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COMPTE RENDU DES TRAVAUX PRATIQUES

MECANIQUE DU SOLIDE

Réalisé par : Encadré par :


MARDI Younes Mr. Khatib
MATQAL Rihab Mr. Kissi
MECHRAFI Aymane
NACHIT Elmehdi
NDIAYE Ibrahima ndar
NOUAMANE Mohamed Amine
OUAIR Asia
OUBELAID Ghizlane

SECTION A

1
TP1: Lois du gyroscope à
trois axes
Introduction :
Un gyroscope est un dispositif soumis à un mouvement de rotation
obéissant au théorème du moment cinétique. L’objectif principal de cette
expérience est de déterminer le moment d’inertie d’un gyroscope par deux
méthodes différentes. La première s’appuie sur l’étude du mouvement
pendulaire d’une masse fixée sur le disque du gyroscope. La seconde est
basée sur l’étude du mouvement de précession induit par un moment de
force extérieur agissant sur le gyroscope, en fonction de la vitesse angulaire du
disque en rotation et du moment de force extérieur.
Exemple : Exemple de conservation du moment cinétique. Pirouette d’une
patineuse qui augmente sa vitesse de rotation en resserrant ses bras contre
son corps pour réduire son moment d’inertie.

LES OBJECTIFES :
L’objectif principale de ce TP c’est comprendre le phénomène
gyroscopique à partir d’étudier expérimentalement la relation moment
d’inertie, couple Gyroscopique pour différentes masses et la variation du
couple gyroscopique en fonction de la masse appliquée. Ainsi Déterminer
expérimentalement pour chaque couple et masse la fréquence nécessaire
d’équilibrage c'est-à-dire le couple gyroscopique correspondant.

Ce TP comporte 3 parties essentielles qui sont :

1. Déterminer le moment d'inertie du gyroscope en


mesurant l'accélération angulaire.
2. Etudier la relation entre la précession et la
gyrofréquence et sa dépendance vis-à-vis

du couple de force.

3. Etudier la relation entre la fréquence de nutation et


la gyrofréquence.

2
Théorie :

Le gyroscope est un instrument basé sur le principe de la conservation


du mouvement angulaire. Cet appareil donne ainsi la position angulaire
sur un, deux ou trois axes par rapport à un référentiel inerte. Il repose sur le
principe de précession. Ce dernier décrit le changement progressif
d'orientation de l'axe de rotation du gyroscope sous l'action de
l'environnement. Dans le cas du pendule de Foucault, la précession est la
preuve de la rotation de la Terre, exprimée par la force de Coriolis. Le
gyroscope fut ensuite amélioré par l'apport d'un support fixe permettant
à l'instrument de ne pas subir de frottement dans l'espace : ce système
est aujourd'hui présent dans les avions de ligne ou la Station spatiale
internationale. La friction entraîne un ralentissement du gyroscope qui
perd sa vitesse de rotation jusqu'à ne plus pouvoir supporter son propre
poids.

MANIPULATIONS
➢ Exeperience1 : Détermination du moment d'inertie du
gyroscope en rotation propre

Objectifs :
Le but de cette expérience est déterminé le moment d’inertie du
gyroscope en rotation propre.

Partie Théorique :
𝒅𝛚𝐫 𝑴
1. Montrons que : = =𝜶
𝒅𝒕 𝑰𝒑

En appliquant le PDF sur le gyrodisque on a :

3
{𝑫(𝑺/𝑹)} = {𝕴(𝑭 ⃗ ) } + { 𝕴(𝑷 ⃗⃗ ) } + { 𝕴(𝑹 ⃗⃗ )}
⇒ ⃗𝑴⃗⃗ ({𝑫(𝑺/𝑹)}) = ⃗𝑴⃗⃗ ({ 𝕴(𝑭⃗ )}) + ⃗𝑴⃗⃗ ({ 𝕴(𝑷
⃗⃗ )}) +
⃗𝑴
⃗⃗ ({ 𝕴(𝑹⃗⃗ )})

⃗⃗ ) = - 𝕴(𝑹
OR : 𝕴(𝑷 ⃗⃗ ) ET ⃗𝑴
⃗⃗ ({ 𝕴(𝑭
⃗ )}) = 𝑮𝑨
⃗⃗⃗⃗⃗ ˄𝑭
⃗ = Fr 𝒛
⃗⃗ =M𝒛
⃗⃗

ET ⃗⃗ ({𝑫(𝑺/𝑹)}) = 𝑰⃗⃗⃗
⃗𝑴 𝜴̇ + ⃗⃗𝜴˄𝑰⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ˄𝒂
𝜴 + m𝑃𝐺 ⃗ (𝑺⁄𝑹)
𝒅𝝎𝒓
= 𝑰𝒑 ⃗⃗ + 0 + 0
𝒛
𝒅𝒕
𝒅𝝎𝒓
= 𝑰𝒑 ⃗⃗
𝒛
𝒅𝒕
𝑨 𝟎 𝟎
Avec : 𝑰 = ( 𝟎 𝑨 𝟎 ) Et ⃗𝒂(𝑺⁄𝑹) = ⃗𝟎
𝟎 𝟎 𝑰𝒑
L’équation est donc :
𝒅𝝎𝒓
Fr ⃗⃗𝒛 =M𝒛
⃗⃗ =𝑰𝒑
𝒅𝒕
⃗⃗𝒛
𝒅𝝎𝒓
⇒ M= 𝑰𝒑 𝒅𝒕
𝒅𝝎𝒓 𝐌
⇒ = =𝜶
𝒅𝒕 𝑰𝒑

𝟐𝒉 𝒂
2. Montrons que : 𝒂= ET 𝜶 =
𝒕𝟐
𝑭
𝒓
𝒂
- On a: 𝒙̈ = 𝒂 ⇒ 𝒙(𝒕) = 𝒕𝟐 ( 𝒙(𝟎) = 𝒙̇ (𝟎) = 𝟎)
𝟐
𝒂 𝟐𝒉
A 𝑡 = 𝑡𝐹 on a: 𝒙(𝒕𝑭 ) = 𝒉 ⇒ 𝒕𝟐𝑭 = 𝒉 ⇒ 𝒂 =
𝟐 𝒕𝟐
𝑭
- Soit x un déplacement élémentaire de la masse au fils, on obtient une
rotation d’un angle θ du gyroscope, donc :
𝒅𝝎𝒓
𝒙 = 𝒓𝜽 ⇒ 𝒙̇ = 𝒓𝝎𝒓 ⇒ 𝒙̈ = 𝒓
𝒅𝒕
Puisque : 𝒙̈ = 𝒂
𝒂
Donc : 𝒂 = 𝒓𝜶 ⇒ 𝜶 =
𝒓

4
Partie Expérimentale :
On fixe l’axe du gyroscope horizontalement par rapport à la table en
gardant la rotation propre.

On accroche une masse de 60g à l’aide d’un fil considère inextensible


fixé sur le tambour. On mesure le temps de chute de cette masse de
plusieurs hauteurs h à l’aide d’un chronomètre.
Le tableau ci-dessous représente les résultats obtenus :

Temps de chute(sec)
Hauteur de
2 2
chute (∆𝑡𝑚 )* 𝑡𝑚 ∆𝑡𝑚 (Δh)*
H(cm) 𝑡1 𝑡2 𝑡3 𝑡4 𝑡𝑚

80 6.82 6.83 6.7 6.8 6.78 0.16 46.07 0.025 0.01


70 6.32 6.3 6.57 6.38 6.39 0.08 40.89 0.006 0.01
60 6.01 5.89 5.85 5.9 5.91 0.10 34.95 0.01 0.01
40 4.52 4.6 4.4 4.51 4.51 0.18 20.4 0.03 0.01

AVEC :
∆𝒕𝒎 = ∆𝒕𝒎 𝒊𝒏𝒔𝒕𝒓𝒖𝒎𝒆𝒏𝒕 + ∆𝒕𝒎 𝒍𝒆𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆 + 𝒎𝒂𝒙 |𝒕𝒊 + 𝒕𝒎 |
𝒕 +𝒕 +𝒕 +𝒕
𝒕𝒎 = 𝟏 𝟐 𝟑 𝟒 Et Δh= 𝚫𝒉𝒊𝒏𝒔𝒕𝒓𝒖𝒎𝒆𝒏𝒕 + 𝚫𝒉𝒍𝒆𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆 + 𝚫𝒉𝒎𝒆𝒔𝒖𝒓𝒆
𝟒
A l’aide des résultats obtenus, on trace 𝑡𝑚
2
en fonction de la hauteur h :

50 46,07
45 40,89
40
34,95
35
30
𝑡_𝑚^2

25 20,4
20
15
10
5
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
hauteur h

5
𝟒𝟔.𝟎𝟕−𝟐𝟎.𝟒
- On a une courbe linéaire de pente 𝒂= 𝟖𝟎−𝟒𝟎
= 𝟎. 𝟔𝟒𝟐
𝒂𝐦𝐚𝐱 − 𝒂𝒎𝒊𝒏
Et : ∆𝒂 = 𝟐
= 1.13
𝟐
Ainsi : 𝒕𝟐𝒎 = 𝟐 (
𝑰𝒑 +𝒎𝒓𝟐
𝒎𝒈𝒓𝟐
)𝒉 ⇒ 𝑰𝒑 = 𝒂𝒎𝒈𝒓𝟐 +𝒎𝒓² = 9.25.𝟏𝟎−𝟑
𝒎𝒓𝟐 + ∆𝒂.𝒎𝒈𝒓²
Donc : ∆𝑰𝒑 = 𝟐
= 6. 𝟏𝟎−𝟒 𝒌𝒈. 𝒎²
Et par suite : 𝑰𝒑 = 𝑰𝒑 ± 6. 𝟏𝟎−𝟒

✓ On déduit que les résultats expérimentaux sont compatibles avec les


résultats théoriques avec un erreur relative causé par l’expérience.

➢ Expérience 2 : Détermination de la fréquence de


précession du gyroscope

Partie théorique :

Démontrons l’équation (7) : M ∗= m ∗ gr ∗= dL dt

On a ajouté une masse supplémentaire m* à une distance r* du point


d'appui P ce qui entraîne un moment supplémentaire M* qui agit
perpendiculairement sur l’axe de rotation. Il est égal à la variation dans le
temps du moment cinétique. On sait que le moment cinétique dans un
point M s’écrit sous la forme :

6
• 𝐿⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝐺 ^𝑉⃗ (𝑃 𝑅) + 𝐼𝑝 . 𝑊
⃗⃗⃗ 𝑅

Mais P est un point fixe, donc 𝑉


⃗ (𝑃 𝑅) = ⃗0

Donc la relation sera sous la forme : 𝐿⃗ = 𝐼 . 𝑊


⃗⃗⃗ 𝑅

D’après PFD on a : {𝔇} = {𝔍}

Avec : {𝔇} : le torseur dynamique


{𝔍} : torseur d’actions mécanique

Analyse des forces :


• 𝑃⃗ : le poids du solide S* avec P = m ∗ g

Alors on a seulement le poids, donc le moment de cette force est :

⃗⃗ ∆ (P
𝑀 𝑂𝑃 ∧ 𝑃⃗ = −𝒓 ∗ 𝑥 ∧−m ∗ g𝑧 = − 𝒓 ∗ 𝒎 ∗ 𝒈𝑦
⃗ ) = ⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗ ∆(𝑃⃗ )II = 𝒓 ∗ 𝒎 ∗ g
𝑴 ∗=II 𝑀

Comme on a P un point fixe donc le moment dynamique en ce point est


la dérivée du moment cinétique par rapport au temps : 𝓜 {𝔇} = 𝒅𝑳 𝒅𝒕

𝑑𝐿
Et d’après le PFD, on aura 𝑴 ∗= 𝒓 ∗ 𝒎 ∗𝒈 = 𝑑𝑡

Partie expérimentale :
Nous avons réalisé la configuration ci-dessus tel que :

Le gyroscope était maintenu en équilibre suivant l’horizontal sur lequel


aucune force n’agit : Le gyroscope peut tourner librement autour des
trois axes.

7
-Nous avons fait tourner le gyrodisque autour de son axe de rotation
propre à l’aide du même fil inextensible.

-Nous avons mesuré à l’aide de la barrière lumineuse la durée de


révolution du gyrodisque Tr (correspond à la fréquence de rotation : le
temps nécessaire pour que le gyrodisque effectue un tour complet)

-A l’extrémité de l’axe de rotation propre nous avons accroché une


masse m=30g puis m=60g, et on a mesuré à l’aide du même
𝑡𝑝
chronomètre la demi durée de précession 2 . Nous avons répété ces
étapes avec des vitesses de rotation décroissantes pour chacune des
deux masses.

➢ On remarque d’après l’expérience que lorsqu’on ajoute une petite masse


c’est-à dire on déséquilibre le gyroscope, il commence à tourner. Ce
phénomène est du au changement de masse et par conséquent au
niveau du moment d’inertie. Alors à travers cette expérience, on a trouvé
les résultats suivants :

Masse (m) TR (sec) 𝑇𝑅 −1 (1 /sec) Tp /2 (sec) Tp(sec)

0.445 4.878 14.77 31.92

0.322 3.105 7.21 14.42

30g 0.2815 3.105 12.67 29.54

0.24 4.167 8.87 17.74

0.205 4.167 15.96 22.86

0.185 5.405 11.15 22.3

0.24 4.17 4.91 9.82

0.229 4.366 7.2 14.4

60g 0.195 5.128 5.41 10.82

0.177 5.663 8.52 16.74

0.1675 5.970 8.37 17.04

0.142 7.04 7.35 14.70

8
representation de la courbe de TR-1 en fonction
de tp pour m1
35

30

25

20

15

10

0
4,878 3,105 3,105 4,167 4,167 5,405

m1

pour m2
18

16

14

12

10

0
4,91 7,2 5,41 8,52 8,37 7,35

M2

1
On a : = a.tp
𝑡𝑟
1 m.g.r.tp
= = a.tp
𝑡𝑝 4π.Ip
m.g.r
=a
4π.tp
𝑚.𝑔.𝑟
= Ip
4π.a

9
▪ Pour m1* = 30𝑔
On a : La pente m = 0,5
D’où (𝑚1) = 2 ∗ 10-3 𝑆𝐼
𝑚1 𝑔∆𝑟
On a: ∆𝐼. 𝑝1 = 4𝜋𝑎1

∆𝐼. 𝑝1 = 0,37∗ 10-3 𝑆𝐼


(𝑚1) = (2 ± 0,37) ∗ 10-3 𝑆I

▪ Pour m2*= 60g


On a : La pente m= 0,95
D’où (𝑚2) = 5,91 ∗ 10-3 𝑆𝐼
𝑚2 𝑔∆𝑟
𝛥𝐼𝑝2 = ∆𝐼. 𝑝2 = 4𝜋𝑎2

ΔIp2=0,109∗ 10-3 𝑆𝐼
(𝑚2) = (5,91 ± 0,109) ∗ 10-3 𝑆I

➢ Questions de réflexion expérimentale :


a) Lorsqu’on double la masse accrochée sur l’axe du gyroscope le temps de
la précession diminue, par conséquence on va avoir une fréquence qui
augmente. Comme on sait si on double la masse Alors le moment total du
gyroscope va être plus grand, donc la vitesse augmente et le temps diminue
ce qui explique les résultats observés expérimentalement.
b) Puisque le moment cinétique dépend du sens de rotation, alors 𝜔r inférieur
à 0 ce qui va influencer sur le moment, après quand on ajoute les mêmes
masses on va avoir une rotation mais cette fois dans le sens inverse
c) Si on ajoute un deuxième gyrodisque et après avoir équilibré l’ensemble on
tourne les deux gyrodisque dans des directions opposées

• Dans ce cas si les vitesses de rotation des deux gyrodisques sont égaux
le moment exercé par ce couple va être nulle, donc le moment restant
c’est de la masse accrochée dans l’autre côté. En conséquence le
gyroscope va s’incliner vers ce côté de l’axe sans un mouvement de
précession.

• Si les vitesses sont distinctes on va avoir un mouvement de précession


qui va suivre le sens du moment exercé par la vitesse la plus élevée et
l’angle d’inclinaison va dépendre de la différence entre les deux normes
La norme ‖𝜔2 − 𝜔1‖ importante ⇒ l’angle α est faible La norme ‖𝜔2 − 𝜔1‖
assez petite ⇒ l’angle α est élevée

10
➢ Expérience N°3 : Détermination de la fréquence de
nutation du gyroscope

Procédure expérimentale :

Pour cette partie on va mesurer la période de nutation en utilisant la


même configuration expérimentale (figure ci-dessus).

Pour ce faire, on tourne le gyroscope autour de son axe de rotation


propre manuellement ou à l’aide d’un fil.

On mesure la durée de la période 𝑡𝑟 du mouvement de rotation à l’aide


d’une barrière lumineuse.

On donne un léger coup latéral à l’axe de rotation du gyroscope, sur


lequel aucune force n’agit, le gyroscope commence à décrire des
oscillations de faible amplitude autour de la position moyenne de l'axe
de rotation propre, c’est le mouvement de nutation.

L’étude de ce mouvement nous a donner les résultats suivante (voir


tableau) :

Durée de Nombre Période 𝑡𝑟 (s)


mesure des de période d’une
périodes enregistrée nutation
de nutation 𝑡𝑁 (s)
(s)
6,21 5 1,242 0,22
3,94 5 0,788 0,186
7,59 5 1,518 0,251
9,94 4 2,485 0,361
5,84 5 1,168 0,211
4,78 5 0,956 0,198

11
La courbe 𝑡𝑟 = 𝑓(𝑡𝑁 ) :

tr = f ( tn )
0,45

0,4

0,35

0,3

0,25
tr (s)

0,2

0,15

0,1

0,05

0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3

tn (s)

➢ On peut conclure que le temps de rotation est proportionnel à la


période de nutation puisque la courbe tracée est linéaire, s’écrit sous
forme de l’équation : 𝑡𝑟 = 𝑘. 𝑡𝑁

CONCLUSION :
Ces travaux pratiques ont eu pour but de déterminer le moment d’inertie
du gyroscope ainsi que ses fréquences de rotation propre, précessio n et
nutation pour bien pouvoir le concevoir, ceci, à travers des expériences
physiques et l’interprétation de leurs résultats tout en respectant les principes
de l’approche expérimentale. Finalement, on déduit que les valeurs
expérimentales sont près aux valeurs théoriques que nous avons trouvé dans
le cours.

12
TP2 : Mesure du Moment
d’inertie des solides
Introduction :
Le moment d'inertie est une grandeur physique qui caractérise la géométrie
des masses d'un solide, c'est-à-dire la répartition de la matière en son sein. Il
quantifie également la résistance à une mise en rotation de ce solide (ou plus
généralement à une accélération angulaire), et a pour dimension M•L2 (le produit
d'une masse et du carré d'une longueur, qui s'exprime en kg•m2 dans le S.I.).

Dans le cas simple de la rotation d'une masse autour d'un axe fixe, le moment
d'inertie par rapport à cet axe est une grandeur scalaire qui apparaît dans les
expressions du moment cinétique et de l'énergie cinétique de rotation de ce corps

En mécanique des matériaux l'appellation de "moment d'inertie" est parfois utilisée


pour déterminer la contrainte dans une poutre soumise à flexion. Il s'agit alors d'une
notion physique différente, encore appelée moment quadratique, qui a pour
grandeur physique L4 (la quatrième puissance d'une longueur, exprimée en m4
dans le S.I.).

Principe de l’expérience :
L’objectif principal de cette manipulation est le calcul du moment d’inertie
de différents solides par rapport à un axe de rotation passant par leur centre de
gravité. Et pour cela on commencera tout d’abord par mesurer la période
d’oscillation de torsion de chaque solide autour de l’axe de rotation et puis nous
déterminerons le moment d’inertie.

Objectifs :
✓ Déterminer la raideur k ou ce qu’on appelle la constante de torsion du ressort
spiral à spires non jointives.
✓ Déterminer le moment d’inertie de deux masses ponctuelles en fonction de
leur distance avec l’axe de rotation
✓ Déterminer le moment d’inertie de différents solides.

13
➢ Expérience 1 : Mesure du couple et de la constante de
raideur du ressort spiral

a) Pour la détermination du couple de rappel, on serre la tige dans l’axe de


torsion symétriquement. Puis on la tourne à l’aide d’un dynamomètre de
plusieurs valeurs de l'angle de torsions de l’axe de rotation en mesurant la
force nécessaire. Le bras de levier et le dynamomètre forment dans ce cas
un angle droit pour que le moment appliqué par ce dernier soit nul.

On obtient les résultats suivants :

θ(rad) F(N) Ϻ(N.m)


π 0,23 0,0575

2π 0,48 0,12

3π 0,78 0,195

4π 1,007 0,251

b) Traçons la courbe de Ϻ = 𝑓(𝜃) :

Ϻ(N.m)
0,3

0,25

0,2

0,15
Ϻ(N.m)

0,1

0,05

0
1 2 3 4

14
c) On montre que le couple ne dépend pas de a
on a : 𝑀 = 𝐹. 𝑎
⟺ 𝑙𝑛(𝑀) = 𝑙𝑛(𝐹) + 𝑙𝑛(𝑎)
𝑑𝑀 𝑑𝐹 𝑑𝑎
Si on passe à la dérivée on obtient : = +
𝑀 𝐹 𝑎
On a que 𝑎 = 𝑐𝑡𝑒
Δ𝑀 Δ𝐹
d’où : =
𝑀 𝐹
Donc le couple ne dépend pas de a en tenant compte des incertitudes .

Graphiquement, nous remarquons que : 𝑀 = 𝑎 × 𝜃.


Or on a déjà montré que : 𝑀 = 𝑘 × 𝜃,
Donc : 𝑘 = 𝑎
En calculant la pente moyenne de la courbe ci-dessus nous obtenons:

0.251 − 0.0575
𝑎 = 𝑘 = ≃ 0.0205𝑁/𝑚. 𝑟𝑎𝑑
4𝜋 − 𝜋

➢ Expérience 2 : Moment d’inertie de différents solides


La relation entre la période d’oscillation de torsion et le moment
d’inertie par rapport à l’axe de rotation s’écrit sous la forme :

𝑰𝒁
𝑻 = 𝟐𝝅√
𝑲
Avec :
• T : période d’oscillation ;
• 𝐼𝑍 : moment d’inertie par rapport à l’axe de rotation (oz) ;
• K : raideur du ressort.

a) L’équation différentielle en θ du mouvement d’un solide en


rotation par rapport à l’axe (Oz) du ressort spiral.
En appliquant le théorème de l’énergie cinétique :

𝑑𝐸𝑐
= {𝐷(𝑆⁄𝑅 )}. {𝑉(𝑆⁄𝑅 )}
𝑑𝑡

15
On a :

𝑑𝐸𝑐 𝑑 1 𝑑𝜃 2
= [ 𝐼𝑧 ( ) ]
𝑑𝑡 𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
Alors :

𝑑𝐸𝑐 𝑑𝜃 𝑑 2 𝜃
= 𝐼𝑧
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡2
D’autre part :

𝑑𝐸𝑐
= ∑ 𝑃𝑖
𝑑𝑡
Alors :

𝑑𝐸𝑐
= 𝑃𝑒 + 𝑃𝑠𝑢𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 + 𝑃𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑟𝑡
𝑑𝑡
𝑑𝜃
Avec : 𝑃𝑒 = 𝑃𝑠𝑢𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 = 0 et 𝑃𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑟𝑡 = 𝑐𝑜𝑢𝑝𝑙𝑒 ×
𝑑𝑡

Ainsi :

𝑑𝐸𝑐 𝑑𝜃
= −𝐾𝜃
𝑑𝑡 𝑑𝑡
On obtient donc :

𝑑𝜃 𝑑 2𝜃 𝑑𝜃
𝐼𝑧 = −𝐾𝜃
𝑑𝑡 𝑑𝑡2 𝑑𝑡
D’où l’équation différentielle :

𝒅𝟐 𝜽 𝑲
+ 𝜽=𝟎
𝒅𝒕𝟐 𝑰𝒛

La solution de cette équation différentielle est de la forme :

2𝜋
𝜃(𝑡) = cos ( 𝑡 + 𝜑)
𝑇
Alors :

𝑑2 𝜃 2𝜋 2 2𝜋
= −( ) cos ( 𝑡 + 𝜌)
𝑑𝑡2 𝑇 𝑇

16
En remplaçant dans l’équation différentielle, on obtient :

4𝜋 2 𝐾
+ =0
𝑇 2 𝐼𝑍
On déduit donc la relation :

𝑰𝒁
𝑻 = 𝟐𝝅√
𝑲

b) Moment d’inertie (𝑰𝒁 ) pour les solides suivants :


• Disque (r=10,8cm ; m=0,284Kg)
• Cylindre creux (re=5cm ; ri=4,6cm ; m=0,372Kg)
• Cylindre plein (r=4,95cm ; m=0,367Kg)
• Sphère (r=7cm ; m=0,761Kg)
• Tige mince (l=60cm ; m=0,133Kg)

✓ Un masque (largeur ≤ 3mm) est collé dessus.

✓ La barrière optique est mise en mode .

✓ Le solide est dévié d’environ 180°.

En utilisant la formule obtenue précédemment :

𝐼𝑍
𝑇 = 2𝜋√
𝐾
On peut mesurer les valeurs expérimentales des moments d’inertie (𝑰𝒁 ) pour les
différents solides :
𝑲
𝑰𝒁 = × 𝑻𝟐
𝟒𝝅𝟐

Avec : K=0,0205 N/m

17
Le tableau ci-dessous reporte les résultats obtenus :

Solide I z Théorique Période I z +ΔI z


T
(kg.m2 ) (Expérience)
(s) (kg.m2 )
Disque 𝑟2 1,652 1,417 × 10−3
𝑚 = 1,656 × 10−3
2

1 1,05 5,725 × 10−4


Cylindre 𝑚 (𝑟𝑖 2 + 𝑟𝑒 2 ) =
2
creux
8,586 × 10−4
𝑟2 0,948 4,667 × 10−4
Cylindre 𝑚 = 4,496 × 10−4
2
plein

5 1,67 1,448 × 10−3


Sphère 𝑚𝑟2 = 1,491 × 10−3
2

𝑚 2 2,65 3,647 × 10−3


Tige mince 𝑙 = 3,99 × 10−3
12

c) Comparaison des valeurs obtenues avec les valeurs théoriques :

On remarque que les valeurs obtenues expérimentalement sont très


proches, pour certains solides et pas pour d’autres, des valeurs théoriques.

Il reste, bien évidemment, une certaine marge d’erreur due


essentiellement aux instruments de mesure utilisés et qui ne possèdent pas
une grande précision.

➢ Calcul des erreurs relatives en pourcentage :

En utilisant la relation suivante :

|𝑰𝒛 𝒆𝒙𝒑 − 𝑰𝒛 𝒕𝒉é𝒐 |


𝑬𝒓𝒓𝒆𝒖𝒓 𝒓𝒆𝒍𝒂𝒕𝒊𝒗𝒆 (%) = × 𝟏𝟎𝟎
𝑰𝒛 𝒕𝒉é𝒐

18
On obtient les résultats reportés dans le tableau ci-dessous :
Solide Iz Iz Erreur relative
Théorique Expérimentale (%)
(kg.m2 ) (kg.m2 )
Disque 1,656 × 10 −3
1,417 × 10 −3 14,43

8,586 × 10−4 5,725 × 10 −4 33,32


Cylindre
creux
4,496 × 10−4 4,667 × 10 −4 3,80
Cylindre
plein
1,491 × 10−3 1,448 × 10 −3 2,88
Sphère

3,99 × 10−3 3,647 × 10 −3 8,6


Tige mince

➢ Expérience 3 : Moment d’inertie de deux masses


ponctuelles
Soit le moment d’inertie d’une masse ponctuelle m située à une distance a de
l’axe de rotation : 𝟐𝑰𝒛 = 𝒎𝒂𝟐 (Pour m=0.214 kg)

a (m) (distance de l’axe de Période T(s) 𝑰𝒛 (kg.m²)


rotation)
0.05 0.94 5.35 x 10-4
0.10 1.86 2.14 x 10-3
0.15 2.72 4.815 x 10-3
0.20 3.7 8.56 x 10-3
0.25 4.71 13.38 x 10-3
0.27 4.9 15.6 x 10-3

On trace 𝑰 𝒛 = 𝒇(𝒂𝟐 )

Iz
180E-04
160E-04
140E-04
120E-04
100E-04
080E-04 Iz
060E-04
040E-04
020E-04
0 000E+00
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08

19
On remarque que le moment cinétique Iz est proportionnel à a2 avec 𝑰𝒛 = f (a2) = m.a2

Moment d’inertie d’un disque en fonction de la distance qui sépare l’axe de


rotation :

On cherche l’expression du moment d’inertie du disque (Iz ) par rapport à un axe


parallèle à (Oz) et déplacé d’une distance a.
2 2
On a : 𝐼𝑧 = 𝐼𝐺 = ∑𝑎 𝑚𝑎 (𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎 𝐻𝐺 ) et 𝐼′𝑧 = 𝐼∆ = ∑𝑎 𝑚𝑎 (𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎 𝐻∆ )

D’après Chasles on a ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝐴𝑎 𝐻∆ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑎 𝐻𝐺 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻𝐺 𝐻∆
2 2 2 2
D’où : 𝐼′𝑧 = 𝐼∆ = ∑𝑎 𝑚𝑎 (𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎 𝐻∆ ) =
∑𝑎 𝑚𝑎 (𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎 𝐻𝐺 + 𝐻𝐺 𝐻∆ ) =
∑𝑎 𝑚𝑎 (𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎 𝐻𝐺 + 𝐻𝐺 𝐻 ∆ )

≪ 𝑐𝑎𝑟 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑎 𝐻𝐺 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻𝐺 𝐻∆ = 0 ≫

Donc :
2 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼′𝑧 = 𝐼∆ = ∑ 𝑚𝑎 (𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎 𝐻𝐺 ) + ∑ 𝑚𝑎 (𝐻𝐺 𝐻 ∆ ) = 𝐼𝑧 + 𝑚. 𝑎
2

𝑎 𝑎

Et on a : 𝑇 = 2π. √ 𝑘
𝐼′𝑧

2
Donc 𝑇 = 2π. √𝐼𝑧 +𝑚.𝑎
𝑘

a (m) (Distance entre l’axe T (s) IZ(kg.m²)


de rotation et le centre
d’inertie du disque)
0 2,93 4.35 x 10-3
0,03 2,97 4.28 x 10-3
0,06 3,09 4.07 x 10-3
0,09 3,54 4.62 x 10-3
0,12 4,06 5.27 x 10-3
𝟐 ( 𝟐)
On trace 𝑻 = 𝒈 𝒂 :
T2
18
16
14
12
10
T^2
8
Linéaire (T^2)
6
4
2
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02

20
La pente de la courbe est : 𝑝 = 539.27 x 10-3
2
Sachant que : 𝑇 = 2π. √𝐼𝑧 +𝑚.𝑎
𝑘

4π2 4π2
Donc : 𝑇2 = . 𝐼𝑧 + . 𝑚. 𝑎2
𝑘 𝑘

La courbe obtenue est linéique de la forme : 𝑇2 = 𝑋𝑎2 + 𝑌


D’après la courbe : Y=8.22 s²
4π2
Donc : (𝐼𝑧 + ∆𝐼𝑧 ) = 8.22
𝑘

Alors : 𝑰𝒛 + ∆𝑰𝒛 = 𝟒. 𝟏𝟔 × 𝟏𝟎−𝟑

Conclusion :
Grace à ce TP, où on a réalisé la manipulation qui nous a permis de
vérifier et compléter les connaissances dispensées dans le cours théorique. Sur
ce plan, on a remarqué en premier lieu qu’il existe une coordination entre le
moment d’inertie théorique et pratique de chaque solide (ils sont presque
égaux a une incertitude près). On a conclu qu’il dépende de T et D (la
distance séparant le centre du solide à l’axe de rotation) et qu’il change à
partir de la nature de solide. On a vu aussi que le moment est responsable de
la capacité de résistance d’un solide dans une rotation. Et comme principale
déduction à partir de ce TP : Plus le solide est lourd, plus il sera difficile à mettre
en mouvement, et donc son moment d’inertie augmentera.

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