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Contraintes et déformations (1)

Notion de contraintes et de déformation


La contrainte est une force
appliquée à une certaine unité de
volume.
Les solides possèdent une force
pour résister à la contrainte.
Lorsque la contrainte dépasse la
résistance du matériau, l'objet
est déformé et il s'ensuit un
changement dans la forme et/ou
le volume.
Il existe des cas où la déformation
n'est cependant pas perceptible
(tremblement de terre).
Les paramètres de déformations
 Température et pression
augmentent avec la profondeur
dans la croûte terrestre (surface
= cassante, en profondeur =
plastique)
 Le temps : si temps court=
casse; si temps long= plastique
(notion de fluage).
 La composition de la roche. R.
cassantes de nature (calcaires,
les grès, les granites), d'autres
plutôt plastiques (r. argileuses).
Types de déformations
1. Homogène – hétérogène
 D. HOMOGENE :
Droites transformées en droite
 D. HETEROGENE :
Droites transformées en courbes
Types de déformations
2. Continue – discontinue
 D. DISCONTINUES :
Subies par la majorité des roches en surface.
 Des fractures accompagnent le changement de forme.
D. CONTINUES : En profondeur. Aucune raison évidente n’est
visible à l’oeil nu.
Types de déformations

3. Plane / coaxiale – rotationnelle


 D. COAXIALE :

Le carré prend la forme d’un rectangle de même surface, le cercle devient une
ellipse, l’objet initial est aplati ou étiré : le cisaillement pur est aussi nommé
aplatissement ou étirement. L’objet présente un allongement maximal selon un
axe X et un raccourcissement maximal selon un axe Z : ce sont les axes
principaux de la déformation. Ces axes sont parallèles aux axes avant
déformation.
 D. ROTATIONELLE :

Le carré devient un parallélogramme, le cercle une ellipse. L’objet initial bascule


progressivement : l’une de ses faces subit une translation par rapport à l’autre,
sans changer de dimension. La direction de la translation est la direction du
cisaillement. L’objet est étiré selon un axe X et aplati selon un axe Z. les axes
principaux de la déformation finie sont obliques par rapport à la direction du
cisaillement, ils ont tourné d’un angle α par rapport aux axes passant par le
milieu des faces du carré initial. Le cisaillement simple est une déformation non
coaxiale rotationnelle.
Types de déformations
Ellipsoïde des contraintes
1. Notion de contrainte
Contrainte lithostatique, contrainte tectonique:
A. Forces & contraintes :
Force = cause de la modification d ’un état de repos.
-> Compression -> Extension

-> Couple -> Torsion


Qu’est-ce qu’un état de contrainte?
 Si on considère un tout petit élément de surface S,
sur lequel s’applique une force F en un point P.
En P la contrainte σ vaut:
σ = F / S, avec
σ = sigma = contrainte
F = force
S = surface
En clair : les Forces s’appliquent sur des surfaces, les
contraintes en des points.
2 . Ellipsoïde des contraintes
La contrainte est donc une force par unité de surface.
- On dit que le système de contrainte est isotrope quand σ1 = σ2 = σ3.
L’ellipsoïde de la déformation est alors une sphère.
Ex : liquide , Terre (vue dans sa globalité)
- On dit que le système de contrainte est triaxial quand σ1 > σ2 > σ3 .

Le facteur : σ1 - σ3 renseigne sur la force minimum à appliquer pour


produire la déformation.
Déviateur des contraintes
= contrainte différentielle
= résistance au cisaillement
Z
Z’

X
Y X’
Y’

Avant déformation Au cours de la déformation, (seule) la


direction des axes principaux ne
change pas
X

s1 Z Y s1

s1
X
Z 1. Régime coaxial :
Cisaillement Pur
(Aplatissement)
Y
2. Régime non coaxial :
Cisaillement simple
Une contrainte s'exerce toujours sur une surface

1- Elle peut être perpendiculaire à cette surface

La contrainte est alors dite normale,


et notée σn

σn
Dans la réalité, la contrainte s'exerce sur toute la surface de contact

Par convention :
une compression est positive
une extension est négative
2- Elle peut aussi être oblique par rapport à la surface sur laquelle elle s'exerce

La contrainte se décompose
alors en une contrainte
normale,
notée σn, et une
composante tangentielle,
dite contrainte cisaillante,
notée τ.

σn

C'est le cas le plus général.


Il y a des contraintes à l'intérieur d'un milieu continu

Il y a eu rupture lorsque la contrainte


surface fictive normale sur la surface fictive est
devenue trop forte

La surface est devenue une


Autre exemple :

Il y a eu rupture lorsque la contrainte


surface fictive cisaillante sur la surface fictive est
devenue trop forte

La surface est devenue une


surface de rupture effective
D'où viennent les contraintes ?
Dès qu'un milieu continu est soumis à des
forces extérieures :
- forces de surface
- forces de volume
il est soumis à des contraintes.
Connaître les contraintes à l'intérieur d'un milieu continu signifie pouvoir les
calculer en chaque point et pour toutes les orientations de surface possible...

En chaque point : calculer 9 nombres (tenseur)

Compliqué ?
Le champ de contraintes
s’exprime sous forme d’un tenseur
Le tenseur des contraintes
tectonique est un tenseur
symétrique qui peut se représenter
par 3 valeurs, 3 directions
principales
σ1 direction de la contrainte
principale majeure
σ2 direction de la contrainte
principale intermédiaire
σ3 direction de la contrainte
principale mineure
On peut montrer que, pour chaque point, il existe 3 plans perpendiculaires 2
à 2 sur lesquels la contrainte est normale. Ces plans sont appelés plans
principaux.

σ1
σ2

σ3

Si on connaît ces 3 contraintes normales (σ1, σ2, σ3), appelées


contraintes principales, alors on peut calculer les contraintes pour
n'importe quelle orientation.

Par convention : σ1 ≥ σ2 ≥ σ3
Les contraintes principales marchent par 3 : il faut les préciser
toutes les trois pour décrire complètement l'état de contrainte

σ1
σ1
σ1

σ3=0
σ2=0
σ2
σ2
σ3
σ3

Ces trois états de contrainte sont différents


Dans le cas général, l'orientation des plans principaux, celle des contraintes
principales correspondantes et l'amplitude de ces contraintes peut varier d'un
endroit à l'autre.

Dans la pratique, on fera l'hypothèse que les directions


ne changent pas sur une région suffisamment grande
Quelques exemples d'états de contraintes

Contrainte isotrope
σ1 = σ2 = σ3
Contrainte uniaxiale Contrainte plane
σ3 ≠ 0, σ1 = σ2 = 0 σ1 ≠ 0 , σ3 ≠ 0, σ2 = 0

Si σ1 = σ2 = σ3 = ρgz, l'état de
contrainte est dit lithostatique
Dans la croûte, la direction verticale est l'une des 3 directions principales, les 2
autres directions principales sont nécessairement horizontales
σ3

σ2 = 0
Decomposition du tenseur des contraintes
On peut decomposer le tensur de contraintes en
une partie isotrope (δ= δ1+ δ2+ δ3) ou une
contraine moyenne, et une partie anisotrope (δ`1=
δ1-δ, δ`2=δ2-δ, δ`3=δ3-δ) ou deviateur des
contraintes. Dans le cas simple d`un solide lui-
meme isotrope, la contrainte moyenne est
responsible du changement de volume, tandis
que la partie anisotrope est responsble du
changement de forme.
Mesure de la deformation
La part de distorsion de la deformation homogene
finie est la plus facile a caracteriser. Les
marqueurs utilises permettent de mesurer soit
des changement de longueur (ε), soit des
changement d`angle (γ).
Elongation ε= Δl= l1-l0
l l0

Deformation cisaillante γ=tgφ


Z Constriction / Aplatissement
X

Déformation plane
Y Pas de changement selon Y

Déformation en aplatissement

Déformation en constriction
Déformation en constriction
ne
pla
Diagramme de ati
on
Flinn K>1
f orm
l1/l2 Dé K = (l1/l2-1)/(l2/l3-1)

K=1
K<1
Déformation en aplatissement

l2/l3
En combinant differents mesures dans un plan
puis des mesures dans differents plans, on
accede a l`orientation et la forme de l`ellipsoide
de deformation finie, issu de la distorsion d`une
sphere initiale de rayon unite. On reconnait ainsi
une direction d`elongation principale(X), une
direction de raccourcissement principale (Z)et
une direction intermediaire(Y) perpendulaire aux
deux autres.

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