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C. Winkelmann / Phelma
1 Relations de commutation
L = R × P.
On a alors
[Lx , Ly ] = i~Lz
ainsi que les relations obtenues par permutation circulaire.
Preuve :
[Jx , Jy ] = i~Jz
1
1.2 Commutation avec H
2
P
Considérons l’hamiltonien H = 2m + V (R). A quelle conditions L commute-t-il
avec H (et sera donc une quantité conservée) ?
Calculons 2
P
[Lx , H] = (Y Pz − Z Py ), + V (R)
2m
= (Pz Y, Py2 − Py Z, Pz2 )/2m + Y [Pz , V ] − Z [Py , V ]
∂V ∂V
= (Pz 2i~Py − Py 2i~Pz )/2m + i~ Y −Z
∂z ∂y
∂V ∂V
= i~ Y −Z
∂z ∂y
p
Si le potentiel est isotrope, c’est à dire V (x, y, z) = V (r) avec r = x2 + y 2 + z 2 ,
alors
∂V ∂r dV z
= = V 0 (r)
∂z ∂z dr r
On voit que dans ce cas, [Lx , H] = 0. On admettra que la réciproque est vraie,
d’où
2
1.4 Base commune de diagonalisation
Puisque H, Jz et J 2 commutent tous entre eux, ils admettent une base commune
de diagonalisation, que nous allons chercher à déterminer. Soit |ψi un élément
de cette base. On peut donc écrire en toute généralité:
H|ψi = E|ψi,
Jz |ψi = ~m|ψi,
J |ψi = ~2 j(j + 1)|ψi,
2
2 Opérateurs d’échelle
On définit les deux opérateurs
J± = Jx ± iJy . (2)
[Jz , J± ] = ± ~J±
[H, J± ] = 0
2
J , J± = 0
[J+ , J− ] = 2~Jz
Par ailleurs
J+ J− = J 2 − Jz2 + ~Jz
J− J+ = J 2 − Jz2 − ~Jz
d’où
1
J 2 = Jz2 + (J+ J− + J− J+ ).
2
3
2.2 Action de J± sur la base de diagonalisation
Pour comprendre l’action de J± sur |j, mi, calculons
et
H J+ |j, mi = J+ H |j, mi = E J+ |j, mi.
On reconnait donc que J+ |j, mi est lui-même un vecteur propre de Jz (valeur
propre m + 1), de J 2 (valeur propre inchangée, j(j + 1)) et de H (valeur propre
inchangée, E). Le vecteur J+ |j, mi est donc, à une constante de normalisation
près, égal à |j, m + 1i. J+ transforme donc un vecteur de la base |j, mi et un
autre, |j, m + 1i. De la même manière, on montre que J− transforme |j, mi en
|j, m − 1i, à une constante de normalisation près.
.
De la même manière, on trouve
et donc p
J− |j, mi = ~ j(j + 1) − m(m − 1) |j, m − 1i.
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Finalement, la distribution des m doit être symétrique autour de 0, car les
directions +z et −z sont physiquement équivalentes. Par conséquent, l’ensemble
des m possibles est soit une suite d’entiers relatifs, soit de demi-entiers relatifs,
de norme inférieure à j.
Enfin, écrivons mmax = j − , avec 0 ≤ < 1. Supposons 0 < . Dans ce
cas, le terme sous la racine dans l’expression de J+ |j, mmax i est négatif. Cette
possibilité est donc écartée, donc = 0 et mmax = j, ce qui conduit à
J+ |j, mmax = ji = 0.
De même
J− |j, −mmax i = 0.
Finalement, j ≥ 0 est donc soit un entier, soit un demi-entier. Les m possi-
bles pour un j donné sont de la forme m = −j, −j + 1, ..., j − 1, j.
p
2
pRemarque: si on définit la norme du moment cinétique comme hJ i =
~ j(j + 1), celle-ci est toujours supérieure à ~j et donc à ~m. Cette différence
est due aux fluctuations quantiques du moment cinétique dans les directions
perpendiculaires à z.
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où le vecteur
d’opérateurs
σ est constitué
de trois
matrices
0 1 0 −i 1 0
σx = , σy = et σz = , appelées matrices de
1 0 i 0 0 −1
Pauli.
∂2 1 ∂2
2 2 1 ∂
L = (R × P) · (R × P) = −~ + + .
∂θ2 tan θ ∂θ sin2 θ ∂ϕ2
L’équation aux valeurs propres sur Lz implique alors
∂
−i~ ψ(r, θ, ϕ) = ~m ψ(r, θ, ϕ),
∂ϕ
c’est-à-dire que ψ(r, θ, ϕ) = A(r, θ) eimϕ , avec m ∈ Z. On note ici que la con-
servation de Lz impose la dépendance en ϕ de la fonction d’onde.
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• On détermine Lx et Ly , opérateurs différentiels du premier ordere, par
projection de L.
• On introduit L± = Lx ± iLy .
• On sait que L+ |`, m = `i = 0. Ceci est une équation différentielle du
premier ordre en θ. On trouve que la dépendance en θ est ∝ sin` (θ).
p
• On applique L− |`, m = `i = ~ `(` + 1) − `(` − 1) |`, m = ` − 1i pour
trouver la dépendance en θ des autres vecteurs prpres du moment cinétique
orbital.
Les solutions communes des deux équations aux valeurs propres du moment
cinétique ainsi déterminées sont appelées les harmoniques sphériques, notées
Y`m (θ, ϕ). q
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Exemple : Y21 = − 8π sin θ cos θ eiϕ .
Le préfacteur de normalisation est choisi de telle manière que
Z 2π Z π
dϕ dθ sin θ |Y`m |2 = 1.
0 0
Conclusion : Si [L, H], c’est-à-dire que le moment cinétique est une quan-
tité conservée, alors les vecteurs propres de H ψ = E ψ peuvent s’écrire sous la
forme
ψ`m (r, θ, ϕ) = R`m (r) Y`m (θ, ϕ).
q2 κ
V (r) = − =−
4π0 r r
est l’énergie potentielle d’un électron dans le champ coulombien d’un proton
(dorénavant m désigne la masse de l’électron et non pas la valeur propre de
Lz ). Cet Hamiltonien néglige les effets relativistes et considère que le noyau est
ponctuel et immobile (approximation de Born-Sommerfeld).
On a alors pour toute fonction ψ
L2 ~2 ∂ 2
P2 ψ = ψ− (r ψ).
r r ∂r2
Preuve : Notons Λ = L/(−i~). On a Λ = R × ∇ = −∇ × R, car ce
produit vectoriel ne mélange pas les opérateurs Pi et Ri sur la même composante
vectorielle. Par conséquent Λ2 = −(R × ∇) · (∇ × R). On utilise alors les deux
identités vectorielles suivantes A · (B × C) = (A × B) × C et A× (B × C) =
B(A·C)−(A·B)C pour montrer que Λ2 = −∇ R(R · ∇) − R2 ∇ . En utilisant
∂
les trois relations ∇ · r = 3, r · ∇ = r ∂r et ∇r2 = 2r on arrive finalement à
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Λ2 ∂2 2 ∂ Λ2 1 ∂2
∆= 2
+ 2+ = 2 + r,
r ∂r r ∂r r r ∂r2
ce qui est équivalent au résultat énoncé plus haut.
L’équation aux valeurs propres Hψ`m = Eψ`m , où ψ`m est également vecteur
propre de Lz et L2 , se réécrit alors simplement comme une équation différentielle
sur r
~2 ∂ 2 m
2
~ `(` + 1) κ
Eum ` = − u + − um
` ,
2m ∂r2 ` 2mr2 r
où on a fait le changement de variable um m
` (r) = r R` (r).
d2 u
`(` + 1) 2 2
− + − u = 0.
dρ2 ρ2 ρ