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La mécanique classique est la partie de la physique qui étudie le mouvement des objets ordi-
naires 1 et éventuellement leurs équilibres. Elle modélise plusieurs phénomnes de la vie courante.
Elle permet, par exemple :
• de pérvoir l’évolution d’une voiture sur une route ;
• de déterminer la trajectoire d’un avion ou d’un satellite ;
• de calculer la stabilité et la robustesse des bâtiments, etc. Elle permet d’expliquer par exemple
les trajectoires des planètes dans le système solaire.
La mécanique du point matériel est la partie de la mécanique classique qui a pour objet l’étude
des mouvements des objets ponctuels ou considérés comme tels. On distingue deux grandes par-
ties :
• la cinématique qui vise décrire les mouvements sans se préoccuper des causes ;
• la dynamique qui cherche à établir un lien entre les mouvements et les causes qui les engendrent.
Objectifs du cours
Objectif général
Faire acquérir aux étudiants les notions de base de la mécanique du point matériel.
Objectifs spécificiques
1. Ce sont des objets macroscopiques animés de vitesses négligeables devant la célrit c de la lumière dans le
vide. Les objets microscopiques sont décrits par la mécanique quantique, tandis que les objets ayant une vitesse
non négligeable devant c sont décrits par la relativité restreinte.
Cinématique du point
1.1 Introduction
La cinématique permet de décrire l’évolution d’un mobile (un point ou un ensemble de points)
au cours du temps, sans s’intéresser aux causes du mouvement. On se posera les questions
suivantes :
— où se trouve l’objet ? −→ (notion de repérage).
— Est-il immobile ? Ou est-ce qu’il bouge ? S’il bouge, comment ? Rapidement ou lentement ?
−→ (notion de vitesse)
— Va t-il de plus en plus vite ? Ou, au contraire freine t-il ? −→ (notion d’accélération.)
— Quelle est la nature de sa trajectoire ? etc.
Avant d’aller plus loin, nous allons nous entendre sur certains termes que nous allons utiliser.
Espace utilisé
En mécanique du point matériel (et en mécanique du solide) nous allons travailler dans deux
espaces :
- l’espace qui nous entoure. Il est représenté par un espace affine 1 euclidien 2 de dim 3 noté E ;
→
−
- l’espace vectoriel de dimension 3, noté E , associé à E.
Nous aurons à manipuler les points et les vecteurs : les points sont définis dans l’espace affine
→
−
E, et les vecteurs dans l’espace vectoriel E .
Repère
c
Un repère d’espace permet d’introduire la notion de coordonnées. Il est dÃ
fini par l’as-
sociation d’une base triangulaire à une origine O.
1. C’est-à-dire formé de points.
2. On peut définir la distance entre deux points.
Point matériel
On appelle point matériel tout solide dont la taille est négligeables par rapport aux dimen-
sions mise en jeu. Dans la pratique, on repérsente ce solide par un point M (t)(x(t), y(t), z(t))
(désignant son centre de gravité) auquel est associé toute sa masse.
Notion de référentiel
Definition 1.2.1 On appelle référentiel (R) l’association d’une échelle de temps permettant de
définir un repérage des instants et des durées à un repère.
Definition 1.2.2 Les référentiels Galiléens sont les référentiels en mouvement de translation
rectiligne et uniforme par rapport au référentiel de Coopernic.
Le référentiel de Coopernic est le référentiel dont l’origine est au barycentre du système solaire
et dont les axes sont dirigés vers trois étoiles “fixes”.
Dans la pratique, on définit un référentiel par un solide. Par exemple la terre, on parlera de
référentiel terrestre. Par hypothèse, on choisira un référentiel donné (R) considéré comme fixe
pour les mouvements que l’on étudie. Ce référentiel sera dit référentiel absolu.
Tout autre référentiel (R′ ) en mouvement par rapport au référentiel absolu (R) sera dit relatif.
Repère
Postulat Newtonien
Loi 1.2.3 Le temps est considéré comme absolu. Autrement dit, le temps est le même dans tous
les référentiels Galiléens.
Considrons deux référentiels galiléens (R) et (R′ ), en mouvement de translation uniforme l’un
par rapport à l’autre. Deux évnements qui paraissent simultanés à un observateur lié à (R) ,
sont également simultanés pour tout autre observateur lié à (R′ ).
Ceci n’est plus valable quand les vitesses des objets sont non négligeables devant la célrité
de la lumière c = 300000km/s. Dans ce cas la mécanique classique cède la place à la théorie de
la relativité restreinte, le temps n’est plus absolu.
−−→
OM = x−
→
u x + y−
→
u y + z−
→
u z, (1.1) uz
Q
O
y
uy
avec x = OP , y = OQ, z = OR. P, Q, R ux
sont les projets orthogonaux de M sur les axes
Ox, Oy, Oz respectivement. Le triplet de vec- P
teurs unitaires −→u x, −
→
u y, −
→
u z est la base associée m
au repère cartésien. x
O Q y
uy
−−→ −−→ −−→
OM = Om + mM = ρ−
→
u ρ + z−
→
u z. (1.2)
ux u
θ ρ
ρ
oρ∈ IR+ , 0 ≤ θ ≤ 2π et z ∈ IR. P
m
x
L’ensemble des coordonnées (ρ, θ, z) constitue les coordonnées cylindriques de M . θ est l’angle
3. Notons qu’à un réfrentiel, on peut associer plusieurs repères diffrents.
Si M ∈ (xOy), alors z = 0. Le point M est repéré par les coordonnées (ρ, θ) dites polaires.
u ρ, −
La base (−
→ →
u θ ) est appelè base polaire. Le repère défini par cette base est appelé repère po-
laire.
x = ρ cos θ; y = ρ sin θ et z = z.
→
− →
− →
−
u ρ = cos θ u x + sin θ u y
→
−
u θ = − sin θ −
→
u x + cos θ −
→
uy
Vitesse moyenne
M’
Soit M la position d’un mobile à l’instant t, M ′ sa position
à l’instant t + ∆t. t+ ∆ t
On appelle vitesse moyenne de M dans l’intervalle (t, t + M
→
−
∆t) le vecteur V moy t
- de support (M M ′ ) ;
- de sens de M vers M ′ ;
(C)
−−−→′
→
− kM M k
- et dont le module est donné par k V moy k = , avec ∆t > 0.
∆t
Vectoriellement, on a :
−−−→′
−
→ MM (1.2)
V moy =
∆t
Vitesse instantanée
soit
−−→
−
→ dOM (1.2)
v =
dt
−−→
OP (t) = −
→
v (t) . (C’) (C)
−−→ −−→
−
→ dOP d−
→v d2 OM . (1.2)
a = = =
dt dt dt2
uz
Q
O
y
uy
ux
P
m
x
−−→
OM = x−
→
u x + y−
→
u y + z−
→
uz . (1.3)
c par :
Le vecteur déplacement “élémentaire” est donnÃ
−−→
dM = dx−
→
u x + dy −
→
u y + dz −
→
uz . (1.4)
−
→ dx −
→ dy − dz →
v = ux+ → uy + − uz . (1.5)
dt dt dt
−−→
OM = x−
→
u x + y−
→
u y + z−
→
uz
−−→
−
→ d2 OM d2 x −
→ d2 y −
→ d2 z −
→
a = = u x + u y + uz . (1.5)
dt2 dt2 dt2 dt2
uz uθ
z
Q
O y
uy
ux uρ
θ
ρ
P
m
x
on a :
−−→
−
→ dOM dρ −
→ d−
→
u ρ dz −
v = = uρ+ρ + → uz .
dt dt dt dt
Or
d−
→
uρ d−
→u ρ dθ
= = θ̇−
→
uθ .
dt dθ dt
On a :
−
→
v = ρ̇−
→
u ρ + ρθ̇−
→
u θ + ż −
→
uz . (1.3)
−
→
v = ρ̇−
→
u ρ + ρθ̇−
→
uθ . (1.4)
−−→
OM = ρ−→u ρ + z−
→u z;
−−→
→
− OM
v = = ρ̇−
→
u ρ + ρθ̇−
→u θ + ż −
→
uz .
dt
→
− d−
→v d−
→
uρ d−
→
uθ
a = = ρ̈−
→
u ρ + ρ̇ + ρ̇θ̇−
→
u θ + ρθ̈−
→
u θ + ρθ̇ + z̈ −
→
uz
dt dt dt
Or
d−
→
uρ d−
→u ρ dθ d−
→
uθ d−
→u θ dθ
= = θ̇−
→
u θ; et = = −θ̇−
→
uρ .
dt dθ dt dt dθ dt
Donc
−
→
a = ρ̈−
→
u ρ + 2ρ̇θ̇ −
→
u θ + ρθ̈−
→
u θ − ρθ̇ 2 −
→
u ρ + z̈ −
→
uz
−
→
a = (ρ̈ − ρθ̇ 2 )−
→
u ρ + (ρθ̈ + 2ρ̇θ̇)−
→
u θ + z̈ −
→
uz (1.0)
Remarques
1. La composante aρ = ρ̈ − ρθ̇ 2 de →
−
a suivant −
→
u ρ est appelée composante radiale.
2. La composante a = ρθ̈ + 2ρ̇θ̇ de a suivant −
θ
−
→ →
u est appelée composante orthoradiale.
θ
M
Le système de coordonnées le mieux adapté est le système cartésien. x
Il est ici réduit à un seul axe (Ox) confondu avec la trajectoire (D).
−−→ ux
Le vecteur position est alors : OM = x− →
u x.
• Le mouvement rectiligne est uniforme si la vitesse est constante : O
0
dx
v = = Constante = v0
dt
x = v0 t + x0 x’
dv
a = =0.
dt
• Le mouvement rectiligne est uniformément varié si l’accélration est constante :
d2 x
a = = Constante = a0
dt2
v = a0 t + v0
1
x = a0 t2 + v0 t + x0 .
2
- Le mouvement est dit accélré si la norme de la vitesse croı̂t. Les vecteurs accélération et vitesse
sont de même sens : −
→
a .−
→
v > 0.
- Le mouvement est dit retardé ou décéléré si la norme de la vitesse décroı̂t. Les vecteurs
accélération et vitesse sont de sens oppossé : −
→
a .−
→v < 0.
La relation
d2 x
= −ω 2 x (2.-8)
dt2
est caratristique d’un mouvement oscillatoire.
Les trois grandeurs : élongation, vitesse, accélération prennent les mêmes valeurs lorsque la
phase augmente de 2π :
ω(t + T ) − ϕ = ωt − ϕ + 2π
soit
2π
T = (2.-10)
ω
T est la période du mouvement.
(T)
τ
Au lieu de travailler dans la base polaire (→ −
u r, −
→
u θ ), on
peut faire l’étude dans la base de Frénet. M
Soit A un point pris comme origine des abscisses curvi- ν
lignes. Considérons un sens positif de rotation(voir figure
ci contre). Le mobile M est repéré par son abcisse curvi- θ A
d.
ligne S = AM
O
+
On appelle vitesse angulaire de M , la quantité
dθ
ω=
dt
On a
dS dθ
v = =R = Rω ,
dt dt
→
− →
−
v = Rω u t .
−
→ dv →
− v2 −
a = ut+ → un
dt R
soit
→
− dv −
→
a T = dt u t
accélération tangentielle
→
−
a =−
→
aT +−
→
aN avec
v2 −
→ −
aN = → u n accélération normale
R
• Le mouvement est circulaire et uniforme si −
→
a .−
→v = 0.
=⇒ u θ ).(−Rθ̇ 2 −
(Rθ̇−
→ →
u r + Rθ̈−
→
u θ ) = 0 = R2 θ̇ θ̈
dθ̇ 1 d(θ̇ 2 )
=⇒ θ̇ = =0
dt 2 dt
dθ
=⇒ θ̇ = = ω = Constante .
dt
On en déduit que
−
→
v = Rθ̇−
→
u θ = Rω −
→
uθ =⇒ ||−
→
v || = Rω = Constante
→
− 2−
→ 2−
→
a = −Rθ̇ u r = −Rω u r
Un mouvement est dit hélicoı̈dal si la trajectoire est une hélice dont le support est un cylindre de
révolution de rayon R. En choisissant Oz comme axe de révolution du cylindre, le point matériel
peut être répéré en coordonnées cartsiennes par :
x = R cos θ(t) −→ −−→
y = R sin θ(t) o θ(t) = (Ox, Om) .
z = z(t)
Le mouvement hélicoı̈dal est la composition d’un mouvement circulaire dans un plan parallèle
à Oxy et d’un mouvement rectiligne suivant l’axe Oz. Pour simplifier, on peut exprimer la côte
z sous la forme
z = hθ(t).
→
− →
− →
−
Dans la base cylindrique ( u , u , u ), le vecteur position s’écrit :
ρ θ z
−−→ −−→ −−→
OM = Om + mM = R−
→
u ρ + hθ(t)−
→
u z.
Pas de l’hélice
• Le pas p de l’hélice est la distance séparant deux passages successifs du mobile sur une même
génératrice, c’est-à-dire :
p = zM2 − zM1 = h(θ(t2 ) − θ(t1 ))
o θ(t2 ) − θ(t1 ) correspond à un tour complet, donc 2π :
p = 2 πh,
p
•h= s’appelle pas réduit de l’hélice.
2π
Soit α = (−
→
u z, −
→
v ). On a :
−
→
v .−
→
uz hθ̇ −
→
v .−
→
uθ Rθ̇
cos α = = , sin α = =
v v v v
D’où
R
tan α = = Constante =⇒ α = Constante
h
On a
−
→
v = Rθ̇−
→
u θ + hθ̇ −
→
uz ,
a = −Rθ̇ u ρ + θ̈(R−
→
− 2−
→ →u θ + h−
→
u z) .
- Mouvement d’une particule charge soumise à l’action d’un champ magnétique uniforme.
Il est nécessaire de choisir un référentiel pour définir à chaque instant la position, la vitesse
et l’accélération d’un point matériel. Le référentiel choisit est en général celui dans lequel le
physicien observe le mouvement. Ce référentiel est dit absolu. Mais parfois la cinématique dans
ce référentiel est complexe. On utilise alors un autre référentiel permettant une description simple
de la cinématique. Ce référentiel est dit relatif.
Connaissant les quantités telles que vitesse et accélération par rapport au référentiel relatif,
il faut savoir déduire les expressions de ces quantités dans le référentiel absolu.
Le chapitre est composé comme suit : au paragraphe 3.1 nous fixons les notations et donnons
quelques définitions. Les paragraphes 3.2 et 3.3 sont consacrés aux théormes de composition
des vitesses et des accélérations, respectivement. Enfin nous étudierons des cas particuliers au
paragraphe ??.
Le mouvement du référentiel relatif R′ par rapport au référentiel absolu R est appelé mou-
vement d’entraı̂nement.
Nous noterons :
• (x, y, z) et (x′ , y ′ , z ′ ) les coordonnées du mobile M dans les repères absolu R et relatif R′ ,
respectivement ;
•−
→
v a et −
→
a a les vecteur vitesse et accélération absolues du mouvement de M ;
•→
−
v r et →
−
a r les vecteur vitesse et accélération relatives du mouvement de M ;
•−→v e et −
→
a e les vecteur vitesse et accélération d’entraı̂nement, c’est-à-dire la vitesse et l’ac-
clration d’un point Mc fixe dans dans R′ et qui concide à l’instant t avec M . Ce point Mc est
appelé le point concidant.
−−′−→
→
− dO M dx′ −
→ dy ′ →
− dz ′ −
→
v r (M ) = = u ′x + u ′y + u′ . (3.-14)
dt dt dt dt z
R′
On peut écrire :
−
→
v a (M ) = −
→
v r (M ) + −
→
v e (M ) (3.-14)
avec
La vitesse d’entraı̂nement −
→
v e , est la vitesse du point coincidant Mc fixe dans R′ , c’est-à-dire un
point dont les coordonnées x′ , y ′ , z ′ sont des constantes dans R′ .
Nous pouvons encore noter le résultat (3.-14) sous la forme plus expressive
−−−→ −−−→ −−−−→ −−−→ −−−−→
V (M )/R = V (M )/R′ + V (MC )/R = V (M )/R′ + V (R′ )/R
Theorem 3.2.1 (Théorème de composition des vitesses) La vitesse absolue d’un point ma-
triel par rapport à un référentiel absolu (R) est égale la somme de la vitesse relative de ce point
par rapport à un référentiel (R′ ) mobile par rapport à (R) et de la vitesse d’entraı̂nement de
(R′ ) par rapport à (R).
−−−→
2 O′ M
→
− d d2 x′ −
→ ′ d2 y ′ −
→ ′ d2 z ′ −
→
a r (M ) = = u + u + u′ . (3.-14)
dt2 dt2 x dt2 y dt2 z
R′
soit
−−→ 2−
→′ 2−
→′ 2−
→′
−
→ d2 OO ′ ′d u x ′d u y ′d u z . (3.-14)
ae = + x + y + z
dt2 dt2 dt2 dt2
−
→
a a (M ) = −
→
a r (M ) + −
→
a e (M ) + −
→
a c (M ) (3.-18)
Afin de simplifier l’expression de l’accélération de Coriolis, nous allons énoncer quelques résultats
de la cinématique des solides qui seront démontrés dans le cours de la mécanique de solide (Phy
206).
On montre que le mouvement le plus général d’un solide est la composée d’une rotation
instantanée autour d’un axe qu’on appelle axe instantané de rotation et d’une translation
instantanée parallèlement à cet axe.
Soit −→
ω e le vecteur de rotation instantanée autour de l’axe de rotation instantanée du
référentiel mobile R′ par rapport au référentiel absolu R. On montre que :
d−
→
u ′x − d−
→
u ′y d−
→
u ′z
=→
ωe ∧−
→
u ′x ; =−
→
ωe ∧−
→
u ′y ; =−
→
ωe∧−
→
u ′z . (3.-20)
dt dt dt
On en déduit que
′
−
→ dx −→ dy ′ − dz ′ −
a c (M ) = 2 ωe ∧−
→
u ′x + →
ωe∧−
→
u ′y + →
ωe∧−
→
u ′z
dt dt dt
′
−→ dx −
→ ′ dy ′ →
− ′ dz ′ −
→ ′
= 2ω e ∧ u + u + u ,
dt x dt y dt z
| {z }
−
→
vr
soit
−
→
a c (M ) = 2−
→
ωe ∧−
→
v r (M ) . (3.-21)
−
→
a a (M ) = −
→
a r (M ) + −
→
a e (M ) + 2−
→
ωe ∧−
→
v r (M ) . (3.-20)