Vous êtes sur la page 1sur 22

Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

1. INTRODUCTION

Ses applications sont diverses tel que l'analyse de stabilité versants et le


dimensionnement des différents ouvrages comme les digues et les ouvrages de
soutènement, etc. Ces derniers doivent être conçus de manière à résister à cette poussée.
Pour un massif de sol, on distingue trois états d’équilibre : un état au repos, un état actif
ou de poussée et un état passif ou de butée.

Les sols exercent des pressions verticales sur les couches sous-jacentes, ce qui
engendre des pressions latérales connues sous le nom de "poussée des terres". Cela est
particulièrement important dans le domaine de la mécanique des sols (MDS).

L'analyse de ces pressions horizontales des terres est cruciale en mécanique des
sols. Les hypothèses couramment acceptées incluent un état de déformation plane et un
comportement rigide-parfaitement plastique, où l'écoulement par cisaillement se
produit à contrainte constante.

Ces concepts trouvent des applications diverses, notamment dans l'analyse de


stabilité des versants (terrain incliné) et dans le dimensionnement de différents ouvrages
tels que les digues et les ouvrages de soutènement. Ces structures doivent être conçues
de manière à résister aux pressions exercées par les sols.

Un massif de sol peut se trouver dans trois états d'équilibre : un état au repos, un
état actif (ou de poussée) et un état passif (ou de butée). Ces états sont cruciaux pour
comprendre le comportement des sols sous différentes conditions.

En résumé, ces principes sont fondamentaux pour concevoir des structures robustes
en génie civil, en particulier lorsqu'elles interagissent avec les sols. L'analyse de la
poussée des terres et des différents états d'équilibre est essentielle pour garantir la
stabilité et la sécurité des ouvrages.

2. EQUILIBRE LIMITE DE POUSSE ET DE BUTEE


On détermine les actions du sol sur un écran quand le sol est à la rupture. Suivant
les déplacements relatifs entre le sol et l’écran, le sol se trouvera en équilibre de poussée
(état actif) ou de butée (état passif).

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 1


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

2.1. Etat des sols au repos

Avant de subir des déplacements, le sol se trouve dans un état initial qui dépend de
son histoire géologique. On nomme cet état : poussée des terres au repos (sans
déplacement).

Considérons un massif de sol semi-indéfini à surface libre horizontale et n’étant


soumis à aucune force extérieure. Soit v =   z , est la contrainte verticale effective
sur une facette horizontale en un point M quelconque du milieu (Figure 1.1).

Figure. 1.1. Etat initial du sol au repos.

Pour définir l’état de poussée des terres au repos, on relie la contrainte effective
horizontale à la contrainte effective verticale par le coefficient de poussée des terres au
repos Κ0.

Par définition, la v et la h sont liées par la formule 5 :

h = K0  v
(1.1)
𝜎ℎ
𝐾0 = 
𝜎𝑣

La mesure de h est conditionnée donc par la connaissance de K0 qui dépend de la


nature du sol, l’histoire du sol et de la profondeur considérée.

Si le sol avait un comportement élastique linéaire, K0 serait égal à :


𝑣
𝐾0 = (1.2)
1−𝑣

Cette valeur théorique s’éloigne trop de la réalité pour être utilisée pratiquement.

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 2


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

Pour les sols pulvérulents et les sols fins normalement consolidés on pourra utiliser
la formule simplifiée de JAKY :

K0 = 1 - sin (1.3)

S’il existe un talus de pente , la valeur de K0, avec la même définition sera :

K0 = K0 (1 + sin) (1.4)

Par rapport aux sols normalement consolidés la valeur de K0 augmente pour les
sols surconsolidés, d’autant plus que le coefficient de surconsolidation Roc est
important. On pourra utiliser la relation suivante :

𝐾0 = (1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑  )𝑅𝑜𝑐
1/2
(1.5)

Pour un sol moyennement surconsolidé avec

Roc = p / v0 (1.6)

Les valeurs ci-après peuvent être retenues comme ordre de grandeur :

Sable 𝐾0 ≃ 0.5
Argile 𝐾0 ≃ 0.7
Argile très molle, vase 𝐾0 ≃ 1
Roche à très grande profondeur 𝐾0 ≥ 1 (*)
(*) Cas des tunnels profonds. Cette valeur théorique s’éloigne trop de la réalité pour
être utilisée pratiquement [6].

2.2. Equilibres de poussée et de butée

Figure. 1.2. État initial, sol Figure. 1.3. Déplacements nécessaires à la mobilisation des
sans déplacement. états limites de poussée et butée.

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 3


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

Pour qu'il y ait équilibre de poussée ou de butée, il faut qu'il y ait déplacements
(Figure 1.2) grossièrement de l'ordre de 𝐻/1000 pour mobiliser la poussée et supérieur
à 𝐻/100 pour mobiliser la butée.

2.2.a. Equilibre de poussée

On considère le cas où nous avons un écran de soutènement qui retient un sol. Les
hypothèses dont les suivantes :

 Sol pulvérulent (c = 0) ;


 Surface du sol horizontale ;
 Surface du sol non chargé ;
 Ecran verticale parfaitement lisse.

Si l’écran n’a aucune possibilité de se déplacer, l’état de contrainte à une


profondeur z est notamment la contrainte horizontale pourra être estimée par K0.

Maintenant si le sol pousse sur l'écran (Figure 1.4) et le met en poussée


(déplacement de l’écran vers la gauche), le sol derrière le mur se décomprime et la
contrainte initiale h0 diminue jusqu’à ce que le cercle de Mohr devient tangent à la
droite de Mohr-Coulomb pour une valeur de h = ha (Figure 1.4). A ce stade, on dit
que le sol atteint un état d’équilibre limite inférieur qu’on peut appeler aussi un état
d’équilibre de poussée, et il s’agit d’un état actif.

Dans cet état, la contrainte de poussée est reliée à la contrainte verticale v0, par le
coefficient de poussée Ka ("a" comme actif) 7.

Figure.1.4. Etat limite de poussée du sol.

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 4


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

On considère le triangle OAB :

𝑅
𝑠𝑖𝑛𝜑 = 
𝑅 + 𝜎ℎ𝑎

Tel que :
 
𝜎𝑣0 − 𝜎ℎ𝑎
𝑅=
2
 
𝜎𝑣0 − 𝜎ℎ𝑎
 𝑠𝑖𝑛𝜑 =  2

𝜎𝑣0 − 𝜎ℎ𝑎 
+ 𝜎ℎ𝑎
2

𝜎ℎ𝑎 1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑 𝜋 𝜑
  = = 𝑡𝑔2 ( − )
𝜎𝑣0 1 + 𝑠𝑖𝑛𝜑 4 2

𝜋 𝜑
𝐾𝑎 = 𝑡𝑔2 ( − ) (1.7)
4 2

La facette de rupture de ce point est positionnée par rapport à la facette horizontale


𝜋
sur laquelle agit la contrainte verticale par un angle, + 𝜑.
2

Sur le plan physique, cet angle doit être divisé en deux, ce qui donne une ligne de
𝜋 𝜑
glissement (de rupture) qui correspond à l’état actif, inclinée d’un angle, + par
4 2
rapport à l’horizontale (Figure 1.4)

2.2.b. Equilibre de butée

L'écran se déplace maintenant vers le massif du sol retenu (Figure 1.5) et le met en
butée (déplacement de l’écran vers la droite), le sol derrière le mur se comprime et la
contrainte initiale h0 augmente jusqu’à ce que le cercle de Mohr devient tangent à la
droite de Mohr-Coulomb pour une valeur de h = hp (Figure 1.5). A ce stade, on dit
que le sol atteint un état d’équilibre limite supérieur qu’on peut appeler aussi un état
d’équilibre de butée, et il s’agit d’un état passif.

Dans cet état, la contrainte de butée est reliée à la contrainte verticale v0, par le
coefficient de poussée Kp ("p" comme passif) 7.

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 5


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

Figure.1.5. Etat limite de butée du sol.

On considère le triangle OCD :

𝑅
𝑠𝑖𝑛𝜑 = 
𝑅 + 𝜎𝑣0

Tel que :
 
𝜎ℎ𝑝 − 𝜎𝑣0
𝑅=
2
 
𝜎ℎ𝑝 − 𝜎𝑣0
 𝑠𝑖𝑛𝜑 =  2

𝜎ℎ𝑝 − 𝜎𝑣0 
+ 𝜎𝑣0
2

𝜎ℎ𝑝 1 + 𝑠𝑖𝑛𝜑 𝜋 𝜑
  = = 𝑡𝑔2 ( + )
𝜎𝑣0 1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑 4 2

𝜋 𝜑
𝐾𝑝 = 𝑡𝑔2 ( + ) (1.8)
4 2

La facette de rupture de ce point est positionnée par rapport à la facette horizontale


𝜋
sur laquelle agit la contrainte verticale par un angle, − 𝜑.
2

Sur le plan physique, cet angle doit être divisé en deux, ce qui donne une ligne de
𝜋 𝜑
glissement (de rupture) qui correspond à l’état passif, inclinée d’un angle, − par
4 2
rapport à l’horizontale (Figure 1.5).

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 6


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

2.2.c. Cas des sols cohérents

Si le sol est cohérent et frottant, les cercles de Mohr sont identiques à un cas sans
𝑐 𝑐  𝑐𝑜𝑠
cohésion à une translation de 𝐻 = = cette analogie entre un sol cohérent et
𝑡𝑔 𝑠𝑖𝑛

un sol "équivalent" sans cohésion est connue sous le nom de "Théorème des états
correspondants".

Figure.1.6. Courbe intrinsèque d’un sol cohérent.

Pour les sols fins on doit considérer deux types de comportements :

Comportement drainé à long terme :

On considère un massif de sol fin saturé ayant pour caractéristiques à la rupture (c,
φ). En comportement drainé le calcul se fait en termes de contraintes effectives (φ et
c 0). A partir du critère de rupture de Mohr – Coulomb :

1 − 𝑠𝑖𝑛 2𝑐𝑜𝑠 𝜋  𝜋 
3 = 1 −  𝑐  3 = 𝑡𝑎𝑛2 ( − ) 1 − 2𝑡𝑎𝑛 ( − )  𝑐 (1.9)
1 + 𝑠𝑖𝑛 1 + 𝑠𝑖𝑛 4 2 4 2

1 + 𝑠𝑖𝑛 2𝑐𝑜𝑠 𝜋  𝜋 
1 = 3 +  𝑐  1 = 𝑡𝑎𝑛2 ( + ) 3 + 2𝑡𝑎𝑛 ( + )  𝑐 (1.10)
1 − 𝑠𝑖𝑛 1 − 𝑠𝑖𝑛 4 2 4 2

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 7


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

Figure. 1.7. Etat des contraintes en M (Equilibre supérieur et inférieur) d’un sol fin pour un
écran vertical lisse et surface libre horizontale (Equilibre à long terme).

Le cercle (1) représente l’état des contraintes au repose, σ'h = K0 . σ'v . L’équilibre
est surabondant, le cercle de Mohr n’est pas tangent à la courbe intrinsèque.

Le cercle (2) représente l’équilibre limite de poussée et le cercle (3) représente


l’équilibre limite de butée.

Les pressions de poussée et de buté sont données par :

 Poussée :
1 − 𝑠𝑖𝑛 2𝑐𝑜𝑠 𝑐
ℎ𝑎 = 𝑣0 [ − ]
1 + 𝑠𝑖𝑛 1 + 𝑠𝑖𝑛 𝑣0
    𝑐
 ℎ𝑎 = 𝑣0 [𝑡𝑎𝑛2 ( − ) − 2𝑡𝑎𝑛 ( − ) ]
4 2 4 2 𝑣0

 ℎ𝑎 = 𝐾𝑎 . 𝑣0 − 2𝑐 √𝐾𝑎 (1.11)

 Butée :
1 + 𝑠𝑖𝑛 2𝑐𝑜𝑠 𝑐
ℎ𝑝 = 𝑣0 [ + ]
1 − 𝑠𝑖𝑛 1 − 𝑠𝑖𝑛 𝑣0
    𝑐
 ℎ𝑝 = 𝑣0 [𝑡𝑎𝑛2 ( + ) + 2𝑡𝑎𝑛 ( + ) ]
4 2 4 2 𝑣0

 ℎ𝑝 = 𝐾𝑝 . 𝑣0 + 2𝑐 √𝐾𝑝 (1.12)

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 8


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

Les coefficients de poussée et de butée dus à la cohésion sont :

𝐾𝑐𝑎 = √𝐾𝑎 (1.13)

𝐾𝑐𝑝 = √𝐾𝑝 (1.14)

Comportement non drainé à court terme (sol purement cohérent) :

Dans ce cas cu  0 et u = 0, les pressions de poussée ou de butée du sol sur un mur


vertical lisse sont déduites du critère de Mohr - Coulomb et en terme de contrainte totale
on aura : Ka = Kp = 1

ha = h – 2cu v = h hp = h + 2cu


Figure. 1.8. Etat d’équilibre limite à court terme.
 La contrainte de poussée :
ha = v0 – 2cu (1.15)

 La contrainte de butée :
hp = v0 + 2cu (1.16)

Le tableau suivant résume tous les cas :

Tableau. 1.1. Contraintes horizontales pour un sol fin .


Etat de sol Comportement non drainé Comportement drainé
𝜎𝑣 = 𝛾 𝑧 𝜎 𝑣 = 𝛾  𝑧
Initial
𝜎ℎ = 𝑢 + 𝐾0 𝛾 𝑧 𝜎ℎ = 𝐾0 𝛾 𝑧
𝜎 𝑣 = 𝛾  𝑧
𝜎𝑣 = 𝛾 𝑧 𝜎ℎ = 𝐾𝑎 𝜎𝑣 − 2 𝑐 √𝐾𝑎
Poussée
𝜎ℎ = 𝜎𝑣 − 2𝑐𝑢 𝜋 𝜑
𝐴𝑣𝑒𝑐 𝐾𝑎 = 𝑡𝑎𝑛2 ( − )
4 2
𝜎 𝑣 = 𝛾  𝑧
𝜎𝑣 = 𝛾 𝑧 𝜎ℎ = 𝐾𝑝 𝜎𝑣 − 2 𝑐 √𝐾𝑝
Butée
𝜎ℎ = 𝜎𝑣 + 2𝑐𝑢 𝜋 𝜑
𝐴𝑣𝑒𝑐 𝐾𝑝 = 𝑡𝑎𝑛2 ( + )
4 2

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 9


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

3. THEORIES DE CALCUL DES COEFFICIENTS DE POUSSEE


ET DE BUTEE
Le calcul des efforts de poussée ou de butée dans les ouvrages de soutènement est
un processus complexe qui prend en compte plusieurs paramètres et facteurs :

 Le poids volumique du sol ;


 La résistance au cisaillement du sol ;
 Le frottement entre le sol et l’ouvrage ;
 L’inclinaison de la surface du sol à l’amont et à l’aval de l’ouvrage ;
 Les déformations et déplacements relatifs de l’ouvrage par rapport au sol ;
 La présence d’une nappe d’eau ;
 Les surcharges à la surface du sol.

L'étude de la stabilité externe des ouvrages de soutènement repose souvent sur des
méthodes de calcul à la rupture, prenant en compte les déformations de service de
l'ouvrage.

Les coefficients de poussée et de butée des sols sont essentiels pour évaluer la
stabilité de ces ouvrages. Dans la partie suivante, on mentionnera les principales
approches et méthodes de calcul de ces coefficients.

3.1. Théorie de COULOMB

La méthode de Coulomb permet de déterminer les forces de poussée et de butée


limites s'exerçant derrière un écran ou un mur quelconque sans considérations de l'état
de contrainte s'exerçant dans le sol derrière le mur. Cette méthode repose sur les
hypothèses suivantes :

 Sol semi-infini, homogène, isotrope et pulvérulent ;


 Condition de déformation plane ;
 Courbe intrinsèque de Mohr-Coulomb ;
 Massif à surface libre plane ;
 Surface de rupture plane (Coin de Coulomb).

A la rupture, Coulomb a supposé qu’il va se former dans le massif du sol une ligne
de glissement droite (AB) inclinée d’un angle θ par rapport à l’horizontal, ce qui induit

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 10


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

également à la formation d’un coin du sol triangulaire (ABC), appelé le coin de


Coulomb (Figure 1.9).

Figure .1.9. Equilibre du coin de Coulomb.

La méthode de Coulomb repose sur l’équilibre mécanique de ce coin. Pour


permettre un calcul aisé, Coulomb a fait les hypothèses simplificatrices suivantes :

 On suppose que la surface de rupture potentielle est un plan (Coin de Coulomb)


passant par le pied de l’écran et faisant un angle θ avec l’horizontale ;
 Le matériau contenu à l'intérieur du prisme de glissement se comporte comme un
corps solide indéformable ;
 On fait l’hypothèse que la contrainte de cisaillement τ = σ tg (sol sans
cohésion) est complètement mobilisée le long de ce plan ;
 Le coin de Coulomb se comporte de façon rigide-plastique, ce qui n’est pas le cas
généralement surtout si l’écran est de grande hauteur ;
 La cohésion n’est pas prise en compte.

Le coin de Coulomb, sera soumis à trois forces :

 Son poids propre w ;


 La réaction totale du sol R sur lequel glisse le coin de Coulomb (La résultantes de
forces de frottement le long de la ligne de glissement AB ;
 La réaction de l’écran sur le massif du sol F = - P (poussée du sol) est inclinée de
δ sur la normale à l’écran (Figure 1.9).

Le principe consiste simplement à écrire l’équilibre des forces R, w et F, qui


s'appliquent sur le coin de sol 9.

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 11


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

On détermine ainsi 𝐹 en fonction de l’angle 𝜃. La méthode de Coulomb consiste à


prendre le maximum de (𝜃) pour calculer la poussée 𝐹𝑎, ce serait le contraire pour la
butée (On prend le minimum de F()).

En supposant que  = 0, les résultats de la théorie de Coulomb ont pu être sous la


forme analytique suivante :

Fa = R sin (θ - ) (1.17)

w = R cos (θ - ) (1.18)

𝑠𝑖𝑛 (𝜃 − )
𝐹𝑎 = 𝑤 = 𝑤 tan(𝜃 − )
cos (θ − )

1
𝐹𝑎 = 𝛾 ℎ2 𝑐𝑜𝑡𝑔 𝜃 tan(𝜃 − 𝜑)
4

𝑑𝐹𝑎 1 tan(𝜃 − 𝜑) 𝑐𝑜𝑡𝜃


= 𝛾 ℎ2 [− 2
+ 2
]
𝑑𝜃 2 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑐𝑜𝑠 (𝜃 − 𝜑)

𝑑𝐹𝑎 1 𝑠𝑖𝑛2𝜃 − 𝑠𝑖𝑛2(𝜃 − 𝜑)


= 𝛾 ℎ2 [ ]=0
𝑑𝜃 4 𝑠𝑖𝑛2 𝜃 𝑐𝑜𝑠 2 (𝜃 − 𝜑)

S’annule pour : sin2θ – sin 2(θ - ) = 0

Donc la solution de cette équation :


𝜋 𝜑
𝜃= + (1.19)
4 2

D’où
𝜋 𝜑 𝜋 𝜑
𝐾𝑎 = 𝑐𝑜𝑡𝑔 ( + ) tan ( − )
4 2 4 2
𝜋 𝜑
𝐾𝑎 = 𝑡𝑎𝑛2 ( − ) (1.20)
4 2

𝜋 𝜑
2
ℎ2
𝐹𝑎 = 𝑡𝑎𝑛 ( − ) × 𝛾 (1.21)
4 2 2

La méthode de Coulomb rejoint le cas le plus simple (Equations 1.7 et 1.8)

Pour bien tenir compte de l’inclinaison de l’écran et du talus ainsi que du frottement
sol – mur, on a besoin d’un équilibre plus général. Poncelet a généralisé la méthode de
Coulomb à un écran incliné de λ, un sol surmonté d’un talus d’angle β et le frottement

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 12


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

sol – mur est représenté par un angle  (Figure 1.10). Par la même procédure, on
détermine le coefficient de poussée Ka.

𝑐𝑜𝑠 2 (𝜑 − ) 1
𝐾𝑎 = 
cos( + ) 2
sin( + ) sin( − ) (1.22)
[1 + √ ]
cos( + ) cos( − )

𝑐𝑜𝑠 2 (𝜑 + ) 1
𝐾𝑝 = 
cos( + ) 2
sin( + ) sin( − ) (1.23)
[1 + √ ]
cos( + ) cos( − )

Si  =  =  = 0, l’équilibre de Poncelet rejoint le cas le plus simple (Equations


1.7 et 1.8).

Figure. 1.10. Equilibre d’un coin quelconque.

Remarque :

 Lors du calcul de la force de poussée, on prend la longueur réelle de l’écran :

ℎ 1 ℎ2
𝑙 = 𝐴𝐶 =  𝐹𝑎 = 𝛾 𝐾
cos  2 𝑐𝑜𝑠 2  𝑎

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 13


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

 On note aussi que la force de poussée a deux composantes, horizontale et


verticale :

1 ℎ2
𝐹𝑎ℎ = 𝛾 𝐾 cos( + ) (1.24)
2 𝑐𝑜𝑠 2  𝑎

1 ℎ2
𝐹𝑎𝑣 = 𝛾 𝐾 sin( + ) (1.25)
2 𝑐𝑜𝑠 2  𝑎

3.2. Théorie de RANKINE

La théorie de Rankine, est une approche simplifiée utilisée pour analyser le


comportement des sols en équilibre sous l'action de leur propre poids. Rankine a
considéré un massif pulvérulent limité par un plan incliné faisant un angle β avec
l'horizontale. Le sol est supposé homogène et isotrope. L'hypothèse clé de cette théorie
est que l'état d'équilibre du sol est identique pour tous les points situés à une même
profondeur. Dans le cas où des discontinuités sont présentes au sein du massif, la théorie
de Rankine fait l'hypothèse que cela ne modifie pas la répartition des contraintes
verticales dans le sol 8. En d'autres termes, la présence d'écrans n'altère pas la manière
dont les contraintes sont réparties dans le massif.

On peut résumer les hypothèses avancées par Rankine de la façon suivante :

 Sol semi-infini, homogène, isotrope ;


 La présence d'un écran ne modifie pas la répartition des contraintes dans le
massif ;
 Massif à surface libre, incliné et faisant un angle β avec l'horizontale ;
 Le massif n’est pas chargé, il est soumis à son poids propre seulement ;
 L'état d'équilibre est le même pour tous les points situés à la même profondeur
(  les lignes de glissement sont droites, la contrainte de poussée est
proportionnelle à la profondeur) ;
 On suppose qu'il n'y a pas de frottement entre l'écran et le sol (écran lisse) ;
 Condition de déformation plane ;
 Courbe intrinsèque de Mohr-Coulomb.

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 14


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

Figure. 1.11. Contrainte sur une facette parallèle à la surface libre (Hypothèse de
Rankine.)

La contrainte verticale appliquée à une profondeur z sur la facette AB parallèle au


talus est :

σv = γ.z.cosβ (1.26)

Le calcul de la contrainte 𝑃⃗ qui s’exerce sur un plan vertical à la profondeur z dans


l’état de poussée ou l’état de butée, s'effectue à partir du cercle de Mohr. Le plus petit
cercle pour l'équilibre de poussée, passant par l'extrémité M du vecteur contrainte qui
s'exerce sur la facette parallèle à la surface libre et tangent aux droites intrinsèques de
Coulomb ( = σ tg). L'équilibre de butée s'étudierait à partir du cercle de Mohr, le plus
grand pour l'équilibre de butée, passant par le même point M et tangent également aux
droites intrinsèques de Coulomb (Figure 1.12).

Figure. 1.12. Cercles de Mohr relatifs à la poussée et à la butée pour un massif à


surface inclinée.

OM est le vecteur contrainte 𝑓 = .z.cos s’exerçant sur la facette parallèle à la


surface libre, à une profondeur z. OM est le vecteur contraint 𝑃⃗ s’exerçant sur la facette
verticale à la même profondeur z.

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 15


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

On peut provoquer la rupture du sol par déformations latérales en variant la


contrainte P tout en maintenant la contrainte f constante.

Les valeurs extrémales de P sont retrouvées sur les cercles (Ca) et (Cp) qui passent
par le point M et sont tangents à la courbe intrinsèque (Figure 1.12).

La contrainte de poussée (h)a est donnée par le point N ; la contrainte de butée


(h)p est donnée par le point N.

On montre, après un long calcul, que les coefficients de poussée et de butée sont
donnés par :

𝑐𝑜𝑠𝛽 − √𝑐𝑜𝑠 2 𝛽 − 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑


𝐾𝑎 = (1.27)
𝑐𝑜𝑠𝛽 + √𝑐𝑜𝑠 2 𝛽 − 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑

𝑐𝑜𝑠𝛽 + √𝑐𝑜𝑠 2 𝛽 − 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑


𝐾𝑝 = (1.28)
𝑐𝑜𝑠𝛽 − √𝑐𝑜𝑠 2 𝛽 − 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑

Si  = 0, l’équilibre de Rankine rejoint le cas le plus simple (Equations 1.7 et 1.8).

L'inconvénient de la théorie de Rankine est que l'angle 𝛿 de la contrainte de poussée


avec la normale à l'écran dépend des conditions géométriques mais n'a pas la réalité
physique d'un angle de frottement sol-écran.

3.3. Théorie de BOUSSINESQ

La théorie de Rankine ne permet pas de prendre en compte le frottement qui existe


entre le sol et le mur. Ainsi, par exemple dans le cas d'un massif à surface horizontale
et d'un mur à paroi verticale, la théorie de Rankine suppose que le frottement entre le
mur et le sol est nul, ce qui suppose que le mur est parfaitement lisse .

Boussinesq a amélioré la théorie de Rankine en prenant en compte l'interaction


réelle entre le sol et l'écran, c'est-à-dire en choisissant la valeur de l'angle de frottement
δ sol-écran. Les contraintes appliquées sur le mur de soutènement sont donc inclinées
d'un angle δ par rapport à la normale à l'écran. Dans cet équilibre, Boussinesq considère
une première zone où on a l'équilibre de Rankine se raccordant à une seconde zone où
il tient compte des conditions aux limites sur l'écran (Figure 1.13).

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 16


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

Figure. 1.13. Équilibres de Boussinesq et de Rankine.

En fait, Boussinesq avait bien posé le problème, en posant ces équations. Par la
suite, ce problème a été résolu par Caquot et Kerisel qui en ont développées les
équations jusqu'à une intégration numérique complète. Les résultats sont fournis dans
les tables de Caquot, Kérisel et Absi (voir annexe A) qui donnent les coefficients de
poussée et de butée du sol.

Remarque : Les ingénieurs se méfient souvent de la butée, parfois, ils la divisent


en deux et parfois il la néglige complètement parce qu'ils ont des doutes sur la pérennité
de cette butée mais aussi parce que le déplacement nécessaire de l'écran pour mobiliser
la butée et en général dix fois plus le déplacement nécessaire pour mobiliser la poussée.

4. CAS PARTICULIERS
4.1. Cas d’une surcharge (Equilibre de PRANDLT)

Prandlt pris en considération les surcharges appliquées sur la surface libre du sol.
Une surcharge q sur le terrain induit une augmentation de la contrainte verticale quel
que soit la profondeur z : σv(z) = γ.z + q.

Alors la pression latérale augmente de Kaq dans le cas actif et de Kpq dans le cas
passif.

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 17


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

Figure. 1.14. Effet d’une surcharge sur un écran.

Lors de calcul des efforts de poussée et puisque q est constante, sa répartition le


long du mur est un rectangle (q  h). La poussée résultante s’applique à h/2 du mur et
le coefficient de poussée due à la surcharge Kaq = Ka.

Si l’écran présente une inclinaison  avec la verticale, et si le massif est limité par
un plan faisant un angle β avec l'horizontale, Kaq le coefficient de poussée due à la
surcharge q est donné par la relation suivante :

𝐾𝑎
𝐾𝑎𝑞 = (1.29)
cos( − )

La force de poussée due à la surcharge vaut :

𝐾𝑎 𝑞
𝐹𝑎𝑞 = 𝐾𝑎𝑞 𝑞 𝑙 = 𝑙 (1.30)
cos( − )

Et la poussée totale est égale à :

𝛾 𝑙2 𝑞𝑙
𝐹𝑎 = 𝐾𝑎 ( + ) (1.31)
2 cos( − )

Si l’écran présente un angle de frottement sol-écran , et la surcharge est inclinée


d’un angle 0 (Figure 1.15), on utilise la relation suivante 10 :

𝑐𝑜𝑠𝛿 − 𝑠𝑖𝑛𝜑 . 𝑐𝑜𝑠𝜔


𝐾𝑎𝑞 = . 𝑒 −2 𝜀 𝑡𝑔𝜑 (1.32)
𝑐𝑜𝑠𝛿0 + 𝑠𝑖𝑛𝜑 . 𝑐𝑜𝑠𝜔0

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 18


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

𝑠𝑖𝑛𝛿
𝜔 = arcsin [ ]
𝑠𝑖𝑛𝜑

𝑠𝑖𝑛𝛿0
𝜔0 = arcsin [ ]
𝑠𝑖𝑛𝜑

1
𝜀= 𝛽−  + (𝜔 − 𝛿 + 𝜔0 + 𝛿0 )
2

Pour l’application numérique de la formule de Kaq,  doit être exprimé en radians 10.

Figure. 1.15. Effet d’une surcharge inclinée sur un écran.

4.2. Cas d’un sol saturé

En cas de présence d’une nappe d’eau, on utilise les contraintes effectives, et la


pression horizontale de l’eau est la même que la pression verticale, σw = u = γw ℎ. La
contrainte qui s’exerce sur le mur est horizontale, principale et a pour expression :

𝜎ℎ = 𝑢 + (𝐾𝑎  𝜎𝑣) = 𝛾𝑤 𝑧+ 𝐾𝑎 (𝛾 − 𝛾𝑤) 𝑧 (1.33)

Deux actions donc doivent être superposées (Figure 1.16) :

 L’action de la poussée des terres, en considérant le poids volumique déjaugé


en dessous de la nappe ;
 La poussée hydrostatique de l’eau, qui est normale à l’écran.

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 19


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

Figure. 1.16. Force de poussée exercée par un massif pulvérulent saturé.

La répartition est donc linéaire, et la force de poussée horizontale Fa est appliquée


au tiers de la hauteur à partir de la base. Elle a pour expression :

1
𝐹𝑎 = (𝛾 + 𝐾𝑎 .  ) ℎ2 (1.34)
2 𝑤

4.3.Cas d’un sol stratifié

Les méthodes de calcul citées précédemment restent valables. Mais, les contraintes
de poussée ou de butée doivent être calculées à l’interface des couches en tenant compte
des paramètres de chacune d’elles (Figure 1.17).

Figure. 1.17. Sol stratifié.

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 20


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

Le sol sus-jacent est considéré comme une surcharge, avec q =γ ℎ.

Le calcul de la poussée du premier terrain rencontré est effectué comme s’il était
seul. La deuxième couche est étudiée comme soumise à une charge :

q1 = q + γ1 h1

De même, la couche 3 est étudiée avec une charge

q2 = q + γ1 h1 + γ2 h2

5. CONCLUSION

Dans cette partie du cours on a présenté les différents états limite d’équilibre d’un
sol (Etat des sols au repos, équilibre limite de poussée et de butée).

Ensuite, les principales approches et méthodes de calcul des coefficients de poussée


et de butée pour déterminer les pressions des terres, ont été aussi discutées.

On a expliqué aussi les méthodes de calculs des pressions des terres dans le cas
d’une surcharge appliquées sur la surface libre du sol, le cas d’un sol saturé ainsi que le
cas d’un sol stratifié.

6. EXEMPLES
6.1. Exemples I

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 21


Fondations et Ouvrages Géotechniques CHAPITRE I : Etats d’équilibre limite

1 ROBERT D. HOLTZ et WILLIAM D. KOVACS. 1991. Introduction à la


géotechnique. Presses inter Polytechnique ; ISBN, 255300222X.

2 SALENÇON JEAN. 1983. Calcul à la rupture et analyse limite. Presses de l’école
nationale des ponts et chaussées. ISBN 2-85978-059-9. Paris-France.

3 BOUASSIDA MOUNIR. 1998. Cours de calcul à la rupture. Version n°1. Ecole
national d’ingénieur de Tunis. Le Belvédère. Tunis.

4 https://rpn.univ-lorraine.fr/UL/Proprietes-Meca-Sols

5 G. PHILLIPPONAT, B. HUBERT "Fondations et ouvrages en terre", Edition


Eyrolles, 1997

6 HUBERT Bertrand., PHILIPPONNAT Bruno., PAYANT Olivier., ZERHOUNI


Moulay. (2019). Fondation et Ouvrages en Terre. Éditions EYROLLES 61, bd Saint-
Germain 75240. Paris. France.

7 PLUMELLE Claude. (2013). Théorie et pratique de la géotechnique. Editions LE


MONITEUR. Paris. France.

8 SCHLOSSER François. Murs de soutènement. Techniques de l’ingénieur, C244.


École Nationale des Ponts et Chaussées. France.

9 BIETH Emmanuel. (2009). Cours de Mécanique des sols appliqués : Murs de
soutènement. ENTPE.

10 GERVREAU Eric. (2016). Calcul des fondations et Ouvrage en terre. Éditions
ELLIPSES 32, Rue Bargue 75740 Paris cedex 15. France.

3éme Année Licence Génie Civil Dr : MEBARKI Mehdi Université de Tamanghasset 22

Vous aimerez peut-être aussi