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Introduction
Dans la pratique la résolution d'un problème de Mécanique des Sols consiste souvent à :
s'assurer que le dimensionnement de l'ouvrage est compatible avec les tassements
admissibles,
vérifier que la stabilité vis-à-vis de la rupture est assurée avec un coefficient de
sécurité satisfaisant ;
(II)
𝝈
Rupture brusque fragile (I) comportement épaississant 𝜎
(II) comportement amollissant
Considérons un massif de sol chargé et les contraintes qui résultent de ces charges en un
point M du massif. En augmentant les charges, on augmente les contraintes. Ces dernières ne
peuvent augmenter indéfiniment ; en effet, les contraintes de cisaillement atteindront sur
certaines dites surfaces de glissement ou surfaces de rupture une limite au-delà de laquelle
les particules de sol glisseront les unes sur les autres
La rupture du sol se produit par glissement relatif des grains les uns par rapport aux autres et
non rupture des grains eux-mêmes.
Quantifier la dépendance entres ces différents paramètres n’est pas facile à établir. On ‘a
recours, dans ce cas, à modéliser le type de problème et résoudre. Donc procéder à des
simulations numériques du comportement du sol sous des conditions particulières données.
La connaissance des paramètres mécaniques des sols est cruciale dans l’analyse des
problèmes de stabilité des ouvrages. Leur détermination est effectuée soit par des essais en
laboratoire, (en pratiquant l’essai de cisaillement direct et l’essai triaxial), Soit par des essais
in-situ tels que le pénétromètre, le pressiomètre et le scissomètre.
CRITERE DE RUPTURE
Vers 1900 MOHR a défini un critère de rupture pour les matériaux réels. Le critère s’énonce
comme suit :
‘’La rupture d’un matériau se produit quand la contrainte de cisaillement, dans le plan de rupture,
à l’état de rupture, atteigne une valeur d’une fonction unique dépendante de la contrainte normale
sur le plan ’’
Cet énoncé permet de définir une fonctionnelle 𝜏𝑓𝑓 = 𝑓(𝜎𝑓𝑓 )qui caractérise l’enveloppe de
rupture de MOHR.
𝑇 𝐶 𝑃
P 𝜏= > + 𝑓( )
𝐴 𝐴 𝐴
𝑇
𝜏 > 𝐶 + 𝑓(𝜎) Avec 𝑓 = 𝑃 = 𝑡𝑔∅
T 𝜏 > 𝐶 + 𝑡𝑔∅
Section A
𝜎𝑓 = 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙
C φ ∝𝑓
0 𝜎3 𝜎1 σ
C/tgφ o𝜔
D
𝜎1− 𝜎3
𝑅 𝑅 𝜎1 +𝜎3
𝑠𝑖𝑛∅ = = 2
𝜎1 +𝜎3 𝐶 = =
𝐷 +𝑡𝑔∅ 𝑂𝜔 𝜎1 −𝜎3
2
1+𝑠𝑖𝑛∅ 𝜋 ∅
D’où 𝜎1 = 𝜎3 = 𝜎3 𝑡𝑔2 ( + )
1−𝑠𝑖𝑛∅ 4 2
𝜎3𝑓 1−𝑠𝑖𝑛∅ 𝜋 ∅
Et d’autre part = = 𝑡𝑔2 ( − )
𝜎1𝑓 1+𝑠𝑖𝑛∅ 4 2
Ces deux valeurs représentent deux états de valeurs de rupture différents. Cette équation est
appelée équation d’obliquité.
𝜏𝑓𝑓 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑙𝑒
Facteur de sécurité 𝐹𝑠 = =
𝜏𝑓 𝑚𝑜𝑏𝑖𝑙𝑖𝑠é𝑒
ESSAIS AU LABORATOIRE
Lorsque 𝜏 = 𝐶 ′ + 𝜎′𝑡𝑔∅′ , il faut réaliser que l’on a affaire à un cas particulier et qu’il peut
exister une quantité de C’ et φ’ pour le même sol.
Il ∄ pas de 𝐶 ′ 𝑒𝑡∅′ universelles pour un sol donné ; mais plutôt, 𝐶 ′ 𝑒𝑡∅′ qui correspondent à
certaines conditions.
Φ’ exprime l’augmentation de la résistance avec σ’ dans des conditions données.
La combinaison de c’ et φ’ applicable à un problème pratique va donc dépendre des
conditions du problème à résoudre :
Chargement
Déchargement
Stabilité à court terme
Boite de CASAGRANDE
L’échantillon est placé dans une cellule de section circulaire ou carrée. Une charge verticale
d’intensité P est appliquée à l’échantillon. Dans le cas d’un sol excessivement compressible,
la charge P est appliquée par incrément afin d’éviter l’extrusion de l’échantillon.
A l’équilibre, la contrainte normale moyenne initiale sur l’échantillon est donnée par
𝑃
(𝜎𝑁 )0 = où 𝐴0 est la section initiale de l’échantillon.
𝐴0
Le cisaillement de l’échantillon est effectué par application d’un effort horizontal T. Cet
effort T est appliqué généralement via une procédure à déformations contrôlées. Le choix de
la vitesse des déformations est dicté par la considération des conditions de drainage.
L’effort de cisaillement T induit dans l’échantillon une contrainte moyenne de cisaillement
𝑇
𝜏 = 𝑜ù 𝐴𝑐 :Est la section de contact correspondant à une déformation horizontale 𝜀ℎ
𝐴𝑐
En plus de la mesure systématique lors de l’essai de l’effort horizontal T et de la déformation
horizontale 𝜀ℎ , il est nécessaire de mesurer la déformation verticale 𝜀𝑣 . Les courbes
expérimentales (𝜀, 𝜏) et (𝜀ℎ , 𝜏) sont exploitées lors de l’interprétation des résultats. La
résistance maximale au cisaillement 𝜏𝑚𝑎𝑥 mobilisée dans le plan de glissement est associée
𝑃
à un état de rupture. Les valeurs des contraintes normales et de cisaillement 𝜎𝑁 = et
𝐴𝑐(𝜀ℎ)
𝜏𝑚𝑎𝑥 sont définies dans le plan de rupture. Il est alors évident que la relation (𝜎𝑁 , 𝜏𝑚𝑎𝑥 )
caractérisera l’enveloppe de rupture de Coulomb-MOHR.
Un minimum de trois essais, chacun sous une charge normale différente, est nécessaire pour
déduire les paramètres de résistance de Coulomb-MOHR. Les conditions aux limites
associées au drainage ne sont pas strictement imposées, il est alors difficile d’imposer des
conditions ‘’non drainées’’.
La méthode d'essai vise à déterminer, par cisaillement direct, la résistance au cisaillement du
sol en consolidé drainé. L'essai est effectué en déformant un échantillon le long ou au
voisinage d’un plan de cisaillement défini par la configuration de l'appareillage, à vitesse
constante et suffisamment petite pour garantir des conditions drainées
Exercice d’application
Un essai à la boite de CASAGRANDE sur un sable propre a donné le résultat suivant :
𝜏𝑓 = 78 𝑘𝑃𝑎 𝑒𝑡 𝜎𝑁 = 100 𝑘𝑃𝑎. Calculer les paramètres de résistances au cisaillement du sol
(C’, ∅′) .
Solution
Il s’agit d’un sable, la courbe intrinsèque passe par l’origine du plan ((𝜎, 𝜏)
78.1
Et ∅′ = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑔 ( 100 ) = 37.98°
Appareil Triaxial
Dans les essais courants de boite de cisaillement, le drainage n’est pas contrôlé (drainé). On va parler
de conditions de drainages dans le triaxial seulement. Il est difficile sinon impossible de
reproduire exactement en laboratoire les conditions de drainage qui prévalent sur le chantier
pour un problème donné. Les conditions de drainage et le chemin des contraintes suivi lors
d’un essai triaxial sont supposés reproduire les conditions critiques d’un problème pratique de
stabilité.
On a établi trois conditions limites bien définies comme essais standards pour Les essais de
routine en laboratoire.
Essai consolidé-drainé ou drainé (CD).
Essai consolidé-non drainé (CU)
Essai non-consolidé –non drainé (UU)
Ce type d’essai est désigné le plus souvent par un symbole à deux lettres ; la première lettre
est relative à la première phase avant le début du cisaillement – cette lettre reflète l’existence
ou la non-existence de la phase de consolidation, et la seconde lettre est relative aux
conditions de drainage (deuxième phase) lors du cisaillement. Les trois types d’essais les plus
courants sont :
Avant cisaillement Lors du cisaillement Symbole
Non Consolidé Non Drainé UU (Unconsildated Udrained)
Consolidé Non Drainé CU (Consolidated Undrained)
Consolidé Drainé CD (Consolidated Drained)
Le choix de la vitesse de cisaillement est effectué sur la base des conditions de drainage et
des caractéristiques du sol. Lors d’un essai drainé, il est nécessaire que la pression
interstitielle soit proche de zéro pour que la mesure du changement de volume soit
représentative. Lors d’un essai non drainé, il est nécessaire d’assurer une uniformité des
pressions interstitielle à l’intérieur de l’échantillon
𝐹𝑝𝑖𝑠𝑡𝑜𝑛
La contrainte induite par la force du piston est : 𝜎1 − 𝜎3 =
𝐴 𝜀
Où 𝐴𝜀 est la section moyenne de l’échantillon. Le calcul de cette section est fonction des
conditions de drainage lors du cisaillement. Si 𝐴0 et 𝐻 0 représentent respectivement la section
et la hauteur initiale de l’échantillon avant cisaillement, la section 𝐴𝜀 est donnée par :
Les résultats d’un essai triaxial permettent de tracer les courbes suivantes
Et
(𝜀, 𝑢) Pour un essai non drainé
Valeurs du paramètre α
Résultat type d’un essai CU sur sable lâche ou argile normalement consolidée