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INTRODUCTION .......................................................................................................................................................................... 2
1. PRELIMINAIRES ..................................................................................................................................................................... 15
2. THEOREME D’ARCHIMEDE ..................................................................................................................................................... 15
3. SOLIDE COMPLETEMENT IMMERGE DANS UN SEUL FLUIDE ............................................................................................... 16
4. CORPS FLOTTANT .................................................................................................................................................................. 17
La statique des fluides est la science qui étudie les conditions d’équilibre des fluides au repos. Plus
précisément, elle concerne toutes les situations dans lesquelles il n’y a pas de mouvement relatif entre
les particules fluides :
• fluides au repos
• fluides uniformément accélérés
Il n’y a pas de contraintes dues aux frottements entre particules.
Les forces en jeu sont uniquement des forces de volume dues au poids et de forces de surface dues à la
pression.
Les objectifs de ce chapitre sont :
Calculer la pression en tout point d’un fluide immobile
Démontrer la relation de l’hydrostatique
Calculer les efforts exercés par un fluide au repos sur une surface indéformable
Déterminer le point application de la résultante des efforts exercés
Démontrer le principe d’Archimède
I. Champ de pression
1. pression dans un fluide
Considérons un système de fluide séparé du milieu « extérieur » par une surface Σ (paroi rigide,
surface fictive). On envisage les hypothèses suivantes :
• Régime permanent, indépendant du temps ;
• Repère d’étude ℝ g est galiléen (absence de forces d’inerties) ;
• la température du milieu fluide est uniforme (absence de transferts thermiques)
• le champ de pesanteur est supposé uniforme.
Définition : fluides en équilibre : Un système fluide se trouve en équilibre lorsque la vitesse macroscopique du
fluide est nulle en tout point.
Sachant que le vecteur contrainte qui s’identifie avec la densité surfacique des forces de contact est :
dF
= τ = τT t +τ N n
dS
En outre τ T s’annule lié à la viscosité s’annule avec la vitesse.
On rappelle que dF est exercé par le milieu extérieur sur dS et que n est dirigé suivant la normale extérieur
au système fluide.
Le vecteur contrainte d’un système fluide en équilibre est normal à l’élément dS : dF = τ dS = τ ndS
La pression en un pont M d’un système fluide parfait est un champ scalaire, indépendant de dS que l’on définit
à partir du vecteur contrainte par :
τ (M ) = − P( M ) n
ext → dS
Sachant que dfi = − P( M i ) ni dSi , nous obtenons pour les couples de faces opposées suivant x, y et z :
dz dz
df1 + df 2 = − P x, y, z + − P x, y, z − dxdyk ,
2 2
dx dx
df 3 + df 4 = − P x + , y, z − P x − , y, z dydzi ,
2 2
dy dy
df 5 + df 6 = − P x, y + , z − P x, y − , z dzdxj .
2 2
En utilisant la formule des accroissements finis pour la fonction à trois variables P ( x, y, z ) , Comme dx est un
infiniment petit, on peut effectuer un développement limité au premier ordre de P x − dx , y , z sous la forme :
2
6
Nous en déduisons l’expression de dF = df
i =1
i :
∂P ∂P ∂P
dF = − dzdxdyk − dxdydzi − dydzdxj
∂z ∂x ∂y
∂P ∂P ∂P
dF = − i+ j+ k dzdxdy
∂x ∂y ∂z
Au voisinage d’un point M quelconque d’un fluide en équilibre, le bilan local des forces pressantes se traduit par
une densité volumique de force :
∂P ∂P ∂P
dF = − i+ j+ k dV = − gradPdV
∂x ∂y ∂z
Soit un système fluide en équilibre, à température uniforme, de masse volumique ρ . Une particule
( )
macroscopique élémentaire de fluide ( dm , dV ) se comporte comme un point matériel v = 0, a = 0 .
On a d’après le postulat fondamental de la dynamique :
dF R = a( M ) dm = 0
dF pressante + dF pesanteur = 0
− gradPdV + ρ gdV = 0
D’où : gradP = ρ g
(Équation locale de la statique des fluides)
Comme cette relation est valable quel que soit le volume dV choisi, on retrouve la relation de l’hydrostatique
En pratique le milieu fluide en équilibre, de masse volumique ρ est soumis au champ de pesanteur terrestre
uniforme g = − gk . L’équation locale se met sous la forme :
Supposons qu’il existe d’autres forces, de densité volumique fv , agissant sur l’élément de fluide (M, dV) en plus
des forces pressantes et de pesanteur.
L’équation locale d’équilibre s’écrit : dF pressante + dF pesanteur + f v dV = 0
Soit : gradP = ρ g + f v
(
fv peut être une densité de force d’inertie ceci si le repère n’est pas galiléen f v = − ρ ae )
b. Équation fondamentale de la statique des fluides : fluide compressible – champ de pesanteur uniforme
M H P ( z) z
M M H M
∆P = dP = gradP.dl = ρ g.dl + ρ g.dl g
M0 M0 M0 − gdz H P ( z0 ) z0
0
M0
Mg
P Mg − ∆z
ln = − ∆z P = P0 e RT
P0 RT
RT
En posant = H on obtient :
Mg
∆z
∆P −
= − 1 − e H
P0
On dit que l’équilibre d’un système gazeux en volume limité ( ∆z ≪ H ) est caractérisé par une pression
pratiquement uniforme qui définit la pression du système gazeux.
c. Équation fondamentale de la statique des fluides : Équilibre d’un fluide incompressible (masse
volumique constante)
Un liquide se comporte comme un fluide incompressible à cause de la faible valeur de son coefficient de
compressibilité. On intègre l’équation locale d’équilibre, pour avoir :
dP = − ρ gdz
Soit M H P ( z) z
P( z ) = P( z0 ) − ρ g ( z − z0 ) g
P ( z0 ) z0
M0
4. Conséquences expérimentales et applications
D’après le champ de pesanteur dans un fluide (compressible ou non), puisque la pression ne dépend que
de z, si P = Cte, alors z = Cte.
Cela implique notamment que quel que soit la forme d’un récipient, quand bien même celui-ci semblerait
morcelé, si le liquide contenu n’est pas cloisonné par des parois, alors la surface libre est partout à la
même hauteur.
• Principe des vases communicants
On veut vider l’eau d’un aquarium à l’aide d’un tuyau en caoutchouc (après
avoir retiré les poissons..). On place une extrémité du tuyau dans l’aquarium. A
l’autre extrémité, on aspire de l’eau avec la bouche pour faire pénétrer de l’eau dans
tout le tuyau. On bouche cette extrémité avec le doigt et on la pose au fond d’une
bassine placée à une altitude inférieure à celle de l’aquarium. On enlève alors le
doigt. Ceci est une illustration du principe du siphon.
C’est sur ce principe que fonctionne la distribution d’eau à partir d’un château
d’eau. C’est aussi ce principe qui permet à la cuvette des wc de se vider après
avoir tiré la chasse d’eau.
La mesure de pression statique dans un liquide est obtenue à partir d’un manomètre. Le dispositif le plus
simple est le manomètre en U (Voir figure). Ce manomètre est raccordé à une enceinte contenant un fluide à la
pression PA . Il est composé de 2 fluides de poids spécifiques γ 1 et γ 2 respectivement.
Pe = P − P0 = − ρ gz
P P0
P = P0 − ρ gz = ρ g z − 0 = − ρ gZ ; avec Z = z −
ρg ρ g
P0
Le plan de charge est un plan fictif se trouvant au-dessus de la surface libre du liquide a la distance zc =
ρg
la force pressante df( M ) exercée par un fluide en équilibre, sur un élément de surface dS de paroi (fig.1) est liée
df( M ) = P( M ) ndS
fluide → paroi
Remarque : df ( M ) = − df ( M )
paroi → fluide fluide → paroi
df = dfl + df a = ( P − P0 ) ndS
liquide → dS air → dS
F = d f = ρ gzndS
(S ) (s)
Remarque : La composante verticale Fz de la résultante des forces pressantes sur une paroi (S )
s’identifie avec le poids de la colonne liquide verticale (de masse m) limitée inférieurement par la paroi et
supérieurement par la surface libre.
Nous obtenons :
F2 = P0 n′dS = − P0 dS cos α i − P0 dS sin α k
S2 S2 S2
dΣ d Σ′
F = Fi = df
(S )
F = df .i = df .cos θ =
(S ) (S ) (S )
( P − P0 ) dS cos θ .
( )
La paroi verticale possède un axe de symétrie G , Y . G est son centre de
surface. D’un côté de la paroi il y a un fluide de poids volumique ρ g = ω ,
de l’autre côté, il y a de l’air à la pression atmosphérique Patm. On désigne
par PG la pression au centre de surface G du coté fluide.
Avec :
∂P
∂x = − ργ
∂P
=0
∂y
∂P
= −ρ g
∂z
∂P ∂P γ
dP = dx + dz = 0 ; Soit z=− x + c ste
∂x ∂z g
− gradP + ρ g + ρω 2 r = 0
∂P
∂r = ρω r
2
∂P
Ecrite en coordonnées cylindriques, cette équation conduit à : =0
∂θ
∂P
∂z = − ρ g
La solution est donc :
1
p = p0 + ρω 2 r 2 − ρ gz
2
Ou p0 désigne la pression atmosphérique a la surface libre, z = Z libre ; l’équation de Z libre est obtenue de la
solution précédente en posant p = p0 ( z = Z libre , r ) :
1 2 2
Z libre = ω r + Cste Qui est une paraboloïde de révolution autour de Oz
2g
m OM i i
OG = i
(O étant un point origine quelconque)
m i
i
L’étude mécanique d’un système matériel continu ( S ) s’éffectue en décomposant ce système en points matérièls
( M , dm ) , on plutôt :
( ) OM dm
Pour le cas d’un système matériel continu on a : OG =
S
m
dm
Par exemple le centre d’inertie G d’une distribution volumique , homogène ρ = = cte de fluide,
dv
OM dV
de volume V est définie par : OG =
V
M o = OM ∧ gdm =
(S ) ((S ) )
OM dm ∧ g
( )
poids P = mg , appliqué au centre d’inertie G.
2. Théorème d’Archimède
Approche expérimentale : suspendons un cylindre de verre au plateau d’une balance. L’équilibre est réalisé
en plaçant une masse m sur ce plateau. Ensuite ce cylindre est immergé dans un récipient rempli d’eau. Nous
constatons qu’un nouvel équilibre est obtenu en déposant sur le plateau une masse m2 supérieure à m1 :
∏ A = df pressante = − P( M ) ndS
En prenant un point origine O quelconque, l’équilibre du système matériel air –eau (intérieur à ) se traduit
par :
M 0( forces de pesanteurs ) + M 0( forces pressantes) = 0 (Moment résultant des forces nul au point O)
Énoncé du théorème
A condition que le système des fluides déplacés (remplacé par le corps immergé) soit en équilibre, la
poussée d’Archimède ∏ A est égale et directement opposée au poids des fluides déplacés.
La poussée d’Archimède s’applique en un point C, appelé centre de poussée, qui se confond avec le centre
d’inertie des fluides déplacés.
Π A = − Mg = − ρ 0Vg
Le poids apparent d’un solide homogène de volume V et de masse volumique ρ , est égal à son poids
diminué de la poussée d’Archimède par l’air ambiant. P ′ ce poids apparent est :
a
P′ = ρVg − aVg = M 1 − g = M ′g
ρ
a désigne la masse volumique de l’air.
L’équilibre d’un corps immergé dans un fluide homogène est stable lorsque le centre d’inertie G se
trouve au-dessous du centre de poussée C (sur une même verticale), et instable pour G au-dessus de C.
Conclusion : pour que le solide soit complètement immergé et touche le fond, il faut que : ρ solide ≻ ρ liquide
4. Corps flottant
Le corps (C) flottant à la surface de séparation des deux fluides, est en équilibre sous l’action des
forces pressantes et des forces de pesanteur