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Corrigé du TP
Le critère de rupture Mohr-Coulomb est : 𝜏 = 𝜎𝑛 tan(𝜑) + 𝑐
On peut en déterminer les paramètres conjointement :
- à partir des essais de cisaillement, en traçant la droite passant par les couples
(𝜎𝑛 , 𝜏𝑚𝑎𝑥 ),
- à partir des essais triaxiaux, en traçant la tangente commune aux cercles de Mohr
construits à partir des contraintes principales (𝜎1 𝑒𝑡 𝜎3 ) au moment de la rupture, pour
chaque essai.
Déplacement tangentiel 𝑢𝑡 𝑢𝑡 = 𝑣 × 𝑡
Force tangentielle 𝐹𝑡 𝐹𝑡 = 𝐶 × 𝑑é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙′𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢
Surface de cisaillement 𝑆 𝑆 = 𝑙1 (𝑙2 − 𝑢𝑡 )
𝐹𝑛 × 𝑏 𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 × 𝑔 × 𝑏
Contrainte normale sur le plan de cisaillement 𝜎𝑛 𝜎𝑛 = =
𝑆 𝑆
𝐹𝑡
Contrainte tangentielle sur le plan de cisaillement 𝜏 𝜏=
𝑆
Remarque : pour la courbe rouge, il y a ambiguïté sur le point. J’indique ici le point que j’ai
considéré, mais ce ne serait pas faux de considérer le maximum.
Remarque : la cohésion est très faible. Quand on a un matériau purement frottant (sans cohésion),
on peut montrer que l’angle d’équilibre d’un talus est égal à l’angle de frottement interne. Ici, 34°
correspondrait donc environ à l’angle d’un tas de sable que l’on verserait petit à petit sur un plan
horizontal.
II- Essai triaxial
Les données utilisées sont les données qui ont été envoyées par email.
𝑑2
Surface de la pièce de plexiglas S 𝑆=𝜋
4
Déplacement axial total 𝑢𝑎𝑥 𝑢𝑎𝑥 = 𝑣 × 𝑡
Force axiale additionnelle (= force exercée
𝐹𝑎𝑥 𝐹𝑎𝑥 = 𝐶 × 𝑑é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙′𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢
seulement par le piston)
𝑢𝑎𝑥
Déformation axiale de l’éprouvette 𝜀𝑎𝑥 𝜀𝑎𝑥 =
ℎ
𝐹𝑎𝑥 𝐹𝑎𝑥
Contrainte axiale 𝜎𝑎𝑥 = 𝜎1 𝜎1 = 𝜎3 + = 𝑃𝑒𝑎𝑢 +
𝑆 𝑆
Contrainte déviatorique 𝜎𝑑𝑒𝑣 𝜎𝑑𝑒𝑣 = 𝜎1 − 𝜎3
Tableau 6 : Cercles de Mohr pour les différents essais triaxiaux, au moment de la rupture.
Remarque : les valeurs de module d’Young dépendent ici de la pression de confinement exercée
et non pas seulement du matériau car le sable est lâche lors de sa mise en place dans le moule et
subit donc une compaction différente en fonction de la pression appliquée, ce qui a pour
conséquence de modifier légèrement son comportement élastique.
Dans notre cas, il n’y a pas de tangente commune aux trois cercles de Mohr Coulomb (voir figure
6). Une méthode consiste alors à utiliser la relation linéaire entre σ3 et σ1 pour déterminer c et φ.
Pour cela, on se place dans le plan (σ3, σ1 max), on effectue une régression linéaire des 3 valeurs
des essais ce qui nous permet d’obtenir Kp et Rc, et on détermine enfin φ et c.
Après régression linéaire, les valeurs de cohésion et d’angle de frottement obtenues à partir de
Kp et Rc sont : 𝝋 = 𝟑𝟓 ° et 𝒄 = 𝟐𝟓𝒌𝑷𝒂.
Attention ! La valeur de cohésion plus élevée ne s’explique pas par la présence d’eau dans
l’échantillon triaxial. Un matériau granulaire totalement saturé n’a en théorie pas de cohésion.
Figure 5 : Régression linéaire des couples (σ3, σ1) au moment de la rupture pour les différents
essais triaxiaux (moment où la contrainte axiale est maximale).
Figure 6 : Cercles de Mohr au moment de la rupture pour les différents essais triaxiaux (moment
où la contrainte axiale est maximale) et droite de Mohr Coulomb « moyenne ».
Les valeurs d’angles de frottement sont similaires pour les deux essais (34° pour l’essai de
cisaillement et 35° pour l’essai triaxial). La valeur de cohésion est légèrement supérieure pour
l’essai triaxial par rapport à la boîte de Casagrande, mais reste dans le même ordre de grandeur
(7,2kPa pour l’essai de cisaillement et 25kPa pour l’essai triaxial).
Pour les deux essais, les domaines de contraintes explorés diffèrent : pour l’essai de cisaillement,
les contraintes sont plus faibles (< 100 kPa) que pour l’essai triaxial. Le graphe ci-dessous
représente les droites de Mohr-Coulomb dans les domaines de contraintes concernés. En théorie,
les droites de Mohr-Coulomb devraient être identiques.
Figure 7 : Droites de Mohr Coulomb sur les domaines de contraintes des essais de cisaillement
(< 100kPa) et triaxial.