République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Larbi Ben M’hidi

M’hidi, Oum El-Bouaghi
Faculté des Sciences et des Sciences Appliquées

Département de Génie Electrique

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention

du Diplôme de Master
Spécia
alité : Génie Electrique (GE)

Thème

Qualité de l'énergie
electrique et norme IEEE-519

Soutenu juin 2009

Proposé et Dirigé par : Présenté Par :

Dr .DIB A BOUACIDA FARIDA

BIRI A

Année Universitaire : 2009

 Sommaire

introduction générale
chapitre I : la qualité de l’énergie électrique
I.1 Introduction………………………………………………………...……..……………….. 01
I.2 La qualité de l’énergie électrique …………………………………………….…………... 03
I.2.1 Critères et définition ……………………………………………...…..………. 03
I.2.2 Évaluation de la qualité d'énergie ……………………………………...……... 04
I.3 Les harmoniques ……………………………………………….………..………………. 04
I.3.1 Définition …………………………………………………………………… 04
I.3.2 Caractéristiques des harmoniques ………………………………………..…... 05
I.3.3 Les principales sources d’harmoniques……...………………………...……… 08
I.3.4 Les effets des harmoniques……………………………………………..…….. 08
I.3.5 Solutions pour les harmoniques………………………………………..……... 11
I.4 Déséquilibre d'un système triphasé ……………………………………………….……… 14
I.4.1 Système triphasé équilibré ……………………………………………............. 14
I.4.2 Systèmes triphase déséquilibrés……………………………………….….…... 16
I.4.3 Types de déséquilibres………………………………………………………... 16
I.4.4 Degré de déséquilibre……………………………………………………..…... 18
I.4.5 Origine et effets de déséquilibre…………………………………………….. 18
I.4.6 Solution pour contrôler le déséquilibre……………………………………….. 19

I.5 Les perturbations………………………………………………………………………... 19

I.5.1 Variations et fluctuations de tension…………………………………………... 19
I.5.2 Creux de tension…………………………………………………………….. 20
I.5.3 Coupures………………………………………………………………………. 20
I.5.4 Surtensions…………………………………………………………………….. 21
I.5.5 Variation de fréquence………………………………………………………… 21
1.6 Conclusion…………………………………………………………….………………….. 22
 Sommaire

Chapitre II : la norme IEEE Std 519

II.1 Introduction………………………………………………………………………………. 23
II.2 Index des Limites ………………………………………………………………………... 24
II.3 Valeurs limites…………………………………………………………………………… 25
II.4 Limites de distorsion de courant…………………………………………………………... 25
II.5 Conclusion………………………………………………………………………………… 26

Chapitre III : mesure de la qualité de l'énergie

III.1 Introduction……………………………………..………………………………………… 27
III.2 La thermographie …………………………………………………………………………. 27
III.2.1 Utilisation en électricité …………………………...………………………..... 27
III.2.2 L'avantage de la thermographie ……………….……………………………. 28
III.3 Expérimentation et mesure…...………………………….…………………..……………. 28

III.3.1 Détection du déséquilibre par la thermographie et mesure de courant et

tension de phase ……………………………………………………...……….. 29
III.3.2 Détection des harmoniques …………………………………………………... 35
III.4 Conclusion………………………………………………………………..………….......... 36
Conclusion générale……………………………………………………………………………. 37
Bibliographie
 Introduction générale

Introduction générale

Depuis de nombreuses années, le distributeur d’énergie électrique s’efforce de

garantir la qualité de la fourniture d’électricité. Les premiers efforts se sont portés sur la
continuité de service afin de rendre toujours disponible l’accès à l’énergie chez
l’utilisateur. Aujourd’hui, les critères de qualité ont évolué avec le développement des
équipements où l’électronique prend une place prépondérante dans les systèmes de
commande et de contrôle.
La qualité de l’électricité est devenue un sujet stratégique pour les compagnies
d’électricité, les personnels d’exploitation, de maintenance ou de gestion de sites tertiaires
ou industriels, et les constructeurs d’équipements, essentiellement pour les raisons
suivantes :
ü La nécessité économique d’accroître la compétitivité pour les entreprises,
ü La généralisation d’équipements sensibles aux perturbations de la tension et/ou
eux-mêmes générateurs de perturbations.
Donc on constate plusieurs effets et impacts :
Pour ce qui est des effets :
ü Des pannes des appareils électriques même a l’état neuf.
ü Disjonction du disjoncteur de manière inattendue.
ü Variation brusque de l’éclairage et la vitesse des moteurs.
Et en ce qui concerne les impacts :
1- Du point de vue économique : si la qualité de l’énergie est meilleure les appareils
fonctionneront correctement et leur durée de vie plus longue et donc l’économie est
meilleure.
2- Du point de vue scientifique : Pour pouvoir améliorer la qualité de l'énergie électrique il
est nécessaire de bien la comprendre. Pour cela il y a lieu de procéder à des études
scientifiques très poussées.
3- Du point de vue technologique : si on arrive à bien contrôler et utiliser l’énergie, il nous
sera facile de mettre en place de nouveaux systèmes électriques.
La qualité de l’énergie électrique, se mesure par rapport aux variations indésirables
hors normes de la tension et courant électrique. A cet effet des normes ont été établies pour
recommander les limites de courant et tentions ainsi que les niveau des harmoniques (THD).
Il s'agit de la norme IEEE 519.

1
 Introduction générale

Donc pour atteindre notre finalité , à savoir comprendre ce qui est la qualité de
l’énergie électrique, et connaître la norme IEEE 519 nous allons procéder à des mesures
qualité de l'énergie électrique .

Nous exposons dans notre travail les problèmes de la qualité de l’énergie

électrique. Au préalable nous rappelons brièvement le contexte actuel et nous précisons les
critères d’évaluation de la qualité de l’énergie électrique.
Nous commencerons par les principaux défauts affectant la tension et le courant du
réseau électrique à savoir les harmoniques, le déséquilibre, et les perturbations. Nous
évoquerons également dans le deuxième chapitre la norme IEEE 519. Ensuite on établit
des mesures de la qualité de l’energie fournie par Sonalgaz.
Enfin nous nous mettrons en évidence les solutions utilisées pour pallier aux
problèmes liés aux perturbations pour améliorer la qualité de l’énergie.

2
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

La qualité de l'énergie électrique

I.1 introduction
L'énergie électrique est fournie sous forme de tension constituant un système
sinusoïdal triphase dont les paramètres caractéristiques sont les suivants :
Ø La fréquence.
Ø L'amplitude des trois tensions.
Ø La forme d'onde.
Ø Le déséquilibre.
Nous analyserons dans ce chapitre les principaux défauts affectant la tension et le
courant du réseau électrique. Nous parlerons egalement de leurs origines et des
conséquences matérielles nous discuterons ensuite des solutions utilisées pour pallier aux
problèmes lies aux perturbations harmoniques. [1]

I.2 la qualité de l’énergie électrique

I.2.1 Critères et définition
Les critères de qualité de l’électricité sont directement issus de l’observation des
perturbations électromagnétiques des réseaux électriques. On parle de Compatibilité
Electromagnétique (C. E. M.) afin de caractériser l’aptitude d’un appareil, d’un dispositif,
à fonctionner normalement dans un environnement électromagnétique sans produire lui-
même des perturbations nuisibles aux autres appareils ou dispositifs. La (C.E.M) classe ces
perturbations selon deux groupes :
Ø basses fréquences (< 9 kHz).
Ø hautes fréquences (> 9 kHz).
De manière générale, les perturbations en électrotechnique appartiennent à la basse
fréquence. Les phénomènes observés sont nombreux : creux de tension et coupures,
surtensions, fluctuations de la tension (flicker), variations de la fréquence, déséquilibres du
système triphasé, harmoniques et interharmoniques.

3
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

I.2.2 Évaluation de la qualité d'énergie

La qualité de l’énergie électrique intéresse à la fois le fournisseur et le
consommateur.
Le fournisseur d’énergie électrique à l’obligation de transport et de distribution, qu’il gère,
à certains paramètres de qualité. La valeur de la fréquence avec les limites de variations
admises en différents régimes du fonctionnement et la continuité de l’alimentation des
consommateurs avec de l’énergie électrique.
Le consommateur d’énergie, à son tour, est intéressé d’avoir une qualité adéquate
de l’énergie mais, en même temps, il est impliqué dans le maintien de la qualité par le type
de récepteur utilisé et par l’exploitation judicieuse de ceux-ci. Les principales influences
négatives produites par les récepteurs des consommateurs concernent la production
d’harmoniques de courant et de tension, tout comme le fonctionnement en régies non
symétriques, déséquilibrés.La qualité de l’énergie électrique aux bornes des récepteurs est
évaluée principalement, conformément aux normatifs d’écarts admissibles de la valeur
réelle des paramètres des valeurs nominales. [2]

I.3 les harmoniques

I.3.1 Définition
Les harmoniques sont des signaux de fréquence multiple de la fréquence
industrielle. Ils sont générés par des charges dites non-linéaires. Certains appareils ne
présentent pas une impédance constante durant la durée de l’alternance de la sinusoïde de
tension à 50 Hz. Ils absorbent alors un courant non sinusoïdal qui se propage dans le réseau
et déforme ainsi l’allure de la tension. Une tension ou un courant déformé par rapport à la
sinusoïde de référence peut être décomposé en une somme de signaux sinusoïdaux de
fréquence multiples à celle du fondamental.
Les interharmoniques sont des signaux non multiples de la fréquence
industrielle. Les variateurs de vitesses pour machines asynchrones, les fours à arcs sont les
principaux générateurs d’interharmoniques. [1]

4
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

Fig. I .1 Représentation d'une onde déformée

I.3.2 caractéristiques des harmoniques

a) Rang de l’harmonique
C’est le rapport de sa fréquence fn à celle du fondamental (généralement la fréquence
industrielle, 50 Hz) :
fn
n= (I.1)
f1
fn: fréquence de l’harmonique
f1 : fréquence du fondamental

Fig.I.2 signal sinusoïdale affecté par des harmoniques

5
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

b) Expression de la grandeur déformée

Le développement en série de FOURIER de tout phénomène périodique est de la
forme :
n=∞
Y (t ) = Y0 + ∑ Yn 2 sin(nωt − ϕ n ) (I.2)
n =1

• Y0 : amplitude de la composante continue généralement nulle en distribution

électrique en régime permanent
• Yn : valeur efficace de la composante de rang n,
• ϕ n : déphasage de la composante harmonique au temps initial.
L'amplitude des harmoniques décroît généralement avec la fréquence.
c) Valeur efficace d’une grandeur déformée
La valeur efficace de la grandeur déformée conditionne les échauffements, donc
habituellement les grandeurs harmoniques sont exprimées en valeur efficace. Pour une
grandeur sinusoïdale, la valeur efficace est la valeur maximale divisée par racine de deux.
Pour une grandeur déformée et en régime permanent, l’énergie dissipée par effet JOULE
est la somme des énergies dissipées par chacune des composantes harmoniques soit :
n =∞
I= ∑I
n =1
2
n (I.3)

Dans la mesure où la résistance est considérée comme une constante. La mesure de

la valeur efficace de la grandeur déformée s’effectue soit directement par des appareils dits
à vraie valeur efficace ou thermiques ou à l’aide d’analyseurs de spectre.
d) le taux de distorsion harmonique
On caractérise la pollution d’un réseau de manière globale par le taux de distorsion
harmonique en tension ou en courant C’est le rapport exprimé en pourcent, entre la valeur
efficace des composantes harmoniques et l’amplitude du fondamental.
Le THDi ne dépend que des valeurs efficaces du courant de charge. En revanche,
le THDu est en fonction des courants harmoniques, caractérisant la charge, et de
l’impédance de court-circuit, imposée par le réseau. [3]
∞

∑U
n= 2
2
n

THDu = 100 (I.4)

U1

6
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

∑I
n=2
2
n

THDi = 100 (I.5)

I1

Charges non Forme d’onde de Spectre THD

linéaires courant

Variateur de
vitesse 44 %

Redresseur/
28 %
chargeur

Charge 115 %
informatique

Eclairage 53 %
fluorescent

Tab. I.1 caractéristiques de quelques générateurs d’harmoniques. [5]

7
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

I.3.3 Les principales sources d’harmoniques

Les harmoniques sont génères par des charges non linéaires absorbant un
courant non sinusoïdal. Actuellement, les équipements a base de thyristors constituent la
principale source de ces harmoniques. Ces appareils, dont les caractéristiques électriques
varient avec la valeur de la tension, sont assimilables à des générateurs de courants
harmoniques
Ce sont des charges, qu’il est possible de distinguer selon leurs domaines, industrielles ou
domestiques.
a) Les charges industrielles
Ø équipements d’électronique de puissance : variateurs de vitesse, redresseurs à
diodes ou à thyristors, onduleurs, alimentations à découpage.
Ø charges utilisant l’arc électrique : fours à arc, machines à souder, éclairage
(lampes à décharge, tubes fluorescents).
A noter que du fait de leurs multiples avantages (souplesse de fonctionnement, excellent
rendement énergétique, performances élevées…) l’utilisation d’équipements à base
d’électronique de puissance se généralise.
b) Les charges domestiques munies de convertisseurs ou
d’alimentation à découpage :
Les téléviseurs, fours à micro-ondes, plaques à induction, ordinateurs,
imprimantes, photocopieuses, gradateurs de lumière, équipements électroménagers, lampes
fluorescentes.
De puissance unitaire bien plus faible que les charges industrielles, leur effet cumulé du
fait de leur grand nombre et de leur utilisation simultanée sur de longues périodes en font
des sources de distorsion harmonique importantes.

I.3.4 les effets des harmoniques

Les harmoniques se propagent dans le réseau électrique, déforme et polluent les
consommateurs alimentes par ce même réseau. Ils peuvent occasionner des incidents au
niveau de l'appareillage du client et donner lieu a des surcoûts de production d'énergie
importants. On peut classer les effets engendres par les harmoniques en deux type : les
effets instantanés et les effets a terme.

8
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

a) Effets instantanés
Les effets instantanés apparaissent immédiatement dans certains appareillages.
Ø Défauts de fonctionnement de certains équipements électriques : En présence
d'harmoniques, la tension et le courant peuvent changer plusieurs fois de signe dans
une demi période. Les appareils dont le fonctionnement sont basé sur le passage a
zéro des grandeurs électriques peuvent être affecté.
Ø Troubles fonctionnels des micro-ordinateurs : Les effets sur ces équipements
peuvent se manifester par la dégradation de la qualité de l'image et par des couples
pulsatoires des moteurs d'entraînement de disque.
Ø Erreurs dans les appareils de mesure : Certains appareils de mesure et les
compteurs d'énergie a induction présentent des dégradations de mesure et des
erreurs de lecture supplémentaires en présence d'harmoniques.
Ø Vibrations et bruits : Les courants harmoniques génèrent également des vibrations
et des bruits acoustiques, principalement dans les appareils electromagnetiques
(transformateurs, inductances et machine tournantes).

b) Effets a terme
Ils se manifestent après une exposition plus ou moins longue à la perturbation
harmonique. L'effet a terme le plus important est de nature thermique, il se traduit par
l'échauffement. Il conduit à une fatigue prématurée du matériel, des lignes et amènent un
déclassement des équipements.
Ø Echaufement des câbles et des équipements : Ces effets peuvent être a moyen
terme (de quelques secondes a quelques heures) ou a long terme (de quelques
heures a quelques années) et concernent les câbles qui peuvent être le siège du
surechaufement du neutre et les matériels bobines comme les transformateurs ou
les moteurs.
Ø Echaufement des condensateurs : L'Echaufement est cause par les pertes
Dues au phénomène d'hystérésis dans le diélectrique. Les condensateurs sont donc
sensibles aux surcharges, qu'elles soient dues à une tension fondamentale trop
élevée ou à la présence d'harmoniques. Ces échauffements peuvent conduire au
claquage.

9
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

Ø Echaufement du aux pertes supplémentaires des machines et des

transformateurs: Echaufement cause par les pertes dans le stator des machines et
principalement dans leurs circuits rotoriques (cages, amortisseurs, circuits
magnétiques) a cause des différences importantes de vitesse entre les champs
tournants inducteurs harmoniques et le rotor.
Les harmoniques génèrent aussi des pertes supplémentaires dans les transformateurs, par
effet Joule dans les enroulements, accentuées par l'effet de peau et des pertes par hystérésis
et courants de Foucault dans les circuits magnétiques. [3]

Matériels Effets

Condensateurs de Echauffement ; vieillissement (claquage), résonance.

puissance

- Pertes et échauffement supplémentaires.

Moteurs - Réduction des possibilités d’utilisation a plein charge.
- Couple pulsatoires (vibration, fatigue mécanique).
- Nuisances sonores.
- Pertes (ohmique) et échauffements supplémentaires.
Transformateurs - Vibrations mécaniques.
- Nuisances sonores.
Déclenchement intempestif (dépassements des valeurs crête de la tension).
Disjoncteurs

Câbles Pertes diélectriques et ohmique supplémentaires (particulièrement dans le

neutre en cas de présence d’harmonique 3).

Ordinateurs Troubles fonctionnels.

Electronique Troubles lies a la forme d’onde (commutation, synchronisation).

de puissance

Tab.I.2 effets des harmoniques [5]

10
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

I.3.5 Solutions pour ses harmoniques

Trois orientations sont possibles pour les supprimer, ou au moins réduire leur influence.
a) Réduction des courants harmoniques générés
Ø Inductance de ligne : Une inductance triphasée est placée en série avec
l’alimentation. Elle réduit les harmoniques de courant de ligne (en particulier ceux
de rang élevés) donc la valeur efficace du courant absorbé ainsi que la distorsion au
point de raccordement du convertisseur. Il est possible de l’installer sans intervenir
sur le générateur d’harmoniques et d’utiliser des inductances communes à plusieurs
variateurs.
Ø Appareils à prélèvement sinusoïdal : Cette méthode consiste à utiliser des
convertisseurs statiques dont l’étage redresseur exploite la technique de
commutation MLI qui permet d’absorber un courant sinusoïdal.

b) Modification de l’installation
Ø Immuniser les charges sensibles à l’aide de filtres
Ø Augmenter la puissance de court-circuit de l’installation
Ø Déclasser des équipements
Ø Protections et surdimensionnement des condensateurs : Le choix de la solution dépend
des caractéristiques de l’installation. Une règle simplifiée permet de choisir le type
d’équipement avec Gh puissance apparente de tous les générateurs d’harmoniques
alimentés par le même jeu de barres que les condensateurs, et Sn puissance apparente
du ou des transformateurs amont :
- si Gh/Sn < 15 % les équipements type standard conviennent,
- si Gh/Sn > 15 % deux solutions sont à envisager.
1 - Cas de réseaux pollués (15 % < Gh/Sn < 25 %) : il faut surdimensionnés en courant les
appareillages et les liaisons en série et en tension les condensateurs.
2 - Cas de réseaux très pollués (25 % < Gh/Sn < 60 %) : il faut associer des selfs anti-
harmoniques aux condensateurs accordées à une fréquence inférieure à la fréquence de
l’harmonique le plus bas (par exemple 215 Hz pour un réseau 50 Hz) (fig.1. 3). contribue à
réduire les harmoniques. [5]

11
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

Fig. I. 3 effets d’une self anti-harmonique sur l’impédance d’un réseau.

c) Le Filtrage
Dans le cas où Gh/Sn > 60 %, le calcul et l’installation de filtre d’harmonique
doivent être réalisés par des spécialistes (Tab I. 3)

12
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

filtre principe caractéristiques

Dérivation par un circuit LC ü Pas de limites en courant harmonique.
accordé sur chaque fréquence ü Compensation d’énergie réactive assurée.
harmonique à éliminer. ü Elimination d’un ou plusieurs rangs
harmoniques (habituellement : 5, 7, 11). Un
passif filtre pour un ou deux rangs à compenser.
ü Risque d’amplification des harmoniques en
cas de modification du réseau.
ü Risque de surcharge par pollution
extérieure.

Génération d’un courant annulant ü solution bien adaptée au filtrage

tous les harmoniques créés par la « machine » (local)
charge. ü Filtrage sur une large bande de fréquence
(élimination des harmoniques des rangs 2 à 25).

actif ü modification du réseau sans influence,

ü s’adapte à toutes variations de charge et de
spectre harmonique,
ü solution évolutive et souple en fonction de
chaque type de charge.

ü Cumule les avantages des solutions filtrage

passif et actif et couvre un large domaine de
hybride puissance et de performances :
ü Filtrage sur une large bande de fréquences
(élimination des harmoniques de rangs 2 à 25).
ü Compensation d’énergie réactive.
ü Grande capacité de filtrage en courant.

Tab. I.3 principes et caractéristiques du filtrage passif, actif, hybride.

13
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

d) Cas particulier
Les disjoncteurs : Les harmoniques peuvent provoquer des déclenchements
intempestifs des dispositifs de protection, pour les éviter il convient de bien choisir ces
appareils. Les disjoncteurs peuvent être équipés de deux types de déclencheurs,
magnétothermiques ou électroniques. [5]

I.4 le déséquilibre du système triphasé

I.4.1 système triphase équilibré
Un système triphasé est équilibrée lorsque les trois tensions possèdent la même valeur
efficace et qu’elles sont déphasées de 2π/3 l’une par rapport à l’autre. [4]
Le système triphasé direct est sous la forme :
v1 = V 2 sin(ωt )

2π
v 2 = V 2 sin(ωt − ) (I.6)
3
2π
v3 = V 2 sin(ωt + )
3
Le système triphasé inverse est sous la forme :
v1 = V 2 sin(ωt )

2π
v 2 = V 2 sin(ωt + ) (I.7)
3
2π
v3 = V 2 sin(ωt − )
3

Fig I.4 système triphase équilibré

14
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

a) montage étoile équilibre

Les récepteurs sont montés entre une phase et le neutre.Les récepteurs sont soumis
aux tensions simples V. L’intensité dans la ligne I est la même que l’intensité dans le
récepteur J
I1 = I 2 = I 3 = I = J (I.8)
Le neutre joue le rôle de protection contre les surtensions.

L3
I3
dipôle 3

J2 J3
L2
I2 dipôle 2 J1
dipôle 1

L1
I1

N
Fig. I.5 montage étoile équilibre

b) montage triangle équilibre

Les récepteurs sont montés entre deux phases Les récepteurs sont soumis aux tensions
composées U. L’intensité dans la ligne I est différent d l’intensité dans le récepteur J
I=J 3 (I.9)

L3
I3 dipôle 2
J2

L2 dipôle 3
I2 J1

dipôle 1 J3

L1
I1
Fig. I.6 montage triangle équilibre
15
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

I.4.2 systèmes triphase déséquilibrés

Un système triphasé déséquilibré est un système dont les tensions ou les courants
ne vérifient pas les conditions de phases ou d'amplitudes lorsque les trois tensions ne sont
pas égales en amplitude et/ou déphasées de 120° les unes par rapport aux autres. La
fréquence est par contre identique pour les trois grandeurs. [2]

Fig. I.7 système triphasé déséquilibre

I.4.3 Types de déséquilibre

Il y a deux types de déséquilibre homopolaire et inverse. Ils sont provoqués par
les courts-circuits et les charges dissymétriques. La forme des courts-circuits et le mode de
raccordement des charges dissymétriques déterminent le type de déséquilibre affectant le
système électrique

16
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

mode de raccordement de charge Types du court circuit Déséquilibre

Inverse et
homopolair
e

Inverse

Tab I.4 types de déséquilibre

17
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

Ø Le déséquilibre homopolaire affecte le système des tensions simples. Il modifie le

rendement des charges monophasées. Un déséquilibre homopolaire important
produit du déséquilibre inverse.
Ø Le déséquilibre inverse affecte le système des tensions composées. Il perturbe le
rendement des charges raccordées entre phases.
Ø Quelque soit son origine, un déséquilibre homopolaire s’accompagne d’un
déséquilibre inverse qui peut prendre, dans certaines conditions, des valeurs
importantes.
La valeur du déséquilibre inverse induit par le déséquilibre homopolaire dépend du
régime de neutre du système électrique. Il est représenté par un indicateur appelé degré
de déséquilibre. [7]

I.4.4 Degré de déséquilibre

On quantifie le déséquilibre d'un système triphasé par le degré de déséquilibre, en

courant ou en tension, défini comme le rapport des valeurs efficaces, ou des amplitudes, de
la composante inverse sur la composante directe. [2]

On définit un degré de déséquilibre inverse et un degré de déséquilibre homopolaire :

ü le degré de déséquilibre inverse est le rapport entre la composante inverse du
Fondamental de la tension et sa composante directe :
u1i
∆u i = (I.10)
u1d
ü le degré de déséquilibre homopolaire est le rapport entre la composante
homopolaire du fondamental de la tension et sa composante directe :
u10
∆u 0 = (I.11)
u1d

I.4.5 origine et effets de déséquilibre

Un déséquilibre électrique peut survenir de plusieurs manières :
Problème de distribution d’énergie faible tension sur une branche ou claquage de la
résistance d’isolement dans les enroulements moteur.
18
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

Impédance du réseau déséquilibrée, des charges monophasées mal réparties dans un

système triphasé provoquent un déséquilibre de tension entre les phases.

Le moindre déséquilibre de tension peut provoquer:

Ø la détérioration des connexions et donc réduire la tension fournie, tandis que les
moteurs et autres charges absorbent le courant en excès, produisent un couple plus
faible (associe a des contraintes mécaniques) et finissent par tomber en panne.
Ø Un déséquilibre important peut faire sauter un fusible et entraîner un
fonctionnement monophasé.
Ø Le courant déséquilibre revient dans le neutre, entraînant une consommation
d’énergie maximale au niveau de l’installation. Dans la pratique, il est impossible
d’équilibrer parfaitement les tensions entre les trois phases.

I.4.6 Solution pour contrôler le déséquilibre

La protection des installations électriques par des détecteurs appropriés. Il est a
signaler que les camera infra rouge sont les instrument les plus efficaces.
Ø En les utilise a tous les points de connexion a charge élevée, comme des
transmissions, des interrupteurs, des commandes, etc. Aux points présentant des
températures relativement élevées,
Ø Suivre le circuit et examinez les branches et charges associées.
Ø Contrôler les connexions et les dispositifs électriques lorsqu’ils sont chauds et
stables. [6]

I.5 les perturbations

I.5.1 Variations et fluctuations de tension
Les variations de tension sont des variations de la valeur efficace ou de la valeur crête
d'amplitude inférieure à 10 % de la tension nominale et les fluctuations de tension sont une
suite de variations de tension ou des variations cycliques ou aléatoires de l'enveloppe d'une
tension dont les caractéristiques sont la fréquence de la variation et l'amplitude.
ü Causes : Variations importantes de charges (machines à souder, fours à arc…).
ü Conséquences : Fluctuation de la luminosité des lampes (papillotement ou flicker).

19
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

Fig.I.8 Fluctuation de tension

I.5.2 Creux de tension

Un creux de tension est une baisse brutale de la tension en un point d'un réseau
d'énergie électrique, à une valeur comprise entre 90 % et 10 % d'une tension de référence
suivie d'un rétablissement de la tension après un court laps de temps compris entre la demi
période fondamentale du réseau (10 ms à 50 Hz) et une minute.
La tension de référence est généralement la tension nominale pour les réseaux BT
et la tension déclarée pour les réseaux MT et HT.
Ø Causes : court-circuit, commutation de charges de forte puissance (démarrage
moteur…).
Ø Conséquences : perturbation ou arrêt du procédé : pertes de données, données
erronées, ouverture de contacteurs, verrouillage de variateurs de vitesse,
ralentissement ou décrochage de moteurs, extinction de lampes à décharge.

I.5.3 Coupures
L'isolement des défauts par les dispositifs de protections (disjoncteurs, fusibles)
provoquent des coupures (brèves ou longues) pour les utilisateurs alimentés par la section
en défaut du réseau.
Les coupures brèves sont souvent le résultat du fonctionnement des automatismes
de réseau tels que les réenclencheurs rapides et/ou lents, les permutations de
transformateurs ou de lignes. Les coupures longues sont le résultat de l'isolement définitif
d'un défaut permanent par les dispositifs de protection ou de l'ouverture volontaire ou
intempestive d'un appareil.
20
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

Ø Causes : court-circuit, surcharges, maintenance, déclenchement intempestif.

Fig.I.9 Creux et coupures de tension.

I.5.4 Surtensions
Toute tension appliquée à un équipement dont la valeur de crête sort des limites
d'un gabarit défini par une norme ou une spécification est une surtension.
Ø Causes : rupture de neutre, manoeuvre d'appareillages et de condensateurs, foudre.
Ø Conséquences : verrouillage de variateurs de vitesse, déclenchements intempestifs,
destruction d'appareillage, incendies, pertes d'exploitation. [8]

I.5.5 Variation de fréquence

Une variation sensible de la fréquence du réseau peut apparaître sur les réseaux des
utilisateurs non interconnectes ou alimentes par une source thermique autonome (fig.I.10)
Au niveau des réseaux de distribution ou de transport, cette variation de la fréquence est
très rare et n'est présente que lors de circonstances exceptionnelles, comme dans le cas de
certains défauts graves sur le réseau. Dans des conditions normales d'exploitation, la valeur
moyenne de la fréquence fondamentale doit être comprise dans l'intervalle 50 Hz ± 1% [1]

Fig. I.10 Variation de fréquence.

21
Chapitre I la qualité de l’énergie électrique

I.6 conclusion
On peut conclure que la qualité de l'électricité est devenue un sujet stratégique
pour les compagnies d'électricité, et ces perturbations ont des conséquences différentes
selon le contexte économique et le domaine d'application de l'inconfort à la dégradation du
fonctionnement jusqu'à la destruction totale de ces équipements, voire même à la mise en
danger des personnes .Elles ne doivent pas être subies comme une fatalité car des solutions
existent.

22
Chapitre II la norme IEEE-519

IEEE 519-1992
II.1. Introduction
IEEE Std 519 a été introduit en 1981. Les derniers développements au sujet de la
réglementation sur le contrôle des harmoniques datent de 1992 et ont été effectués par le
groupe Institut of Electric and Electronic Engineering. Il s’agit de la norme IEEE 519-
1992.

La norme IEEE 519 reste évasive sur les mesures à appliquer par les compagnies
de distribution d’électricité au sujet des dépassements de limites. Elles ont la toute la
latitude pour appliquer des pénalités financières. Cependant, l’élaboration des règles doit
répondre au cahier des charges suivant :

Ø Les valeurs représentant les grandeurs caractéristiques doivent avoir une

signification physique en accord avec l’importance de l’effet des harmoniques.
Ø Ces grandeurs doivent être mesurables que la valeur limite soit dépassée ou non.

Ø Ces grandeurs doivent être pratiques et simple d’emploi.

Des mesures des grandeurs caractéristiques des harmoniques doivent être réalisées
de temps en temps afin de suivre le comportement du réseau et les performances des
installations. Le client doit confirmer :

Ø que les condensateurs de compensation d’énergie réactive ou les filtres

antiharmoniques ne sont pas surchargés par des harmoniques.

Ø que des résonances séries ou parallèles avec le réseau n’existent pas.

Ø que les niveaux harmoniques au PCC (Point Commun de Couplage) et aux points
d’utilisations ne sont pas excessifs. [9]

- 23 -
Chapitre II la norme IEEE-519

II.2 Index des Limites [10]

ü Point commun de couplage (PCC) : (Point of Common Coupling) le point situé sur
le réseau d'alimentation électrique public le proche électriquement de l'installation d'un
consommateur particulier et auquel d'autres installations de consommateur sont ou
peuvent être raccordées.

ü Rapport De Court circuit (ISC/IL) : Le rapport du courant de court circuit (ISC)

disponible au moment au point commun de couplage (PCC) au courant de charge (IL)
fondamental maximum.
ü Courant De Charge Maximum (IL) : Est recommandé d'être le courant moyen de la
demande maximum des 12 mois. (malheureusement, cette valeur est en soi ambiguë la
rendant difficile à dériver à l'étape de conception quand la charge mesurée n'est pas
disponible).
ü Tension THD : (Total Harmonic Distortion of the voltage) le taux de distorsion
d’harmonique de tension.

V22 + V32 + V42 + .........

VTHD = × 100% (II.1)
V1
ü THD Courant : (Total Harmonic Distortion of the current) le taux distorsion
d’harmonique du courant.

I 22 + I 32 + I 42 + .........
I THD = × 100% (II.2)
I1
ü TDD Courant : (Total Demand Distortion of the current) le taux de la demande de
Distorsion du courant.

I 22 + I 32 + I 42 + I 52 + .....
I TDD = × 100% (II.3)
I1

- 24 -
Chapitre II la norme IEEE-519

II.3 Valeurs de limites [9]

Ces limites ont été développées afin de :

Ø maîtriser l’injection harmonique de la part des clients afin qu’il ne provoquent pas
des niveaux de distorsion en tension inacceptables pour les caractéristiques
normales du réseau.

Ø limiter le taux harmonique global dans le réseau de tension du distributeur.

La distorsion de tension harmonique est fonction du courant harmonique total injecté

et de l’impédance harmonique du système à chaque rang. L’approche retenue est de définir
des limites en courant harmonique injecté en fonction de la taille du client. Plus le client
est important en terme de consommation, plus la limite sera rigoureuse car son influence
sur les caractéristiques du réseau sera d’autant plus importante. C’est cette conclusion qui a
mené à la définition des limites en fonction du rapport RSC = ICC/IL dans lequel ICC est
l’intensité de courant de court-circuit et IL l’intensité de la fondamentale de courant de la
charge du client correspondant à la puissance souscrite.

II.4 Limites de distorsion de courant

Rapport Rang de l’harmonique TDD

RSC=ICC/IL h < 11 11<h< 17 17<h< 23 23<h< 35 23<h< 35

< 20* 4.0 2.0 1.5 0.6 0.3 5.0

20 à 50 7.0 3.5 2.5 1.0 0.5 8.0
50 à 100 10.0 4.5 5.0 1.5 0.7 12.0
100à 1000 12.0 5.5 5.0 2.0 1.0 15.0

> 1000 15.0 7.0 6.0 2.5 1.4 20.0

Tab II.1 Limites de distorsion de courant (en %) pour les réseaux généraux de
distribution (120 V à 69 KV)

- 25 -
Chapitre II la norme IEEE-519

Rapport Rang de l’harmonique TDD

RSC=ICC/IL h < 11 11<h< 17 17<h< 23 23<h< 35 35 < h

< 20* 2.0 1.0 0.75 0.3 0.15 2.5

20 à 50 3.5 1.75 1.25 0.5 0.25 4.0
50 à 100 5.0 2.25 2.0 0.75 0.35 6.0
100à 1000 6.0 2.75 2.5 1.0 0.5 7.5

> 1000 7.5 3.5 3.0 1.25 0.7 10.0

Tab.II.2 Limites de distorsion de courant (en %) pour les réseaux généraux de répartition

(69 kV à 161 kV)

Rapport Rang de l’harmonique TDD

RSC=ICC/IL h < 11 11<h< 17 17<h< 23 23<h< 35 35 < h

< 50 2.0 1.0 0.75 0.3 0.15 2.5

> 50 3.0 1.5 1.15 0.45 0.22 3.75

Tab II.3 Limites de distorsion de courant (en %) pour les réseaux généraux
d’interconnexions (plus de 161 kV)

II.5 Conclusion
L'objectif des normes et des réglementations est de limiter les dysfonctionnements cause
par les harmoniques. C'est la raison pour laquelle IEEE-519 émet des limitations Au
niveau des courants et des tensions harmoniques pour ne pas dépassé.

- 26 -
Chapitre III mesure de qualité de l’énergie

Mesure de la qualité de l'énergie

III.1 Introduction
Nous terminons ce modeste travail avec ce chapitre, qui présente les résultats de
notre étude. Pour cela on a effectué un certain nombre de mesures dans le but de
déterminer les défauts qui peuvent infecter le réseau électrique (déséquilibre,
harmonique).
Afin de rendre l’étude plus efficace nous nous sommes basés sur le système de
thermographie infrarouge. En parallèle nous avons aussi utilisé l'électro-pince pour
mesurer le courant et la tension entre les phases.

III.2 La thermographie

La thermographie infrarouge est devenue un des outils de diagnostic

incontournables de l’entretien préventif. En effet, la plupart des défauts se traduisent par un
échauffement ou un refroidissement anormal. Seule la thermographie infrarouge vous
permet d'observer rapidement une scène thermique et en détectant ces anomalies, invisibles
à l'œil nu, la thermographie permet des actions correctives avant l'apparition de pannes ou
problèmes coûteux.
III.2.1 utilisation en électricité
La thermographie infrarouge est couramment utilisée pour l'inspection
d'installations électriques. Les problèmes de connexions électriques, à l'origine de pannes
ou de dysfonctionnements, sont dus à une augmentation de la résistance qui entraîne une
élévation de température. L'absence de contrôle des points d'échauffement peut conduire à
des élévations anormales de température avec risque d'endommagement ou incendie.
D'autres anomalies telles que le déséquilibre de phase, la présence d’harmonique
et de la chaleur induite, d'oxydation, les défauts de serrage et de sertissage, des câbles sous
dimensionnés, etc. entraînent également un échauffement anormal rapidement localisé et
analysé par thermographie infrarouge. Ainsi nous pouvons facilement établir le degré
d'urgence de la situation et planifier des interventions et réparations.
Chapitre III mesure de qualité de l’énergie

La thermographie est couramment utilisée à l’intérieur comme à l’extérieur pour le

contrôle rapide et efficace de sectionneurs, de disjoncteurs, de transformateurs, de sous-
stations et de toutes installations électriques haute, moyenne et basse tension.

III.2.2 l'avantage de la thermographie

Cette technique présente un avantage majeur, en opérant à distance et sans contact,
l'inspection se réalise sur les installations sous tension. Le thermographe réalise un
balayage rapide des équipements avec la caméra infrarouge en respectant une distance
sécuritaire. Les images de la différente installation sont sauvegardées en format
numérique-. [11]

Fig.III.1 un point chaud dû probablement à un serrage défectueux des connecteurs

III.3 Experimentation et mesure

C'est au niveau de l'Institut de l'électrotechnique de Ain Beida que nous avons pu
effectué nos différentes mesures. Nous avons procédé de la manière suivante :
Chapitre III mesure de qualité de l’énergie

III.3.1 détection du déséquilibre par la thermographie et mesure de

courant et tension de phase
On a utilisé deux méthodes:
a) La thermographie : avec la camera infrarouge (Fig.III.2) on détecte la
température des installations électriques (câbles et appareillage: disjoncteur et un
contrôleur…).

Fig.III.2 camera infra rouge (Therma CAMTM 45 FLIR systems)

Ø Le résultat obtenu est le suivant:

Chapitre III mesure de qualité de l’énergie

Fig.III.3.a photo des câbles de l’arriver de ligne de distribution a l'œil nu

Fig. III.3.b photo a infrarouge des câbles de l’arrivé de ligne de distrubution.

Chapitre III mesure de qualité de l’énergie

Fig. III.4.a photo d'un contacteur a l'œil nu

Chapitre III mesure de qualité de l’énergie

Fig. III.4.b photos infrarouge d’un contacteur

Fig. III.5.a photo d'un contrôleur (climatiseur) a l'œil nu

Chapitre III mesure de qualité de l’énergie

Fig. III.5.b photo infrarouge (climatiseur) d’un contrôleur

Ø L’interprétation :
Les figure qui représentent l'affichage de la camera infra rouge indiquent:
Les indications qui figure sur l'affichage de la camera infra rouge sont de deux sorte la
croix indique la température a un seul point bien détermine. Le rectangle indique la
température d'une surface limite par un maxima et un minima. Quand à la couleur elle
varie en fonction de la variation de température.
Si on regarde les figure des photos de l'infrarouge on constate que les températures
des charges sont différentes. Les charges les plus élevées apparaîtront plus chaudes que les
autres, en raison de la chaleur générée par la résistance ; il s’agit d’une situation de charge
déséquilibré ou une surcharge, une mauvaise connexion.
D’une manière générale ces défauts peuvent survenir de plusieurs manières :
Ø problème de distribution d’énergie.
Ø faible tension sur une branche ou claquage de la résistance d’isolement.
On peut dire que à la situation de charge équilibrée les charges égales doivent présenter les
mêmes températures.
Chapitre III mesure de qualité de l’énergie

Il est nécessaire de mesurer la charge électrique afin de diagnostiquer correctement le

problème. C’est pour ça qu'on doit :

b) mesure par l'electro-pince : l'electro-pince (Fig.III.6) est un instrument utilise pour

mesurer le courant et la tension des phases.

Fig.III.6 électro-pince
Ø Le résultat obtenu est le suivant:

Phases Phase Phase Phase

I II III
Courant 5 6.5 40
[A]
Tab.III.1 mesure de courant
Chapitre III mesure de qualité de l’énergie

Tension entre Tension entre Tension entre Tension entre

phase I et II phase I et III phase II et III phase et neutre

380[V] 380[V] 380[V] 220[V]

Tab.III.2 mesure de tension

Ø Interprétation
D’après ces résultat obtenus :
Le Tableau .III.1 on remarque que le courants entre les phases n'est pas le même on
conclut qu'il y a un déséquilibre de courant. En revanche le tableau .III.2 nous indique
que la tension entre les phases est la même alors la tension est équilibre. Ce
déséquilibre de courant est cause par le problème de distribution d’énergie.

III.3.2 détection des harmoniques

Pour détecter les harmoniques plusieurs méthodes sont possibles. On ce qui nous
concerne nous avons utilise l'oscilloscope (Fiq.III.7) on l'utilise pour visualiser les
courbes de la tension de l'alimentation.

Fig.III.7 oscilloscope
Chapitre III mesure de qualité de l’énergie

Ø Le résultat obtenu est la suivante:

Fig.III.8 visualisation d’un signal d’un secteur 220V

Ø Interprétation
La (fig.III.8) indique que le signal sinusoïdal est non pur parce que il est superposé par
des harmoniques qui apparaissent clairement sur la forme d’onde écourté peut être
cause par l’instabilité du réseau, ou par l'interférence de bruit dans les signaux.

III.4 conclusion
Les résultats obtenus à partir des différentes mesures qu'on a effectué, nous permettent
de conclure que malgré que la tension fournie par SONALGAZ est équilibré , le courant
reste quand même déséquilibré et ce à cause de la charge. D'autre part on a découvert des
harmoniques dont les causes peuvent être le bruit.
 Conclusion générale

Conclusion générale

En conclusion nous rappelons que le but de ce travail est de comprendre ce qui est
la qualité de l’énergie électrique, et connaître la norme IEEE 519.
Pour atteindre cet objectif nous avons effectue un certain nombre de mesures en
utilisant différentes appareillages (camera infra rouge electro-pince …) ces mesures nous
ont permis de déceler les défauts qui influent sur la qualité de l'énergie. Pour ce qui est de
la norme IEEE 519 il nous a été possible d'avoir des effleurissements sur cette normes qui
rappelons le, nous indique les limite concernons les harmonique.
Enfin et en tenant compte des résultats obtenus nous pouvons dire que pour avoir une
bonne qualité de l'énergie électrique on doit :

Ø S'informer sur l'évolution des normes et des réglementations en matière de qualité

d'énergie électrique et de respect de l'environnement.
Ø Réaliser une installation ou un équipement en intégrant les aspects suivants :
respect des règles de protection des personnes et des biens, sûreté de
fonctionnement et viabilisation, cohabitation courants faibles et courants forts.
Ø Optimiser le management des coûts de l'énergie électrique.
Ø Réaliser une amélioration de la qualité de l'énergie électrique consommée/fournie
avec préparation et réalisation d'une campagne de mesures, limitation des
perturbations d'une installation
Ø Rédiger un rapport détaillé et proposer des solutions chiffrées et pertinentes.

37
 Bibliographie

Bibliographie
[1] Djaffar OULD ABDESLAM«Techniques neuromimétiques pour la commande
dans les systèmes électriques : application au filtrage actif parallèle dans les réseaux
électriques basse tension», mémoire de doctorat, Université de Haute- Alsace
U.F.R. des Sciences et Techniques, décembre 2005

[2] Éditeur : Académie de Poitiers.

http://www.edcasources.education.fr/detail.asp?ID=79631

[3] Cahier Technique n° 152. Edition : Schneider Electric 1999

[4] http:// www. physique- appliquee. net/physique/triphase/ triphase.

[5] Cahier Technique n° 199. Edition: Schneider Electric octobre 2001.

[6] http://www.iufmrese.cict.fr/liste/Doclidie/1-desequilibre.pdf

[7]http://www.annone.fr/lucke/Explications_detection_desequilibre_&_surchages_electri
ques.pdf
[8] Cahier Technique n° 53. Nicolas Gheorghe. janvier 2008

[9] Règles de raccordement au réseau de transport et distribution d’énergie électrique

concernant les harmoniques. http://pages.videotron.com/maforget/

[10] Matt Colosino , Kurt LeDoux, Tony Hoevenaars,«Interpreting IEEE Std 519and
Meeting its Harmonic Limits in VFD Applications»Copyright Material Paper
No. 2003-

[11] Les Services Électrotechniques Inc. http://www.set-ets.com/thermo.htm