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2. Une fonction réelle de n variables réelles, f , est une “loi”, une “règle”, un “procédé”, qui associe à
certains n-uples (x1 , x2 , . . . , xn ) de nombres réels un certain nombre réel noté f (x1 , x2 , . . . , xn ).
I Le nombre f (x1 , x2 , . . . , xn ) s’appelle l’image de (x1 , x2 , . . . , xn ).
I L’ensemble des n-uples qui ont une image s’appelle le domaine de définition de f .
T = φ(P)
4. Quand la variable est un point, on se ramène à des fonctions de 2 ou 3 variables selon que le
point se déplace dans le plan (2D) ou dans l’espace (3D). Pour cela, il suffit de remplacer le point
par ses coordonnées. Il y a plusieurs façons de procéder.
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→
− → −
2D On choisit un repère orthonormé (O, i , j ) .
x y
q
(x, y) → (ρ, θ) ρ= x2 + y2 cos θ = p sin θ = p
x + y2
2 x2 + y2
→
− → − → −
3D On choisit un repère orthonormé (O, i , j , k ) .
y est l’ordonnée, O
i
z est la cote.
x
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2 Continuité – Dérivabilité
1. Pour parler de limite, ou de continuité, il faut voir ce qui remplace les intervalles quand on a
plusieurs variables.
a b
d
b
ou
c
a b a
En 3D, ce sera des parallélépipèdes (on dit des pavés) ou des sphères (on dit des boules), et ainsi de
suite en dimension supérieure.
On remarque que les pavés contiennent des boules et que les boules contiennent des pavés.
C’est pourquoi on peut se servir indifféremment des pavés ou des boules. En pratique, on utilise
davantage les pavés car les calculs sont plus faciles.
2. Définitions :
• On dit que X = (x1 , x2 , . . . , xn ) tend vers A = (a1 , a2 , . . . , an ) quand le nombre
n o
δ = sup |x1 − a1 |, |x2 − a2 |, . . . , |xn − an | tend vers 0.
I On dit que L = lim f (x1 , x2 , . . . , xn ) si, quelque soit ε > 0, il existe α > 0 tel que δ < α entraı̂ne
X→A
| f (x1 , x2 , . . . , xn ) − L| < ε.
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Théorème :
• Une somme de fonctions continues est continue.
• Un produit de fonctions continues est continue.
• Quand le dénominateur ne s’annule pas, un quotient de fonctions continues est continue.
• La fonction composée de fonctions continues est continue.
Principe de continuité : Les fonctions représentées par des formules mettant en jeu les fonctions
de référence combinées par des sommes, produits, quotients, fonctions composées sont continues
sur leur domaine de définition.
sin(x + y) + xy2
Exemple : est continue sur R2 .
1 + (cos x5 )2
Théorème :
• Une fonction continue sur K admet un maximum et un minimum sur K.
• Une fonction continue qui prend des valeurs de signes différents sur K, s’annule sur K.
• Une fonction continue qui prend, sur K, des valeurs u et v, prend aussi sur K, toutes les valeurs
comprises entre u et v.
4. Quand on a une fonction de plusieurs variables, la fonction obtenue en faisant varier une seule des
variables et en regardant toutes les autres comme des constantes, s’appelle une fonction partielle.
Une fonction de n variables possède n fonctions partielles.
∂f
f10 (x1 , x2 , x3 ) = (x1 , x2 , x3 ) = 10 x1 x2 x3
∂x1
∂f
f30 (x1 , x2 , x3 ) = (x1 , x2 , x3 ) = 5 x21 x2 + 24 x2 x53
∂x3
6. Propriétés : On a les formules habituelles pour les dérivées d’une somme, d’une combinaison
linéaire, d’un produit, d’un quotient. La nouveauté vient des fonctions composées.
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Rappel : Pour des fonctions de 1 variable : g(y) = f u(y) ⇒ g0 (y) = u0 (y) f 0 u(y)
∂g ∂u1 ∂f
(y1 , .. , yp ) = (y1 , .. , yp ) u1 (y1 , .. , yp ), . . . . . . , un (y1 , .. , yp )
∂yi ∂yi ∂x1
∂u2 ∂f
+ (y1 , .. , yp ) u1 (y1 , .. , yp ), . . . . . . , un (y1 , .. , yp )
∂yi ∂x2
......
∂un ∂f
+ (y1 , .. , yp ) u1 (y1 , .. , yp ), . . . . . . , un (y1 , .. , yp )
∂yi ∂xn
∂g 2
Exemple : Calcul de (x, y) avec g(x, y) = sin(x + y2 ) ex+y .
∂y
2 2
sin(x + y2 ) ex+y → 2y cos(x + y2 ) ex+y
2 2
sin(x + y2 ) ex+y → sin(x + y2 ) 2 y ex+y
∂g 2 2
(x, y) = 2y cos(x + y2 ) ex+y + sin(x + y2 ) 2y ex+y
∂y
3 Formule de Taylor
1. À leur tour, les dérivées partielles peuvent être dérivées.
Notation :
∂2 f
(x1 , x3 , . . . , xn ) si p , q,
∂xq ∂xp
∂ ∂f
" #
(x1 , x3 , . . . , xn ) =
∂xq ∂xp
∂2 f
(x1 , x3 , . . . , xn ) si p = q.
∂x2
p
∂2 f ∂2 f
Théorème de Schwarz : Quand et sont continues, elles sont égales.
∂xq ∂xp ∂xp ∂xq
Principe de dérivabilité : Les fonctions représentées par des formules mettant en jeu les fonc-
tions de référence combinées par des sommes, produits, quotients, fonctions composées sont
indéfiniment dérivables à l’intérieur de leur domaine de définition.
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∂f ∂2 f
(x1 , x2 , x3 ) = 10 x1 x2 x3 (x1 , x2 , x3 ) = 10 x1 x3
∂x1 ∂x2 ∂x1
∂f ∂2 f
(x1 , x2 , x3 ) = 5 x21 x3 + 4 x63 (x1 , x2 , x3 ) = 10 x1 x3
∂x2 ∂x1 ∂x2
2. Avec k dérivations successives, on obtient une dérivée partielle d’ordre k. Pour noter ces dérivées,
on écrit ∂k f au numérateur, avec k le nombre de dérivations effectuées, et l’on regroupe les ∂x du
dénominateur en ne tenant pas compte de l’ordre dans lequel ces dérivations sont faites.
∂4 f
La dérivée partielle d’ordre 4 qui en résulte est notée .
∂x31 ∂x2
1 (m)
3. Il s’agit de généraliser : f (a + h) = f (a) + f 0 (a)h + · · · +
f (a)hm + hm ε(h) . Ici, ε désigne toute
m!
fonction telle que lim ε(H) = 0. On note H = sup{|h1 |, . . . , |hn |}.
H→0
Si f est continue : f (a1 + h1 , . . . , an + hn ) = f (a1 , . . . , an ) + ε(H)
Formule de Taylor (à l’ordre 1) : Si f a des dérivées partielles continues :
∂f ∂f
f (a1 + h1 , . . . , an + hn ) = f (a1 , . . . , an ) + (a1 , . . . , an ) h1 + · · · + (a1 , . . . , an ) hn + H ε(H)
∂x1 ∂xn
f (a1 + h1 , . . . , an + hn ) = f (a1 , . . . , an )
+ termes d’ordre 1
+ termes d’ordre 2
+ ······
+ termes d’ordre m
+ Hm ε(H)
• On développe (x1 + · · · + xn )k ce qui donne une somme de termes de la forme C xα1 1 · · · xαnn avec C
entier, et α1 + · · · + αn = k.
∂k f
α1 αn C α1
h · · · hαnn
• Ensuite, on remplace chacun des termes C x1 · · · xn par α1 αn (a1 , . . . , an )
k ! ∂x1 · · · ∂xn 1
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f (a + h, b + k) = a b2 + 7a3
Exemple : f (x, y) = x y2 + 7x3 + (b2 + 21a2 ) h + 2ab k
+ 21a h2 + 2b hk + a k2
+ 7h3 + hk2
On vérifie pour les termes d’ordre 2 :
1 ∂2 f
x2 → (a, b) h2 = 21a h2
2 ∂x2
2 ∂2 f
(x + y)2 = x2 + 2xy + y2 2xy → (a, b) hk = 2b hk
2 ∂x ∂y
1 ∂2 f
y2 → (a, b) k2 = a k2
2 ∂y2
4 Fonctions de 2 variables
1. Pour les fonctions de 2 variables, c’est la surface représentative qui remplace la courbe représentative
des fonctions de 1 variable.
P z=f(x,y)
On dessine d’abord le domaine de définition de
la fonction dans le plan z = 0, puis, au dessus du y
point M de coordonnées (x, y) de ce domaine, on
M
place le point P de coordonnées : x, y, f (x, y) .
x
2. Les fonctions les plus simples sont les fonctions affines : f (x, y) = ax + by + c . Leurs surfaces
représentatives sont les plans non verticaux.
y
x
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3. Le problème, c’est qu’on ne sait pas dessiner les surfaces sur une feuille de papier . . . alors, on
utilise les courbes de niveau.