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UE : Géotechnique I
poids volumique déjaugé (il est pris en compte lorsque le sol est entièrement
immergé.) :
Gravité spécifique :
b) Les paramètres d’Etat
Ils indiquent les proportions dans lesquelles sont représentées les différentes
phases d'un sol. Ils sont très importants et essentiellement variables. Ils sont dits non
dimensionnels. Il s’agit de :
la porosité, notée n, qui permet de connaître l'importance des vides c'est à dire
de savoir si le sol est dans un état lâche ou serré. Elle est définie comme étant le
rapport du volume des vides au volume total. La porosité est toujours inférieure à 1.
Elle peut aussi être exprimée en pour-cent
La teneur en eau, notée W, est définie par le rapport du poids de l'eau au poids
des particules solides d'un volume donné de sol. Elle s'exprime en pour-cent. Elle est
facilement mesurable en laboratoire. La teneur en eau peut dépasser 100% et même
atteindre plusieurs centaines de pourcents.
Le degré de saturation, noté Sr, indique dans quelle proportion les vides sont
remplis par l'eau. Il est défini comme le rapport du volume de l'eau au volume des
vides. Il s'exprime en pour-cent. Le degré de saturation peut varier de 0 % (sol sec) à
100 % (sol saturé).
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b) La granulométrie
Il s’agit de la répartition en pourcentage des grains solides qui constituent un sol selon
leurs dimensions. Elle s’obtient à partir des essais granulométriques. Les résultats se
présentent sous forme de courbe granulométrique. Deux types d’essais sont envisageables
selon le sol à tester :
- Par tamisage (par voie humide ou sèche) pour les éléments de diamètre ∅ ≥ 80µm.
- Par sédimentométrie pour les éléments de diamètre ∅ < 80µm.
Les résultats sont traduits sous forme d’une courbe granulométrique Elle représente le poids
des tamisas cumulés (échelle arithmétique) en fonction du diamètre ou du diamètre
équivalent D, tracée dans des axes semi-logarithmiques, à partir de laquelle on peut
déterminer
- Le coefficient d’uniformité de Hazen Cu : D10 est appelé diamètre efficace
Pour Cu > 2, la granulométrie est dite étalée,
pour Cu < 2 la granulométrie est dite uniforme ou serrée. Plus la granulométrie est
serrée plus la pente de la partie médiane de la courbe est prononcée.
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- Le coefficient de courbure Cc
INTRODUCTION
La connaissance des propriétés hydrauliques sont indispensables lors de la réalisation
de nombreux projets (Calcul du débit de fuite dans un barrage en terre, vérification de
la stabilité au renard dans un massif de sol qui est le siège de circulations d’eau, par exemple
une digue de canal, Calcul de la transition granulométrique d’une protection de berges ou
d’une protection anti batillage d’un parement amont de barrage) de génie civil.
III- LA PERMEABILITE
1- Définition
La perméabilité est une grandeur qui exprime la facilité qu’éprouve un fluide
(l’eau) à se déplacer dans les milieux poreux. Elle tient compte des propriétés du fluide (la
viscosité cinématique) et celles du milieu solide (la rugosité des grains, leur forme, leur
arrangement plus ou moins régulier).
On parle de perméabilité en petit lorsque le fluide peut se déplacer à travers un échantillon de
petite taille. Par contre la perméabilité en grand, c’est lorsque le fluide ne peut se déplacer
qu’à travers les discontinuités (failles, cassures, fractures, joints, diaclases…).
Le travail
L’énergie mécanique par unité de poids
Dans un liquide en équilibre, la charge est la même en tout point. Dans ce cas, la différence de
charge entre deux points est nulle. Or dans un liquide en mouvement, on constate que
l’énergie des particules diminue donc le déplacement du fluide se traduit par une perte de
charge dans le sens de l’écoulement. ∆H= HA- HB
3- Perméabilité par l’expérience de Darcy
La perméabilité est une grandeur qui exprime la facilité qu’éprouve un fluide à
se déplacer dans un milieu poreux.
La loi de Darcy stipule qu’il existe une proportionnalité entre la vitesse et le gradient de
charge hydraulique. Ceci a été établit à partir de l’appareil de Darcy.
a) Expérience de Darcy
Considérons un cylindre de section s remplit de sable ayant au fond un grillage de
détention de sable. Considérons également une arrivée d’eau par le dessus. Installons le long
du cylindre de petits tubes. Une fois le cylindre remplit d’eau, le robinet est fermé et par le
principe de vase communiquant l’eau est au même niveau que les tubes. Si on ouvre le robinet
de telle sorte que le débit de sortie Q2 soit égale au débit d’entrée Q1, on constate que
l’écoulement de l’eau dans le cylindre s’accompagne d’une baisse du niveau d’eau dans les
tubes (Q2 >Q1). On dit qu’il y a perte de charge qui accompagne l’écoulement de l’eau dans le
cylindre. Cette perte de charge est proportionnelle à la vitesse d’écoulement. On constate
en outre que l’eau circule en régime laminaire (à vitesse faible) et permanent (débit constant).
Son débit Q est proportionnel à la section du cylindre, à la perte de charge et inversement
proportionnel à la longueur du cylindre. Darcy établit donc que
Le coefficient de proportionnalité K introduit dans cette relation a été établi par Darcy comme
étant la perméabilité.
La relation de Darcy peut aussi s’exprimer sous la forme
Q en Cm3/s ; s en m2 ; à la dimension d’une vitesse (qui est fictive) appelée
vitesse de décharge (v’) soit
Le rapport correspond au gradient hydraulique symbolisé par i ( ), donc v’=ki
Le Gradient hydraulique correspond à la perte de charge par unité de longueur en un point
donné.
4- Détermination de la perméabilité
Elle se détermine en laboratoire à l’aide des formules empiriques et des
Perméamètres et sur le terrain.
a) Mesure en laboratoire
a1) A l’aide des formule empiriques
Il y a une multitude de formules empiriques mises au point par de nombreux
auteurs pour déterminer la perméabilité tels que :
Kozeny et Carman ( )
( )
Terzaghi D10 dimension de la maille d’un tamis permettant
( ) ⁄
d’obtenir un tamisa dont le diamètre 10%
Casagrande k=1,4k0,85 e2 ; k0,85 coef de perméabilité d’un sol lorsque
l’indice de vide est 0,85
a2) A l’aide des perméamètres
On mesure la perméabilité à l’aide d’un perméamètre. Cette détermination consiste à créer
un écoulement laminaire verticale de bas en haut en régime permanent dans un échantillon de
sol et à mesurer le débit et la perte de charge et on applique la loi de Darcy pour déterminer K.
il existe deux types de perméamètres : le perméamètre à charge constante et le perméamètre à
charge variable.
Perméamètre à charge constante : pour mesurer la vitesse de décharge Q/s, on
mesure le volume d’eau qui traverse l’échantillon saturé pendant un temps donné, le niveau
étant maintenu constant non seulement dans le tube d’eau contenant l’échantillon mais
également dans le réservoir d’alimentation.
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Q : volume d'eau recueilli pendant le temps t. L' écoulement dans l'échantillon est
uniforme.
b) Phénomène de renard
Le phénomène de boulance apparaît dans le cas d'un écoulement vertical
Ascendant. Dans le cas général d'un écoulement en milieu perméable, l'eau peut
atteindre localement des vitesses élevées susceptibles d'entraîner les particules fines du
sol. De ce fait, le sol étant rendu localement plus perméable, la vitesse de décharge
augmente et le phénomène s'amplifie. Des éléments plus gros vont être entraînés tandis
que l'érosion progressera de manière régressive le long d'une ligne de courant. Un
conduit se forme par où l'eau s'engouffre et désorganise complètement le sol. C'est le
phénomène de renard.
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INTRODUCTION
Lorsqu’on applique une certaine charge sur des sols, c’est-à-dire des contraintes, des
déformations peuvent être observées sur ces sols. Généralement, les déplacements observés
sur les sols se font dans un sens vertical : On parle de tassement ou consolidation des sols. Il
peut provoquer des basculements ou des renversements des constructions. Ces tassements
proviennent de la compressibilité (diminution du volume) du sol. Cette compressibilité de sol
résulte de:
- la compression de l'air qui remplit des vides. L'eau est supposée
incompressible. L'air, très compressible, provoquera un tassement quasiment instantané
- De l’évacuation de l’eau contenue dans les vides du sol (consolidation primaire)
- De l’arrangement de grains du sol de façon à occuper un volume plus réduit
(consolidation secondaire)
La composante normale d’une contrainte (σ) à l’élément de surface qui est une traction ou une
pulsion est appelée contrainte de tension ou contrainte de pression et la contrainte
tangentielle (τ) est appelée contrainte de cisaillement.
Le concept de contrainte est une notion fictive puisque le point d’application d’une force peut
être une particule ou un vide.
b) Notion de tenseur de contrainte
A l’intérieur d’un solide, imaginons un point M dont on connait les coordonnées
x, y et z. en ce point, considérons un petit cube à arêtes parallèles de longueur (a). Le tenseur
(qui est l’état des contraintes) comprend 9 composantes de contraintes qui agissent sur les
faces visibles d’un cube. Ces composantes peuvent être rangées dans une matrice 3x3. Cette
matrice ayant l’avantage d’être symétrique comprend 6 données qui sont bien distinctes.
[ ]
σx, σy, σz sont des composantes de traction ou de pulsion suivant des signes. La convention
des signes en mécanique veut que les contraintes de traction (qui allongent le solide dans la
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direction ou elles exercent) soient négatives et les contraintes de pulsion (qui tendent à
raccourcir le solide) soient positives.
sont des contraintes de cisaillement
Parmi les facettes autour du point M, il existe 3 plans privilégiés pour lesquels la contrainte
tangentielle est nulle (τ = 0). Ces 3 plans sont appelés plans principaux ou contraintes
principales, notées
σ1 : Contrainte principale majeure.
σ2 : Contrainte principale intermédiaire.
σ3 : Contrainte principale mineure.
Avec : σ1 ≥ σ2 ≥ σ3
c) Ellipsoïde de contrainte et cercle de mohr
C’est une composante mathématique qui exprime l’état des contraintes en tout point.
A chaque point, les extrémités du vecteur contrainte sont sur un ellipsoïde défini par 3 axes
(σ1, σ2, σ3) qui sont des contraintes principales : c’est l’ellipsoïde de Lamé
- Lorsque toutes les contraintes existent, on parle d’état de contrainte triaxial. Et si elles
sont toutes égales, le chemin des contraintes est isotrope
- Lorsque deux contraintes sont nulles, l’état de contrainte est uniaxial
- Lorsque l’une des contraintes est nulle, l’état de contrainte est biaxial.
Dans ce dernier cas (biaxial), les contraintes sont rapportées dans un plan dont leur
extrémité décrit un diagramme à deux dimensions appelé représentation de Mohr. Le
diagramme de Mohr qui consiste à représenter le vecteur contrainte ̅ dans un système
d’axes (σ,τ). Dans le cas bidimensionnel, cas très fréquent en géotechnique, le cercle de
Mohr est le lieu des extrémités des vecteurs contraintes et les contraintes principales se
réduisent à deux.
En fait, il s’agit de trois cercles dont les valeurs du rayon et les positions respectives des
valeurs de σ1, σ3. Le plus grand de ces cercles s’appelle le cercle de Mohr avec pour centre
=( ,0) et pour rayon = avec σx = σ3 ; σz = σ1 et τxz=0)
METHODE ANALYTIQUE
Dans le système de repère (Ox, Oy) le tenseur de contraintes s’écrit :
* +
La résultante des moments est nulle, soit: τij = τji càd τxz = τzx
Connaissant les contraintes sur les facettes de normales ox et oz, on peut déterminer les
contraintes sur n’importe qu’elle autre facette inclinée d’un angle
𝜎𝑥 𝜎𝑧 𝜎𝑧 𝜎𝑥
𝜎𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝜏𝑥𝑧𝑠𝑖𝑛 𝜃
L’état de contrainte sur le plan incliné θ est 𝜎𝑧 𝜎𝑥
𝜏𝜃 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝜏𝑥𝑧𝑐𝑜𝑠 𝜃
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𝜏𝑥𝑧
𝜃 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔
𝜎𝑧 𝜎𝑥
𝜋
𝜃 𝜃
Cercle de Mohr
2- Notion de déformation
Les déformations sous contraintes se traduisent par des déplacements et des changements de
formes. Une déformation relative se définit comme la variation de la longueur par rapport à
la longueur initiale l0 on a : . Si on a à faire à des déformations successives, le différentiel de
longueur est :
Les principales déformations qu’on utilise en résistance des matériaux sont :
- L’extension ou traction : l’effort est dans l’axe ayant pour but d’allonger. il en résulte
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a) Rigidité et déformabilité :
Un solide est dit rigide si sa forme reste la même sous l’effet de toute force qui lui est
Appliquée dans le cas inverse, il est dit déformable.
b) Déformation uniaxiale ou déformation linéaire, absolue et relative
Une déformation relative se définit comme la variation de la longueur par rapport à
la longueur initiale l0 on a : . Si on a à faire à des déformations successives, le différentiel de
longueur est :
[ ]
[ ]
On définit comme pour les contraintes, les directions principales de déformation sur
lesquelles les déformations angulaires sont nulles
La variation de volume du petit élément autour du point M est : ∆V/V = εx + εy + εz
(module de Young) et (coefficient de poisson) sont des coefficients des propriétés des
matériaux élastiques. Ces différentes combinaisons ci-dessus sont valables si les déformations
sont linéaires.
III- Lois rhéologiques
1- Classification rhéologique
On classe les matériaux suivant leur mode de réaction face aux sollicitations
a) Les corps à comportement simple
- Les solides parfaits ou corps d’Euclide qui sont indéformables
- Les corps élastiques ou corps de Hooke qui sont des corps qui retrouvent leur forme et
leur dimension initiales lorsqu’on supprime la sollicitation. Le modèle pratique est
donné par un ressort à spires parfaitement élastique et sans masse.
La déformation est proportionnelle à la contrainte . Le coefficient de
proportionnalité étant le module de Young ( )
Pour ces corps élastiques, on définit deux caractéristiques :
le module de la déformation volumique : ( )
le module de cisaillement ( )
b) Les corps à comportement complexes
- Les solides plastiques sont des corps qui se comportent d’abord comme un solide
plastique (La déformation ne se produit qu'à partir d'un certain seuil de contrainte)
jusqu’à un seuil de plasticité et lorsqu’on supprime la contrainte, il y a plasticité parfaite
(le corps se déforme indéfiniment sous une contrainte constante). La déformation
conserve la valeur atteinte lorsque la contrainte cesse. Le modèle rhéologique est
un patin frottant sur une surface horizontale; si on tire sur le patin, il se déplace
lorsque la force de traction atteint un certain seuil.
- Corps visqueux : La valeur de la déformation dépend de la durée d'application
de la
contrainte. Pour une contrainte donnée non nulle, la déformation se fait à vitesse
constante. Après suppression de la contrainte, le système conserve son état final.
Le modèle est réalisé par un piston perforé se déplaçant dans un liquide parfait:
si on tire sur ce piston, il se déplace quelle que soit la contrainte.
temps, bien que la valeur de la contrainte reste constante: c'est le fluage. Dans
d'autres cas, il apparait une rupture, la roche devient fragile.
Lorsque : le milieu est purement cohérent. C’est le cas des argiles saturées
Lorsque : le milieu est dit pulvérulent. C’est le cas des sables et graviers
La droite est obtenue après plusieurs essais et l’on peut aussi définir l’angle de rupture par la
relation
II- TASSEMENTS
Dans le domaine du génie civil, le tassement est la dernière cause (la compression de l’eau
et de l’air contenus dans les vides) qui est prépondérante dans le changement du volume et
donc du tassement des sols. Au cours de cette expulsion, il se produit un réarrangement des
grains suivant une configuration plus stable.
Si nous supposons un matériau granulaire soumis à une contrainte, la compression se fait
très rapidement au début à cause de sa forte perméabilité
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Si c’est un matériau fin (argileux), la compression devient lente. Pour expliquer cette
consolidation tardive, notons que sous l’action d’une charge, l’eau libre ne peut s’évacuer
immédiatement et supporte toutes les contraintes appliquées (suppressions interstitielles
∆u= ∆σ) pendant la phase de construction de l’ouvrage ; la transmission des contraintes au
squelette solide se fait progressivement au cours du drainage de l’eau et les surpressions
interstitielles diminuent. Cet écoulement s’arrête lorsque ∆u s’annule. On a donc le
tassement total qui peut être décomposé comme suit :
- Le tassement immédiat ( )
- Le tassement à long terme ou tassement final de consolidation primaire (( )
Pour une couche de sol de hauteur « ho » et d’indice des vides initial « e0 », après un
chargement donné et à un instant « t », on a ;
b. Tassement à un instant « t »
Le tassement à un temps donné ∆hc(t) est calculé en fonction du tassement final ∆hc, à
partir de la formule suivante : ∆hc(t) = U. ∆hc
INTRODUCTION
Considérons un massif de sol chargé et les contraintes qui résultent de ces charges
en un point M du massif. En augmentant les charges, on augmente les contraintes. Ces
dernières ne peuvent augmenter indéfiniment : en effet, les contraintes de cisaillement
atteindront sur certaines faces dites surfaces de glissement ou surface de rupture une
limite au-delà de laquelle les particules de sol glisseront les unes sur les autres.
La rupture du sol se produit par glissement relatif des grains les uns par rapport aux
autres et non par rupture des grains eux-mêmes. Le terme résistance au cisaillement vient
du fait que au moment de la rupture d’un sol, il y a un glissement entre les particules
solides. Le chapitre précédent a étudié le comportement des sols sous faible chargement. Le
présent chapitre tient compte des sols plus résistants (comportement élastoplastique,
visqueux)
I- COMPORTEMENT ELASTOPLASTIQUE DES SOLS
1- Définition
Tout sol présente une résistance au cisaillement qui est due au frottement inter-
granulaire (contact entre les grains) et aux forces d’attraction entre les particules dans le
cas des sols fins, à la dureté des grains et à l’état de surface de contact.
On définit aussi la rupture dans un sol à partir des courbes contraintes-
déformations dans des essais à déformation contrôlée.
Pour étudier le comportement de ces sols, on utilise deux lois :
- Critère d’écoulement plastique qui représente la frontière du domaine d’élasticité.
- le critère de rupture représenté par la courbe intrinsèque qui est l’enveloppe des
cercles de Mohr correspondant à la rupture.
L’étude de la résistance au cisaillement d’un sol permet de résoudre plusieurs problèmes
de Génie Civil tels que:
- Stabilité des ouvrages de soutènement.
- Stabilité des talus, pentes et barrages, etc..
- Capacité portante des fondations superficielles et profondes.
2- Essai triaxial :
Pour trois éprouvettes identiques ( ∅=36 mm, h=2∅) d’un sol donné, on
applique pour chacune les états de contraintes. A la rupture, on note les valeurs des
contraintes principales (σ1, σ3):
σ1 = σ3 + ∆σ1 et ∆σ1 = σ1 - σ3 étant le déviateur de contraintes.
a) Essai non consolidé non drainé (UU).
La représentation ne se fait qu’en contraintes totales car l’essai est rapide
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- la contrainte effective verticale (qui agit sur une facette horizontale) est
- la contrainte horizontale (sur une facette verticale) est : ′ s’il n’y a pas de
déplacement latéral, k0 étant, par définition, le coefficient de poussée du sol au
repos .
Pour le sable k0=1-Sin θ ; pour les argiles molles k0=1 et pour les argiles
normalement consolidé, k0=0,5
Contrainte au repos
INTRODUCTION
Les problèmes de stabilité de pentes se rencontrent fréquemment dans la construction
des routes, des canaux, des digues et des barrages. En outre certaines pentes naturelles sont ou
peuvent devenir instables. Une rupture d’un talus peut être catastrophique et provoquer des
pertes en vies humaines ainsi que des dégâts naturelles considérables.
L'étude de stabilité d'un talus est généralement menée en considérant une section plane et en
se donnant une surface de rupture circulaire. Cette dernière hypothèse correspond
d'ailleurs bien à ce que l'on observe en réalité. Le terrain entre la surface et le cercle
est découpé en tranches verticales minces pour lesquelles on calcule les forces en présence
en se plaçant à l'instant de la rupture (poids de la tranche, frottement contre le massif de sol
qui reste en place).
Pente artificielle
Pente naturelle
I- L’ORIGINE DE L’INSTABILITE DES TERRAINS
Les mouvements de terrain sont généralement à l’origine de l’instabilité des terrains. Ils
peuvent se manifester par
- des glissements caractérisés par de cisaillement
- Les écoulements et les coulées boueuses qui se caractérisent par une déformation et un
écoulement de type viscoplastique ou fluide.
- Les éboulements caractérisés par perte de la cohésion : le fluage.
Les ruptures sont souvent liées aux problèmes d’écoulement d’eau souterraine ou
d’érosion au pied du massif. En général, on distingue 3 causes de rupture :
- Les ruptures dues aux modifications du moment moteur, par exemple la surcharge des
murs de quai.
- Les ruptures provoquées par des modifications des conditions hydrauliques.
- Les ruptures provoquées par des caractéristiques géotechniques. Exemple : le
lessivage peut entraîner une augmentation de l’indice des vides par conséquent une
réduction de la cohésion.
Les ruptures de terrain peuvent être associées aux pentes naturelles ou aux pentes
artificielles (observées sur de ouvrages tels que talus en déblai ; talus en remblai sur sol non
compressible, talus en remblai sur sol compressible digues et barrages en terre)
Le choix des seuils des facteurs de sécurité dépend de l’approche adoptée, des fréquences de
sollicitations de l’ouvrage en question et du risque créé par la rupture. En condition normale,
Fellenius propose un seuil égale à 1,25, alors que FS = 1.5 pour Bishop (l’approche de
Fellenius est plus conservatoire que celle de Bishop).
2- Calcul du coefficient de sécurité
Pour que le massif reste en équilibre, il faut que le moment des forces motrices soit
équilibré par le moment de forces résistantes. Le coefficient de sécurité peut être le rapport
des forces résistantes aux forces motrices (Fs= Fr/Fm). Il peut aussi être le rapport du moment
résistant au moment moteur (Mr/Mm) ou le rapport des paramètres mécaniques réels aux
paramètres mécaniques nécessaire pour la stabilité (tgθr’/ tgθs’=Cr’/Cs’).
Considérons la représentation ci-dessous (carré élémentaire: dx=dy=1), le plan de
rupture est une ligne droite. L’inclinaison du plan de rupture est définie par l’angle q
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(1)
(4)
D’après le critère de Mohr-Coulomb, l’angle du plan de rupture est égal à 45+θ/2 par rapport
à la direction principale σ3. En remplaçant la valeur de q par 45+ θ/2 dans la relation (4), nous
pouvons donc calculer la valeur du facteur de sécurité par rapport au plan potentiel de
rupture :
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- son poids W;
- la réaction du milieu sous-jacent sur l'arc AB;
- les réactions sur les faces verticales BC et AD décomposées en réactions horizontales
H et en réactions verticales V. Il s'agit de forces internes au massif étudié.
- les pressions hydrauliques.
Définissons par rapport au centre O :
- le moment moteur, comme celui du poids des terres W (et des surcharges
éventuelles), qui tend à provoquer le glissement ;
- les moments résistants, comme ceux des réactions s'opposant globalement au
glissement de la tranche.
La surface de rupture étant limitée par les points E et F, le coefficient de sécurité
global FS est défini par le quotient:
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Sachant que la somme des moments des forces est nulle, considérons la somme des moments
pour l'arc EF. Fellenius émet une hypothèse pour les calculs, selon laquelle seule la force
agissant sur l'arc AB est le poids W, à l'exception des forces internes.
Dans ces conditions, le moment résistant maximal est fourni par la valeur maximale que peut
prendre la composante tangentielle de Rn : (Rn)t
D'après la loi de Coulomb, elle s'écrit (Rn)t = ci.AB+Nn.tan θi
- Les méthodes qui satisfont toutes les conditions d’équilibre (forces et moments)
telles que celle de Janbu rigoureuse, Spencer, Morgenstern et Price donnent des
résultats précis.
- La méthode de Bishop simplifiée qui satisfait uniquement l’équilibre des moments
donne des résultats aussi précis que celles citées précédemment sauf dans le cas où la
surface de glissement est fortement inclinée au pied du talus.
-Quand la surface de glissement est fortement inclinée au pied du talus, le choix de la
méthode doit se faire de telle sorte qu’elle donne une distribution correcte des forces
inter tranches.
-Les autres méthodes (méthode ordinaire de tranches) qui ne satisfont pas toutes les
conditions d’équilibre peuvent être très imprécises.
- Le facteur de sécurité Ff, déterminé à partir de l’équilibre des forces est plus sensible
aux hypothèses faites sur les forces de cisaillement inter-tranches que le facteur de
sécurité Fm déterminé par les moments d’équilibre. Pour cette raison, il est préférable
d’utiliser une méthode d’analyse où le moment d’équilibre est satisfait (celle de
Bishop par exemple).
- Toutes les méthodes sont imprécises dans le cas où un remblai est sur une fondation
fortement compressible, car dans cette situation la rupture du remblai ne se fait pas par
cisaillement, mais par traction et fissuration.
établie sur un élément du maillage. Elle permet aussi d’introduire, en nombre limité, des
discontinuités, mais la réponse globale du massif est cependant dominée par la déformation de
la roche.
D’autres méthodes existent pour des modélisations des remblais décrites dans la base
MOMIS (Modèles numériques d'Ouvrages et Mesures In Situ). Il s’agit entre autre de :
logiciel SAGE-CRISP, DACSAR, ROSALIE-LCPC, CESAR-LCPC, PLAXIS, ABAQUS,
AFENA.
Par ailleurs, la variabilité des propriétés mécaniques, c'est-à-dire l’hétérogénéité du
massif, est un élément primordial du comportement et doit être prise en compte par la
méthode de calcul. L’utilisation d’un modèle continu ou discontinu oblige l’utilisateur à
reconsidérer le choix des paramètres d’entrée entre des approches probabilistes et/ou
stochastiques dans lesquelles interviennent également des incertitudes liées, notamment, aux
effets d’échelle.