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CHAPITRE 2
PROPRIETES HYDRAULIQUES DES
SOLS
Par : S. CHERIF
1
INTRODUCTION
2
INTRODUCTION
capillarité
3
INTRODUCTION
4
INTRODUCTION
5
INTRODUCTION
6
INTRODUCTION
Différents états de l'eau dans les sols
• eau de constitution
• eau liée ou adsorbée
• eau interstitielle : eau capillaire et eau
libre
L’eau interstitielle est sous forme d’eau capillaire au-dessus de la nappe. L’eau capillaire
est en équilibre, d’une part sous l’action de la gravité et, d’autre part, sous l’action des
forces de tension qui se développent à l’interface eau/air.
7
1- Éléments d'hydraulique souterraine
1.1 Hypothèses et définitions fondamentales
1.1.1 Condition de continuité
Hypothèses lors de l'étude de l'écoulement de l'eau dans les sols
1- sol saturé
2- eau + grains incompressibles
3- phase liquide continue V = Vs + Vw
Condition de continuité
- Volume de sol saturé traversé par un écoulement
- pendant dt, dV1 entre et dV2 sort
- si les grains restent fixes et compte tenu de l'hypothèse 2 dV1
Vw dans S reste le même
dV1 = dV2
8
1- Éléments d'hydraulique souterraine
1.1 Hypothèses et définitions fondamentales
1.1.2 Vitesse de l’eau dans le sol
Vitesse de décharge (ou d'écoulement ou de
percolation)
- débit d'eau s'écoulant au travers une surface d'aire
totale S (grains + vides)
- vitesse fictive ou apparente (utilisée pour les calculs)
𝒒
mouvement global du fluide 𝒗 = 𝑺
Réalité →l'eau ne circule que dans les vides, entre les grains
- trajectoires tortueuses
- on définit une vitesse moyenne réelle en ne
considérant que la section des vides
𝑞 𝑞 𝑣
′
𝑣 = = = 𝑣′ > 𝑣
𝑆𝑣 𝑛𝑆 𝑛 9
1- Éléments d'hydraulique souterraine
Notion de perte de charge
• Ecoulement d'un fluide parfait (incompressible et non visqueux)
la charge reste constante entre 2 points le long de l'écoulement
• l'eau a une viscosité non nulle
- interaction de l'eau avec les grains du sol
- dissipation d'énergie ou de charge
perte de charge entre 2 points le long de l'écoulement
• exemple : soit la charge h1 au point M et la charge h2 au point N
- si h1 = h2 → pas d'écoulement et nappe phréatique en équilibre
- si h1 > h2 → écoulement de M vers N et perte de charge (h1 - h2)
• charge de position : par rapport à une référence
• charge de pression d'eau : hauteur d'eau dans un tube piézométrique
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1- Éléments d'hydraulique souterraine
1.1 Hypothèses et définitions fondamentales
1.1.3 Charge hydraulique
Énergie d'une particule fluide de masse unité (exprimée en mètre d'eau)
𝒖𝑴 𝒗𝟐𝑴
𝒉𝑴 = 𝒛𝑴 + +
𝜸𝒘 𝟐𝒈
énergie énergie
potentielle cinétique
zM : cote du point M par rapport à un plan horizontal de référence
uM : pression de l'eau interstitielle en M
vM : vitesse de l'eau
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1- Éléments d'hydraulique souterraine
1.1 Hypothèses et définitions fondamentales
1.1.4 Gradient hydraulique
∆𝒉
Perte de charge par unité de longueur : 𝒊 =
∆𝑳
- sans unité
- dans le sens de l'écoulement
1.1.5 Exemple de calcul de gradient
• Gradient hydraulique dans le sol
(entre B et D)
• gradient hydraulique
i = Δh/ΔL = AC/BD
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1- Éléments d'hydraulique souterraine
1.1 Hypothèses et définitions fondamentales
1.1.5 Exemple de calcul de gradient
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1- Éléments d'hydraulique souterraine
1.2 Loi de Darcy (1856)
Tracé de la variation du gradient hydraulique dans un sol en fonction de la vitesse
Ecoulement laminaire
- relation linéaire entre Δh et v
𝒗 = 𝒌. 𝒊
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1- Éléments d'hydraulique souterraine
1.2 Loi de Darcy (1856)
Autre représentation de la loi de Darcy
∆𝒉 k : coefficient de perméabilité
𝒒 = 𝒗. 𝑺 = 𝒌. 𝒊. 𝑺 = 𝒌. .𝑺
𝑳 - comment l'eau circule à travers le sol
débit total à travers - unités de vitesse
la surface transversale S - varie beaucoup avec la nature du terrain
- mesurée en laboratoire ou in situ
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1- Éléments d'hydraulique souterraine
1.3 Mesure de la perméabilité en laboratoire
Le coefficient de perméabilité d’un sol saturé est une caractéristique du sol qui dépend
essentiellement de sa granularité, de sa nature, de sa structure, de son indice des vides et
de la température.
Plus un sol est fin, plus les pores sont petits, plus les frottements et les pertes de charge
sont importants et plus le coefficient de perméabilité est petit. Les argiles sont souvent
considérées comme imperméables car les débits qui y circulent sont négligeables, leur
perméabilité étant très faible.
Plus un sol est dans un état de compacité élevée, plus sa porosité est faible. L’espace dans
lequel l’eau peut circuler étant réduit, le sol est moins perméable.
Deux méthodes, applications directes de la loi de Darcy, sont utilisées en laboratoire :
- La mesure sous charge constante pour les sols très perméables.
- La mesure sous charge variable pour les sols peu perméables.
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1- Éléments d'hydraulique souterraine
1.3 Mesure de la perméabilité en laboratoire
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1- Éléments d'hydraulique souterraine
1.3 Mesure de la perméabilité en laboratoire
Principe : - relier le débit q traversant un échantillon cylindrique de sol saturé
- à la charge h sous laquelle se produit l'écoulement
𝑞 ∆ℎ
- utilisation de la loi de Darcy 𝑣 = = 𝑘. 𝑖 = 𝑘.
𝑆 ∆𝐿
Application 1:
Un échantillon d’argile est placé dans un perméamètre de 15,2 cm de diamètre et
de 12 cm de longueur. Au début de l’essai, la différence de charge entre les deux
faces est de 80 cm, au bout de 6 heures elle est de 70 cm.
Quel est le coefficient de perméabilité de ce sol, sachant que la section des tubes
du perméamètre est de 1 cm2?
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1- Éléments d'hydraulique souterraine
1.4 Perméabilité des terrains stratifiés
Terrains homogènes vs terrains hétérogènes
- cas des sols composés de couches superposées (ex: sols sédimentaires)
- au lieu de traiter chacune des couches séparément,
→ on définit un terrain fictif homogène
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1- Éléments d'hydraulique souterraine
1.4 Perméabilité des terrains stratifiés
1.4.1 Écoulement parallèle au plan de stratification
• débit total • soit un sol fictif homogène :
- dimensions identiques
- même débit
𝑄= 𝑞𝑗 = 𝑖. 𝐿. 𝑘𝑗 . 𝐻𝑗
- perméabilité kh
𝑣 = 𝑘ℎ . 𝑖 𝑞ℎ = 𝑘ℎ . 𝑖. 𝐻. 𝐿
𝑛
1
𝑘ℎ = . 𝑘𝑖 . 𝐻𝑖
𝐻
𝑖=1
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1- Éléments d'hydraulique souterraine
1.4 Perméabilité des terrains stratifiés
1.4.2 Écoulement perpendiculaire au plan de stratification
- perte de charge totale somme des p.c de chaque couche
- débit identique pour toutes les couches
• pour une couche j • perte de charge totale
∆𝑗
𝑣𝑗 = 𝑘𝑗 . 𝑖𝑗 𝑣 = 𝑘𝑗 . 𝐻𝑗
𝐻𝑗 ∆ = ∆𝑗 = 𝑣.
𝑘𝑗
• soit un sol fictif homogène :
∆ 𝐻
- dimensions identiques 𝑣 = 𝑘𝑣 . 𝑖 = 𝑘𝑣 . ∆ = 𝑣.
- même débit 𝐻 𝑘𝑣
- perméabilité kv
• Puisque les pertes de charge sont les mêmes
𝐻
𝑘𝑣 =
𝑛 𝐻𝑖
𝑖=1 𝑘 24
𝑖
1- Éléments d'hydraulique souterraine
1.4 Perméabilité des terrains stratifiés
Application 2:
Soit un bicouche composé de 1,00 m de gros sable de perméabilité 𝑘 = 10−3 𝑚 𝑠
et de 0,20m de silt argileux de perméabilité 𝑘 = 10−7 𝑚 𝑠.
Calculer la perméabilité parallèle et perpendiculaire au plan de stratification.
Qu’est ce qu’on remarque?
Reponse :
On obtient : 𝑘𝑣 = 6. 10−7 𝑚 𝑠 et 𝑘ℎ = 8. 10−4 𝑚 𝑠
𝑘ℎ est bien plus élevé que 𝑘𝑣 car la veine argileuse se contente de réduire
légèrement la section perméable horizontale, mais constitue une barrière peu
perméable vis-à-vis de courants verticaux.
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2- Éléments tridimensionnels –
Hydraulique des puits
26
2- Éléments tridimensionnels –
Hydraulique des puits
27
2- Éléments tridimensionnels –
Hydraulique des puits
28
2- Éléments tridimensionnels –
Hydraulique des puits
2.1 Termes et définitions
La présence d’une nappe correspond à une saturation des sols et à une pression
interstitielle positive. L’eau est libre et circule plus ou moins vite dès qu’un gradient
hydraulique apparait. Voici quelques définitions utilisées en hydrogéologie :
• Un terrain est dit aquifère lorsque l’eau y circule et que des débits importants
peuvent être obtenus en raison de sa perméabilité élevée. Cette perméabilité peut
être de deux types : perméabilité d’interstices, comme pour le sable, ou
perméabilité de fissures au sein d’une roche fracturée.
• Un terrain est dit aquifuge lorsque sa perméabilité est extrêmement faible
( 𝑘 < 10−9 𝑚/𝑠 ). A l’état naturel, il n’existe pas de terrain rigoureusement
imperméable.
• Le niveau piézométrique est le niveau d’eau mesuré dans un forage ou dans un
puits, à un instant donné.
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2- Éléments tridimensionnels –
Hydraulique des puits
2.1 Termes et définitions
• Une nappe libre est une nappe pour laquelle la pression interstitielle de l’eau au
niveau de sa surface supérieure est égale à la pression atmosphérique. Lorsqu’une
nappe libre est peu profonde, au point de pouvoir être exploitée par des puits, elle
s’appelle nappe phréatique.
• Une nappe captive ou en charge est une nappe siégeant au sein d’un terrain
perméable compris entre deux couches aquifuges et pour laquelle la pression de
l’eau au toit de la couche aquifère est supérieure à la pression atmosphérique. La
surface piézométrique se situe au-dessus de celle matérialisant le toit de la couche
aquifère.
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2- Éléments tridimensionnels –
Hydraulique des puits
2.2 Hypothèses de calcul
Description du problème
- massif perméable et isotrope → perméabilité k
- nappe d'épaisseur H sur substratum imperméable
- on fore un puits circulaire vertical (rayon r) (sondage crépiné)
- on pompe dans le puits à un débit constant q
- en régime permanent (~24h), la surface libre de la nappe
- dépression en forme d'entonnoir
- effet jusqu'à R (rayon d'action)
Problème de révolution
autour de l'axe du puits
31
2- Éléments tridimensionnels –
Hydraulique des puits
2.3 Pompage en régime permanent – formule de Dupuit
Cas d’une nappe libre
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2- Éléments tridimensionnels –
Hydraulique des puits
2.3 Pompage en régime permanent – formule de Dupuit
Cas d’une nappe libre
• hypothèse de Dupuit : ds ≈ dx (raisonnable car la surface libre a une pente faible)
Ainsi :
𝒅𝒛
𝒒 = 𝟐𝝅. 𝒙. 𝒛. 𝒌.
𝒅𝒙
𝑹 𝒅𝒙 𝑯
Donc: 𝒓 𝒒. = 𝒉 𝟐𝝅. 𝒌. 𝒛. 𝒅𝒛
𝒙
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2- Éléments tridimensionnels –
Hydraulique des puits
2.3 Pompage en régime permanent – formule de Dupuit
Cas d’une nappe libre
𝑹 𝑯𝟐 − 𝒉𝟐
𝒒 . 𝐥𝐧 = 𝝅𝒌. 𝑯𝟐 − 𝒉𝟐 𝒒 = 𝝅𝒌.
𝑹
𝒓 𝐥𝐧 𝒓
• bornes d'intégration :
- 2 rayons quelconques
- hauteurs piézométriques correspondantes à ces 2 rayons
• dans notre exemple :
r→h
R→H
35
2- Éléments tridimensionnels –
Hydraulique des puits
2.3 Pompage en régime permanent – formule de Dupuit
Cas d’une nappe captive
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2- Éléments tridimensionnels –
Hydraulique des puits
2.3 Pompage en régime permanent – formule de Dupuit
Cas d’une nappe captive débit dans le cylindre de rayon x, d’où :
𝑺 = 𝟐𝝅. 𝒙. 𝒆
• le débit : 𝑞 ≈ 𝑆. 𝑣𝑥
la ligne piézométrique passe dans la
𝒅𝒛
𝒗 = 𝒌. couche imperméable
𝒅𝒔
(surface de la nappe ≠ surface piézométrique)
𝒅𝒛
𝒒 = 𝟐𝝅. 𝒙. 𝒆. 𝒌.
𝒅𝒙
𝑹 𝒅𝒙 𝑯
Donc: 𝒓
𝒒. = 𝒉
𝟐𝝅. 𝒌. 𝒆. 𝒅𝒛
𝒙
𝑯−𝒉
𝒒 = 𝟐𝝅. 𝒆. 𝒌.
𝑹
𝐥𝐧 𝒓
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2- Éléments tridimensionnels –
Hydraulique des puits
2.4 Remarques
Rayon d’action
- en première approximation 𝟏𝟎𝟎 𝒓 < 𝑹 < 𝟑𝟎𝟎 𝒓
- formule empirique de Sichardt 𝑹 = 𝟑𝟎𝟎𝟎 𝑯 − 𝒉 𝒌
𝒌𝑯𝒕
- en régime permanent 𝑹 = 𝟏, 𝟓 𝒏
t= durée du régime transitoire (s)
n = porosité
Équation de la surface libre
𝒒 𝒙
𝒛𝟐 = 𝒉𝟐 + . 𝐥𝐧
𝝅𝒌 𝒓
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2- Éléments tridimensionnels –
Hydraulique des puits
2.5 Mesure de perméabilité in-situ
Laboratoire vs in situ
- hétérogénéité, représentativité
- klabo < kin situ (effet d'échelle)
Essai de pompage
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3- Éléments bidimensionnels –
Réseaux d’écoulement
3.1 Généralités
Réseaux d'écoulement → application importante de l'hydraulique des sols
- barrage en terre
étude des problèmes
- mur de palplanches (retenue, batardeau)
d'infiltration d'eau
- barrage en béton
Ecoulement en 2D
40
3- Éléments bidimensionnels –
Réseaux d’écoulement
3.1 Généralités
Ecoulement en 2D
41
3- Éléments bidimensionnels –
Réseaux d’écoulement
3.1 Généralités
Rideau de palplanches
42
3- Éléments bidimensionnels –
Réseaux d’écoulement
3.1 Généralités
Mise en équation d'écoulement bidimensionnels
1- milieu homogène et isotrope (coefficient de perméabilité constant)
2- écoulement laminaire et vitesse de l'eau faible
3- écoulements régis par la loi de Darcy
4- écoulement permanent
46
3- Éléments bidimensionnels –
Réseaux d’écoulement
3.2 Milieu isotrope
3.2.2 Conditions aux limites : Exemple d'un barrage en terre
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3- Éléments bidimensionnels –
Réseaux d’écoulement
3.2 Milieu isotrope
3.2.3 Méthode graphique
50
3- Éléments bidimensionnels –
Réseaux d’écoulement
3.2 Milieu isotrope
3.2.4 Exploitation des réseaux d'écoulement
• calcul des débits (barrages, fouilles, batardeaux)
• pressions interstitielles (barrages, talus, murs de soutènement, palplanches)
• gradients hydrauliques
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3- Éléments bidimensionnels –
Réseaux d’écoulement
3.2 Milieu isotrope
3.2.4 Exploitation des réseaux d'écoulement
• plan de référence
• conditions aux limites
DJ : ligne équipotentielle
IC : ligne équipotentielle
CED : ligne de courant
KFL : ligne de courant
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3- Éléments bidimensionnels –
Réseaux d’écoulement
3.2 Milieu isotrope
3.2.4 Exploitation des réseaux d'écoulement
𝐻
∆h =
𝑛ℎ
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3- Éléments bidimensionnels –
Réseaux d’écoulement
3.2 Milieu isotrope
3.2.4 Exploitation des réseaux d'écoulement
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3- Éléments bidimensionnels –
Réseaux d’écoulement
3.2 Milieu isotrope
3.2.4 Exploitation des réseaux d'écoulement
Détermination de la charge hydraulique en tout point
𝒉𝑴 = charge d′ entrée − perte de charge
Détermination du gradient hydraulique
∆𝒉
𝒊=
∆𝑳
Détermination de la pression interstitielle
𝒖
𝒉𝑴 = 𝑴 + 𝒛𝑴 𝒖𝑴 = 𝜸𝒘 . 𝒉𝑴 − 𝒛𝑴
𝜸𝒘
55
3- Éléments bidimensionnels –
Réseaux d’écoulement
3.2 Milieu isotrope
3.2.4 Exploitation des réseaux d'écoulement
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3- Éléments bidimensionnels –
Réseaux d’écoulement
3.3 Milieu anisotrope
sédimentation 𝒌𝒛 < 𝒌𝒙 1- tracé du réseau dans un milieu fictif isotrope déformé
consolidation 2- retour au milieu réel
58
4- Effets mécaniques de l'eau sur les sols
interaction fluide-squelette
4.1 Force d’écoulement et poussée d’Archimède
Il est démontré :
1. Que la force d’écoulement 𝑗 est une force volumique, c’est-à-dire que la force
développée est proportionnelle au volume concerné (comme la pesanteur) ;
2. Que la force d’écoulement et la poussée d’Archimède sont les résultantes des
pressions interstitielles exercées sur le pourtour du massif de sol considéré ;
3. Que la force d’écoulement est dirigée en chaque point dans le sens de l’écoulement ;
4. Que son intensité par unité de volume est donné par la formule :
𝑗 = 𝛾𝑤 . 𝑖
Ou 𝑖 est le gradient hydraulique au point considéré ;
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4- Effets mécaniques de l'eau sur les sols
interaction fluide-squelette
4.1 Force d’écoulement et poussée d’Archimède
Il est démontré :
5. Qu’en définitive, un massif élémentaire de sol 𝑑𝑉 baignant dans une nappe en
écoulement est soumis à trois forces massiques à savoir :
• Son poids W = 𝛾𝑠𝑎𝑡 . 𝑑𝑉,
• La poussée d’Archimède 𝐴 = 𝛾𝑤 . 𝑑𝑉,
• La force totale d’écoulement 𝐽 = 𝑗. 𝑑𝑉 = 𝑖. 𝛾𝑤 . 𝑑𝑉
Ces trois forces peuvent être réduites a deux en considérant le poids volumique immergé
du sol : 𝛾 ′ = 𝛾𝑠𝑎𝑡 − 𝛾𝑤 .
60
4- Effets mécaniques de l'eau sur les sols
interaction fluide-squelette
4.1 Force d’écoulement et poussée d’Archimède
Équilibre hydrostatique : poussée d'Archimède
Écoulement : force sur les grains solides dans le sens de l'écoulement
Le squelette solide est soumis à deux types de forces volumiques :
• force de pesanteur
• force d'écoulement
61
4- Effets mécaniques de l'eau sur les sols
interaction fluide-squelette
4.2 Gradient hydraulique critique - Boulance de Renard
4.2.1 Écoulement vertical descendant
Elément de sol soumis à une force
𝐹 = 𝛾 ′ + 𝑖𝛾𝑤 𝑑𝑉
- augmentation de F
- tassement du sol (ex.: remblai inondé tassant à la décrue)
4.2.2 Écoulement vertical ascendant - boulance
𝐹 = 𝛾 ′ − 𝑖𝛾𝑤 𝑑𝑉
- si le gradient est très élevé, la résultante est vers le haut
- grains de sol entraînés par l'eau
Boulance
𝛾′
gradient hydraulique critique 𝑖𝑐 = 𝛾 ≈ 1 lorsque 𝐹 = 0
𝑤
62
4- Effets mécaniques de l'eau sur les sols
interaction fluide-squelette
4.2 Gradient hydraulique critique - Boulance de Renard
4.2.3 Phénomène de renard
Dans le cas général d'un écoulement souterrain (pas forcément ascendant)
- vitesses élevées localement
- entraînement des fines particules du sol
- augmentation de la perméabilité locale
- augmentation de la vitesse de filtration
- entraînement de gros éléments
- érosion progressive le long d'une ligne de courant
63
4- Effets mécaniques de l'eau sur les sols
interaction fluide-squelette
4.2 Gradient hydraulique critique - Boulance de Renard
4.2.3 Phénomène de renard
Apparition d’un renard sous un rideau de palplanches
A proximité immédiate du rideau, les
lignes de courant sont quasi verticales.
Coté aval, le sol est soumis à :
- Une force de pesanteur descendante
𝛾 ′ . 𝑑𝑉
- Une force d’écoulement verticale
ascendante 𝑖. 𝛾𝑤 . 𝑑𝑉
64
4- Effets mécaniques de l'eau sur les sols
interaction fluide-squelette
4.2 Gradient hydraulique critique - Boulance de Renard
4.2.3 Phénomène de renard
Apparition d’un renard sous un rideau de palplanches
Si 𝑖 ≥ 𝛾′ 𝛾𝑤 le sol a tendance à se soulever et à être entrainé par le courant : il se
forme un entonnoir appelé renard.
Comme 𝛾′ ≈ 𝛾𝑤 ≈ 10 𝑘𝑁 𝑚3 , le renard se produit si 𝑖 ≥ 1. Cette condition est
appelée condition de renard.
Les sables mouvants constituent un exemple
de ce phénomène. Ils se trouvent
pratiquement en état d’apesanteur sous le
double effet de leur poids volumique et d’une
force d’écoulement verticale ascendante.
65
4- Effets mécaniques de l'eau sur les sols
interaction fluide-squelette
4.3 Protection des ouvrages contre la boulance
Filtres
Des drains ou des tranchées drainantes sont couramment réalisés dans le but
d’assainir les terrains, de rabattre la nappe ou encore de combattre des forces
d’écoulement défavorables à la stabilité des ouvrages. Ces drains sont constitués de
matériaux naturels ou artificiels très perméables : pierres, poteries percées et, plus
fréquemment, de tubes plastiques fendues.
Si les drains sont placés directement au contact d’un sol fin, les particules de ce
dernier vont être entrainées par les forces d’écoulement au travers des vides du
matériau drainant granulaire ou au travers des fentes des drains plastiques, d’où
l’apparition : soit d’une formation progressive de vides autour du drain (érosion,
régressivité), soit, au contraire, d’un colmatage de celui-ci. Dans les deux cas, des
désordres sont à attendre.
66
4- Effets mécaniques de l'eau sur les sols
interaction fluide-squelette
4.3 Protection des ouvrages contre la boulance
• Moyen de protection : réalisation de filtres qui permettent à l'eau de s'écouler sans
entraînement de particules
• Matériaux utilisés : géotextiles
- faciles à mettre en œuvre
- Imputrescibles
- peu onéreux
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4- Effets mécaniques de l'eau sur les sols
interaction fluide-squelette
4.3 Protection des ouvrages contre la boulance
Filtres
La granularité des filtres est choisie de manière à permettre à l’eau de s’écouler sans
entrainement des particules solides. Les conditions à respecter pour obtenir ce résultat
sont appelées règles des filtres.
Traditionnellement, les filtres sont réalisés en interposant un ou plusieurs couches de
granulométrie intermédiaire. Pour des ouvrages courants, les règles simples suivantes
peuvent être appliquées :
𝐷15 𝑓𝑖𝑙𝑡𝑟𝑒 < 5𝐷85 𝑑𝑢 𝑠𝑜𝑙 à 𝑝𝑟𝑜𝑡é𝑔𝑒𝑟
𝐷15 𝑓𝑖𝑙𝑡𝑟𝑒
4< < 20
𝐷15 𝑑𝑢 𝑠𝑜𝑙 à 𝑝𝑟𝑜𝑡é𝑔𝑒𝑟
𝐷15 𝑓𝑖𝑙𝑡𝑟𝑒 < 25𝐷50 𝑑𝑢 𝑠𝑜𝑙 à 𝑝𝑟𝑜𝑡é𝑔𝑒𝑟
68
4- Effets mécaniques de l'eau sur les sols
interaction fluide-squelette
4.3 Protection des ouvrages contre la boulance
Filtres
69
4- Effets mécaniques de l'eau sur les sols
interaction fluide-squelette
4.3 Protection des ouvrages contre la boulance
Filtres
Connaissant la courbe granulométrique du sol à protéger, ces règles permettent de
définir un fuseau dans lequel doit s’inscrire la granulométrie du filtre. Si l’écart de
granulométrie entre les deux matériaux est important, il est nécessaire d’interposer
plusieurs couches de granulométrie croissante vers le drain en respectant entre elles
les règles des filtres.
70
EXERCICES
EXERCICE 1 : Mesure de la perméabilité d’un sol au laboratoire
71
EXERCICES
EXERCICE 1 : Mesure de la perméabilité d’un sol au laboratoire
72
EXERCICES
EXERCICE 2 :
73
EXERCICES
EXERCICE 3 : Mesure de la perméabilité d’un sol in situ – Essai
de DUPUIT
On considère un massif perméable de dimensions limitées (Figure), reposant sur une
assise horizontale et imperméable. Sa frontière latérale est un cylindre circulaire de
rayon R. On fore dans l’axe de ce cylindre un puits de rayon r jusqu’au bas du massif
perméable et l’on pompe dans ce puits à débit constant Q. En régime permanent, la
surface libre de la nappe présente dans le massif une dépression en forme d’entonnoir
centrée sur le puits à la hauteur h au-dessus de l’assise imperméable, et à l’extérieur
du massif elle présente une surface horizontale à une hauteur H.
74
EXERCICES
EXERCICE 3 : Mesure de la perméabilité d’un sol in situ – Essai
de DUPUIT
1. En admettant que le débit qui traverse le cylindre de rayon x est donné par :
𝑑𝑧
𝑄 = 2𝜋. 𝑥. 𝑧. 𝑘. 𝑑𝑥, déterminer par intégration:
a. L’expression du débit pompé dans le puits en fonction de la perméabilité k, des
hauteurs h et H, et des rayons r et R. En déduire l’expression de la perméabilité k.
b. L’équation de la méridienne (z en fonction de x).
2. Application numérique :
𝑄 = 3,8 𝑙 𝑠 = 7𝑚 𝐻 = 15𝑚 𝑟 = 15𝑐𝑚
𝑅 = 30𝑚
a. Déterminer le coefficient de perméabilité du sol. De quel type de sol peut-il s’agir?
b. Déterminer le niveau d’écoulement dans deux puits d’observation se trouvant
respectivement à 𝑥1 = 2,5 𝑚 et 𝑥2 = 5 𝑚 de l’axe du puits de pompage.
75
EXERCICES
EXERCICE 4 :
On considère un rideau de palplanches ancré (de 10 m) dans un massif de sable.
𝑘 = 2. 10−5 𝑚 𝑠 et 𝛾𝑠𝑎𝑡 = 19,8 𝑘𝑁 𝑚3 .
Evaluer le débit journalier passant au-dessous du rideau (par mètre de longueur).
Y a-t-il risque de phénomène de Renard à la sortie de l’écoulement. (1 cm ↔ 5 m).
5m
76
EXERCICES
EXERCICE 5 : Réseaux d’écoulement bidimensionnel
On considère un rideau de palplanches destiné à la réalisation d’une fouille. Le sol
perméable, est le siège d’un écoulement permanent dont les caractéristiques sont
représentées sur la figure.
Données numériques :
𝐻1 = 5 𝑚 𝐻2 = 2 𝑚 𝑘 = 10−4 𝑐𝑚 𝑠 𝛾ℎ = 19 𝑘𝑁 𝑚3 𝛾𝑤 = 10 𝑘𝑁 𝑚3
1. Calculer le gradient hydraulique de l’écoulement entre F’F et EE’, et le gradient
moyen entre EF. Comparer ces valeurs et vérifier la condition de Renard.
2. Calculer le débit d’eau dans la fouille.
3. Déterminer les pressions aux points M et P. Comparer.
4. Tracer le diagramme des pressions le long de la palplanche.
77
78