’incidence d’un angle α = 20° , le point I restant fixe. Complèter la figure
et déterminer de quel angle β et dans quel sens dévie le rayon réfléchi.
EXERCICE 3
On accole deux miroirs M1
plans M1 et M2 de sorte que leurs surfaces
réfléchissantes fassent S un angle de 90° (voir figure).Un rayon lumineux, issu
d’une source S, frappe M1 en I.
1)Tracer le rayon I 30° réfléchi sur M1 puis sur M2.
2)Indiquer sur la figure toutes les valeurs des
angles.(les angles de M2 réflexion aux points I1 et I2 )
3)Comparer les directions et sens du rayon incident et du rayon réfléchi
sur le miroir M2. O

EXERCICE 4
Un rayon lumineux tombe, en I sur la surface plane de séparation d’une vitre en verre d’indice n = 1,5 (voir figure).
L’angle d’incidence i est égal à 45°.
1)Tracer la marche de ce rayon à travers la vitre (on néglige la reflexion en I et en I’ )
2)Le rayon émerge du verre en un point I’
a)Complèter la figure. S
b)Déterminer l’angle que fait sa direction avec la normale en I’.
45° n1=1
I
EXERCICE 5
A)Un rayon lumineux passe de l’air dans un verre d’indice n = 1,5. Le rayon
n2 =1,5
refracté fait un angle de 30° avec la normale de la surface du verre.
1.Calculer l’angle d’incidence i.
2.Déterminer la valeur de la déviation subit par ce rayon refracté par rapport au rayon incident.
B)Un rayon lumineux arrive sur une surface refringente plane, séparant l’air et un autre milieu transparent , sous une
incidence de 60°. Quelle est la valeur de l’indice de ce milieu, la déviation du rayon refracté étant de 30° ? On
rappelle que l’indice de réfraction de l’air est égale à 1.
L’angle limite de réfraction d’un milieu transparent M par rapport à l’air est β= 45°. Calculer l’indice de réfraction n
du milieu M.

EXERCICE 6
A)Un miroir plan est placé au fond d’une cuvette remplie de benzène (figa), un rayon lumineux tombe sur la surface
libre du liquide sous une incidence de i = 30° et se réfléchit sur le miroir.
1.Tracer la marche du rayon lumineux le long de son trajet
2.Calculer l’angle que fait le rayon émergent avec la surface du liquide. (n benzène i Fig A
=1,5) I 1
benzène

B)On dispose perpendiculairement un miroir plan M sur la surface plane et horizontale


de l’eau.
Le rayon lumineux arrive sur M sous une incidence de i = 45° puis tombe sur la I2
surface de l’eau après réflexion sur M. Miroir

p. 49
1.Tracer la marche du rayon le long de son trajet .
2.Enoncer les lois de la réflexion puis de la refraction.
Fig B
1) Calculer les différents angles ( angle de réflexion au niveau du miroir, angle

Miroir
Air
d’incidence sur la surface de l’eau ; angle de réfraction puis la déviation subit i
par le rayon réfracté .
2)
EXERCICE 7
La lumière issue d'une fente source horizontale S éclaire un plan Surface de l’eau
vertical P portant 2 fentes très fines S1 et S2 horizontales et distantes de
eau
3 mm. S1 et S2 sont équidistantes de S. Sur un écran E placé à 3 mètres
du plan des fentes S1 et S2, on observe des franges d'interférences.
1- Faire un schéma du dispositif
2- Quelle est la direction des franges observées ?
3- Entre la 10ème frange brillante située au dessus de la frange centrale et la 10ème frange brillante située
au dessous de la frange centrale, on mesure 11,8 mm. Quelle est la longueur d'ondes de la lumière
monochromatique utilisée? Quelle est sa fréquence?
4- On remplace la source monochromatique précédente par une source qui émet 2 longueurs d'onde: 467
nm et 700nm. Chacune de ces longueurs d'onde donne son système de franges. Que voit-on au centre de
la figure d'interférences? pourquoi? A quelle distance minimale de la frange centrale pourra-t-on observer
la superposition des franges brillantes des deux radiations ?
5-La lampe utilisée est maintenant une lampe à halogène qui émet une lumière blanche dont la
composition spectrale est proche de celle qu'émet le Soleil. Que peut-on observer au centre de l'écran ?

EXERCICE 8
Deux fentes fines parallèles, rectangulaires F1 et F2 sont percées dans un écran opaque, Eo ; à une distance
a = 0,5 mm l'une de l'autre. On les éclaire grâce à une troisième fente F percée dans un écran E1 derrière
lequel est placée une lampe à vapeur de sodium. Eo est parallèle à E1 et F est située à égale distance de F1
et on place un écran E2 parallèlement à Eo à une distance D = 1,00 m de celui-ci.
La longueur d'onde de la lumière émise par la lampe est λo = 589 nm, les deux fentes F1 et F2 Se
comportent comme deux sources cohérentes de lumière monochromatique. Les faisceaux de la lumière
diffractée par F1 et F2 interfèrent et l'on observe sur l'écran E 2 des franges d'interférence.
Soit y l'ordonnée d'un point M de l'écran E 2 appartenant à la zone d'interférence, y étant comptée à partir
d'un point O du centre de E2.
1) Faire un schéma du dispositif
2) Quel est le caractère de la lumière ainsi mis en évidence par le phénomène observé ?
3) Expliciter, le sens des termes ou expressions suivants : écran opaque, source monochromatique,
sources cohérentes et interfrange.
4) Etablir la relation qui donne la différence de marche entre 2 rayons provenant respectivement de F 2 et
F1, interférant en M.
5) Etablir l'expression de l'interfrange i en fonction de λ0, D et a puis calculer i.
6) On immerge le dispositif dans l’eau d’indice 4/3. Que devient l’interfrange ?
7) On sort le dispositif de l’eau et on remplace la source précédente par une source monochromatique
dont la longueur d'onde est λ1. On observe sur l'écran E2 que la distance entre la quatrième frange brillante
et la septième frange sombre situées de part et d'autre de la frange centrale brillante est d = 10,29 mm.
Quelle est la valeur de la longueur d'onde λ1 de la lumière émise par la source ?

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