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Institut National du Bâtiment

et des Travaux Publics

Mécanique des Fluides et Hydraulique General


Hydrostatique

Par Prof. Dr. Ndamuso

Janvier 2020
Note sur l’ensemble du cours
➢Le cours a été subdivisé en 10 modules
▪ NB: Certains modules ont une grande pondération que d’autres
➢Les modules sont représentés/expliqués à l’aide des différents diapos
• Incluant des recherches faites à l’aide des apports des éléments scientifiques
➢Faisant recours à:
1. Des livres et des cours des auteurs scientifiques reconnus
2. Des journaux scientifiques publiés
3. Des liens des sites scientifiques plausibles publiés sur internet
4. Des apports des expériences personnelles du Professeur
➢Dans le cas (1) à (3), des références sont ajoutées sur le bas des pages
• Pour permettre aux étudiants de pouvoir revoir les ouvrages utilisés par le
professeur
• Des recommandations sont aussi énumérées à la fin du module, souvent incluant les
livres/ouvrages/liens utilisés par le professeur lors de la préparation du cours
2
Plan du Cours

I. Caractéristiques des fluides VII. Caractéristiques et régimes des écoulements

II. Hydrostatique VIII. Equation de l’Energie

III. Cinématique des fluides Parfaits IX. Ouvrages de contrôle

IV. Dynamique des fluides parfaits X. Introduction aux écoulements transitoires

V. Ecoulement des fluides réels

VI. Ecoulements en conduites sous pression


Hydrostatique

• Analyse des forces en jeu

• Equation de l’hydrostatique

• Variation et mesure de la pression

• Forces sur les parois et les corps immerges

• Equilibre des corps flottants


Hydrostatique

➢Les problèmes qui peuvent être résolus au moyen des équations de l'hydrostatique

▪ concernent toutes les situations dans lesquelles le fluide est

▪ soit au repos, soit uniformément accéléré.

➢ Dans ces deux cas, il n'y a pas de mouvement relatif entre les particules fluides

▪ et par conséquent il n'existe pas de force de frottement :

▪ les forces qui agissent sur les surfaces délimitant les particules fluides

▪ sont uniquement des forces de pression et s'exercent perpendiculairement à ces surfaces


Hydrostatique - Équation fondamentale de l'hydrostatique
➢ Pour déterminer le comportement d'un milieu soumis à une
contrainte, il faut connaître la distribution de forces en
chaque point
➢ Considérons, comme le montre le schéma, un élément de
volume fluide de forme parallélépipédique et de volume dV
▪ Faisons le bilan des forces agissant sur cet élément de
volume.
▪ On peut distinguer deux types de force :
▪ les forces de surface
▪ Les premières sont des forces de pression puisqu'on
ne considère que les situations dans lesquelles le
fluide est au repos ou uniformément accéléré.
▪ les forces de volume.
▪ Les deuxièmes se résument à la seule force de
pesanteur, c'est-à-dire dépend du poids
Hydrostatique - Analyse des forces en jeu
➢Forces de surface
▪ s'exerçant sur chaque élément de surface du milieu. les forces de cohésion exercées sur chaque
élément de surface limitant le volume par le milieu extérieur.

▪ Si l'on note 𝑑𝐹𝑥 la composante suivant de la force de pression, celle-ci peut s'écrire :

▪ où 𝑝(𝑧) et 𝑝(𝑧 + 𝑑𝑧) sont respectivement les pressions agissant sur la face inférieure et la face
supérieure du parallélépipède.
▪ Puisque dz est petit, on peut effectuer un développement de 𝑝 𝑧 + 𝑑𝑧 au premier ordre :

▪ Par conséquent, on a:

▪ Par analogie, suivant les autres directions, on trouve :

▪ La résultante 𝑑𝐹 s'écrit donc :


Hydrostatique - Analyse des forces en jeu
➢Forces de volume
▪ Il s'agit simplement du poids de l'élément de volume dV
▪ s'exerçant sur chaque élément de volume du milieu
▪ On a donc :

où 𝑔 est l'accélération de la pesanteur et 𝜌 la masse volumique du fluide.


Hydrostatique - Analyse des forces en jeu
▪ Bilan des Forces
▪ D'après le Principe Fondamental de la Dynamique (PFD), on sait que la résultante des forces s'exerçant sur un corps
est égale au produit de sa masse 𝑑𝑚 par l'accélération 𝑎Ԧ 𝑥, 𝑦, 𝑧 qu'il subit.
▪ soit le fluide est au repos, auquel cas 𝑎Ԧ = 0
▪ soit il est uniformément accéléré ce qui permet d'écrire 𝑎Ԧ 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝑎Ԧ ∀ 𝑥, 𝑦, 𝑧 .

▪ On a donc : ▪soit encore :

▪ En simplifiant par 𝑑𝑉 , on obtient une équation locale, indépendante de l'élément de volume choisi et donc valable en
tout point du fluide :

▪ et qui, pour un fluide au repos, se simplifie pour donner l' équation fondamentale de l'hydrostatique :

▪ Considérons alors que le champ de pesanteur est tel que 𝑔Ԧ = −𝑔𝑒𝑧 . Par projection sur les trois axes du référentiel
cartésien, on obtient :
et
▪ Par conséquent 𝑝 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝑝 𝑧 , et l'équation fondamentale de l'hydrostatique se résume à :
Hydrostatique - Application aux fluides
➢Application aux fluides incompressibles
➢ Lorsqu'un fluide peut être considéré comme incompressible,
▪ il en résulte que sa masse volumique est une constante : 𝜎 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝜌 ∀ 𝑥, 𝑦, 𝑧 .
▪ Si, les variations de l'accélération de la pesanteur sont négligeables, g sera considérée
constante∀ 𝑥, 𝑦, 𝑧 .
▪ Dans ces conditions seulement, et si 𝑔Ԧ = −𝑔𝑒𝑧 ,
▪ l'équation fondamentale de la statique des fluides montre que la pression varie
linéairement avec z :

la pression augmente avec la


profondeur (+) et diminue avec
d'où : l'altitude (-).

➢ Si pour un niveau de référence 𝑧0 la pression vaut 𝑝0 , alors la pression pour un niveau z quelconque s'exprime
comme :

➢ On peut également exprimer cette même pression en fonction de la profondeur


Hydrostatique - Application aux fluides
➢ Application aux fluides compressibles

▪ Les systèmes gazeux sont une illustration simple des cas dans lesquels la compressibilité du fluide ne peut
être négligée.
▪ La masse volumique dépendant directement de la pression, celle-ci n'est évidemment plus
indépendante de l'altitude

▪Pour un gaz parfait, l'équation d'État donne

d'où

▪ Or, la masse volumique dépend du volume V selon

▪ où M est la masse molaire du gaz.

▪ Ou encore:
Hydrostatique - Application aux fluides
➢ Application aux fluides compressibles

▪ L'équation fondamentale de la statique des fluide conduit donc à l'équation différentielle suivante :

▪ où le rapport est une constante.


▪ Cette équation se résout en séparant les variables de la façon suivante :

▪ et en intégrant comme suit :

▪ où 𝑝0 est la pression en z=0


▪ Attention, cette solution n'est valable que pour une atmosphère isotherme, autrement dit lorsque la
température T ne dépend pas de l'altitude z
Hydrostatique - Variation et mesure de la pression
Exemple
▪ Dans une vanne à commande pneumatique (air-operated valve, AOV),
la superficie du diaphragme du récepteur est de 0,1 m2 .
▪ Quelle force minimale doit exercer le ressort sur le diaphragme pour
contrer la force produite par l’air de l’instrument à étranglement, à
une pression de 200 kPa(a)?
▪ Solution : Comme le logement du ressort est à la pression
atmosphérique, la différence de pression qui agit sur le diaphragme
contre le ressort sera la pression manométrique de l’air dans l’instrument

Δp = p(g) = p(a) – 101,3 = = 200 –101,3 = 98,7 kPa(g)

▪ Par conséquent, la force produite par cette différence de pression est

F = Δp ⋅ A = 98,7 ⋅ 0,1
F = 9,87 N
Hydrostatique - Variation et mesure de la pression
➢Exemple
• Certaines pièces dans les centrales sont maintenues à une pression inférieure à la
pression atmosphérique
• soit pour empêcher la diffusion de contaminants
• soit parce qu’elles font partie du système d’aspiration de gros ventilateurs.
• Pour entrer dans un de ces endroits, il faut fournir un certain effort pour ouvrir la porte.
▪ Par exemple
• une salle de ventilateurs est maintenue à une pression d’environ 0,7 kPa.
• Quelle est la force exercée sur la porte par la différence de pression?
• La porte a une superficie d’environ 2 m².
• Solution: Nous pouvons utiliser la formule pour la différence de pression
F = (p1 - p2) ⋅ A
où p1 est la pression atmosphérique
p2 est la pression subatmosphérique dans la salle des ventilateurs
• Comme la pression atmosphérique est donnée à la pression manométrique de zéro
• nous devons exprimer également la pression dans la salle des ventilateurs selon l’échelle
manométrique:
p2 = 0,7 kPa(v) = – 0,7 kPa(g)
• Substituons cette valeur dans la formule pour la force, et nous obtenons

F = (p1 - p2) ⋅ A = 0 - (-0,7) ⋅ 2 =1,4 kN =1400 N


Hydrostatique - Variation et mesure de la pression
➢ Facteurs influant sur la pression des fluides
▪ Les liquides et les gaz ont de nombreuses caractéristiques communes, mais ils
diffèrent à d’autres égards.
▪ Afin de simplifier les choses, nous supposerons que le fluide est stagnant, c’est-à-
dire qu’il n’est pas en mouvement.
➢ Les liquides
▪ Pour étudier les pressions exercées sur et par un liquide, examinons un liquide
dans une cuve partiellement remplie, avec une atmosphère gazeuse au-dessus du
liquide
➢ La pression en un point de la cuve dépend des paramètres suivants :
▪ La pression du gaz ou de la vapeur au-dessus du liquide (pgas);
▪ Le poids du liquide au-dessus du point dont on veut calculer la pression
➢ ce qui dépend à son tour des paramètres suivants :
▪ La hauteur (h) de la colonne de liquide/charge hydrostatique au-dessus du point,
▪ La masse volumique (𝜌) du liquide
▪ L’accélération due à la gravitation (g).
▪ Sous forme mathématique, la pression statique d’un liquide s’exprime comme suit :
Hydrostatique - Variation et mesure de la pression
➢ Les gaz
▪ Tout gaz contenu dans un réservoir se dilatera et le remplira entièrement.
▪ Le poids du gaz est habituellement négligeable.
➢ Par conséquent, le gaz exerce une pression égale sur toutes les surfaces de la cuve.
• Les facteurs qui influent sur la pression du gaz sont les suivants :
• masse du gaz (m);
• température absolue (T)
• volume de la cuve (V);
• constante des gaz (R), qui varie selon les gaz.
• Sous forme mathématique, nous avons la relation suivante :

▪ C’est l’équation des gaz parfaits.


▪ Cette équation indique que la pression du gaz augmente en fonction de la masse et de la température du
gaz, et diminue en fonction inverse du volume.
Hydrostatique - Forces sur les parois et les corps immerges
➢Exemple: Force de pression sur une paroi plane
▪ Dans le cas d'une paroi séparant un liquide de l'atmosphère
▪ la résultante des forces de pression s’affranchit du terme dû à la pression

▪ Une justification logique et moins formelle consiste à voir que la pression


atmosphérique s'exerce de part et d'autre de la paroi
▪ elle agit notamment du côté immergé par l'intermédiaire de la surface libre

▪ Dans le cas d'une paroi séparant un liquide de l'atmosphère


▪ la résultante des forces de pression s'affranchit du terme dû à la pression atmosphérique : en effet, la
pression 𝑃0 exerce une force 𝑭𝒂𝒕𝒎 = +𝒑𝟎 𝑺𝒏 qui s'oppose à la force due au liquide

𝑭𝒍𝒊𝒒 = − 𝒑𝟎 + 𝝆𝒈𝒉𝑮 𝑺𝒏
Hydrostatique - Forces sur les parois et les corps immerges

➢ Par conséquent, la force résultante s'exerçant sur la paroi se résume à

𝑭 = −𝝆𝒈𝒉𝑮 𝑺𝒏

➢ La poussée exercée par le fluide est égale


▪ au poids d'une colonne de fluide ayant
▪ pour base la surface de la paroi et
▪ pour hauteur la profondeur du centre de gravité de la surface au dessous de la surface libre.
Hydrostatique - Forces sur les parois et les corps
immerges
➢Point d'application de la force hydrostatique
▪ Dans la plupart des problèmes, il est également nécessaire de connaître le point d'application A
de la force hydrostatique.
▪ Il se détermine par le calcul du moment de la force 𝐹Ԧ par rapport à un point O quelconque :

▪ où M est un point qui balaye toute la surface S. Cette égalité vectorielle permet alors d'obtenir 𝑂𝐴 , et donc la
position du point d'application A.

▪ Exemple
▪ on peut calculer le point d'application A de la force hydrostatique 𝐹Ԧ s'exerçant sur la paroi de surface
𝑆 = 𝐻 × ∆𝑙 = 1 d'un récipient contenant une hauteur 𝐻 de liquide.
Hydrostatique - Forces sur les parois et les corps
immerges
➢ Compte tenu du fait que la pression atmosphérique agit de part et
d'autre de la paroi, on pourra s'affranchir de son écriture dans la
formulation du problème.

Ainsi, on sait que

▪ et en choisissant arbitrairement un point O situé sur la paroi à


l'interface atmosphère-liquide, on pose :

où et
Hydrostatique - Forces sur les parois et les corps
immerges
▪ ce qui conduit à :

▪ On exprime alors la distance OA (profondeur ℎ𝐴 du point


d'application) comme :

➢ On pourra généraliser ce résultat en vérifiant qu'il est indépendant de l'inclinaison de la paroi.


➢ Bien que le point O puisse être choisi de manière totalement arbitraire,
▪ il est logique de le choisir de sorte que les calculs soient les plus simples
▪ généralement, choisir O appartenant à la surface d'intégration, sur l'une de ses extrémités
(comme dans l'exemple traité précédemment).
Hydrostatique - Forces sur les parois et les corps
immerges
➢ Puisque l'équation fondamentale de la statique des fluides
permet d'évaluer la pression en tout point d'un fluide
▪ il est possible de calculer les forces s'exerçant sur les parois d'un
solide totalement ou partiellement immergé.
➢ On sait que la force de pression agissant sur un élément de
surface dS s’exprime

▪ Sur une surface immergée , la force hydrostatique totale s'obtient


en calculant :
Hydrostatique - Forces sur les parois et les corps
immerges
➢Plaque plane totalement immergée
▪la force hydrostatique s'exerçant sur la face supérieure est portée par la normale 𝑛 à
cette surface :

soit encore :
Hydrostatique - Forces sur les parois et les corps
immerges

▪ On remarque alors que

▪ et que ,
▪ où ℎ𝐺 correspond à la profondeur du barycentre de la surface S

▪ Par conséquent, on a:

➢ Ce résultat peut être généralisé à n'importe quelle surface immergée, quelle que soit sa forme
▪ pour évaluer 𝐹Ԧ il suffit donc de connaitre sa surface S et la profondeur de son barycentre ℎ𝐺 .
Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
➢Stabilité des corps immergés
▪ (a) représente un équilibre stable, (b) un équilibre instable, (c) un équilibre neutre.

➢ Soit la partie du ballon qui contient une masse lourde


▪ donc le centre de gravité est plus bas que le centre de carène.
▪ Pour un état d’équilibre FB=W, la force de poussée est égale au poids du ballon.
▪ Si on effectue un petit déplacement angulaire dans le sens des aiguilles d’une montre
▪ le couple (FB, W) tendra à remettre le ballon dans sa position initiale
▪ c’est l’équilibre stable de la figure (a)
▪ Centre de gravité est plus bas que le Centre de carène.
Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
▪ Figure (b) où le centre de gravité est plus haut que le centre de carène
▪ si on effectue un déplacement angulaire au sens des aiguilles d’une montre
▪ le couple FB, W sera aussi dans le même sens
▪ et le corps se renverse et ne retourne pas à sa position initiale
▪ c’est l’équilibre instable.
▪ Quand le centre de gravité se superpose avec le centre de carène figure(c)
▪ l’équilibre est, dit neutre
▪ le couple FB, W sera nul.

➢ En résumé
▪ a- Equilibre stable
• quand FB= W et G est plus bas que B
▪ b- Equilibre instable
• quand FB= W et G est plus haut que B
▪ c- Equilibre neutre
• quand FB= W et G et B se superpose.
Hydrostatique - Forces sur les parois et les corps immerges
➢Forces de pression exercées sur un cylindre
▪ Exercice
▪ On considère un bassin rectangulaire de largeur l, séparé en
deux parties par un cylindre de rayon R.
▪ Une partie contient de l'huile de densité d et l'autre contient
de l'eau de masse volumique 𝜌
➢ Calculer les forces de pression exercées sur le cylindre

NB: Il vous faut calculer les forces verticales et horizontales exercées sur le cylindre.
De même il faut calculer les forces exercées par chaque fluide (eau et huile).
▪ Commençons par calculer les forces horizontales.
▪ Pour l'eau: La projection dans un plan vertical du
cylindre est un rectangle de hauteur D et
de largeur l.

▪ Prenons
Cette force s'exerce de la droite
▪ On obtient : vers la gauche
Hydrostatique - Forces sur les parois et les corps immerges
▪ Pour l'huile nous avons

▪ Cette force s'exerce de la gauche vers la droite


▪ En prenant pour sens positif de la droite vers la gauche on a :

D’où
Hydrostatique - Forces sur les parois et les corps immerges
➢ Occupons nous des forces verticales.
▪ Pour l'eau. Lorsqu'on a une concavité vers le bas, la force est dirigée vers le bas.

▪ avec V le volume de fluide à la verticale de la surface limitée vers le bas par S et


vers le haut par la surface libre.

▪ On peut dire que la surface de base est la surface en bleu sur le schéma.
On a :

▪ On obtient donc une force dirigée vers le bas :


Hydrostatique - Forces sur les parois et les corps immerges
▪ Lorsqu'on a une concavité vers le haut, la force est dirigée vers le haut. On a :

▪ La surface de base est maintenant la surface bleue + la surface grise.


▪ On obtient alors :

▪ Ce qui nous donne :

▪ En prenant le sens positif vers le haut, on obtient une force dirigée vers le haut :
Hydrostatique - Forces sur les parois et les corps immerges
▪ Pour l'huile
▪ lorsqu'on a une concavité vers le haut, la force est dirigée vers le haut.
▪ On a comme dans les cas précédents :

▪ Cette force est dirigée vers le haut.

▪ On peut maintenant calculer la force la force verticale totale exercée sur le cylindre.

▪ Des calculs précédents on déduit :


Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
➢ La notion de stabilité et de déplacement du centre de carène est
évidente dans l’exemple ci dessus qui représente une planche de bois
qui flotte.
▪ Exemple: Dans la position 1 celle-ci est en équilibre
▪ les deux forces en présence sont directement opposées et égales
▪ la position 2 est stable.
▪ Le volume immergé est pourtant le même dans les deux cas, seule la forme de
la flottaison varie.
▪ La stabilité dépend donc de la forme de la surface de flottaison comme on le
verra un peu plus loin.

➢ Un corps flottant est soumis à deux forces :


▪ Son poids qui est une force verticale, dirigée vers le bas, appliquée à son centre de gravité G.
▪ La poussée d’Archimède qui est une force verticale, dirigée vers le haut, appliquée au centre de carène C
▪ Centre du volume immergé du corps flottant = au poids du volume du liquide déplacé
= ω ∗ V où ω est la densité de l’eau et V le volume de carène
Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
▪ Le Métacentre :
▪ Soit un corps flottant de centre de gravité « G » et de centre de
carène « B ».

▪ Si le corps effectue un petit déplacement angulaire, le centre de


carène se déplace à « B1 »

▪ le métacentre peut être défini comme étant le centre d’oscillations


du corps flottant ou c’est le centre de l’arc « B B1 ».
▪ La distance métacentrique « MG » est la distance entre le métacentre
et le centre de gravité du corps.
Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
➢Théorème d’Euler
▪ L’intersection de deux flottaisons isocarènes infiniment voisines passe par le centre de gravité de chacune de ses
flottaisons
▪ L’intersection de deux surfaces de flottaisons isocarènes détermine un axe d’inclinaison autour duquel pivote le
navire
▪ cet axe d’inclinaison passe par le centre de gravité de chacune de ces surfaces de flottaison.
▪ Chaque surface de flottaison possède une infinité d’axe d’inclinaison mais chacun d’eux passe par le centre de
gravité de cette surface.

▪Dans la Figure ci-contre 𝒇𝟎 − 𝒍𝟎 et 𝒇𝟏 − 𝒍𝟏


▪sont les surfaces de flottaison isocarènes.
▪Ces deux surfaces se coupent en A qui est sur l’axe
d’inclinaison
Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
➢ On appelle plan d’inclinaison tout plan perpendiculaire à l’axe d’inclinaison.
▪ Dans le graphique ci-dessous, on a représenté un navire ayant un axe d’inclinaison différent de son axe
longitudinal.
▪ On y a marqué la position d’un plan d’inclinaison et du centre de gravité de la surface de flottaison (γ).
▪ Dans les calculs de stabilité, le plan d’inclinaison est pris au niveau du centre de gravité de la flottaison (γ).
Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
▪ En tous points de la courbe C, la tangente à la courbe est parallèle à la flottaison correspondante
et en tous points,
▪ la poussée hydrostatique est portée par la normale à la courbe C.
▪ La Figure représente une portion de la courbe C (de C0 en C1).
▪ En première approximation, pour les angles d’inclinaison faibles, la courbe C possède un rayon de
courbure dont le centre est le point m appelé métacentre.

▪ D’après la formule de Bouguer, la distance C0-m est


égale à
V I∆ ρ

▪ ρ = Rayon métacentrique
▪ I∆ = Inertie de la surface de flottaison par rapport à l’axe
d’inclinaison (mesuré en m4 ).
▪ V = Volume de carène (mesuré en m3 ).
Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
➢ Le moment d’inertie est très fort par rapport à l’axe transversal
▪ inclinaison longitudinale du navire
➢ beaucoup plus faible par rapport à l’axe longitudinal
▪ inclinaison transversale

▪ A une inclinaison autour de l’axe transversal du navire


▪ c’est à dire à une inclinaison longitudinale, correspond le
métacentre longitudinal
▪ dont le rayon métacentrique est généralement symbolisé par
la lettre R
▪ A une inclinaison autour de l’axe longitudinal,
▪ c’est à dire à une inclinaison transversale, correspond le métacentre
transversal
▪ (dont le rayon métacentrique est généralement symbolisé par
la lettre r).
Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
▪ La valeur du rayon métacentrique est différente suivant chaque axe d’inclinaison
▪ La valeur du rayon métacentrique est différente suivant chaque axe d’inclinaison.
▪ Pour une inclinaison autour d’un axe quelconque
▪ le rayon métacentre est compris entre le rayon métacentrique transversal r
▪ le plus faible
▪ et le rayon métacentrique longitudinal R
▪ le plus fort.
▪ Pour des angles d’inclinaisons importants, le métacentre m n’est plus fixe. Il se déplace sur une surface
appelée développée métacentrique.

▪ On ne parle alors plus de rayon métacentrique (ρ) mais de


hauteur métacentrique (h).

▪ Dans la Figure , le navire est incliné d’un angle important.

▪ Le centre de carène se déplace en C2 et le métacentre


se déplace en m2.
Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
▪ Calcul des bras de levier ▪ Graphiquement, on en déduit également la valeur
de KN que l’on mesure sur cette figure pour chaque
▪ Connaître le bras de levier de redressement à valeur de θ
différentes inclinaisons, quel que soit le
chargement.
▪ Le bras de levier qui nous intéresse pour calculer ▪ Il est ensuite facile de calculer GZ pour chaque
la courbe de stabilité est la valeur de GZ. angle d’inclinaison et de tracer la courbe de
stabilité
𝑮𝒁 = 𝑲𝑵 − 𝒙 ▪ Représentation graphique de la stabilité
statique transversale d'un navire

𝒙 = 𝑲𝑮 𝑺𝒊𝒏 𝜽
▪ Pour un chargement donné, on connaît la position du
centre de gravité, donc KG

▪ Déterminé la position de C1 pour l’angle d’inclinaison θ


Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
➢Sphère :
▪ Si la masse volumique de la sphère (rayon R) est 𝜌, son poids
est
P = 4.𝝆.g.π.R3 / 3

▪ On prend comme axe Ox le diamètre vertical de la sphère


▪ le point O étant le point le plus bas de la sphère.
▪ Soit H la distance entre O et le niveau de l'eau : H est la hauteur
immergée.
Le volume élémentaire d'une tranche de la sphère située à
l'altitude x est
dV = π.r2.dx
▪ avec
r2 = x.(2.R − x)
▪ Par intégration, on tire
V = π.H2.(3R − H) / 3
▪ La poussée d'Archimède est égale au poids de l'eau déplacée
:
F = g.V.
▪ On doit résoudre l'équation : 4. 𝝆.R3 − R.H2 + H3 = 0
http://ressources.univ-
lemans.fr/AccesLibre/UM/Pedago/physique/02/divers/flotteurs.html
Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
➢Cylindre :
▪ Si la masse volumique du cylindre (rayon R, longueur L)
est 𝜌, son poids est
P = 𝜌.g.π.R2 .L
▪ Soit S la surface de la section droite du cylindre qui est
immergée.
▪ Le volume immergée est
V = S.L
▪ la poussée est
F = g.S.L
▪ A l'équilibre, on a
𝜌.πR2 = S

http://ressources.univ-
lemans.fr/AccesLibre/UM/Pedago/physique/02/divers/flotteurs.html
Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
➢ Règle :

▪ Le poids de la règle est

P = 𝜌.g.a.b.L
▪ Le volume immergé est

V = H.b.L
▪ A l'équilibre, on a donc

H = 𝜌a

▪Pour ces trois solides qui possèdent un plan de symétrie horizontal,


▪pour 𝜌 = 0,5,la partie immergée est égale à la partie émergée.
▪Un corps homogène ne peut flotter que si sa masse volumique est inférieure à celle du liquide dans lequel il est
placé.
http://ressources.univ-
lemans.fr/AccesLibre/UM/Pedago/physique/02/divers/flotteurs.html
Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
➢Définitions
▪ Flottaison ou plan de flottaison : plan du niveau de l’eau.
▪ Ligne de flottaison : Intersection du plan de flottaison avec la surface du flotteur.
▪ Aire ou surface de flottaison : surface comprise à l’intérieur de la ligne de flottaison, dans le plan
de flottaison.
▪ Carène : Partie immergée du flotteur.
▪ Volume de carène : volume de cette partie immergée du flotteur.
▪ Centre de carène : Centre de gravité du volume de carène (volume immergé).
▪ Perpendiculaire avant : C’est la droite normale à la flottaison et passant par le point d’intersection
de la carène immergée située à l’avant avec le plan de flottaison.
▪ Pour un navire de charge la perpendiculaire avant est prise pour la flottaison à pleine charge, navire
droit.
▪ Elle est généralement symbolisée par « PPAV ».
Hydrostatique - Equilibre des corps flottants
➢ Définitions
▪ Perpendiculaire arrière : C’est la droite normale à la flottaison et passant par le point d’intersection de
la carène immergée située à l’arrière avec le plan de flottaison.

▪ Perpendiculaire milieu : Droite normale à la flottaison passant par le milieu de la distance séparant les
deux perpendiculaires précédentes.

▪ Longueur entre perpendiculaire : c’est la distance mesurée horizontalement entre la perpendiculaire


avant et la perpendiculaire arrière.

▪ Tirants d’eau : Distances du plan de flottaison au fond de la carène, éventuellement prolongée,


mesurées aux perpendiculaires avant et arrière.

▪ Assiette : c’est la différence entre le tirant d’eau avant et le tirant d’eau arrière.
Hydrostatique - Equilibre des corps flottants

➢ Définitions
▪ Un corps homogène ne peut flotter que si sa masse volumique est inférieure à celle du liquide dans
lequel il est placé
▪ Corps immergé : un corps est dis immergé dans un liquide si tout son volume se situe sous la surface
libre du liquide.
▪ Corps flottant : Un corps flottant est un corps dont une partie se trouve au dessus de la surface libre du
liquide et l’autre partie en dessous.
▪ Centre de gravité : C’est le point d’application de la résultante de la force de gravité.
▪ Principe d’Archimède : Si un corps est immergé dans un liquide, il subit l’action d’une force de direction
verticale opposée à la gravité et égale au poids du liquide déplacé par le corps.
▪ Le point d’application de cette force est le centre de gravité du volume déplacé, ce point est appelé centre de
carène.
Hydrostatique

• Analyse des forces en jeu

• Equation de l’hydrostatique

• Variation et mesure de la pression

• Forces sur les parois et les corps immerges

• Equilibre des corps flottants

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