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Université Mohammed V de Rabat

Faculté des Sciences


Laboratoire de Mécanique et Matériaux

COURS DE MECANIQUE DU SOL


GEOTECHNIQUE

Pr. Hamid Bouabid 2019-2020


STRUCTURE DU COURS
1 : Introduction
2 : Propriétés physiques des sols
3 : Hydraulique des sols
4 : Déformations du sol (tassement)
5 : Résistance au cisaillement
NB : Le contenu de ce support peut changer au fur et à mesure du déroulement du module

Volume horaire : 50h dont 12 de TD, non compris les TP


Evaluation:
Méthode : Contrôles continus, examens
Validation : note supérieure ou égale à 10/20 et non inférieure strictement à 5/20
Chapitre 1 : Introduction
Introduction
Définition : La géotechnique est l'ensemble des activités liées aux applications de la
mécanique des sols, de la mécanique des roches et de la géologie de l'ingénieur.
La géotechnique se base essentiellement sur deux disciplines :
• la géologie qui retrace l'histoire de la terre, précise la nature et la structure des
matériaux et leur évolution dans le temps,
• la mécanique des sols et des roches qui modélise leur comportement en tant que
déformabilité et résistance des matériaux.

Domaines d’application : bâtiment, de génie civil, d'aménagements, etc, tels que :


• les fondations des ouvrages : bâtiments, ponts, usines, silos...
• les ouvrages de soutènement
• la stabilité des pentes naturelles et des talus
• les terrassements : routes, autoroutes, voies ferrées...
• les V.R.D. et chaussées
• les tunnels et travaux souterrains
• les barrages et notamment digues et barrages en terre
• les ouvrages fluviaux, portuaires et maritimes
• l'hydrogéologie et la protection de l'environnement
Chapitre 2 : Propriétés physiques des sols
Chapitre 2 : Propriétés physiques des sols

2.1. Caractérisation géotechnique des sols – éléments


constitutifs d'un sol
2.2. Caractéristiques physiques des sols
2.3. Caractéristiques dimensionnelles
2.4. Structure des sols (grenus, fins ou argileux)
2.5. Essais d'identification – sols grenus
2.6. Essais d'identification – sols fins
2.7. Classification des sols
2.1. Caractérisation géotechnique des sols – éléments
constitutifs d'un sol

Surface de l’écorce terrestre se compose de :


▪ Roche : agrégat naturel massif de grains minéraux ;
▪ Sol : agrégat naturel de grains minéraux, séparables par une
action mécanique légère, comprenant trois phases distinctes.

Trois phases distinctes : Solide (grains de différentes tailles),


eau (libre, capillaire et adsorbée), gaz (air, vapeur d’eau).
2.1. Caractérisation géotechnique des sols – éléments
constitutifs d'un sol

Trois phases coexistantes et interactives :

Echelle (mm) Echelle (mm)

D’où, besoin des lois de mécanique du solide et des fluides


pour l’étude et la modélisation du comportement du sol
2.1. Caractérisation géotechnique des sols – éléments
constitutifs d'un sol

Paramètres de description (grandeurs) :


Masse (poids) Volume
Trois phases distinctes
2.2. Caractéristiques physiques des sols

Relation entre les paramètres de description (grandeurs) :


Ws : poids de la fraction solide
Ww : poids de la fraction liquide (eau)
Wa : poids de la fraction gazeuse (air)

Vs : volume de la fraction solide


Vw : volume de la fraction liquide (eau)
Va : volume de la fraction gazeuse (air)

W = Ws + Ww : volume de la fraction gazeuse (air) est très négligeable


V = Vs + Vv = Vs + Vw + Va
2.2. Caractéristiques physiques des sols

Paramètres de description et leurs relations :


W : poids volumique du sol
 =
V
Ws
s = : poids volumique de la fraction solide
Vs
Ws
d = : poids volumique du sol sec
V

Ww
w = : poids volumique de la fraction liquide (eau)
Vw
Wsat Ws +  w .Vv : poids volumique du sol saturé en eau
 sat = =
V V
 ' =  sat −  w : poids volumique du sol déjaugé
2.2. Caractéristiques physiques des sols

Paramètres de description et leurs relations (suite) :

Ww
w= .100 : Teneur en eau (%)
Ws
Vw
Sr = .100 : Degré de saturation (%)
Vv

Vv
n= : porosité du sol
V
V
e= v : indice des vides
Vs
2.2. Caractéristiques physiques des sols

3 Caractéristiques de description d l’état du sol :

▪ poids volumique, pour la densité et la compressibilité


du sol ;
▪ Porosité pour quantifier la présence et le volume du
vide dans le sol ;
▪ Teneur en eau, pour quantifier la présence et le
volume de l’eau.
2.2. Caractéristiques physiques des sols
Relations entre les différentes caractéristiques :

Source : CYR M. et
LERAU J., INSA
Toulouse
2.3. Caractéristiques dimensionnelles

▪ Forme des grains du sol :

Arrondie sous-arrondie sous-angulaire angulaire

▪ Dimension des grains du sol :


ou pulvérulents

Diamètre des grains décroissant


2.3. Caractéristiques dimensionnelles

▪ Courbe granulométrique
Elle représente la distribution massique des tamisats cumulés(échelle arithmétique) en
fonction du diamètre (ou du diamètre équivalent) des grains solides(échelle logarithmique.
Exemple suivant :
% refus des tamis
100%

90%

80%
% DU TAMISAT (PASSANT)

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%
100 10 1 0.1 0.01 0.001

DIAMETRE
Sol pulvérulent : tamisage Sol fin : sédimentométrie ou
Granulométrie laser
2.3. Caractéristiques dimensionnelles

▪ Classification granulométrique
D60
Cu = Coefficient d’uniformité ou Coefficient de Hazen
D10

Dx Diamètre du tamis (ou diamètre équivalent)


laissant passé x% du poids des grains

D10 Diamètre correspondant à 10% du poids des grains, dit diamètre efficace

100%

 2 Granulométrie étalée 90%


80%
70%
60%

Cu 50%
40%
30%

 2 Granulométrie uniforme 20%


10%
ou serrée 0%
100 10 1 0.1 0.01 0.001
2.3. Caractéristiques dimensionnelles

▪ Classification granulométrique
2
D30
Cc = Coefficient de courbure
D60 .D10

Cu etCc 2 paramètres essentiels qui renseignent si le sol est bien gradué :


sa granulométrie est bien étalée et sans prédominance d’une
fraction donnée
Les sols bien gradués sont potentiellement convenables car :
▪ ayant une granulométrie étalée et une grande densité ;
▪ ayant une grande capacité portante et de compactage.

▪ Surface spécifique
Définit la surface des grains par unité de masse (m²/g). Elle dépend
principalement de taille des grains.
Elle est importante pour les argiles.
2.4. Structure des sols (grenus, fins ou argileux)

▪ sol grenu ou pulvérulent

ou pulvérulents

Exp. Sables : forces de stabilité sont les forces


de pesanteur. Les grains sont désagrégés et
maintenus par des réactions de contact entre
eux. La compacité (densité) augmente ces
contacts et réactions et améliore par
conséquent la stabilité de la structure.

Pour un sol humide (non saturé) les forces


capillaires augmentent les forces d’attraction
entre grains et accroit par conséquent la
stabilité de la structure
2.4. Structure des sols (grenus, fins ou argileux)

▪ Sol fin ou argileux

ou pulvérulents

Exp. argiles : forces de stabilité sont les


forces de pesanteur. La structure est
compacte (sous forme de plaquettes) et
les particules sont maintenues par des
réactions intergranulaires : électrique,
Van der Waals, etc.
Les pellicules d’eau autour des particules
introduisent des forces d’attractions
moléculaires qui augmentent les forces
d’attraction entre les particules.
2.4. Structure des sols (grenus, fins ou argileux)

▪ Sol fin ou argileux (suite)

ou pulvérulents

L’eau des pellicules est très particulière :


▪ eau lourde (très dense) ;
▪ elle est indissociable de la particule
contrairement à l’eau libre ;
▪ très visqueuse et agit comme un
lubrifiant entre les particules ;
▪ ne s’évapore qu’à une haute
température (plus de 300 °C).

D’où l’argile est très sensible à la


présence de l’eau
2.5. Essais d'identification – sols grenus

Essai d’Equivalent de Sable (ES)


2.5. Essais d'identification – sols grenus

Essai d’Indice de Densité


Objectif : apprécier la compacité du sol à l’état naturel

emax − e
Formule : I D =
emax − emin

Méthode : emin correspond à la densité volumique du sol séché


et posé sans compactage dans un moule de volume donné ;
emax correspond à la densité du sol compacté à une
force de 10 kPa

Limites : e  emax et I D  0 sol lâche


e  emin et ID  1 sol serré
2.5. Essais d'identification – sols grenus

Densité, porosité et indice de vide pour un sol idéalisé :


hypothèse : grains sphériques et de même diamètre

Cubique simple (CS) Cubique tétraèdre (CT)

Pyramidale (P) Tétraédrique (T)


2.5. Essais d'identification – sols grenus
Densité, porosité et indice de vide pour un sol idéalisé (suite)

Espacement Vol ume Porosité Indice des


Type Nb. Coord* densité
couches unit. (n) vides (e)

CS 6 2R 8R 3  6 47,64 0,91 (max)

CT 8 2R 4 3.R 3  3 3 39,54 0,65

P 12 2.R 4 2.R3  3 2 25,95 0,34

T 12 2 3.(2R) 4 2.R3  3 2 25,95 0,34 (min)


2.6. Essais d'identification – sols fins

▪ Description de la structure et du comportement

Structure dépendant de l’agencement des particules et est très sensible à l’eau :


▪ les particules sont maintenues par des réactions intergranulaires : électrique,
Van der Waals, etc.
▪ les pellicules d’eau autour des particules introduisent des forces d’attractions
moléculaires qui augmentent les forces d’attraction entre les particules.

▪ quand l’argile est humide :


▪ cations (surface des particules) + anions en solution ;
▪ la concentration des cations diminue avec la distance des particules ;
▪ la concentration des anions augmente avec la distance des
particules.
2.6. Essais d'identification – sols fins

▪ Association ou agencement des particules argileuses (suspension)


▪ dispersée (dispersed) : pas d’association face à face des particules ;
▪ agglutinée (aggregated) : association face à face de plusieurs particules ;
▪ floculée (floculated) : association bord à bord ou bord à face des agrégats ou
des particules ;
▪Défloculée (defloculated) : pas d’association entre les particules.

Exemples :

Dispersée et défloculée Agglutinée et floculée


2.6. Essais d'identification – sols fins

▪ Limites d’Atterberg (consistance)


▪ Limite liquide WL: limite qui sépare l’état plastique de l’état liquide
▪ Limite liquide WP: limite qui sépare l’état plastique de l’état solide
▪ Indice de plasticité IP = WL- WP décrit l’étendue du domaine de plasticité

WR

WL − Wnat
▪ Indice de consistance IC décrit la consistance de la pâte argileuse I C =
IP
2.6. Essais d'identification – sols fins

▪ Valeur du Bleu de Méthylène (argilosité)


Elle représente la quantité de bleu de méthylène pouvant s’adsorber par les
surfaces à la fois externe et interne des particules de l’argile.

Ce paramètre noté VBS (Valeur de Bleu du Sol) est donc une grandeur
directement liée à la surface spécifique du sol.
L'essai consiste à introduire progressivement le bleu de méthylène dans une
suspension du sol considéré et maintenu en agitation. On prélève
périodiquement une goutte de cette suspension que I'on dépose sur un papier
chromatographique (spécifique). Dès qu'une auréole bleutée se développe
autour de la tâche ainsi formée on peut considérer que I'adsorption est achevée.
Car cette tâche (auréole) désigne l'excès du bleu de méthylène non adsorbé. La
VBS est exprimée en grammes de bleu pour 100g de sol.
2.6. Essais d'identification – sols fins

▪ Activité
Elle permet d’apprécier l’activité d’une argile en présence de l’eau.
IP
Elle se définit comme suit : AC =
Teneurd ' arg ile (%)

Exemples des 3 types majeurs d’argile :


Type activité Surface spécifique
(m²/g)
Kaolinite 0,38 (inactive) 15
Illite 0,9 (moyenne) 80
Montmorillonite 7,2 (active) 800
2.6. Essais d'identification – sols fins

Minéralogie du sol
▪ Diffraction par rayons X (DRX) ;
▪ Analyse thermodifférentielle

Exemple de DRX
2.6. Essais d'identification – sols fins

Minéralogie du sol
▪ Diffraction par rayons X (DRX) ;
▪ Analyse thermodifférentielle : Mesure de la variation de température relative
du sol T par rapport à un échantillon neutre tel que une brique réfractaire, et
rapportée à la variation de la température absolue du sol (T).

T
Exemple de Thermodifférentiel
910°

530°
2.7 Classification des sols
Il existe plusieurs classifications. Elles s’appuient toutes sur Couplage
entre granulométrie et limites d’Atterberg
SOL

Granulométrie Oui
CU faible
uniforme

Non

Granulométrie non uniforme

Sols grenus : graves et/sables Sols fins : limons et argiles

Granulométrie, coefficient d’uniformité, Limites d’Atterberg


coefficient de courbure et limites d’Atterberg
2.7 Classification des sols : Granulométrie non uniforme : sols
genus
Lorsque
5% <% inf à 0,08mm
< 12% alors on
utilise un double
symbole
2.7 Classification des sols
Granulométrie non uniforme : Sols fins (limons et argiles)
▪ basé surtout sur les limites d’Atterberg
Chapitre 3 : Hydraulique des sols
Introduction
L’eau une source de problèmes pour le comportement des sols :
- capillarité,
- gonflement – retrait,
- percolation à travers les barrages et structures de retenue,
- instabilités des talus dans l'argile,

Elle est aussi un moyen d’amélioration du comportement des sols :


- tassement des structures,
- gonflement – retrait,
- compactage,
Introduction
Quelques notions sur l'eau souterraine:

― Terrains aquifères. Terrains dans lesquels l'eau circule avec des débits importants.
E.g., sols ou roches perméables;
― Terrains aquifuges. sols ou roches peu ou imperméables;
― Surface de la nappe. Surface de l'eau limitant la partie supérieure de la nappes;
― Nappe libre. Nappe où la pression interstitielles de l'eau au niveau de la surface
est nulle;
― Nappe captive. Nappe d’eau recouverte, totalement ou partiellement, par une
couche de terrain imperméable. La pression interstitielle est importante.
― Nappe phréatique. Première nappe libre rencontrée depuis la surface. La surface
de cette nappe s'appelle le niveau phréatique;
― Nappe artésienne. Nappe pour laquelle la pression de l'eau à la surface de la
nappe est positive. C'est le cas d'un écoulement artésien ou confiné.
Chapitre 3 : Hydraulique des sols

3.1. Hypothèses de calcul


3.2. Equations et paramètres
3.2.1. Vitesse de l’eau dans le sol
3.2.2. Charge hydraulique
3.2.3. Gradient hydraulique
3.3. Loi de Darcy
3.4. Mesure de la perméabilité en laboratoire
3.4.1 Perméamètre à charge constante
3.4.2 Perméamètre à charge variable
3.5. Mesure de la perméabilité in-situ
3.6. Écoulements bidimensionnels (plan)
3.1 Hypothèses et définitions fondamentales

- le sol sujet d’un écoulement est supposé saturé (Sr=1),


- eau + grains incompressibles,
- Le régime d’écoulement est permanent et laminaire.
En mécanique des fluides : permanent ttransitoire (temps),
- Laminaire  turbulent (forme),

-phase liquide continue :


le volume d’eau entrant dVe est égal dVs
au volume d’eau sortant dVs
pendant un temps dt
dVe
Échantillon de sol
Vw Volume d’eau constant
pendant l’écoulement Vtot = Vs + Vw
3.2. Equations et paramètres
3.2.1. Vitesse de l’eau dans le sol
•l’eau suit une trajectoire dite « ligne de courant »,
•le vecteur vitesse instantanéé est tangeant à cette ligne (figure)
dVe

Vecteur vitesse

ligne de courant

dVs

Vitesse de décharge (ou q : débit d'eau (m3/s) s'écoulant au


q
d'écoulement ou de percolation) : v = travers une surface d'aire totale S
S
(m²) (grains + vides)
v est la vitesse apparente ou fictive utilisée toujours pour les calculs
3.2. Equations et paramètres
3.2.1. Vitesse de l’eau dans le sol (réelle)
•dans la réalité, l’eau ne coule que dans les espaces vides et pas à
travers le squelette solide

q q : débit d'eau (m3/s) s'écoulant au travers la surface d'aire des


vr =
Sv vides Sv (m²) (vides)

Vitesse réelle est de décharge (ou q q 1


vr = = = .v
d'écoulement ou de percolation) : S v n.S n
3.2. Equations et paramètres
3.2.2. Charge hydraulique
l’eau à une hauteur donnée d’un niveau de référence comprend
une quantité d’énergie «h» qui dépend de : 
E p = mgz +  u. .ds
• la hauteur z, Énergie potentielle S

• la pression u qu’elle subit,


• la vitesse v à la quelle s’écoule. Énergie cinétique

v2 u
La charge hydraulique est définie par : h = +z+
2.g w

Or, pour les sols, «v» est très faible (< 0,1 m/s) et le terme
cinétique est négligeable.
u
D’où, h = z + valeur relative dépendant de la hauteur par rapport
w au niveau de référence
3.2. Equations et paramètres
3.2.2. perte de charge
Lors de son mouvement d’un point A vers un point B, l’eau subi
une variation de la charge hydraulique, tel que :

h = hA − hB

• si hB = hA : pas d'écoulement et l’eau est en équilibre,


• si hA  hB : écoulement de A vers B avec une perte de
charge h = hA − hB
3.2. Equations et paramètres
3.2.3. Gradient hydraulique
C’est la perte de charge par unité de la longueur d’écoulement,
en un point donné (sans unité) : h
i=
l

Point Charge Charge Charge O’


position pression totale
A AO O’A O’O
uA
B - OB OB 0 A

O niveau de référence
h O ' O
i= =
l AB
uB
B
3.3. Loi de Darcy
Elle donne la variation du gradient hydraulique (perte de
charge) dans un sol en fonction de la vitesse d’écoulement

v = k.i
Loi de Darcy
3.3. Loi de Darcy

Loi de Darcy : v = k.i avec k coefficient de perméabilité du


sol, dit aussi conductivité hydraulique.

Or, q = v.S où S = aire d'une surface transversale,


q = débit total à travers la surface transversale S,
v = vitesse d'écoulement,

h
D’où, q = k .i.S = k . .S
L
3.3. Loi de Darcy

Ordre de grandeurs :

(tiré de Philipponnat 1979)


3.4. Mesure de la perméabilité en laboratoire
3.4.1 Perméamètre à charge constante

Utilisée généralement pour les sols à grande perméabilité (car


nécessite la mesure du débit.

h
Or, nous savons que : q = k .i.S = k . .S
L

q L
D’où : k = .
S h
3.4. Mesure de la perméabilité en laboratoire
3.4.1 Perméamètre à charge variable

Utilisée généralement pour les sols à faible perméabilité (car


nécessite la mesure du volume d’eau traversant le sol.

q L
Or, nous savons que : k= .
S h

La variation du volume :
dV = q.dt = − s.dh
t2 h2
S dh
t k. L .dt = − h s. h
1 1

s L h1
On obtient:k = Ln( )
S t 2 − t1 h2
3.5. Mesure de la perméabilité in-situ
Mesure de la perméabilité sur le terrain: Pompage
(tiré de Philipponnat 1979)
3.5. Mesure de la perméabilité in-situ
3.5. Mesure de la perméabilité in-situ
3.5. Mesure de la perméabilité in-situ
3.5. Mesure de la perméabilité in-situ
3.5. Mesure de la perméabilité in-situ
3.6. Écoulement bidimensionnel (plan)
• Hypothèses
1- milieu homogène et isotrope (coefficient de perméabilité constant)
2- écoulement laminaire et vitesse de l'eau faible
3- écoulements régis par la loi de Darcy
4- écoulement permanent

• Équation fondamentale de l'écoulement


On considère un élément de surface dx.dy traversé par un débit q :
vy
v x
vx vx + dx
dy x
dx
v y
vy + dy
y
Débit entrant : qent = v x .dy + v y .dx
vx v y
Débit sortant : qsor = (v x + dx)dy + (v y + dy).dx
x y
3.6. Écoulement bidimensionnel (plan)
• Principe de continuité : qent = qsor
vx v y
D’où : dxdy + dx.dy = 0  l’élément de surface dx.dy
x y

• Loi de Darcy pour l'écoulement dans les deux directions :


h h vy
Soient, v x = k x et v y = k y v x
x y vx vx + dx
dy x
dx
v y
vy + dy
y

• Equation d’écoulement dans le cas d’un sol isotrope ( k x = k y ) :


 2h  2h
+ 2 = h = 0 Equation de Laplace (pertes d’énergie)
x 2
y
3.6. Écoulement bidimensionnel (plan)
 2h  2h
• la solution de l’équation : + 2 = h = 0
x 2
y
nécessite la définition des conditions aux limites et les conditions initiales
• la solution de l’équation donne deux familles de courbes orthogonales
• la construction de ces courbes donne le réseau (maillage) d’écoulement :
✓ lignes équipotentielles (même charge hydraulique) ;
✓ lignes de courant (ou ligne de courant) tangentes au gradient
hydraulique (et au vecteur vitesse)
• un quadrilatère est parcouru
par le même débit q et subit la
même perte de charge h
ligne équipotentielle
h h
q = v.a = k .i.a = k . .a = k . .a q
l b ligne de courant
Canal (tube) de courant
3.6. Écoulement bidimensionnel (plan)
Exemple d’une retenue de barrage :

Calcul du débit sur un canal et de la perte de charges en un point M


3.6. Écoulement bidimensionnel (plan)
Calcul du débit sur un canal et de la perte de charges en un point M

Débit en M ? On a vu que
sur un canal est : H
h
q = k . .a
b
D’où le débit sur n canaux
et la même ligne n
équipotentielle : Q =  qi
soit, Q = n.q i =1

Le débit (avec perte de charge)


dans m lignes équipotentielles
est : Q = k .H . n . a
m b
Le débit total est calculé avec n=4 et m=8
H
La perte de charge en M est : hM = hA − 6.h = H − 6.( )
8
Chapitre 4 : Déformations du sol
(tassement)
Chapitre 4 : Déformations du sol (tassement)
4.1. Contraintes dans les sols
4.2. Calcul des contraintes dues aux surcharges
4.3. Compressibilité des sols
4.4. Calcul du tassement & méthode des couches
4.5. Théorie de la consolidation de Terzaghi
4.6. Durée des tassements
4.7. Consolidation secondaire
4.1. Contraintes dans les sols

Définition du tassement : chargement du sol en lui faisant subir un


surplus de contraintes.

Manifestation : compressibilité et déformation à la verticale qui


induit donc un tassement du sol

Conséquences :
- uniformes affectant peu la structure ou l’ouvrage et causant
des problèmes de remblai et/ou de canalisation ;
- différentiels causant des dégâts et/ou rupture de la
structure.
4.1. Contraintes dans les sols

Le tassement agit sur les 3 phases du sol :


Compression de l’air (et très peu l’eau) dans les vides : tassement immédiat

Expulsion de l’eau : tassement de consolidation primaire

Compression de grains (réarrangement) : tassement de consolidation secondaire

Tassement total S t = S i + S p + S s

Le tassement dépend du temps : temps(log t )


Si

Sp

Ss
tassement
4.1. Contraintes dans les sols

Schématisation d’un élément de volume du massif du sol

Fs
Massif du sol
fv

i

j 
k
▪ forces de surface : charges,
▪ forces de volume : poids propre,
▪ forces internes dues à l’ensemble du massif sur le volume : petites.
4.1. Contraintes dans les sols

Principe :

Hypothèses :

1. Sol global : milieu continu sans distinction solide /liquide


1. Sol en 2 phases : solide liquide

• Résistance aux charges • incompressible


(induit déformations), • pas de résistance au
• Résistance au cisaillement, cisaillement,
4.1. Contraintes dans les sols

Postulat de Terzaghi (Karl) - 1920


• La contrainte totale transmise au sol par l’ouvrage (charge)  est égale à
la contrainte effective   agissant sur le squelette du sol plus la contrainte
interstitielle u (pression de l’eau libre dans les pores)
• La contrainte de cisaillement totale est égale à la contrainte de
cisaillement effective
Contrainte mesurable
 =+u Obtenue par les lois de
 = l’hydrostatique
Contrainte responsable du
tassement
Si le sol est sec :  =

Postulat de Terzaghi généralisé   =  + u.I 


4.1. Contraintes dans les sols
Principe de superposition  z =  v +  z
q

v +  z = z z
dv dv  dv Massif du sol
i

j 
k

Hypothèse : sol élastique, indéfini et à surface horizontale


4.1. Contraintes dans les sols
Calcul de  v avec surface horizontale
Soit g la constante de gravité et  la densité volumique du sol

La force volumique due au poids est :  = g


On suppose que :  xx =  yy = 0

L’équation d’équilibre dans la direction z :  v = 


z
v h
dv
La contrainte de volume  v =  .z avec  v 0 = 0
z

La contrainte de cisaillement  = 0
i

j 
k
Contrairement à la MMC, en MS les compressions sont positives
4.1. Contraintes dans les sols
Calcul de  v avec surface inclinée
Soit g la constante de gravité et  la densité volumique du sol

La force volumique due au poids est :  = g


 xx  xz
+ +x = 0
Les équations d’équilibre x z
 zx  zz
f + +z = 0
z x z

h avec  x = − . sin  ,  z =  . cos ,  zz =  v et
 xz =  zx = 

 v =  .z. cos  =  .h. cos 2 


 =  .h. sin  . cos 
4.1. Contraintes dans les sols
Cas d’un sol stratifié à surface horizontale

h1 1

h2 2
 v =   i .hi
i

h3 3
v
dv
4.1. Contraintes dans les sols
Exemple : cas d’un sol stratifié, grenu et saturé à surface horizontale
sol grenu : pas de phase transitoire pour atteindre l’équilibre
 = 21kN / m3  w = 10kN / m3
u0  v dv 10m
Contrainte à l’état initial à mi-strate sans surcharge :
 v 0 = 21x5 = 105kPa
Pression interstitielle initiale (hydrostatique) :
u0 = (10 x5) = 50kPa
Contrainte effective initiale : Réservoir d’eau
  =  v 0 − u0 = 105 − 50 = 55kPa
Contrainte à l’état final à mi-strate sans surcharge : 10m
 f =  v 0 +  = 105 + (10 x10) = 205kPa u0  v dv 9,5m
Contrainte effective finale :
 f =  f − u f = 205 − 50 = 155kPa
avec u f = u0
4.1. Contraintes dans les sols
Cas d’un sol saturé à surface horizontale
2
Composé de deux phases : solide et liquide  v =   i .hi
i =1
contrainte contrainte pression
effective totale interstitielle
  = v u
 w .hw  w .hw hw w

h  sat

v
dv

 .h  w .hw +  sat h  w .(hw + h)


4.2. Calcul des contraintes dues aux surcharges
4.2.1. Détermination de surcharges : cas de charge
uniformément répartie q q
Hypothèses :
▪ sol continu et infini,
▪ sol élastique et non pesant (  v = 0)
 z
Résultat : dv
▪ transmission directe des contraintes  z
Issue de la charge uniforme q
4.2. Calcul des contraintes dues aux surcharges
4.2.1. Détermination de surcharges : cas d’une charge
ponctuelle Q - Relations de Boussinesq, Westergaard
Q
Hypothèses :
▪ sol continu et infini,
▪ sol élastique et non pesant
r
tg =
Relation Boussinesq : z
Q
 z = 2 N B avec
z
3 1 z  z r
NB =
2   r  2 5 / 2
1 +   
 z 
 
1 1
Relation Westergaard : Nw =
 2

3/ 2

1 + 2. r  
 z 
 
4.2. Calcul des contraintes dues aux surcharges
4.2.1. Détermination de surcharges : cas d’une charge
linéique q (formules de Boussinesq et de Westergaard)
q
Hypothèses :
▪ sol continu et infini,
▪ sol élastique et non pesant
r
tg =
Relation Boussinesq : z
 z = I .q
z  z r
Avec I  coefficient d'influence
(<1) et dépend de z, r, la forme et
dimension de la charge q
4.2. Calcul des contraintes dues aux surcharges
4.2.1. Détermination de
surcharges : cas d’une
charge linéique
(formules de Boussinesq
et de Westergaard)

Sous le centre d'une surface


carrée chargée uniformément
4.2. Calcul des contraintes dues aux surcharges
I
4.2.1. Détermination de
surcharges : cas d’une
charge linéique
(formules de Boussinesq
et de Westergaard)

Sous le coin d'une surface


rectangulaire chargée
uniformément
4.2. Calcul des contraintes dues aux surcharges
4.2.1. Détermination de surcharges : cas d’une charge
uniforme circulaire q0
Exemple :
z = 50 m
r = 100 m
R = 20
q0 = 300
N/m²

Ce qui
nous
donne  =
1,35 N/m²
4.2. Calcul des contraintes dues aux surcharges
4.2.1. Détermination de surcharges : cas d’une charge
uniforme rectangulaire q0
Solution de Newmark (1935)
au coin
 z = I .q0

avec I =

facteur d'influence, I

Abaque de Steinbrenner
4.2. Calcul des contraintes dues aux surcharges
4.2.1. Détermination de
surcharges : cas d’une
charge par un demi-
remblai de grande
longueur (forme
trapézoïdale) : au coin

Abaque d’Österberg
4.2. Calcul des contraintes dues aux surcharges
4.2.1. Détermination de
surcharges : cas d’une
charge par un talus
(forme tringulaire)

Abaque de Fadum
4.3. Compressibilité des sols

4.3.1. Sols pulvérulents et sols fins


4.3.2. L’oedomètre
4.3.3. Courbe de compressibilité
4.3.4. Caractéristiques de la compressibilité
4.3.5. Classification des sols vis à vis de la
compressibilité (préconsolidation)
4.3. Compressibilité des sols
Compressibilité due à la déformation du squelette solide

4.3.1. Sols pulvérulents et sols fins : cas du matériau granulaire


Courbe contrainte-déformation Courbe contrainte-indice des vides

1. Chargement du sol :  > 0


2. Déformation importante + réduction importante des vides,
3. Ralentissement de la déformation (déformation des grains),
4. Comportement irréversible (cycle de décharge),
4.3. Compressibilité des sols
4.3.1. Sols pulvérulents et sols fins : cas du matériau fin (eau et
air s’évacue moins vite. Différent du grenu où c’est instantané)

Analogie au ressort plongé dans l’eau et surchargé


Orifice
tassement

d’évacuation


 v0  i  c
u0  i
u0 + ui u0 + uc u0 + 0

état initial court terme consolidation état final


4.3. Compressibilité des sols
4.3.2. Oedomètre
Schéma du dispositif :
4.3. Compressibilité des sols
4.3.3. Courbe de compressibilité
Vvi
Méthode de calcul : hi Vti Vvi Vs ei
= = = =
h0 Vti Vs + Vvi Vs +
Vvi 1 + e0
Vs Vs
ei = e0 − ei
Etape 2 : Déterminer l’indice des
vides correspondant

Etape 1 : mesurer du tassement


pour une contrainte donnée h1

Etape 3 : Reporter l’indice des vides


en fonction de la contrainte appliquée
4.3. Compressibilité des sols
4.3.4. Caractéristiques de la compressibilité
e
Etat initial : e0 et  v0 dépend de e0
A
son histoire géologique ou d’un B
chargement récent anthropique

Phase AB : pré-consolidation,
- faible tassement,
- contraintes auxquelles le sol a
déjà été soumis
C
Phase BC : Consolidation : forte
compressibilité  v0  p log  
- sol se déforme au-delà de σ‘p
- sol soumis à des contraintes
supérieures à toutes celles qu'il a
déjà connu.
4.3. Compressibilité des sols
4.3.5. Classification des sols vis à vis de la compressibilité
(préconsolidation)
si p   v0 alors le sol est dit
surconsolidé. Le sol a été soumis
dans son histoire à une contrainte
verticale supérieure à celle de son
poids actuel.

si  p =  v0 alors le sol est dit


normalement consolidé. C’est-à-dire
que le sol n’a pas été soumis à des
contraintes supérieures à celle de son
poids actuel.

si p   v 0 alors le sol est dit sous-consolidé. Il tasse sous son propre poids (pas
encore soumis à des contraintes supérieures à ce poids). Le sol est en cours de
consolidation et la contrainte  p sera atteinte quand la consolidation est achevée.
4.4. Calcul du tassement & méthode des couches
4.4.1. présentation des paramètres Courbe vierge de
e premier chargement
Courbe de A Cs
déchargement e0 B
Indice de recompression :
e
Cs = sur l’intervalle AB Cc
 log  v

Indice de compression :
e C
Cc = sur l’intervalle BC
 log  v
 v0  p log  
h −1  v  
Module oedométriqueEoed =  v .( ) = .(1 + e0 ) = (1 + e0 ).
h0 e  
Cc . log( 1 + )
e 
Coefficient de compressibilité verticale av =  
v
V S .h
V S .h av 1
Coefficient de compressibilité volumique mv = = = =
 v   v (1 + e0 ) Eoed
4.4. Calcul du tassement & méthode des couches
4.4.2. sol normalement consolidé
e
A B
e0
Sol normalement consolidé >>>  p =  v0

Toute surcharge   entraîne un tassement e Cc


dans le domaine plastique (BC) 
(log  v )
Soit la contrainte effective   =  v0 +   C

 p =  v0 log  
On obtient :
 
e = Cc .(log  v ) = Cc .(log   − log  v0 ) = Cc . log( 1 + )
 v0
h e
Or la déformation est : =
h0 1 + e0
h0 .Cc  
Donc, le tassement est : h = . log( 1 + )
1 + e0  v0

4.4. Calcul du tassement & méthode des couches
4.4.3. sol surconsolidé

si   =  v0 +     p
le tassement dans le domaine élastique AB
(déchargement)

si   =  v0 +     p
e
le tassement est la somme d’un tassement A Cs
e0
élastique he et d’un tassement plastique h p B

avec : e Cc
h0 .Cs  p 
he = . log( )
1 + e0  v0
 (log  v )
C
h0 .Cc   +  
hp = . log( v 0 )  v0  p log  
1 + e0  p
4.4. Calcul du tassement & méthode des couches
4.4.4. méthode des couches h =  hi
i

 v =   i .hi  v1  h1 1
i
Courbe du h2 2
poids

h3 3

Courbe du  v + 
poids + dv
surcharge

h0 .Cc   +  
hp = . log( v 0 )
1 + e0  p
4.5. Théorie de la consolidation de Terzaghi

Le tassement dépend du temps :

Cas d’un sol fin : temps(log t )


Si tassement immédiat

tassement consolidation primaire


Surpression interstitielle évacuée
Sp
consolidation secondaire

L’eau s’évacue : variation de la teneur Ss


en eau, le squelette reprend la St = Si + S p + S s
surcharge
4.5. Théorie de la consolidation de Terzaghi

4.5.1. Hypothèse de la théorie de Terzaghi  = q

Terzaghi (1925) a analysé la consolidation avec


Couche perméable
les hypothèses restrictives (fortes) suivantes:
• sol compressible est homogène,
Couche compressible 2h
• sol saturé complètement,
• grains de sol et eau incompressibles,
• déformation unidirectionnelle, Couche perméable

• déformation faible,
• Écoulement de l’eau vertical (Loi de Darcy),
• coefficient de perméabilité k constant,
• coefficient de compressibilité av constant.
4.5. Théorie de la consolidation de Terzaghi

4.5.2. Théorie de Terzaghi  = q


Relative à la consolidation unidimensionnelle
verticale : elle donne la variation de la pression Couche perméable
interstitielle en fonction de la profondeur (z) et du
temps (t). Couche compressible 2h
Equation de la consolidation unidimensionnelle de Terzaghi :
Couche perméable
 2u u
cv 2 =
z t
où cv = coefficient de consolidation verticale (m²/s) :
k 1 + e0 k .Eoed k : coefficient de perméabilité (m/s) (voir chapitre
cv = = sur l’hydraulique)
 w av w av : coefficient de compressibilité (m²/s)

cv : dépend de  v 0 , de la perméabilité, de la compressibilité


4.5. Théorie de la consolidation de Terzaghi
4.5.2. Théorie de Terzaghi

 = q
Avec les conditions aux limites suivantes :
Couche perméable
À t=0, la charge est reprise intégralement par l’eau
u (z ,0) =  Couche compressible 2h
En z=0 et z=2h, dans les couches perméables
(drainantes) la surpression de l’eau est nulle Couche perméable
u (0, t ) = u (2h, t ) = 0

 v0
4.5. Théorie de la consolidation de Terzaghi
 2u u
La solution de cv 2 = fournit les isochrones u ( z , t )  = q
z t

Couche perméable

Couche compressible 2h

Couche perméable
u (z ,0) =  u ( z , ) = 0
h faible (couche mince) h grand (couche épaisse)
Solution de cette équation différentielle de l'ordre de 2 :une solution est sous la
forme de l'expansion des séries de Fourier :

u =  . f1 (Z ). f 2 (T )
Z : paramètre géométrique,
T : facteur de temps
d hauteur de la
z t  k 1 + e0  t
Avec Z= et T = cv . =  . 2 couche, égale ici à 2h
  w av  d
2
d d
4.5. Théorie de la consolidation de Terzaghi
St
Degré de consolidation U =
%
z
Sf
U z est aussi le rapport entre contrainte  z et la
%

contrainte finale quand la consolidation est terminée.


  où le coefficient de compressibilité est  = q
U =%

 constant durant la consolidation


z

Couche perméable
 z u
u (z ,0) =  u ( z , ) = 0 Couche compressible 2h
u ( z , t )

 Couche perméable

u z
U peut s’écrire aussi : U = 1 −
%


z

• à l'instant initial (t=0) Δu = Δ → U = 0


• à la fin de la consolidation Δu = 0 → U = 1
4.5. Théorie de la consolidation de Terzaghi
Détermination pratique du Degré de consolidation :
calcul de U z% dans toute la couche du sol
2h

 u( z, t )dz
U m% = 1 − 0
A
2h. B
 z u
u (z ,0) =  E
2h u ( z , ) = 0
u ( z , t )

D C


aireBEC aireABECD
U m% = 1 − =
aireABCD aireABCD
4.6. Durée des tassements

4.6.1. Détermination du coefficient de consolidation Cv


4.6.2. Temps nécessaire pour obtenir le tassement final
4.6.3. Consolidation d'un sol composé de plusieurs
couches
4.6.4. Prise en compte du temps de chargement
4.6. Durée des tassements
4.6.1. Détermination du coefficient de consolidation Cv
U m% permet le calcul du tassement à l’instant t en fonction du tassement final (déjà connu).
d

avec :  u( z, t )dz  = q


U m% = 1 − 0
d .
Couche perméable
où : u =  . f1 (Z ). f 2 (T )
on pose le facteur temps (sans Couche compressible d
dimension): t k.Eoed
Tv = cv . = .t
d 2
d . w
2

U m% = f (Tv ) fonction indépendante et unique


4.6. Durée des tassements
4.6.1. Détermination du coefficient de consolidation Cv
U m% = f (Tv ) la fonction f est tabulée ou obtenue à partir d’abaque :

99,4 2,000

Remarque:
pour passer d’un degré de consolidation de 90% ( Tv = 0,848) à
plus de 99% (Tv = 2) le temps est multiplié par 2,5. Il est toujours
utilisé une consolidation à 90% de la consolidation finale.
4.6. Durée des tassements
4.6.2. Temps nécessaire pour obtenir le tassement final
Drain à une face drain à deux faces

 = q  = q

Couche perméable Drain Couche perméable Drain

d
2
Couche compressible d Couche compressible
d
2
Couche imperméable Coucheperméable Drain

d2 1 d2
t = Tv . t = .Tv .
Cv 4 Cv
Pour la même hauteur, le temps est consolidation est divisé par 4 pour un
drain à deux faces au lieu d’une seule
4.6. Durée des tassements
4.6.2. Temps nécessaire pour obtenir le tassement final
Formules de Casagrande (1938) et Taylor (1948) :

 U
U  60%  Tv = ( )2
4 100

U  60%  Tv = 1,781 − 0,933 log( 100 − U )

Pour la même hauteur, le temps est consolidation est divisé par 4 pour un
drain à deux faces au lieu d’une seule
4.6. Durée des tassements
4.6.2. Temps nécessaire pour obtenir le tassement final

h50

h100

t 50 t100
Degré de consolidation U = 50% T= 0,197
d distance de drainage (demi épaisseur de l'échantillon dans l'oedomètre)

t 50 temps nécessaire pour atteindre 50% de la consolidation primaire


4.6. Durée des tassements
4.6.3. Consolidation d'un sol composé de plusieurs couches
Il s’agit de déterminer le matériau équivalent du sol multi-couches

h1 cv1 1

h2 cv 2 2 he cve

h3 cv 3 3

2
 
h4
cv 4 4   hi 
cve =  i  2
 h 
 i 
 i c 
 vi 
4.6. Durée des tassements
4.6.4. Prise en compte du temps de chargement
4.6. Durée des tassements 3.7. Consolidation secondaire

4.6.4. Prise en compte du temps de chargement


4.7. Consolidation secondaire
La consolidation secondaire est dite aussi fluage
Il y a variation de la déformation en fonction du temps sous une contrainte
constante

h50

h100
On suppose que
 i   rupture

t 50 t100
4.7. Consolidation secondaire
La consolidation secondaire est dite aussi fluage
Il y a variation de la déformation en fonction du temps sous une contrainte
constante

h50

h100

t
 v (t ,  i ) = C . log( )
ti t 50 t100

C : Coefficient de fluage, tel que C =
(log t )
Ce = C (1 + e0 ) : Coefficient de fluage modifié
Chapitre 5 : Résistance au cisaillement
Chapitre 5 : Résistance au cisaillement

5.1. Notions élémentaires sur la rupture des sols


5.2. Rappel sur les états de contraintes
5.3. Cercle de Mohr-Coulomb et conséquences
5.4. Mesure au laboratoire des caractéristiques de
rupture
5.1. Notions élémentaires sur la rupture des sols

faibles taux de chargement comportement élastique du sol

Or dans la réalité :
Le sol est soumis à de grandes charges grandes déformations,
La loi de Hooke n’est pas applicable

c’est à dire :
comportement du sol à l’état d’écoulement plastique ou à l’état de
rupture.
Lois utilisées :
• Critère d’écoulement plastique qui représente la frontière du
domaine d’élasticité.
• Ou le critère de rupture représenté par la courbe intrinsèque qui
est l’enveloppe des cercles de Mohr correspondant à la rupture.
5.1. Notions élémentaires sur la rupture des sols
Au moment de la rupture d’un sol, il y a un glissement entre les
particules solides, d’où le terme de résistance au cisaillement.

1 : Comportement élastique
parfaitement plastique.
Plasticité
Parfaite 1 et 3

2 : Comportement élasto-plastique
écrouissable.

Domaine
élastique 3 : Comportement élasto-plastique
écrouissable.
5.2. Rappel sur les états de contraintes

5.2.1. Distribution des contraintes autour d'un point


5.2.1.1 Tenseur des contraintes
5.2.1.2 Représentation plane – cercle de Mohr
5.2.1.3 Problèmes à deux dimensions
5.2.1. Distribution des contraintes autour d'un point

Considérons en un point M du solide (S) un élément


 de

surface dS de normale n soumis à une force dF

On appelle vecteur contrainte sur la


 
surface n en M, la quantité :
  dF
T (M , n) =
dS
 
T ( M , n ) peut être décomposé en  

composante normale suivant :  n = n.T ( M , n )

2
et une composante tangentielle  = T −  n2
2

dite contrainte de cisaillement


5.2.1. Distribution des contraintes autour d'un point

Tenseur des contraintes  ij =  

Méthode de lecture du tenseur des contraintes et vecteur contrainte


    
T (M , i ) T (M , j ) T (M , k )
 ou encore
i  xx  xy  xz      
 T (M , i ) T (M , j ) T (M , k )
j  yy  yz 
 i x  xy  xz
k SYM  zz 
j y  yz

k SYM z
5.2.1. Distribution des contraintes autour d'un point

Contraintes principales sont telles  1 


que le tenseur contrainte  ij se réduit à   
 2 
  3 

En représentation graphique :


Suivant la direction ni , la
facette n’est soumise qu’à une
contrainte normale  i et  = 0
5.2.1. Distribution des contraintes autour d'un point

Détermination des contraintes principales


 
Nous savons que :  .n =  n .n


Que l’on peut écrire encore : (  −  n .I )n = 0

où I est la matrice unité de dimension 3x3

Les trois contraintes principales sont les racines de l’équation


polynomiale caractéristique de degré 3 :
det(  −  n .I ) = 0 c.à.d −  n3 + I1. n2 − I 2 n + I 3 = 0
Avec : I1 = tr 

I 2 = ((tr ) 2 − tr  )
1 2 I 3 = det 
2
5.2.1.2 Représentation plane – cercle de Mohr
Cercles de Mohr sont la représentation des contraintes dans un
système d'axes (τ,σ)
Si on suppose que :  3   2   1 2.1.3 Problèmes à deux dimensions
Axe confondu avec la
composante tangentielle Domaine permis
de contrainte

Axe confondu avec la


normale à la facette

Contrainte
majeure
Contrainte Contrainte
mineure intermédiaire
5.2.1.3 Problèmes à deux dimensions
En Mécanique du sol, en général l’état de contrainte est plan :
- symétrie de révolution : fondation circulaire, pieux, etc
- géométrie constante dans une direction : talus, remblai, semelle filante, mur

Les contraintes principales se réduisent à 2 et On obtient un seul



cercle de Mohr décrit par les extrémités du vecteur contraintes T ( M , n )

on suppose alors le plan étudié est ⊥ à l’axe de révolution ou axe



principal n2 . Les contraintes principales sont  3   1

Pour un état de contrainte donné,  


T (M , n)
lorsque la facette tourne autour de
M, l’extrémité du vecteur
contraintes est représentée par un
point N sur le cercle de Mohr
5.2.1.3 Problèmes à deux dimensions

La matrice contrainte devient :  x  xz 


  z 
 xz

L’équation polynomiale devient :  n2 − ( x +  z ). n + ( x . z −  xy


2
)=0

  x + z 1

 1 = + ( x −  z ) 2
+ 4. xZ
 2 2
où  + z 1
 3 = x
− ( x −  z ) 2 + 4. xZ
 2 2

 
T (M , n)

− 2
5.2.1.3 Problèmes à deux dimensions

Lorsqu'une facette tourne d’un angle  (sens trigonométrique) autour


du point M, le point N représentatif des contraintes sur le cercle de
Mohr tourne en sens inverse à une rotation double − 2

 n = d + r. cos( −2 )
avec 
  n = r. sin( −2 )
5.3. Cercle de Mohr-Coulomb et conséquences

5.1 Notion de courbe intrinsèque


5.2 Critère de Mohr-Coulomb
5.2.1. Consolidé et Drainé (CD)
5.2.2. Non consolidé et Non drainé (UU)
5.2.3. Consolidé et Non drainé (CU)
5.3 Lignes de glissement
5.4 Relations entre contrainte
5.3. Cercle de Mohr-Coulomb et conséquences
Dispositif d’essai pour déterminer la contrainte de cisaillement
à la rupture
5.3.1 Notion de courbe intrinsèque

Détermination de la zone (domaine) permise par les charges


(contraintes possibles) du domaine interdit
courbe intrinsèque
Domaine interdit

Domaine stable et
écoulement permis
5.3.2 Critère de Mohr-Coulomb
La courbe intrinsèque est une droite. La droite de coulomb et sa
droite symétrique par rapport à l’axe  délimitent le domaine
permis Plan de rupture
Plan de rupture
    = C  +  . tan  
  =  . tan   


C
 

La cohésion C est nulle


(cas des sols pulvérulents) La cohésion est non nulle
(cas des sols fins)
5.3.2 Critère de Mohr-Coulomb
5.3.2.1. Consolidé et Drainé (CD)
Les échantillons reprennent la consolidation initiale (naturelle)
3 échantillons identiques doivent être testés pour 3 différentes
contraintes normales
Courbe de Coulomb
donne la contrainte de
rupture en cisaillement
en fonction de la
contrainte normale
appliquée :

C’ : Cohésion non drainée.


  : Angle de frottement
interne effectif.
5.3.2 Critère de Mohr-Coulomb
5.3.2.1. Non Consolidé et Non Drainé (UU)
Il est très utilisé pour les sols fins
3 échantillons identiques doivent être testés pour 3 différentes
contraintes normales
Cu : Résistance au cisaillement non drainé


5.3.2 Critère de Mohr-Coulomb
5.3.2.3. Consolidé et Non Drainé (CU)*
Les échantillons reprennent la consolidation initiale (naturelle)
et sans drainage. Il permet le calcul des paramètres de
résistance (C’,   ) en mesurant la pression interstitielle U.

* Khalid Meftah, cours de mécanique des sols, 2008


5.3.3 Lignes de glissement

Dans le cas où les plans principaux sont vertical et horizontal,


l’état de contrainte est représenté par un point (au lieu du
cercle de Mohr). Voir Cas Non Consolidé et Drainé.
1 −  3
La contrainte maximale de rupture (en cisaillement )est :
2
La contrainte normale est :  1 +  3
2
Le plan de rupture est à :   Plan de rupture
4



La ligne de glissement est à un angle de  4
2
4
3 1 
5.3.3 Lignes de glissement
L’état de contrainte est représenté par :   et  
L’équation (enveloppe) de Mohr-Coulomb :   = c +   tan  
 1.(1 − sin  ) = 2.c. cos   +  3 (1 + sin  )

 1 −  3
2

La ligne de glissement
est à un angle de  +  
4 2  + 
2

a   1 +  3
2

 1 = 2.c. tan(  4 +   2) +  3 tan 2 ( 4 +   2)


5.3.3 Lignes de glissement

L’équation (enveloppe) de Mohr-Coulomb modifiée :   = a +   tan  

avec :
a = c. cos  

et 
tan   = sin    1 −  3
2


 + 
2

a   1 +  3
2

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