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Plan Directeur d'Assainissement du Grand Lomé ‐ Septembre 2022
Assainissement collectif
INFORMATIONS GÉNÉRALES
INFORMATION
Projet
Reference n°
DESTINATAIRES
VERSIONS
1 : Rapport d’urbanisme
2 : Tableau des taux de branchement, dotation et taux de consommation non domestique (eau potable)
1. Contexte et objectifs
Le présent projet d’actualisation du plan directeur d'assainissement du grand Lomé, a pour principal
objectif d’améliorer le cadre de vie des populations du Grand Lomé tout en réduisant l’impact
environnemental. L’extension urbaine de l’agglomération Lomé exige des investissements
considérables et une réorganisation du schéma d’assainissement de la ville, pour garantir des
infrastructures de collecte, de transfert et d’épuration des eaux usées de qualité à l’horizon 2035, qui
puissent répondre aux attentes fixées par les objectifs du plan stratégique du Togo pour l’accès
universel à l’assainissement.
Le réseau d’assainissement d’eau usée actuel est resté à un niveau embryonnaire, il couvre
principalement le centre-ville historique de Lomé (superficie de 88 ha environ). Il est composé d’une
trentaine de kilomètres de réseau et d’une demi-dizaine de stations de relevage non opérationnelles et
il ne dispose pas de station d’épuration (STEP), les rejets se font directement sur des parcelles privées,
dans les drains pluviaux ou dans les cours d’eau ou dans la mer.
Les objectifs de l’actualisation du Plan directeur, concernant l’assainissement collectif, sont les
suivants :
● Réaliser le diagnostic du réseau embryonnaire et très vétuste d’évacuation des eaux usées
existant (recenser les anomalies, d’identifier les points de rejets, de quantifier la pollution
rejetée ainsi que son impact sur le milieu) et d’en évaluer sa possible réhabilitation ou son
abandon ;
● Identifier les zones où un réseau collectif serait nécessaire à court, moyen et long termes,
notamment en tenant compte des contraintes de densité de population et d’une approche
technico-économique de zonage et d’extension du système collectif ;
● Sur la base des études antérieures notamment le PDA-2004 et du Schéma Directeur de
l’Urbanisme (SDAU-2018) étendu au Grand Lomé et qui a prévu les emplacements des sites
de station d’épuration des eaux usées, il s’agit de proposer un nouveau schéma directeur
d’assainissement des eaux usées intégrant la réduction des rejets de pollution et le respect de
la réglementation environnementale en vigueur en matière de traitement des eaux résiduaires
urbaines, de façon à couvrir les besoins à l’horizon 2035.
● Ranger les ouvrages et les aménagements proposés par ordre de priorité.
Le territoire de la ville de Lomé peut être découpé en trois grandes zones du sud au nord, à savoir :
1
Source: G2 Conception International, Agence ECAUH, (2018), Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme (SDAU) du Grand Lomé ‐
Volume I: Rapport de présentation, Agetur ‐ République Togolaise
Lomé est situé à l’extrême sud du pays et borde le golfe de Guinée qui influence grandement son
climat. Elle profite d’une température constante au cours de l’année : entre 20°C et 30°C en fonction
de l’heure de la journée. L’humidité de la ville est comprise entre 80% et 90%.
La ville présente deux saisons des pluies : la première, la plus importante, est d’avril à juillet et la
deuxième, moins intense, se passe de septembre à novembre. La pluviométrie annuelle est d’environ
880 mm par an (moyenne des précipitations de 2000 à 2021 relevées par la Direction de la Météorologie
pour la station de Lomé-Aéro2).
Depuis 2019 et grâce à la loi n°2019-006 relative à la décentralisation et aux libertés locales, le Grand
Lomé est formé des 13 communes des préfectures du Golfe et d’Agoè-Nyivé. Ces 13 communes sont
représentées sur la figure ci-dessous3 (les communes représentées en vert clair ne font pas partie du
Grand Lomé).
Depuis 2019, le Grand Lomé est représenté par le District Autonome du Grand Lomé.
Le Produit Intérieur Brut du Togo était de 7,57 milliards $US en 2020 avec un PIB moyen par habitant
de 915 $US. La croissance économique était de 5.5% en 2019 et 1.8% en 2020. Cette chute de la
croissance en 2020 est principalement due à la crise sanitaire du COVID-19. Le pays a connu un rebond
de croissance de 5.3% en 2021 qui reflète un progrès dans le secteur des services.
Le secteur primaire contribue à hauteur de 19.7% du PIB, le secteur secondaire (industrie du ciment,
2
Source : Seureca, Inros Lackner, Deco, (2022), Actualisation du Plan Directeur d'Assainissement du Grand Lomé ‐ Analyse pluviométrique
3
Source : G2 Conception International, Agence ECAUH, (2018), Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme (SDAU) du Grand Lomé ‐
Volume I: Rapport de présentation, Agetur ‐ République Togolaise
extraction des phosphates) représente 13.9% du PIB. Enfin le secteur tertiaire (commerce, activité
portuaire, aéroportuaire et bancaire représente 49.9% du PIB. Le reste correspond aux impôts et taxes
(République Française 2020).
En 2018, l’agriculture comptait à hauteur de 28% dans la répartition du PIB, l’industrie représentait 18%
et les services représentaient 54% (CNUCED).
La ville de Lomé se caractérise par plusieurs activités économiques majeures, tel que le port autonome
de Lomé, premier port en eaux profondes d’Afrique de l’Ouest, avec un tonnage de 29 Mt et une
profondeur de 16,60 mètres, seul capable d’accueillir des navires de 3ème génération, et le secteur
bancaire, fortement représenté, qui est l’un des fleurons de l’économie togolaise.
L’activité industrielle est également présente, notamment dans la zone industrielle adjacente au port,
ainsi que dans la zone franche d’activité industrielle d’Adétikopé. Les secteurs représentés sont :
● La cimenterie,
● Le plastique,
● Le stockage d’hydrocarbures,
● L’agro-alimentaire,
● Les engrais,
● Les détergents,
● Les cosmétiques,
● La pharmacie.
Ces activités industrielles génèrent des rejets polluants qui sont déversés dans le milieu naturel,
souvent sans traitement préalable et sans conformité à la législation en vigueur.
Ces industriels sont étudiés dans le cadre du PDA, leur pollution caractérisée et des solutions de
traitement préconisées.
L'assainissement des eaux usées au Togo est encadré par le code de l’eau (loi n°2010-004 du
14 juin 2010), la loi-cadre sur l’environnement n°2008-005, du 30 Mai 2008 et le code de la
santé publique (loi n°2009-007 du 15 mai 2009, portant code de la santé publique).
Le décret n°2012-032/PR du 1er juin 2012 fixe les conditions de contrôle et d’analyse des rejets
dans l’eau.
Les normes ou standards de rejets des eaux usées sont fixées par l’arrêté interministériel n°10
du 30 Mars 2015, qui spécifie les concentrations limites de pollution admissibles des rejets
d’effluents au milieu naturel.
Le Plan Directeur d’Assainissement des Eaux usées se base sur les hypothèses de croissance
démographique retenues par le SDAU sur la période 2010 à 2035, établies à partir des populations du
recensement RGPH de 2010. Les hypothèses de croissance démographique du SDAU sont les
suivantes :
Natalité 3,42%
Mortalité 1,05%
La population du grand Lomé est recensée en 2010 à 1 494 669 habitants et devrait s’établir à l’horizon
2035 à : 4 013 377 habitants, en appliquant les hypothèses du SDAU.
Figure 4: Trame viaire projetée en 2035 par le SDAU Zonage – Source SDAU 2018
Projections d’urbanisme sur la base de la typologie d’occupation des sols préconisée par le
SDAU :
Le Consultant a déterminé les superficies de chaque typologie d’occupation des sols, pour chaque
commune du Grand Lomé, en catégorisant la ville en 5 zones constructibles :
➔ Les zones A : zones urbaines à forte densité démographique (de part et d’autre des axes de
circulation principaux),
➔ Les zones B : centres urbains dynamiques,
➔ Les zones C : quartiers secondaires,
➔ Les zones D : zones de part et d’autre des principaux axes de circulation péri-urbain,
➔ Les zones E : quartiers de la zone péri-urbaine.
Et en prenant en compte également :
● Les grandes emprises,
● Les plans d’eau et les espaces verts,
● Les zones inconstructibles,
● Les zones inondables.
La carte suivante montre la répartition géographique des zones urbaines sur la base des typologies
projetées par le SDAU.
Ensuite, les densités à l’horizon du projet 2035 ont été calées, pour chaque type d’habitat (zones A, B,
C, D et E), en respectant les délimitations indiquées dans le SDAU entre la zone urbaine (ZU1 + ZU2)
et la zone péri-urbaine (ZU3) et des proportions conduisant à des taux de croissance réalistes :
Ainsi, les populations pour chaque commune du Grand Lomé sont présentées ci-dessous.
Taux de Densité de
Population 2010 Population 2035
Différence croissance moyen population sur
(INSEED) projetée
(2010 à 2035) zone constructible
Taux de Densité de
Population 2010 Population 2035
Différence croissance moyen population sur
(INSEED) projetée
(2010 à 2035) zone constructible
DJAGBLE 44.6
15,967 252,519 11.68%
ZIO 1 41.3
Les projections de populations considérées pour la suite de l’étude sont présentées sur la figure
suivante.
Des hypothèses de densité cible découlent ensuite le gabarit des constructions par zone. Un coefficient
de 20% pour l’espace des voiries est appliqué, puis deux hypothèses de coefficient d’emprise au sol
des bâtiments résidentiels : 50% et 75%. Voir tableau suivant :
● L’évolution démographique,
● Les hypothèses d’extension urbaine,
● Les hypothèses d'accès à l’eau potable,
● Les hypothèses de consommation en eau potable par habitant et pour les
consommations non domestiques.
La méthodologie de calcul des volumes de rejet d’eaux usées est détaillée dans le chapitre qui traite
du zonage d’assainissement.
Figure 7: Source : PDAEPGL - carte des réseaux d’eau potable sur le grand Lomé
En 2020 on recense près 80,000 branchements et près de 64,000 branchements actifs (qui ont une
consommation d’eau sur l’année), l’analyse des données de la TdE a permis de catégoriser dans le
tableau suivant, les branchements et leurs consommations respectives :
Tableau 6: Branchements TdE au 31.12.2020 et consommations d’eau au cours de l’année 2020, par catégorie
commerciale dans le Grand Lomé
Source : Fichier clientèle de la TdE relatif à l’année 2020 - Traitement réalisé par le
Groupement Safege - Setec - BF conseil - Octobre 2021
Sur la période 2010 - 2020, le nombre de branchements a augmenté considérablement (en moyenne
2000 nouveaux branchements par an), cette croissance est résultante des facilités mises en place pour
inciter les gens à se raccorder au réseau de l’eau potable (baisse du prix du branchement) et aux efforts
de la TdE pour améliorer la desserte en eau potable.
Les estimations des taux de desserte en eau potable sont calculées selon deux approches en prenant
en compte les branchements actifs uniquement, ou en prenant en compte tous les branchements, avec
une hypothèse haute considérant 15 personnes desservies par un branchement particulier et 150
personnes desservies par une borne fontaine, une hypothèse médiane (13 pers / BP), une hypothèse
basse (12 pers / BP).
Pour la suite de l’étude du plan directeur d’assainissement de Lomé, le scénario “hypothèse haute” a
été adopté, à savoir :
Tableau 7: Calcul de la desserte en eau en 2020 dans le Grand Lomé, selon diverses approches
La transposition du tableau présenté ci-dessus à l’échelle des communes a permis de calculer les taux
de dessertes pour chaque zone, les résultats de calcul de l’hypothèse haute sont présentés dans le
tableau suivant :
Tableau 8: Situation actuelle de la desserte en eau des ménages par zone de planification et mode
d’approvisionnement en eau (2020)
Hyp. HAUTE
Zone Territoire Taux de desserte par Taus de desserte par BF (%)
BP (%)
Les quartiers non couverts par le réseau d’alimentation en eau de la TdE font recours à diverses
solutions alternatives pour s’alimenter en eau quotidiennement (forage motorisé/non motorisé, puits,
l’eau de bouteille, eau de pluie), afin d’améliorer la situation d'accès à l’eau au Togo une stratégie
nationale a été tracée, elle vise un objectif d’accès universel à l’eau à l’horizon 2030 et une
consommation unitaire de 80 L/pers/j.
Hypothèse Groupement
Source de l’eau
Haute
BP 24,1
BF 15,2
Desserte Domestique TdE 23,7
Les consommations unitaires calculées sont considérées comme trop basses au regard des
consommations moyennes dans la région, ces valeurs seront revues en hausse pour approcher la
réalité lors de la phase zonage.
Les consommations non domestiques représentent 21,7 % du total d’eau distribué par la TdE dans le
Grand Lomé ; dont 12,5 % pour les entreprises et 8,6 % pour des administrations et organismes
assimilés.
● Entreprises : sur les 406 abonnés, 91 ont une consommation nulle ; les 315 dont la consommation
n’est pas nulle, consomment en moyenne 5.295 m3 par an, soit 14,5 m3 par jour. Les entreprises
abonnées sont concentrées à Agoé-Nyivé, Bé-Port et Hedzranawoé, avec respectivement 45 %,
26 % et 12 % des consommations de la catégorie.
- Les 9 plus gros consommateurs ont une consommation supérieure à 50 m3 par jour,
consomment à eux seuls plus de 80 % des volumes relevés, soit une consommation
moyenne de 403 m3 par jour.
● Administrations et organismes assimilés : sur les 603 abonnés, 105 ont une consommation nulle ;
les 498 dont la consommation n’est pas nulle, consomment en moyenne 2.314 m3 par an, soit 6,3
m3 par jour. Les abonnés administrations sont concentrés à Nyekonakpoé, Hedzranawoé, Bé-Port
avec respectivement 38 %, 19 % et 16 % des consommations de la catégorie.
- Les 6 plus gros consommateurs ont une consommation supérieure à 50 m3 par jour,
consomment à peine plus de 33 % des volumes relevés, soit une consommation moyenne
de 177 m3 par jour.
La répartition des volumes consommés par les abonnés domestiques et non domestiques sont
présentés dans le tableau suivant :
Tableau 9: Part de la consommation non domestique TdE dans la consommation totale d’eau TdE par zone de
planification (2020)
Non Total
Zone Territoire Domestique
domestique
Origine de l’eau
Catégorie de demande
TdE Autre (non TdE) Total
Domestique (BP+BF) 28 791 42 816 71 607
Non Domestique 7 920 4 282 12 201
Total 36 711 47 098 83 808
Pour la suite de l’étude, l’hypothèse haute est retenue, avec objectif de généralisation de l’accès à l’eau
dès 2030.
Les projections des dessertes au cours des prochaines années sont présentées dans le tableau
suivant :
Tableau 10: Evolution future de la desserte en eau : hypothèse HAUTE
Unité : % population
De la même manière que la demande domestique, l'évolution de la demande non domestique a été
estimée selon 3 hypothèses : haute, médiane et basse. L’hypothèse haute est adoptée pour la suite
de l’étude :
Tableau 11: Evolution future de la part de la consommation non domestique dans la consommation domestique -
Hypothèse HAUTE
L’analyse des besoins en eau potable domestiques et non domestiques a permis d’estimer les
demandes en eau à l’horizon 2030 - 2035 - 2050 :
Hypothèse HAUTE
Domestique (BP+BF) 28 791 35 656 64 446 276 289 0 276 289 351 097 693 610
Non Domestique 7 920 3 566 11 485 86 339 0 86 339 110 614 219 004
Total 36 711 39 221 75 932 362 627 0 362 627 461 711 912 613
Source : PDAEPGL - évolution de la demande en eau sur le périmètre du grand Lomé (m3/j)
Les hypothèses principales relatives à la consommation d’eau potable retenues pour le zonage sont
récapitulées dans le tableau suivant :
En zone péri-urbaine :
La précision du sondage dépend de la taille de l’échantillon : plus la taille de l’échantillon est grande,
plus grande est la précision, et plus étroit est l’intervalle de confiance.
L’intervalle de confiance varie de façon différente selon que la variable observée est une moyenne ou
une proportion, mais dans les 2 cas la taille de la population de l’univers (c’est-à-dire de la commune)
ne joue aucun rôle :
● Moyenne : la valeur de la moyenne “m” a 90 chances sur 100 d’être incluse dans l’intervalle de
confiance suivant :
o m +/- (1.65σ / racine carrée de n)
o où “ σ ” est l’écart-type de la variable observée et “n” est la taille de l’échantillon.
● Proportion : la valeur de la proportion “p” a 90 chances sur 100 d’être incluse dans l’intervalle
de confiance suivant :
o p +/- [1.65 racine carrée de ((p*q)/n)]
o où “q” est égal à (1-p) et “n” est la taille de l’échantillon.
Ainsi, plus la taille de l’échantillon est grande, plus grande est la précision, et plus étroit est l’intervalle
de confiance. La valeur réelle a :
● 66 chances sur 100 d’être située dans l’intervalle de valeur observée ± σ
● 95 chances sur 100 d’être située dans l’intervalle de valeur observée ± 2 σ
Prenons 2 exemples :
● Pour une proportion de 10 % dans une ville, telle que par exemple la proportion de ménages
utilisant des toilettes à chasse manuelle double fosse, l’erreur relative est de 19 % pour un
échantillon de 1.000 ménages qui représentent l’ensemble de la ville étudiée. Mais elle devient
42 % avec un échantillon de 200 ménages et 59 % avec un échantillon de 100 ménages ;
● Pour une proportion de 50 % dans une ville, telle que par exemple la proportion de ménages
utilisant la latrine simple, l’erreur relative est 6 % pour un échantillon de 1.000 ménages. Mais
elle devient 14 % avec un échantillon de 200 ménages et 20 % avec 100 ménages.
Ainsi l’échantillonnage sera élaboré dans l’objectif de donner à la fois une grande précision de
représentativité des résultats à l’échelle globale de la ville et une représentativité acceptable sur
chacune des deux zones distinctes à typologie différentes (zone centrale et zone périphérique
d’expansion).
Tableau 13: Précision d’un échantillon théorique selon la taille et le type de variable observée
Les enquêtes ont été effectuées par une équipe de 5 enquêteurs et d’un contrôleur. La formation initiale
des enquêteurs s’est déroulée sur 2 jours. Les travaux pratiques sont systématiquement suivis de
séances débriefing, le jour même. Les formations ont porté sur le questionnaire à délivrer.
La saisie des informations collectées a été réalisée directement sur le terrain à l’aide de tablettes sur
lesquelles les entretiens ont été enregistrés, lesquelles sont vidées tous les soirs sur l’ordinateur du
contrôleur. Ceci permet une digitalisation immédiate des résultats.
L’apurement des résultats et la codification est réalisé au fur et à mesure des rendus avec la contribution
du contrôleur, qui réalise un contrôle de cohérence des résultats. Les anomalies détectées sont traitées
une par une par retour au ménage concerné si possible par téléphone et, éventuellement, par retour
sur site.
1.1.2.Services publics
3_ Drainage pluvial
6_ Fourniture d’électricité
1.1.3.Statistiques économiques
Tableau 14: Revenus moyen des ménages par quintile (Grand Lomé – SEURECA – Enquête 2022)
Accès à l’eau :
● 50% des ménages disposent d’un équipement de stockage d’eau (de 100 L en moyenne).
● 40% des ménages sont raccordés au réseau de la TdE par un branchement dans leur
parcelle.
La dépense médiane pour l’eau des ménages raccordés est de 2750 FCFA/mois (forfait 10m3 de la
TdE).
La consommation moyenne d’eau potable est de l’ordre de 50 L/hab/jour pour les ménages raccordés
dans la cour (50% de la population) et 20 L/hab/jour pour les ménages devant se déplacer pour
chercher l’eau (20% de la population). Les ménages raccordés dans leur logement (30% de la
population) consomment plus que 50 L/habLjour.
12% des ménages traitent l’eau avant de la boire (principalement par chloration ou par filtration).
1.1.4.Modes d’assainissement
● 40% des ménages partagent leurs toilettes avec les voisins, avec 4 ménages en moyenne en
plus du leur.
● L’âge moyen des toilettes est de 8 ans. Ils sont financés à 93% par les propriétaires.
● Le prix moyen d’installation des toilettes (fourniture et pose) est de 390 000 F CFA (écart type
265 000 F) ce qui est relativement cher.
(ordre de grandeur)
(ordre de grandeur)
Fosse de latrine sèche pour les excrétas / eaux grises rejetées dans 23%
la cour ou le réseau pluvial
Absence d’assainissement 2%
Tableau 17: Modes d’accès à l’assainissement (Grand Lomé – SEURECA – Enquête 2022)
● Baignoire : 4%
● Douche intérieure : 23%
● Douche extérieure : 38%
Coût moyen de construction d’une fosse septique : 500 000 F CFA (écart type : 235 000 F CFA)
Traitement des fosses septiques avec des produits chimiques : proportion marginale (<5%) usage de
cendres ou de chaux.
● Disponibilité : 36%
● Accessibilité : 31%
● Coût : 27%
● Qualité des prestations : 26%.
Niveau d’information sur le lieu du dépotage : 90% de la population ignore la localisation du site de
dépotage des boues de vidange.
Le diagnostic vise à établir une vision complète du système existant, de comprendre son
fonctionnement et d’identifier ses faiblesses et les améliorations nécessaires.
Réaliser le diagnostic du réseau d’assainissement des eaux usées revient à étudier 3 aspects :
● Structurel : description de l’ensemble des ouvrages avec leurs caractéristiques, leur condition
et état de dégradation physique (tronçons obstrués, regards inaccessibles, canalisations
fuyardes, pompes H.S ou vétustes, etc.) ;
● Opérationnel : description des ouvrages en fonctionnement et de leur exploitation/
maintenance (présence de dépôts dans les réseaux, obstructions, débordements etc.) ;
● Hydraulique : caractéristiques des écoulements et dimensionnement des ouvrages.
Ces 3 aspects, bien que distincts, sont interdépendants et sont tous être étudiés pour proposer un
diagnostic précis et complet.
La situation du réseau d’assainissement collectif a peu évolué depuis l’ancien plan directeur, les
recommandations relatives à l’assainissement collectif n’ont pas été appliquées, le réseau d’eau usée
est resté à son stade initial concentré sur le centre urbain (quartiers à l'intérieur du boulevard circulaire)
et deux ramifications sur le quartier Lycée Tokoin et Quartier Hôpital Tokoin.
1.1.8. Objectifs
Les inspections du réseau d’eaux usées (EU) et des ouvrages ont pour objectif de faire un état des
lieux du système d’assainissement collectif et d’identifier les dysfonctionnement et faiblesses du
système.
1.1.9. Méthodologie
Les investigations de terrain ont eu lieu sur 4 jours, en compagnie de l’exploitant du réseau, un
programme de visite a été établi et orienté se basant sur le plan SIG du réseau fourni par la TdE :
Jour 1 : visite de la station de pompage gendarmerie et réseau quartier hôpital / lycée Tokoin,
Jour 2 : visite des exutoires sur la plage,
Jour 3 : visite du réseau du centre-ville et des 3 stations de pompage à l'intérieur du boulevard circulaire,
Jour 4 : visite du réseau du quartier administratif.
Le programme de visite a été communiqué en amont aux techniciens d’exploitation de la TdE pour
préparer la visite (assurer l'accès aux regards bloqués ou scellés).
Les échanges avec l’exploitant ont permis de recueillir le carnet des interventions effectuées par les
opérateurs sur le réseau, l’ensemble de ces données est synthétisé dans les fiches diagnostic en
annexe.
Des fiches modèle (regard / ouvrage) préétablies ont été utilisées lors des visites de terrain, afin
d'homogénéiser les données collectées pour chaque ouvrage et faciliter la démarche.
Le réseau d’assainissement des eaux usées de Lomé peut être découpé en 3 zones, à savoir :
La carte suivante montre les points visités sur le réseau de Lomé, avec l’aide des agents d'exploitation
de la TdE, 24 regards ont été inspectés, 4 stations de pompage et 7 exutoires sur la plage.
Les ouvrages visités ont permis d’avoir une vision globale sur l’état du réseau et des installations.
Certains points (regards) visités, complètement bouchés par des déchets, n’ont pas pu faire l’objet
d’une fiche, mais ont été retranscris ci-dessous (dans le diagnostic structurel), pareillement les
caractéristiques des stations de pompage inondées n’ont pas pu être relevées.
de regards, des dépôts, des obstructions de collecteurs, des enracinements, de la corrosion des
tampons et des échelles, etc.
Dépôt de sable et
sachets en plastiques
Regard abandonné
(Complètement obstrué
par des déchets)
Dépôt au fond du
regard
Assise regard en
mauvais état
Regard inondé +
échelle corrodée
Une partie du réseau à l’aval du Lycée de Tokoin (sur l’avenue Maman N’Danida) a été renouvelé lors
de la réfection de la voirie. Le réseau n’a pas été prolongé pour atteindre la station de pompage de la
Gendarmerie (hors service), il a été sectionné au niveau du canal d'équilibre dans lequel il déverse les
eaux usées collectées.
Evacuation vers
le canal
d'équilibre
Collecteur
renouvelé
Le réseau à l’aval de l'hôpital Tokoin et zone habitat Tokoin est plus ou moins fonctionnel, mais il
présente des problèmes d’obstruction, les opérateurs du réseau ont dû sectionner le collecteur au
niveau du triangle des rails et au niveau du quartier Gbadago pour faire face aux problèmes de
bouchage, ainsi les eaux usées collectées sont évacuées dans le caniveau pluvial pour finir sur la
plage.
Evacuation EU
dans dalot pluvial
Evacuation EU
dans dalot pluvial
Plusieurs foyers limitrophes du système de drainage des eaux pluviales (EP) se sont connectés
illicitement sur les caniveaux EP, qui se rejettent dans le système lagunaire.
Figure 16 : Raccordement illicite d’eau usée sur des caniveaux d’eau pluviale
Des débordements sur la voie ont été relevés lors de la visite nocturne, dus au bouchage des
collecteurs par les déchets du marché.
Malgré tous les désordres relevés, une partie des eaux usées rejetées continue de couler vers la station
de pompage UTB et Agence TdE (toutes les deux hors service).
Suite aux investigations, le réseau d’assainissement des eaux usées a été catégorisé en 3 zones, selon
le degré d’obstruction des collecteurs, à savoir :
Les principales raisons de bouchage du réseau sont les habitudes quotidiennes des usagers raccordés,
ainsi que le manque d’entretien dû au sous-effectif des équipes de la TdE.
La carte suivante montre la classification du réseau selon les 3 critères cités ci-dessus :
Le périmètre couvert par le réseau d’eaux usées comporte 4 stations de pompage d’EU, toutes les 4
sont hors service depuis plus de 4 ans minimum. Les caractéristiques techniques de ces stations n’ont
pas pu être vérifiées et les dernières informations connues sont celles renseignées dans le plan
directeur d’assainissement de 2004.
Les visites de diagnostic des stations de pompage ont eu lieu, entre le 17 janvier et le 3 février 2022,
avec l’appui (accompagnement et explications) du personnel d’exploitation de la TdE.
Les stations de pompage ont des configurations comparables, une salle de machine d’un côté (fosse
sèche) et une bâche d’eaux usées de l’autre. L’accès aux stations de pompage est sécurisé par des
portes verrouillées, ainsi que des gardes corps.
Lors de la visite, la bâche d’eaux usées était remplie à la limite du débordement, les techniciens avaient
programmé une opération de vidange de la fosse vers le caniveau des eaux pluviales, en utilisant une
pompe submersible mobile, par contre le génie civil de la station de pompage est globalement en bon
état.
La station de pompage SP2 se trouve dans le sous-sol de l’agence TdE au niveau de l’avenue de la
libération, elle reçoit les eaux usées de l’ensemble de la zone centre-ville Lomé (refoulement SP1 +
SP3), pour les refouler au collecteur DN 800 sur l’avenue du 24 janvier.
Lors de la visite, les mêmes désordres que la station SP1 ont été constatés, à savoir :
● Groupe électropompe hors service depuis plusieurs années,
● Bâche d’eau usée remplie à limite de débordement,
● Absence de mesure de sécurité (garde-corps, échelle d'accès …),
L’exploitant du réseau vidange régulièrement la bâche d’EU à l’aide d’une pompe submersible mobile
et un flexible (en moyenne chaque 3 jours) vers le réseau d’eaux pluviales.
Selon l’exploitant, cette station est hors service depuis 2016, les conduites d’amenées sont
complètement bouchées.
En plus des matières organiques, azotées ou phosphorées, les rejets peuvent également contenir des
produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micropolluants organiques, des hydrocarbures.
Certains d’entre eux doivent faire l’objet d’un prétraitement ou de traitement avant d'être rejetés dans
la nature, ce qui est loin d’être systématiquement le cas.
A cet effet, sur la base du croisement de la liste des gros consommateurs d’eau potable de la TdE et
la liste des industriels actifs répertoriés par la direction de l’assainissement, une sélection d’une
vingtaine d’industriels les plus importants a été définie afin de cibler les enquêtes vers les plus gros
pollueurs et couvrir l’ensemble des secteurs d'activité les plus pénalisants. Ainsi, compte tenu des
succès à joindre les interlocuteurs, les enquêtes ont au final été menées auprès de 17 gros pollueurs
de la ville pour déterminer :
industriel
Nom Catégorie Statut effectif
enquêté
industriel
Nom Catégorie Statut effectif
enquêté
2000
AMINA TOGO Sarl Privé oui
Cosmétique
SIVOP Privé 404 oui
58
ERES TOGO Privé oui
Hydrocarbure
ORYX ENERGIES 65
Privé oui
TOGO SA
TOGO–YSO DAILY
PRODUCTS Privé / non
industrie chimique
MANUFACTURING
(produits hygiène)
60
TRANSAM P SARL Privé oui
Manutention 1000
LCT Privé oui
portuaire
PLATEFORME 1500
Plateforme
INDUSTRIELLE Mixte oui
industrielle
D'ATIKOPE (PIA)
industriel
Nom Catégorie Statut effectif
enquêté
PORT AUTONOME DE Entreprise de 1385
Public oui
LOME gestion portuaire
Plus de 80% des gros pollueurs sélectionnés sont des entreprises privées. Un courrier d’introduction a
été envoyé par la direction d’assainissement afin de faciliter la prise de contact avec les industriels,
malgré cela et les relances répétitives, certains industriels non pas pu être visités (6/23 non pas pu être
visités).
Les résultats de dépouillement des questionnaires d'enquête d’industriels sont présentés en annexe.
Parmi les industriels enquêtés, les 10 plus gros pollueurs ont fait l’objet de prélèvements sur leur rejet
pour analyse des principaux paramètres physico-chimiques et biologiques de pollution du milieu
récepteur.
Tableau 20 : Résultats des analyses des rejets industriels réalisées dans le cadre du schéma directeur d’assainissement de Lomé.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Société
Echantillon Unités Société Société BRASSERIE Société Société DODO Société Société Top Industriels
Société LCT Eres - Togo Meche Amina
TOGMEI SOPAL du BENIN SIVOP-TOGO Cosmétique Transam food
(BB)
Date / 06/04/22 12/04/22 13/04/22 26/04/22 26/04/22 26/04/22 26/04/22 26/04/22 20/05/22 03/06/22 Moy.
pH / 6.57 8.58 7.03 3.37 5.07 6.91 6.53 5.64 7.24 7.3 6
Redox mV 49.6 -95.7 -8.7 195.7 96.4 -2 18.5 68.9 30.1 25.7 38
Conductivité µS/cm 1337 546 1245 284 1182 541 6 630 345 1219 2450 1017
Températur
°C 32.7 30 31.6 34.1 30.5 30.5 35.1 34.8 31 31 32
e
DCO totale mgO2/L 400 400 80 19000 4400 880 920 4 600 1220 350 3072
DCO
mgO2/L 40 360 20 15000 3720 840 520 1 000 600 200 2367
particulaire
DCO
mgO2/L 32000 1000 400 31000 7200 1 160 3 200 6 600 2300 350 10607
décantable
DBO5 mgO2/L 80 75 45 275 80 355 45 95 45 255 135
MES mg/L 185 140 85 1250 540 740 1 100 350 185 33. 0 434
MVS mg/L 135 110 70 1150 520 650 800 350 70 29.7 388
MVS/MES % 73 79 82 92 96 84
MES Pasdesédim Pasdesédim Pasdesédim Pasdesédim Pas de Pas de
mL/L 2 65 0.1 - 22
décantables ents ent ent ent sédiment sédiment
NTK mgN/L 6.8 8.2 12.4 77.7 37.8 12.3 24.4 11.3 58.8 15.1 26
Azote total mgN/L 8.75 8.5 32.5 92.6 39.1 12.3 24.4 20.2 58.8 15.12 31
Phosphore
mgP/L 114.5 4.5 13.2 8.5 8.5 14.7 22.8 8.5 3.2 13.4 21
total
Eschérichia
N/ml 1500 970 300 <1 7 810 4 100 7 200 30 <1 603
coli
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Société
Echantillon Unités Société Société BRASSERIE Société Société DODO Société Société Top Industriels
Société LCT Eres - Togo Meche Amina
TOGMEI SOPAL du BENIN SIVOP-TOGO Cosmétique Transam food
(BB)
Streptocoqu
es N/ml 400 30 30 <1 310 20 93 000 23 000 45 400 176
fécaux
Huile et
mg/l <5 50 <5 4806 398 192 18 184 <5 <5 941.3
graisse
Cadmium mg/L <0.5 2 <0.5 <0.5 <0.5 0.005 0.004 0.001 0.003 0.01 0.3
Chrome mg/L 0.03 0.07 0.04 0.09 0.12 0.03 0.1 0.01 0.09 0.06 0.1
Cuivre mg/L 0.05 0.05 0.32 2.18 0.37 0.15 0.1 0.07 0.04 0.06 0.3
Mercure µg/L 216.1 3.2 6.89 81.52 101.89 110.05 55.93 148.5 84.89 154.34 96.3
Fer mg/L 1.49 2.34 2.64 20.51 2.53 9.41 0.61 1.8 < 0.003 1.04 4.7
Zinc mg/L 0.1 0.06 0.26 1.98 0.34 1.25 0.82 0.08 < 0.8 < 0.8 0.6
Nickel mg/L 0.08 0.01 0.08 0.07 0.12 0.08 0.03 0.04 0.12 0.01 0.1
Plomb mg/L 0.12 0.14 0.13 0.27 0.3 0.16 0.18 0.18 < 0.01 < 0.01 0.2
Tableau 21 :Commentaire sur le besoin de prétraitement pour les industriels avant rejet dans le réseau des eaux usées.
Evaluation du besoin de
Quel type de traitement
prétraitement par rapport
N° Nom La nature des activités serait pertinent?
au rejet dans le réseau des
Analyse préliminaire*
eaux usées
Santé public
Non pour les eaux
Les process industriels utilisés: /
domestiques de l'hôpital, les
Le volume total d’eau consommée: 106500 m3/an
déchets liquides supposés
CHU Sylvanus Les volumes rejetés: 285 m3/j Normalement, pas de
1 dangereux et autres sont
Olympio Une station de Prétraitement: Non traitement nécessaire.
souvent traités comme des
Les étapes du procès de traitement: /
DASRI par d'autres entités.
Autre ouvrage d’assainissement: Non
Etude à faire.
Substances spécifiques: /
Industrie agroalimentaire
Les process industriels utilisés: raffinerie, huile rouge (huile de
palme)-chauffage-désodorisation-décollation (produit semi-fini)-
désodorisation poussée-Fractionnement-produit fini. Savonnerie:
stéarine+acide gras-saponification avec la soude
2 SOPAL SA Le volume total d’eau consommée: 400-450 K m3/an Oui Déshuilage
Les volumes rejetés: /
Une station de Prétraitement: Non
Les étapes du procès de traitement: /
Autre ouvrage d’assainissement: Non
Substances spécifiques: Huile et soude
Fabrication produits cosmétiques
Les process industriels utilisés: préparation des produits à partir des
matières premières. Mis en flacon -emballage-stockage de produits
DODO finis Déshuilage
3 Oui
COSMETIQUE Le volume total d’eau consommée: 106500 m3/an Physico chimique
Les volumes rejetés: 285 m3/j
Une station de Prétraitement: Non
Les étapes du procès de traitement: /
Evaluation du besoin de
Quel type de traitement
prétraitement par rapport
N° Nom La nature des activités serait pertinent?
au rejet dans le réseau des
Analyse préliminaire*
eaux usées
Autre ouvrage d’assainissement: Bac de décantation au sein de
l'entreprise
Substances spécifiques: /
Fabrication produits cosmétiques
Les process industriels utilisés: production d'huile: nettoyage des
graines de coton-cuisson-filtration-décoloration-mis en bouteille.
Production de beurre de karité: Nettoyage des amandes-broyage-
cuisson-extraction physique et chimique du beurre-beurre brut filtré- Une campagne d'analyse
Nouvelle Industrie
beurre lavé et cristallisé sera nécessaire afin de
4 des oléagineux du /
Le volume total d’eau consommée: 59950 m3/an confirmer le besoin ou pas
Togo
Les volumes rejetés: 41965 m3/an de prétraitement.
Une station de Prétraitement: Oui
Les étapes du procès de traitement: Écrémage+décantation
Autre ouvrage d’assainissement: Bac à eau usée
Substances spécifiques: /
industrie de boissons gazeuses
Les process industriels utilisés: traitement d'eau-brassage-fabrication
de sirop-conditionnement-stockage
Le volume total d’eau consommée: 780000 m3/an
Les volumes rejetés: 600000 m3/an
BRASSERIE BB Traitement existant semble
5 Une station de Prétraitement: Oui /
LOME SA suffisant.
Les étapes du procès de traitement: Traitement anaérobie
Autre ouvrage d’assainissement: Bassin d'orage (récupération des
eaux pluviales avant évacuation vers le milieu naturel) dimensions : L:
296,5 m; l: 5,5m; h: 2,5m
Substances spécifiques: /
Fabrication produits cosmétiques
Les process industriels utilisés: produits cosmétique et parfums:
Déshuilage et physico
6 SIVOP SA matière première-fabrication-conditionnement-emballage; plastique: Oui
chimique
matière première (polyéthylène)-chauffé-moulé
Le volume total d’eau consommée: /
Evaluation du besoin de
Quel type de traitement
prétraitement par rapport
N° Nom La nature des activités serait pertinent?
au rejet dans le réseau des
Analyse préliminaire*
eaux usées
Les volumes rejetés: 36 m3/an
Une station de Prétraitement: Non
Les étapes du procès de traitement: /
Autre ouvrage d’assainissement: bâche
Substances spécifiques: Dépôt de rouille dans l'eau usée
Fabrication produits hygiène (savon)
Les process industriels utilisés: matière de bas: stéarine-mélangeur-
convoyeur-refroidissement-matière finie-gravée-coupée
Le volume total d’eau consommée: 106500 m3/an
7 TRANSAMP-SARL Les volumes rejetés: 285 m3/j Oui Décantation
Une station de Prétraitement: Non
Les étapes du procès de traitement: /
Autre ouvrage d’assainissement: Non
Substances spécifiques: /
Manutention portuaire
Les process industriels utilisés: déchargement et chargement des
conteneurs sur les navires , entreposage de conteneurs dans le parc,
livraison et réception des conteneurs
Lomé Container Le volume total d’eau consommée: 10903 m3/an
8 Oui Décantation
Terminal (LCT) Les volumes rejetés: /
Une station de Prétraitement: Oui
Les étapes du procès de traitement: non précisé
Autre ouvrage d’assainissement: Non
Substances spécifiques: huiles
industrie Pharmaceutique
Les process industriels utilisés: matière première -granulation-
mélange mixte-compression-blisters-emballage
TOGMEI
9 Le volume total d’eau consommée: 1200 m3/an Oui Traitement du phosphore
LABORATOIRE
Les volumes rejetés: /
Une station de Prétraitement: Non
Les étapes du procès de traitement: /
Evaluation du besoin de
Quel type de traitement
prétraitement par rapport
N° Nom La nature des activités serait pertinent?
au rejet dans le réseau des
Analyse préliminaire*
eaux usées
Autre ouvrage d’assainissement: Non
Substances spécifiques: Solvants
Fabrication des mèches synthétiques et perruques
Les process industriels utilisés:
fibres synthétique-démêlage-brossage-lavage-teinte-forme-produits
finis
Le volume total d’eau consommée: /
10 MECHES AMINA Non /
Les volumes rejetés: /
Une station de Prétraitement: Non
Les étapes du procès de traitement: /
Autre ouvrage d’assainissement: Retenue d'eau
Substances spécifiques: détergents
Entreprise de gestion portuaire
Les process industriels utilisés: manutention des vracs solides (blé,
clinker)-chargement/déchargement des navires et les trémies
(chargement des voitures). Manutention des vracs liquides grâce à un
Une campagne d'analyse
PORT appontement pétrolier, chargement/déchargement des conteneurs
sera nécessaire afin de
11 AUTONOME DE Le volume total d’eau consommée: 54000 m3/an /
confirmer le besoin ou pas
LOME (PAL) Les volumes rejetés: /
de prétraitement.
Une station de Prétraitement: Non
Les étapes du procès de traitement: /
Autre ouvrage d’assainissement: Non
Substances spécifiques: /
Plateforme industrielle
Les process industriels utilisés: /
Le volume total d’eau consommée: 29565000 m3/an Une campagne d'analyse
PLATEFORME
Les volumes rejetés: 90% de l’eau consommée sera nécessaire afin de ¨Probablement séparateur
12 INDUSTRIELLE
Une station de Prétraitement: Non confirmer le besoin ou pas d'hydrocarbures
D'ADETIKOPE
Les étapes du procès de traitement: / de prétraitement.
Autre ouvrage d’assainissement: 8 séparateurs d'huiles
Substances spécifiques: /
Evaluation du besoin de
Quel type de traitement
prétraitement par rapport
N° Nom La nature des activités serait pertinent?
au rejet dans le réseau des
Analyse préliminaire*
eaux usées
Carrière de ciment
Les process industriels utilisés: matière première-broyage-stockage
dans les silos-peser-distribution aux clients
Une campagne d'analyse
Le volume total d’eau consommée: 14400 m3/an
sera nécessaire afin de
13 CIMTOGO SA Les volumes rejetés: / Décantation
confirmer le besoin ou pas
Une station de Prétraitement: Non
de prétraitement.
Les étapes du procès de traitement: /
Autre ouvrage d’assainissement: Non
Substances spécifiques: Solvants (hydrocarbures)
Industrie agroalimentaire
Les process industriels utilisés: Transformation de la matière
première en produits finis (sucre et lait en poudre)
Le volume total d’eau consommée: /
14 TOP FOOD SARL Les volumes rejetés: / Oui Physico chimique
Une station de Prétraitement: Non
Les étapes du procès de traitement: /
Autre ouvrage d’assainissement: Bac à eau usée
Substances spécifiques: /
Fabrication et commercialisation des lubrifiants
Les process industriels utilisés: Mélange des additifs et huiles de
base pour avoir les lubrifiants
Une campagne d'analyse
ORYX Le volume total d’eau consommée: /
sera nécessaire afin de ¨Probablement séparateur
15 LUBRIFIANTS Les volumes rejetés: /
confirmer le besoin ou pas d'hydrocarbures
TOGO SA Une station de Prétraitement: Non
de prétraitement.
Les étapes du procès de traitement: /
Autre ouvrage d’assainissement: Puits perdu
Substances spécifiques: Solvants
commercialisation du bitume
Les process industriels utilisés: Bitume (matière première)-stockage- Besoin d'analyser les ¨Probablement séparateur
16 ERES TOGO
conditionnement-livraison hydrocarbures d'hydrocarbures
Le volume total d’eau consommée: /
Evaluation du besoin de
Quel type de traitement
prétraitement par rapport
N° Nom La nature des activités serait pertinent?
au rejet dans le réseau des
Analyse préliminaire*
eaux usées
Les volumes rejetés: /
Une station de Prétraitement: Non
Les étapes du procès de traitement: /
Autre ouvrage d’assainissement: Non
Substances spécifiques: /
Industrie agroalimentaire
Les process industriels utilisés: sucre (glucose) après cuisson et ajout
de colorant de transformation en bonbon Émulsion de divers produits
alimentaires en bonbon
Une campagne d'analyse
Le volume total d’eau consommée: 2000 m3/an
sera nécessaire afin de
17 UNIFOOD Les volumes rejetés: 1100 m3/an /
confirmer le besoin ou pas
Une station de Prétraitement: Non
de prétraitement.
Les étapes du procès de traitement: /
Autre ouvrage d’assainissement: Piscine de collecte d'eau usée de
lavage des matériels industriels
Substances spécifiques: Sucres
*Cette analyse préliminaire doit être confirmée par des études plus approfondies supportées par des campagnes de mesure avec plusieurs échantillons. Dans
le cadre du schéma directeur d’assainissement, seulement 1 échantillon a été pris sur chacun des 10 industriels.
Les paramètres les plus élevés sont la DCO pour les industriels SIVOP SA, DODO Cosmétique et TOP
FOOD SARL, cette dernière présentant une valeur assez basse de pH (5.64). Des valeurs élevées de
phosphore total sont aussi vérifiées pour la Société TOGMEI. Au niveau des métaux lourds aucun des
rejets industriels analysés semblent poser de problème. Néanmoins, d’autres campagnes de mesure
doivent être réalisées de façon à valider ces observations dans le futur. Il serait notamment important
de réaliser des analyses d’hydrocarbures sur certains des industriels, surtout ceux qui traitent ou
manipulent des combustibles, bitume, lubrifiants, etc.
Si l’on se concentre sur la zone portuaire et les industriels situés dans cette zone de la ville, il est
préconisé d’avoir une station de traitement des eaux industrielles commune. Une étude doit être
réalisée pour analyser plus en détail les rejets des industriels et le débit à traiter pour cette station.
9. Zonage Assainissement
Le zonage assainissement a pour objectif d’identifier le type d’assainissement adéquat pour chaque
zone, assainissement collectif ou assainissement non collectif.
Le zonage est effectué pour chaque UGT (unité géographique de travail) d’après les données
collectées et les résultats des tests in situ, par application d’une méthodologie de zonage qui est
présentée ci-après. L’actualisation du zonage est effectuée pour chaque horizon de projection (2025,
2030 et 2035).
➔ Zone assainie par un réseau collectif : un réseau collectif a été prévu sur la zone
actuellement couverte par le réseau EU ainsi que les quartiers Tokoin Gbadago et Dogbéavou,
les quartiers à l'intérieur du boulevard circulaire et les quartiers Tokoin Hôpital et Tokoin
Elavagnon et Doulassamé. Un émissaire marin est prévu pour rejeter les effluents collectés
dans l'océan après prétraitement.
➔ Zone assainie par des fosses septiques : sur la quasi-totalité de la zone d’étude, un
assainissement autonome par des fosses septiques est privilégié (80% de l’aire d’étude).
➔ Zone assainie par des fosses étanches : les zones qui ne peuvent pas être assainies par
des fosses septiques seront dotés de fosses étanches, principalement les quartiers sud du
système lagunaire au-delà du boulevard circulaire, en raison de la topographie (zone plate) et
le risque élevé de pollution de la nappe phréatique, qui est utilisée par les ménages pour leurs
besoins en eau.
La situation du réseau d’assainissement collectif a peu évolué depuis l’ancien plan directeur, le réseau
d’eau usée est resté à son stade initial concentré sur le centre urbain (quartiers à l'intérieur du boulevard
circulaire) et deux ramifications sur le quartier Lycée Tokoin et Quartier Hôpital Tokoin, les
recommandations de l’ancien PDA n’ont pas été réalisées.
Sur le volet assainissement autonome (fosses septiques/étanches) les domiciles ont continué à être
équipés de fosses, par contre aucun ouvrage de gestion ou de traitement de boue de vidange n’a été
mis en place, les boues collectées sont évacuées au site de dépotage d’Attiegou, où elles sont
déversées sans décantation ni séchage préalable.
Critère
Capacités d’infiltration
Niveau de la nappe
Critères physiques
Pente du terrain naturel
Réseau de Voirie
Zone inondable
Occupation du sol
Réserve foncière
L’arbre décisionnel ci-dessous résume la procédure appliquée pour le zonage. Il combine l’ensemble
des critères précédemment présentés.
L’ensemble des critères seront représentés sous format cartographique sous Qgis, afin de permettre
un traitement rapide des données. Il est nécessaire de vérifier les résultats issus de l’application de cet
arbre décisionnel, pour prendre en compte certains critères spécifiques aux UGT (inondabilité, activité
industrielle particulière…).
Pentes TN SEURECA
- Un second maillage est défini sur la base de l’analyse démographique et urbaine de la zone
d’étude présentée dans le chapitre correspondant, qui consiste à découper la zone en 5
typologies d’habitat homogène à l’horizon 2035, en excluant les zones inondables et non
constructibles, comme présenté ci-dessous.
Figure 26: Découpage de la zone d’étude en zones de densité urbaine homogène à l’horizon 2035
Afin de faciliter l’identification des UGT, une nomenclature a été définie de manière uniforme pour toutes
les UGT, de la façon suivante :
DJAGBLE (ZIO
AGN2-D1 JGBL-E1 GF5-E1
1)
Les hypothèses démographiques appliquées à la zone d’étude du grand Lomé sont issues de l’étude
urbanistique, qui est basée sur l’analyse de la répartition de la population sur les différentes zones
urbaines A, B, C, D, E.
Les projections démographiques ont permis de créer des zones de densité démographique homogène,
en distinguant les zones spécifiques (grandes emprises : zone portuaire, zone industrielles, camp
militaire, aéroport…).
Quant aux zones naturelles (zone non constructible), elles seront exclues de la zone d’étude (ne seront
pas prises en compte lors du zonage), ainsi la population y habitant actuellement doit être transférée
hors de ces zones à fort risque naturel, en particulier d’inondation.
Les projections démographiques ont été présentées précédemment dans le chapitre correspondant et
sont résumées dans le tableau et la carte suivantes :
Densité Population
Zone urbaine
proposée Projetée 2035
La carte suivante présente le découpage en UGT selon la typologie des zones urbaines par communes.
Le tableau des projections de consommations d’eau potable par UGT est présenté en annexe.
La pente moyenne est calculée à partir du modèle numérique du terrain, pour chaque UGT, les résultats
sont présentés dans la carte suivante.
La zone sud lagunaire se distingue avec des pentes faibles entre 0.4% - 0.7%, parfois ces pentes sont
dirigées vers l’intérieur des terres (orientation : sud - nord).
L’analyse de la carte pédologique sur la zone d’étude a permis de simplifier et classer la zone d'étude
en 5 typologies de sol : argile, sable, sable marin, sol ferralitique et marécage, cette catégorisation a
conduit au choix de 10 zones pour analyse et calcul de l’infiltration.
Figure 30: Carte des points de mesure d’infiltration et pédologie du Grand Lomé.
Les mesures collectées ont été enrichies par d’autres mesures du niveau de la nappe sur les 10 points
de test de percolation (carte ci-dessus), cela a permis d’estimer qualitativement la vulnérabilité de la
nappe sur la zone d’étude.
Sable Limoneux
P4 0,00-0,70 55.8 Perméable
bariolé
Peu
P8 0,00-0,70 Sable argileux ocre 14.256
perméable
Sable moyen
P9 0,00-0,70 856.8 Perméable
jaunâtre
Sable moyen
P10 0,00-0,70 572.4 Perméable
jaunâtre
Tableau 28: Résultats des tests de percolation
La généralisation des résultats des tests sur des zones à pédologie homogène a permis d’établir la
carte d’aptitude des sols suivante :
Malgré des résultats favorables à l’infiltration pour la zone sud du système lagunaire (zone côtière)
cette zone est considérée comme inadaptée à l’infiltration en raison de la remontée du niveau de la
nappe en saison pluvieuse.
Assainissement collectif :
Ce système est le plus adapté pour les tissus urbains denses et à forte demande (consommation) en
eau. Il requiert cependant des infrastructures lourdes et coûteuses. Il est fondé sur la collecte et le
transfert des eaux usées par un réseau d’assainissement, gravitaire ou sous pression, vers une Station
d’épuration (STEP) pour traitement avant rejet. En cas d’absence de STEP, le réseau assure
l’éloignement des eaux usées (EU) des populations desservies avant déversement dans le milieu
naturel. Il est à noter que le fonctionnement d’un système d’assainissement collectif conventionnel,
avec un réseau essentiellement gravitaire pour des raisons de coûts d’exploitation, requiert un débit
suffisant d’eau pour assurer le transfert de l’ensemble des effluents vers une STEP. Une faible
consommation intrinsèque, comme c’est le cas dans les zones où les ménages ne sont pas desservis
par un réseau d’eau, peut conduire à écarter ce type de solution.
Assainissement autonome :
L’assainissement de la ville de Lomé est pour l’essentiel de type autonome. Dans les zones à
assainissement autonome, les gros consommateurs comme les industries seront amenés à établir leurs
propres filières complètes de traitement des eaux usées, afin de se conformer aux normes de rejets
polluants au milieu naturel.
A mettre en œuvre dans le cas où les conditions matérielles ne permettent pas l’utilisation des systèmes
cités précédemment. Ce sera généralement le cas avec un milieu trop fragile ou des activités trop
importantes pour admettre un assainissement autonome et une mise en œuvre trop difficile ou coûteuse
d’un assainissement collectif. On compte dans cette catégorie :
● La mise en œuvre de systèmes mixtes comme un prétraitement local par fosse septique et
collecte avant épuration finale des effluents prétraités par un réseau de petit diamètre.
● L’établissement de petits systèmes d’assainissement de type collectif (réseau et STEP) à
l’échelle locale.
Tous les résultats par UGT sur chaque critère de zonage sont présentés en annexe sous forme de
tableau.
Cela représenterait en théorie plus de 70,000 habitants raccordés au réseau d'assainissement collectif
et près de 2,5 millions assainis en ANC.
Les principales données relatives aux systèmes d’assainissement sont récapitulées dans le tableau
suivant :
Tableau 29: Zonage d’assainissement préconisé – horizon 2025
Type d’assainissement - 2025 Surface assainie (ha) Population Volume EU strict (m3/j)
Type d’assainissement - 2025 Surface assainie (ha) Population Volume EU strict (m3/j)
Les principales données relatives aux systèmes d’assainissement sont récapitulées dans le tableau
suivant :
Type d’assainissement - 2030 Surface assainie (ha) Population Volume EU strict (m3/j)
Les principales données relatives aux systèmes d’assainissement sont récapitulées dans le tableau
suivant :
Type d’assainissement - 2035 Surface assainie (ha) Population Volume EU strict (m3/j)
La carte ci-dessus présente la situation vers laquelle les aménagements doivent tendre à long terme
pour disposer d’un système d’assainissement efficace, pour assurer une bonne qualité de vie des
populations et la non pollution du milieu récepteur.
Les exutoires des zones en assainissement collectif seront établis dans les chapitres suivants ainsi que
la préconisation des systèmes de traitement adéquats.
● Le “taux de connexion au réseau d’eau potable de la TdE” issus du schéma directeur d’eau potable,
● Un coefficient de variabilité saisonnière des consommations d’eau potable, estimé à 1,3.
● Un taux de rejet moyen, 80% pour les consommations domestiques et 70% pour les consommations
non domestiques,
● Prise en compte des volumes d’eau claire parasite : 25% du volume journalier moyen.
Consommation
Surface Consommation Non Volume EU à
Nom UGT domestique Zonage 2035
(ha) domestique (m3/j) traiter 2035 (m3/j)
(m3/j)
L’évolution des volumes d’eaux usées à traiter est directement liée à l’évolution de la surface assainie
par un réseau EU, ainsi que la consommation d’eau potable.
Le volume d’eaux usése total à traiter à l’horizon du projet est estimé à près de 86,750.00 m3/j
Les zones définies comme devant être assainies par un système de type collectif seront équipées d’un
réseau d’assainissement des eaux usées gravitaire, incluant au besoin postes de relevage ou de
refoulement, pour aboutir à une station d’épuration des eaux usées. Plusieurs procédés de traitement
sont possibles et indiqués dans le schéma ci-dessous.
Figure 35 : Schéma de différentes filières envisagées pour le traitement des eaux usées.
Dans les solutions d’assainissement collectif on peut distinguer des procédés extensifs et intensifs, les
premiers ayant besoin d’une surface de construction beaucoup plus importante que les derniers mais
un coût d’investissement et d'exploitation qui est souvent inférieur grâce à la simplicité de la solution.
Solutions techniques :
Le traitement des eaux usées peut inclure 4 étapes de traitement, selon les contraintes des normes de
rejet :
1. Prétraitement
2. Traitement primaire
3. Traitement secondaire ou biologique
4. Traitement tertiaire
L’objectif du prétraitement est la séparation liquide/solide afin d’éliminer les particules solides
grossières et protéger les procédés en aval. Cela comprend les étapes suivantes :
● Le dégrillage/dégraissage pour l'extraction des matières en suspension grossières (gros
matériaux flottants, plastiques, roches, bois, fibres et graisses, des huiles et des corps gras ...);
● Le dessablage pour l’extrait du sable.
Le traitement primaire est utilisé pour la décantation des solides en suspension, généralement dans
des décanteurs primaires. La technologie de traitement primaire la plus utilisée est un décanteur
circulaire avec un pont racleur. L'efficacité est d'environ 40-50% de l'élimination totale des solides en
suspension. Cette grande quantité de boues fraîches doit faire l'objet d'un traitement supplémentaire
pour réduire sa teneur en eau et sa fermentescibilité, ligne de traitement des boues.
Le traitement secondaire ou traitement biologique peut être conçu pour éliminer uniquement la pollution
carbonée, ou pour éliminer la pollution carbonée et l'azote. Le traitement de l'azote n'est pas une étape
indépendante qui peut être ajoutée à un traitement biologique, mais une configuration particulière de
l'ensemble du traitement biologique. Le traitement biologique consiste essentiellement à reproduire,
dans une cuve ou un bassin fermé, les phénomènes biologiques de dégradation de la matière
organique. Il existe plusieurs solutions possibles pour le traitement biologique :
● Solutions extensives comme le lagunage ;
● Solutions intensives à culture libre (boues activées) et culture fixée (lits bactériens, MBBR,
biofiltre, etc)
Le traitement tertiaire des eaux usées est une étape de finition du traitement et est utilisé en cas de
normes de rejets assez strictes. Ce traitement est utilisé après le traitement secondaire traditionnel et
consiste à éliminer, au moyen de techniques chimiques et physiques, les polluants non biodégradables
et les éléments nutritifs minéraux. Pour cela plusieurs procédés peuvent être utilisés, des exemples
sont la filtration, précipitation chimique ou biologique du phosphore et de l’azote, désinfection, etc.
Dans le contexte de la ville de Lomé les procédés plus pertinents pour les solutions d’assainissement
collectif (station d’épuration) et présentés dans le schéma ci-dessus sont les suivants :
● Boues activées (option 1 schéma ci-dessus) : qui consiste à faire croître une biomasse libre
dans un bassin aéré. La biomasse est séparée de l'effluent traité dans un décanteur secondaire
ou clarificateur. Une partie de cette biomasse ou boue est recyclée en permanence dans le
bassin aéré, pour maintenir une concentration de biomasse requise, et le surplus est envoyé
vers le traitement des boues. Les boues activées sont un procédé efficace dont la surface
requise pour l’implantation est comprise entre 0,15 et 0,65 m2/EH soit près de 10 fois moins
important que le lagunage ;
● Lagunage (option 2 schéma ci-dessus) : qui consiste en une ou plusieurs séries de différents
types de lagunes, anaérobies, facultatives et de maturation. Ce procédé nécessite en revanche
un espace important, l’empreinte surfacique du lagunage est comprise entre 3 et 6 m2/EH, et
ne permet pas une élimination constante de l'azote et du phosphore. Ce sont donc les deux
limites principales de ce type de traitement ;
● Lits bactériens (option 3 schéma ci-dessus) : les lits bactériens sont des réacteurs biologiques
à cultures fixées, non immergées, utilisant un matériau de contact traditionnel (pouzzolane,
cailloux) ou plastique sur lequel l’eau à traiter est distribuée en continu. Le matériau est
normalement supporté soit par un caillebotis, soit par un système de poutres. L’effluent en
sortie du filtre est collecté et envoyé dans un décanteur secondaire pour y séparer les boues
produites. Par rapport aux boues activées, les lits bactériens présentent un rendement moindre
(pour la même charge) mais ont besoin de moins d’exploitation et dépensent moins d’énergie
(pas d’insufflation d’air).
Pour ce qui est de l’assainissement semi-collectif, constitué de réseaux de petit diamètre et de petites
unités de traitement (souvent inférieures à 20 000 EH) il est préconisé l’installation de stations
d’épuration compactes dès que la surface disponible est une contrainte importante. Ce type d’unité
peut être équipé par plusieurs procédés biologiques comme les réacteurs biologiques séquentiels
(SBR), réacteur à lit bactérien en mouvement (MBBR), bioréacteur à membrane (MBR), etc.
L’avantage de ce type de système est la facilité de transport et d'installation mais aussi le besoin réduit
de surface au sol.
Lors de l’analyse spatiale de la ville et des besoins en traitement des eaux usées, les scénarios de
localisation étudiés et validés pour la suite de l’étude sont :
● Variante 1 : traitement centralisé avec rejet en mer, la station d’épuration serait localisée au
niveau de la commune de Golfe 1, quartier Ablogamé du côté de la plage ;
● Variante 2 : traitement centralisé avec rejet dans le fleuve Zio, la station d’épuration serait
localisée au niveau du terrain de dépotage des boues de vidange actuel, quartier Attiégou (2.1).
Dans cette variante l’option de co-traitement des eaux usées avec la phase liquide du
traitement des boues de vidange sera étudiée (2.2) ;
● Variante 3 : Traitement décentralisé avec la construction de 4 STEP et desserte de différents
bassins versants.
Une analyse multicritère des différents procédés possibles a été développée avec l’objectif de définir
le procédé le plus avantageux pour chaque solution d’assainissement collectif et est présentée ci-
dessous. L’analyse multicritère a été réalisée sur base de critères techniques, économiques et
environnementaux et sociaux détaillés en section 14.1.
Critères
Économique
Options de Critères
s I P Note
# traitement des Critères techniques MES Exp Res N N Environnementaux / PR N
CAPEX + S O globale
eaux usées sociaux
OPEX (15
ans) kF CFA
Traitement Traitement centralisé (500 000 EH, 86
- traitement biologique
biologique par 744 m3/jour)
poussé avec bonne qualité
boues activées Estimation surface nécessaire : 12.5 ha
de rejet (respect des
File eau : (environ 0.25 m2/hab)
normes de rejet au Togo,
prétraitement,
1.1 1 2 2 1.7 131,577,159 1.0 notamment la possibilité de 3 3 3 3.0 1.87
traitement - Compétences techniques importantes
traiter l'azote et le
biologique par - Consommation de produits chimiques
phosphore) - traitement
boues activées et besoin de gérer l'approvisionnement
préconisé pour les rejets
(cultures - Le stock en pièces de rechange est
dans le système lagunaire
biomasse libre), important
de Lomé
clarification
- faible surface de
File boues: Traitement décentralisé: (1: 60 000 EH construction nécessaire et
épaississement et + 2: 280 000 EH + 3: 53 500 EH + 4: peu d'impact foncier
1.2 déshydratation 106 000 EH) 1 1.5 2 1.5 163,954,851 0.8 - pas de problème d'odeurs 3 3 3 3.0 1.76
des boues, unité Estimation surface nécessaire: 1: 1.5 si bien exploité (unité de
de désodorisation ha + 2: 7 ha + 3: 1.3 ha + 4: 2.7 ha désodorisation)
Critères
Économique
Options de Critères
s I P Note
# traitement des Critères techniques MES Exp Res N N Environnementaux / PR N
CAPEX + S O globale
eaux usées sociaux
OPEX (15
ans) kF CFA
biologique ne pas utiliser de produits chimiques mais le rejet peut présenter
lagunage - Les tâches d'exploitation sont simples une qualité variable selon
(lagunes et n'ont pas besoin de compétences les conditions climatiques et
anaérobie, techniques importantes qualité d'entrée
facultative et de - Procédé très simple avec très peu - surface de construction
maturation) d'équipements électromécaniques et très importante, impact
File boues : lits de donc peu énergivore foncier très important
séchage prévus - les odeurs des lagunes
pour la anaérobies peuvent poser
déshydratation des problèmes pour les
des boues lors de Traitement decentralisé: (1: 60 000 EH riverains
la vidange des + 2: 280 000 EH + 3: 53 500 EH + 4:
2.2 lagunes (tous les 106 000 EH) 2 2 3 2.3 51,112,307 2.5 1 1 1 1.0 1.93
environ 7 à 10 Estimation surface nécessaire: 1: 18 ha
ans) - grosse + 2: 84 ha + 3: 16 ha + 4: 32 ha
intervention
Critères
Économique
Options de Critères
s I P Note
# traitement des Critères techniques MES Exp Res N N Environnementaux / PR N
CAPEX + S O globale
eaux usées sociaux
OPEX (15
ans) kF CFA
(cultures - Par rapport aux boues activées, les dans le système lagunaire
biomasse fixée) lits bactériens ont besoin de moins de Lomé si risque
File boues: d’exploitation et dépensent moins d'eutrophisation
épaississement et d’énergie (pas d’insufflation d’air). - faible surface de
déshydratation construction nécessaire et
des boues, unité Traitement décentralisé : (1 : 60 000 peu d'impact foncier
de désodorisation EH + 2: 280 000 EH + 3: 53 500 EH + - les lits bactériens peuvent
3.2 4: 106 000 EH) 1 2 2.5 1.8 179,874,770 0.7 présenter des problèmes 1 3 2 2.0 1.51
Estimation surface nécessaire: 1: 1.5 d'odeurs et la présence de
ha + 2: 7 ha + 3: 1.3 ha + 4: 2.7 ha mouches peut être
rencontrée
Pour ce qui est de l’assainissement collectif, les résultats de l’analyse multicritère montrent que le
procédé de lagunage serait le plus avantageux car les normes de rejet au Togo n’exigent pas une limite
de rejet pour l’azote total. Néanmoins, l’impact foncier de ce procédé l’exclut des procédés à prescrire
pour la ville de Lomé, surtout pour des capacités de traitement si importantes.
Si l’on prend les normes de rejet telles qu'elles sont définies aujourd’hui, le traitement par lits bactériens
peut-être indiqué car plus intéressant au niveau des coûts opérationnels et contraintes d’exploitation
que le procédé par boues activées.
Les résultats mettent en évidence une solution par lits bactériens pour la variante de traitement
centralisé et une solution de boues activées pour la variante de traitement décentralisé, ce dernier à
cause des rejets des eaux usées traitées et du risque d’eutrophisation au niveau du système lagunaire.
Les procédés préconisés pour le schéma directeur d’assainissement collectif de Lomé sont présentés
dans le tableau ci-dessous.
1 Lits bactériens
Pas de traitement de
l’azote - les normes de
2.1 Lits bactériens rejet n’exigent pas de
limite pour l’azote total
2.2 Lits bactériens
Tableau 38 : Caractéristiques physico-chimique et bactériologique des eaux usées de la ville de Lomé, PDA
2004.
MES (mg/l) 380 (200 - 30 (20 - 40) 120 (80 - 200) 450 500
600)
DBO5 (mg/l) 500 (300 - 90 (70 - 130) 320 (250 - 350 300
800) 450)
DCO (mg/l) 950 (500 - 150 (100 - 450 (300 - 700 750
1400) 300) 600)
Rapport 1.9 (1.5 - 2.4) 1.6 (1.2 - 2.0) 1.4 (1.1 - 1.8) 2 2.5
DCO/DBO5
TKN (mg/l) - - - 60 55
La qualité des eaux usées considérée pour la suite de l’étude est présentée dans le tableau ci-dessous.
Elle correspond à la valeur la plus sécuritaire parmi les données disponibles (Grand réseau maillé –
PDA 2004). Pour l’azote, des valeurs standards ont été appliquées.
Paramètres Concentration
TKN (mg/l) 60
L’objectif principal du traitement des eaux usées est de garantir une sécurité sanitaire aux personnes
et à l’environnement. Les normes de rejets des eaux usées au Togo sont définies dans l’Annexe à
l’arrêté interministériel : MER/MS/MERF n°010 du 30 mars 2015 qui définit les limites de qualité
suivantes pour les rejets en milieu naturel, les paramètres les plus pertinents pour le traitement des
eaux usées sont repris dans le tableau ci-dessous.
Tableau 40 : Résumé des paramètres les plus pertinents pour le traitement des eaux usées, normes de rejet au
Togo.
pH - 5.5 - 9
Température °C < ou = 35
En plus de ces valeurs limite, les rejets liquides ne doivent contenir ni des huiles, graisses ou autres
matières flottantes en quantités telles qu’une couche flottante serait constatée.
De plus, le déversement des eaux usées industrielles dans le réseau d’assainissement collectif est
autorisé sur la base d’une convention signée avec le gestionnaire du réseau.
Les normes de réutilisation des boues traitées en agriculture sont celles prévues par les Directives de
l’Organisation Mondiale de Santé (OMS).
Dans le cas de la variante 2, la possibilité de co-traiter les eaux usées avec la phase liquide des boues
de vidange est aussi considérée (option 2).
Tableau 41 : Volumes et charges à traiter pour le traitement centralisé des eaux usées
Variante 2
Pour cette variante, il est proposé d’utiliser le procédé de traitement par lits bactériens pour éviter une
grande empreinte au sol. Cette solution n’inclut pas le traitement de l’azote car les normes de rejet au
Togo ne l’exigent pas aujourd’hui. Le terrain disponible se situe sur la plage présentant des contraintes
additionnelles en termes de rejet des eaux traitées (émissaire sous-marin) et de gestion des odeurs
éventuels en comparaison de la variante 2.
La STEP considérée traiterait un débit journalier de 86 744 m3/jour avec les étapes de traitement
suivantes :
- Prétraitement - dégrillage grossier et fin, dessablage et déshuilage,
- Traitement secondaire - lits bactériens à moyenne charge suivi de clarification,
- Traitement des boues - épaississement gravitaire et déshydratation mécanique.
Pour cette variante, il est proposé d’utiliser le procédé de traitement par lits bactériens pour éviter une
grande empreinte au sol et pour garantir un rendement de traitement efficace qui garantit de meilleurs
résultats que le lagunage, aussi bien que les problèmes d'odeurs que le lagunage peut apporter. Le
choix du procédé de lagunage, pour une station d’épuration de grande taille (500 000 EH) implique une
surface disponible d’environ 150 ha et une logistique assez contraignante au moment de l’extraction
des boues et curage des bassins.
Dans l’option 1, la STEP considérée traiterait un débit journalier de 86 744 m3/jour avec les étapes de
traitement suivantes :
- Prétraitement - dégrillage grossier et fin, dessablage et déshuilage
- Traitement primaire - décantation primaire
- Traitement secondaire - lits bactériens à moyenne charge suivis de clarification
- Traitement des boues - épaississement gravitaire et déshydratation mécanique
Dans l’option 2, la STEP considérée traiterait un débit de 87 782 m3/jour d’eaux usées qui seraient co
traitées avec la phase liquide du traitement des boues de vidange. Le volume de la phase liquide du
traitement des boues de vidange est estimé à 1038 m3/jour (pour la variante 2 de l’assainissement
autonome). Les étapes de traitement suivantes ont été considérées :
- Prétraitement - dégrillage grossier et fin, dessablage et déshuilage
- Ouvrage de réception et homogénéisation du mélange des eaux usées avec l’effluent liquide
des boues de vidange
- Traitement primaire - décantation primaire
- Traitement secondaire - lits bactériens à moyenne charge suivis de clarification
- Traitement des boues - épaississement gravitaire et déshydratation mécanique
L’empreinte au sol de cette solution (sans compter avec les installations de la station de traitement des
boues de vidange) est estimée à 14.5 ha.
Dans cette variante plusieurs bassins versants ont été définis qui déversent les eaux usées
correspondantes dans 4 STEP, cette variante est expliquée en détail dans chapitre suivant. Les débits
à traiter sont :
● STEP 1 : 10 212 m3/jour - boues activées
● STEP 2 : 48 130 m3/jour - boues activées
● STEP 3 : 9 132 m3/jour - boues activées (ou lits bactériens car rejet des eaux usées traitées
dans un émissaire sous-marin)
● STEP 4 : 18 198 m3/jour - boues activées
Les Collecteurs :
Les collecteurs seront d’un diamètre minimal 200mm en PVC pour le réseau tertiaire, de manière à
garantir un écoulement à surface libre, et a minima DN300 pour le réseau primaire, le dimensionnement
et la mise en œuvres du réseau seront régis par les règles et conditions suivantes :
➔ Débit de dimensionnement :
Le réseau d’évacuation des eaux usées sera dimensionné sur la base d’un débit de pointe, en prenant
en compte :
Le volume d’eau usée rejetée dans le réseau est estimé à 80% de la consommation en eau potable sur
la zone assainie par un réseau.
Pour les nouveaux réseaux, nous admettons un taux de 25% d’eaux claires parasites au nord du
système lagunaire et 35% au sud du système lagunaire et sur la côte.
Un coefficient de pointe journalière égale à 1.3, combiné à un profil de rejet horaire seront appliqués
au débit pour prendre en compte la variation saisonnière et horaire du débit au cours de la journée.
➔ Pente de pose :
Une pente minimale de 3 ‰ est recommandée afin d’assurer des vitesses d’auto curage, aussi d’un
point de vue réalisation, des pentes inférieures à 3 ‰ sont compliquées à réaliser (variations de profil)
Sur les zones à faible pente (< 3 ‰), des chasses d’eau enterrées peuvent être préconisées et
dimensionnées pour assurer le curage, dans le cas où la topographie ne permettrait pas d’assurer des
surprofondeurs.
➔ Profondeur de pose :
La zone d’étude est relativement plate, cela engendre des profondeurs de pose importantes, afin de
réduire les risques relatifs à l'effondrement des parois des tranchées lors de la réalisation, la profondeur
maximale admise est 6m.
➔ Taux de remplissage :
Un taux de remplissage maximal à 60% du diamètre des collecteurs est admissible, pour le débit de
dimensionnement à l’horizon du projet 2035, afin d’assurer une capacité excédentaire pour connecter
les effluents des zones d’extension du réseau EU au-delà de l’horizon du projet “2035”.
Le principal défi du réseau d’eaux usées sera d’arriver à respecter les vitesses minimums permettant
d’assurer l’auto curage. Pour les nouveaux réseaux d’assainissement séparatif, la vitesse minimale
devra en tout cas permettre de respecter les conditions suivantes :
● À pleine ou à demi section d’un collecteur circulaire, la vitesse minimale d'écoulement
admissible est de 0,50 à 0,70 m/s ;
● Pour un remplissage égal à 2/10 de la section d’un collecteur, la vitesse d'écoulement doit être
au moins égale à 0,30 m/s.
● Un remplissage minimal de 2/10 du diamètre de la canalisation doit être assuré pour le débit
moyen actuel.
● Assurer une vitesse supérieure à 0.5 m/s au moins pour le débit de pointe.
Vu le contexte particulier de la ville de Lomé (zone relativement plate), la pose du réseau risque
d’entraîner des surprofondeurs, afin de respecter la pente d’écoulement minimal permettant d’assurer
l’auto-curage. Au cas où les surprofondeurs s’avèrent impossibles, des chasses d’eau enterrées
peuvent être préconisées pour assurer le curage régulier des dépôts susceptibles de se former lorsque
l'auto curage n'est pas assuré.
Le modèle est construit sur le logiciel gratuit EPA-Swmm, il est gratuit et disponible en licence libre, qui
présente l’avantage d’un bon interfaçage avec Qgis. Il s’agit d’une modélisation dynamique des réseaux
qui présente les avantages suivants :
➔ Regards
Les regards sont modélisés par des points (nœuds), définis dans le modèle par leurs côtes radier et
terrain naturel TN, diamètre et type de tampon.
➔ Conduites
Les conduites sont modélisées par des lignes, définies dans le modèle par leur nœud amont, nœud
aval, forme et dimension, côte radier : ils sont, par défaut, les côtes radiers des nœuds amont et aval
du collecteur.
➔ Exutoire
Les exutoires (points de rejet) sont modélisés par des points (nœuds), définis dans le modèle par leurs
côtes radier (CR) et terrain naturel (TN) représentants dans notre cas l’emplacement des STEPs.
➔ Pompes
Les pompes sont modélisées par des lignes définies dans le modèle par leur nœud amont, nœud aval,
débit et niveaux de démarrage et d’arrêt.
Le débit des pompes a été dimensionné en tenant compte du débit de point à l’entrée de la station de
pompage.
➔ Bassins de collecte
Les bassins de collecte (BC) ont été découpés sur la base des résultats du zonage d’assainissement,
ainsi que les caractéristiques morphologiques de la zone, chaque BC est connecté à un collecteur.
4.2.2.Débit de dimensionnement
➔ Volumes journaliers
Le volume journalier d’eau usée rejetée est estimé par UGT à partir de la demande en eau potable
affectée aux coefficients décrits ci-dessous.
La demande en eau potable est reprise des estimations du PDAEPGL faite à l’horizon du projet 2035.
Le taux de raccordement a été fixé à saturation, à 100% de raccordement, sur la zone de l’UGT
concernée.
➔ Taux de restitution
Les quantités d'eaux usées rejetées au réseau d’assainissement sont évaluées à 80% de la
consommation en eau potable.
Il correspond au rapport du volume rejeté en jour de pointe au volume rejeté le jour moyen.
Le coefficient de pointe journalière retenu est celui présenté précédemment “1.3”.
Le taux d’eaux claires parasites permanentes (ECP) est estimé à 25% du débit moyen d’EU,
correspondant aux infiltrations d’eaux souterraines, fuite du réseau d’eau, mauvaises connexions, etc...
Le volume journalier d’eau usée a été calculé au prorata des surfaces des bassins de collecte sur la
base des débits calculés par UGT. Un point d’injection sur le réseau a été choisi pour chaque BC ; il
est situé en amont du BV pour les antennes et au 2/3 du BV pour les bassins au cœur du réseau.
➔ Débit de pointe
Le débit moyen est modélisé via un profil horaire journalier traduisant la variation horaire des débits
au cours d’une journée, il est identique pour tous les BC du modèle ; il est présenté dans le graphique
ci-dessous :
Trois scénarios de réseau d’assainissement d’eau usée ont été établis, en se basant sur :
- Les résultats du zonage assainissement,
- Les estimations de rejets en terme d’eaux usées,
- Les variantes des stations d’épuration proposées.
Les réseaux existants dans le quartier administratif, le quartier de Tokoin habitat et le lycée Tokoin sont
en bon état, ils seront préservés et raccordés au nouveau réseau, dans les 3 scénarios.
Les réseaux ont été dimensionnés en utilisant EPA-Swmm, les 3 modèles de réseau sont joints en
annexe au PDA.
4.3.1.Scénario 1
Le scénario 1 du réseau d’assainissement des EU est construit afin de collecter et transférer les
effluents vers la nouvelle STEP sur la côte, à côté du Port de Lomé. Le réseau est composé de deux
intercepteurs longeant la côte et le système lagunaire, ainsi qu’un émissaire marin pour évacuer les
effluents traités au large.
➔ Réseau primaire :
Le réseau primaire est composé de deux intercepteurs principaux, un sur l’axe côtier et un second sur
l’axe lagunaire, ainsi qu’un émissaire marin, les linéaires des collecteurs sont présentés dans le tableau
suivant :
➔ Réseau tertiaire :
Le linéaire du réseau tertiaire est estimé sur la base d’un ratio : 150 ml / ha.
Zonage Surface (ha) Ratio (ml/ha) Linéaire réseau tertiaire PVC DN200 (ml)
➔ Station de pompage :
Afin de faire face aux sur profondeurs de pose, 15 postes de relevage sont projetés et 4 stations de
pompage.
Les caractéristiques des postes de relevage sont présentées ci-dessous :
PR3 60 9 11 2 1 6000
PR12 25 8 4 1 1 5434
Station de Débit HMT Puissance Nombre Nbr de pompe Nbr d'heure de Conduite de Linéaire
refoulement (L/s) (m) (kw) de pompe de secours fonctionnement /an (h) refoulement (mm) (m)
Poste de
15 19 5.5 1 1 4731 DN110 1000
refoulement 1
Poste de
10 17 4 1 1 5069 DN110 750
refoulement 2
Poste de
70 14 22 1 1 5287 DN250 1130
refoulement 3
Poste de
10 18 4 1 1 4867 DN110 700
refoulement 4
La mise en œuvre du réseau projeté sera en 2 phases : [2023 - 2030], ensuite [2030 - 2035], la carte
suivante montre le phasage des travaux de réalisation.
Les travaux de mise en œuvre du nouveau réseau d’eau usée de Lomé seront plus importants lors de
la première phase 2025-2030, le chiffrage des investissements de ce scénario est présenté dans le
chapitre suivant.
4.3.2.Scénario 2
Le scénario 2 est construit autour d’une nouvelle STEP sur la rive droite du Zio, le réseau est semblable
au scénario 1, il est composé de deux intercepteurs, un sur l’axe côtier et l’autre sur l’axe lagunaire.
Tous les effluents de la zone assainie par un réseau collectif sont concentrés à l’est de la ville dans le
quartier Akodésséwa pour être refoulés à travers 2 stations de pompage vers la STEP d’Attiegou.
➔ Réseau primaire :
Le réseau primaire est composé de deux intercepteurs principaux, un sur l’axe côtier et un second sur
l’axe lagunaire, et de deux stations de pompage principales pour pomper les effluents vers la STEP 2
dans le quartier d’Attiegou. Les linéaires des collecteurs sont présentés dans le tableau suivant :
➔ Réseau tertiaire :
Le linéaire du réseau tertiaire est estimé sur la base d’un ratio : 150 ml / ha.
Tableau 48 : Quantitatif réseau secondaire scénario 2
Zonage Surface (ha) Ratio (ml/ha) Linéaire réseau tertiaire PVC DN200 (ml)
➔ Station de pompage :
Afin de faire face aux sur profondeurs de pose, 15 postes de relevage sont projetés et 5 stations de
pompage.
Les caractéristiques des postes de relevage sont présentées ci-dessous :
La mise en œuvre du réseau projeté sera en 2 phases : [2023 - 2030], ensuite [2030 - 2035], la carte
suivante montre le phasage des travaux de réalisation.
Les travaux de mise en œuvre du nouveau réseau d’eau usée de Lomé seront plus importants lors de
la première phase 2025-2030, le chiffrage des investissements de ce scénario est présenté dans le
chapitre suivant.
4.3.3.Scénario 3
Le scénario 3 est bâti autour d’une solution d’épuration des effluents décentralisée, en scindant la ville
en 4 zones de collecte et de traitement, cette solution nécessite la mise en place de 4 réseaux
d’assainissement distincts desservant 4 STEPs différentes.
➔ Réseau primaire :
Le réseau primaire est composé de 4 sous réseaux de collecte, raccordés à 4 stations d’épuration. Les
linéaires des collecteurs sont présentés dans le tableau suivant :
Tableau 51 : Quantitatif réseau primaire scénario 3
➔ Réseau tertiaire :
Le linéaire du réseau tertiaire est estimé sur la base d’un ratio : 150 ml / ha.
Tableau 52 : Quantitatif réseau secondaire scénario 3
Zonage Surface (ha) Ratio (ml/ha) Linéaire réseau tertiaire PVC DN200 (ml)
➔ Station de pompage :
Afin de faire face aux sur profondeurs de pose, 11 postes de relevage sont projetés et 5 stations de
pompage.
Les caractéristiques des postes de relevage sont présentées ci-dessous :
La mise en œuvre du réseau projeté sera en 2 phases : [2023 - 2030], ensuite [2030 - 2035], la carte
suivante montre le phasage des travaux de réalisation.
L’architecture dissociée du réseau “4 réseaux indépendant” offre une flexibilité lors du phasage des
travaux, il est possible de réaliser des parties d’un réseau indépendamment d’autres.
Les trois scénarios d’aménagement pour l’assainissement collectif des eaux usées s’articulent autour
de deux options de traitement :
Quant à la deuxième solution (traitement décentralisée) elle s’étale sur 4 stations d’épuration de taille
moyenne à l'intérieur de la ville (schéma présenté précédemment), les disponibilités foncières sur ces
secteurs sont moindres et très prisées.
La mise en œuvre des réseaux d’assainissement pour les 3 scénarios aura un impact considérable, et
non négligeable sur la vie quotidienne de la population et le trafic routier.
La réalisation des collecteurs nécessitera l’ouverture de tranchée sur des axes routiers aménagés,
générant de la pollution (poussière) et des nuisances sonores locales, ainsi que des contraintes de
circulation (des plans de déviation partiel ou total de circulation doivent être mis en place).
➔ Réseau de collecte :
Les prix unitaires présentés ci-dessous incluent la fourniture et la pose.
Tableau 55 : Prix unitaire Collecteur
Collecteur gravitaire % 1
OPEX maintenance réseau
Conduite de refoulement % 0.5
➔ Station de pompage :
Les prix unitaires présentés ci-dessous incluent les ouvrages génie civil, les groupes
électropompe et les canalisations.
1.1 kw 11,417,213.99
4 kw 28,474,527.55
5.5 kw 35,674,755.64
7.5 kw 44,433,868.72
18.5 kw 84,195,547.57
22 kw 95,182,975.03
30 kw 118,552,958.25
Poste de pompage
37 kw 137,527,091.90
45 kw 157,967,373.66
64 kw 202,699,679.86
75 kw 226,784,896.32
110 kw 297,413,132.37
150 kw 370,436,064.37
180 kw 421,469,027.91
225 kw 493,592,172.30
270 kw 561,591,683.56
450 kw 806,245,674.55
5.1.2.STEP
Investissements :
Les infrastructures de traitement des eaux usées ou de boues de vidange sont rares au Togo, il est
donc difficile d’évaluer ses investissements et coûts opérationnels. Les prix unitaires ont été fixés sur
base de projets similaires au Togo quand existants et dans la région pour les trois technologies de
traitement choisies comme les plus pertinentes pour le contexte local.
Tableau 59 : Prix unitaires considérés pour le calcul des investissements du traitement des eaux usées.
Capacité
Type de traitement
CAPEX/EH kF CFA 79 78 71 57
CAPEX/EH kF CFA 51 42 38 34
Emprise ha 15 30 90 150
Emprise m2/EH 3 3 3 3
Coûts opérationnels :
Pour les OPEX on distinguera :
- Les frais liés à l’entretien et maintenance des ouvrages
- Les frais de fonctionnement basés sur les coûts unitaires suivants :
- Energie électrique : 110 F CFA/kWh
- Carburant : 670 F CFA/litre
- Salaire moyen mensuel : 100 000 F CFA
- Kg de polymère : 5000 F CFA/kg
- Sable : 12 000 F CFA/m3
- Location camion benne (13 m3) : 130 000 F CFA
Les investissements relatifs à chacun des 3 scénarios étudiés précédemment ont été chiffrés, les coûts
estimatifs sont présentés dans le tableau suivant :
Tableau 60 : Coût estimatif des réseaux collectifs
Total 61,003,529,073
Total 64,656,745,991
Total 47,882,175,309
*Les CAPEX des collecteurs prennent en compte les surcoûts relatifs aux sur profondeurs de pose des collecteurs
et les coûts de réfection de la chaussée.
5.2.2.Station d’épuration
Tableau 61 : Chiffrage des coûts d’investissement pour le traitement des eaux usées
5.2.3.Autres coûts
Beaucoup de données sont manquantes ou incertaines pour établir une estimation précise du coût d’un
émissaire sous-marin qui pourrait être nécessaire à certaines solutions. L’émissaire en mer de la
variante de traitement 1 a été estimé, sur la base de retour d’expérience de projets similaires, dans la
fourchette de 8 à 12M€ en incluant fourniture, mobilisation, démobilisation des matériels terrestres et
maritimes. Les coûts potentiels de cette solution ont un impact important sur le coût total
d’investissement.
Les coûts d’exploitation des installations sont calculés à l’horizon du projet (à pleine capacité) sur une
période d’un an, les estimations des OPEX pour les 3 scénarios étudiés sont présentées dans le tableau
suivant :
réseau de
refoulement 3,580 1,747,950
5.3.2.Station d’épuration
Tableau 63 : Chiffrage des coûts d’exploitation pour le traitement des eaux usées.
OPEX kF CFA/an
Ton
Option Taille EH m3/jour boues Produits Evacuatio Maintenanc Maintenanc
Staff Energie Total
chimiques n boues e GC e EQ
T/an
OPEX kF CFA/an
Ton
Option Taille EH m3/jour boues Produits Evacuatio Maintenanc Maintenanc
Staff Energie Total
chimiques n boues e GC e EQ
T/an
- 1 STEP
280,894 48,130 50,238 14,400 1,033,128 502,382 502,382 346,174 865,434 3,263,899
Décentralis 106,206 18,198 25,810 10,800 462,287 258,096 258,096 181,400 453,500 1,624,178
3.2
é - 4 STEP 59,599 10,212 18,411 10,800 289,387 184,105 184,105 116,814 292,035 1,077,247
53,296 9,132 18,411 10,800 289,387 184,105 184,105 104,460 261,150 1,034,008
Total - option décentralisée 6,999,333
Critères techniques
Résilience (par
Conditions exploitation (distance rapport aux
par rapport à la ville, complexité besoins en
du procédé de traitement énergie, en
Installation et mise en
Sous critères demandant des techniciens + ou produits
service
- formés, linéaire de réseau, chimiques, en
gestion des stations de équipement
pompage, maintenance) difficiles à trouver
au Togo, etc.)
3 Facile Faciles Bonne
2 Moyenne Moyennes Moyenne
1 Contraintes importantes Contraintes importantes Faible
Critères économiques : estimation CAPEX et OPEX (15 ans)
3 Option la moins chère
3 x (moins chère /
les autres options
autre option)
Critères environnementaux et sociaux
Impact foncier / Impacts sociaux Problème d'odeurs
Sous critères Point de rejet (PR)
(IS) / Impact trafic camions (PO)
Pas de relocalisation nécessaire
3 Peu d'impact Peu d'impact
/ peu d’impact foncier
Impact moyen pour la population
2 Impact moyen dans les environs / impact Impact moyen
foncier moyen
Impact important / sujet
Impact foncier important /
à des contraintes
1 Relocalisation de la population Impact important
environnementales
peut être nécessaire
importantes
Cotation note globale
1/3 x Note Technique + 1/3 x Note Économique + 1/3 x Note Environnementale et Sociale
Critères
Variantes Économiques
Critères Environnementaux / Note
# assainissement Critères techniques MES Exp Res N CAPEX + N PR IS PO N
sociaux globale
collectif OPEX (15
ans) kF CFA
Deux intercepteur principaux : un sur la
Rejet des eaux traitées en mer
côte pour la zone sud lagunaire, un
deuxième sur la lagune pour la zone nord et protection de la nappe
Réseau de système lagunaire, phréatiques, système lagunaire
collecte et de Stations de pompage : 19 stations + 3.5 et des ressources en eau de la
transfert séparatif km de conduite de refoulement ville
(strictement eau Réseau tertiaire : 490 km collecteur Impact environnemental lié à la
usée) : évacuation DN200 1.5 2.5 2 2.0 195,401,480 3.00 construction de l'émissaire 3 2 1 2.0 2.33
1
des effluents vers Réseau primaire : 72 km collecteur
la nouvelle STEP DN300 - DN500 sous-marin
sur la côte 12.5 km collecteur DN600 - DN1000 Possible problème d'odeurs lié
STEP - traitement des eaux usées : 86 au positionnement de plusieurs
744 m3/jour (500 000 EH) - 12.5 ha postes de refoulement des eaux
Lits bactériens usées en plein centre-ville
Émissaire sous-marin pour rejeter les
effluents traités
Réseau de Deux intercepteur principaux : un sur la
collecte et de côte pour la zone sud lagunaire, un
transfert séparatif deuxième sur la lagune pour la zone nord
(strictement eau système lagunaire Rejet des eaux traitées sur le
2 2.5 2 2 2.2 205,890,088 2.85 2.5 2.5 2.5 2.5 2.50
usée) : évacuation Stations de pompage : 20 stations + 7.3 fleuve Zio
des effluents vers km de conduite de refoulement
la nouvelle STEP Réseau tertiaire : 490 km collecteur
sur la rive droite DN200
Critères
Variantes Économiques
Critères Environnementaux / Note
# assainissement Critères techniques MES Exp Res N CAPEX + N PR IS PO N
sociaux globale
collectif OPEX (15
ans) kF CFA
du Zio dans le Réseau primaire : 70 km collecteur
Quartier d'Attiégou DN300 - DN500
18.3 km collecteur DN600 - DN1200
STEP - traitement des eaux usées: 86
744 m3/jour (500 000 EH) - 12.5 ha
Lits bactériens
Réseau de Deux intercepteur principaux : un sur la
collecte et de côte pour la zone sud lagunaire, un
transfert séparatif deuxième sur la lagune pour la zone nord
(strictement eau système lagunaire
usée) : évacuation Stations de pompage : 20 stations + 7.3
des effluents vers km de conduite de refoulement
la nouvelle STEP Réseau tertiaire : 490 km collecteur
sur la rive droite DN200 Rejet des eaux traitées sur le
2bis 2.5 2 2 2.2 203,952,778 2.87 2.5 2.5 2.5 2.5 2.51
du Zio dans le Réseau primaire : 70 km collecteur fleuve Zio
Quartier d'Attiégou DN300 - DN500
18.3 km collecteur DN600 - DN1200
Dans cette option STEP pour le co traitement des eaux
la phase liquide de usées et de la phase liquide de la STBV
la STBV d'Attiégou d'Attiégou: 87 782 m3/jour - 14.2 ha
est traitée au (500 000 EH + effluent de la STBV) - Lits
niveau de la STEP bactériens
Réseau de Stations de pompage : 16 stations + 4.2 Rejet des eaux traitées dans le
collecte et de km conduite de refoulement système lagunaire et des
transfert séparatif Réseau tertiaire : 490 km collecteur ressources en eau de la ville
3 (strictement eau DN200 2 2.5 2.5 2.3 221,118,461 2.65 1 1 1.5 1.2 2.05
Impact environnemental lié à la
usée) : évacuation Réseau primaire : 77.5 km collecteur
des effluents vers DN300 - DN500 construction de l'émissaire
les 4 nouvelles 7.8 km collecteur DN600 - DN1000 sous-marin pour la STEP 3
Critères
Variantes Économiques
Critères Environnementaux / Note
# assainissement Critères techniques MES Exp Res N CAPEX + N PR IS PO N
sociaux globale
collectif OPEX (15
ans) kF CFA
STEP : une sur la 4 STEP: traitement décentralisé - Boues localisée sur la plage
côte et 3 sur l'axe activées Possible problème d'odeurs lié
du système STEP 1: 10 212 m3/jour (60 000 EH) - 1.5 au fonctionnement de plusieurs
lagunaire. ha
stations d'épuration dans des
STEP 2: 48 130 m3/jour (280 000 EH) - 7
ha zones denses de la ville et à
STEP 3: 9 132 m3/jour (53 500 EH) - 1.3 l'évacuation des boues par
ha camion, contraintes de trafic
STEP 4: 18 198 m3/jour (106 000 EH) - Moins de postes de relèvement
2.7 ha que les autres options, plus de
réseau gravitaire
Nota:
Au coût total de la solution 2 bis il a été soustrait le gain associé à l’investissement de la STBV à Attiégou, ceci dans le cas où le co-traitement des eaux usées
se fait avec la phase liquide de la décantation de la STBV.
Tableau 66 : Résumé des investissements et coûts opérationnels (15 ans) pour chacune des variantes.
Réseau 50,671,684 7,574,533 58,246,218 61,167,286 9,031,830 70,199,116 46,952,769 7,009,923 53,962,692 61167286.12 9031830.018 70199116.14
Stations de
pompage 2,471,845 8,959,821 11,431,666 3,489,460 14,266,916 17,756,376 929,406 2,271,512 3,200,919 3,489,460 14,266,916 17,756,376
Traitement 42,500,000 74,184,596 116,684,596 42,500,000 74,184,596 116,684,596 37,154,293 126,800,557 163,954,851 43,523,217 75,072,307 118,595,523
Surcoût
construction
Attiégou (terrain
inondable) / / / 1,250,000 0 1,250,000 / / / 1,420,000 0 1,420,000
Total kF CFA 195,401,480 Total kF CFA 205,890,088 Total kF CFA 221,118,461 Total kF CFA 207,971,016
14.3. Conclusions
Dans le cadre du Plan directeur d’Assainissement, plusieurs solutions techniques pour la collecte, le
transfert et le traitement des eaux usées ont été analysées. Les solutions techniques de traitement des
eaux usées étudiées incluent les procédés de lagunage, lits bactériens et boues activées. Des critères
techniques, économiques et environnementaux et sociaux ont été définis et comparés donnant une
cotation finale à chaque procédé dans le contexte local de l’agglomération du Grand Lomé.
Deux types de scénarios ont été définis. Un scénario de traitement centralisé, qui implique plus de
stations de pompage sur le réseau mais moins d’investissements sur la station d’épuration et un
scénario décentralisé, qui propose plus de réseau gravitaire mais plusieurs stations d’épuration. Les
deux options sont réalisables, néanmoins, une attention particulière doit être portée aux coûts
d’exploitation et à la résilience de ces solutions. L’impact environnemental et social d’avoir 4 stations
d’épuration (même si de taille inférieure à une solution centralisée) en fonctionnement en plein centre-
ville de Lomé n’est pas négligeable. L’évacuation des boues, l’approvisionnement en produits chimiques
ou pièces de rechange sont des facteurs qui peuvent impacter de façon importante le trafic et la
circulation dans des zones denses de la ville.
Les résultats de l’analyse multicritère portant sur les différents procédés de traitement établissent la
note finale la plus élevée pour la solution centralisée avec traitement par lits bactériens. Les normes de
rejet des eaux usées traitées au Togo n’exigent pas des limites sur l’azote total et dans ce cas, les lits
bactériens peuvent être préconisés. Dans le cas d’un rejet en mer, ce type de traitement est suffisant.
Dans le cas d’un rejet dans le lit de Zio, l’impact des rejets azotés devra faire l’objet d’une évaluation
préalable dans le cadre de l’étude d’impact environnemental, notamment vis-à-vis de son impact
éventuel sur le lac Togo situé en aval.
Le procédé de traitement par lit bactérien reste un traitement biologique efficace pour le traitement du
carbone avec moins de consommation d’énergie que les boues activées et moins de contraintes
d’exploitation. A l’inverse, pour une solution de traitement décentralisée, le procédé par boues activées
serait la solution préconisée (et donc traitement de l’azote et phosphore) de façon à éviter le risque
d’eutrophisation sur le système lagunaire de la ville. Le procédé de traitement de lagunage a été écarté
au vu de son impact foncier trop élevé.
Les résultats de l’analyse multicritère des variantes d’assainissement collectif montrent que la variante
2 bis serait l’option la plus recommandée. Cette solution permettrait le co-traitement des eaux usées
avec la phase liquide de la STBV d’Attiégou sur la STEP d’Attiégou, tout en réduisant la surface
nécessaire à la construction de la STBV.
Ces variantes seront discutées lors de l’atelier de présentation des résultats du schéma directeur
d’assainissement collectif avec le Ministère de l’Eau et l’ensemble des parties prenantes.