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Pièce N°1
Mémoire justifiant l’intérêt général de l’opération et
notice explicative
Dossier de demande :
de Déclaration d’Intérêt Général (DIG)
Article L211-7 du Code de l’Environnement
RIVE
Gestion des cours d'eau et des zones humides
ETUDE - CONSEIL - INGENIERIE
RCS LE MANS 433 888 609 : Code APE - NAF 7112B
Avril 2016
SMBAA – Restauration du lit mineur et de la continuité écologique du Lathan sur le secteur de « Pont-Neuf »
Sommaire
Sommaire................................................................................................................................................................... 2
Préambule ................................................................................................................................................................. 4
Nom et adresse du demandeur ................................................................................................................................ 9
Localisation du projet............................................................................................................................................. 10
1 Justification de l’intérêt général et de l’urgence de l’opération ................................................................. 11
1.1 CONTEXTE REGLEMENTAIRE ..................................................................................................................... 12
1.2 ETAT DES LIEUX ........................................................................................................................................ 18
1.3 RESULTATS DU DIAGNOSTIC ..................................................................................................................... 19
1.4 USAGES ET PRINCIPALES ACTIVITES LIES AU LATHAN............................................................................... 23
2 Descripteurs physiques de l’hydrosystème : BIOTOPE .............................................................................. 26
2.1 REGIME HYDROLOGIQUE........................................................................................................................... 27
2.2 FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE ............................................................................................................ 28
2.3 ANALYSE DE L’EVOLUTION DU TRACE EN PLAN DU LIT DU LATHAN AU DROIT DU SITE CONCERNE PAR
L’ETUDE 37
2.4 MORPHODYNAMIE DU LIT MINEUR ............................................................................................................ 37
2.5 QUALITE PHYSICO-CHIMIQUE DES EAUX ................................................................................................... 41
3 Descripteurs biologiques de l’hydrosystème : BIOCENOSE ...................................................................... 48
3.1 ESPECES FAUNISTIQUES OBSERVEES SUR SITE ........................................................................................... 49
3.2 PRINCIPAUX ESPECES VEGETALES INVENTORIEES SUR LE SITE .................................................................. 54
3.3 CONCLUSION ............................................................................................................................................ 61
4 Présentation de l’opération de restauration, rubriques de la nomenclature, évaluation des incidences et
mesures correctives ............................................................................................................................................................... 62
4.1 IDENTIFICATION DES ACTIONS A METTRE EN PLACE .................................................................................. 63
4.2 INCIDENCE HYDRAULIQUE DES AMENAGEMENTS PROPOSES...................................................................... 83
4.3 RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE DONT RELEVENT LES ACTIONS PROPOSEES........................................ 96
4.4 EVALUATION DES INCIDENCES TEMPORAIRES EN PHASE TRAVAUX ET MESURES CORRECTIVES PROPOSEES
99
4.5 EVALUATION DES INCIDENCES PERMANENTES SUR L’HYDROSYSTEME ET MESURES CORRECTIVES
PROPOSEES 103
4.6 LUTTE CONTRE LA JUSSIE ET LA RENOUEE DU JAPON (ESPECES ENVAHISSANTES) .................................. 104
4.7 EVALUATION DES INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000 ............................................................... 104
4.8 ACTIONS COMPLEMENTAIRES AUX TRAVAUX DE RESTAURATION ET ENTRETIEN .................................... 105
4.9 CONDITIONS PARTICULIERES RELATIVES A L’EXECUTION DE TRAVAUX SUR DES TERRAINS PRIVES ........ 107
5 Compatibilité du projet avec les documents d’orientation et les contraintes réglementaires ................ 110
5.1 COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’OBJECTIF ............................................................................... 111
6 Estimation financière des travaux ............................................................................................................... 115
7 Dispositif de suivi et d’évaluation du programme...................................................................................... 117
7.1 SUIVI ECOLOGIQUE DES TRAVAUX .......................................................................................................... 118
Préambule
Une politique volontariste a été initiée par le Syndicat Mixte du Bassin de l’Authion et de ses Affluents
(SMBAA) pour permettre notamment l’atteinte des objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau.
L'opération visée par la présente enquête publique prévoit la réalisation des interventions proposées
dans les conclusions de l'étude bilan validée par le comité technique puis par le comité de pilotage.
L'application combinée de l'article L211-7 du Code de l’Environnement (modifié par loi n°2006-1772 du
30 décembre 2006 – art.2) et des articles L151.36 à L151.40 du Code Rural (modifiés respectivement par la Loi
n°2006-1772 du 30 décembre 2006 et la Loi n°2003-699 du 30 juillet 2003) permet aux collectivités
territoriales, aux syndicats mixtes créés en application de l’article L166-1 du code des communes, d'intervenir,
pour la restauration et l'entretien d'un cours d'eau non domanial. Cependant, puisque cette opération concerne
des terrains privés, la prise en charge des interventions par une collectivité publique nécessite une procédure
préalable de Déclaration d'Intérêt Général (D.I.G.) de l'opération. En effet, l'absence de D.I.G. expose la
collectivité (maître d'ouvrage) à une contestation de la légalité des travaux par des personnes riveraines ou
non.
Cette procédure administrative, définie dans les articles R214-88 à R214-104 du Code de
l’Environnement, légitime l’intervention de la collectivité pour et sur des propriétés privées. Elle dispose que :
Avant toute intervention, le caractère d’intérêt général ou d’urgence des travaux doit être prononcé par
décision préfectorale.
Le maître d’ouvrage prend en charge les travaux qu’il a prescrits ou exécutés, mais peut demander une
participation financière aux « personnes qui ont rendu les travaux nécessaires ou y trouvent intérêt », puisque
la collectivité se substitue aux obligations imposées aux riverains par la loi. Il appartient à la collectivité maître
d’ouvrage d’apprécier l’opportunité de cette participation financière par les tiers intéressés.
Les dépenses d’entretien et de conservation des ouvrages ont un caractère obligatoire.
La décision préfectorale constatant le caractère d’intérêt général ou d’urgence doit être précédée d’une
enquête publique. Le dossier d’enquête précise notamment le programme des travaux à réaliser, (les modalités
d’entretien ou d’exploitation des ouvrages), ainsi que, le cas échéant, les bases générales de répartition des
dépenses entre le maître d’ouvrage et les personnes publiques ou privées appelées à participer.
Le présent mémoire, justifiant l’intérêt général de la réalisation des travaux de restauration, en
constitue aussi une notice explicative et un dossier de prise en compte au titre de la loi sur l’eau. En effet,
l’article R214-99 du Code de l’Environnement prévoit une simplification et une unification des procédures, avec
notamment le lancement d’une seule enquête publique pour les procédures de déclaration d’intérêt général
ou d’urgence, et de déclaration ou d’autorisation au titre des articles L214-1 à L214-4 du Code de
l’Environnement.
Selon l’article R214-1 du Code de l’Environnement, l’opération est concernée par les rubriques
suivantes :
Caractéristiques Régime du
Rubrique Paramètres et seuils Régime
du projet projet
TITRE III : Impact sur les milieux aquatiques ou sur la sécurité publique
Globalement, le projet de restauration du Lathan sur le secteur de Pont Neuf est donc
soumis à AUTORISATION au titre des articles L214.1 à L214.4 du Code de l’Environnement (loi sur
l’eau codifiée).
RIVE
Gestion des cours d'eau et des zones humides
Nom et adresse du
demandeur
1 Boulevard du Rempart – BP 57
syndicat.mixte@loireauthion.fr
Tel : 02.41.79.73.81
Fax : 02.41.79.31.32
Localisation du projet
Le secteur étudié est situé sur les communes de Mouliherne et Vernantes dans le département du
Maine et Loire (49) pour un linéaire de 2400 mètres.
Cette présentation générale fait suite à l’étude détaillée réalisée par le bureau d’étude RIVE en 2012
pour le Syndicat Intercommunal du Haut-Lathan.
1.1.1.1 Généralités
La directive du 23 octobre 2000 adoptée par le Conseil et par le Parlement européen définit un cadre
pour la gestion et la protection des eaux par grand bassin hydrographique au plan européen.
La Directive Cadre sur l’Eau 2000/60/CE (DCE) engage les pays de l’Union Européenne dans un objectif
ambitieux de préservation et de restauration de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques : sauf exceptions,
le bon état des eaux devra être atteint d’ici à 2015.
Figure 2.Directive Cadre Européenne – Calendrier 2003 – 2015 (Source : Agence de l’Eau Loire-Bretagne)
La directive cadre, transposée en droit français par la loi du 21 avril 2004 confirme et renforce les
principes de gestion de l'eau en France définis par les lois de 1964 et de 1992 :
- la gestion par bassin versant (unité hydrographique naturelle),
- la mise en place d'un document de planification, le SDAGE,
- le principe de gestion équilibrée pour satisfaire tous les usages,
- la prise en compte des milieux aquatiques,
- la participation des acteurs de l'eau à la gestion (à travers le comité de bassin),
- le principe « pollueur- payeur » (ou Qui pollue paye et qui dépollue est aidé).
De plus, la DCE invite à passer d’une logique de moyens à une logique de résultats. Elle comporte
ainsi plusieurs exigences :
- Atteindre le bon état des eaux et des milieux aquatiques d'ici 2015 et stopper la dégradation de l'eau
et des milieux aquatiques,
- Mettre l'écosystème au premier plan pour la bonne gestion de l'eau,
- Réduire les rejets toxiques,
- Favoriser la participation active du public, condition du succès,
- Etre transparent sur les coûts liés à l'utilisation de l'eau, y compris les coûts liés à la réparation des
dommages pour l'environnement.
Pour l'atteinte du « bon état » des eaux, deux possibilités de dérogation dans le temps de deux fois 6
ans sont envisageables. L’échéance maximale est fixée à 2027. De même, le comité de bassin peut justifier des
objectifs moins stricts que le bon état. Ces dérogations doivent être clairement justifiées par des facteurs
naturels (délai de réponse de la nature), par des facteurs techniques (faisabilité) ou économiques (coûts
insupportables).
Code
Objectif Délai
Masse Intitulé Masse d'eau Risques
écologique écologique
d'eau
LE LATHAN ET SES AFFLUENTS
Macropol
Micropol
Pesticid
Nitrates
Morpho
Hydro
Dans tous les cas (anciens et nouveaux classements), la réalisation des dispositifs de franchissement
est assortie d'une obligation de résultats. Ceci implique de procéder à la vérification de l'efficacité des passes
réalisées et aux modifications nécessaires selon les résultats de suivi.
Le délai ultime pour procéder à ces nouveaux classements est le 1er janvier 2014, date à laquelle les
classements préexistants à la LEMA seront abrogés.
Enfin, l'article L. 214-4 du code de l'environnement (introduit par la LEMA) dispose qu'à partir du 1er
janvier 2014, en application des objectifs et des orientations du SDAGE, sur les cours d'eau classés au titre du I
de l'article L. 214-17 du code de l'environnement, l'autorisation relative à l'exploitation d'un ouvrage peut être
modifiée, sans indemnité, dès lors que le fonctionnement des ouvrages ou des installations ne permet pas la
préservation des poissons grands migrateurs.
Le nouveau classement inscrit le Lathan du barrage de Pincemaille (Gué Morin) jusqu'à la
confluence avec l'Authion sur la liste 1.
D’une manière générale, le SDAGE préconise de « respecter, voire rétablir les dynamiques naturelles
des cours d’eau et mieux gérer les abords » pour « retrouver des rivières vivantes et mieux les gérer ».
Plus largement, le SDAGE a pour ambition de concilier l’exercice des différents usages de l’eau avec la
protection des milieux aquatiques.
Aujourd’hui, le SDAGE et le PGRI sont les outils principaux de mise en œuvre de la Directive Cadre
Européenne sur l’Eau. Il a été validé par la commission locale de l’eau (CLE) du SAGE Authion le 16/06/2015.
ZNIEFF 2 520004476 - C’est un massif boisé d'essences variées comportant une partie domaniale
FORET DE MONNAIE conduite en futaie, des zones de landes, des zones humides, des prairies et
clairières.
Les pratiques sylvicoles ont conduit ces dernières années à un
enrésinement important, y compris sur les parties domaniales. Malgré cela, de
nombreux boisements et secteurs de landes comportent de multiples intérêts :
- Ornithologique avec la nidification de nombreuses espèces forestières
dont certaines rares ou peu communes en Maine-et-Loire.
- Herpétologique, principalement au niveau des mares,
- Mammalogique, avec la présence de grands ongulés.
ZNIEFF 2 520004475 - Vaste massif forestier alternant chênaies et pinèdes, zones de landes,
MASSIFS FORESTIERS DE prairies et zones cultivées, étangs et zones tourbeuses acides. Présence sur les
LA BREILLE, DE PONT- marges du chêne pubescent ici en limite nord de son aire de répartition.
MENARD, DE LA GRAINE
Végétation remarquable dans les fonds de vallons tourbeux, comportant
DE SAPIN ET ZONES DE
plusieurs espèces protégées.
TRANSITION
Avifaune nicheuse forestière intéressante avec plusieurs espèces peu
communes en Maine-et-Loire et une espèce très rare en France.
Un important site d'hibernation de chiroptères a été découvert au château
de Jalesne en 2001.
Entomofaune variée comportant plusieurs espèces rares notamment aux
abords des zones humides.
ZNIEFF 1 520014638 - Vaste massif forestier présentant une mosaïque de milieux intéressants :
FORET DE PONT vieilles futaies notamment dans la partie domaniale, landes, ruisseaux et secteurs
MENARD humides au sein de vastes ensembles enrésinés.
Présente un intérêt ornithologique important avec une riche avifaune
forestière dont plusieurs espèces rares en Maine-et-Loire.
Intérêt botanique avec la présence d'une ptéridophyte très rare dans la
région et figurant sur la liste rouge des espèces à protégées en Maine-et-Loire.
couples (2000). L'espèce occupe de grands territoires (50-150 km²) : elle établit son nid dans de vastes massifs
forestiers et recherche son alimentation dans les cours d'eau et zones humides voisins.
Par ailleurs, les différents types de milieux présents au sein des massifs forestiers du site - qui se
distinguent en termes de types et d'âges des peuplements, de degré d'ouverture, de proximité à des zones
humides - accueillent régulièrement en période de reproduction une quinzaine d'autres espèces inscrites à
l'annexe I de la directive " Oiseaux ", parmi lesquelles la Bondrée apivore, le Circaète Jean-le-Blanc, le Pic noir
et depuis peu le Balbuzard pêcheur (pinèdes), l'Engoulevent, la Fauvette pitchou, l'Alouette lulu et le Busard
Saint-Martin (landes, régénérations, jeunes plantations, pare-feux), la Pie-grièche écorcheur (prairies et
bocages), le Héron pourpré, le Busard des roseaux (étangs) et le Martin-pêcheur (cours d'eau).
Au nord du site, le lac de Rillé, dont la vocation première est l'irrigation du bassin de l'Authion, présente
une très grande diversité avifaunistique (240 espèces d'oiseaux au total y ont été notées). Il constitue
notamment une halte migratoire importante en automne (notamment pour les limicoles, qui s'alimentent sur les
vasières et pelouses) ainsi qu'un site d'hivernage intéressant (en particulier pour les grèbes, canards, oies, etc.,
avec des effectifs d'oiseaux d'eau hivernant pouvant atteindre les 6000 individus).
Les zones agricoles présentes dans le site accueillent quant à elles un cortège d'espèces
supplémentaires, comme l'Oedicnème criard, le Busard cendré (en reproduction) et le Pluvier doré (en
hivernage) ».
1.2.1 Hydrographie
Le Lathan est une rivière d’une longueur totale de 62 km avec un bassin versant de 380 km2 et une
pente moyenne de 1,3 ‰. Il se jette dans l’Authion en rive droite, sur la commune de Longué-Jumelles.
De nombreux aménagements ont été faits sur son cours : dérivations et bras secondaires de moulins,
recalibrage des berges et du lit mineur, barrage de Rillé (afin d’assurer un soutien d’étiage), et installation de
62 ouvrages de retenue sur le réseau principal, pour l’irrigation agricole notamment.
Photo 1. Vue depuis l’amont du clapet B8bis (12/04/2012) Photo 2. Vue depuis l’amont du clapet B8bis (13/06/2012) Photo 3. Vue depuis l’aval du clapet B8bis (13/06/2012)
Photo 4. Vue du seuil amont – D4 depuis la rive gauche, en Photo 5. Vue depuis l’aval du seuil D4 (13/06/2012) Photo 6. Vue du Lathan, depuis l’aval vers le seuil D4
aval (13/06/2012) (05/07/2012)
1.4.1 L’agriculture
L’occupation du sol à proximité immédiate du Lathan est composée en majorité de parcelles boisées
(52 %) à l’amont et de prairies permanentes naturelles (42 %) à l’aval. Une parcelle cultivée représente 6 % du
linéaire étudié.
Pour les parcelles cultivées (en maraîchage principalement) les pressions directes sur le cours d’eau
sont limitées du fait de la présence d’une bande enherbée et d’une ripisylve entretenue mais suffisamment
implantée.
Deux pompages ont été localisés à proximité du lieu-dit La Forêt (cf. paragraphe suivant).
1.4.1.1 L’Irrigation
Un inventaire des pompages effectifs sur le Lathan ou immédiatement à proximité (nappe
d’accompagnement) a été réalisé.
Tableau 2.Inventaire des pompages effectifs sur le Lathan (source : SMBAA)
Réserve
M. Gennetay Luc La Forêt / bras de Pont-Neuf 25 m3/h - 0 m3/an -
individuelle
1.4.1.2 L’élevage
Plusieurs prairies naturelles bordent le Lathan sur les deux rives sur la moitié aval de la zone d’étude.
Ces prairies de fauche et de pâture sont intéressantes (peu de perturbations indirectes liées aux techniques
culturales). La plupart ne présentent pas de clôtures en bord de cours d’eau, mais peu de détériorations de
berges dues au piétinement. En effet le lit du Lathan est assez profond sur la partie aval, et de plus, nombre de
ces prairies semblent être exclusivement fauchées.
Deux abreuvoirs de type pompe de prairie ont été inventoriés (cf. plans 1 à 3), dont un à proximité d’un
ancien abreuvoir sauvage, aujourd’hui inaccessible. Celui-ci présente un intérêt écologique suite à son abandon
en formant une vaste dépression humide végétalisée (Photo 8).
Photo 7. Berges non piétinées et assez stables en secteur Photo 8. Dépression humide à l’emplacement d’un ancien
prairial abreuvoir
Syndicat Mixte du Bassin Organisme Administrative Compétent dans le domaine de la Contraintes liées à la Assurer une gestion permettant
de l’Authion et de ses public restauration et de l’entretien du gestion des niveaux de répondre aux objectifs fixés
Ecologique
Affluents cours d’eau (lit mineur et berges) d’eau et des ouvrages par la Directive Cadre sur l’Eau
Concertation hydrauliques Tout en maintenant le plus
possible les usages en place
FDPPMA du Maine et Loire Organisme Ecologique, Gère l'ensemble des problèmes SMBAA Améliorer la qualité des eaux
public liés aux peuplements piscicoles et superficielles et assurer une
technico-
aux milieux aquatiques en général gestion permettant une
administrative restauration de la continuité
écologique
2 Descripteurs physiques de
l’hydrosystème : BIOTOPE
Co Bassin Pé
Station Producteur
de versant riode
Les données « brutes », issues de la banque hydro, sont extrapolées à la surface du sous-bassin versant
considéré, pour obtenir les caractéristiques hydrologiques au droit du site étudié.
Figure 5.Hydrologie du Lathan sur le secteur de Pont-Neuf (Extrapolation surfacique du Lathan à Vernantes ; EIV Authion).
QMNA5 (Débit moyen mensuel d’étiage statistiquement dépassé - à la baisse - 0,123 m³/s
une année sur cinq) :
La gestion hydraulique du Lathan, du fait de la présence de nombreux barrages, dont celui du lac de
Rillé, et de l’importance des prélèvements rend difficile l’évaluation de manière fiable de son hydrologie.
D’une manière générale deux grandes tendances peuvent être définis pour l’hydrologie du Lathan du fait
de la gestion hydraulique actuelle :
- Le débit d’étiage est faible et soutenu par les lâchés du lac de Rillé ;
- Les débits de crue sont « écrêtés » de manière à empêcher les débordements du fait de la présence
de ce même plan d’eau de Rillé.
Le profil en long du Lathan sur ce secteur est présenté par la Figure 6ci-dessous. Une vue en plan est
présenté sur le plan n°4.
Le clapet B8bis de Pont-Neuf étant abaissé depuis 2010, une chute de la ligne d’eau de seulement
16 cm.
En termes de continuité, le déversoir amont pose davantage de problèmes. La ligne d’eau est calée par
le clapet de Loroux et non par cet ouvrage, mais la chute, à travers une buse de 300 mm de diamètre reste
importante : 48 cm.
41.0
PT3 PT4 PT5 PT6 PT7 PT8 PT9 PT10 PT11 PT12 PT13 PT14
40.0
Côtes (NGF - IGN 1969)
39.0 PT15
Clapet B8bis
38.0 Ouv amont
37.0
PT1
36.0
Seuils
PT2 naturels
35.0
-50 150 350 550 750 950 1150 1350 1550 1750 1950 2150 2350
Distance cumulée en mètres
La topographie du Lathan permet de scinder la Profil en long du Lathan par Pont Neuf
zone d’étude en 2 linéaires fonctionnant différemment. 41.0
La Figure 7 nous présente le profil en travers Lathan au niveau de ce premier secteur qui présente une largeur de 6 mètres, pour une hauteur moyenne
de berges de 1,5 mètre.
A l’aval du pont de la RD58 le cours du Lathan dessine quelques courbes qui redonnent au lit une section d’écoulement plus étroite, qui pourrait
correspondre au profil « naturel » du Lathan. La Figure 8 nous présente le profil en travers de ce resserrement de lit.
41.0 41.0
Côtes (NGF - IGN 1969)
39.0 39.0
38.0 38.0
Toit des Alluvions Toit des Alluvions
Ligne d'eau (13/06/2012) Ligne d'eau (13/06/2012)
37.0 Fond présumé
37.0 Fond présumé
36.0 36.0
-2 0 2 4 6 8 10 12 14 -2 0 2 4 6 8 10 12 14
Distance cumulée en mètres depuis la rive gauche Distance cumulée en mètres depuis la rive gauche
Figure 7.Profil en travers n°6 – Distance cumulée de 770 m sur le profil en long Figure 8.Profil en travers n°8 – Distance cumulée de 1220 m sur le profil en long
Les profils en travers 10 (Figure 9) et 12 (Figure 10) présentent la section du secteur aval.
40.0 40.0
39.0 39.0
38.0 38.0
Toit des Alluvions
Ligne d'eau (13/06/2012)
37.0 Fond présumé
37.0
36.0 36.0
-2 0 2 4 6 8 10 12 14 -2 0 2 4 6 8 10 12 14
Distance cumulée en mètres depuis la rive gauche Distance cumulée en mètres depuis la rive gauche
Figure 9.Profil en travers 10 – Distance cumulée de 1715 m sur le profil en long Figure 10.Profil en travers 12 – Distance cumulée de 2110 m sur le profil en long
La partie du Lathan étudiée est un bras naturel du cours d’eau. En parallèle existe un bief alimentant les
moulins du Louroux et Foulon et le Gué de Perré, tous deux ne fonctionnant plus. Le premier moulin est équipé
d’un clapet hydraulique maintenu levé en débit normal à la cote 40,54 m NGF.
Le barrage du Louroux sert à alimenter le bras du Perré. C’est une dérivation du Lathan qui s’écoule sur
8,5 km pour rejoindre le cours d’eau des Planches baron sur la commune de St-Philbert-du-Peuple.
La ligne d’eau en amont de la zone d’étude (à l’amont de l’ouvrage n°1) est calée par le clapet du
Louroux. La capacité hydraulique de ce-dernier est assez conséquente. Il a les caractéristiques suivantes :
Tableau 6.Caractéristiques du clapet B9 du Louroux
Hors débits de crue, le clapet du Louroux est considéré comme relevé à une cote dite « normale »
(40,54 m NGF). Cette cote constituant un point de contrôle hydraulique. Dans le cas des débits de crue, il est
considéré à sa cote basse de 39,22 m NGF.
Dans le cas des débits de crue, l’abaissement du clapet entraine la suppression de ce point de contrôle
hydraulique. Une pente normale faible de 0,00049 m/m est alors prise en compte pour estimer le comportement
hydraulique du système en débits de crue.
Dans ces conditions, le bras en rive droite est constamment alimenté.
Dans le cas où le clapet est abaissé, le débit minimal d’alimentation du bras en rive droite est estimé à
0,6 m3/s comme le présente le tableau ci-dessous :
Tableau 7.Débit minimal d’alimentation du Lathan – Louroux abaissé
La plupart des débits (Module et débits de crue) continue donc à alimenter le bras dans ces conditions.
Ce n’est plus le cas pour des débits d’étiage tel que le QMNA5.
A l’aval du secteur de Pont-Neuf, la ligne d’eau est calée par le moulin de Gouby.
Tableau 8.Caractéristiques du clapet B8 Moulin de Gouby
Le moulin Gouby est situé environ 850 m en aval de Pont Neuf. Il est estimé relevé à son maximum dans
le cas des débits d’étiage à moyens, et abaissé dans le cas des débits de crue. Une pente normale de
0,0018 m/m est alors définie dans le cas des débits de crue.
Le tableau suivant présente une estimation de la répartition hydraulique entre les deux bras suivant le
débit.
Pont
Clapet de Pont-Neuf
OUV N°2
2.2.2.2 Modélisation de la ligne d’eau pour les débits de crue – Etat Initial Déversoir
OUV N°1
Pont
Clapet de Pont-Neuf
OUV N°2
Q2 Q10
Longueur Cumulée
Profil Cote mini fond (m) Cote mini berge (m)
(m)
7.13m3/s 12.32m3/s
Figure 14.Vernantes – extrait plan Napoléonien de 1814 (sources : Archives départementales du Maine-et-Loire)
La figure suivante nous présente la proportion de ces différents facies pour les deux secteurs
différenciés. On observe ainsi une prédominance des faciès de plat lotique, en alternance avec de petits radiers.
La portion de cours d’eau étudiée reste très homogène et peu diversifiée.
100%
90%
80%
70%
60% 83.9%
90.1%
50% Plat lotique
40% Radier
30%
20%
10% 16.1%
9.9%
0%
Secteur 1 Secteur 2
m = N + M + M'
Où
m est l’indice habitat,
N est le nombre de substrat multiplié par le nombre de classes de vitesse,
M est le couple substrat vitesse dominant sur la station,
M’ est le couple substrat vitesse le plus élevé sur la station.
N2 N4 N5 N3 N1
Vitesses superficielles (en cm/s) V V>150 150>V>75 75>V>25 25>V>5 V<5
Supports S
Bryophytes 11
Spermaphytes immergés 10
Débris organiques grossiers (litière) 9 3
Chevelus racinaire, supports ligneux 8
Pierres, galets (25 mm < Ø < 250 mm) 7 10
Blocs (Ø > 250 mm) 6
Granulats grossiers (2.5 mm < Ø < 25 mm) 5 5 12 5
Spermaphytes émergents 4
Sédiments fins organiques « vases » (Ø ≤ 0.1 mm) 3 4
Sables et limons Ø < 2.5 mm 2 8 38 17
Algues 1
Marne et argile 0
N2 N4 N5 N3 N1
Vitesses superficielles (en cm/s) V V>150 150>V>75 75>V>25 25>V>5 V<5
Supports S
Bryophytes 11
Spermaphytes immergés 10
Débris organiques grossiers (litière) 9 5
Chevelus racinaire, supports ligneux 8
Pierres, galets (25 mm < Ø < 250 mm) 7
Blocs ( Ø > 250 mm) 6
Granulats grossiers (2.5 mm < Ø < 25 mm) 5 27 8
Spermaphytes émergents 4
Sédiments fins organiques « vases » (Ø ≤ 0.1 mm) 3 4
Sables et limons Ø < 2.5 mm 2 44 12
Algues 1
Marne et argile 0
Photo 9. Vue vers l’amont, station Amont Photo 10. Vue vers l’amont, station Aval
- en dessous de 25 W/m2, l’efficacité des travaux de restauration demeure plus restreinte (pas de
phénomènes d’ajustement).
La puissance spécifique du Lathan, au droit de la zone d’étude, à été estimée à 16w/m² sur
le secteur aval et 24w/m² sur le secteur amont, ce qui limite fortement les capacités naturelles de
réajustement morphologique.
Les variables utilisées pour l’évaluation de la puissance spécifique sont :
- les largeurs à plein bord de chaque secteur : 2,88 à 5,82 m sur le secteur amont et 2,97 à 10,84 m
sur le secteur aval ;
- la pente générale du cours d’eau : 0,0013 m/m.
Maître
Code station Localisation générale Localisation précise
d’ouvrage
FRGR04103950 Lathan à Longué-Jumelles Lieu-dit La Moutonnerie AELB
Paramètres
Altérations (code) Effets
concernés
O2 dissous
Matières organiques et
NK ; NH4+ ; C.ORGA Consomment l’oxygène
oxydables (MOOX)
(DBO5 et DCO)
Matières organiques azotées Contribuent à la prolifération des algues,
NK ; NH4+
hors nitrates (AZOT) éventuellement toxiques
Nitrates (NITR) NO3- Facteur limitant la production d’eau potable
Provoquent des proliférations algales, le
P total
Matières phosphatées (PHOS) phosphore étant l’élément nutritif souvent facteur
Orthophosphates
limitant de la production phytoplanctonique
Saturation en O2
Effets des proliférations Trouble l’eau, fait varier l’oxygène et l’acidité,
pH
végétales (EPRV) limitant la production d’eau potable
Chlorophylle A
2.5.2.1 pH
Les pH sont toujours élevés et supérieurs à la neutralité, quelle que soit la période de l’année et la
station considérée. Ces pH témoignent d’un dysfonctionnement du cours d’eau et peuvent être générés par une
importante activité photosynthétique (d’origine phytoplanctonique ou macrophytique).
Ils atteignent ponctuellement des valeurs fortes et dangereuses pour l’équilibre physico-chimique de la
vie aquatique. Les chutes de valeurs en périodes estivales s’expliquent par des phénomènes d’anoxie
(développement très important de végétaux couvrants et manque d’oxygène dissous).
9
8.75
8.5
8.25
pH Unité de pH
8
7.75
7.5
7.25
7
6.75 pH unité pH Seuil T Bon/Bon Seuil Bon/Moyen Seuil Moyen/Médiocre
6.5
déc.-08
févr.-09
déc.-09
févr.-11
déc.-11
févr.-12
juil.-09
nov.-10
juil.-11
nov.-11
juil.-12
mai-09
janv.-10
mai-10
juin-10
janv.-11
juin-11
mai-12
oct.-09
sept.-10
avr.-11
sept.-11
avr.-12
mars-09
août-09
mars-10
août-10
2.5.2.2 Conductivité
La minéralisation de l’eau est très fluctuante, avec une très forte amplitude de valeurs. On observe une
diminution générale et conséquente des conductivités à partir de la période printanière (avril-juin).
1000
900
800
700
Conductivité µS/cm
600
500
400
300
200
100 Conductivité
0
déc.-08
févr.-09
déc.-09
févr.-11
déc.-11
févr.-12
nov.-10
nov.-11
juil.-09
janv.-10
janv.-11
juil.-11
juil.-12
mai-09
mai-10
juin-10
avr.-11
juin-11
avr.-12
mai-12
mars-09
août-09
oct.-09
mars-10
août-10
sept.-10
sept.-11
Figure 17.Conductivité – Longué-Jumelles – 2009-2012
14
Oxygène dissous mg 02/l
12
10
0
déc.-08
févr.-09
déc.-09
févr.-11
déc.-11
févr.-12
juil.-09
nov.-10
juil.-11
nov.-11
juil.-12
mai-09
janv.-10
mai-10
juin-10
janv.-11
juin-11
mai-12
oct.-09
sept.-10
avr.-11
sept.-11
avr.-12
mars-09
août-09
mars-10
août-10
1
déc.-08
févr.-09
déc.-09
févr.-11
déc.-11
févr.-12
juil.-09
nov.-10
juil.-11
nov.-11
juil.-12
mai-09
janv.-10
mai-10
juin-10
janv.-11
juin-11
mai-12
oct.-09
sept.-10
avr.-11
sept.-11
avr.-12
mars-09
août-09
mars-10
août-10
Figure 19.Demande biologique en oxygène sur cinq jours – Longué-Jumelles – 2009-2012
3.5
Azote Kjeldahl mg(N)/L
2.5
1.5
0.5
0
déc.-08
févr.-09
déc.-09
févr.-11
déc.-11
févr.-12
juil.-09
nov.-10
juil.-11
nov.-11
juil.-12
mai-09
janv.-10
mai-10
juin-10
janv.-11
juin-11
mai-12
oct.-09
sept.-10
avr.-11
sept.-11
avr.-12
mars-09
août-09
mars-10
août-10
4
déc.-08
févr.-09
déc.-09
févr.-11
déc.-11
févr.-12
juil.-09
nov.-10
juil.-11
nov.-11
juil.-12
mai-09
janv.-10
mai-10
juin-10
janv.-11
juin-11
mai-12
oct.-09
sept.-10
avr.-11
sept.-11
avr.-12
mars-09
août-09
mars-10
août-10
2.5.2.5 Nutriments
2.5.2.5.1 Nutriments phosphorés
Comme pour les matières organiques, les pics relevés en 2011 et 2012 sont sans doute liés à des
variations de débits (montée des eaux ou crues).
Orthophosphates mg(PO4)/L
0.8
0.6
0.4
0.2
0
déc.-08
févr.-09
déc.-09
févr.-11
déc.-11
févr.-12
juil.-09
nov.-10
juil.-11
nov.-11
juil.-12
mai-09
janv.-10
mai-10
juin-10
janv.-11
juin-11
mai-12
oct.-09
sept.-10
avr.-11
sept.-11
avr.-12
mars-09
août-09
mars-10
août-10
Figure 22.Concentrations en Ortophosphates – Longué-Jumelles – 2009-2012
0.5
Phosphore total mg(P)/L
0.4
0.3
0.2
0.1
0
déc.-08
févr.-09
déc.-09
févr.-11
déc.-11
févr.-12
juil.-09
nov.-10
juil.-11
nov.-11
juil.-12
mai-09
janv.-10
mai-10
janv.-11
mai-12
oct.-09
juin-10
avr.-11
juin-11
avr.-12
mars-09
août-09
mars-10
août-10
sept.-10
sept.-11
35
Nitrates mg(NO3)/L
30
25
20
15
10
0
déc.-08
févr.-09
déc.-09
févr.-11
déc.-11
févr.-12
nov.-10
nov.-11
juil.-09
juil.-11
juil.-12
mai-09
janv.-10
mai-10
juin-10
janv.-11
avr.-11
juin-11
avr.-12
mai-12
mars-09
oct.-09
mars-10
sept.-10
sept.-11
août-09
août-10
3.5
Ammonium mg(NH4)/L 3
2.5
1.5
0.5
0
déc.-08
févr.-09
déc.-09
févr.-11
déc.-11
févr.-12
juil.-09
nov.-10
juil.-11
nov.-11
juil.-12
mai-09
janv.-10
mai-10
janv.-11
mai-12
oct.-09
juin-10
avr.-11
juin-11
avr.-12
mars-09
août-09
mars-10
août-10
sept.-10
sept.-11
Figure 25.Concentrations en Ammonium – Longué-Jumelles – 2009-2012
0.55
Nitrites mg(NO2)/L Seuil T Bon/Bon Seuil Bon/Moyen Seuil Moyen/Médiocre
0.5
0.45
0.4
Nitrites mg(NO2)/L
0.35
0.3
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
déc.-08
févr.-09
déc.-09
févr.-11
déc.-11
févr.-12
nov.-10
nov.-11
juil.-09
janv.-10
janv.-11
juil.-11
juil.-12
mai-09
mai-10
juin-10
avr.-11
juin-11
avr.-12
mai-12
mars-09
août-09
oct.-09
mars-10
août-10
sept.-10
sept.-11
Figure 26.Concentrations en Nitrites – Longué-Jumelles – 2009-2012
70
60
50
40
30
20
10
0
déc.-08
févr.-09
déc.-09
févr.-11
déc.-11
févr.-12
nov.-10
nov.-11
juil.-09
janv.-10
janv.-11
juil.-11
juil.-12
mai-09
oct.-09
mai-10
juin-10
avr.-11
juin-11
avr.-12
mai-12
mars-09
août-09
mars-10
août-10
sept.-10
sept.-11
Figure 27.Concentrations en Chlorophylle A + Phéopigments – Longué-Jumelles – 2009-2012
120
100
80
60
40
20
0
déc.-08
févr.-09
déc.-09
févr.-11
déc.-11
févr.-12
juil.-09
nov.-10
juil.-11
nov.-11
juil.-12
mai-09
janv.-10
mai-10
janv.-11
mai-12
oct.-09
juin-10
avr.-11
juin-11
avr.-12
mars-09
août-09
mars-10
août-10
sept.-10
sept.-11
3 Descripteurs biologiques de
l’hydrosystème : BIOCENOSE
3.1.2.2.1 Résultats
FICHE D'ECHANTILLONNAGE
INVERTÉBRÉS "IBGN"
Gestion des cours d'eau
et des zones humides
Hydrologie :
Etiage Basses eaux hivernales X Moyennes eaux Autres :
Conditions hydrologiques stables depuis au moins 10 jours : OUI
N2 N4 N5 N3 N1
Supports % Rec
Bryophytes 9
Spermaphytes immergés 8 C
Spermaphytes émergents 4 E
Référence de l'échantillon : A à H
Gpe ind
Effectif
BMWP
A B C D E F G H
CB 2
total
Taxons
TRICHOPTERES
Goeridae 10 8 7 2 2
Goeridae . nd 2
Hydropsychidae 3 3 1 1 2 4
Hydropsychidae . nd 1 1 2
Hydroptilidae 6 6 5 1 1
Ithytrichia 1
Leptoceridae 10 5 4 1 1
Leptoceridae . nd 1
EPHEMEROPTERES
Baetidae 4 2 2 1 35 55 2 3 96
Baetidae . nd 1 35 55 2 3
Caenidae 7 3 2 3 3
Caenidae . nd 3
Ephemerellidae 10 4 3 3 20 10 2 35
Ephemerellidae . nd 3 20 10 2
Ephemeridae 10 7 6 4 9 13
Ephemera 4 9
HETÉROPTÈRES
Aphelocheiridae 10 4 3 4 4
Aphelocheirus aestivalis 4
Corixidae 5 3 1 1
Corixidae . nd 1
Gerridae 5 1
Veliidae 2
COLEOPTÈRES
Elmidae 5 5 2 1 19 1 1 1 23
Elmidae . nd 1 19 1 1 1
DIPTÈRES
Ceratopogonidae 5 1 1
Chironomidae 2 1 1 250 220 25 285 45 35 70 55 985
Simuliidae 5 4 10 10
ODONATES
Calopterygidae 8 4 1 1 3 1 6
Calopteryx 1 1 3 1
Gomphidae 8 5 2 2
Gomphidae . nd 2
MEGALOPTERES
Sialidae 4 5 10 10
Sialis 10
BRANCHIOPODES 6 4 1 1 12
AMPHIPODES
Gammaridae 6 3 2 60 350 35 5 20 20 45 160 695
Gammaridae. nd 60 350 35 5 20 20 45 160
MOLLUSQUES 2
BIVALVES
Sphaeriidae 3 4 2 1 55 1 3 60
Pisidium 1 55 1 3
GASTEROPODES
Bithyniidae 2 2 2 2
Bithynia 2
Hydrobiidae 3 3 2 27 24 18 1 67 137
Potamopyrgus 12 18 1 67
Bythiospeum 27 12
Lymnaeidae 3 3 2 1 1 1 3 6
Radix 1 1 1 3
Neritidae 6 3 2 1 1
Theodoxus 1
Valvatidae 3 2 2 1 1
Valvata 1
ACHETES
Glossiphoniidae 3 2 1 1 1
OLIGOCHETES 1 1 5 55 5 65
HYDRACARIENS 1 1 1 3
HYDROZOAIRES 1 1 1 3
16
15
14
13
Classes d'abondance
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Hydropsychidae
Aphelocheiridae
Mollusques
Ephemeridae
Philopotamidae
Caenidae
Gammaridae
Limnephilidae
Leptoceridae
Polymitarcidae
Potamanthidae
Leuctridae
Goeridae
Ephemerellidae
Hydroptilidae
Nemouridae
Lepidostomatidae
Capniidae
Odontoceridae
OLIGOCHETES
Chironomidae
Elmidae
Polycentropodidae
Sericostomatidae
Glossosomatidae
Beraeidae
Taeniopterygidae
Rhyacophilidae
Heptageniidae
Perlodidae
Asellidae
Psychomyidae
Leptophlebiidae
Brachycentridae
Chloroperlidae
Perlidae
ACHETES
Baetidae
1 2 3 4 5 6 7 8 9
GROUPE INDICATEUR
3.1.2.2.2 Interprétation
La note IBGN obtenue de 13/20 caractérise une qualité biologique passable du cours d’eau. La variété
taxonomique est faible avec 28 taxons et le groupe indicateur de 7 ne présente que 2 individus de Goeridae, le
peuplement est nettement décalé vers les groupes indicateurs plus faibles, de 1 à 3.
Les indices de structure du peuplement montrent un peuplement peu structuré. L’équitabilité de 0,47 est
nettement en dessous du seuil de structuration normal de 0,8 et la dominance est importante (0,31). Ces indices
reflètent la forte disparité des abondances relatives et la présence de taxons dominants le peuplement. Le
déséquilibre du peuplement sur cette station semble donc conséquent et directement imputable à une mauvaise
qualité de l’eau. On remarque que les taxons polluo-sensibles sont encore bien représentés ((%EPT famille :
28,8) mais très peu d’individus restent présents (%EPT individus : 7,1), ce qui confirme le déséquilibre du
peuplement.
L’indice habitat très faible (7,9/20) indique des habitats très appauvris et dégradés sur la station.
En conclusion, la faible représentativité des taxons polluo-sensibles des groupes indicateurs 5 à 9 reflète
une pollution marquée des eaux et une dystrophie importante du milieu. Cette dystrophie est confirmée par des
abondances élevées et la prédominance de certains taxons. La qualité des habitats est également mauvaise, la
station présentant une grande homogénéité de substrats (sableux principalement) et un fort colmatage limitant
les capacités biologiques et autoépuratoires du Lathan.
L’avifaune est composée de passereaux, d’oiseaux d’eau et d’espèces d’autres ordres, dont plusieurs
nichent certainement sur le site.
Peu de mammifères sont présents sur le site. On note toutefois la présence du ragondin (Myocastor
coypus), espèce nuisible pouvant créer de fortes déstabilisations des berges.
La grenouille verte et la grenouille rousse ont été vues sur le site, ces deux espèces se reproduisent a
priori.
Zone Zone
Nom latin Nom vernaculaire Protection
Amont Aval
Acer campestre L. Erable champêtre x x
Agrimonia eupatoria L. Aigremoine eupatoire x
Parmi les espèces inventoriées, une orchidée, l’Epipactis de Muller présente un intérêt patrimonial élevé
et est protégé en région Pays-de-la-Loire. Plusieurs stations sont présentes sur toute la zone amont.
Sur la partie amont, la végétation des berges est très influencée par les espèces forestières. On note
cependant la présence intéressante d’un ancien abreuvoir colonisé par de grands hélophytes et des arbustes
(Aulne glutineux, Saule cendré, Salicaire commune, Myosotis des marais, Eupatoire chanvrine).
Photo 11. Végétation des berges en zone amont Photo 12. Epipactis Muelleri Godfery – Epipactis de Muller
L’occupation des sols à proximité du Lathan sur le secteur de « Pont-Neuf » est essentiellement
constituée par des boisements de feuillus à l’amont et des prairies naturelles (pâturées, mais surtout de fauche)
à l’aval.
3.2.3 La ripisylve
Un diagnostic de la ripisylve a été réalisé sur la zone étudiée et permet de déterminer trois
« catégories » de description de la ripisylve :
- Ripisylve jeune : ripisylve en cours d’implantation (végétation naturelle spontanée) suite à un
entretien adapté qu’il faut maintenir (broyage en retrait de la crête de berge) ;
- Alignement de peupliers : plantation de peuplier le long de la berge ;
- Ripisylve éparse ou jeune : ripisylve limitée par un entretien sélectif ou ripisylve en cours
d’implantation (végétation naturelle spontanée).
Alignement Peupliers
3822 - 81%
Ripisylve implantée
Photo 13. Ripisylve implantée en zone forestière Photo 14. Ripisylve implantée en zone prairiale
3.2.4 Diatomées
Des inventaires diatomiques ont été réalisés dans le cadre du Réseau de Contrôle et de Surveillance sur
le Lathan : station n° 4103950 à Longué-Jumelles et station n° 4591000 à Noyant.
Les résultats obtenus traduisent une qualité biologique moyenne à bonne, se dégradant nettement à
partir de 2009.
Tableau 21.IBD et IPS réalisés sur la station de Longué-Jumelles entre 2007 et 2011
3.3 Conclusion
Ce diagnostic met en évidence un fonctionnement général perturbé (hydromorphologique – biologique) sur ce secteur du Lathan. Une restauration
hydromorphologique est néanmoins envisageable et permettrait de pallier, en partie, les perturbations observées actuellement.
Ce projet de restauration doit prendre en compte les aménagements et usages présents sur la zone afin de pérenniser la restauration et la gestion
projetée, tout en permettant le maintien des activités en place. Le tableau suivant synthétise ces éléments prépondérants et la réflexion à réaliser afin d’envisager
une restauration bénéfique et durable.
•Débit d’étiage soutenu artificiellement •Capacités de pompage dans le lit pour le déversoir amont
l’irrigation
•Rétrécir la section d’écoulement à l’étiage
afin d’augmenter les vitesses
•Infranchissabilité de l’ouvrage amont d’écoulement et la lame d’eau malgré
•Capacité hydraulique à plein bord afin
Perturbations :
•Largeur d’écoulement trop importante => lame des débits faibles ; amélioration de fait
d’évacuer les débits de crue
d’eau et vitesses d’écoulement très faibles de la qualité et la diversité du milieu et
des habitats
•Faciès d’écoulement uniformes et peu diversifiés
•Créer des zones latérales « humides »
=> faible capacité d’accueil du milieu pour la
d’intérêt écologique fort dans le lit
faune aquatique
mineur (banquettes basses)
•Maintenir la section globale d’écoulement
•Pente faible => dynamique d’écoulement ne (pleine section) et donc la capacité
permettant pas un réajustement naturel du lit hydraulique actuelle pour limiter les
Contraintes :
Au vu des documents réglementaires / d’orientation et des résultats du diagnostic de la morphologie et de la continuité écologique, la restauration du
Lathan relève d’un intérêt général justifiant une intervention ciblée selon les enjeux identifiés.
4 Présentation de l’opération de
restauration, rubriques de la
nomenclature, évaluation des
incidences et mesures correctives
4.1.1 Continuité
Sur le secteur étudié, deux ouvrages ont été référencés : le déversoir D4 à l’amont et le clapet
hydraulique B8bis à l’aval.
Figure 33.Schéma de principe et illustrations d’un seuil en enrochement avec dispositif de franchissement central
Déversoir –
Batardeau n°1 Batardeau n°2
Dans le cas des débits de crue, les cotes au droit des pré-barrages correspondent aux cotes basses c’est-à-dire sans les planches des batardeaux.
La gestion de l’ouvrage D4 sera la suivante et dépendra de l’état du clapet du Louroux dont l’influence
remonte jusqu’à la diffluence avec le secteur d’étude.
Dans le cas où le clapet du Louroux est relevé à sa cote normale de 40,54 mNGF (hors débits de crue).
Les batardeaux au droit du déversoir amont sont en place à la cote de 40,36 mNGF.
Dans le cas où le clapet du Louroux est abaissé (cote de contrôle de 39,22 mNGF). Les batardeaux au
droit du déversoir amont sont retirés. Dans le cas d’étiage sévères (tel le QMNA5 ou le débit réservé), le clapet
du Louroux est relevé à la cote de 40,21 mNGF (de manière à maintenir une lame d’eau suffisante - environ
20 cm – au droit du batardeau).
Les 2 possibilités de gestion prévoient l’abaissement (total ou partiel) du Louroux et l’enlèvement des
planches des batardeaux dans le cas des débits de crue.
Remarque : Pour faciliter le retrait des batardeaux au moment où les débits augmentent, il est important d’abaisser
préalablement le clapet de Louroux, afin de diminuer la pression au droit des batardeaux.
Echancrure –
Echancrure – clapet abaissé et
Crête clapet relevé débits de crue
Cote seuil 2 (NGF) : 40.46 40.16 39.96 Longueur projet bassin (m) : 5
Cote seuil 3 (NGF) : 40.26 39.96 39.96 Largeur projet bassin (m) : 3
Cote seuil 4 (NGF) : 40.06 39.76 39.76 Largeur échancrure (m) : 0.2
Cote seuil 5 (NGF) : 39.86 39.56 39.56 Hauteur échancrure (m) : 0.3
La réalisation des mini-seuils (« seuil en V ») dont le rôle est de favoriser une diversification du profil en
long du cours d’eau (et non du profil en travers comme pour les déflecteurs latéraux), est basée sur le même
principe technique que pour les déflecteurs ; cependant, une extrémité des rondins doit être taillée de façon à
assurer un bon assemblage des rondins au niveau de la zone centrale en « V », qui conditionne la stabilité et
l’étanchéité de l’ouvrage. De plus, une encoche doit être réalisée sur la partie centrale du seuil de façon à
privilégier la formation d’une veine d’eau préférentielle. Là aussi et comme pour les autres ouvrages, le calage
par rapport à la ligne d’eau d’étiage doit être très précis : quelques centimètres au dessus du niveau d’eau sur
les côtés de l’ouvrage et quelques centimètres en dessous de la ligne d’eau d’étiage au centre de l’ouvrage, juste
avant l’encoche.
Règles de dimensionnement :
Suivant les caractéristiques hydromorphologiques du cours d’eau à restaurer, les choix de
dimensionnement des déflecteurs devront être adaptés pour assurer un fonctionnement optimal de l’ouvrage.
Aussi, les dimensionnements présentés sur les schémas de principe (ci-dessus) ne sont en aucun cas des
grandeurs absolues.
Quatre principales règles de dimensionnement doivent être prises en compte :
La distance inter-déflecteurs : celle-ci doit tendre vers une morphologie naturelle d’un cours d’eau
(alternance entre deux radiers) soit 4 à 5 L en moyenne (L : largeur pleins bords du cours d’eau). Cette
distance inter-déflecteurs sera également à moduler en fonction de la configuration du cours d’eau : par
exemple, présence ponctuelle d’une sinuosité et/ou de faciès d’écoulements biogènes ne nécessitant pas la
mise en place d’un déflecteur. Ces valeurs d’intervalle données à titre indicatif peuvent donc varier
considérablement selon les caractéristiques locales du cours d’eau
L’angle d’orientation des déflecteurs suivant l’axe du chenal : celui-ci est à la fois dépendant de
l’érodabilité des berges, de la pente, des vitesses d’écoulements, et de la configuration morphologique finale
que l’on attend du cours d’eau. Pour exemple, dans un contexte urbanisé, il conviendra de réduire l’angle des
déflecteurs afin d’éviter une érosion trop forte des berges : risque de fragilisation des structures urbaines
(murs de soutènement de bâtiments, ouvrages hydrauliques maçonnés,…). De manière générale, l’angle du
déflecteur par rapport à la berge ne doit pas excéder 45° (de l’ordre de 30° en moyenne) : cette variable ne
pourra cependant être vraiment déterminée pour chaque ouvrage qu’in situ.
La largeur perpendiculaire à l’axe du chenal : l’objectif est de tendre vers une morphologie naturelle
(largeur originelle du cours d’eau) soit 0.5 à 0.8 L en moyenne (L : largeur pleins bords du cours d’eau). Ici
encore, ces valeurs sont données à titre indicatif mais doivent être adaptées au cas par cas lors de la phase
projet par un maître d’œuvre compétent.
Le calage à la ligne d’eau : le calage de l’ouvrage doit se faire en fonction de la ligne d’eau d’étiage (Cf.
schéma de principe du profil en travers). Tel un profil en travers naturel, le déflecteur sera plongeant de la
rive convexe vers la rive concave. Pour se faire, l’extrémité visible du déflecteur côté berge devra être
positionnée quelques centimètres au dessus de la ligne d’eau d’étiage alors que l’extrémité opposée du
déflecteur (vers le centre du lit) devra être positionnée quelques centimètres en dessous de la ligne d’eau
d’étiage.
Etant donné la complexité des configurations hydromorphologiques, ces dimensionnements devront être
assurés par un maître d’œuvre spécialiste de l’hydromorphologie des cours d’eau.
Réalisations :
Photo 15. Déflecteurs latéraux en opposition (Réalisation RIVE). Photo 16. Déflecteurs latéraux en opposition pour concentrer
les écoulements (Réalisation RIVE).
Les photos ci-dessus présentent de manière tout à fait probante l’action des déflecteurs. Le
rétrécissement de la section d’écoulement et l’orientation des déflecteurs assurent une diversification des
écoulements et un décolmatage des substrats benthiques.
Réalisations :
Photo 20. Exemple de déflecteur de pleine eau avec décolmatage Photo 21. Série de déflecteurs de pleine eau (Réalisation
immédiat (Réalisation RIVE). RIVE).
De la même façon que les déflecteurs latéraux, les déflecteurs de pleine eau assurent une diversification
des écoulements et un décolmatage des substrats benthiques.
PONT NEUF_DIG_DEF / RIVE SARL / octobre 2015 73 / 141
SMBAA – Restauration du lit mineur et de la continuité écologique du Lathan sur le secteur de « Pont-Neuf »
SEUIL « V » EN RONDINS
Réalisations :
Photo 22. Exemple de déflecteur en V qui concentre les Photo 23. Détail de l’échancrure centrale d’un déflecteur en
écoulements vers le centre du chenal (Réalisation RIVE) V (Réalisation RIVE)
Photo 24. CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE : Déflecteurs latéraux beaucoup trop proches et trop longs pour avoir un effet conjugué
intéressant ; le positionnement des déflecteurs latéraux doit impérativement s’inspirer de la sinuosité naturelle du cours d’eau.
Photo 25. CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE : Déflecteurs latéraux Photo 26. CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE : Déflecteur en
aux dimensions beaucoup trop réduites par rapport à la section tressage avec une mauvaise fixation en berge qui peut entrainer
d’écoulement des affouillements latéraux et menacer l’efficacité de l’ouvrage
dès la première grosse crue
Photo 27. CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE : amas de branches fixés en berge ayant très peu d’effet sur les écoulements et le colmatage
des substrats, avec une mauvaise intégration paysagère
SEUIL EN BLOCS
Le dimensionnement des seuils en V (en blocs) est équivalent au dimensionnement des seuils en V (en
rondins) en termes d’espacement des ouvrages et de calage à la ligne d’eau.
Réalisations :
Photo 28. Exemple de déflecteur en blocs concentrant les écoulements et Photo 29. Exemple de déflecteur en blocs (Réalisation
favorisant un décolmatage au centre du lit (Réalisation RIVE). RIVE).
Objectifs :
La création de banquettes alternées est intéressante dans un contexte de lit rectiligne ou quasi rectiligne
présentant une grande homogénéité des faciès d’écoulement.
L’objectif de ces banquettes est donc de réduire la section d’écoulement à l’étiage pour permettre à la
fois d’améliorer la diversité des écoulements et d’en augmenter la profondeur si celle-ci est insuffisante,
notamment à l’étiage.
Mise en œuvre :
Ces banquettes sont constituées en périphérie par des blocs (zone plus fortement soumise aux
contraintes hydrauliques). L’espace compris entre la berge et l’alignement des blocs sera remblayé via les
matériaux issus du décaissement de la berge : une végétation herbacée ou arbustive pourra progressivement s’y
implanter permettant ainsi la recréation d’habitats rivulaires. Si de forts enjeux d’inondations sont présents
(habitations,…), il conviendra de limiter le développement de systèmes arbustives et arborés par un entretien
régulier de ces banquettes.
Les dimensionnements de ces banquettes se basent sur ceux des déflecteurs alternés (empiétement sur
le cours d’eau, distance d’alternance des banquettes, orientation). Les banquettes doivent être réalisées à
l’étiage : elles devront dépasser de la ligne d’eau de quelques centimètres (au module et en crue, ces banquettes
seront par conséquent submergées).
Photo 30. Dispersion de blocs dans le lit avec diversification des Photo 31. Autre exemple de blocs disposés de manière à
écoulements et des habitats diversifier les écoulements
Photo 34. CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE : Blocs disposés dans Photo 35. CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE : Blocs disposés dans
un cours d’eau dont la dynamique est dépendante d’un ouvrage un cours d’eau dont la dynamique est dépendante d’un ouvrage
aval. aval.
Il s’agira de seuils en bois qui vont contraindre localement les écoulements afin de maintenir en aval
immédiat une lame d’eau suffisante et permettre un auto-curage de la fosse.
Se rapporter à la fiche « Les seuils en V (en rondins) », au paragraphe 4.1.2.1.
Pour rappel :
Le projet d’aménagement est présenté sous forme de 2 scenarii : Sc1 et Sc2. Il ne s’agit pas
de différentes options d’aménagement, mais de différentes possibilités de gestion des ouvrages,
lorsque le projet sera réalisé.
Dans le cas du scénario de gestion n°1 (Sc1), le clapet du Loroux est relevé à sa cote normale de
40,54 mNGF (hors débits de crue). Les batardeaux au droit du déversoir amont sont en place à la cote de
40,36 mNGF.
En ce qui concerne le scénario de gestion n°2 (Sc2), le clapet du Loroux est abaissé (cote de
contrôle de 39,22 mNGF). Les batardeaux au droit du déversoir amont sont retirés. Dans le cas d’étiage sévères
(tel le QMNA5 ou le débit réservé), le clapet du Loroux est relevé à la cote de 40,21 mNGF (de manière à
maintenir une lame d’eau suffisante - environ 20 cm – au droit du batardeau).
Les 2 scénarii de gestion prévoient l’abaissement (total ou partiel) du Loroux et l’enlèvement des
planches des batardeaux dans le cas des débits de crue.
Dans le cas où les batardeaux restent en place (crête à 40,36), le débit minimal d’alimentation est alors
estimé à 1,3 m3/s.
Tableau 27.Débit minimal d’alimentation du bras rive droite du Lathan
Dans le cas où les batardeaux resteraient en place, seuls des débits supérieurs au module interannuel
(1,3 fois le module) permettraient une alimentation du bras en rive droite.
PROJET
Largeur totale en Largeur lit en pied Positionnement
Largeur banquettes Hauteur banquettes
pied de berge de berges banquettes
PT3 3.03 1.7 1.33 0.18 RG
PT4 2.82 1.7 1.44 0.17 RD
PT5 2.33 1.7 0.73 0.16 RD
PT6 2.41 1.7 0.89 0.1 RD
PT7 2.89 1.7 1.3 0.19 RD
PT8 2.71 1.7 1.14 0.12 RD
PT9 2.52 1.7 0.94 0.31 RD
PT10 2.7 1.7 1.12 0.27 RD
PT11 3.17 1.7 1.47 0.18 RD
PT12 3.31 1.7 1.84 0.18 RG
PT13 2.15 1.7 0.74 0.1 RG
Moyenne 2.73 1.70 1.18 0.18
En ce qui concerne les débits d’étiage et moyens (QMNA5, le débit réservé et le module interannuel), les
diminutions de débits au droit du Lathan s’expliquent par la diminution de la section mouillée d’entrée (déversoir
amont). En effet, elle était de 0,07 m2 à l’état initial. Elle est désormais de 0,04 m2. D’où les diminutions de
débits entre l’état initial et les scénarii.
Les deux scénarii de gestion offrent des conditions d’alimentation du bras du Lathan très semblables.
Dans le cas du débit de crue biennal, la légère diminution de débits est provoquée par le réajustement
de l’élévation des bajoyers amont (41 mNGF au lieu des 40.89 à l’état initial).
Le débit de crue Q10 est approximatif du fait du manque d’informations concernant le lit majeur du cours
d’eau.
4.2.2.1 Variation des lignes d’eau pour les débits d’étiage à moyens
Figure 3.Variations des lignes d’eau correspondantes au QMNA5 – ETAT INITIAL (EI) et SCENARII 1 ET 2
Figure 4.Variations des lignes d’eau correspondantes au débit réservé – ETAT INITIAL (EI) et SCENARII 1 ET 2
Figure 5.Variations des lignes d’eau correspondantes au Module interannuel – ETAT INITIAL (EI) et SCENARII 1 ET 2
Tableau 30.Modélisation – Variations des lignes d’eau pour des débits d’étiage à moyens
L’abaissement du clapet du Loroux diminue considérablement les lignes d’eau (diminution d’une trentaine
de centimètres dans le cas des débits d’étiage au droit du déversoir amont)
Le tableau suivant présente les hauteurs de banquettes qui émergent de l’eau dans le cas des débits
QMNA5 et Module :
Hauteur émergente
Figure 6.Variations des lignes d’eau correspondantes au Q2 – ETAT INITIAL (EI) et SCENARII 1 et 2
Figure 7.Variations des lignes d’eau correspondantes au Q10 – ETAT INITIAL (EI) et SCENARII 1 et 2
Tableau 32.Modélisation – Variations des lignes d’eau pour des débits de crue, entre l’état initial et le projet
La difficulté de passage des migrateurs augmente avec la turbulence et l’aération dans les bassins. Un
indicateur simple du niveau d’agitation dans les bassins est la puissance dissipée volumique (Pv).
Ce critère permet de déterminer le volume d’eau minimal dans un bassin si l’on fixe les chutes et le débit.
Pour les passes à salmonidés, on prendra généralement comme limite supérieure de la puissance
volumique dissipée 200 watts/m3. Pour les petites passes et les passes à aloses ou poissons blancs, il conviendra
de prendre des valeurs plus faibles (inférieures à 150 watts/m3).
Pv=(ro*g*Q*Dh)/V
Avec :ro = masse volumique de l'eau
g = accélération de l’apesanteur
Q = débit
Delta h = Hauteur de chute
V = volume
Ligne d’eau
Hauteur de
Cote Cote (Q Profondeur minimale
(QMNA5) (Module) chute
échancrure fond réservé) (MODULE)
(MODULE)
Déversoir
amont 40.36 40.57 40.57 40.73 0.25
Le tableau ci-dessus présente les lignes d’eau de débits caractéristiques. Le système fonctionne
correctement pour des débits allant des débits d’étiage à un débit équivalent au module interannuel. Ce-dernier
entraine une chute de la ligne d’eau de 25 cm au droit du déversoir amont ; ce qui représente une valeur limite. Il
serait bon, pour des débits supérieurs au module interannuel, d’enlever les batardeaux au droit des 2 premiers pré-
barrages (scénario de gestion n°2).
Ligne d’eau
P/V max Profondeur
Cote Cote Q 2.6 *
QMNA5 Module (correspondant Hauteur de chute minimale (2,6 x
échancrure fond réservé module
à 2.5*module) (2.6 x MODULE) MODULE)
Déversoir
40.08 40.28 40.24 40.3 40.77 0.26
amont
Bassin 1 39.78 40.18 40.13 40.2 40.51 143 0.73
PB1 39.96 40.18 40.13 40.2 40.51 0.17
Bassin 2 39.76 40.16 40.12 40.18 40.34 56 0.58
PB2 39.96 40.16 40.12 40.18 40.34 0.2
Bassin 3 39.56 39.96 39.92 39.98 40.14 66 0.58
PB3 39.76 39.96 39.92 39.98 40.14 0.2
Bassin 4 39.36 39.76 39.72 39.78 39.94 66 0.58
PB4 39.56 39.76 39.72 39.78 39.94 0.11
39.16 39.66 39.64 39.67 39.83
En ce qui concerne le scénario 2, la puissance dissipée maximale autorisée est rencontrée pour des débits
équivalents à 2,6 fois le module interannuel. La chute d’eau amont est de l’ordre de 26 cm.
La mise en place des aménagements définis ci-dessus permet de rendre le bras du Lathan franchissable.
Le scénario 1 concerne les débits d’étiage à moyens. Le scénario 2 s’applique pour les débits supérieurs au module
interannuel.
Par le présent aménagement (qui prévoit une échancrure de 20 cm de large au droit du déversoir), les
débits sont diminués au droit du bras en rive droite du Lathan , la problématique étant de limiter l’augmentation
des débits de crue au droit de celui-ci. On note que la ligne d’eau tend à augmenter d’une dizaine de centimètres
au maximum pour des débits soutenus de type biennal, et jusqu’à 17 cm pour un débit décennal, dans le tiers
amont.
Les variations des lignes d’eau entre l’état initial et les scenarii de projet, pour des débits plus faibles, sont
très dépendantes du scenario de gestion choisi et donc des cotes des ouvrages (abaissement du clapet du Loroux
et déversoir D4 avec ou sans batardeau).
Les débits inférieurs au Q2 (7 m3/s), que ce soit avant ou après aménagements n’entrainent pas de
débordements dans le lit majeur. La fréquence de débordement du Lathan reste donc identique après
aménagement. Pour les débits supérieurs à 7 m3/s (Q2 et Q10), le Lathan va continuer à déborder dans le lit
majeur, notamment en rive droite en amont du pont de le RD58, comme observé actuellement. La sur-côte varie
de 6 à 17 cm, les écoulements s’étalant dans la vallée.
4.3.1 Continuité
96 / 141 PONT NEUF_DIG_DEF / RIVE SARL / octobre 2015
SMBAA – Restauration du lit mineur et de la continuité écologique du Lathan sur le secteur de « Pont-Neuf »
Caractéristiques Régime du
Rubrique Paramètres et seuils Régime
du projet projet
TITRE III : Impact sur les milieux aquatiques ou sur la sécurité publique
Caractéristiques Régime du
Rubrique Paramètres et seuils Régime
du projet projet
TITRE III : Impact sur les milieux aquatiques ou sur la sécurité publique
4.4.1 Continuité
Ecoulements
Incidences prévisibles Mesures correctives
Risques de pollutions accidentelles liés : Utilisation de matériels homologués en bon état de marche
(absence de fuites notamment).
•à l’utilisation d’engins de chantier motorisés ;
Les engins à moteur thermiques ne seront autorisés sur le
•à l’utilisation de matériels thermiques
chantier qu’en action de travail, en limitant tout contact direct
portatifs (tronçonneuses et
avec les eaux.
débroussailleuses) ;
Interdiction des stockages d’hydrocarbures et des remplissages
•aux manipulations ou fuites d’hydrocarbures
des réservoirs des engins sur le chantier.
(huiles moteurs, huiles de chaines,
carburants…). Utilisation de bacs de rétention des huiles et carburants sur le
chantier pour les tronçonneuses et débroussailleuses : les pleins
d’huile de chaîne et mélange sont réalisés au dessus du bac
pour éviter tout déversement de polluants sur site.
Prescriptions de neutralisation et de traitement d’une pollution
accidentelle définies précisément et portées à connaissance des
chefs d’équipes avant intervention.
Dérangement de la faune aquatique et Exécution des travaux en dehors des périodes sensibles de
remaniement ponctuel des habitats reproduction piscicole.
aquatiques en place sur la zone aménagée.
Interventions des engins de chantier depuis les berges ou la
Piétinement des abords. voirie en place, en limitant les zones d'accès et les passages
répétés, et en évitant l'accès direct au cours d'eau.
Risques de pollution des eaux susceptibles de
perturber la faune aquatique ou d’entraîner Adaptation du matériel utilisé.
des mortalités.
Sauvegarde préventive si nécessaire.
Durée des travaux réduite au minimum.
Usages des eaux et des milieux aquatiques
Incidences prévisibles Mesures correctives
Perturbations sonores en phase chantier. Communication des dates d'intervention aux usagers.
Horaires de travail à respecter à proximité de zones habitées
(8h00 – 18h00).
Utilisation d'engins adaptés limitant les délais d'interventions et
100 / 141 PONT NEUF_DIG_DEF / RIVE SARL / octobre 2015
SMBAA – Restauration du lit mineur et de la continuité écologique du Lathan sur le secteur de « Pont-Neuf »
Risques potentiels de pollutions accidentelles Mise en place de mesures correctives permettant de limiter les
pouvant altérer de la qualité des eaux au risques de dégradation de la qualité des eaux (voir ci-dessus).
niveau des captages d’eau potable situés en
aval des zones de travaux envisagées.
Pendant la durée des travaux, l’activité de Un affichage sur site et en mairie précisera les modalités
pêche et de promenade (randonnée) sera d’accès aux sites et la durée des travaux
limitée. L’accès aux berges et rives des cours
d’eau sera interdit au public dans l’emprise
des chantiers afin de limiter les risques
accidents liés aux travaux.
Ecoulements
Incidences prévisibles Mesures correctives
Risques d’entraînement des matériaux Les matériaux nécessaires à la réalisation des travaux ne
avant mise en place et ancrage dans le lit, devront gêner en aucun cas le libre écoulement des eaux
d’où une augmentation des risques ou occasionner des désordres préjudiciables en cas de
d’obstruction d’ouvrages et une brusque montée des eaux. Toute disposition nécessaire au
aggravation possible des risques repliement des matériaux seront prise en temps utile.
d’inondation en aval.
Qualité des eaux
Incidences prévisibles Mesures correctives
Risques de pollutions accidentelles liés : Utilisation de matériels homologués en bon état de marche
(absence de fuites notamment).
•à l’utilisation d’engins de chantier motorisés ;
Les engins à moteur thermiques ne seront autorisés sur le
•à l’utilisation de matériels thermiques
chantier qu’en action de travail, en limitant tout contact direct
portatifs (tronçonneuses et
avec les eaux.
débroussailleuses) ;
Interdiction des stockages d’hydrocarbures et des remplissages
•aux manipulations ou fuites d’hydrocarbures
des réservoirs des engins sur le chantier.
(huiles moteurs, huiles de chaines,
carburants…). Utilisation de bacs de rétention des huiles et carburants sur le
chantier pour les tronçonneuses et débroussailleuses : les pleins
d’huile de chaîne et mélange sont réalisés au dessus du bac
pour éviter tout déversement de polluants sur site.
Prescriptions de neutralisation et de traitement d’une pollution
accidentelle définies précisément et portées à connaissance des
chefs d’équipes avant intervention.
Les travaux étant réalisés dans le lit Mise en place, en aval des zones d’intervention, de
mineur des cours d’eau, ils peuvent dispositifs filtrant (utilisation de paille maintenue en travers
engendrer la mise en suspension de du lit ou dispositif à effets équivalents) permettant de
matières fines et l’augmentation de la piéger une grande partie des MES. Dans tous les cas, ces
turbidité des eaux. Les perturbations liées dispositifs seront enlevés en cas de montée des eaux
aux teneurs en Matières En Suspension durant la phase chantier, et leur mise en place sera limitée
(MES) dépendent avant tout du courant et dans le temps en évitant son maintien en dehors des jours
Dérangement de la faune aquatique et Exécution des travaux en dehors des périodes sensibles de
remaniement ponctuel des habitats reproduction piscicole.
aquatiques en place sur la zone aménagée.
Pour la réalisation des travaux d’abattage sélectif, on évitera les
Piétinement des abords. périodes de plus grandes vulnérabilités de la faune et de la
flore ; c’est pourquoi, les travaux devront être menés entre fin
Risques de pollution des eaux susceptibles de
septembre et fin mars (période de repos végétatif, hors
perturber la faune aquatique ou d’entraîner
sensibilité liée à la nidification des oiseaux).
des mortalités.
Adaptation du matériel utilisé.
Durée des travaux réduite au minimum.
La production de Matière En Suspension en Mise en place, en aval des zones d’intervention, de dispositifs
phase travaux peut entraîner plusieurs types filtrant (utilisation de paille maintenue en travers du lit ou
de perturbations des habitats aquatiques et dispositif à effets équivalents) permettant de piéger une grande
des peuplements associés : partie des MES.
•colmatage des substrats de fond de lit en
aval (sédimentation des particules
fines) ;
•action néfastes des particules en suspension
sur les branchies des poissons ;
•réduction de la production primaire par le
périphyton et notamment par les
diatomées benthiques…
Usages des eaux et des milieux aquatiques
Incidences prévisibles Mesures correctives
Perturbations sonores en phase chantier. Communication des dates d'intervention aux usagers.
Horaires de travail à respecter à proximité de zones habitées
(8h00 – 18h00).
Utilisation d'engins adaptés limitant les délais d'interventions et
les nuisances sonores.
Risques potentiels de pollutions accidentelles Mise en place de mesures correctives permettant de limiter les
pouvant altérer de la qualité des eaux au risques de dégradation de la qualité des eaux (voir ci-dessus).
niveau des captages d’eau potable situés en
aval des zones de travaux envisagées.
Pendant la durée des travaux, l’activité de Un affichage sur site et en mairie précisera les modalités
pêche et de promenade (randonnée) sera d’accès aux sites et la durée des travaux
limitée. L’accès aux berges et rives des cours
d’eau sera interdit au public dans l’emprise
des chantiers afin de limiter les risques
accidents liés aux travaux.
des futurs travaux en 2012. zones où cette espèce sera relevée seront balisées et l’accès aux
engins de chantiers sera restreint au strict minimum.
4.5.1 Continuité
Ecoulements
Incidences prévisibles Mesures correctives
les risques de dégradation des habitats des sites NATURA 2000, qui de plus est situé principalement dans la partie
amont du secteur sur lequel les travaux seront réalisés.
Ces interventions étant échelonnées et limitées dans le temps et l’espace, les sites susceptibles d’accueillir
ces espèces ne seront perturbées que de façon très temporaire. Les espèces dérangées pourront donc se réfugier
dans les milieux proches, non concernés par les travaux en cours.
Dans le cadre de l’opération soumise à enquête préalable à la Déclaration d’Intérêt Général, les travaux
d’abattage et de débitage des bois seront pris en charge par la collectivité. Les travaux se dérouleront de la façon
suivante :
- L’entreprise attributaires du marché de travaux réalisera l’abattage, l’ébranchage des arbres abattus et
la mise en tas des rémanents ;
- Le façonnage des billes (stérage) et l’évacuation du bois issus des travaux seront à la
charge des propriétaires. Les bois devront être évacués hors zone inondable dans un délai
maximum d’un mois à compter de l’intervention de l’entreprise ou avant ce délai si une montée des
eaux se fait ressentir. L’objectif étant de limiter les risques de remobilisation en période de crue et de
production d’encombres dans le lit mineur de l’Authion et au niveau des ouvrages ;
- Un courrier avec coupon-réponse sera envoyé à chaque propriétaire pour acceptation des modalités
d’exploitation des bois qui reste un préalable impératif à l’intervention de l’entreprise, et à la prise en
charge des travaux par la collectivité ;
- Le Syndicat Mixte de l’Authion ne pourra être tenu responsable des conséquences que pourraient
occasionner le non-respect des engagements pris par un propriétaire concernant la gestion des bois
issu des travaux ;
- Les propriétaires devront aviser les locataires et exploitants de ces modalités d’interventions.
interdit. Toute dérogation à cette clause jusqu’à réception définitive de l’ensemble du projet par le maître
d’ouvrage fera l’objet de pénalités auprès de l’entreprise concernée.
5.1.1.1 Généralités
La directive du 23 octobre 2000 adoptée par le Conseil et par le Parlement européen définit un cadre pour
la gestion et la protection des eaux par grand bassin hydrographique au plan européen.
La Directive Cadre sur l’Eau 2000/60/CE (DCE) engage les pays de l’Union Européenne dans un objectif
ambitieux de préservation et de restauration de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques : sauf exceptions, le
bon état des eaux devra être atteint d’ici à 2015.
Figure 10.Directive Cadre Européenne – Calendrier 2003 – 2015 (Source : Agence de l’Eau Loire-Bretagne)
La directive cadre, transposée en droit français par la loi du 21 avril 2004 confirme et renforce les
principes de gestion de l'eau en France définis par les lois de 1964 et de 1992 :
- la gestion par bassin versant (unité hydrographique naturelle),
- la mise en place d'un document de planification, le SDAGE,
- le principe de gestion équilibrée pour satisfaire tous les usages,
- la prise en compte des milieux aquatiques,
- la participation des acteurs de l'eau à la gestion (à travers le comité de bassin),
- le principe " pollueur- payeur " (ou Qui pollue paye et qui dépollue est aidé).
De plus, la DCE invite à passer d’une logique de moyens à une logique de résultats. Elle comporte ainsi
plusieurs exigences :
- Atteindre le bon état des eaux et des milieux aquatiques d'ici 2015 et stopper la dégradation de l'eau et
des milieux aquatiques,
- Mettre l'écosystème au premier plan pour la bonne gestion de l'eau,
- Réduire les rejets toxiques,
- Favoriser la participation active du public, condition du succès,
- Etre transparent sur les coûts liés à l'utilisation de l'eau, y compris les coûts liés à la réparation des
dommages pour l'environnement.
Les travaux prévus sur ce secteur du Lathan sont compatibles avec les objectifs de la Directive Cadre
sur l’Eau.
D’une manière générale, le SDAGE préconise de « respecter, voire rétablir les dynamiques naturelles des
cours d’eau et mieux gérer les abords » pour « retrouver des rivières vivantes et mieux les gérer ».
Plus largement, le SDAGE a pour ambition de concilier l’exercice des différents usages de l’eau avec la
protection des milieux aquatiques.
Aujourd’hui, le SDAGE est l’outil principal de mise en œuvre de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau. Il
a été validé par la commission locale de l’eau (CLE) du SAGE Authion le 16/06/2015.
Les actions proposées dans ce programme de travaux peuvent également participer indirectement à
réduire les pollutions diffuses (nitrates, matières organiques), à réduire les risques d’inondation, à préserver
l’environnement et donc la santé…
Les travaux prévus sur ce secteur du Lathan sont compatibles avec les objectifs du SDAGE Loire Bretagne.
Ils concernent directement l’enjeu morphologie défini sur le bassin de l’Authion et l’objectif 5.A du PAGD (plan
d’action de restauration de la continuité piscicole et de la qualité morphologique des cours d’eau)
Les travaux prévus sur le Lathan sont compatibles avec les objectifs et actions préconisés par le SAGE
Authion.
Cette estimation financière a été définie de manière à évaluer les différents postes de travaux et le montant estimatif global. Il sera amené à évoluer en fonction
des travaux réellement envisagés par le maître d’ouvrage, en accord avec les propriétaires riverains, et selon un plan de financement à définir (participation financière des
différents partenaires).
1 Prix G énéraux
10 E tat d es lieux - C onstat d 'huissier Forfait 1 1 000.00 € 1 000.00 €
11 Installation d e c hantier
111 Installation de chantier PHASE 1 : Génie civil et terrassement Forfait 1 800.00 € 800.00 €
112 Installation de chantier PHASE 2 : Génie végétal et plantations Forfait 1 500.00 € 500.00 €
12 Rep liement d es installations d e c hantier et r emise état
Repliement des installations de chantier et remise état - PHASE 1 : Génie civil et
121 Forfait 1 800.00 € 800.00 €
terrassements
Repliement des installations de chantier et remise état - PHASE 2 : Génie végétal et
122 Forfait 1 500.00 € 500.00 €
plantations
Sous-Total 1 : 3 600.00 €
Sous-Total 2 : 56 425.00 €
3 Travaux fo restier s
31 Abattag e sélec tif / Rec ep ag e d 'ar bres
Abattage sélectif et recépage d'arbre (pour réemploi des branches en génie végétal) -
311 jour 5 800.00 € 4 000.00 €
3 personnes + engin de manutention
Disposition des tas de branchage à proximité des futures banquettes à l'aide d'un
312 jour 1 320.00 € 320.00 €
engin de manutention
Sous-Total 3 : 4 320.00 €
4 G énie V ég étal
41 Réalisation d es banquettes / Tec hniques vég étales
411 Deflecteur bois ou fascines d'hélophytes ml 600 70.00 € 42 000.00 €
Engazonnement par semis de ray-grass de la banquette - y compris semence (sans
412 banquette 200 80.00 € 16 000.00 €
travail du sol ni garantie de reprise)
Sous-Total 4 : 58 000.00 €
Sous-Total 5 : 12 000.00 €
Mar g e d e 20 % 26 869.0 0 €
L’analyse est basée sur l’étude des paramètres physico-chimiques soutenant la biologie, comme le
préconise la Direction de l’Eau en application de la Directive Cadre sur l’Eau, dans un objectif global de
caractérisation de l’état écologique.
fonctionnement des milieux aquatiques. Les seuils de « bon état » DCE sont identiques au « bon état »
défini dans le SEQ-Eau pour tous les paramètres, sauf les nitrates.
Bilan de l'oxygène Temp. Nutriments (mg/l) Acidification Paramètres complémentaires
Eau
O2dissous Satur. DBO5 pH pH DCO COD NK MES
(°C) PO43- Ptotal NH4+ NO2- NO3+
(mg/l) O2 (%) (mg/l) min max (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l)
Pour respecter
les seuils DCE < 21,5
>6 > 70 <6 < 0,5 < 0,2 < 0,5 < 0,3 < 50 >6 <9 < 30 / <2 < 50
de "bon état", la < 25,5
mesure doit être
L’analyse des données physico-chimiques a ainsi été effectuée selon les étapes suivantes :
- Tri des données (classement par paramètre et par date)
- Identification pour chaque année et pour chaque paramètre étudié de la valeur maximale après
application de la règle du percentile 90 (on écarte de la série de données annuelle 10% des valeurs les
plus importantes)
Des prélèvements peuvent également être effectués dans le cadre d’un réseau de suivi spécifique mis en
place dans le cade de l’opération visée par le présent dossier de déclaration.
L’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) évalue la qualité du milieu par une note comprise entre 0
(qualité très mauvaise) et 20 (qualité normale des eaux).
Très bon état Bon état Etat moyen Etat mauvais Etat très mauvais
Il est basé sur la présence des macro-invertébrés dans les cours d’eau (larves d’insectes, mollusques,
crustacés ou vers), dont l’état des peuplements est le reflet de la qualité du milieu. A la différence de la simple
analyse d’eau, généralement ponctuelle, l’IBGN intègre les événements parfois brefs (rejets intermittents, travaux
en rivières, etc.) qui se sont passés au cours des semaines (voire des mois) précédant le prélèvement, mais
également tous ceux qui se sont déroulés pendant le cycle vital des organismes étudiés.
La limite inférieure de « bon état » fixée dans le cadre de l’application de la Directive Cadre sur l’Eau. Le
bassin versant étant situé dans l’hydro-écorégion 9 Tables calcaires, la limite inférieure de « bon état » écologique
est fixée à 14/20 pour l’IBGN, pour les petits et très petits cours d’eau.
L’Indice Biologique Diatomées (IBD) évalue la qualité du milieu par une note comprise entre 0 (qualité très
mauvaise) et 20 (qualité normale des eaux).
Très bon état Bon état Etat moyen Etat mauvais Etat très mauvais
La limite inférieure de « bon état » fixée dans le cadre de l’application de la Directive Cadre sur l’Eau. Le
bassin versant étant situé dans l’hydro-écorégion 9 Tables calcaires, la limite inférieure de « bon état » écologique
est fixée à 13/20 pour l’IBD, pour les petits et très petits cours d’eau.
Ce programme de travaux prévoit la mise en place des indicateurs de suivis avant travaux en année 2.
Le cout global est évalué à 12 000 € TTC, soit 1 200 € pour le suivi des travaux de restauration de bras
morts et 10 800 € pour le suivi des travaux de restauration de la continuité écologique (2700 € par ouvrage).
En cas d’extrêmes urgences, les titulaires des marchés pourront faire appel aux pompiers.
Les coordonnées de chacune des personnes à contacter en cas d’incident ou d’accident seront fournies aux
titulaires du marché avant le début des travaux.
Conclusion
Les données recueillies et exploitées dans le cadre de l’étude initiale ont permis d’établir un diagnostic
précis du cours d’eau concerné, avec la mise en évidence d’altérations physiques : discontinuités liées aux
ouvrages transversaux, dégradations des berges et de la ripisylve…
Ces altérations ont conduit à une forte dégradation de la qualité biologique qui s’est traduite par la
raréfaction ou la disparition d’espèces patrimoniales, sensibles à la pollution ou à la dégradation physique des
habitats.
Ce diagnostic démontre la nécessité et l’urgence du programme d’intervention proposé, afin de satisfaire
aux exigences de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau, du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des
Eaux du bassin Loire Bretagne et des autres contraintes réglementaires existantes sur le secteur concerné.
En application de la Directive Cadre sur l’Eau, les actions proposées ont été décrites par compartiment :
•Continuité
Afin d’évaluer l’efficacité du programme d’intervention et les incidences sur le milieu, un dispositif de suivi
a été mis en place.
L’opération de restauration et d’entretien sur ce site du Lathan répond aux objectifs de la Directive Cadre
sur l’Eau et des autres documents d’orientation et de planification (SDAGE et SAGE notamment).
Glossaire et acronyme
Annexes
Pièce N°2
Atlas cartographique
Dossier de demande :
de Déclaration d’Intérêt Général (DIG)
Article L211-7 du Code de l’Environnement
RIVE
Gestion des cours d'eau et des zones humides
ETUDE - CONSEIL - INGENIERIE
RCS LE MANS 433 888 609 : Code APE - NAF 7112B
Octobre 2015