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CHAPITRE 2 : Statique des fluides

Contenu
INTRODUCTION .......................................................................................................................................................................... 2

I. CHAMP DE PRESSION ...................................................................................................................................................... 2

1. PRESSION DANS UN FLUIDE ........................................................................................................................................................ 2


2. DENSITE VOLUMIQUE DE FORCES PRESSANTES ............................................................................................................................. 3
3. ÉQUATION DE LA STATIQUE DES FLUIDES. ................................................................................................................................... 4
a. Équation locale d’un fluide en équilibre .......................................................................................................................... 4
b. Équation fondamentale de la statique des fluides : fluide compressible – champ de pesanteur uniforme ................... 5
c. Équation fondamentale de la statique des fluides : Équilibre d’un fluide incompressible (masse volumique
constante) .................................................................................................................................................................................. 6
 PRESSION EFFECTIVE – NOTION DE PLAN DE CHARGE.................................................................................................................... 8

II. FORCES PRESSANTES ...................................................................................................................................................... 9

1. RESULTANTE FORCES PRESSANTES ............................................................................................................................................. 9


2. CAS D’UNE PAROI PLANE ............................................................................................................................................................ 9
3. PAROI CYLINDRIQUE OU SPHERIQUE .......................................................................................................................................... 10
EXERCICE D’APPLICATION 2 :................................................................................................................................................................ 11

III. POUSSEE D’UN FLUIDE SUR UNE PAROI ................................................................................................................. 12

1. ÉLEMENTS DE REDUCTION DU TORSEUR DES FORCES DE PRESSION............................................................................................... 12


2. CENTRE DE POUSSEE ............................................................................................................................................................... 13

IV. FLUIDE EN ROTATION UNIFORME .................................................................................................................... 14

1) ÉQUILIBRE D’UN LIQUIDE PESANT SOUMIS A UNE ACCELERATION CONSTANTE............................................................... 14


2) ÉQUILIBRE D’UN LIQUIDE PESANT SOUMIS A UNE ROTATION CONSTANTE ....................................................................... 14

V. THEOREME D’ARCHIMEDE ........................................................................................................................................... 15

1. PRELIMINAIRES ..................................................................................................................................................................... 15
2. THEOREME D’ARCHIMEDE ..................................................................................................................................................... 15
3. SOLIDE COMPLETEMENT IMMERGE DANS UN SEUL FLUIDE ............................................................................................... 16
4. CORPS FLOTTANT .................................................................................................................................................................. 17

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Introduction

La statique des fluides est la science qui étudie les conditions d’équilibre des fluides au repos. Plus
précisément, elle concerne toutes les situations dans lesquelles il n’y a pas de mouvement relatif entre
les particules fluides :
• fluides au repos
• fluides uniformément accélérés
Il n’y a pas de contraintes dues aux frottements entre particules.
Les forces en jeu sont uniquement des forces de volume dues au poids et de forces de surface dues à la
pression.
Les objectifs de ce chapitre sont :
 Calculer la pression en tout point d’un fluide immobile
 Démontrer la relation de l’hydrostatique
 Calculer les efforts exercés par un fluide au repos sur une surface indéformable
 Déterminer le point application de la résultante des efforts exercés
 Démontrer le principe d’Archimède

I. Champ de pression
1. pression dans un fluide

Considérons un système de fluide séparé du milieu « extérieur » par une surface Σ (paroi rigide,
surface fictive). On envisage les hypothèses suivantes :
• Régime permanent, indépendant du temps ;
• Repère d’étude ℝ g est galiléen (absence de forces d’inerties) ;
• la température du milieu fluide est uniforme (absence de transferts thermiques)
• le champ de pesanteur est supposé uniforme.

Définition : fluides en équilibre : Un système fluide se trouve en équilibre lorsque la vitesse macroscopique du
fluide est nulle en tout point.
Sachant que le vecteur contrainte qui s’identifie avec la densité surfacique des forces de contact est :
dF
= τ = τT t +τ N n
dS
En outre τ T s’annule lié à la viscosité s’annule avec la vitesse.

On rappelle que dF est exercé par le milieu extérieur sur dS et que n est dirigé suivant la normale extérieur
au système fluide.
Le vecteur contrainte d’un système fluide en équilibre est normal à l’élément dS : dF = τ dS = τ ndS
La pression en un pont M d’un système fluide parfait est un champ scalaire, indépendant de dS que l’on définit
à partir du vecteur contrainte par :
τ (M ) = − P( M ) n
ext → dS

La force pressante élémentaire de met sous la forme : dF = PndS = PdS


fluide→ dS

Contrairement à P, dF dépends de l’orientation de l’élément de surface dS.

On a la force de pression : F = −  PndS


S

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2. Densité volumique de forces pressantes

Isolons un parallélépipède élémentaire P (assimilé à une particule de fluide) de volume dx


dV = dxdydz autour du point M ( x, y , z ) . Ce parallélépipède est soumis à des forces
pressantes (de la part du fluide extérieur à P) de résultante dF . dz
Une des six face de P de centre M i de vecteur unitaire ni , de surface dSi , subit la force
dy
pressante df i .

Sachant que dfi = − P( M i ) ni dSi , nous obtenons pour les couples de faces opposées suivant x, y et z :

  dz   dz  
df1 + df 2 = −  P  x, y, z +  − P  x, y, z −   dxdyk ,
  2  2 
  dx   dx 
df 3 + df 4 = −  P  x + , y, z  − P  x − , y, z   dydzi ,
  2   2 
  dy   dy  
df 5 + df 6 = −  P  x, y + , z  − P  x, y − , z   dzdxj .
  2   2 
En utilisant la formule des accroissements finis pour la fonction à trois variables P ( x, y, z ) , Comme dx est un

infiniment petit, on peut effectuer un développement limité au premier ordre de P  x − dx , y , z  sous la forme :
 2 

6
Nous en déduisons l’expression de dF =  df
i =1
i :

∂P ∂P ∂P
dF = − dzdxdyk − dxdydzi − dydzdxj
∂z ∂x ∂y
 ∂P ∂P ∂P 
dF = −  i+ j+ k  dzdxdy
 ∂x ∂y ∂z 
Au voisinage d’un point M quelconque d’un fluide en équilibre, le bilan local des forces pressantes se traduit par
une densité volumique de force :
 ∂P ∂P ∂P 
dF = −  i+ j+ k  dV = − gradPdV
 ∂x ∂y ∂z 

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dF
= − gradP
dV
On peut aussi définir une densité massique de force pressante :
dF 1 dF 1
= = − gradP
dm ρ dV ρ

3. Équation de la statique des fluides.


a. Équation locale d’un fluide en équilibre
i. cas usuel : action des forces pressantes et des forces de pesanteur.

Soit un système fluide en équilibre, à température uniforme, de masse volumique ρ . Une particule

( )
macroscopique élémentaire de fluide ( dm , dV ) se comporte comme un point matériel v = 0, a = 0 .
On a d’après le postulat fondamental de la dynamique :
dF R = a( M ) dm = 0
dF pressante + dF pesanteur = 0
− gradPdV + ρ gdV = 0

D’où : gradP = ρ g
(Équation locale de la statique des fluides)

Autre démonstration (Utilisation de la formulation continue)


Considérons le domaine fluide et isolons un volume élémentaire dV et d’aire dS entourant un point M de ce
domaine. Le fluide étant toujours au repos, nous lui appliquons le principe fondamental de la statique.
dF pressante + dF pesanteur = 0

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Le volume dV de fluide étant à l’équilibre, la somme des efforts exercés est nulle :

En appliquant le théorème du gradient, on transforme l’intégrale de surface en intégrale de volume :

Ce qui conduit pour la relation

Comme cette relation est valable quel que soit le volume dV choisi, on retrouve la relation de l’hydrostatique

ii. surfaces isobares (surfaces d’égale pression)

En pratique le milieu fluide en équilibre, de masse volumique ρ est soumis au champ de pesanteur terrestre
uniforme g = − gk . L’équation locale se met sous la forme :

dP = − ρ gdz (Oz vertical ascendant)

iii. action d’autres forces

Supposons qu’il existe d’autres forces, de densité volumique fv , agissant sur l’élément de fluide (M, dV) en plus
des forces pressantes et de pesanteur.
L’équation locale d’équilibre s’écrit : dF pressante + dF pesanteur + f v dV = 0

Soit : gradP = ρ g + f v

(
fv peut être une densité de force d’inertie ceci si le repère n’est pas galiléen f v = − ρ ae )

b. Équation fondamentale de la statique des fluides : fluide compressible – champ de pesanteur uniforme

Un fluides compressible en équilibre ( ρ ( z ) ) est soumis au champ g = − gk . La différence de pression entre


deux isobare d’altitudes z et z0 s’obtient par intégration de l’équation locale d’équilibre.
z
P( z ) = P( z0 ) − g  ρ ( z )dz
z0

Remarque : le calcul de ∆P = PM − PM 0 ne dépend pas du chemin suivie (choisi) entre M et M0 car :

M H P ( z) z
M M H M
∆P =  dP =  gradP.dl =  ρ g.dl +  ρ g.dl g
M0 M0 M0 − gdz H P ( z0 ) z0
0
M0

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 RT 
Si l’on a un gaz parfait en équilibre isotherme  P = ρ  , l’intégration de l’équation locale permet d’évaluer la
 M 
∆P P − P0
variation relative de pression = entre deux plans horizontaux isobares distants de ∆z = z − z0
P0 P0
MP dP Mg
dP = − ρ gdz = − gdz  =− dz
RT P RT

Mg
P Mg − ∆z
ln = − ∆z  P = P0 e RT
P0 RT
RT
En posant = H on obtient :
Mg
∆z
∆P  − 
= − 1 − e H 
P0  
On dit que l’équilibre d’un système gazeux en volume limité ( ∆z ≪ H ) est caractérisé par une pression
pratiquement uniforme qui définit la pression du système gazeux.

c. Équation fondamentale de la statique des fluides : Équilibre d’un fluide incompressible (masse
volumique constante)

Un liquide se comporte comme un fluide incompressible à cause de la faible valeur de son coefficient de
compressibilité. On intègre l’équation locale d’équilibre, pour avoir :

dP = − ρ gdz
Soit M H P ( z) z
P( z ) = P( z0 ) − ρ g ( z − z0 ) g
P ( z0 ) z0
M0
4. Conséquences expérimentales et applications

La surface d’un liquide au repos à l’air libre est un plan horizontal.

En effet, sur des échelles humaines, la pression « au-dessus » du liquide


considéré est uniforme donc la pression juste à la surface du fluide est
aussi uniforme (continuité de la pression).

D’après le champ de pesanteur dans un fluide (compressible ou non), puisque la pression ne dépend que
de z, si P = Cte, alors z = Cte.

Cela implique notamment que quel que soit la forme d’un récipient, quand bien même celui-ci semblerait
morcelé, si le liquide contenu n’est pas cloisonné par des parois, alors la surface libre est partout à la
même hauteur.
• Principe des vases communicants

Lorsque plusieurs vases de forme et de grandeur quelconque communiquent entre


eux, et contiennent le même liquide, tous les niveaux se trouvent sur un même plan
horizontal. Pour vérifier ce principe, on se sert de plusieurs vases de forme et de
capacités différentes et communicantes entre eux au moyen d'un conduit horizontal.
Si on verse de l'eau dans le premier vase, elle s'élève dans les trois autres jusqu'à ce
que les quatre niveaux soient sur le même plan horizontal.

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• Principe du siphon

On veut vider l’eau d’un aquarium à l’aide d’un tuyau en caoutchouc (après
avoir retiré les poissons..). On place une extrémité du tuyau dans l’aquarium. A
l’autre extrémité, on aspire de l’eau avec la bouche pour faire pénétrer de l’eau dans
tout le tuyau. On bouche cette extrémité avec le doigt et on la pose au fond d’une
bassine placée à une altitude inférieure à celle de l’aquarium. On enlève alors le
doigt. Ceci est une illustration du principe du siphon.

C’est sur ce principe que fonctionne la distribution d’eau à partir d’un château
d’eau. C’est aussi ce principe qui permet à la cuvette des wc de se vider après
avoir tiré la chasse d’eau.

• Transmission des pressions (Théorème de Pascal) : La


presse hydraulique

Principe de Pascal : Dans un liquide en équilibre de masse volumique


uniforme, la pression est la même en tout point du liquide et cela aussi
longtemps que ces points sont à la même profondeur.
Principe de Pascal : Toute variation de pression en un point d'un
liquide contenu dans un récipient s'accompagne d'une égale variation
de pression en tout point du liquide.

Une presse hydraulique utilise de l’huile pour transmettre une


pression d’un piston vers un autre. Une force pressante F1 est
F1
exercée par un opérateur sur le piston à petit diamètre, ce qui engendre une pression P = dans l’huile.
S1
Cette pression est transmise au piston à grand diamètre. Ce piston exerce une force pressante F2 vers le haut,
de norme : F2 = P.S2
S2
F2 = F1
S1
• Manomètre

La mesure de pression statique dans un liquide est obtenue à partir d’un manomètre. Le dispositif le plus
simple est le manomètre en U (Voir figure). Ce manomètre est raccordé à une enceinte contenant un fluide à la
pression PA . Il est composé de 2 fluides de poids spécifiques γ 1 et γ 2 respectivement.

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Ceci conduit donc à la valeur de la pression effective en A (la pression au point B étant à la pression
atmosphérique) : PA = γ 2 H − γ 1h

5. Pression effective – notion de plan de charge.

Considérons un point M ( z ) dans un fluide incompressible


en équilibre de masse volumique constante ρ . La
différence des pressions P − P0 au point M est appelée
pression effective Pe :

Pe = P − P0 = − ρ gz

La surface libre horizontale ( P = P0 ) définit donc le plan


de référence des pressions effectives.

La pression P, dite absolue peut se mettre sous la forme :

 P   P0 
P = P0 − ρ gz = ρ g  z − 0  = − ρ gZ ; avec Z =  z −
 ρg   ρ g 

On appelle plan de charge le plan de référence des pressions absolues correspondant a Z = 0

P0
Le plan de charge est un plan fictif se trouvant au-dessus de la surface libre du liquide a la distance zc =
ρg

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II. Forces pressantes
1. Résultante forces pressantes

la force pressante df( M ) exercée par un fluide en équilibre, sur un élément de surface dS de paroi (fig.1) est liée

au champ de pression P( M ) par :

df( M ) = P( M ) ndS
fluide → paroi

n unitaire suivant la normale extérieure au fluide.

Remarque : df ( M ) = − df ( M )
paroi → fluide fluide → paroi

Considérons une paroi (S) séparant un liquide en équilibre (r) de l’air


atmosphérique (à la pression P0). Un élément dS de paroi subit la force df
telle que :

df = dfl + df a = ( P − P0 ) ndS
liquide → dS air → dS

En prenant un axe Oz vertical ascendant l’intégration de l’équation locale


d’équilibre dP = + ρ gdz conduit à P = P0 + ρ gz soit df = ρ gzndS

En sommant sur la paroi (S), nous obtenons l’expression de la résultante F


des forces pressantes :

F =  d f =  ρ gzndS
(S ) (s)

Remarque : La composante verticale Fz de la résultante des forces pressantes sur une paroi (S )
s’identifie avec le poids de la colonne liquide verticale (de masse m) limitée inférieurement par la paroi et
supérieurement par la surface libre.

2. Cas d’une paroi plane


Une paroi plane (S) d’un réservoir, contenant un liquide, subit une force pressante :
F = 
(s)
( P − P0 ) ndS = Fn
l
Exemple de calcul :
Considérons le réservoir de liquide ( ρ ) , notons S1 , S 2 , S3 les parois a b
respectives rectangulaires A1 B1C1 D1 , A2 B2C2 D2 et C1C2 D2 D1 . On paroi S2
h
désigne par Fi la résultante des forces pressantes appliquées sur la
paroi Si .

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V2 et V3 représentent les volumes des colonnes verticales de liquide qui s’appuient sur les parois S1 et S 2 .
On montre F2 z = ρ gV2 et F3 = ρ gV3

Déterminons la force exercée par l’air atmosphérique sur la paroi S2.


Comme n′ = − cos α i − sin α k ,

Nous obtenons :
F2 =  P0 n′dS = − P0  dS cos α i − P0  dS sin α k
S2 S2 S2
dΣ d Σ′

dΣ ; d Σ′ : projection de dS dans le plan vertical et horizontal


respectivement.
( )
F2 = − P0 Σi + Σ′k = − P0l hi + bk ( )

3. paroi cylindrique ou sphérique

(S ) La paroi est soumise d’une part à l’action du champ de pression P( M ) du


df
fluide intérieur et d’autre part à la pression atmosphérique extérieur P0 . la
résultante des force pressantes s’écrit :
θ
O
θ F =  df ( M ) =   P( M ) − P0  ndS
(S) (S )

df ′ Le calcul de l’intégrale vectorielle se ramène au calcul d’une intégrale scalaire par


projection sur l’axe de symétrie Ox de la paroi ( S ) :

F = Fi =  df
(S )

 F =  df .i =  df .cos θ = 
(S ) (S ) (S )
( P − P0 ) dS cos θ .

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Exercice d’application 2 :
Un réservoir, délimité par un quart de cylindre A1OB1B2CA2 (de rayon R, de hauteur OC=H), contient un liquide
de masse volumique ρ . La surface libre (A1OB1) est repérée par la côte z=0
1. déterminer la force pressante F2 exercée sur le fond du réservoir (A2C B2 )
2. exprimer la force pressante dF subie par un élément de paroi cylindrique ABA′B ′ (situé entre les
cotes OH = z et OH ′ = z + dz . Déduire la force résultante F appliquée sur la paroi cylindrique
A1B1B2A2

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III. Poussée d’un fluide sur une paroi

( )
La paroi verticale possède un axe de symétrie G , Y . G est son centre de
surface. D’un côté de la paroi il y a un fluide de poids volumique ρ g = ω ,
de l’autre côté, il y a de l’air à la pression atmosphérique Patm. On désigne
par PG la pression au centre de surface G du coté fluide.

1. Éléments de réduction du torseur des forces de pression


L’analyse de tout système des forces requiert à la fois le calcul de la
résultante ainsi que le moment par rapport à un axe donné, d’où la
notion de torseur. Cherchons donc à déterminer le torseur de forces hydrostatiques s’exerçant sur une
surface solide S immergée dans un fluide

Avec :

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2. Centre de poussée
On cherche à déterminer un point G0 où le moment résultant des forces de pression est nul.
( )
Compte tenu de l’hypothèse de symétrie, si ce point existe il appartient à l’axe G , Y et il est tel que :

Go existe, il s’appelle le centre de poussée de la paroi.

Remarque : Le centre de poussée est toujours au-dessous du centre de surface G.

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IV. Fluide en rotation uniforme
Les exemples présentés ici sont, en toute logique, des problèmes de “dynamique” dans la mesure où le fluide
se déplace par rapport à un système d’axes fixes. Ces problèmes peuvent être résolus dans un système d’axes
qui se déplace à la même vitesse (linéaire ou angulaire) que le fluide (mouvement solide).

1) Équilibre d’un liquide pesant soumis à une accélération constante


Dans ce cas, la densité volumique des forces est la somme de l’accélération de pesanteur et de la force
d’inertie :
ρ f = ρ g − ργ = gradP
Les surface isobares sont perpendiculaires aux lignes du champ ( g − γ ) .
L’équilibre s’écrit en projection:

 ∂P
 ∂x = − ργ

 ∂P
 =0
 ∂y
 ∂P
 = −ρ g
 ∂z

Les surfaces isobares sont fournies par l’intégration de :

∂P ∂P γ
dP = dx + dz = 0 ; Soit z=− x + c ste
∂x ∂z g

2) Équilibre d’un liquide pesant soumis à une rotation constante


Un fluide en rotation uniforme est au repos lorsque vu d’un repère en rotation
avec le fluide. La rotation uniforme est équivalente à une “force d’inertie”, qui
est une force fictive, égale à une force de centrifuge ρω 2 r où ω est la vitesse
de rotation d’un système des coordonnées cylindriques ( r ,θ , z ) . L’équation
locale de la statique devient :

− gradP + ρ g + ρω 2 r = 0

 ∂P
 ∂r = ρω r
2


 ∂P
Ecrite en coordonnées cylindriques, cette équation conduit à :  =0
 ∂θ
 ∂P
 ∂z = − ρ g

La solution est donc :
1
p = p0 + ρω 2 r 2 − ρ gz
2
Ou p0 désigne la pression atmosphérique a la surface libre, z = Z libre ; l’équation de Z libre est obtenue de la
solution précédente en posant p = p0 ( z = Z libre , r ) :
1 2 2
Z libre = ω r + Cste Qui est une paraboloïde de révolution autour de Oz
2g

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V. Théorème d’Archimède
1. Préliminaires
On présente ici certaines notions de mécanique des milieux, intervenant lors de l’étude de la poussée
d’Archimède et de la stabilité d’un corps immergé.

i) Centre d’inertie d’un système matériel


Nous savons que le point G est barycentre du système de points M i affectés des coefficients mi :

 m OM i i
OG = i
(O étant un point origine quelconque)
m i
i

L’étude mécanique d’un système matériel continu ( S ) s’éffectue en décomposant ce système en points matérièls

( M , dm ) , on plutôt :
( ) OM dm
Pour le cas d’un système matériel continu on a : OG =
S

m
 dm 
Par exemple le centre d’inertie G d’une distribution volumique , homogène  ρ = = cte  de fluide,
 dv 

 OM dV
de volume V est définie par : OG =
V

ii) Moment résultant d’une distribution continue de force

Chaque élément ( M , dm ) d’un système matériel ( S ) est soumis à la force de


pesanteur df = gdm .
Exprimons le moment résultant au point O de la distribution des forces de
pesanteur de ( S ) :

M o =  OM ∧ gdm =
(S ) ((S ) )
OM dm ∧ g

En faisant intervenir le centre d’inertie G du système nous obtenons : M o = mOG ∧ g , soit :


M o = OG ∧ mg
Conclusion : la distribution des forces de pesanteur du systèmes ( S ) est équivalent à une force unique, le

( )
poids P = mg , appliqué au centre d’inertie G.

2. Théorème d’Archimède

Approche expérimentale : suspendons un cylindre de verre au plateau d’une balance. L’équilibre est réalisé
en plaçant une masse m sur ce plateau. Ensuite ce cylindre est immergé dans un récipient rempli d’eau. Nous
constatons qu’un nouvel équilibre est obtenu en déposant sur le plateau une masse m2 supérieure à m1 :

Conclusion : Le poids apparent du cylindre a donc diminué.

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Par définition, on appelle poussée d’Archimède la résultante ∏ A des forces pressantes, exercées par le système
fluide en équilibre, sur la paroi  du corps.

∏ A =  df pressante =  − P( M ) ndS
 

En prenant un point origine O quelconque, l’équilibre du système matériel air –eau (intérieur à  ) se traduit
par :

P + ΠA = 0 (Force résultante nulle)

M 0( forces de pesanteurs ) + M 0( forces pressantes) = 0 (Moment résultant des forces nul au point O)

Sachant que M 0 = OC ∧ P , il en résulte :


( forces de pesanteurs )

Π A = − P( fluides déplacés ) et M0 = −OC ∧ P = OC ∧ Π A


( forces pressantes )

Énoncé du théorème
A condition que le système des fluides déplacés (remplacé par le corps immergé) soit en équilibre, la
poussée d’Archimède ∏ A est égale et directement opposée au poids des fluides déplacés.
La poussée d’Archimède s’applique en un point C, appelé centre de poussée, qui se confond avec le centre
d’inertie des fluides déplacés.

3. solide complètement immergé dans un seul fluide


Le centre de poussée C se confond avec le centre d’inertie G du solide complètement immergé seulement
dans le cas particulier s’un solide homogène (de masse volumique uniforme ρ )

Π A = − Mg = − ρ 0Vg

Le poids apparent d’un solide homogène de volume V et de masse volumique ρ , est égal à son poids
diminué de la poussée d’Archimède par l’air ambiant. P ′ ce poids apparent est :

 a
P′ = ρVg − aVg = M 1 −  g = M ′g
 ρ
a désigne la masse volumique de l’air.

Condition d’équilibre : Pour un corps quelconque immergé en équilibres, le centre de poussée C


se trouve sur la verticale passant par le centre d’inertie G.

L’équilibre d’un corps immergé dans un fluide homogène est stable lorsque le centre d’inertie G se
trouve au-dessous du centre de poussée C (sur une même verticale), et instable pour G au-dessus de C.

Conclusion : pour que le solide soit complètement immergé et touche le fond, il faut que : ρ solide ≻ ρ liquide

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Exemple : Le volume apparent d’un iceberg est 1000 m3. Déterminer
le volume immergé et la masse totale
De l’iceberg.

4. Corps flottant

Le corps (C) flottant à la surface de séparation des deux fluides, est en équilibre sous l’action des
forces pressantes et des forces de pesanteur

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