Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction Une base (~e1 , ~e2 , ~e3 ) est dite orthonormée directe si :
La cinématique est la branche de la mécanique qui étudie la descrip- k~e1 k = k~e2 k = k~e3 k = 1
tion du mouvement sans tenir compte des causes qui le produisent.
et les vecteurs de la base sont orthogonaux entre eux
Les méthodes et les techniques adoptées à la description d’un mou-
vement sont purement mathématiques. Les notions de l’espace et le ~e1 ∧ ~e2 = ~e3 ; ~e2 ∧ ~e3 = ~e1 ; ~e3 ∧ ~e1 = ~e2
temps et les grandeurs associées (vitesse, accélération)sont purement
cinématiques. La mécanique classique ou Newtonienne s’intéresse aux Le sens de ~e3 est déterminé par la régle du tir bouchon.
mouvements des corps ayant une vitesse très faible devant celle de la
lumière. 1.2 Systèmes usuels de coordonnées
Selon la nature de la trajectoire d’un point matériel, sa position peut
1 Repérage dans l’espace et dans le temps être repérée par l’un des systèmes de coordonnées suivants : carté-
siennes, cylindriques ou sphériques.
1.1 Quelques définitions
1.2.1 Coordonnées cartésiennes
Le mouvement d’un solide est déterminé par la donnée de six para-
mètres : trois de translation et trois de rotation. Soient R(O, x, y, z) un repère muni d’une base orthonormée directe
Un point matériel est le modèle d’un solide dont on ne tient compte (~ex , ~ey , ~ez ), M un point à repérer, H la projection de M sur le plan (xOy)
que des trois paramètres de translation. et z sa projection sur l’axe (Oz) appelée la côte de M.
Un système de référence est un solide par rapport auquel on peut repé-
rer la position d’un autre corps et, ainsi, étudier son mouvement. Il est
très important de bien choisir le système de coordonnées dans lequel la le vecteur position est :
description du problème va être faite pour simplifier l’étude du mouve-
−−→
ment d’un point matériel. OM = x~ex + y~ey + z~ez (1)
Le point M de coordonnées x, y et z peut aussi être repéré d’une ma- Ce type de coordonnées est adapté pour les mouvements plans par
nière unique par les variables r, θ et z définies par : r = OH où H est la exemple les mouvement à force centrale. Dans ce cas M (r, θ, z = 0) est
projection de M sur le plan xOy et 0 ≤ r ≤ +∞ dans le plan xOy ;
θ = (~\
ex , ~er ) et 0 ≤ θ ≤ 2π
z garde la même signification que dans les coordonnées cartésiènnes :
−∞ ≤ z ≤ +∞.
Les coordonnées cylindriques sont mieux adaptées pour décrire le ñou-
vement d’un point M animé d’un mouvement de rotation autour d’un
axe privilégié Oz.
(M, ~er , ~eθ , ~ez ) forme un repère orthonormé direct local, que l’on appelle
base mobile. La projection de la base polaire dans la base cartésienne :
Définition : L’ensemble d’un repère spatial lié à un solide de ré- x = a. cos(ωt) et y = a. sin(ωt)
férence (S) et d’un repère de temps constituent un référentiel (R). On élimine le temps t entre x et y on trouve x2 + y 2 = a2 : c’est l’équation
Exemples : d’un cercle de rayon a et la trajectoire est circulaire.
— Référentiel de Copérnic (RC ) : centré au centre du système
solaire et les trois axes se dirigent vers des étoiles lointains fixes. 2.2 Vecteur vitesse
Ce référentiel est le référentiel naturel pour l’étude du mouvement
des planètes. Soit M un point matériel en mouvement par rapport à un référentiel
R.
— Référentiel géocentrique (RG ) : centré au centre de la terre G
le plan Gxy forment l’équateur et l’axe Gz se dirige vers nord
géographique.
Définition 1 :
La vitesse moyenne de M du point matériel par rapport au référentiel R
entre t1 et t2 est
F IGURE 8 – Référentiel géocentrique et référentiel de Copernic −−→ −−→
OM (t2 ) − OM (t1 )
~vmoy (M/R) = (14)
t2 − t1
— Référentiel terrestre (RT ) : centré au point O quelconque et les Définition 2 :
trois axes se dirigent vers trois directions. la vitesse instantanée du point matériel M par rapport au référentiel R
est
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→
2 Vecteurs vitesse et accélération OM (t2) − OM (t1) OM (t + ∆t) − OM (t) dOM
~v (M/R) = lim = lim =
t2 →t1 t2 − t1 ∆t→0 ∆t dt
2.1 Trajectoire
(15)
La trajectoire est la courbe représentant l’ensemble des positions d’un Avec ∆t = t2 − t1 . Le vecteur vitesse ~v (M/R) est toujours tangent à la
mobile en fonction du temps t. trajectoire du mobile et orienté dans le sens du mouvement.
L’expression de l’accélération de M par rapport au référentiel R est 2.3.4 Expression de ~a(M/R) en coordonnées polaires
d~v (M/R) En posant z = 0 dans l’expression de ~v (M/R) en coordonnées cylin-
~a(M/R) = = ẍ(t)~ex + ÿ(t)~ey + z̈(t)~ez (24)
dt driques, on trouve son expression en coordonnées polaires
Application :
le mouvement d’un point matériel M par rapport au référentiel R est d~v (M/R)
~a(M/R) = = (r̈ − rθ̇2 )~er + (2ṙθ̇ + rθ̈)~eθ (27)
2
régi par : x(t) = 2t ;y = cos(4t) et z = 3t sin(t) dt
La vitesse de M est par rapport au référentiel R est :
−−→ 2.4 Coordonnées curvilignes-Base de Frenet
dOM
~v (M/R) = = 4t.~ex − 4 sin(4t).~ey + 3(sin(t) + t cos(t)).~ez
dt 2.4.1 Définitions
L’accélération de M par rapport au référentiel R est :
Soit (C) une courbe d’origine A et M ∈ (C). On appelle coordonnées
d~v (M/R)
curviligne la mesure algébrique de l’arc M 0 M ,on la note s(M ) = M0 M ∈
~a(M/R) = = 4.~ex − 16 cos(4t).~ey + 3(2 cos(t) − t sin(t)).~ez \ \
dt
R où M0 est la position de M à l’instant t = 0
2.3.3 Expression de ~a(M/R) en coordonnées cylindriques L’abscisse cuviligne se mesure en mètre (m). l’élément de l’abscisse cur-
−−→ viligne ds s’écrit
Le vecteur position du point matériel M est : OM = r.~er + z~ez .
p
ds = (dx)2 + (dy)2 + (dz)2
l’expression de la vitesse : ~v (M/R) = ṙ~er + rθ̇~eθ + ż~ez
Les vecteurs ~er et ~eθ évoluent au cours du mouvement du point M. Définition :
La base de Frenet T~ , N ~,B ~ est une base mobile orthonormée telle que :
d~er d~eθ −−→
/R = θ̇.~eθ /R = −θ̇.~er (25) T~ = dOM |R : vecteur unitaire tangent à la trajectoire en M orienté dans
dt dt ds
2 2
le sens du mouvement.
On utilise la notation r̈ = ddt2r et θ̈ = ddt2θ . L’expression de l’accélération N ~ : Normale principale perpendiculaire à T~ dirigée vers le centre de
de M par rapport au référentiel R est courbure C (C : centre d’un cercle tangent en M à la trajectoire). Le
d~v (M/R) 2
plan (T~ , N
~ ) est le plan osculateur.
~a(M/R) = = (r̈ − rθ̇ )~er + (2ṙθ̇ + rθ̈)~eθ + z̈~ez (26) B~ = T~ ∧ N~ est la binormale.
dt
On calcule
dv ~ v2 ~ v3 ~
~v ∧ ~a = v T~ ∧ (
T+ N) = B
dt Rc Rc
ce qui qui donne l’expression du rayon de courbure :
v3
Rc = (32)
k ~v ∧ ~a k
Exemple :
Considérons une ellipse droite , situé dans le plan xOy, d’équations
paramétriques : x = a cos ωt, y = b sin ωt ; a et b le grand et petit axe et ω
la pulsation sont des constantes.
F IGURE 10 – Base de Frenet mobile (T~ , N
~ , B)
~ On vérifie que le rayon de courbure
3.2 Mouvement parabolique Le vecteur position dans la base polaire (~er , ~eθ )