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Réciproquement, on vérifie que (ρ, θ + 2kπ) et (−ρ, θ + π + 2kπ), k ∈ Z, sont des coordonnées
polaires d’un même point M. Si M = O alors ses coordonnées polaires sont de la forme (0, θ),
θ ∈ R.
Conlusion :
(ρ, θ) et (ρ0 , θ0 ) sont les coordonnées d’un même point M 6= O
ρ = ρ0 ρ = −ρ0
ou
θ = θ0 + 2kπ (k ∈ Z) θ = θ0 + π + 2kπ (k ∈ Z)
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226 21. EQUATION POLAIRE D’UNE CONIQUE
1.2. Coordonnées polaires et coordonnées cartésiennes. Soit (∆, O,~i) un axe polaire
et (~i, ~j) une base orthonormée directe de P~ . Si (ρ, θ) sont des coordonnées polaires d’un point
M alors OM ~ = ρ~u avec mes([~i, ~u) = θ + 2πZ. Si (x, y) sont les coordonnées cartésiennes de M
~ ~
dans (O, i, j) alors
OM~ = x~i + y~j
D’autre part, ~u = (~u.~i)~i + (~u.~j)~j. On a ~u.~i = cos θ et, la base (~i, ~j) étant directe, (~u.~j) = sin θ
d’où finalement x = ρ cos θ et y = ρ sin θ.
Considérons maintenant
p un point M 6= O de coordonnées cartésiennes (x, y) dans (O,~i, ~j)
et soit ρ = OM = x2 + y 2 . Il existe θ tel que
x y
cos θ = p , sin θ = p .
x2 + y 2 x2 + y 2
1.3. Equation polaire d’une courbe. Soit (∆, O,~i) un axe polaire et f une application
d’une partie E de R dans R. On dit que ρ = f (θ) est une équation polaire de l’ensemble Γ des
points du plan ayant des coordonnées polaires de la forme (f (θ), θ) avec θ ∈ E.
Remarquons que Γ est aussi la courbe d’équations paramétriques x = f (θ) cos θ et y =
f (θ) sin θ dans le repère (O,~i, ~j) défini précédemment.
FM FM ρ
Le point M appartient à C si et seulement si e = et l’on a : e = =| |
MH MH δ − ρ cos θ
ρ p
d’où = e avec = ±1. Finalement, en posant eδ = p, ρ = .
δ − ρ cos θ 1 + e cos θ
p
Considérons les deux fonctions 2π-périodiques f et g définies par f (θ) = et
1 + e cos θ
−p
g(θ) = . On remarque g(θ + π) = −f (θ) et donc (f (θ), θ) et (g(θ + π), θ + π) sont deux
1 − e cos θ
couples de coordonnées polaires d’un même point. Les équations polaires ρ = f (θ) et ρ = g(θ)
définissent donc la même courbe. Finalement une équation polaire de la conique C est
p
ρ=
1 + e cos θ
Cas particulier
• e = 1 : C est une parabole et on obtient toute la courbe avec θ ∈] − π, π[.
• e < 1 : C est une ellipse et on obtient toute la courbe avec θ ∈] − π, π].
• e > 1 : C est une hyperbole. Il existe θ0 ∈]0, π/2[ tel que cos θ0 = 1/e. On obtient
toute la courbe avec θ ∈] − θ0 , θ0 [∪]θ0 , 2π − θ0 [.
On remarque θ0 et −θ0 sont des mesures des l’angles formés par l’axe polaire avec
chacune des asymptotes (attention ! les asymptotes ne passent pas par l’origine de l’axe
polaire qui est l’un des foyers)
6
Exemples 1) Déterminer l’équation réduite de la conique d’équation polaire ρ = par
1 + 2 cos θ
rapport à un axe polaire (∆, F,~i).
On reconnait l’équation d’une hyperbole H d’excentricité e = 2, d’axe focal ∆ et dont l’un
des foyers est F . Les sommets de H sont obtenus pour θ = 0 et θ = π. Ce sont les points A
et A0 de ∆ d’abscisses ρ(0) = 2 et −ρ(π) = 6. (Pourquoi -ρ(π) ?) L’abscisse du centre O de H
est donc (2 + 6)/2 = 4. Soit ~j un vecteur unitaire tel que (O,~i, ~j) soit un repère orthonormé.
x2 y2
Dans ce repère, H possède une équation réduite du type 2 − 2 = 1 avec a > 0, b > 0. On a
a b
2 2 2
√ x2 y 2
a = OA = 2 et a + b = c2 = (ea) = 16 d’où b = 2 3 et l’équation réduite de H : − = 1.
4 12
x2 y2
2)Trouver l’équation polaire de l’ellipse E d’équation réduite + = 1, a > b > 0, dans un
36 11
repére (O,~i, ~j). √
L’un des foyers F de E a pour abscisse c = 36 − 11 = 5 et l’excentricité de E est e =
c/6 = 5/6. La directrice associé au foyer F est la droite d’équation x = 36/5. On a p =
(5/6)(36/5 − 5) = 11/6. Par rapport à l’axe polaire (Ox, F,~i) une équation polaire de C est donc
11/6
ρ= .
1 + (5/6) cos θ
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