Vous êtes sur la page 1sur 21

Exemple 1

Un arbre en acier de longueur L=1m est sollicité en torsion par un couple M=1500 Nm. Sous
l'action de ce couple, on désire que l'angle unitaire de torsion reste inférieur à une valeur limite
L=0.25 °/m et que la contrainte de cisaillement soit inférieure à 120 N/mm2.

On prendra G=8.104 N/mm2 et =7800 kg/m3.


a) Calculer le diamètre admissible D1 de l'arbre.
b) On suppose que l'arbre est un tube de diamètre extérieur De=90 mm. Quel doit-être le
diamètre intérieur Di ?
c) Quelle économie de masse a-t-on réalisée ?
Réponses :
a) Pour que la géométrie de l'arbre soit admissible, il est nécessaire de satisfaire deux critères.
* Critère de déformation
𝑀 𝑀
𝑂𝑛 𝑣𝑒𝑢𝑡 𝜒1 < 𝛼𝐿 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝜒1 = ≤ 𝛼𝐿 𝑜𝑢 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 𝐼1 ≥ = 43.105 𝑚𝑚4
𝐺𝐼1 𝐺𝛼𝐿

𝑅4 𝐷14
𝑂𝑟 𝐼1 = ∬(𝑋22 + 𝑋32 )𝑑𝑋 = ∬ 𝑟 2 𝑟𝑑𝑟𝑑𝜃 = 2𝜋 =𝜋
4 32
1
32𝑀 4
𝑆𝑜𝑖𝑡 𝐷1 ≥ ( ) ≈ 82𝑚𝑚
𝜋𝐺𝛼𝐿
* Critère de résistance
1
𝑀𝐷1 16𝑀 3
𝑂𝑛 𝑣𝑒𝑢𝑡 𝜏 = ≤ 120𝑁/𝑚𝑚2 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝐷1 ≥ ( ) ≈ 40𝑚𝑚
2I1 120𝜋
Pour satisfaire au cahier des charges, l'arbre doit au moins avoir 82 mm de diamètre.
b) Pour un tube, le moment quadratique est

(𝐷𝑒4 − 𝐷𝑖4 )
𝐼1 = 𝜋
32
Avec la condition I1<43.105 mm4, on trouve Di=68.3 mm
c) Il est immédiat de constater que le gain de poids est de environs 20 Kg.

Exemple II
II - 1 Exemple de flexion pure plane
Une poutre droite rectiligne de section constante repose sans frottement sur 2 appuis simples en
A et B et supporte une charge concentrée F=1500 N en C et D.
AC=CD=DB=a=0,5 m.
a) On cherche à déterminer les réactions aux points où sont imposées des conditions
cinématiques (en A et B). Comme il s'agit d'appuis simples, il ne peut y avoir que des réactions
(pas de couples).

Pour déterminer les réactions, on applique le principe fondamental de la statique.


Soit RAX, RAY, RBX, RBY les composantes des réactions en A et B.

Σ𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠 = ⃗0 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑅⃗𝐴 + 2𝐹 + 𝑅⃗𝐵 = ⃗0


𝑅𝐴𝑋 0 0 𝑅𝐴𝑋 0
{𝑅𝐴𝑋 } + {−𝐹} + {−𝐹} + {𝑅𝐴𝑋 } = {0}
0 0 0 0 0
Σ𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑒𝑛 𝐴 = ⃗0 ̅̅̅̅ ∧ 𝐹 + 𝐴𝐷
𝑠𝑜𝑖𝑡 𝐴𝐶 ̅̅̅̅ ∧ 𝐹 + 𝐴𝐵
̅̅̅̅ ∧ 𝑅⃗𝐵 = ⃗0

𝑎 0 2𝑎 0 3𝑎 𝑅𝐴𝑋 0
{0} ∧ {−𝐹 } + { 0 } ∧ {−𝐹 } + { 0 } ∧ {𝑅𝐴𝑋 } = {0}
0 0 0 0 0 0 0

Les équations d'équilibre et la symétrie du problème impliquent : 𝑅⃗𝐴 = 𝑅⃗𝐵 = −𝐹

b) On cherche les contraintes généralisées dans la poutre.


On sait que les contraintes généralisées dans une section donnée sont égales au torseur des
actions extérieures à droite de la section, ou encore, à l'inverse du torseur des actions extérieures
à gauche.
* soit une section G dans le tronçon de poutre AC.
⃗ = 𝑅⃗𝐴 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑇1 = 𝑇3 = 0 𝑒𝑡 𝑇2 = −𝐹
−𝑇
̅̅̅̅ ∧ 𝑅⃗𝐴 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑀1 = 𝑀2 = 0 𝑒𝑡 𝑀3 = 𝑥𝐹
−𝑀 = 𝐺𝐴
Le tronçon AC est dans un état de flexion plane simple.
* soit une section G dans le tronçon de poutre CD.
⃗ = 𝑅⃗𝐴 + 𝐹 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑇1 = 𝑇2 = 𝑇3 = 0
−𝑇
̅̅̅̅ ∧ 𝑅⃗𝐴 + 𝐺𝐶
−𝑀 = 𝐺𝐴 ̅̅̅̅ ∧ 𝐹 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑀1 = 𝑀2 = 0 𝑒𝑡 𝑀3 = 𝑎𝐹

Le tronçon CD est dans un état de flexion pure.

II - 2 Exemple de flexion plane simple


Une poutre droite rectiligne de section circulaire constante repose sans frottement sur 2 appuis
simples en A et B. La poutre est constituée d'un matériau de limite élastique de 1600 bars. Quel
doit être le rayon de cette poutre ?

a) On cherche à déterminer les réactions aux points où sont imposées des conditions
cinématiques (en A et B). Comme il s'agit d'appuis simples, il ne peut y avoir que des réactions
(pas de couples).

Σ𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠 = ⃗0 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑅⃗𝐴 + 2𝑃⃗ + 𝑅⃗𝐵 = ⃗0

𝑅𝐴 + 𝑅𝐵 = 2𝑃

Σ𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑒𝑛 𝐴 = ⃗0 𝑠𝑜𝑖𝑡 ̅̅̅̅


𝐴𝐶 ∧ 𝑃⃗ + ̅̅̅̅
𝐴𝐷 ∧ 𝑃⃗ + ̅̅̅̅
𝐴𝐵 ∧ 𝑅⃗𝐵 = ⃗0

𝑃 − 2𝑃 + 4𝑅𝐵 = 0

𝑆𝑜𝑖𝑡 𝑅𝐵 = 𝑃/4 𝑒𝑡 𝑅𝐴 = 7𝑃/4

b) On cherche les contraintes généralisées dans la poutre.


On sait que les contraintes généralisées dans une section donnée sont égales au torseur des
actions extérieures à droite de la section, ou encore, à l'inverse du torseur des actions extérieures
à gauche.
* soit une section G dans le tronçon de poutre CA.
̅̅̅̅ ∧ 𝑃⃗ 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑀1 = 𝑀2 = 0 𝑒𝑡 𝑀3 = −𝑥𝑃
⃗⃗ = 𝐺𝐶
−𝑀
* soit une section G dans le tronçon de poutre AD.
7𝑃(𝑥 − 1)
̅̅̅̅ ∧ 𝑃⃗ + 𝐺𝐴
⃗⃗ = 𝐺𝐶
−𝑀 ̅̅̅̅ ∧ 𝑅⃗𝐴 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑀1 = 𝑀2 = 0 𝑒𝑡 𝑀3 = −𝑃𝑥 +
4
* soit une section G dans le tronçon de poutre DB.
𝑃(5 − 𝑥)
⃗⃗ = ̅̅̅̅
𝑀 𝐺𝐵 ∧ 𝑅⃗𝐵 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑀1 = 𝑀2 = 0 𝑒𝑡 𝑀3 =
4
Le moment maximal est atteint pour x=1, soit 𝑀3𝑚𝑎𝑥 = −1 ∗ 𝑃.

𝑀3 4𝑀3 3 4𝑀3
𝜎𝑚𝑎𝑥 = max ( 𝑋2 ) = max ( 4 𝑋2 ) 𝑑 ′ 𝑜ù 𝑅 = √
𝐼3 𝜋𝑅 𝜋𝜎𝑚𝑎𝑥

Exemple III :

On cherche à déterminer la déformée de la poutre.


a) Premièrement on cherche les réactions aux points d'appuis.

𝑅⃗𝐴 + 𝑅⃗𝐷 + 𝐹 = ⃗0 𝑅𝐴 + 𝑅𝐷 = 𝐹 𝑅𝐴 = 3𝐹/4


{ { {
̅̅̅̅ ∧ 𝐹 + 𝐴𝐷
𝐴𝐵 ̅̅̅̅ ∧ 𝑅⃗𝐷 = ⃗0 −𝐹 + 4𝑅𝐷 = 0 𝑅𝐷 = 𝐹/4

b) On détermine maintenant le moment de flexion dans chacun des tronçons de la poutre.


* Dans le tronçon AB : 0 < 𝑥 < 1
3𝐹𝑋
𝑀 ̅̅̅̅ ∧ 𝑅⃗𝐴 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑀3 = 𝑅𝐴 𝑋 =
⃗⃗ = −𝐺𝐴 = 12𝑋
4
𝑓
𝑆𝑜𝑖𝑡 𝐸𝐼3 𝑢2 = 2𝑋 3 + 𝐶1 𝑋 + 𝐶2
* Dans le tronçon BC : 1 < 𝑥 < 2

𝑀 ̅̅̅̅ ∧ 𝑅⃗𝐴 = ̅̅̅̅


⃗⃗ = −𝐺𝐴 𝐺𝐵 ∧ 𝐹 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑀3 = 𝑅𝐴 𝑋 + 𝐹(1 − 𝑋) = 16 − 4𝑋
𝑓
𝑆𝑜𝑖𝑡 𝐸𝐼3 𝑢2 = −2(𝑋 − 4)3 /3 + 𝐶3 𝑋 + 𝐶4
c) Pour déterminer les constantes on utilise les conditions aux limites et les conditions de
continuité.
𝑓
𝑢2 |𝐴𝐵 (0) = 0
𝑓 𝑓
𝐶1 = −14
𝑢2 |𝐴𝐵 (1) = 𝑢2 |𝐵𝐷 (1) 𝐶 =0
𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒 { 2
𝑓 𝑓
𝑢2,1 | (1) = 𝑢2,1 | (1) 𝐶3 = 10
𝐴𝐵 𝐵𝐷
𝑓
𝐶4 = −40
𝑢 |
{ 2 𝐵𝐷 (4) = 0
𝑓 𝑓
𝐸𝑛 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑢2 |𝐴𝐵 (𝑋) = 2𝑋 3 − 14 𝑒𝑡 𝑢2 |𝐵𝐷 (𝑋) = −2(𝑋 − 4)3 + 10𝑋 − 40

Exemple IV :
Utilisation des fonctions de singularité dans l'exemple précédent :

On sait que 𝑅𝐴 = 12𝑘𝑁 𝑒𝑡 𝑅𝐵 = 4𝑘𝑁.

D'où 1 1 1 𝑞(𝑋) = 12〈𝑋〉−1 − 16〈𝑋 − 1〉−1 + 4〈𝑋 − 4〉−1

Par intégration, 𝑇2 = 12〈𝑋〉0 + 16〈𝑋 − 1〉0 − 4〈𝑋 − 4〉0 + 𝑐𝑠𝑡𝑒

La constante est nulle car pour 𝑋 < 0 𝑒𝑡 𝑋 > 4 il n'y a aucun effort tranchant.

Par une nouvelle intégration 𝑀3 = 12〈𝑋〉1 − 16〈𝑋 − 1〉1 + 4〈𝑋 − 4〉1 + 𝑐𝑠𝑡𝑒

La constante est nulle car pour 𝑋 < 0 𝑒𝑡 𝑋 > 4 il n'y a aucun effort moment fléchissant.
Et par la suite :
𝑓
𝐸𝐼3 𝑢2,11 = 𝑀3 = 12〈𝑋〉1 − 16〈𝑋 − 1〉1 + 4〈𝑋 − 4〉1
𝑓
𝐸𝐼3 𝑢2,1 = 6〈𝑋〉2 − 8〈𝑋 − 1〉2 + 2〈𝑋 − 4〉2 + 𝐶1

𝑓 8〈𝑋 − 1〉3 2〈𝑋 − 4〉3


𝐸𝐼3 𝑢2 = 2〈𝑋〉3 − + + 𝐶1 𝑋 + 𝐶2
3 3
Pour déterminer les deux constantes, on utilise les conditions aux limites ; le déplacement
vertical est nul pour X=0 et X=4. Soit 𝐶1 = −14𝑘𝑁. 𝑚2 𝑒𝑡 𝐶2 = 0.

Exemple V :
Résolution en utilisant les conditions géométriques
* Conditions d'équilibre statique:

𝑅𝐴 + 𝑅𝐶 − 𝑃 = 0

𝑀𝐴 + (𝑎 + 𝑏)𝑅𝐶 − 𝑎𝑃 = 0
* Equation de la déformée

𝑞(𝑋) = −𝑀𝐴 〈𝑋〉−2 + 𝑅𝐴 〈𝑋〉−1 − 𝑃〈𝑋 − 𝑎〉−1 + 𝑅𝐶 〈𝑋 − (𝑎 + 𝑏)〉−1

𝑇2 (𝑋) = 𝑀𝐴 〈𝑋〉−1 − 𝑅𝐴 〈𝑋〉0 + 𝑃〈𝑋 − 𝑎〉0 − 𝑅𝐶 〈𝑋 − (𝑎 + 𝑏)〉0

𝑀3 (𝑋) = −𝑀𝐴 〈𝑋〉0 + 𝑅𝐴 〈𝑋〉1 − 𝑃〈𝑋 − 𝑎〉1 + 𝑅𝐶 〈𝑋 − (𝑎 + 𝑏)〉1


𝑓
𝐸𝐼3 𝑢2,1 (𝑋) = −𝑀𝐴 〈𝑋〉1 + 𝑅𝐴 〈𝑋〉2 /2 − 𝑃〈𝑋 − 𝑎〉2 /2 + 𝑅𝐶 〈𝑋 − (𝑎 + 𝑏)〉2 /2 + 𝐶1
𝑓
𝐸𝐼3 𝑢2 (𝑋) = −𝑀𝐴 〈𝑋〉2 /2 + 𝑅𝐴 〈𝑋〉3 /6 − 𝑃〈𝑋 − 𝑎〉3 /6 + 𝑅𝐶 〈𝑋 − (𝑎 + 𝑏)〉3 /6 + 𝐶1 𝑋 + 𝐶2

* Utilisation des conditions aux limites.


𝑓 𝑓 𝑓
On sait que 𝑢2 (0) = 𝑢2 (𝑎 + 𝑏) et 𝑢2,1 (0) = 0

Donc 𝐶1 = 𝐶2 = 0

𝑃𝑏(𝐿2 − 𝑏 2 ) 𝑃𝑎2 (3𝐿 − 𝑎)


𝑀𝐴 = , 𝑅𝐶 = 𝑒𝑡 𝑅𝐴 = 𝑃 − 𝑅𝐶
2𝐿2 2𝐿3
Exemple VI: Résolution en utilisant la méthode de superposition

Problème I :

L'équilibre nous donne 𝑅𝐴𝐼 = 𝑃 𝑒𝑡 𝑀𝐴𝐼 = 𝑃𝑎

𝑞𝐼 (𝑋) = −𝑀𝐴𝐼 〈𝑋〉−2 + 𝑅𝐴𝐼 〈𝑋〉−1 − 𝑃〈𝑋 − 𝑎〉−1

𝑞𝐼 (𝑋) = 𝑃(−𝑎〈𝑋〉−2 + 〈𝑋〉−1 − 〈𝑋 − 𝑎〉−1 )

𝑇2𝐼 (𝑋) = 𝑃(𝑎〈𝑋〉−1 − 〈𝑋〉0 + 〈𝑋 − 𝑎〉0 )

𝑀3𝐼 (𝑋) = 𝑃(−𝑎〈𝑋〉0 + 〈𝑋〉1 − 〈𝑋 − 𝑎〉1 )

𝑓 1
〈𝑋〉2 〈𝑋 − 𝑎〉2
𝐸𝐼3 𝑢2𝐼,1 (𝑋) = 𝑃 (−𝑎〈𝑋〉 + − + 𝐶1 )
2 2
𝑓
𝐸𝐼3 𝑢2𝐼 (𝑋) = 𝑃(−𝑎〈𝑋〉2 /2 + 〈𝑋〉3 /6 − 〈𝑋 − 𝑎〉3 /6 + 𝐶1 𝑋 + 𝐶2 )
𝑓 𝑓
Et en utilisant les conditions aux limites : 𝑢2𝐼 (0) = 0 et 𝑢2𝐼,1 (0) = 0
𝑓
𝐸𝐼3 𝑢2𝐼 (𝑋) = 𝑃(−𝑎〈𝑋〉2 /2 + 〈𝑋〉3 /6 − 〈𝑋 − 𝑎〉3 /6)

Flèche en 𝐿 = 𝑎 + 𝑏
𝑓
𝐸𝐼3 𝑢2𝐼 (𝐿) = 𝑃(−𝑎𝐿2 /2 + 𝐿3 /6 − 𝑏 3 /6) = 𝑃𝑎2 (−3𝐿 + 𝑎)/6

Problème II :

Il suffit de remplacer P par −𝑅𝐶𝐼 et a par L.


𝑓
𝐸𝐼3 𝑢2𝐼𝐼 (𝑋) = −𝑅𝐶 (−𝐿〈𝑋〉2 /2 + 〈𝑋〉3 /6)

Flèche en 𝐿 = 𝑎 + 𝑏
𝑓
𝐸𝐼3 𝑢2𝐼𝐼 (𝐿) = 𝑅𝐶 𝐿3 /3

Superposition des problèmes :


Comme il y a un appui simple en C, on doit écrire,
𝑓 𝑓
𝑢2𝐼 (𝐿) + 𝑢2𝐼𝐼 (𝐿) = 0

Soit

𝑃𝑎2
2𝑅𝐶 𝐿3 + 𝑃𝑎2 (−3𝐿 + 𝑎) = 0 𝑒𝑡 𝑅𝐶 = (−3𝐿 + 𝑎)
2𝐿3

Exemple VII :

P −1 𝐿
q= 〈𝑥〉 − 𝑃 〈𝑥 − 〉−1
2 2
P 𝐿
T2 = − 〈𝑥〉0 − 𝑃 〈𝑥 − 〉0
2 2
P 𝐿
M3 = 〈𝑥〉1 − 𝑃 〈𝑥 − 〉1
2 2
𝐿 𝐿/2 𝐿
𝑃2 𝑃2 𝑃2 𝐿
∫ 𝑇22 𝑑𝑋1 =∫ 𝑑𝑋1 + ∫ 𝑑𝑋1 =
0 0 4 𝐿/2 4 4
𝐿 𝐿/2 𝐿
𝑃2 𝑋 2 𝑃2 𝑃2 𝐿3
∫ 𝑀32 𝑑𝑋1 =∫ 𝑑𝑋 + ∫ (𝑋 2
− 𝐿) 𝑑𝑋 =
0 0 4 𝐿/2 4 48

Soit une section circulaire de rayon 𝑅 ∶ 𝑆 = 𝜋𝑅 2 𝐼3 = 𝜋𝑅 4 /4


𝐿
∫0 𝑇22 𝑑𝑋1 2(1 + 𝜈) 1 𝑃2 𝐿 𝐸𝜋𝑅 4 48 𝑅 2
𝐿 = × × × × 2 3 = 6(1 + 𝜈) ( ) ≪ 1
∫0 𝑀32 𝑑𝑋1 𝐸 𝜋𝑅 2 4 4 𝑃 𝐿 𝐿

Car R<<L. Donc on peut légitimement négligé l'influence du cisaillement.

Exemple VIII :
Dans le problème suivant, la flèche est donnée par :

𝑃
𝑦=− (2𝐿3 − 3𝐿2 𝑋 + 𝑋 3 )
6𝐸𝐼

Quelle est la flèche, à l'extrémité de la poutre si on applique une charge Q à une distance 'a' de
cette extrémité ?

- Soit (𝑦𝑃 )𝑄 la flèche au point d'application de la charge P due à la charge Q.


- Soit (𝑦𝑄 )𝑃 la flèche au point d'application de la charge Q due à la charge P.
Par application du théorème de réciprocité :
(𝑦𝑃 )𝑄 𝑃 = (𝑦𝑄 ) 𝑄
𝑃

Soit
𝑄
(𝑦𝑃 )𝑄 = − (2𝐿3 − 3𝐿2 𝑎 + 𝑎3 )
6𝐸𝐼

IX - Exemple
IX - 1 Poutre console

Flèche en A et B?
Rotation en A ?

a) La poutre est sollicitée en flexion. Le moment fléchissant est 𝑀3 = −𝑃𝑥


D'après (12)
𝐿
𝑀32 𝐿 2 2
𝑃 𝑥 𝑃2 𝐿3
𝑊=∫ 𝑑𝑥 = ∫ 𝑑𝑥 =
0 2𝐸𝐼3 0 2𝐸𝐼3 6𝐸𝐼3
Donc
𝜕𝑊 𝑃𝐿3
𝑢𝐴 = = (𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑙𝑒 𝑏𝑎𝑠)
𝜕𝑃 3𝐸𝐼3
b) Pour déterminer le déplacement du point B, on applique en B une charge fictive Q.
𝑃𝑜𝑢𝑟 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝐿/2 𝑀3 = −𝑃𝑥 𝑒𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐿/2 ≤ 𝑥 ≤ 𝐿 𝑀3 = −𝑃𝑥 − 𝑄(𝑥 − 𝐿/2)
d'où
𝐿3
𝑊= (8𝑃2 + 𝑄 2 + 5𝑃𝑄)
48𝐸𝐼3
et finalement
𝜕𝑊 𝐿3 5𝑃𝐿3
𝑢𝐵 = | = (2𝑄 + 5𝑃)| = (𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑙𝑒 𝑏𝑎𝑠)
𝜕𝑄 𝑄=0 48𝐸𝐼3 𝑄=0
48𝐸𝐼3

c) Pour déterminer la rotation de la section A, on applique en A un couple fictif MA.


𝑃𝑜𝑢𝑟 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝐿 𝑀3 = −𝑃𝑥 − 𝑀𝐴
d'où
𝐿
1 1 𝑃2 𝐿3
𝑊=∫ (𝑀𝐴 + 𝑃𝑥)2 𝑑𝑥 = ( + 𝑃𝑀𝐴 𝐿2 + 𝑀𝐴2 𝐿)
0 2𝐸𝐼3 2𝐸𝐼3 3
et finalement
𝜕𝑊 𝑃𝐿2
𝜃𝐴 = | =
𝜕𝑀𝐴 𝑀𝐴 =0 2𝐸𝐼3

IX - 2 Treillis de barres
On considère un treillis de barres articulées. Chaque barre est constituée du même matériau et
a la même section. On cherche le déplacement du point C.
Pour ce faire, on applique en C deux charges fictives P et Q (𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑃 = 𝑄 = 0)
Equilibre du point C : cos 45° 𝐹3 = 𝑄
sin 45° 𝐹3 + 𝐹2 = 𝑃
Equilibre du point D : 𝐹4 = cos 45° 𝐹3 + 1
sin 45° 𝐹3 + 𝐹2 = 0

Equilibre du point B : 𝐹2 = cos 45° 𝐹6 + 𝐹1


sin 45° 𝐹6 + 𝐹5 = 2
D'où

𝐹1 = 𝑃 − 2𝑄 − 2, 𝐹2 = 𝑃 − 𝑄, 𝐹3 = 𝑄√2 , 𝐹4 = 1 + 𝑄, 𝐹5 = −𝑄, 𝐹6 = √2(𝑄 + 2)


Par application de (10),
6 6
𝐹𝑖2 𝐿𝑖 1
𝑊=∑ = ∑ 𝐹𝑖2 𝐿𝑖
2𝑆𝑖 𝐸𝑖 2𝑆𝐸
𝑖=1 𝑖=1

d'où
𝐿
𝑊= (𝐹 2 + 𝐹22 + √2𝐹32 + 𝐹42 + 𝐹52 + √2𝐹62 )
2𝑆𝐸 1
*Détermination du déplacement vertical du point C
𝜕𝑊 𝐿
| = (2(𝑃 − 2𝑄 − 2) − 2(𝑃 − 𝑄) + 4√2𝑄 + 2(1 + 𝑄) + 4𝑄 + 4√2(2 + 𝑄)|𝑃=0
𝜕𝑄 𝑃=0 2𝑆𝐸
𝑄=0 𝑄=0

Soit
𝐿
∆𝑦𝐶 = − (5 + 4√2)
𝑆𝐸
*Détermination du déplacement horizontal du point C
𝜕𝑊 𝐿
∆𝑥𝐶 = |𝑃=0 = (2(𝑃 − 2𝑄 − 2) + 2(𝑃 − 𝑄)|𝑃=0
𝜕𝑃 𝑄=0 2𝑆𝐸 𝑄=0

Soit
2𝐿
∆𝑥𝐶 = −
𝑆𝐸
IX - 3 Application aux systèmes hyperstatiques

AB
La réaction en A est une réaction surabondante.
𝑞(𝑥) = 𝑅𝐴 〈𝑥〉−1 − 𝜔〈𝑥〉0
d'où
𝑥2
𝑀3 = 𝑅𝐴 𝑥 − 𝜔
2
puis d'après (12)
𝐿
𝑀32 1 2
𝐿3 𝐿4 𝜔𝐿5
𝑊=∫ 𝑑𝑥 = (𝑅 − 𝜔𝑅𝐴 + )
0 2𝐸𝐼3 2𝐸𝐼3 𝐴 3 4 20
Or comme le déplacement vertical du point A est nul
𝜕𝑊 1 𝐿3 𝐿4
= (2𝑅𝐴 − 𝜔 ) = 0
𝜕𝑅𝐴 2𝐸𝐼3 3 4
d'où
3𝜔𝐿
𝑅𝐴 =
8

Exemple X
Application : Evaluation des réactions hyperstatiques surabondantes
Réaction en B : 𝑅𝐵𝑥 , 𝑅𝐵𝑦 .
Réaction en C : 𝑀𝐶 , 𝑅𝐶𝑥 , 𝑅𝐶𝑦 .
Le système est hyperstatique de degré 2.
𝑅𝐵𝑥 + 𝑅𝐶𝑥 = 0
𝑅𝐵𝑦 + 𝑅𝐶𝑦 − 𝜔𝐿 = 0
𝜔𝐿2
{𝑀𝐶 − 𝑅𝐵𝑦 𝐿 + 𝑅𝐵𝑥 ℎ + 2 = 0
* On définit le système I par le portique isostatique associé (on supprime l'articulation en B).

sur AB 𝑀3𝐼 = 𝑅𝐵𝑥 𝑦


𝜔𝑥 2
sur BC 𝑀3𝐼 = 𝑅𝐵𝑥 ℎ − 𝑅𝐵𝑦 𝑥 + 2

* On définit le système II par :

sur AB 𝑀3𝐼𝐼 = 𝐹1 𝑦
sur BC 𝑀3𝐼𝐼 = 𝐹1 ℎ − 𝐹2 𝑥
Le point B ne se déplaçant pas

En négligeant l'influence des effort tranchant et normal, par application de (16), les points B et
C étant fixes, on obtient :

𝑀3𝐼 𝑀3𝐼𝐼 𝐿 𝐼 𝐼𝐼
𝑀3 𝑀3
∫ 𝑑𝑦 + ∫ 𝑑𝑥 = 0
0 𝐸𝐼𝐴𝐵 0 𝐸𝐼𝐴𝐶
ℎ 𝐿
1 1 𝜔𝑥 2
∫ [(𝑅𝐵𝑥 𝑦)(𝐹1 𝑦)]𝑑𝑦 + ∫ [(𝑅𝐵𝑥 ℎ − 𝑅𝐵𝑦 𝑥 + ) (𝐹1 ℎ − 𝐹2 𝑥)] 𝑑𝑥 = 0
0 𝐸𝐼𝐴𝐵 0 𝐸𝐼𝐴𝐶 2
𝑅𝐵𝑥 𝐹1 ℎ2 1 2
𝐿2 𝐿3 𝐿2 𝐿3 𝐿4
+ (𝑅 𝐹 ℎ 𝐿 − 𝑅𝐵𝑦 𝐹1 ℎ + 𝐹1 ℎ𝜔 − 𝑅𝐵𝑥 𝐹2 ℎ + 𝑅𝐵𝑦 𝐹2 − 𝐹2 𝜔 ) = 0
2𝐼𝐴𝐵 𝐼𝐴𝐶 𝐵𝑥 1 2 6 2 3 8
𝐼𝐴𝐶 𝑅𝐵𝑥 ℎ2 𝐿2 𝐿3 𝐿2 𝐿3 𝐿4
𝐹1 ( + 𝑅𝐵𝑥 ℎ2 𝐿 − 𝑅𝐵𝑦 ℎ + ℎ𝜔 ) + 𝐹2 (−𝑅𝐵𝑥 ℎ + 𝑅𝐵𝑦 − 𝜔 ) = 0
2𝐼𝐴𝐵 2 6 2 3 8
Ceci doit être vrai en particulier pour 𝐹1 = 0 𝑜𝑢 𝐹2 = 0, d'où
3𝐼𝐴𝐶 𝑅𝐵𝑥 ℎ2
+ 6𝑅𝐵𝑥 ℎ2 𝐿 − 3𝑅𝐵𝑦 ℎ𝐿2 + ℎ𝜔𝐿3 = 0
{ 𝐼𝐴𝐵
−12𝑅𝐵𝑥 ℎ 𝐿2 + 8𝑅𝐵𝑦 𝐿3 − 3𝜔 𝐿4 = 0
Soit, en posant
𝐼𝐴𝐶 ℎ
𝑘=
𝐼𝐴𝐵 𝐿
𝜔𝐿2 3𝜔𝐿(𝑘 + 1)
𝑅𝐵𝑥 = 𝑒𝑡 𝑅𝐵𝑥 =
4ℎ(4𝑘 + 3) 2(4𝑘 + 3)

Exemple XI
Application : Détermination des déplacements et rotations
Si en un point d'abscisse curviligne 𝑋1𝑃 , on applique une force ponctuelle unitaire pour le
système I, on obtient:
𝐿
∫ (⋯ )𝑑𝑋1 = 𝑢𝐼𝐼 (𝑋1𝑃 )
0

où 𝑢𝐼𝐼 (𝑋1𝑃 ) est le déplacement du point dans le sens d'application de la force unitaire

Exemple XII :
On cherche, dans le cas d'une poutre console chargée uniformément, les déplacements et
rotations aux point A et B.

Pour le système courant, que nous appellerons le système II, on a :


𝑥2
𝑀3𝐼𝐼 = −𝜔
2
* Flèche en A
Soit le système I suivant :
Dans ce cas 𝑀3𝐼 = −1 × 𝑥 . D'où :
𝐿
𝑀3𝐼 𝑀3𝐼𝐼
∫ 𝑑𝑋1 = 1 × 𝑢𝐴𝐼𝐼
0 𝐸𝐼3
soit
1 𝐿 𝑥3 𝜔𝐿4
𝑢𝐴𝐼𝐼 = ∫ 𝜔 𝑑𝑥 =
𝐸𝐼3 0 2 8𝐸𝐼3
* Flèche en B
Soit le système I suivant :

𝐿
Dans ce cas 𝑀3𝐼 = −1 × 〈𝑥 − 2〉1 . D'où :

1 𝐿 𝑥2 𝐿 1 𝐿 𝑥2 𝐿 17𝜔𝐿4
𝑢𝐵𝐼𝐼 = ∫ 𝜔 〈𝑥 − 〉1 𝑑𝑥 = ∫ 𝜔 (𝑥 − ) 𝑑𝑥 =
𝐸𝐼3 0 2 2 𝐸𝐼3 0 2 2 384𝐸𝐼3
* Rotation en A
Soit le système I suivant :

Dans ce cas 𝑀3𝐼 = −1 . D'où :


𝐿
𝑀3𝐼 𝑀3𝐼𝐼 1 𝐿 𝑥2 𝜔𝐿3
𝜃𝐴𝐼𝐼 = ∫ 𝑑𝑋1 = ∫ 𝜔 𝑑𝑥 =
0 𝐸𝐼3 𝐸𝐼3 0 2 6𝐸𝐼3
* Rotation en B
Soit le système I suivant :
𝐿
Dans ce cas 𝑀3𝐼 = −1 × 〈𝑥 − 2〉0 . D'où :
𝐿
𝑀3𝐼 𝑀3𝐼𝐼 1 𝐿 𝑥2 7𝜔𝐿3
𝜃𝐵𝐼𝐼 = ∫ 𝑑𝑋1 = ∫ 𝜔 𝑑𝑥 =
0 𝐸𝐼3 𝐸𝐼3 𝐿/2 2 48𝐸𝐼3

Exemple XIII :
On cherche la charge maximale que peut supporter la structure ci-après. Ce système est
constitué de deux colonnes (poutre en I) encastrée à leur base, supportant une poutre supposée
infiniment rigide.

Comme l'indiquent les courbes pointillées, on peut identifier deux mécanismes de flambement,
l'un dans la direction latérale et l'autre dans la direction arrière.
* Flambement vers l'arrière
On se trouve dans la configuration d'une poutre encastrée-libre, donc K=2 et le coefficient
d'élancement de la colonne dans la direction arrière est
𝐾𝐿 𝐾𝐿 2 × 4.103
= = = 143,6
𝑟𝑧 𝐼 9,18. 106
√𝑧 √
𝑆 2960
* Flambement latéral
On se trouve dans la configuration d'une poutre encastrée, donc K=1 et le coefficient
d'élancement de la colonne dans la direction latérale est
𝐾𝐿 𝐾𝐿 4.103
= = = 98,5
𝑟𝑦 𝐼𝑦 4,88. 106
√ √
𝑆 2960
* Charge maximale
Le coefficient d'élancement ayant une valeur maximale pour le flambement vers l'avant, il s'agit
du cas le plus défavorable. On peut alors déterminer la charge critique supportée par une
colonne :
𝜋 2 𝐸𝑆 𝜋 2 × 200. 109 × 2960 . 10−6
𝑃𝑐𝑟 = = = 283343 𝑁
𝐾𝐿 2 143,62
(𝑟 )

Comme chaque colonne supporte la moitié de la charge totale appliquée, on peut conclure que
𝑃𝑚𝑎𝑥 = 566,5 𝑘𝑁

Exemple XIV :

Soit un cylindre plein de longueur L


encastré aux deux extrémités. on lui
applique, à un tiers de sa longueur, un
couple de torsion MB.

* Analyse élastique
𝑀𝐴 + 𝑀𝐶 = 𝑀𝐵
et
𝜃𝐴𝐶 = 𝜃𝐴𝐵 + 𝜃𝐵𝐶 = 0
2
𝑀𝐴 = 𝑀𝐵
𝑆𝑜𝑖𝑡 { 3
1
𝑀𝐶 = 𝑀𝐵
3
A la limite du comportement élastique, la section A commence à plastifier. Soit 𝑀𝐴 = 𝑀1𝑒 et
3 3𝜋𝑅 3
𝑀𝐵𝑒 = 𝑀1𝑒 = 𝜎𝑒
2 4
* Analyse limite
Le seul mécanisme de ruine possible est lorsque les deux sections en A et C on atteint la valeur
limite. Soit :
4
𝑀𝐴 = 𝑀𝐶 = 𝑀1𝐿 = 𝑀1𝑒
3
et
8
𝑀𝐵𝐿 = 𝑀
3 1𝑒
𝑀𝐵𝐿 /𝑀𝐵𝑒 = 1,78
Donc, à partir de l'apparition de la plasticité, on dispose encore d'une réserve de 78% avant la
ruine complète de la structure.
Exemple XV :
Méthode "pas à pas"
On étudie une poutre sur trois appuis supportant
une charge F et on cherche le mécanisme de ruine
et la charge limite.

* Etude élastique
𝑅𝐴 − 𝐹 + 𝑅𝐵 + 𝑅𝐶 = 0
{ 𝐿
− 2 𝐹 + 𝐿𝑅𝐵 + 2𝐿𝑅𝐶 = 0
𝐿
q(x) = R A 〈𝑥〉−1 − 𝐹 〈𝑥 − 〉−1 + 𝑅𝐵 〈𝑥 − 𝐿〉−1
2
𝐿
M3 (x) = R A 〈𝑥〉1 − 𝐹 〈𝑥 − 〉1 + 𝑅𝐵 〈𝑥 − 𝐿〉1
2
𝑓 1 𝐿
EI3 𝑢2,1 (x) = [R A 〈𝑥〉2 − 𝐹 〈𝑥 − 〉2 + 𝑅𝐵 〈𝑥 − 𝐿〉2 + 𝐶1 ]
2 2
𝑓 1 𝐿
EI3 𝑢2 (x) = [R A 〈𝑥〉3 − 𝐹 〈𝑥 − 〉3 + 𝑅𝐵 〈𝑥 − 𝐿〉3 + 3𝐶1 𝑥 + 𝐶2 ]
6 2
Pour déterminer les constantes et l'inconnue hyperstatique, on utilise les conditions aux limites :
𝑓 𝑓 𝑓
𝑢2 (0) = 𝑢2 (𝐿) = 𝑢2 (2𝐿) = 0
et on obtient
13𝐹 22𝐹 3𝐹 3𝐹𝐿2
𝑅𝐴 = , 𝑅𝐵 = , 𝑅𝐶 = − , 𝐶1 = − , 𝐶2 = 0
32 32 32 32
En observant le graphe du moment fléchissant ci-après, on constate que le maximum est atteint
dans la section D.
* Premier Pas :
On augmente la charge F jusqu'à ce que la section D plastifie entièrement. Dans ce cas on a :
13
𝑀𝐿 = 𝐹𝐿
64 1
soit la charge
64 𝑀𝐿
𝐹1 =
13 𝐿
Pour cette charge le moment fléchissant dans la section B est :
6
𝑀3 (𝐿) = − 𝑀
13 𝐿
* Deuxième Pas:
On augmente alors la charge F1 de ΔF. En
décomposant le problème, on se trouve maintenant
dans le cas d'une étude élastique avec une rotule
dans la section D.
Les équations d'équilibre nous donnent les
réactions isostatiques ;
3 1
𝑅𝐵′ = − ∆𝐹, 𝑅𝐶′ = ∆𝐹
2 2
et le diagramme des moments fléchissants

Donc, par superposition avec le problème précédent, on constate que la section B plastifie
ensuite lorsque 𝑀3 (𝐿) = −𝑀𝐿 , c'est-à-dire :
ou encore pour un accroissement de charge
14 𝑀𝐿
∆𝐹 =
13 𝐿
Lorsque les section D et B sont plastifiées, la structure s'effondre. On a atteint alors la charge
limite
𝑀𝐿
𝐹𝐿 = 𝐹1 + ∆𝐹 = 6
𝐿
La flèche dans la section D est

𝑓 𝐿 23 𝐹1 𝐿3 ∆𝐹𝐿3 5 𝑀𝐿 𝐿2
𝑢2 ( )= + =
2 1536 𝐸𝐼3 8𝐸𝐼3 24 𝐸𝐼3

Exemple XVI :
Le mécanisme de ruine apparaît lorsque les trois sections
A,B et C plastifient entièrement. Dans ce cas la déformée
est telle que :
Travail des forces extérieures
𝐿 𝐿/2 𝐿
𝑓
𝑊𝑒 = ∫ 𝜔𝑢2 (𝑥)𝑑𝑥 = 2 ∫ 𝜔𝑥𝑡𝑔𝜃𝑑𝑥 ≈ 2 ∫ 𝜔𝑥𝜃𝑑𝑥
0 0 0
𝐿2
= 𝜃𝜔
4
Travail des forces intérieures
−𝑊𝑖 = 𝑀𝐴 𝜃𝐴 + 𝑀𝐵 𝜃𝐵 + 𝑀𝐶 𝜃𝐶 = −𝑀𝐴 𝜃 + 2𝑀𝐵 𝜃 + 𝑀𝐶 𝜃
Or à l'état limite on a
𝑀𝐴 = −𝑀𝐿 , 𝑀𝐵 = 𝑀𝐿 , 𝑀𝐶 = 𝑀𝐿 , donc
𝐿2
𝜃𝜔 − 4𝑀𝐿 𝜃 = 0
4
et la charge limite est donc:
Vérification par la méthode pas à pas :
Le système est hyperstatique. Par symétrie on a
naturellement :
𝜔𝐿
𝑅𝐴 = 𝑅𝐵 =
2
𝑀𝐴 = −𝑀𝐵
Afin de déterminer l'inconnue hyperstatique nous cherchons la déformée :
q(x) = −MA 〉𝑥〈−2 + R A 〉𝑥〈−1 − ω〉𝑥〈0
ω 2
M3 (x) = −MA 〉𝑥〈0 + R A 〉𝑥〈1 −
〉𝑥〈
2
𝑓 RA 2 ω 3
𝐸𝐼3 𝑢2,1 (x) = −MA 𝑥 + 𝑥 − 𝑥
2 6
𝑓 MA 2 R A 3 ω 4
𝐸𝐼3 𝑢2 (x) = − 𝑥 + 𝑥 − 𝑥
2 6 24
𝑓
La condition de symétrie 𝑢2,1 (𝐿/2) = 0 nous amène à

𝜔𝐿2
𝑀𝐴 =
12
et
ω 𝐿 2 𝐿2
𝑀3 (x) = − ((𝑥 − ) − )
2 2 12
En considérant le comportement élastique
jusqu'à la rotule plastique, les premières
sections à plastifier sont les sections
extrémités A et C, pour une charge e telle
que :
|𝑀3 (0)| = |𝑀3 (𝐿)| = 𝑀𝐿

soit
12𝑀𝐿
𝜔𝑒 =
𝐿2
La flèche maximale est
𝜔𝑒 𝐿4 𝑀𝐿 𝐿2
𝛿𝑒 = =
384𝐸𝐼3 32𝐸𝐼3
Dans une deuxième étape, on se place dans le cas où la poutre est soumise à une charge répartie,
et du fait des rotules plastiques aux extrémités, soumise à 2 couples sur les sections extrêmes
en appui simple.
Ce système est isostatique. Le moment
fléchissant est :
𝜔𝐿 𝜔𝑥 2
𝑀3 (𝑥) = −𝑀𝐿 + 𝑥−
2 2

Le maximum est naturellement atteint dans la section milieu B :


𝜔𝐿2 𝜔𝐿2 𝜔𝐿2
𝑀3 (𝐿/2) = −𝑀𝐿 + − = − 𝑀𝐿
4 8 8
On aura un mécanisme de ruine quand 𝑀3 (𝐿/2) = 𝑀𝐿 , soit
16𝑀𝐿
𝜔𝐿 =
𝐿2

Vous aimerez peut-être aussi