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Baccalauréat professionnel Industrie des Procédés

Fluides en mouvement (S 3.2.)


Statique des fluides S.3.2.1.

Ce que vous devez savoir faire :


Savoir utiliser la notion de pression.
Connaître la notion de fluide incompressible
Savoir utiliser les notions de pression absolue et relative, et passer de l’une à l’autre.
Connaître la notion de pression réduite.
Convertir les unités de pression.
Utiliser le principe d’Archimède.
Savoir utiliser le principe fondamental de l’hydrodynamique.
Connaître les applications pratiques de prise de pression en tube en U, de florentin, de jambe
barométrique et de garde hydraulique.

I. Introduction à la mécanique des fluides.

1. Définitions :
La mécanique des fluides est l’étude du comportement des fluides (liquide, gaz, ou
liquide + gaz).

Définition d’un fluide :


On appelle fluide un corps qui peut changer de forme sous l’action d’une force très
faible (cas de l’eau, de l’air). Les liquides et les gaz forment la famille des fluides.

Elle se compose de deux grandes parties :


 LA STATIQUE DES FLUIDES : c’est l’étude des fluides au repos.
 LA DYNAMIQUE DES FLUIDES : c’est-à-dire l’étude du
comportement des fluides en mouvement (dans les canalisations par
exemple).

2. Principales grandeurs - caractéristiques :


 La masse volumique
Elle exprime la masse correspondant à un volume d’un mètre au cube. Elle s’exprime en
kg/m3 et s’écrit .

 Fluide compressible. Fluide incompressible


D’une façon générale  varie avec la température et la pression.
Lorsque  est indépendant de P et de T on dit que la fluide est incompressible. En première
approximation on peut considérer les liquides comme des fluides incompressibles et les gaz
comme des fluides compressibles.

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 La pression : Cette grandeur est fondamentale en mécanique des fluides.
Le simple fait d’être assis, nous exerçons une certaine pression sur la
chaise où l’on est assis. Cette pression est due à une force qui
s’applique sur une certaine surface .

F s’exprime en
Newton N
S s’exprime en

P, la pression s’exprime en N/m² et plus souvent en
Pascal Pa.

Application :

L’élève assis à une masse de 85 kg, il a levé les deux pieds et sa chaise est faite de
quatre pieds carré de 2 cm de côté est à un e masse de 5 kg.

 Calculez la pression exercée sur le sol par les pieds de la chaise.

 calculez la force exercée par l’élève et la chaise :


F=

 calculez la surface au sol de la chaise :


S=

 calculez la pression exercée sur le sol :


p=

Plusieurs unités existent :

 le Pascal ( Pa) : c’est l’unité du Système International. Il est peu employé en


pratique car c’est une unité très faible de pression ;

1 hPa = 102 Pa
1 k Pa = 103 Pa
1 MPa = 106 Pa.

 Le bar ( bar ) et son sousmultiple le millibar ( mbar ) sont les unités les plus
utilisées en industrie.

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 L’atmosphère ( atm ) qui correspond à : 1,01325 bar = 101325 Pa.

Les correspondances entre le pascal et le bar sont les suivantes :

1 bar = 105 Pa = 100000 Pa


1 bar = 103 mbar
1 mbar = 1 hPa = 102 Pa.

Application :

 Convertir les valeurs suivantes en unité SI (Pa)


- 1 hPa =
- 1,4 bar =
- 500 mbar =
- 3 bar =
- 5 kPa =

 Convertir en bar les valeurs de pression suivantes


- 125 mbar =
- 2000 Pa =
- 56 hPa =
- 100 kPa =

Application supplémentaire :

Une voiture a une masse de 1,5 tonne. Ses quatre pneus sont gonflés à 2 bars de
pression.

 Calculez en cm2 la surface de contact au sol des pneus.

 Le propriétaire de la voiture est allé cherché du bois (500 kg). Il va à la station de


gonflage. A combien doit-il gonfler ses pneus afin de conserver la même surface de
contact au sol (donner le résultat en bar, en Pa, en hPa et en atm ).

Pression atmosphérique

En 1648, Pascal a montré que la pression à une


hauteur donnée est égale au poids de la colonne d'air
située au-dessus de ce niveau. Au niveau de la mer,
la pression moyenne est égale à 760 mm de mercure,
ou 1 013 millibars (mbar) : c'est la pression
atmosphérique. Elle correspond sensiblement à la
pression qu'exerce un corps de 1 kg sur une surface
de 1 cm2. La pression atmosphérique décroît donc

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avec l'altitude. Ainsi, sa valeur n'est plus que de 830 mbar à 1,6 km
d'altitude et de 240 mbar à 10 000 m, hauteur de vol des avions long-
courriers.

3. Pression absolue – Pression relative.


La pression absolue est la pression mesurée par rapport au vide absolu
( c’est à dire en l’absence totale de matière ). Elle est toujours positive.

La pression relative se définit par rapport à la pression atmosphérique existant au


moment de la mesure : elle aura une valeur positive si la pression est supérieure à la pression
atmosphérique ou une valeur négative si la pression est inférieure à la pression
atmosphérique.

Les deux types de pressions correspondent physiquement à la même pression, elles


sont simplement exprimées sur des échelles ayant des « zéros » ou des références différentes.

Patm 0

Vide absolu 0

Pabsolue Prelative

La relation suivante permet de passer de l’une à l’autre :

Pabs=Prelative + Patm
On parle parfois de pression différentielle : il s’agit de la différence de pression
mesurée entre deux points. Cette différence a la même valeur pour des pressions exprimées en
relatif ou en absolu.

On parle de dépression quand la pression absolue est inférieure à la pression


atmosphérique ; la pression relative est négative dans le cas d’une dépression.

Guericke, Otto von (1602-1686), physicien allemand,

inventeur d'une machine pneumatique. Il étudia le droit aux universités de


Leipzig et de Jena, et les mathématiques à l'Université de Leiden. Après avoir eu
connaissance des expérimentations du scientifique français Blaise Pascal, et des
scientifiques italiens Galilée et Evangelista Torricelli sur la pression atmosphérique,
il étudia les propriétés de l'air et la création du vide. Au cours de ses expériences, il
inventa la première pompe à air en 1650. En 1654, il effectua devant la Diète
impériale à Regensburg la célèbre démonstration des hémisphères de Magdebourg.
Deux hémisphères en bronze creuses furent assemblées et, à l'aide d'une pompe,
l'air fut retiré de la sphère ainsi créée. Deux attelages de huit chevaux ne purent
séparer les deux hémisphères. Lorsque l'on laissa pénétrer l'air dans la sphère, les

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hémisphères se séparèrent immédiatement. On utilise encore des hémisphères
similaires dans les études de la pression atmosphérique.

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Applications :

Discutez les informations suivantes :

 La pression dans une canalisation est de –1,01325 bar. Est-ce une pression absolue ou
relative ? Peut-on aller en dessous de cette pression ? Quelle serait la valeur de cette
pression dans l’autre référentiel de la pression ?

 Sur un réservoir équipé d’une mise à l’atmosphère, quelle serait la valeur indiquée par
les manomètres relatifs donnant la pression dans ce réservoir ?

 Si un manomètre indique 1000 Pa. Donnez les deux valeurs possibles de cette pression.

 La différence de pression entre le bas et le haut d’une colonne à distiller est de 77 mbar.
Est-ce une pression relative ou une pression absolue ?

 La pression en bas d’une colonne est de 5000 Pa relatif. La pression en haut de colonne
est de 1,02325 bar absolu. Quelle est la différence de pression entre le haut et le bas de la
colonne ?

II. Principes fondamentaux d’hydrostatique

1. Pression d’une colonne de liquide.


La pression d’un liquide est crée par le poids du liquide sur le fond d’un récipient lorsque
celui-ci est au repos.
Cette pression dépend de :
 la hauteur de liquide
 la nature du liquide H

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D’ou la pression exercée par un liquide sur le fond d’un récipient est :

p=gH

avec: - p: pression exprimée en Pascal ( Pa )


- : masse volumique du liquide exprimée en kg / m3
- g: accélération due à la pesanteur en m / s2 ( g = 9,81 m / s2 )
- H: hauteur de liquide exprimée en mètre ( m )

Application :
Ces trois récipients sont remplis du même liquide, classez les pressions exercées par ce
liquide sur le fond des récipients dans l’ordre croissant .

2. Différence de pression

Dans un fluide au repos soumis aux forces de pesanteur, et de masse volumique constante, la
différence de pression entre deux points A et B est égale à :

On peut remarquer que la pression en B est plus élevée que la pression en A car la hauteur de
liquide en B est plus grande que celle en A.

La différence de pression PB-PA sera donc positive. HAB devra donc être positive.

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Application :

 Quelle est la pression s’exerçant sur un plongeur qui nage à 30 m au dessous de la


surface de l’eau ?

 Justifier que 1 atm = 760 mm Hg.

Mercure
Remarque très importante :

On peut exprimer des pressions en mm


de liquide (ici 760 mmHg = 1 atm)

 unités utilisées :
-mmCE, cmCE, mCE, ou mH2O pour l’eau;
-mmHg, cmHg pour le mercure.

 Exprimez en mmCE et en mmHg la pression exercée sur le plongeur à 30 m au dessous de


la surface de l’eau.

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Les réservoirs a) et c) sont remplis d’eau. Le b) est rempli de mercure (=13600 kg/m 3).

Calculez les différences de pression PB - PA , pour h =20 m.

3. Egalité des pressions.

La pression est la même en tous points d’un même plan horizontal d’un même liquide.

Cette définition va nous servir pour déterminer notamment les différences de pression dans les
tube en U , ou les différents appareils de mesure de pression qui utilisent des fluides statiques.

PA = PB = PC = PD

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III. Application de la statique des fluides dans les organes de mesures
de pression.
Les capteurs, permettant l’évaluation d’une pression peuvent être classer en deux
catégories:
 les appareils hydrostatiques ou manomètres à liquide (instrument de type
humide avec emploi d’un fluide dit manométrique),

 les appareils à corps d’épreuve ou à déformation élastique.


Le corps d’épreuve transforme la pression P à mesurer en une autre
grandeur, généralement de type mécanique ou en déplacement.

D’une manière générale, ces instruments serviront à:


 indiquer : traduction de la pression en une rotation d’aiguille ou
une translation de liquide.
 transmettre : transformation de la grandeur issue du corps
d’épreuve en une grandeur normalisée, appelée signal standard.

1. Indicateurs hydrostatiques:
Exemple - Le tube en U droit:

Description : c’est un tube en verre recourbé en forme de U et


fixé sur une planchette graduée en millimètre, en partant d’un
point milieu. Les deux extrémités étant à l’atmosphère, le
liquide remplit le tube jusqu’au point milieu.

Lecture : une pression est envoyée dans l’une des deux branches
du tube, l’autre étant à l’atmosphère. La lecture se fait en
mesurant la différence de niveau de liquide dans les deux
branches.

Utilisation : Ces manomètres sont surtout utilisés pour la


mesure de pression de gaz. L’utilisation de l’eau ou du mercure
dépendra de l’objectif : l’eau convient mieux pour de faibles pressions ; Par contre, le mercure
s’impose pour des valeurs de pressions élevées.

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Applications aux principes de l’hydrostatique.

 Le tube en U

Sachant que h=20cm et que le liquide manométrique est de


l’eau,

a. Calculer la pression au point A.

b. Nous considérons que le fluide qui


s’écoule dans la canalisation est du gaz. En partant de l’hypothèse que
le poids de sa colonne de gaz dans le tube en U est négligeable,
déduisez la pression dans la canalisation.

 Associations de liquides manométriques.

Calculer la pression dans la canalisation.

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2. Les manomètres métalliques:

Principe général de fonctionnement : un élément sensible transforme la pression à mesurer


en une déformation élastique de ce solide.

Exemple - le manomètre à tube de BOURDON:

Description : un tube cintrée de section elliptique est fixée


par une de ses extrémités qui reçoit la pression à mesurer,
l’autre extrémité étant fermée et libre.

Fonctionnement : sous l’influence des variations de


pression, le tube tend à se redresser ou à se recourber
davantage. Le déplacement de l’extrémité libre est transmis
par un mécanisme ( biellettes et pignons ), à l’aiguille
indicatrice

Les tubes enroulés en spirale ou en hélice permettent


d’augmenter la sensibilité.

IV. La poussée d’Archimède.


Un corps immergé dans un liquide est soumis à une poussée verticale, dirigée vers le
haut et égale au poids du fluide déplacé. Cette force est appliquée au centre de gravité du
liquide déplacé.

Une anecdote populaire présente Archimède jaillissant nu de


son bain et criant « Eurêka ! Eurêka ! » (« J’ai trouvé ! »), parce qu’il
vient, dit-on, de découvrir comment résoudre le problème que lui a
posé Hiéron II, roi de Syracuse. Celui-ci voulait savoir si une couronne
votive, fabriquée à sa demande, était faite d’or pur ou d’un alliage d’or
et d’argent, tout en conservant la couronne intacte. En fait, le récit est
une mise en scène spectaculaire de la découverte du principe
fondamental de l’hydrostatique, communément appelé depuis principe
d’Archimède.

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Application :

Figure 1: Notons P l'intensité du poids des blocs d'aluminium ou de bois, et P' l'intensité de
la poussée d'Archimède, qui est donc égale au poids du liquide déplacé. Appelons G le centre
de gravité du bloc et G' celui du fluide déplacé. Sur le schéma 1, comme la masse volumique
de l'aluminium est supérieure à celle de l'eau, P > P'.
 Par conséquent, le bloc d'aluminium est totalement immergé.

Figure 2 : En revanche, sur le schéma 2, la masse volumique du bois est inférieure à celle de
l'eau. Le bloc remonte donc vers la surface jusqu'à ce que son poids soit égal à celui de l'eau
déplacée.
 Donc P = P' et le bloc de bois flotte.

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