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Master MSROE
Notes de cours
Ahmad POUYA
2010
1
2
(1)
Propriétés géométriques des discontinuités
3
Paramètres et lois statistiques de distribution des
discontinuités
• Espacement et fréquence
4
• Orientation
5
Pour la modélisation mécanique il est plus simple d’utiliser les
coordonnées sphériques du pôle pour représenter la direction
de la fracture :
Z
n
En choisissant :
X : Est Y : Nord
β
α positif quand on
θ p
va du nord vers
l’ouest, alors :
ϕ =α α Y
θ =β Nord
ϕ
Est n'
X
6
• Extension
1 -r/λ
f (r) = e
λ
r
rmin rmax
r : extension de la fracture (ex.: rayon du disque)
λ : extension moyenne
f(r) : densité de probabilité de rencontrer une fracture
d’extension r
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• Rugosité
8
• Ouverture ou épaisseur
9
(2)
Modélisation Mécanique des Discontinuités
• Faible Epaisseur
Cela reste vrai pour les discontinuités ou joints vides ou non colmatés.
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Discontinuité dans un modèle de milieu continu
⇓
Continuité du vecteur contrainte au passage de la discontinuité
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Dans le repère local :
Ω+ z
σ+(x) y
Γ x
σ−(x)
Ω−
on a alors,
σ xx σ xy σ xz 0 σ xz
σ σ yz 0 = σ yz
σ. n = yy
σ zz 1 σ zz
Donc :
σ - xx ≠ σ + xx , σ - yy ≠ σ + yy , σ - xy ≠ σ + xy
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Joint rocheux
∂Ω
T
Γ Ω+ n
n
Γ + σ +.n
U =
u
+ σ (x) x σ ( x). n
n=
Γ + u
−
Γ−
Γ− σ −.n
Ω− =
Ω
En tout point de Γ :
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de σ-(x).n(x) et σ+(x).n(x) dans la matrice rocheuse et de la
contrainte σ(x).n(x) dans le matériau de remplissage.
σ = σn n + τ
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Le déplacement U se décompose en une partie normale Un et
une partie tangente Ut :
Un = U.n, Ut = U - Un n
U = Un n + Ut
Comportement élastique
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σ n K nn K nt un
τ = K Ktt ut
tn
Si Ktn=Knt = 0 :
- une contrainte normale (resp. de cisaillement) produit un
déplacement normal (resp. tangent)
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Comparaison avec la couche mince élastique
σ yy
y
u3
Dans la couche mince :
E, ν n
h
∆e u2 − u1 u2
ε yy = = σ
e e e
E', ν' u1
u2 − u1
σ yy = Eε yy = E' h
e E, ν
u0
On écrit : σn = σyy
E'
Un =u2 –u1 ⇒ Knn =
e
σn = Knn Un
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σ yy y
u3
Modélisation par les joints : E, ν
h
+ + n
u3 – u0 = u3 –u +U +u –u0 Knn U u
+
-
u
= 2h σyy/E + σyy/Knn
h
E, ν
u0
x2
L A x1
O
On cherche à calculer le déplacement du point C.
uC = uC – uB1 + U + uB2 – uA
Dans la matrice :
ε11 = (σ11 - ν σ22) /E , ε22 = (σ22 - ν σ11) /E
ε11L 0 0 ε11L
uA = 0 , uB1 -uA= ε h , uC –uB2 = ε h ⇒ u = ε h +U
22 1 22 2 22
Dans le joint :
σ 11 0 − sin θ −σ 11 sin θ
σ = σ.n = 0 σ . cos θ = σ cos θ
22 22
18
−σ 11 sin θ − sin θ
σn =σ.n = σ cos θ . cos θ =σ11 sin2θ +σ22 cos2θ
22
−σ 11 sin θ cos θ
τ =σ.t = σ cos θ . sin θ = (σ22 -σ11 ) sinθ cosθ
22
Un =σn/Knn , Ut =τ /Ktt , U = Un n + Ut t
Si on calcule :
1 −σ 11 sin θ
K 0 K
nn nn
K –1 = 1 , U = K –1
.σ = σ 22 cos θ , résultat différent
0
K tt Ktt
de ci-dessus. Où est l’erreur?
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2) Modèle élastique non linéaire
t
σn − σi ∆u n
= a
σi ∆u − e
n
σn : contrainte normale
σi : contrainte initiale du joint correspondant à des conditions
de fermeture nulle
e : fermeture maximale (=épaisseur)
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Bandis et al. proposent une loi hyperbolique plus simple pour
les joints dont la condition initiale correspond à une contrainte
nulle :
∆u n
σn = a
e − ∆u n
En notant bien que les contrainte de compression est négative
et la fermeture est un déplacement relatif négatif, nous notons
cette loi :
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σn
a
a un
σn =
un + e
k0
-e un
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Modèles de déformation tangente
τ τp σn
τ
τr
duht
τ(MPa)
(3)
τu
(2)
τu (1)
u t
dh(mm)
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Le comportement d’un joint lisse peut être modélisé par une
phase élastique linéaire suivie d’une déformation parfaitement
plastique. La contrainte ultime de cisaillement dépend de la
contrainte normale appliquée.
Critère de Mohr-Coulomb
|τ | ≤ c - σn tan φ
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D’après ce critère les cisaillements τp , τr ou τ u dans les
figures ci-dessus varient linéairement avec σn.
Plasticité
ο
+φ
c Elasticité
−σn(MPa) σt +σn(MPa)
−φο
Plasticité
(MPa)
Intervalle Description
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Critère Barton,
Les travaux de Barton [1973,1976] ont conduit à une première
version de son critère sous la forme :
JCS
τ p = σ n tan φb + JRC log10
σ
n
Exemple :
On considère une éprouvette comprenant un joint faisant un
angle θ avec la base de l’éprouvette (figure). Elle est soumise à
une compression axiale σ (>0). Le joint obéit au critère de
Mohr-Coulomb avec un angle de frottement φ et une cohésion
C. La roche saine a une résistance en compression σc. Quelle
est la résistance en compression σR de l’éprouvette.
σ
φ
C
n
− sin θ − cos θ
n= , t=
cos θ − sin θ t
θ
x2
x1
Dans la matrice :
0 0
σ = 0 −σ
Sur le joint :
0
Le vecteur contrainte σ = σ.n = −σ cos θ
La contrainte normale : σn = n.σ
.σ.n = −σ
− cos2θ
La contrainte tangente: τ = t.σ
.σ.n = σ sinθ cosθ
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Donc le point représentatif de l’état de contrainte sur le joint
évolue sur une droite de pente –tanθ.
Si θ≤ φ , cette droite ne coupe pas le critère. Donc le joint
n’atteint pas la rupture. Donc σR = σc.
Si θ> φ , cette droite coupe le critère en un point P.
τ = σ sinθ cosθ
σn = −σ cos2θ ⇒ σ =C cosφ/[cosθ sin(θ−φ)]
τ = c - σn tan φ
C cos φ
Dans ce cas, σR = Min σ c , cos θ sin(θ − φ )
P
C
θ φ σn
compression
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σR
σc
θ
φ θm π/2
28
Application à la stabilité des massifs rocheux
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Q
− sin θ − cos θ
W φ
n= , t = − sin θ C
cos θ T
G
n
N
t
x2
θ x1
En notant alors :
F = Résultante des forces appliquées sur le bloc rocheux (hors
réaction du massif),
En considérant l’équilibre du bloc rocheux, on trouve :
F = Force appliquée par le bloc sur le massif = T t -N n
Soit, dans l’exemple ci-dessus :
F = -(W+Q) e2 - G n
N = - F.n = -(W+Q) cosθ + G
T = F.t = (W+Q) sinθ
En écrivant T = C + N tan φ, on trouve :
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Soit :
Facteur de stabilité :
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Effet de la pression d’eau
∂Ω
T
Γ
n
σ = -p n
σ (x )
Γ+
Γ− p
p
La différence entre les vecteurs de contrainte
effective et totale ne réside que dans la partie normale :
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τ' = τ
σ'n = σn + p (signe : convention MMC !)
|τ | ≤ c - (σn + p ) tan φ
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τ
σn σn+ p
C
φ σn
compression
Exemple :
φ
C
W P2 P1
p0
W p0
n
T N
θ t
x2
θ x1
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P1 est la résultante des forces de pression dans la fracture
verticale. P2 est la résultante des forces de pression dans le
joint.
La force totale appliqué sur le bloc rocheux est alors :
F = -W e2 –P1 e1 + P2 n
N = - F.n = -W cosθ - P1 sinθ - P2
T = F.t = W sinθ +P1 cosθ
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Modélisation élastoplastique du joint
U = U e+ U p
Règle d’écoulement :
.p ∂f
U = λ ∂σ
λ=0 si f<0
∂f
ou si f = 0 et ∂ σ . σɺ < 0
λ ≥ 0 sinon.
.
où σ représente est la dérivée de σ par rapport au « temps ».
Il faut compléter ces règles par la condition qu’en plasticité
parfaite, on a toujours f ≤ 0, ce qui implique que si f = 0, alors
.
forcément, f ≤ 0.
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On peut éventuellement remplacer dans la première ligne des
règles ci-dessus, la fonction f par une fonction différente, en
écrivant :
.p ∂g
U = λ ∂σ
λ=0 si f<0
∂f
ou si f = 0 et ∂ σ . σɺ < 0
λ ≥ 0 sinon.
f (σn , τ) = |τ | + σn tan φ - c
où s = ±1 représente le signe de τ.
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.
Up
τ
.
C Up
φ
compression σn
.
Up
.
Théorème : Quand la vitesse de déformation totale U est
donnée, il existe toujours une et une seule solution d’évolution
.e .p .
( U , U , σ).
Exemple :
Uy , σy
On reprend l’exemple de l’éprouvette
Kn
contenant un joint incliné de θ, de
Kt
comportement élastoplastique de
n φ
Mohr-Coulomb. On soumet cette
C
éprouvette à un déplacement
t
vertical Uy.
Calculer les contraintes et les θ
déformations dans l’éprouvette et x2
dans le joint et E, ν x1
tracer la courbe (Uy , σy).
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