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Sommaire
Types de perturbations Les systèmes de distribution de l'alimentation, qu'ils soient publics ou privés,
alimentent en théorie les équipements électriques avec une tension sinusoïdale
électriques d'amplitude et de fréquence fixes (par exemple, 400 V en valeur efficace et 50 Hz
sur les systèmes basse tension).
Toutefois, dans les conditions réelles d'exploitation, les fournisseurs d'électricité
indiquent le degré de fluctuation autour des valeurs nominales. La norme EN 50160
définit les fluctuations normales dans l'alimentation basse tension sur les systèmes
d'alimentation européens comme suit :
• Tension de + 10 % à - 15 % (valeurs efficaces moyennes sur des intervalles de
10 minutes),
95 % de l'alimentation devant se trouver dans la tranche des + 10 % chaque
semaine.
• Fréquence : de + 4 % à 6 % sur un an avec ±1 % 99,5 % du temps (connexions
synchrones dans un système interconnecté).
Dans les faits, toutefois, outre les fluctuations indiquées, la sinusoïde de tension
subit toujours des distorsions causées par les diverses perturbations survenant sur
le système.
Voir le livre blanc WP 18 : « The Seven Types of Power Problems » (Les sept
types de problèmes d'alimentation).
Voir le livre
blanc WP 18
Origine des perturbations
Alimentation secteur
L'alimentation secteur peut être perturbée, voire coupée par les phénomènes
suivants :
• Phénomènes atmosphériques affectant les câbles aériens ou enterrés :
- la foudre, qui peut produire une surtension soudaine dans le système ;
- le givre, qui peut s'accumuler sur les lignes aériennes et causer leur rupture.
• Accidents :
- une branche d'arbre tombant sur une ligne et pouvant causer un court-circuit ou
une rupture de câble ;
- la coupure d'un câble, par exemple lors du creusement de tranchées ou d'autres
travaux de construction ;
- une défaillance sur les installations du producteur d'électricité.
• Déséquilibre de phase.
• Activation d'équipements de protection ou de contrôle sur le système à des fins de
délestage ou de maintenance.
Équipements de l'utilisateur
Certains équipements peuvent perturber le système d'alimentation électrique, par
exemple :
• Équipements industriels :
- les moteurs, qui peuvent causer une chute de tension en raison des courants
d'appel au démarrage ;
- les équipements tels que les fours à arc et les appareils de soudure à arc, qui
peuvent causer des chutes de tension et des interférences à haute fréquence ;
• Équipements électroniques d'alimentation (alimentations à découpage, variateurs
de vitesse électriques, ballasts électroniques, etc.), qui causent souvent des
harmoniques.
• Équipements de bâtiments, tels que les ascenseurs (qui causent des courants
d'appel) ou les éclairages fluorescents (qui causent des harmoniques).
Types de perturbations
Les perturbations dues aux causes ci-dessus sont récapitulées dans le tableau
suivant, conformément aux définitions des normes EN 50160 et ANSI 1100-1992.
Coupures Absence totale de tension pendant Conditions atmosphériques, Selon la durée, arrêt des
plus d'une période : commutation, défaillances, machines et dangers pour les
- coupure courte : ≤ 3 minutes incidents, coupures de câbles, personnes (ascenseurs, par
(70 % des coupures durent moins travaux sur le réseau. exemple), perte de données
de 1 s) (systèmes informatiques) ou
- coupure longue : > 3 minutes production interrompue (processus
continus).
Variations de tension
Creux de tension Réduction de la valeur efficace de Phénomènes atmosphériques, Arrêt des machines,
la tension à moins de 90 % de la fluctuations de charge, court- dysfonctionnements, dommages
valeur nominale (mais à plus de circuit sur un circuit voisin. aux équipements et perte de
0 %), avec retour à une valeur données.
supérieure à 90 % dans une
période de 10 ms à 1 minute.
Surtension Augmentation temporaire de plus - Qualité des générateurs du - Pour les systèmes
de 10 % de la tension nominale réseau public et des systèmes de informatiques :
pour une durée de 10 ms à transmission. corruption des données, erreurs
quelques secondes. - Interaction entre les générateurs de traitement, arrêt du système,
et les fluctuations de charge sur fatigue des composants.
les installations du producteur - Échauffement et vieillissement
d'électricité. prématuré des équipements.
- Mise en marche du système de
production d'électricité.
- Arrêt de charges très
consommatrices (moteurs, jeux de
condensateurs, etc.).
Sous-tension Baisse de tension allant de Pic de consommation, où le Arrêt des systèmes informatiques.
quelques minutes à plusieurs producteur ne peut pas répondre à Corruption ou perte de données.
jours. la demande et doit réduire sa Échauffement.
tension pour limiter la puissance. Vieillissement prématuré des
équipements.
Pic de tension Augmentation brève mais Impacts de foudre proches, Erreurs de traitement, corruption
importante de la tension (6 kV, par décharges électrostatiques. des données, arrêt du système.
exemple). Dommages aux ordinateurs et aux
cartes électroniques.
MHz. électromagnétique.
Distorsion harmonique Distorsion des sinusoïdes de Machines électromagnétiques Surdimensionnement des
l'intensité et de la tension due aux (moteurs, changeurs de prise hors équipements, échauffement,
courants harmoniques appelés par circuit, etc.), alimentations à phénomènes de résonance avec
des charges non linéaires. L'effet découpage, fours à arc électrique, les condensateurs, destruction
des harmoniques au-dessus du variateurs de vitesse électriques. d'équipements (transformateurs).
25e rang est négligeable.
Compatibilité Perturbations électromagnétiques Commutation d'équipements Dysfonctionnement de dispositifs
électromagnétique (CEM) ou électrostatiques conduites ou électroniques (transistors, électroniques sensibles.
rayonnées. thyristors, diodes), décharges
Le but est d'assurer des émissions électrostatiques.
faibles et des niveaux d'immunité
élevés.
La solution ASI L'activité économique moderne est de plus en plus dépendante des technologies
numériques, qui sont très sensibles aux perturbations électriques.
Par conséquent, de nombreuses applications peuvent avoir besoin d'une
alimentation de secours pour les protéger des perturbations possibles de
l'alimentation du secteur.
• Processus industriels et leurs systèmes de contrôle/gestion : risque de pertes de
production.
• Aéroports et hôpitaux : risques pour la sécurité des personnes.
• Technologies de l'information et de la communication associées à Internet :
risques d'arrêt des traitements de données, chaque heure d'arrêt coûtant très cher
en raison de l'absence d'échange d'informations vitales requises par les
multinationales.
Redresseur/chargeur
Il absorbe le courant du secteur et produit un courant continu qui alimente l'onduleur
et charge ou recharge la batterie.
Onduleur
Il recrée entièrement une tension de sortie à sinusoïde de haute qualité :
• Dépourvue de toute les perturbations du courant du secteur telles que les
microcoupures.
• Conforme aux tolérances compatibles avec les exigences des dispositifs
électroniques sensibles (par exemple, des tolérances de ± 0,5 % en amplitude et de
± 1 % en fréquence, par rapport aux ± 10 % et ± 5 % pour le réseau du secteur, ce
qui correspond à des facteurs d'amélioration de 20 et 5, respectivement.
Remarque : le terme d'onduleur est souvent utilisé pour désigner une ASI, mais il
n'est en fait qu'un composant de celle-ci.
Batterie
La batterie offre une alimentation de secours d'une durée suffisante (de 6 minutes à
plusieurs heures) en remplaçant l'alimentation secteur lorsque c'est nécessaire.
Dérivation statique
La dérivation statique assure un transfert sans interruption de l'alimentation de la
charge entre l'onduleur et l'alimentation secteur, et inversement. Le transfert sans
interruption est effectué par un dispositif composé de thyristors, parfois appelés
commutateurs statiques ou SCR (Silicon-Controlled Rectifier).
La dérivation statique permet de continuer l'alimentation de la charge même si une
défaillance interne de l'ASI survient, ou pendant les opérations de maintenance sur
le redresseur/chargeur et sur les modules d'onduleur. Elle permet également
d'effectuer des transferts pour obtenir la pleine puissance du courant en amont en
cas de surcharges (par exemple, de brefs courts-circuits) dépassant la capacité de
l'ASI.
HV system
HV/LV
transformer
UPS
Non-sensitive loads
Rectifier/
charger
Battery Maintenance
bypass
Inverter Static
bypass
Reliable power
(no disturbances, within
strict tolerances
and available due to
battery backup power)
Sensitive loads
Applications utilisant Les ASI sont utilisées dans toute une gamme d'applications nécessitant une
alimentation électrique disponible en permanence et non affectée par les
les ASI perturbations du secteur. Le tableau ci-après présente certaines applications.
Pour chaque application, le tableau indique sa sensibilité aux perturbations et le type
d'ASI adéquat pour sa protection.
Les applications qui nécessitent ce type d'installation sont :
• les systèmes informatiques ;
• les télécommunications ;
• l'industrie et les équipements ;
• d'autres applications.
Les types d'ASI requis sont présentés à la page 9, « Types d'ASI statiques ».
Ils incluent les ASI statiques des types suivants :
• attente passive ;
• interaction avec le réseau de distribution ;
• double conversion.
Comparaison
Solution rotative
Les arguments suivants sont souvent mis en avant pour cette solution :
• Intensité de court-circuit du générateur élevée (de l'ordre de 10 In, soit dix fois
l'intensité nominale) facilitant la protection des dispositifs.
• Capacité de surcharge de 150 % (de l'intensité nominale) sur une période plus
longue (deux minutes au lieu d'une).
• Isolation galvanique de l'installation en aval de la source de CA en amont due au
groupe électrogène.
• Impédance interne offrant une tolérance élevée aux charges non linéaires
fréquemment trouvées avec les alimentations à découpage utilisées par les
systèmes informatiques.
Solution statique
Avantages par rapport aux solutions rotatives.
Les ASI statiques APC by Schneider Electric offrent les avantages suivants.
• Fonctionnement en mode de limitation du courant (par exemple, jusqu'à 2,33 In
pour le MGE Galaxy 5000) avec distinction assurée pour les circuits homologués
jusqu'à In/2.
Ces fonctions, qui sont plus que suffisantes en pratique, évitent les inconvénients
des systèmes rotatifs :
- la surchauffe des câbles ;
- les effets d'un courant de court-circuit excessif et de la chute de tension
correspondante sur les dispositifs sensibles pendant la période nécessaire pour que
les dispositifs de protection suppriment le défaut.
• Capacité de surcharge de 150 % (de l'intensité nominale) sur une minute.
La capacité de surcharge de deux minutes n'est pas vraiment utile car la plupart des
surcharges sont très courtes (moins d'une seconde, par exemple, pour les courants
d'appel des moteurs, des transformateurs et des équipements électroniques
d'alimentation).
• L'isolation galvanique, si nécessaire, peut être obtenue à l'aide d'un transformateur
d'isolation.
• Le fonctionnement à double conversion, qui isole complètement la charge du
courant secteur et régénère la tension de sortie avec une régulation précise de la
tension et de la fréquence.
• L'impédance interne est très faible pour de meilleures performances avec les
charges non linéaires en raison de l'utilisation de technologies à transistor de
puissance.
Autres avantages
Les solutions statiques offrent aussi de nombreux autres avantages, tels que la
technologie à transistor de puissance associée à une technique de hachage à
modulation de largeur d'impulsion (PWM).
• Une conception d'ensemble simplifiée, avec moins de pièces et de connexions,
réduit le nombre de causes de panne possibles.
• Une régulation contrôlée par microprocesseur et basée sur des techniques
d'échantillonnage numérique permet de réagir instantanément aux fluctuations
d'amplitude et de fréquence du courant secteur. L'amplitude de la tension revient aux
valeurs admises (± 0,5 % ou ± 1 % selon le modèle) en moins de 10 ms pour des
changements soudains de charge allant jusqu'à 100 %. Sur la durée indiquée, un tel
changement de charge produit une variation de tension de charge inférieure à ± 2 %
pour les MGE Galaxy PW et Galaxy 5000.
• Le rendement élevé et constant, quel que soit le pourcentage de charge,
représente un avantage majeur pour les unités ASI redondantes à faible
pourcentage de charge. Une unité ASI statique avec une charge de 50 % maintient
un rendement élevé (94 %), alors qu'une ASI rotative a un rendement moyen de
88 à 90 %, ce qui affecte directement les coûts d'exploitation.
• Les configurations redondantes offrent une disponibilité élevée dans le cadre des
systèmes d'alimentation ultrafiables (pour les centres de données, par exemple).
• L'intégration possible dans des architectures redondantes à sections distinctes
facilite la maintenance en isolant les parties de l'installation.
Les systèmes rotatifs intègrent l'ASI, l'alimentation de secours et le générateur en un
seul composant, ce qui rend impossible la séparation des fonctions.
• Pas de point individuel de défaillance. Les systèmes rotatifs peuvent intégrer des
volants d'inertie selon que leur moteur est capable ou non de démarrer rapidement
(en général, en moins de 12 secondes). Cela signifie que le moteur doit être en
parfait état et soigneusement entretenu. S'il ne démarre pas, le temps est insuffisant
pour arrêter les charges critiques de manière ordonnée.
Prenez également en compte les avantages suivants des ASI classiques :
• dimensions et poids réduits ;
• pas d'usure des parties rotatives, pour une maintenance plus facile et plus rapide.
Par exemple, les systèmes rotatifs nécessitent des vérifications sur l'alignement des
parties rotatives, et le remplacement des roulements après 2 à 6 ans est une
intervention majeure (il faut soulever l'appareil et chauffer et refroidir les roulements
pendant le remplacement).
Conclusion
Au vu des avantages présentés ci-dessus, les ASI statiques sont utilisées dans la
grande majorité des cas, et en particulier pour les applications à puissance élevée.
APC by Schneider Electric Édition 05/2012 p. 10
Types d'ASI (suite)
Dans les pages suivantes, le terme alimentation sans interruption (ASI) désigne
la solution statique.
Principe de fonctionnement
• Mode normal
- L'onduleur fonctionne en mode d'attente passive.
- La charge est alimentée par le secteur en général via un filtre qui élimine certaines
perturbations et peut effectuer une régulation de la tension.
- Les normes ne mentionnent pas ce filtre et parlent seulement d'un « commutateur
d'ASI ». Elles précisent toutefois que « des dispositifs additionnels peuvent être
incorporés pour assurer le conditionnement de l'alimentation, par exemple
transformateur ferro-résonnant ou à commutation de prises automatique ».
• Mode autonomie
- Lorsque la tension alternative du réseau d'entrée est hors des tolérances spécifiées
de l'ASI ou en cas de défaillance de ce réseau, l'onduleur et la batterie assurent la
permanence de l'alimentation de la charge après un temps de transfert très court (en
général inférieur à 10 ms). Les normes ne mentionnent pas de délai, mais précisent
que « la charge est transférée sur l'onduleur directement ou par l'intermédiaire du
commutateur d'ASI, qui peut être statique ou électromécanique ».
- L'ASI continue à fonctionner sur batterie jusqu'à épuisement de la batterie ou
jusqu'à ce que le secteur revienne dans les tolérances spécifiées, ce qui entraîne le
transfert de retour au mode normal.
Avantages
• schéma simple ;
• coût réduit.
Inconvénients
• Pas d'isolation véritable de la charge par rapport au réseau amont.
• Temps de transfert. Fonctionne sans véritable contacteur statique, ce qui accroît
légèrement le temps de transfert à l'onduleur. Ce délai est acceptable pour un
certain nombre d'applications, mais incompatible avec les performances requises
par des systèmes plus sophistiqués et sensibles (grands centres informatiques,
centraux téléphoniques, etc.).
• Aucune régulation de la fréquence de sortie, qui est simplement celle du secteur.
Utilisation
Cette configuration résulte d'un compromis entre un niveau acceptable de protection
contre les perturbations et le coût correspondant.
Les inconvénients exposés font que, dans les faits, ce type d'ASI n'est utilisable
qu'avec de faibles puissances (< 2 kVA), et excluent son utilisation en
convertisseur de fréquence.
Principe de fonctionnement
• Mode normal
La charge est alimentée en « courant conditionné » par l'onduleur connecté en
parallèle à l'entrée CA. Tant que le réseau respecte les tolérances spécifiées,
l'onduleur régule les fluctuations de la tension d'entrée. Sinon (fonctionnement
réversible), il charge la batterie. La fréquence de sortie dépend de la fréquence du
CA d'entrée.
• Mode autonomie
- Lorsque la tension alternative du réseau d'entrée est hors des tolérances spécifiées
de l'ASI ou en cas de défaillance de ce réseau, l'onduleur et la batterie assurent la
permanence de l'alimentation de la charge. Le commutateur (contacteur statique,
par exemple) déconnecte également le CA d'entrée afin d'empêcher le courant de
l'onduleur d'alimenter l'amont.
- L'ASI continue à fonctionner sur batterie jusqu'à épuisement de la batterie ou
jusqu'à ce que le secteur revienne dans les tolérances spécifiées, ce qui entraîne le
transfert de retour au mode normal.
• Mode dérivation
Ce type d'ASI peut être équipé d'une dérivation. Si une ou plusieurs ASI sont
défaillantes, la charge peut être transférée au réseau AC Bypass (CA dérivation) à
l'aide de la dérivation de maintenance.
Avantages
• Le coût peut être inférieur à celui d'une ASI à double conversion de puissance
équivalente car l'onduleur ne fonctionne pas en permanence.
Inconvénients
• Pas d'isolation véritable de la charge par rapport au réseau amont, ayant pour une
conséquence :
- une sensibilité aux variations de tension du secteur et appels fréquents à
l'onduleur ;
- l'influence des charges non linéaires en aval sur la tension d'entrée en en amont.
• Aucune régulation de la fréquence de sortie, qui est simplement celle du secteur.
• Conditionnement de la tension de sortie moyennement performant, l'onduleur
n'étant pas monté en série avec le réseau CA d'entrée. La norme parle du « réseau
conditionné » constitué par le réseau connecté en parallèle à l'onduleur. Le
conditionnement est cependant limité par la sensibilité aux fluctuations de la tension
en amont et en aval et pas le fonctionnement réversible de l'onduleur.
• Le rendement dépend de plusieurs éléments :
- Le type de charge. Avec les charges non linéaires, le courant appelé inclut des
harmoniques qui altèrent la composante fondamentale. Les courants harmoniques
sont alimentés par l'onduleur réversible, qui régule la tension. Le rendement est
fortement réduit.
- Le pourcentage de charge : la puissance requise pour charger la batterie s'accroît
à mesure que le pourcentage de charge diminue.
• L'absence de dérivation statique constitue un point individuel de défaillance. En
cas de dysfonctionnement, l'ASI s'arrête.
Utilisation
Cette configuration n'est pas adaptée à la régulation de charges sensibles en
moyenne et forte puissance car elle ne permet pas la régulation des fréquences.
C'est pourquoi elle reste généralement réservée aux applications à faible puissance.
Principe de fonctionnement
• Mode normal
En fonctionnement normal, toute l'alimentation fournie à la charge passe par le
redresseur/chargeur et l'onduleur, qui effectuent à eux deux une double conversion
(CA-CC-CA), d'où le nom. La tension est régénérée et régulée en permanence.
• Mode autonomie
- Lorsque la tension alternative du réseau d'entrée est hors des tolérances spécifiées
de l'ASI ou en cas de défaillance de ce réseau, l'onduleur et la batterie assurent la
permanence de l'alimentation de la charge.
- L'ASI continue à fonctionner sur batterie jusqu'à épuisement de la batterie ou
jusqu'à ce que le secteur revienne dans les tolérances spécifiées, ce qui entraîne le
transfert de retour au mode normal.
• Mode dérivation
Ce type d'ASI inclut une dérivation statique (aussi appelée commutateur ou
contacteur statique), qui assure un transfert sans interruption de l'alimentation de la
charge entre l'onduleur et l'alimentation secteur, et inversement.
La charge est transférée à la dérivation statique dans les cas suivants :
- Défaillance de l'ASI
- Transitoires de courant de charge (courants d'appel ou de défaut)
- Surcharges
- Fin de l'autonomie de la batterie
La présence d'une dérivation statique suppose des fréquences d'entrée et de sortie
identiques. Elle ne peut donc pas être utilisée comme convertisseur de fréquence. Si
les niveaux de tension sont différents, un transformateur de dérivation est
nécessaire.
L'ASI est synchronisée avec le réseau AC Bypass (CA dérivation) afin d'assurer un
transfert sans coupure de l'onduleur vers la ligne de dérivation.
Remarque : une autre ligne de dérivation, souvent appelée dérivation de
maintenance, est disponible pour les opérations de maintenance. Elle se ferme à
l'aide d'un commutateur manuel.
Avantages
• Régénération complète de la tension de sortie, qu'elle soit alimentée par le secteur
ou la batterie.
• Isolation complète de la charge par rapport au réseau électrique et à ses
perturbations.
• Acceptation de tolérances de tension d'entrée très larges tout en assurant une
régulation précise de la tension de sortie.
• Indépendance des fréquences d'entrée et de sortie, ce qui permet de produire une
fréquence de sortie respectant parfaitement les tolérances. Fonctionnement possible
en tant que convertisseur de fréquence (à condition d'avoir planifié cette utilisation)
en désactivant le contacteur statique.
• Niveaux de performances beaucoup plus élevés dans les régimes stables et
transitoires.
• Passage instantané au mode autonomie en cas de panne de secteur.
• Transfert sans coupure vers une ligne de dérivation (mode dérivation).
• Dérivation manuelle (généralement en standard) pour faciliter la maintenance.
Inconvénients
• Prix plus élevé, compensé par les nombreux avantages.
Utilisation
Cette configuration est la plus complète en termes de protection de la charge, de
capacités de régulation et de niveaux de performance. Elle assure en outre
l'indépendance des tension et fréquence de sortie par rapport aux tension et
fréquence d'entrée.
Tous ces avantages font qu'elle est presque exclusivement la seule configuration
utilisée pour les applications de puissance moyenne et forte (10 kVA et plus).
Conclusion
Les ASI à double conversion représentent la très grande majorité des systèmes
moyenne et haute puissance vendus (95 % pour quelques kVA et 98 % pour
10 kVA et plus).
Cela est dû à leurs nombreux avantages pour l'alimentation des charges sensibles
à ces puissances. Le principal facteur est la présence de l'onduleur monté en série
sur l'entrée CA.
Par ailleurs elles ont peu de point faibles, sinon leur prix plus élevé, mais
nécessaire pour permettre les performances obtenues, souvent indispensables au
vu du caractère critique des charges alimentées. Les pertes sont également
légèrement plus élevées (quelques points de pourcentage).
Conclusion
Dans le domaine des faibles puissances (< 2 kVA), les trois types d'ASI
normalisées coexistent.
C'est la rentabilité des fonctions de protection par rapport aux besoins des charges
et aux risques encourus (pour les personnes, la production, etc.) qui détermine le
choix d'un des types.
Les ASI à double conversion sont utilisées presque exclusivement pour les
applications à puissance élevée.
STATIC BYPASS
SWITCH
DELTA
TRANSFORMER
AC AC
DC DC
DELTA MAIN
CONVERTER INVERTER
BATTERY
X 5th
Floor
X 5th
Floor
4th 4th
Floor Floor
L'ASI en ligne à conversion delta fait en sorte que ce soit toujours l'onduleur qui
fournisse la tension de charge. Toutefois, les caractéristiques en entrée sont souvent
différentes. Les ASI en ligne à conversion delta offrent une entrée contrôlée
dynamiquement avec correction de facteur de puissance. Elle évite l'utilisation peu
efficiente de batteries de filtres associée aux solutions traditionnelles. Le principal
avantage de ces ASI est une réduction notable des pertes d'énergie. Le contrôle de
puissance en entrée rend également l'ASI compatible avec tous les groupes
électrogènes et réduit les besoins de surdimensionnement du câblage et des
générateurs. La technologie en ligne à conversion delta est la seule technologie de
base du domaine des ASI encore protégée par brevet. Elle n'est donc pas disponible
auprès de tous les fournisseurs.
Composants d'une ASI Les informations ci-dessous concernent les ASI à double conversion, la
technologie la plus utilisée par APC by Schneider Electric pour les puissances
nominales supérieures à 10 kVA.
Onduleur (2)
À partir de l'alimentation en courant continu fourni par :
• le redresseur en fonctionnement normal ;
• la batterie en fonctionnement en autonomie ;
l'onduleur régénère complètement un signal sinusoïdal respectant des tolérances
strictes d'amplitude et de fréquence.
Batterie (3)
Rend l'ASI autonome par rapport à l'alimentation secteur dans les cas suivants :
• panne de secteur ;
• caractéristiques de l'alimentation secteur hors des tolérances de l'ASI.
L'autonomie de la batterie va de 6 à 30 minutes en standard, et peut être étendue
sur demande. Selon l'autonomie, la batterie peut être logée dans la même armoire
que l'ASI ou dans une armoire séparée.
Filtres (12)
(équipement facultatif)
• En amont du redresseur/chargeur, lorsqu'il s'agit du type à pont de Graëtz à
thyristors (c'est le cas des ASI MGE Galaxy PW et 9000), un filtre à harmoniques
(voir la section « Facteurs clés dans les installations d'ASI », p. 24) réduit les
harmoniques de courant résultant de la commutation des thyristors du redresseur.
Cela réduit la distorsion de la tension sur les barres de bus d'amont causée par la
circulation de courants harmoniques (le niveau requis est généralement inférieur à
5 %). Qui plus est, ces ASI APC by Schneider Electric sont équipées d'un
conducteur neutre surdimensionné installé en standard pour surmonter les
conséquences des harmoniques du troisième rang et de leurs multiples qui circulent
sur le conducteur neutre.
• Toutes les autres ASI des gammes MGE Galaxy et Symmetra sont équipées d'un
redresseur de type CFP qui élimine l'utilisation du filtre (voir le chapitre « Facteurs
clés dans les installations d'ASI », p. 24).
• En aval, les ASI utilisant les nouvelles techniques de hachage à modulation de
largeur d'impulsion (PWM) peuvent être raccordées directement à des charges non
linéaires. Cette technique permet aux ASI APC by Schneider Electric de conserver
un THDU inférieur à 3 %.
Solutions complètes
APC by Schneider Electric Édition 01/2012 p. 22
Composants et fonctionnement de l'ASI
(suite)
APC by Schneider Electric peut fournir des solutions complètes comprenant tous les
composants indiqués ci-dessus, notamment des solutions de climatisation pour les
centres de données, en association avec Schneider Electric. Les utilisateurs ont un
seul partenaire et bénéficient d'une installation offrant des performances et une
fiabilité optimales.
Principales caractéristiques Ces caractéristiques sont basées sur les principales spécifications techniques
présentées dans les normes IEC 62040-3/EN 62040-3 sur les performances des
des composants d'une ASI ASI.
Certains termes utilisés ici diffèrent du jargon généralement employé, et de
nombreuses nouvelles fonctionnalités n'ont pas encore été adoptées par les
fabricants. Les nouveaux termes ou caractéristiques utilisés par la norme sont
indiqués entre parenthèses et précédés d'un astérisque.
Par exemple, le titre de section « Courant d'entrée pendant la charge flottante des
batteries », un terme fréquemment utilisé, est suivi de (*courant d'entrée nominal), le
terme normalisé.
Notez qu'un certain nombre de valeurs numériques sont indiquées à titre d'exemple.
Elles sont, pour la plupart, tirées des caractéristiques techniques des ASI
correspondantes, indiquées au chapitre 4, ou indiquées simplement à titre
d'exemple.
Entrée CA Normal
Le courant alternatif d'entrée normal est fourni par le réseau du secteur pour le
redresseur/chargeur, dans les tolérances spécifiées.
• Exemple : 400 V efficace ± 15 % à une fréquence de 50 ou 60 Hz ± 5 %, triphasé.
Redresseur/chargeur
Tension flottante
Il s'agit de la tension fournie par le redresseur/chargeur qui maintient la batterie
chargée.
Elle dépend des batteries utilisées et des recommandations du fabricant.
Durée de vie
La durée de vie de la batterie est la période de fonctionnement, dans des conditions
normales d'exploitation, pendant laquelle la batterie fournit au moins 50 % de la
durée d'autonomie initiale.
Par exemple, l'ASI MGE Galaxy PW est fournie en standard avec des batteries
plomb-acide étanches ayant une durée de vie de dix ans ou plus. Ce type de
batterie, qui offre une autonomie nominale de 30 minutes, ne fournit plus que
15 minutes d'autonomie à la fin de sa durée de vie spécifique.
Elle peut fournir davantage si elle a été utilisée dans des conditions optimales
(notamment de température). Toutefois, la garantie contractuelle assure qu'elle ne
fournit pas moins, sauf utilisation incorrecte.
Modes de fonctionnement
Plusieurs états sont possibles :
• En cours de chargement : elle appelle un courant de charge (I1 charge) fourni
par le redresseur/chargeur.
• Charge flottante en cours : la batterie appelle un courant faible, dit flottant (I1
flottant), fourni par le redresseur/chargeur, qui entretient sa charge en compensant
les pertes de circuit ouvert.
• En cours de déchargement : la batterie alimente l'onduleur jusqu'à ce qu'elle
atteigne sa tension d'arrêt.
Lorsque cette tension, établie par le fabricant de la batterie, est atteinte, la batterie
est automatiquement déconnectée (ASI APC by Schneider Electric) afin d'éviter les
dégâts d'une décharge complète.
Tension nominale
Il s'agit de la tension de sortie en courant continu fournie par la batterie à l'onduleur.
Exemple : 450 V CC pour la gamme MGE Galaxy.
Capacité
La capacité de la batterie est exprimée en ampères par heure.
Exemple : pour une ASI MGE Galaxy PW à 100 kVA équipée d'une batterie
offrant dix minutes d'autonomie et une durée de vie de cinq ans, la capacité est de
85 A/h.
Nombre de cellules
Nombre de cellules d'accumulateur constituant la batterie.
Exemple : la batterie d'une ASI MGE Galaxy PW à 100 kVA comporte, pour un
type de batterie donné, 33 cellules fournissant 13,6 V chacune, pour une autonomie
de dix minutes.
Tension flottante
Il s'agit de la tension fournie par le redresseur/chargeur pour maintenir la batterie
chargée.
Exemple : pour une ASI MGE Galaxy PW, la tension flottante est comprise entre
423 et 463 V CC.
Onduleur
Puissance nominale (Sn)
(* puissance apparente de sortie nominale)
Il s'agit de la puissance apparente maximale Sn (en kVA) que peut fournir l'onduleur
à une charge linéaire avec un facteur de puissance de 0,8 en fonctionnement normal
et avec un régime stable.
Les normes définissent également ce paramètre pour le fonctionnement sur batterie.
Théoriquement, si le dimensionnement de la batterie est correct, la valeur est la
même.
Exemple : une ASI MGE Galaxy 5500 avec une puissance nominale (Sn) de
100 kVA.
Rendement (η)
Il s'agit du rapport entre la puissance active Pu (en kW) fournie par l'ASI et la
puissance Pin (en kW) appelée en entrée soit par le redresseur, soit par la batterie.
.η = Pu/Pin.
Pour la plupart des ASI, le rendement est optimal avec un fonctionnement à pleine
charge, et baisse fortement pour les pourcentages de charge faibles. En raison de
leur faible impédance en sortie et des pertes en l'absence de charge, les ASI APC
by Schneider Electric présentent un rendement pratiquement constant entre 25 et
100 % de charge. La gamme MGE Galaxy offre un rendement supérieur à 90 % à
partir de 25 % de charge, jusqu'à 93 % à pleine charge nominale, et un mode ECO
qui augmente le rendement de 4 %, soit jusqu'à 97 %.
Dans les faits, pour les ASI MGE Galaxy, on peut utiliser une valeur de rendement
de 0,93 % pour tous les calculs de puissance d'entrée de 30 à 100 %.
Exemple : pour une ASI MGE Galaxy à 100 kVA à 75 % de charge, le rendement
de 0,93 correspond à une puissance d'entrée active de
Pin = Pu/η = 60/0,93 = 64,5 kW.
Tension de sortie Un
Nombre de phases
La sortie peut être triphasée (ASI 3ph-3ph) ou monophasée (ASI 3ph-1ph), selon les
cas. Notez que l'installation de mise à la terre peut différer entre l'amont et l'aval.
Caractéristiques statiques
Il s'agit des tolérances (variations maximales autorisées) d'amplitude et de fréquence
de la tension de sortie en régime stable. Plus strictes que celles qui s'appliquent au
secteur, elles sont mesurées pour le fonctionnement normal sur secteur et pour le
fonctionnement en autonomie sur batterie.
• Variation de tension de sortie
La tolérance d'amplitude est exprimée sous forme d'un pourcentage de la valeur
nominale efficace et peut être modifiée.
Exemple : pour une ASI MGE Galaxy, la tension de 400 V efficace ± 1 % peut être
modifiée de ± 3 %.
Les normes mentionnent également une tension nominale de sortie de pic et la
tolérance par rapport à la valeur nominale.
• Variation de fréquence de sortie
La tolérance est exprimée sous forme d'un pourcentage de la fréquence nominale.
APC by Schneider Electric Édition 01/2012 p. 29
Composants et fonctionnement de l'ASI
(suite)
Caractéristiques dynamiques
Il s'agit des tolérances dans les états transitoires.
Les ASI MGE Galaxy sont capables de résister aux états suivants.
• Déséquilibre de charge
Pour un déséquilibre de la tension de charge (phase-à-neutre ou phase-à-phase)
de :
- 30 %, la variation de tension de sortie est inférieure à 0,1 %.
- 100 % (une phase à Pn et les autres à 0), la tension de sortie varie de 0,2% au
maximum.
• Changements de charge soudains (transitoires de tension)
Pour les changements de charge allant de 0 à 100 % ou de 100 à 0 % de la charge
nominale, la tension varie au maximum de :
± 2 % sur secteur.
+ 2 % à - 4 % sur batterie.
Fig. 5.7. Schéma représentant les principales caractéristiques (voir la liste ci-dessous)
Entrée CA Normal
● Tension Un + 10 % à - 15 %
● Fréquence f + 4 % à - 6 %
Entrée AC Bypass (CA dérivation)
● Tension Un + 10 % à - 15 %
● Fréquence f + 4 % à - 6 %
● Courant de court-circuit Icc2 (capacité de résistance de la dérivation statique)
Redresseur/chargeur
● Tension flottante
● Courants d'entrée
- nominal (charge flottante de la batterie)
- maximum (charge complète de la batterie)
Batterie
● Autonomie : standard 5, 6, 8, 10, 15, 20, 30, 60 minutes, durées plus longues sur
demande)
● Durée de vie : 10 ans ou plus
● Courant maximum Ib max.
Onduleur
● Puissance apparente de sortie :
- nominale : Sn (en kVA)
- puissance de charge : Su (en kVA) = Sn x Tc%
● Pourcentage de charge de l'ASI Tc% = Su/Sn
● Puissance de sortie active :
- nominale : Pn (kW) = Sn (kVA) x 0,8
- puissance de charge : Pu (kW) = Su (kVA) x PF = Sn x Tc% x PF = Un Iu PF
● Rendement : η Pu/Pn = 93 % (97 % en mode ECO).
● Caractéristiques statiques (tolérances de tension de sortie en régime stable)
- Amplitude : Un ± 1 % réglable à ± 3 %
- Fréquence : f ± 1 % en fonctionnement normal, f ± 0,5 % en autonomie
- Tension de sortie de l'onduleur synchronisée (fréquence et phase) avec celle de la
ligne de dérivation tant que cette dernière est conforme aux tolérances
● Caractéristiques dynamiques (tolérances en état transitoire)
- Variations maximales de tension et de fréquence pour les changements soudains
de 0 % à 100 % ou de 100 % à 0 % : Un ± 2 %, f ± 0,5 %
● Distorsion de tension de sortie
- Charges non linéaires à 100 %, THDU < 2 %
● Capacité en cas de surcharge et de court-circuit :
- Surcharges : 1,5 In pendant 1 minute
- Courts-circuits : limitation du courant à 2,33 In pendant 1 seconde
Charge
● Courant de charge (Iu)
● Facteur de puissance (FP)
APC by Schneider Electric Édition 01/2012 p. 33
Composants et fonctionnement de l'ASI
(suite)
Modes de fonctionnement de Mode Normal (alimentation secteur, voir fig. 5.8 sur la gauche)
l'ASI L'ASI appelle le courant alternatif du secteur pour fonctionner. Le
redresseur/chargeur le transforme pour fournir du courant continu.
Une partie de l'alimentation secteur appelée est utilisée pour effectuer la charge
flottante ou non de la batterie :
• I1 flottante si la batterie est complètement chargée.
• I1 charge si la batterie n'est pas complètement chargée (recharge après une
décharge récente).
Le courant restant est transmis à l'onduleur, qui génère une tension de sortie dont la
sinusoïde correspond aux tolérances d'amplitude et de fréquence spécifiées.
Mode Autonome (alimentation par batterie, voir fig. 5.8 sur la droite)
La batterie intervient pour remplacer l'alimentation principale et fournir la puissance
requise par l'onduleur pour alimenter la charge, avec les mêmes tolérances qu'en
mode normal.
Cela se produit par transfert immédiat (la batterie est connectée en parallèle) dans
les cas suivants :
• Défaillance du réseau CA Normal (panne de secteur)
• Caractéristiques du réseau CA Normal hors des tolérances (dégradation de la
tension du secteur).
Mode Bypass (dérivation sur la ligne de dérivation statique, voir fig. 5.9
sur la gauche)
Un contacteur statique assure un transfert sans coupure de la charge au réseau AC
Bypass (CA dérivation) afin d'alimenter directement la charge par le réseau secours.
Le transfert est automatique dans les cas suivants :
• surcharge en aval de l'ASI dépassant sa capacité de surcharge ;
• défaillance interne dans les modules redresseur/chargeur et onduleur.
Un transfert se produit toujours en cas de défaillance interne, mais il n'est sinon
possible que si le réseau secours respecte les tolérances et est en phase avec
l'onduleur.
Pour cela :
• L'ASI synchronise la tension de sortie de l'onduleur avec celle de la ligne de
dérivation tant que cette dernière est conforme aux tolérances. Le transfert est alors
possible :
- Sans coupure de l'alimentation. Comme les tensions sont en phase, les thyristors
des deux canaux du contacteur statique ont une tension nulle au même instant.
- Sans perturber la charge. La charge est transférée sans coupure vers une ligne de
dérivation respectant les tolérances.
• Lorsque l'alimentation de secours n'est pas conforme aux tolérances, l'onduleur se
désynchronise et fonctionne en mode autonome avec sa propre fréquence. Le
transfert est désactivé.
Redondance
APC by Schneider Electric Édition 01/2012 p. 37
Composants et fonctionnement de l'ASI
(suite)
La redondance dans les configurations parallèles peut être de N+1, N+2, etc.
Cela signifie que seulement N unités ASI sont nécessaires pour fournir la charge,
mais N+1 unités, N+2 ou plus sont installées et toutes partagent la charge.
Voir l'exemple ci-dessous :
Exemple
• Imaginons une charge critique d'une puissance nominale de 100 kVA.
• Redondance 2+1
- Si la redondance est perdue, la charge doit pouvoir être alimentée par deux unités.
- Chaque unité doit donc avoir une puissance nominale de 50 kVA.
- Les trois unités partagent normalement la charge de 100 kVA, chacune fournissant
33,3 kVA.
- Les trois unités fonctionnent normalement à un pourcentage de leur charge
nominale : 33,3/50 = 66,6 %.
- Chacune des unités ASI intégrées en parallèle est équipée d'une dérivation
statique. Le transfert est géré de sorte que les trois unités puissent toutes basculer
simultanément vers la dérivation si nécessaire.
Fig. 5.10. Unités ASI en parallèle intégrées avec dérivation de maintenance commune et
redondance 2+1. Fonctionnement avec toutes les unités en service (redondance disponible).
• Perte de redondance
- Une unité ASI s'arrête, les deux autres fonctionnent à 100 %.
- L'unité défaillante peut être réparée grâce à la dérivation de maintenance.
Fig. 5.11. Unités ASI en parallèle intégrées avec dérivation de maintenance commune et
redondance 2+1. Fonctionnement après perte de redondance.
UPS UPS
Q1 Q1
Q4S Q4S
Rectifier Rectifier
charger
charger
Battery QF1
Battery QF1 Static Manual
Static Manual bypass bypass Q3BP
bypass bypass Q3BP
Inverter
Inverter
K3N
K3N
Q5N
Q5N
Loads
Loads
Fig. 5.12. ASI avec transformateur de sortie Fig. 5.13. ASI sans transformateur
Avantages
Cette technologie offre aux utilisateurs de nombreux avantages essentiels.
● Moins encombrant : en l'absence de transformateur, l'unité occupe moins de place
● Moins lourd : l'élimination du transformateur réduit le poids total
● Meilleur rendement : les pertes du transformateur sont éliminées
● Régulation de la tension par modulation du signal pour mieux adapter la tension à
la charge. Ces composants électroniques agissent directement sur la tension de
sortie pour offrir une régulation de la tension plus rapide et plus précise.
La tendance
L'utilisation d'ASI sans transformateurs a commencé au début des années 1990 pour
les puissances nominales allant jusqu'à quelques centaines de kVA. En raison de
leurs nombreux avantages, ils sont maintenant très utilisés jusqu'aux puissances
élevées, comme l'indique la figure 5.14. La puissance nominale moyenne des ASI
sans transformateurs a augmenté d'un facteur de 50 au cours des 15 dernières
années.
P(kVA)
500
400
300
200
100
years
5
1990 1995 2000 2005 2010
Isolation galvanique
L'une des raisons de l'utilisation de transformateurs en sortie est l'isolation
galvanique qu'ils fournissent.
Toutefois, les ASI triphasées au-dessus d'une certaine puissance nominale sont
dotées d'une dérivation permettant d'assurer la continuité de l'alimentation. Cette
dérivation signifie qu'une ASI, avec ou sans transformateur de sortie, ne peut pas
garantir l'isolation galvanique entre la source et les charges. C'est pourquoi la
technologie sans transformateur est de plus en plus adoptée pour les ASI à
puissance nominale élevée.
Cet aspect est étudié ci-dessous en comparant l'utilisation des deux technologies en
fonction de l'installation de mise à la terre.
● Le système TT est trop sensible aux surtensions causées par la foudre pour une
utilisation avec des systèmes informatiques sensibles.
● Le système TN-C(1) (conducteurs neutre à la terre et PE combinés) n'offre pas de
potentiel de référence fiable comme le système TN-S.
Les charges monophasées, fréquentes dans les systèmes informatiques, causent
des harmoniques H3 et leurs multiples (H6, H9, etc.) sur le neutre. Les harmoniques
circulent alors sur le conducteur PEN, où elles peuvent causer :
- La perte de l'équipotentialité du PEN, qui se répand au travers du blindage et peut
affecter le fonctionnement des systèmes informatiques.
- Un fort déséquilibre des courants dans les chemins de câbles et dans la structure
des bâtiments en raison des fréquentes connexions de PEN à la terre. Les
rayonnements électromagnétiques dans les chemins de câbles peuvent perturber les
équipements sensibles.
(1)
Le système TN-C peut être utilisé en amont d'un système TN-S, mais l'inverse n'est pas
autorisé, car il peut causer l'interruption en amont du conducteur de protection, ce qui crée un
risque de sécurité pour les personnes en aval.
En outre, cette solution utilise des transformateurs standard qui offrent une fiabilité
très élevée, dépassant celle des transformateurs en sortie d'ASI. La solution utilisant
un transformateur en entrée est largement utilisée aux États-Unis, où un système
triphasé à 480 V arrive à la salle informatique pour alimenter un transformateur
480 V/208 V (fig. 5.16).
UPS A UPS B
. .
PDU A PDU A
Isolating
transformers
used to recreate
a TN-S system
with neutral
x x
x x
Blade server
IT IT
TT TT
LVMS
LVMS
L1
L2 L1
L3 L2
N L3
PE N
PE
Normal AC Bypass AC
Bypass input input
transformer
UPS Q1
Normal AC Bypass AC
input input
Q4S
UPS Rectifier
D1 charger
Q1
Battery QF1
Static
Q4S
bypass
Rectifier
charger
Q3BP
Inverter
Q3BP
Battery QF1
Static
bypass
K3N
Inverter
Output
transformer Q5N
K3N
PE LVS
LVS L1
L1 L2
L2
L3
D2 L3
N
N
PE
Dans ce cas, les solutions utilisant des ASI avec ou sans transformateur sont
identiques, mais la technologie sans transformateur offre des avantages en termes
de rendement, d'encombrement, de poids et de précision de la régulation de la
tension.
LVMS LVMS
L1 L1
L2 L2
L3 L3
N N
Q4S Q4S
D1 Rectifier/
D1 Rectifier/
charger charger
Q3BP Q3BP
Inverter
Inverter
K3N K3N
Q5N Q5N
PE LVS PE LVS
L1 L1
L2 L2
L3 L3
N N
Résultats de la comparaison
Solutions avec transformateur de sortie
● Le transformateur à la sortie de l'ASI est d'un type spécifique, plus cher, et occupe
plus d'espace.
● Il est nécessaire d'ajouter un transformateur à l'entrée de la dérivation, et donc
d'installer des dispositifs quadripolaires et un câble neutre. Sinon, il faut installer un
transformateur en sortie.
● Le transformateur ajouté n'est pas situé aussi près que possible des charges.
Une source
La source peut être naturelle (atmosphère, terre, soleil, etc.) ou, le plus souvent,
industrielle (dispositifs électriques et électroniques).
La source génère des perturbations par des variations soudaines (impulsions) des
valeurs électriques (tension ou intensité), définies par :
• une forme d'onde ;
• une amplitude d'onde (valeur de crête) ;
• un spectre de fréquences ;
• un niveau d'énergie.
Un mode de couplage
Le couplage permet la transmission des perturbations. Il peut être :
• capacitif (ou galvanique), par exemple les enroulements d'un transformateur ;
• inductif, par rayonnement d'un champ magnétique ;
• conduit, par une impédance commune, via une connexion à la terre.
Une victime
Il s'agit de tout dispositif susceptible d'être perturbé et des dysfonctionnements dus
aux perturbations.
Exemples
Sources
Dans les installations basse tension, les sources incluent des courants à variation
soudaine découlant de :
• défaillances ou courts-circuits ;
• commutations électroniques ;
• harmoniques de haut rang ;
• foudre ou panne de transformateur.
Les fréquences peuvent être faibles (< 1 MHz) pour les fréquences de puissance et
leurs harmoniques ou élevées (> 1 MHz) pour la foudre.
Couplage
• Capacitif : transmission d'une onde de foudre via un transformateur.
• Inductif : rayonnement d'un champ magnétique créé par l'un des courants ci-
dessus. Le rayonnement crée une force électromotrice, c'est-à-dire un courant de
perturbation induit, dans les boucles des conducteurs composés des câbles
alimentant les dispositifs et des conducteurs de terre des dispositifs.
Par exemple, un rayonnement de 0,7 A/m peut perturber un écran vidéo.
Cela correspond au champ créé sur un rayon de 2,2 m autour d'un conducteur
transportant un courant de 10 A.
• Conduit (impédance commune) : augmente le potentiel d'une connexion à la terre.
Normes et Perturbations
recommandations sur la
Émissions, immunité et susceptibilité
CEM Un dispositif électrique est installé dans un environnement qui peut être sujet à plus
ou moins de perturbations électromagnétiques. Il doit être considéré comme une
source et une victime potentielle de perturbations électromagnétiques.
Selon le point de vue, on peut parler des éléments suivants :
• le niveau d'émission de la source ;
• le niveau de compatibilité de l'environnement ;
• les niveaux d'immunité et de sensibilité de la victime.
Ces notions sont étudiées à la page suivante, dans la section sur les niveaux de
perturbation définis par les normes.
Niveaux de perturbation
La norme CEI 6100-2-4 définit plusieurs niveaux de perturbation de la CEM :
• niveau 0 : aucune perturbation ;
• niveau d'émission : niveau maximum autorisé pour un utilisateur sur un réseau
public ou pour un dispositif ;
• niveau de compatibilité : niveau de perturbation maximal attendu dans un
environnement donné ;
• niveau d'immunité : niveau de perturbation auquel un dispositif peut résister ;
• niveau de susceptibilité : niveau à partir duquel un dispositif ou un système
cesse de fonctionner correctement.
Par conséquent, pour les dispositifs et équipements :
• s'ils sont considérés comme des sources, des limites (niveaux d'émission)
doivent être définies pour éviter d'atteindre les niveaux de compatibilité ;
• s'ils sont considérés comme des victimes, ils doivent également pouvoir résister à
des niveaux de perturbation supérieurs aux niveaux de compatibilité si ces derniers
sont dépassés, ce qui est admissible de manière temporaire. Ces niveaux supérieurs
sont appelés niveaux d'immunité.
Les normes de CEM déterminent ces niveaux.
Pour la liste des normes de CEM, voir la section page 34 sur les normes de CEM.
Valeurs mesurées
Les dispositifs sont soumis à des essais.
Cinq valeurs principales sont mesurées :
• CE (émissions conduites) ;
• RE (émissions rayonnées) ;
• ESD (décharges électrostatiques) ;
• CS (susceptibilité conduite) ;
• RS (susceptibilité rayonnée).
Ces essais nécessitent des ressources importantes, notamment une cage de
Faraday pour les émissions et la susceptibilité conduites et une chambre
anéchoïque pour les émissions rayonnées.
APC by Schneider Electric dispose d'une chambre d'essai anéchoïque certifiée.
Marquage CE
La marque CE a été créée par la législation européenne.
Elle est obligatoire pour la libre circulation des biens au sein de l'UE.
Elle a pour but de garantir, par la conformité aux directives européennes
correspondantes, les points suivants :
• Le produit n'est pas dangereux (directive sur les basses tensions).
• Le produit ne pollue pas (directive sur l'environnement) et sa compatibilité
électromagnétique est vérifiée (directive sur la CEM).
Avant de placer la marque CE sur un produit, le fabricant doit réaliser ou faire
réaliser des vérifications et des essais qui garantissent la conformité du produit aux
exigences des directives applicables.
Il ne s'agit pas d'une norme de certification ni d'une marque de conformité.
Elle ne signifie pas que le produit est conforme aux normes nationales ou
internationales.
Elle n'est pas une certification aux termes de la loi française du 3 juin 1994.
De plus, la marque CE est placée sur un produit sous l'entière responsabilité du
fabricant ou de l'importateur. Elle n'implique pas l'inspection par une organisation
externe certifiée.
Tous les libellés ne représentent pas les mêmes obligations pour les fabricants.
La conformité aux normes et aux niveaux de performance spécifiés doit être
certifiable par une organisation. Ce n'est pas le cas de la marque CE, qui permet
l'autocertification.
Principales normes Les ASI APC by Schneider Electric sont conformes (certifiées par TÜV et Veritas)
aux principales normes internationales applicables.
applicables aux ASI
Sécurité
• CEI 60950-1/EN 60950-1
Matériels de traitement de l'information – Sécurité – Partie 1 : Exigences générales
• CEI 62040-1/EN 62040-1
Alimentations sans interruption (ASI) – Exigences générales et règles de sécurité
pour les ASI
• CEI 62040-3/EN 1000-3
Alimentations sans interruption (ASI) – Méthode de spécification des performances
et procédures d'essai
• CEI 60439
Ensembles d'appareillage à basse tension
CEM
• EN 50091-2
ASI – CEM
• CEI 62040-2/EN 62040-2
Alimentations sans interruption (ASI) – Exigences pour la compatibilité
électromagnétique (CEM)
• Directive sur la compatibilité électromagnétique 2004/108/EC
Pour les équipements susceptibles de causer ou d'être affectés par des
perturbations électromagnétiques
Qualité
• Conception, production et entretien en conformité avec la norme ISO 9001 –
Systèmes de management de la qualité
Environnement écologique
• Fabrication en conformité avec la norme ISO 14001
Bruit acoustique
• ISO 3746
Niveaux sonores
• ISO 7779/EN 27779
Mesurage du bruit aérien émis par les équipements informatiques et de bureau
Tableau 5-B. Niveaux de compatibilité pour les tensions harmoniques en fonction du type
d'équipement comme prescrit dans la norme EN 50160
(1)
Rang de l'harmonique Classe 1 Classe 2 Classe 3
de tension générée (systèmes et (réseaux industriels et (pour la connexion aux
équipements publics) % de principaux pollueurs)
sensibles) % de fondamentale % de fondamentale
fondamentale
2 2 2 3
3 3 5 6
4 1 1 1,5
5 3 6 8
6 0,5 0,5 1
7 3 5 7
8 0,5 0,5 1
9 1,5 1,5 2,5
10 0,5 0,5 1
11 3 3,5 5
12 0,2 0,2 1
13 3 3 4,5
THDU 5% 8% 10 %
(1)
La classe 2 correspond aux limites du tableau A des normes IEC 61000-2-2/EN 61000-2-2.
Fig. 5.21. Stockage de l'énergie avec batterie et groupe électrogène pour les autonomies
longues
Modes d'installation
Selon la gamme d'ASI, la capacité de la batterie et l'autonomie, la batterie peut être :
• étanche et placée dans l'armoire de l'ASI ;
• étanche et placée dans une à trois armoires ;
• ventilée ou étanche et montée sur rack.
Montage en armoire
Cette méthode d'installation (voir fig. 5.15) convient aux batteries étanches. Elle est
facile à mettre en œuvre et offre une sécurité maximale.
Batteries installées sur rack
• Sur étagères (figure 5.16)
Cette méthode d'installation est possible pour les batteries étanches et les batteries
ventilées sans maintenance, qui n'ont pas besoin d'une mise à niveau de
l'électrolyte.
• Montage en gradin (figure 5.17)
Cette méthode d'installation convient à tous les types de batterie et en particulier aux
batteries ventilées, car elle facilite la vérification du niveau et le remplissage.
Fig. 5.22. Montage en armoire Fig. 5.23. Montage sur étagères Fig. 5.24. Montage en gradin
Accès
Les batteries doivent être accessibles pour les opérations de test.
• Batterie installée dans l'armoire de l'ASI ou dans une autre armoire : respectez les
distances de dégagement indiquées dans la section « Dimensions et poids » du
chapitre 4.
• Batterie installée sur rack : sélectionnez une méthode d'installation adaptée au
type de batterie.
• Travail préliminaire : cet aspect est important car il affecte la sécurité. Il est étudié
dans le chapitre « Facteurs clés dans les installations d'ASI », p. 49.
Durée de vie
On considère qu'une batterie a atteint la fin de sa durée de vie lorsque son
autonomie réelle n'est plus que de 50 % de l'autonomie nominale.
La durée de vie d'une batterie peut être améliorée par les méthodes suivantes :
• protection contre les décharges complètes ;
• application de paramètres de chargeur adaptés, en particulier le facteur
d'ondulation de la charge ou le courant de charge flottante ;
• température de fonctionnement optimale entre 15 et 25 °C.
Mode de recharge
Le cycle de charge se produit en deux étapes :
• Étape 1, un courant constant limité à 0,1 C10 (un dixième de la capacité de la
batterie pour une décharge de dix heures).
• Étape 2, une tension constante à la valeur maximale autorisée. Le courant de
charge diminue régulièrement et atteint le niveau du courant de charge flottante.
TM
Fig. 5.26. Digibat
Surveillance de la température
TM TM
Les ASI MGE Galaxy peuvent également être équipées d'un module de
surveillance de la température pour :
• optimiser la tension du chargeur en fonction de la température de la salle des
batteries ;
• avertir l'utilisateur si des limites de température prédéfinies sont atteintes ;
• affiner l'estimation de l'autonomie de la batterie réalisée par le système standard.
La ventilation naturelle des armoires de batterie empêche la température de la
batterie d'augmenter.
Environment Sensor est un autre outil simple, conçu pour surveiller la température
et l'humidité. S'il est associé au logiciel du module, il peut déclencher l'arrêt.
UPS
AC input Critical
loads
Rectifier Inverter
Flywheel Battery
Fig. 5.27. Schéma simplifié d'une ASI avec volant de stockage d'énergie connecté en parallèle
avec une batterie
Comme nous l'avons déjà mentionné, les volants d'inertie fournis avec les ASI APC
by Schneider Electric fonctionnent à des vitesses relativement élevées (36 000 tr/min
à pleine charge) et offrent tous les avantages correspondants.
Configuration du convertisseur
L'autre différence du stockage d'énergie par volant d'inertie est la configuration du
convertisseur.
• Les systèmes de volant d'inertie fournis par APC by Schneider Electric utilisent un
convertisseur à aimant permanent. Cela offre deux avantages :
- rendement accru du convertisseur lors de la charge et de la décharge, permettant
le nombre élevé de cycles du volant d'inertie ;
- le système peut produire sa propre énergie pour maintenir la lévitation du volant
d'inertie même si l'alimentation de commande est coupée ou qu'une panne survient
dans les équipements électroniques d'alimentation.
• D'autres fabricants de volants d'inertie utilisent un moteur synchrone à
réluctance qui ne peut pas générer sa propre alimentation en cas de panne dans
les équipements électroniques d'alimentation.
- L'unité a donc besoin d'une alimentation de secours fournie par une petite ASI pour
permettre le fonctionnement des paliers magnétiques.
Installation
Armoires de volant d'inertie
Les systèmes de stockage d'énergie à volant d'inertie sont fournis dans des armoires
distinctes qui se raccordent au bus CC tout comme les armoires de batterie. Vous
pouvez installer plusieurs armoires de volant d'inertie en parallèle pour fournir plus
de puissance sur une durée plus longue.
Préparation du site
La préparation du site requise pour l'installation d'armoires à volant d'inertie est
minimale. Avant l'installation, il faut prendre en compte certains aspects :
• le raccordement aux ASI et autres équipements ;
• l'accès de maintenance ;
• le dégagement pour le refroidissement ;
• le montage au sol.
• Il est possible de monter plusieurs unités de volant d'inertie en parallèle pour offrir
plus de capacité, de redondance ou d'autonomie.
Durée de vie
• La durée de vie d'un système de stockage d'énergie à volant d'inertie est
généralement beaucoup plus longue que celle des batteries plomb-acide.
• Les systèmes de stockage d'énergie à volant d'inertie fournis avec les ASI APC by
Schneider Electric ont une durée de vie de 20 ans avec cycles de charge-décharge
fréquents et températures de fonctionnement jusqu'à 40° C :
Fig. 5.29. Démarrage progressif du redresseur pendant le fonctionnement sur alimentation par
groupe électrogène
Courants capacitifs
Le groupe électrogène ne peut fournir que des courants capacitifs relativement
faibles (10 à 30 % d'In). Lorsqu'un filtre LC est installé, la principale difficulté réside
dans le démarrage progressif du redresseur alimenté par le groupe électrogène
lorsque la puissance active est nulle et que le groupe ne fournit de courant capacitif
que pour le filtre. Ainsi, l'usage de filtres LC doit être étudié afin que le
fonctionnement reste conforme aux spécifications du constructeur.
L'utilisation de filtres LC compensés avec un contacteur résout ce problème. Pour
les ASI avec redresseur CFP, la compatibilité est complète.
Combinaison de filtres LC et de groupes électrogènes, voir Ch. 1 p. 26.
Harmoniques
La réactance subtransitoire X"d d'un générateur est généralement supérieure à la
tension de court-circuit Uccx d'un transformateur (deux à trois fois plus élevée). Tous
les courants harmoniques appelés par le redresseur de l'ASI peuvent avoir un effet
plus important sur la distorsion harmonique de la tension au niveau des barres
omnibus en amont. Avec la technologie de redresseur CFP, l'absence
d'harmoniques en amont supprime ce problème.
Moteurs
Les moteurs sont généralement de type asynchrone triphasé (95 % des moteurs). Le
besoin en puissance supplémentaire correspond au courant de démarrage défini par
(fig. 5.30) :
• Id (5 à 8 In, valeur nominale efficace) pour une durée td (1 à 10 secondes),
• Imax = 8 à 12 In, pour 20 à 30 millisecondes.
La puissance appelée qui doit être prise en compte (en ignorant l'effet de pic d'Imax)
est :
Sa (kVA) = Un Id 3 pendant td.
Charges informatiques
Les alimentations à découpage sont des charges non linéaires. Le courant pour une
charge monophasée a une forme d'onde similaire à celle représentée dans la
figure 5.32. Il peut y avoir d'environ 2 In dans la première demi-ondulation. Toutefois,
elle est généralement beaucoup plus faible et il n'est pas nécessaire d'en tenir
compte.
La présence accrue des harmoniques est un phénomène qui concerne toutes les
installations électriques, aussi bien commerciales et industrielles que résidentielles.
Aucun environnement électrique moderne n'est à l'abri de ces perturbations causées
par des appareils tels que les ordinateurs personnels, les serveurs, les tubes
fluorescents, les climatiseurs, les variateurs de vitesse, les lampes à décharge, les
redresseurs, les alimentations statiques, les fours à micro-ondes, les téléviseurs, les
lampes halogènes, etc. Toutes ces charges sont appelées « non linéaires ».
Fig. 5.34. Distorsion de la tension due à la réinjection de courants harmoniques par des
charges non linéaires
Précautions
Général
Il existe un certain nombre de solutions traditionnelles pour limiter les courants
harmoniques :
• l'installation de filtres passifs accordés ;
• l'installation en parallèle de plusieurs câbles de diamètre moyen ;
• la séparation des charges non linéaires et sensibles en les plaçant derrière des
transformateurs isolants.
Toutefois ces solutions ont deux principaux inconvénients :
• La limitation des harmoniques n'est effective que pour cette configuration précise
(l'ajout ou la suppression de charges peut la rendre inefficace).
• La mise en œuvre est difficile dans les installations existantes.
Les compensateurs actifs d'harmoniques SineWave (voir chapitre 3) évitent ces
inconvénients. Beaucoup plus efficaces que d'autres solutions, ils peuvent être
utilisés avec tous types de charge et permettent d'éliminer sélectivement les
harmoniques allant du 2e au 25e rang.
Élimination des courants harmoniques, voir « Élimination des courants
harmoniques »
où
• IH1 est la valeur efficace du courant fondamental à la fréquence f (50 ou 60 Hz) ;
• ω = 2 π f est la fréquence angulaire de la composante fondamentale ;
• ϕ1 est le déphasage entre le courant fondamental et la tension ;
e
• IHn est la valeur efficace de l'harmonique de n rang, à une fréquence nf ;
e
• ϕn est le déphasage entre le courant harmonique de n rang et la tension.
Il est important d'évaluer les harmoniques (n ≥ 2) par rapport à la composante
fondamentale (n = 1) afin de déterminer à quel point la fonction diffère de cette
composante.
Pour ce faire, les valeurs suivantes sont prises en compte :
∑ IH n
2
∞
IHn
2 ∞
THDI% = 100
n= 2
IH1
= 100 ∑
IH
n= 2 1
= ∑ (Ih %)
n= 2
n
2
Remarque : les contenus des harmoniques sont parfois exprimés par rapport à la valeur Irms
du signal complet et non par rapport à la composante fondamentale (dans les documents du
CEI, par exemple). Nous utilisons ici la définition de la CIGREE (Conférence internationale des
grands réseaux électriques et électroniques), qui utilise la composante fondamentale.
Pour les contenus en harmoniques faibles analysés dans les pages suivantes, les deux
définitions produisent des résultats virtuellement identiques.
ou :
∞ 2
IHn
Ieff = IH1 1 + ∑
n=2
IH1
donc :
∞
Irms = IH1 1 + ∑ Ih
n= 2
n
2
= IH1 1 + THDI2
Exemple
Courant d'entrée d'un redresseur triphasé
Niveaux de distorsion harmonique
Ih5 = 33 %
Ih7 = 2,7 %
Ih11 = 7,3 %
Ih13 = 1,6 %
Ih17 = 2,6 %
Ih19 = 1,1 %
Ih23 = 1,5 %
Ih25 = 1,3 %
THDI = 35 %
Fig. 5.35. Exemple de spectre de courant harmonique
∞
THDI% = ∑ (Ih %)
n= 2
n
2
Valeurs de tension
Aux bornes d'une charge non linéaire par lesquelles circule un courant alternatif
périodique avec distorsion, la tension est également périodique avec une fréquence f
et une distorsion par rapport à l'onde sinusoïdale théorique. La relation entre la
tension et le courant n'est plus gouvernée par la loi linéaire d'Ohm, car cette dernière
n'est applicable qu'à une tension et un courant sinusoïdaux. Il est toutefois possible
d'utiliser un développement de Fourier pour la tension et pour définir les valeurs
suivantes. Il est possible de réaliser la même opération pour le courant.
∑ UH n
2
∞
UHn
2 ∞
THDU% = 100
n= 2
UH1
= 100 ∑
n= 2
UH1
= ∑ (Uh )
n= 2
n
2
Valeurs de puissance
Facteur de puissance en présence d'harmoniques
Sur la base de la puissance active aux bornes d'une charge non linéaire P (en kW)
et la puissance apparente fournie S (en kVA), le facteur de puissance est défini par :
P (kW )
λ=
S (kVA )
Ce facteur de puissance n'exprime pas le déphasage entre la tension et le courant,
car ils ne sont pas sinusoïdaux. Il est cependant possible de définir le déphasage
entre la composante fondamentale de la tension et celle du courant (toutes deux
sinusoïdales), par :
P1(KW )
cos ϕ1 =
S1(kVA )
où P1 et S1 sont respectivement les puissances active et réactive, correspondant
aux composantes fondamentales.
La norme CEI 146-1 définit le facteur de distorsion :
λ
ν=
cos ϕ1
Lorsqu'il n'y a pas d'harmoniques, ce facteur est égal à 1 et le facteur de puissance
est simplement cos ϕ.
La sortie de l'onduleur est une source parfaite Vc = impédance entre les bornes de charge.
de tension sinusoïdale V0 en série avec une Vs = impédance à la sortie de l'onduleur.
impédance de sortie Zs. ZL = impédance de ligne.
Zc = impédance de charge.
Fig. 5.36. Schéma équivalent de la sortie d'un onduleur
Les commutateurs représentés ici illustrent le principe et sont des IGBT contrôlés.
Fig. 5.37. Convertisseur CC/CA en demi-pont Fig. 5.38. Convertisseur CC/CA en pont
En termes pratiques, les commutateurs représentés dans les figures 5.37 et 5.38
sont des IGBT dont il est possible de contrôler les ouvertures et les fermetures.
Il est ainsi possible de « répartir » la tension sur l'onde sinusoïdale de référence. Ce
principe est appelé modulation de largeur d'impulsion (PWM, pulse width
modulation) Il est représenté de manière simplifié à la figure 5.39, avec cinq
impulsions d'onde carrée. La surface de l'onde de tension sinusoïdale est égale à
celle des impulsions d'onde carrée utilisées pour la générer. Ces surfaces
représentent la puissance fournie par l'onduleur à la charge sur une période donnée,
T
∫
c'est-à-dire 0
VIdt
.
Plus la fréquence de hachage (le nombre d'impulsions à ondes carrées) est élevée,
plus la régulation par rapport à l'onde de référence est efficace. Le hachage réduit
également la taille du filtre interne requis sur la sortie LC (voir fig. 5.40).
Fig. 5.39. Tension de sortie du convertisseur Fig. 5.40. Filtre de sortie de l'onduleur
CC/CA
avec cinq impulsions à onde carrée par demi-
ondulation
Z2
Le taux Z1 + Z 2 est la fonction de transfert du filtre, notée H(p).
Pour simplifier, C(p) x A est remplacé par µ(p), qui représente la fonction de transfert
de la correction et de l'amplification.
Il est ainsi possible de remplacer la fig. 5.41 par le schéma fonctionnel de la fig. 5.43.
Fig. 5.43. Schéma fonctionnel d'un onduleur à hachage à modulation de largeur d'onde avec
système de régulation de tension de sortie à fréquence de hachage modulée
Conclusion
L'onduleur à modulation de largeur d'impulsion (PWM) est la source qui, de loin,
offre l'impédance de sortie la plus faible en présence d'harmoniques. Il s'agit
clairement de la meilleure source sur le marché en termes de capacité à réduire la
distorsion de la tension causée par les charges non linéaires. Il est cinq à six fois
plus performant qu'un transformateur de même puissance nominale.
La nouvelle génération d'ASI mettant en œuvre les IGBT et la technologie de
hachage à modulation de largeur d'impulsion (PWM) à modulation de fréquence est
la meilleure source de tension sinusoïdale, quel que soit le type de courant appelé
par la charge.
Free-frequency
switching
Quality
band with
variations
< 1%
Output voltage Up to 8 commutations
curve per millisecond
Fig. 5.46. Régulation utilisant la commutation à fréquence libre
Redresseurs standard
Ce sont des redresseurs triphasés composés de thyristors et utilisant un pont à six
phases avec hachage standard du courant.
Ce type de pont appelle des courants harmoniques des rangs n = 6 k ± 1 (où k est
un nombre entier) : les harmoniques H5 et H7 sont principalement concernées, ainsi
que, à un degré moindre, H11 et H13.
Les harmoniques sont contrôlées à l'aide d'un filtre (voir fig. 1.20).
Redresseurs CFP
Principe de fonctionnement
Le principe de fonctionnement des redresseurs CFP consiste à forcer le courant
appelé à rester sinusoïdal. Pour ce faire, ils utilisent la technique de modulation de
largeur d'impulsion (PWM) présentée ci-dessus.
Le principe est celui d'un convertisseur « source de tension » (voir fig. 5.47), alors
que les compensateurs actifs d'harmoniques SineWave utilisent un convertisseur
« source de courant ».
Le convertisseur fonctionne comme une force contre-électromotrice (un « générateur
de tension sinusoïdale ») sur le système de distribution, et le courant sinusoïdal est
obtenu par insertion d'une bobine d'inductance entre le réseau d'alimentation et la
source de tension.
Même si les autres charges non linéaires augmentent la distorsion de la tension sur
le système de distribution, la régulation peut s'adapter pour appeler un courant
sinusoïdal.
La fréquence des courants harmoniques résiduels faibles est la fréquence de la
modulation et de ses multiples. La fréquence dépend des possibilités des semi-
conducteurs utilisés.
Mise en œuvre
Redresseur monophasé
La figure 5.48 représente le schéma d'un redresseur monophasé.
La modulation de tension est obtenue par un contrôleur qui force le courant à suivre
un courant de référence sinusoïdal.
Le transistor T et la diode D composent le modulateur de tension. La tension u
change donc entre 0 et Vs selon que le transistor T est fermé (conducteur) ou ouvert
(bloqué).
Fig. 5.48. Schéma d'un redresseur monophasé propre appelant un signal sinusoïdal
Redresseur/chargeur triphasé
L'organisation du circuit est décrite dans la fig. 5.50. Elle est similaire à celle de la
fig. 5.48, avec la bobine d'inductance placée en amont des redresseurs. Le principe
de fonctionnement est également le même. Le système de surveillance contrôle
chaque borne de puissance et force le courant appelé sur chaque phase à suivre la
référence sinusoïdale.
Fig. 5.50. Schéma d'un redresseur triphasé propre appelant un signal sinusoïdal