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Chapitre I Généralité 1
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.1 Classification des perturbations électriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.1.1 Creux de tension et coupures brèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.1.2 Surtensions et surintensités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.1.3 Variations de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.1.4 Déséquilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.1.5 Harmonique et inter-harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.2 Problématique de l’énergie réactive en milieu industriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.2.1 Définitions et rappels essentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.2.2 Techniques de détermination de la puissance réactive nécessaire à la compensation 11
I.2.2.1 Calcul à partir des relevés des compteurs intelligent . . . . . . . . . . . . 11
I.2.2.2 Calcul à partir de bilan de puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.3 Puissance réactive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
I.3.1 Le théorème de Boucherot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
I.3.2 Bilan de la puissance réactive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
I.3.3 Chute de tension sur une ligne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
I.3.4 Puissance transmise par une ligne électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
I.3.4.1 Transport de l’énergie réactive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
I.4 Moyens de compensation de la puissance réactive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
I.4.1 Compensateur synchrone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
I.4.2 Les inductances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
I.4.3 Condensateur- batterie de compensation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
I.5 Principe de la compensation d’énergie réactive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
I.6 Type de compensation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
I.6.1 Système à compensation fixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
I.6.2 Système à compensation automatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
I.7 Installation des condensateurs de compensation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
I.7.1 Compensation globale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
I.7.2 Compensation partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1
I.7.3 Compensation individuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
CHAPITRE
GÉNÉRALITÉ
Introduction
L’énergie électrique doit être fournie sous la forme d’un ensemble de tensions constituant un système
alternatif triphasé équilibré, qui possède quatre caractéristiques principales : amplitude, fréquence,
forme d’onde et symétrie
Mais, en réalité l’onde de tension n’est jamais parfaitement sinusoı̈dale, la fréquence et l’amplitude
de cette onde varient en permanence, ceci est dû en partie à la présence des charges non linéaire.
Dans ce chapitre on va classer les différentes perturbations qui peuvent apparaı̂tre dans un réseau
électrique et exposer leurs causes et leurs conséquences. Ainsi nous présenterons quelques solutions
traditionnelles et modernes utilisées pour dépolluer les réseaux électriques.
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Chapitre I Généralité
Un autre type de classification des perturbations électriques peut également être élaboré en se basant
sur leur durée. Ainis selon [?] nous trouvons :
Pour mieux comprendre les perturbation détériorant la qualité d énergie électrique, nous allons les
décrire plus en détail.Ainsi nous avons [?] :
Par définition, un creux de tension est une chute de tension de 10% à 90% de la valeur nominale pour
une durée de 10 ms jusqu’à 1 min.
Une coupure brève représente une chute de tension supérieure à 90 % de la valeur nominale et d’une
durée de 10 ms à 1 min.
Les creux de tension ont pour principale origine les courts-circuits affectant le réseau électrique ou les
installations raccordées, et le démarrage des moteurs de forte puissance.
Toutefois, les courts-circuits restent la principale cause des creux de tension et des coupures brèves.
Ils engendrent des variations brusques de l’amplitude de la tension et pour cette raison, les creux de ten-
sion correspondants se caractérisent par une forme rectangulaire en fonction de temps (voir figureI.1a).
Les courts-circuits peuvent affecter une, deux ou trois des phases et peuvent engendrer des déphasages
supplémentaires entre elles.
Les moteurs de forte puissance (asynchrones essentiellement) peuvent également être à l’origine
des creux de tension. En général, le courant des moteurs atteint au moment de leur démarrage 5 à
6 fois le courant nominal et diminue progressivement lorsque la machine se rapproche de sa vitesse
nominale. Cette surintensité produit une chute de tension qui décroı̂t avec la diminution du courant
(voir figureI.1b).
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Chapitre I Généralité
Les creux de tensions engendrés par le démarrage des moteurs de forte puissance durent entre quelques
secondes et quelques dizaines de seconde et se caractérisent par des chutes de tension sur les trois
phases.
Enfin, les creux de tension peuvent également être engendrés par la saturation des transformateurs
ou des modifications dans la structure du réseau. Cependant, ces perturbations provoquent rarement
des chutes de tension importantes.
F IGURE 1.1: Amplitude d’un creux de tension provoqué par fort puissance
Les surtensions correspondent à des augmentations de l’amplitude de la tension de 1,1 pu à 1,8 pu.
Les surtensions sont moins fréquentes que les creux de tension et sont généralement dues à des courts
circuits dans les systèmes à neutre isolé qui engendrent à la fois des creux de tension et des surtensions.
En cas de court-circuit monophasé dans un tel système, les deux phases non concernées par le défaut
peuvent prendre une valeur pouvant aller jusqu’à 1,73 pu, c’est à dire la tension composée.
En cas de court-circuit biphasé, la phase non affectée par le défaut se caractérise par une surtension
qui peut aller jusqu’à 1,5 pu.
Des surtensions peuvent également être provoquées par des phénomènes d’origine atmosphérique(foudre),
par des déclenchements de charges importantes, par des mauvais fonctionnement de régulateurs de ten-
sions, ou par des manoeuvres sur le réseau.
Ce type de surtensions se caractérise généralement par une durée très brève et s’assimile le plus
souvent à des transitoires.
La mise en service ou hors service des appareils électriques et le fonctionnement de certaines charges
à puissance variable entraı̂nent des variations de tension qui se manifestent sous deux formes princi-
pales :
Des variations lentes de tension se produisant à des intervalles de temps supérieurs à quelques secondes.
Ces variations sont dues principalement au branchement et débranchement des charges et en général
ne dépassent pas les ±10% de la tension nominale. Ils ne causent pas de préjudice pour la plupart des
équipements électriques.
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Chapitre I Généralité
Des variations rapides de tension conduisant à une composition spectrale de fréquence dans la bande
de 0,5 à 25Hz .
Ces variations sont dues aux charges dont la puissance absorbée fluctue de manière rapide, tels que
les fours à arc, les machines à souder, les moteurs à couples pulsatoires ou à démarrages fréquents.
Ces fluctuations rapides sont particulièrement ressenties sur le flux lumineux des lampes car elles
provoquent un papillotement de la lumière.
1.1.4 Déséquilibre
Trois grandeurs de même nature et de même pulsation forment un système triphasé équilibré lors-
qu’elles ont la même amplitude et lorsqu’elles sont déphasées de ±120 ◦ .
Quand les grandeurs ne vérifient pas ces conditions de phase et d’amplitude, on parle d’un système
triphasé déséquilibré ( figureI.3).
Les déséquilibres sont généralement dus à des charges monophasées car dans ce cas les courants
absorbés sur les trois phases sont d’amplitude et/ou de phase différente, d’où un déséquilibre des trois
tensions.
Le déséquilibre des tensions peut également être dû à des charges triphasées, lorsque celles ci ne sont
pas symétriques.
On parle d’un déséquilibre d’amplitude lorsque les trois tensions n’ont pas la même valeur efficace, et
d’un déséquilibre de phase lorsque le déphasage entre les trois phases successives n’est pas de 120◦ .
Le niveau de déséquilibre est lié à la fois à la puissance et la localisation des charges perturbatrices,
et à la puissance de court-circuit du réseau amont.
Le bouclage des réseaux, favorable à l’obtention d’une puissance de court-circuit élevée, permet de
diminuer le degré de déséquilibre.
Les déséquilibres de tension engendrent des composantes inverses de courant, qui provoquent des
couples de freinage parasites et des échauffements dans les moteurs à courant alternatif. Ils peuvent
également perturber le fonctionnement des dispositifs à thyristors à commande de phase.
Selon le pays, la fréquence de ligne est généralement de 50 Hz ou 60 Hz. En pratique, les formes
d’onde de tension et de courant ne sont pas sinusoı̈dales, surtout lorsque des charges non linéaires sont
présentes et engendres des harmoniques dans le réseau electrique. Ces harmoniques sont des compo-
sants d’une forme d’onde périodique qui oscillent avec une fréquence multiple de la fréquence de ligne.
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Chapitre I Généralité
Par contre, les inter-harmoniques se sont des composants dont les fréquences ne sont pas des mul-
tiples entiers de la fréquence de la puissance fondamentale.
Les sources d’harmoniques actuel les plus courantes sont les redresseurs à diodes ou à thyristor qui
transforment des tensions ou courants alternatifs en tensions ou courants continus.
D’autres sources d’harmoniques existent telles que les variateurs de vitesse, les fours à arc et les
dispositifs à base d’électronique de puissance.
Les harmoniques de courant peuvent provoquer une dissipation de l’énergie en chaleur. En présence
d’une résonance, ces harmoniques peuvent également détruire les équipements électriques ou enclenché
des disjoncteurs.[?]
Les outils de calcul permettant la détection et la présence des harmoniques sont par le calcul du taux
de distorsion harmonique THD et le calcul du facteur de puissance Fp .
Le calcul du taux de distorsion harmonique THD sert à connaitre si le réseau électrique est pollué ou
non et s’il y a une présence ou pas d’harmonique. Ainsi, si le THD est égal à zero, cela indique l’absence
d’harmonique. Dans la littérature, il existe deux expressions pour évaluer le THD, à savoir :
0. Le Taux de Distorsion Harmonique Totale par rapport au fondamental THDf et est exprimé
comme suit : p
I21 + I22 + I23 + ... + I2n
THDf = 100 (I.2)
I0
0. et le Taux de Distorsion Harmonique Totale noté THDs relatif à la valeur efficace est comme
suit : p
I21 + I22 + I23 + ... + I2n
THDs = p 100 (I.3)
I0 + I21 + I22 + I23 + ... + I2n
2
Le THDs est rarement utilisé, sauf indication contraire, on applique en général la relation du
THDf
Une autre remarque importante lors de la présence des harmoniques est le calcul du facteur de puis-
sance. La puissance apparente S est composée de trois parties : une puissance active P, une puissance
réactive Q et une puissance déformante D.
C’est cette puissance déformante contient les harmoniques. Son expression est donnée par l’équation
suivante :
p
S= P2 + Q2 + D2 (I.4)
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Chapitre I Généralité
Dans le cas d’un signal sinusoı̈dal, le facteur de puissance Fp est égal au quotient de la puissance active
P par la puissance apparente S :
P P
Fp = = p (I.5)
S P2 + Q2 + D2
Ce facteur de puissance est toujours inférieur à 1
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Chapitre I Généralité
Toute machine électrique utilisant le courant alternatif (moteur, transformateur) met en jeu deux
formes d’énergie : l’énergie active et l’énergie réactive.
• L’énergie active consommée (kWh) résulte de la puissance active P(kW) des récepteurs. Elle se
transforme intégralement en puissance mécanique (travail) et en chaleur (pertes).
• L’énergie réactive consommée (kvarh) sert essentiellement à l’alimentation des circuits magnétiques
des machines électriques. Elle correspond à la puissance réactive Q(kvar) des récepteurs.
• L’énergie apparente (kVAh) est la somme vectorielle des deux énergies précédentes. Elle corres-
pond à la puissance apparente S(kVA) des récepteurs, somme vectorielle de P(kW) et Q(kvar).
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Chapitre I Généralité
Nous pouvons également les représenter par les composantes active et réactive du courant(figureI.7),
comme le montre les expressions suivantes :
Comme nous l’avons dit plus haut le facteur de puissance est l’écart angulaire entre les vecteur que
représente la tension et l’intensité ; dont on le désigne par le cosinus de l’angle cos ϕ.
P Puissance active(KW)
Fp = = (I.6)
S Puissance apparente(KVA)
Dans l’environnement industriel actuel, la prolifération des charges consommant de l’énergie réactive
sur les réseaux de distribution électrique entraı̂ne une dégradation du facteur de puissance, dus aux :
• Machines à souder.
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Chapitre I Généralité
Pour ces raisons, il est nécessaire l’amélioration du facteur de puissance d’une installation présente car
ayant de multiples avantage d’ordre économique et technique : [?]
• Avantage économique : Ces avantages matérialisent l’impact de la compensation sur une instal-
lation et permettent d’évaluer le temps de retour de l’investissement consenti pour les compenser,
à savoir :
• Avantage Technique :
Parmi les avantages techniquesque nous pouvons cité, nous avons :
0. Pour des charges à faible facteur de puissance alimentées par les ligne de distribution sur-
chargées sont souvent à l’origine de chutes de tension. La présence d’une batterie de condensateur
en bout de ligne permettrer leur diminution.
Ainsi le maintien relatif de la tension en bout de ligne est définie par la formule suivante :
XL Q
∆U % = (I.7)
10 U 2
Dans laquelle :
— XL =réactance de la ligne en Ω
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Chapitre I Généralité
F IGURE 1.9: Pourcentage de diminution des pertes en ligne pour une puissance active constante en
fonction de l’amélioration du facteur de puissance
Avec :
cos ϕ : Facteur de puissance de l’installation non compensée
cos ϕ́ : Facteur de puissance de l’installation compensée
F IGURE 1.10: Pourcentage d‘augmentation de la puissance transportée à pertes actives égales en fonction
de l’amélioration du facteur de puissance
Exemple :
Pour passer de cos ϕ = 0.6 à cos ϕ = 0.9
- Les pertes en ligne sont diminuées de 60% (à puissance active constante Figure I.9).
- La puissance transportée est augmentée de 55% (à pertes actives constantes - Figure I.10).
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Chapitre I Généralité
Un bilan de la puissance réactive consommée par une installation est nécessaire pour déterminer
la puissance des batteries de condensateur à installer.
Les calculs peuvent être fait de différentes façons, à savoir :
On peut utiliser les indicateur données par les compteurs intelligent (cos ϕ, Puissance Maximale
atteinte, énergie active et réactive consommée)
L’objet de cette méthode est de faire un inventaire de tous les récepteurs de l’installation pour
l’estimation de la puissance d’utilisation.[?]
• Puissance utilisée :
Elle représente la puissance réellement demandée au point source par les divers circuits d’une
installation électrique. Elle est plus faible que la puissance installée vu que les récepteurs n’ab-
sorbent pas tous simultanément leurs puissances nominales. Son estimation permet d’évaluer
la puissance réellement utilisée. Néanmoins sa détermination nécessite la connaissance des
trois facteurs suivants : le facteur d’utilisation (ku), le facteur de simultanéité (ks) et le facteur
d’extension (ke).
• Facteur d’utilisation ku :
En général, les récepteurs électriques ne fonctionnent pas à leurs puissances nominales d’où
l’introduction du facteur d’utilisation pour le calcul de la puissance absorbée. Sachant que
pour chaque type de récepteur il est associé un facteur d’utilisation bien déterminé. Ainsi,
dans une installation électrique, ce facteur peut être estimé en moyenne à 0.75 pour les mo-
teurs, et 1 pour l’éclairage.
• Facteur de simultanéité Ks :
Les récepteurs d’une installation ne fonctionnent pas simultanément. C’est pourquoi il est
permis d’appliquer aux différents ensembles de récepteurs (ou de circuit) des facteurs de si-
multanéité. La détermination des facteurs de simultanéité nécessite la connaissance détaillée
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Chapitre I Généralité
• Facteur d’extension Ke :
Le rôle de ce facteur, également appelé facteur de réserve, est de prévoir une augmentation
de la puissance absorbée.CLe coefficient varie de 1 à 1,3.
On ne peut donc pas donner des valeurs précises applicables à tous les cas. Les normes NF C
14-100, NF C 63- 410 et le guide UTEC 15-105 donnent des indications sur ces facteurs.
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Chapitre I Généralité
Si un circuit contient n composants absorbant chacun une puissance active Pi et une puissance
réactive Qi alors les puissances totales du circuit vérifient :
n
X
PT = Pi
i=1
n
(I.8)
X
QT = Qi
i=1
La conservation des puissances actives est une version de la conservation de l’énergie et n’implique
aucune condition de fréquence. Par contre l’égalité concernant les puissances réactives n’est valide que
dans les circuits dont tous les éléments fonctionnent à la même fréquence. Si on considère les puissances
apparentes Si on a :
q
ST = PT2 + Q2T (I.9)
Avec :
P
QGL : Puissance réactive absorbée.
P
QCO : Puissance réactive consommée.
La somme des puissances réactives injectées ou absorbées par les générateurs est égale :
la somme des puissances réactives consommées/produites par les charges augmentées de la somme des
consommations/productions réactives du réseau (réactance des lignes, des câbles, transformateurs,banc
de condensateurs etc.).
La cause de la chute de tension à travers une impédance est due principalement au courant réactif
passant dans cette impédance, ou en d’autres termes elle est due à la variation de la puissance réactive.
Pour maintenir U2 constante si la courant I change, il faut varier la puissance réactive au point de
raccordement de la charge.
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Chapitre I Généralité
Avec :
R : résistance de la ligne.
X : réactance de la ligne.
P : puissance active de la charge.
Q : puissance réactive de la charge.
L’examen de cette équation montre que pour maintenir U2 constante au niveau du consommateur. On
dispose de plusieurs solutions à savoir :
La sûreté du système, le bon fonctionnement des installations raccordées et la réduction des pertes
en lignes rendent nécessaire de garder la tension à chaque nœud du réseau dans une plage contractuelle
de tension.
Pour simplifier, considérons le schéma de la figure I.12, qui représente une ligne électrique Z=R+jX
alimentant une charge (P+jQ). Ce modèle est simple, mais il permet d’expliquer qualitativement le lien
entre les modules et phases des tensions à chaque extrémité de la ligne d’un part, et les transits de
puissance active et de puissance réactive d’autre part (S=P+jQ)
Le transport de l’énergie réactive par les lignes électriques cause des pertes, une diminution de la
stabilité du réseau et une chute de tension à son extrémité. Afin d’éviter cela, la compensation de la
puissance réactive est utilisée pour limiter ce transport de puissance réactive.
Dans les systèmes énergétiques, les générateurs synchrones sont les principaux producteurs de puis-
sances actives et réactives. Pour la puissance active. Ils sont l’unique source, par contre pour la puissance
réactive, la quantité produite par ces sources est limitée par les conditions de fonctionnement normales
des machines des centrales. La quantité produite n’est pas constante.
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Chapitre I Généralité
Les compensateurs synchrones sont très utilisés dans les systèmes électriques pour résoudre des
problèmes de compensation de la puissance réactive et de réglage de la tension.
Avantages :
Ce moyen de compensation est avantageux :
• Effet autorégulateur.
Inconvénients :
Il a été délaissé de son application comme compensateur malgré leurs mérites pour les inconvénients :
• La force motrice, n’est pas toujours compatible avec la demande instantanée de puissance réactive.
• Il peut décrocher dans le cas d’une surcharge brusque ou d’une chute de tension importante du
réseau. Ceci nécessite une surveillance particulière avec l’utilisation de dispositifs de sécurité, en-
combrants.
• Il a besoin d’un générateur à courant continu pour assurer son excitation. Cet organe supplémentaire
augmente le prix du moteur.
• Il ne peut démarrer qu’à très faible charge en exigeant soit un moteur auxiliaire de lancement, soit
le démarrage en asynchrone avec un réducteur de tension au démarrage en asynchrone avec un
réducteur de tension au démarrage.
• Compensateur synchrone.
• Condensateurs.
Elles sont utilisées pour compenser l’énergie réactive fournie en heures creuses par les lignes à très
haute tension ou par les câbles. Elles sont soit directement raccordées au réseau, soit branchées sur les
tertiaires des transformateurs. Par conséquent, elles permettent une limitation des surtensions dans le
réseau
Le condensateur est un récepteur constitué de deux parties conductrices (électrodes) séparées par
un isolant. Ce récepteur a la propriété lorsqu’il est soumis à une tension sinusoı̈dale de déphaser son
15
Chapitre I Généralité
intensité, donc sa puissance (réactive capacitive), de 90◦ en avant sur la tension. À l’inverse, tous les
autres récepteurs (moteur, transformateur...) déphasent leur composante réactive (intensité ou puissance
réactive inductive) de 90◦ en arrière sur la tension.
La composition vectorielle de ces intensités ou puissances réactives (inductive et capacitive) conduit à
une intensité ou puissance résultante réactive inférieure à celle existant avant l’installation de conden-
sateurs. Pour simplifier, on dit que les récepteurs inductifs (moteur, transformateur...) consomment de
l’énergie réactive alors que, les condensateurs (récepteurs capacitifs), produisent de l’énergie réactive.
On distingue deux types :
- Des batteries de condensateurs HT
- Des batteries de condensateurs MT
- Des batteries de condensateurs BT
Le condensateur est le plus utilisé compte-tenu :
- De sa non-consommation en énergie active.
- De son coût d’achat.
- De sa facilité de mise en œuvre.
- De sa durée de vie (10 ans environ).
- De son faible entretien (appareil statique).
Le coût des batteries de condensateurs dépend de plusieurs paramètres dont :
- La puissance installée.
- Le niveau de tension.
- Le fractionnement en gradins.
- Le mode de commande.
- Le niveau de qualité de la protection.
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Chapitre I Généralité
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Chapitre I Généralité
Utilisant des condensateurs de valeur fixe délivrant une puissance réactive constante.C’est un fonc-
tionnement de type ”tout ou rien”.
La mise sous tension de ces batteries est :
- Soit manuelle par disjoncteur ou interrupteur.
- Soit semi-automatique par contacteur commandé à distance.
Ce type de batteries est généralement utilisé dans les cas :
- D’installation électrique à charge constante fonctionnant 24/24 h.
- De compensation réactive des transformateurs.
- De compensation individuelle de moteurs.
- D’installation d’une batterie dont la puissance est inférieure ou égale à 15 % de la puissance du
transformateur.
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Chapitre I Généralité
Mettant en jeu une batterie de condensateurs divisée en gradins et commandée par un régulateur.
Ce dernier adapte la puissance réactive fournie aux besoins de l’installation en fonction du cos ϕ. Ces
batteries sont également utilisées dans le cas :
- D’installation électrique à charge variable.
- De compensation de tableaux généraux (TGBT) ou gros départ.
- D’installation d’une batterie dont la puissance est supérieure à 15% de la puissance du Trans-
formateur.
Une batterie de condensateurs à régulation automatique est divisée en gradins.Chaque gradin est
commandé par un contacteur. L’enclenchement du contacteur met le gradin en service en parallèle avec
les gradins connectés à l’installation, le déclenchement du contacteur, au contraire, le met hors service.
Ainsi la capacité totale de la batterie de condensateurs varie par palier en fonction du besoin de kvar.
Un relais varmètrique mesure la valeur du facteur de puissance de l’installation et en commandant
l’ouverture ou la fermetures des contacteurs des gradins en fonction de la charge, régule la valeur du
facteur de puissance de l’installation à la valeur consignée. La tolérance sur la régulation est déterminée
par la taille de chaque gradin. Le transformateur de courant TC associé au relais varmètrique doit être
installé sur une des phases de l’arrivée alimentant les charges à compenser, comme décrit dans le schéma
de la figure I.14
Lorsque la charge est stable et continue, une compensation pour l’ensemble de l’installation.La bat-
terie est raccordée en tête d’installation BT et reste en service en permanence pendant le fonctionnement
normal de l’installation.
Intérêt :
Le foisonnement naturel de l’installation entraı̂ne un dimensionnement faible de la batterie et un nombre
élevé d’heures de fonctionnement. Elles sont donc amorties encore plus rapidement.
De plus, ce type de compensation :
- Supprime les facturations complémentaires pour consommation excessive d’énergie réactive
(exemple : tarif vert),
- Diminue la puissance apparente (ou appelée) en l’ajustant au besoin réel en kW de l’installation
- Soulage le poste de transformation (puissance disponible en kW).
Exemple ci-dessous :
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Chapitre I Généralité
Une compensation partielle est conseillée lorsque l’installation est étendue et comporte des ateliers
dont les régimes de charge sont différents.La batterie de condensateurs est connectée sur l’arrivée du
tableau de distribution intermédiaire pour lequel la compensation doit être réalisée
Avantages :
La compensation partielle de l’installation :
- Réduit les pénalités tarifaires dues à une consommation excessives d’énergie réactive.
- Réduit la puissance apparente d’utilisation (en kVA), calculée habituellement à partir des
charges installées.
- Soulage le transformateur d’alimentation, ce qui permet d’alimenter des charges supplémentaires
si nécessaire.
- Réduit les pertes en ligne dans ces mêmes câbles.
Exemple ci-dessous :
- batterie MT sur réseau MT (4),
- batterie BT par atelier pour abonné MT (5).
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Chapitre I Généralité
Une compensation individuelle est à envisager dès que la puissance du récepteur (en particulier d’un
moteur) est significative par rapport à la puissance de l’installation. La batterie est connectée directement
aux bornes de la charge inductive
Avantages :
La compensation individuelle réduit :
- Pénalités tarifaires dues à une consommation excessives d’énergie réactive,
- Puissance apparente consommée (en kVA),
- Section des câbles et les pertes en ligne.
Exemple ci-dessous :
- batterie de condensateurs BT (6)
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Chapitre I Généralité
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté les principales perturbations qui peuvent apparaitre dans les
réseaux de distribution, leur origine et conséquences sur les charges connectés.
Ensuite on a vue l’objectif de la compensation d’énergie réactive en milieu industrielle et nous avons
représenté différentes méthodes pour calculer le bilan de puissance qui nous a permis de connaitre
le niveau de consommation en énergie électrique dans le but d’améliorer le facteur de puissance de
l’installation électrique industrielle .
Dans le chapitre suivant on se propose d’effectuer une étude d’un filtre actif parallèle d’une installa-
tion électrique industrielle HTA/BTB pour compenser les perturbations dans les réseaux électriques
22