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Chapitre 2

STATIQUE DES FLUIDES


• 2.1 Notion de Pression
• La pression est une grandeur scalaire. C’est l’intensité de la composante
normale de la force qu’exerce le fluide sur l’unité de surface. Elle est définie
en un point A d’un fluide come suit :

Où :
dS : Surface élémentaire de la facette de centre A (en mètre carré),
: Vecteur unitaire en A de la normale extérieure à la surface,
: Composante normale de la force élémentaire de pression qui s’exerce sur la surface (en
Newton),
PA : pression en A (en Pascal).

Exemple :
Chaque cm2 de surface de notre peau supporte environ 1 kg (force) représentant le
poids de l'atmosphère. C'est la pression atmosphérique au niveau de la mer. Nous
ne la ressentons pas car notre corps est incompressible et ses cavités (estomac,
poumons, etc.) contiennent de l'air à la même pression.
• Si on s'élève de 5 000 m, la pression atmosphérique est deux fois plus
faible qu'au niveau de la mer car la masse d'air au-dessus de notre tête est
alors moitié moindre. D’où la nécessité d’une mise-sous-pression des
avions.
• Remarque :
La pression hydrostatique ou la pression due à l’eau (On l'appelle aussi
pression relative car c'est une pression par rapport à la Surface) est
comme la pression atmosphérique s’exerce dans toutes les directions (et
pas simplement de haut en bas).
2.2 Unités de pression
Plusieurs unités existent:
• le pascal (Pa) : unité SI, peu employée en pratique (1 Pa = 1 N/m²)
• le bar (bar) et son sous multiple le millibar (mbar)
• le millimètre de mercure ou Torr
• le millimètre de colonne d'eau ou le mètre de colonne d'eau (m CE)
• l'atmosphère (atm)
• La correspondance entre ces unités est la suivante:
1 bar = 105 Pa = 1000 mbar = 750 mm de mercure = 10,2 m CE= 0,987 atm
2.3 Les types de pression
• La pression absolue est la pression mesurée par rapport au vide absolu (c.-
à-d. l'absence totale de matière). Elle est toujours positive.

• La pression relative se définit par rapport à la pression atmosphérique


existant au moment de la mesure: cette pression peut donc prendre une
valeur positive si la pression est supérieure à la pression atmosphérique
ou une valeur négative si la pression est inférieure à la pression
atmosphérique.

• Les deux types de pressions correspondent physiquement à la même


pression, elles sont simplement exprimées sur des échelles ayant des
"zéros" différents. La relation suivante permet de passer de l'une à l'autre:

• La Pression statique d'un fluide en écoulement diminue lorsque sa vitesse


augmente et inversement. Cette valeur de pression renseigne sur l'état
thermodynamique du fluide. Par exemple, à l'aspiration d'une pompe, la
simple accélération du fluide peut provoquer un abaissement de pression
tel que des bulles de gaz peuvent apparaitre.
• La pression dynamique (prédite par la relation de Bernouli) est
représentative de la vitesse d'écoulement d'un fluide. C'est la valeur lu sur
un appareil de mesure de pression différentielle dont: l'un des points de
mesure est disposé dans l'axe de l'écoulement du fluide et l'autre est
disposé perpendiculairement à cet écoulement.

Pression dynamique =

• La pression totale est la somme de la pression statique et de la pression


dynamique. Pression statique et dynamique sont égales pour un fluide au repos.
• Le principe de Pascal nous enseigne que dans un liquide à l'équilibre et de
masse volumique uniforme: la pression est la même en tous points situés
à une même hauteur.

2.4 Principe fondamental de l'hydrostatique

On considère un liquide immobile à l'intérieur d'un récipient; la pression en


tous les points du liquide situés sur un même plan horizontal est
identique. Les points A et B étant sur une verticale, le principe s'écrit:
• La différence de pression (en Pa) entre A et B est numériquement égale au poids
d'une colonne de liquide de section unité 1 m2 et de hauteur h en m: on pourra
dire que PB - PA exprimée en pascals est donc égale à une pression de h m de
colonne de liquide de masse volumique ρ (kg/m3). On peut toujours exprimer une
pression avec une unité de hauteur après avoir précisé le liquide choisi.
• Exemple
En supposant la pression atmosphérique égale à p0 = 1,013 105 Pa, on va déterminer
la pression p qui régnera à l’extérieur d’un sous-marin, enfoncé et immobile, en un
point situé à 38 m de profondeur. La masse volumique de l’eau est prise égale à
1000 kg/m3. D’après la relation de l’hydrostatique, nous avons immédiatement :
p = 1,013 105 + 1000 x 9,81 x 38 = 4,74 105 Pa.
• Remarque :
• La plupart du temps, on prendra z0 = 0 le niveau de référence
correspondant à la surface libre du fluide, où P0 = Pa.
2.5 Théorème de PASCAL
Dans un fluide incompressible en équilibre, toute variation de pression en
un point entraîne la même variation de pression en tout autre point.
• Démonstration :
Supposons qu’au point G1 intervienne une variation de pression telle que
celle-ci devienne P1 + ΔP1. ΔP1 étant un nombre algébrique. Calculons la
variation de pression ΔP2 qui en résulte en G1.
Appliquons la relation fondamentale de l’hydrostatique entre G1 et G2 pour le
fluide
• à l’état initial: P1 – P2 =ϖ (Z2 – Z1) (1)
• à l’état final : (P1 + ΔP1) – (P2 + ΔP2) = ϖ (Z2 – Z1) (2)
En faisant la différence entre les équations (2) et (1) on obtient :
ΔP1 − ΔP2 = 0.
D’où ΔP1 = ΔP2
2.6 Théorème d’ARCHIMEDE
Tout corps plongé dans un fluide reçoit de la part de ce fluide une force (poussée)
verticale, vers le haut dont l'intensité est égale au poids du volume de fluide déplacé (ce
volume est donc égal au volume immergé du corps).
PArchimède= ρfluide. Vimmergé. g
• 2.7 Pression exercée par un liquide au repos sur une surface
solide :
• Définitions :
a- Force de poussée hydrostatique :
Cette force est définie comme étant la force de pression exercée par un
liquide au repos sur une surface de contacte, cette force est toujours
normale à la surface.
b- Centre de poussée :
C’est le point d’application de la résultante de la force de poussée sur la
surface de contact.

• 2.7.1 Cas d’une plaque plane verticale immergée dans un liquide :


Soit une plaque plane AB immergée dans un liquide de poids volumique
G est le centre de gravité de la plaque et CP le centre de poussée.
•Force de poussée hydrostatique :
Soit un élément de surface de la plaque « dh », la pression qui s’exerce sur cet élément est :

La surface de l’élément est dS = bdh


La force de poussée exercée sur l’élément sera :
Donc la force de poussée totale sur la plaque sera :
est le moment statique de la surface par rapport à la surface libre.

Donc: (1)
hG : est la profondeur du centre de gravité de la plaque.
S : la surface de la plaque.
• Centre de poussée :
Le centre de poussée CP est déterminé en utilisant le principe des moments :
Qui stipule que la somme des moments des forces exercées par rapport à un
axe est égale au moment de la résultante de ces forces par rapport au
même axe.
: C’est le moment d’inertie de la surface par rapport à la surface
libre.

(2)

Suivant le théorème des axes parallèles :


IG : est le moment d’inertie par rapport à un axe passant par le centre de gravité.
Si on remplace, on trouve :

(3)
On remarque que la position du centre de poussée est indépendante du poids volumique
du liquide.
2.7.2 Cas d’une plaque inclinée :
Soit une plaque de forme quelconque immergée et inclinée d’un angle θ.

On procède de la même manière que le cas verticale, sauf que l’axe des moments passe par
le point « O ».
a- Force de poussée :
La pression sur l’élément « dY » est
C’est la même expression que (1)
b- Centre de poussée :
La force de poussée exercée sur un élément dY :
Le moment de la force par rapport à l’axe « O ».

On trouve donc (6)

C’est la même expression que (3)


• Méthode graphique de détermination de la force et du centre de
poussée:
• Pour un liquide au repos, la variation de la pression avec la profondeur est
linéaire, donc une épure de pressions peut représenter la force de
poussée hydrostatique.
Donc la force de poussée ne sera que le volume de l’épure des pressions,
et le centre de poussée le centre de gravité de l’épure.
• Pour une paroi rectangulaire :
- Par la méthode analytique on a :
Et

Par la méthode graphique on trouve directement :


(Centre de gravité d’un triangle).
• 2.7.3 Cas d’une surface courbée :
Soit une surface courbée totalement immergée

La surface élémentaire « dS » est situé à une profondeur de « h », la pression qui s’ y exerce


est :
Donc la force élémentaire sera :
La dernière intégrale n’est pas possible dans tous les cas, car la force F change de
direction (θ) sur la paroi, ce problème peut être dépassé par l’adoption de deux
composante « dFx et dFy », suivant les deux axes X et Y.

Après intégration on obtient :


On remarque que : dS sin(θ) est la projection de la surface sur un plan vertical.
Donc :
Où hG est la profondeur de la projection de la surface sur un plan vertical.
Pour la deuxième composante : dS cos(θ) est la projection horizontale de la surface
courbée ,
d’où : est le volume de liquide copris entre la surface courbée est le plan de la
surface libre, de ce fait ;
Fy est le poids du volume de liquide compris entre la paroi et la surface libre.
• Rappel :
• Le moment d'inertie appelée aussi moment quadratique, est une grandeur
physique utilisée pour déterminer la contrainte dans une poutre (ou paroi)
soumise à flexion (La flexion est la déformation d'un objet qui se traduit
par une courbure. Dans le cas d'une plaque, elle tend à rapprocher deux
points diamétralement opposés).

• Le moment d'inertie est une grandeur qui caractérise la géométrie d'une


section et se définit par rapport à un axe ou un point. Il s'exprime dans
le SI en m4, (mètre à la puissance 4).
• Moment quadratique de la section S par rapport à l’axe :

• Moment quadratique de la section S par rapport à l’axe :

• Moment quadratique (polaire) de S par rapport au point O :

• Remarques

On a puisque (Théorème de Pythagore).


,

• Exemples :

Pour une section carrée de côté a centrée en O :

Moment quadratique par rapport à :

Moment quadratique par rapport au point O : En utilisant le fait que on a:

• Section rectangulaire

Donc :
• Section circulaire :

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