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Pr Fulgence MANIRAMBONA, Cours de Techniques d’Expression Orale et Ecrite du Français, 3 Cr.

INTRODUCTION
Le français est une langue de communication internationale. Au Burundi, la
communication scientifique, en particulier la transmission du savoir et les recherches
passent essentiellement par la langue française. Elle est donc un outil international de
communication même si c’est un statut qu’elle partage avec d’autres langues notamment
l’anglais. Sous l’action conjuguée de la colonisation d’abord et des impératifs de
coopération ensuite, le français s’est imposé au Burundi comme une langue seconde
doté d’un double statut :

 Le 1er aspect concerne la communication administrative et civile. C’est à ce titre que le


français est dit langue officielle et le Burundi dit pays francophone. Les documents
officiels et administratifs sont rédigés et publiés en français. Les congrès, les
colloques et séminaires se tiennent dans cette langue. À ce titre seulement, il devient
pratiquement impérieux de la maîtriser, ne serait-ce que pour être au courant de ce
qui se passe autours de nous et aussi pour nous exprimer.

 Le 2ème aspect qui nous concerne directement concerne la communication


scientifique ou encore la transmission ou l’échange du savoir. Dans le système
d’enseignement burundais, la langue française occupe une place qu’aucune autre
langue ne peut se prévaloir occuper. Il est à la fois matière et langue d’enseignement :

- Il est matière d’enseignement parce qu’il fait partie des cours enseignés à plusieurs
niveaux du système d’enseignement burundais.

- Il est langue d’enseignement parce que, exception faite pour les langues, tous les
autres cours l’empruntent comme véhicule de toutes les autres connaissances à
transmettre. Ceci lui confère une grande importance car il devient un passage obligé
pour quiconque a besoin de la science en général. Dès lors, on se tromperait
lourdement si étudiant en Droit, en Economie, en informatique, en Statistique,
encore moins en sciences sociales et littéraires si on pense se passer des services de
cette langue.

À notre niveau, le Cours de « Techniques d’expression orale et écrite du français »


répondra au besoin d’une base linguistique et stylistique suffisamment forte pour mener

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à bon port la filière embrassée, voire la vie professionnelle future. Ce cours tentera par
ailleurs de rappeler aux étudiants les règles grammaticales et stylistiques indispensables
à la maîtrise de l’expression écrite et à la pratique de l’expression orale à travers ses
manifestations courantes dans la vie professionnelle et estudiantine.

DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE

1°) L’orientation théorique sur chaque partie du cours sera exposée en classe pour
réserver le maximum de temps aux exercices.

2°) L’énonciation d’exercices (portant sur chaque partie du cours) donnera aussi lieu à
une occasion de vérification systématique de l’orthographe.

3°) L’évaluation partielle et à la fin du cours permettra de vérifier les acquisitions et


remédier aux carences éventuelles.

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I. EXPRESSION ECRITE

Parmi les éléments de la langue (classes de mots – nature des mots), nous distinguons
les éléments variables et les éléments invariables.

Les éléments variables sont : Le nom, articles, adjectifs (déterminants – qualificatifs -


de couleur), les pronoms et les verbes.

Les éléments invariables sont : l’adverbe, la préposition, la conjonction.

Ces éléments variables et invariables constituent la nature des mots (ou classes
grammaticales des mots).

EXERCICES : Grevisse Maurice (2010) : p. 10 : n° 11&13

1.1. Les fonctions d’un mot

Aux classes grammaticales sont aussi associées les fonctions grammaticales. La


fonction d’un mot ou groupe de mots est le rôle qu’il joue dans une phrase par
rapport à un autre mot ou groupe de mots. Un même mot peut avoir différentes
fonctions selon la position qu’il occupe dans la phrase.

Ex : Pierre a préparé le gâteau (COD)

Le gâteau (Sujet) est délicieux

Les principales fonctions sont : le Prédicat, sujet, compléments du verbe (COD, COI,
CO2, CC, C. d’agent), Attribut (du sujet – du COD), épithète, apposition, Complément d
nom, complément de l’adjectif, antécédent du pronom relatif.

 Le Prédicat de la phrase apporte une information sur le sujet. Il est ce que l’on
dit du sujet. Le Prédicat est composé du verbe (auquel il faut parfois ajouté ses
compléments essentiels).

Ex : Pierre se lave les dents.

 L’Attribut exprime une qualité, une manière d’être, etc. qui se rapporte au sujet
ou au COD. L’attribut se construit le plus souvent sans préposition

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Ex : Anne est infirmière (Infirmière = Attribut du sujet Anne)

L’attribut du sujet est attaché au sujet par un verbe attributif (ou verbe copule)
tel : être, sembler, demeurer, paraitre, etc.)

La direction a trouvé ce projet audacieux (audacieux = Attribut du COD


projet)

L’attribut du COD s’emploi avec des verbes qui exprime un jugement, un


changement d’état tels : considérer, croire, trouver, élire, nommer, etc.

L’attribut du sujet ou du COD peut être :

Adjectif Gilberte était contente de son voyage à Paris

Le professeur juge cet élève intelligent

Un nom On a nommé Geneviève responsable de la bibliothèque

Un pronom Quels sont leurs projets pour cet été ?

S’ils ne son pas satisfaits aujourd’hui, espérons qu’ils le soient


demain

Un infinitif L’important est de bien faire.

Une proposition L’important est que chacun fasse bien son devoir

 L’apposition se rattache à un nom auquel elle apporte un complément


d’information sur la qualité, l’identité ou la nature: c’est une expansion du
nom/groupe nominal. Elle peut être reliée à ce nom soit directement ou détachée
de ce nom par une virgule.

Ex1 : La société recrute deux ingénieurs stagiaires.

Ex2 : J’ai rencontré Pierre, ton cousin.

Ex 3 : Les spectateurs, qui tous espéraient cette victoire, manifestent leur joie.

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NB. Ne confondez pas l’apposition avec le complément du non

Ex : la ville de Paris est propre.

 Le complément de l’adjectif : Est une expansion de l’adjectif. c’est un mot (ou


groupe de mots) qui permet de préciser le sens de l’adjectif

Ex : Nous sommes heureux de ton retour.

 L’antécédent d’un pronom relatif est un groupe de mots. Il est suivi d’un pronom
relatif qui introduit une proposition relative

Ex : Mon père est dans l’avion qui vient de décoller. (« avion » est l’antécédent du pr La
nature et la fonction d’un mot sont nettement distinctes :

NB : Ne confondez pas la nature et la fonction d’un mot :

 la nature d’un mot est la classe grammaticale à laquelle il appartient : Arbre est un
nom ; chacun est un pronom ; joli est un adjectif ; apprendre est un verbe ; ces
mots est déterminant, ici est adverbe, etc. La nature d’un mot ne change pas.

 La fonction d’un mot est le rôle que ce mot remplit dans la phrase :

 Des fonctions différentes peuvent être remplies par des mots de même nature :

Ex 1 : J’aime la nature. Ex 2 : la mer me fascine. La nature, la mère sont tous les


deux des noms mais l’un (la nature) est COD, l’autre (la mer) est sujet ; j’ et me
sont tous les deux des pronoms mais j’est sujet, me est COD.

 A l’inverse, une même fonction peut être remplie par des mots de natures
différentes.

EX 1 : Le marin s’embarque avec courage. Ex 2 : Le marin s’embarque


courageusement. Avec courage est un groupe nominal ; courageusement est
adverbe mais ils ont tous les deux la même fonction dans la phrase : Complément
circonstanciel de manière.

onom relatif « qui »)

Exercices : Grevisse Maurice (2010) : p. 43 : n° 125 (a)

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1.2. Les éléments variables

1.2.1. Le Nom

La catégorie de nom distingue les noms communs et les noms propres. Les noms
communs désignent une chose ou un être. Ils sont le plus souvent précédés d’un article
(ex : le commerce, la balance, un déficit). Mais ils peuvent être employés sans article
(ex : Il travaille avec courage. Il est professeur et on l’a élu maire).

Les noms communs ont tous un genre défini. Ils se répartissent en noms masculins (ex :
un meuble, le gendarme) et en noms féminins (ex : une fenêtre, une infirmière). Ils
varient aussi en nombre : ils peuvent être mis au singulier et au pluriel (ex : une
réunion, des réunions). Par ailleurs, les adjectifs, les pronoms, des mots invariables
peuvent aussi être employés comme noms (ex : le beau et le vrai ; le tout ; un rien ; le
pour et le contre).

NB : On appelle groupe nominal un nom précédé d’un article ou d’un autre déterminant
et éventuellement suivi d’un adjectif ou d’un complément du nom.

Ex : On nous a raconté les aventures palpitantes d’un explorateur.

Le pluriel des noms composés est entaché d’une certaine irrégularité.

Les noms propres donnent une identité aux personnes et aux choses qu’ils désignent.
Parmi eux, on trouve les prénoms, les noms de famille, les noms géographiques, les
noms de marques, etc. Ils s’écrivant avec une majuscule. Ils sont aussi le plus souvent
employé sans article (ex : Mozart, Monoprix, etc.) mais ils peuvent recevoir un article et
être employé avec n’importe quel déterminant, y compris au pluriel (Ex : les Alpes ; Mon
Paris bien-aimé ; des Renault bleues ; Ces Dupont, qu’ils sont drôles !). Ils ont aussi le
plus souvent un genre défini : ainsi il y a des prénoms masculins (ex : Paul), et des
féminins (ex : Alice). Le genre des noms de pays et de ville est parfois donné par un
article (ex : le Cambodge, la Havane, Le Mans)

EXERCICES :

Grevisse Maurice (2010) : p. 46 : n°130 (espèces de noms) ;

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p. 49 : n°148 (féminin des noms) ;

p. 60 : n° 180 (pluriel des noms)

Collectif (2007) : Expression française : p. 314 – 317 (pluriel des noms)

1.2.2. Les articles

Les articles sont des déterminants qui servent à actualiser le nom qu’ils précèdent et
duquel ils indiquent le genre (masculin ou féminin) et le nombre (singulier ou pluriel).

Ex : le/un jeu ; les/des jeux ; la/une comédie ; les/des comédies.

Nous distinguons trois catégories d’articles : les articles définis (qui englobe aussi
l’article élidé, l’article contracté), les articles indéfinis et les articles partitifs.

1°) Les articles définis (le/la/les) s’emploient devant des noms dont on a parlé, qui
sont identifiés, ou devant des noms abstraits désignant une espèce, une notion générale
(Ex : J’ai oublié le code. Le client a envoyé un nouveau courriel. La patience est une vertu.
L’homme est mortel.). L’article défini s’élide (le/la devient l’) devant un nom
commençant par une voyelle (ex : l’autonomie, l’été) ou devant un nom commençant par
un « h » muet (non aspiré) (ex : l’hiver)

N.B : le/la ne s’élident pas toujours devant une voyelle (ex : le Onze ; la ouate)

L’article défini se contracte avec les prépositions « à et de » : au masculin singulier


devant une consonne ou un « h » aspiré, « à + le » devient « au » ; « de + le » devient
« du » (ex : le jeu de l’amour et du hasard) ; au pluriel, « à + les » devient « aux » ; et « de
+ le » devient « des » (ex : l’Île des esclaves).

2°) Les articles indéfinis (un/une/des) s’emploient devant des noms dont on n’a
encore parlé, qui ne sont pas identifiés (ex : Un jour, tu verras ; Une dame est venue
nous voir ; Il y a des nuages).

N.B : Les articles indéfinis deviennent « de » (ou « d’ ») :

- à la forme négative devant un nom COD

Ex : Vous avez des bagages = vous n’avez pas de bagages ;

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Tu as eu un appel ? = Non, je n’ai pas eu d’appel.

- lorsqu’un adjectif qualificatif est placé avant le nom

Ex : Vous avez de jolies chaussures.

Je vous souhaite d’agréables vacances.

- lorsque un adverbe de quantité (sauf « bien, encore » et des expressions comme « la


plupart, le plus gros, le plus clair, la majorité »)

Ex : j’ai récolté beaucoup d’abricots et peu de pommes

Les articles partitifs servent à actualiser et à quantifier. Ce sont « du (de l’), de la (de
l’), des ». Ils s’emploient devant les noms de choses non dénombrables dont on prend
une quantité non définie (ex : Tiens, voilà du bois. Tu me fais de la peine).

Les articles partitifs se changent en « de (ou d’) :

- à la forme négative devant un COD

Ex : Je veux encore des petits pois = Je ne veux plus de petits pois

- après les adverbes de quantité qui se construisent avec « de » : beaucoup, trop, peu,
assez, moins, plus, combien, guère, etc.

Ex : Beaucoup de bruit pour rien ; J’ai moins d’argent que toi).

EXERCICES :

Grevisse Maurice(2010) : p.64 : n°187 ; p.64-65 : n° 188 ; p.65 : n° 190 (B) ;


p. 67-68 : n°199 (1-6)

Remplacez les points de suspension par l’article qui convient (ABBADIE Christian et
al. : 2003) : p.40 : n°3)

1. Voulez-vous … vin ? Non, merci, … eau me suffira.

2. Y a-t-il … gibier dans votre région ?

3. Elle fait encore beaucoup … fautes d’orthographe.

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4. Vous ne m’avez jamais fait …. peine.

5. Je n’aime pas tes souliers, mais tu en as …. autres.

6. Il a renoncé à son idée sans faire … difficultés.

7. Peu … gens savent faire … piqûres intraveineuses.

8. Ce métier offre bien peu … avantages, et par contre beaucoup … inconvénients.

9. Votre analyse de la situation reflète trop … points de vue particuliers, et pas assez …
conceptions générales.

10. Il a, avec son père, bien … ressemblances ; mais la plupart … traits de son caractère
le rapprochent de sa mère.

1.2.3. Les adjectifs

Les adjectifs sont de deux sortes : les adjectifs qualificatifs et les adjectifs-déterminants.

1.2.3.1. Les adjectifs qualificatifs

L’adjectif qualificatif peut être placé soit avant le nom soit après le nom qu’il qualifie.

a) L’adjectif est placé après le nom :

- s’il est monosyllabique : ex : Un film court

- s’il polysyllabique et le nom monosyllabique : ex : un fait incroyable

- Si l’adjectif exprime une forme, une qualité physique, une couleur : ex : une cour
carrée ; une écharpe rouge ;

- si l’adjectif est suivi par un complément ou complété par un adverbe : ex : un


appartement semblable au nôtre ; une aventure absolument incroyable.

- si l’adjectif est pris comme participe ou adjectif verbal : ex : Une histoire amusante ;
une histoire compliquée

- si l’adjectif marque une appartenance nationale, religieuse, géographique, historique,


sociale

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Ex : une province française ; l’architecture médiévale ; la condition ouvrière.

b) adjectif est placé avant le nom :

- Si l’adjectif est numéral ordinal: ex : La première neige ; la troisième fois

- si c’est un adjectif monosyllabique qui qualifie un nom polysyllabique :

Ex : un gros dictionnaire

- s’il est au superlatif : ex : le plus gros dictionnaire ; il peut aussi être placé après : ex : le
dictionnaire le plus gros.

- si c’est un adjectif courant qui comporte une appréciation morale ou esthétique : ex :


une mauvaise copie ; une sale mine

c) changement de sens.

Certains adjectifs changent de sens selon qu’ils sont placés avant ou après le nom. Ex : un
brave homme= honnête ; un homme brave = courageux

Mais cette possibilité de changer de sens en fonction de l’emplacement est limité à


quelques adjectifs, et ceci en présence de quelques substantifs seulement.

EXERCICES :

Grevisse Maurice (2010) : p.72 : n° 212; p.88 : n°261

Donnez le synonyme des adjectifs suivants (ABBADIE Christian et al. : 2003) : p.44 : n°1)

1) Un curieux enfant (étrange/ bizarre) ; un enfant curieux (désireux de comprendre)

2) Un soldat simple (pas compliqué) ; un simple soldat (non gradé).

3) Une ancienne usine (qui n’a plus cette fonction); une usine ancienne (vieille)

4) La même année (identique) ; l’année même de sa naissance (valeur de renforcement).

5) Son cher enfant (aimé); il vend les légumes chères (couteuses)

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6) De pauvres habits (de peu de valeur); la pauvre famille! (malheureuse)/ la famille


pauvre (nécessiteuse-indigente); un sol pauvre (stérile), un esprit pauvre (médiocre); un
cœur pauvre (ingrat).

7) Un vague parent (éloigné); un souvenir vague (flou-imprécis).

8) Ton sacré travail (renforcement à valeur péjorative- maudit) ; un travail sacré (digne
de respect).

9) Un drôle d’individu (étrange); un film drôle (comique).

10) Un vilain enfant (insupportable) ; un enfant vilain (laid).

II. Donnez le synonyme des adjectifs suivants (ABBADIE Christian et al. : 2003) : p.44 : n°2)

1. D’honnêtes résultats (honorables); un honnête homme (probe-droit); un magistrat


honnête (intègre).

2. un homme grand (haute taille) ; un grand homme (célèbre).

3. De maigres économies (peu importantes); une femme maigre (squelettique); une


viande maigre (sans graisse).

4. Un certain courage (intensité non négligeable) ; un courage certain (incontestable);


certaines personnes (quelques); Il en est certain (assuré).

5. Du linge propre (net) ; ma propre linge (renforce la possession- d’appartenance)); c’est


le mot propre (convenable) ; ce sont ses propres mots (textuels).

6. Une méchante affaire (dangereux); un méchant garçon (odieux); un chien méchant


(brutal).

7. Une seule femme (unique); une femme seule (solitaire) ; seule une femme
(uniquement).

8. un homme fier (arrogant); une fière allure (noble).

9. Une copie nulle (sans valeur); nulle envie (aucune); un match nul (sans vainqueur ni
vaincu).

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10. Le dernier été (après tous les autres dans l’ordre chronologique) ; l’été dernier
(passé); à la dernière mode (la plus récente).

11. Un triste résultat (médiocre); un film triste (qui évoque le chagrin); un triste individu
(méprisable); une triste histoire (affligeante).

1.2.3.2. Les Adjectifs- Déterminants

Un adjectif déterminant permet d’introduire un nom dans une phrase ; il forme avec lui
un groupe de mots qu’on appelle groupe nominal. Les différents adjectifs-déterminants
sont :

- Les démonstratifs : ex : cette semaine

- Les possessifs : ex : ma semaine

- Les indéfinis : ex : chaque semaine

-Les interrogatifs et exclamatifs : ex : quelle semaine ? Quelle semaine !

- les numéraux : il a pris deux cahiers

a) Accord des déterminants

Un déterminant s’accorde avec le nom qu’il détermine (ex : Tous les goûts sont dans la
nature). Certains déterminants n’ont qu’une seule forme pour le masculin et le féminin.
(Ex : son avis/son idée ; ces documents/ces lettres, quelques jours/quelques années).

b) La place du déterminant

Le déterminant précède le nom. Il peut être séparé du nom par un adjectif qualificatif
mais il est toujours en tête du groupe nominal (ex : Ces petites filles modèles). Certains
déterminants peuvent être accompagnés d’autres déterminants (Ex: tous ses enfants)

c) L’absence de déterminant

Un nom commun peut être employé sans déterminant. C’est le cas dans les apostrophes
(Ex : Taxi ! Garçon ! Ami, entends-tu ?), dans certaines locutions verbales (ex : avoir
peur, prendre froid, prêter attention, porter secours), après certaines prépositions, dans

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les expressions figées (ex : sans abri, avec préméditation), dans les devises ou les
proverbes (ex : Noblesse oblige, Comparaison n’est pas raison.), dans certaines phrases
nominales (Ex : Demain, pluie au nord, nuages et soleil au sud) et enfin dans les noms de
métier, de fonction, de grade, de statut qui sont attributs (ex : Mon cousin est
professeur).

1°) Les Adjectifs démonstratifs

Un adjectif déterminant démonstratif détermine le nom de la personne ou de la chose


que l’on « montre ».

GENRE MASCULIN FÉMININ

NOMBRE

SINGULIER Ce, cet Cette

PLURIEL Ces Ces

« Ce » devient « cet » devant un nom ou un adjectif masculin commençant par une


voyelle ou un « h » non aspiré. (ex : cet âge ; cet hiver).

N.B : Dans « Ce sont eux ou Dites-moi ce qui ne va pas », « ce » n’est pas un déterminant
démonstratif ; c’est un pronom démonstratif.

L’adjectif déterminant démonstratif sert :

- A désigner ce qui est proche dans l’espace ou dans le temps au où l’on parle

(Ex : Regardez cet arbre. Cette année, il est magnifique),

- A rappeler ce dont on a déjà parlé (ex : Partir ? Mais cette solution est-elle la bonne ?)

- A annoncer ce dont on va parler (ex : Il envisage cette solution : partir)

Les adverbes « –ci » et « –là » peuvent s’ajouter au nom précédé d’un déterminant
démonstratif pour insister sur :

- Une opposition (ex : Tu préfère cette couleur-ci ou cette teinte-là ?)

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- La proximité (ci) ou l’éloignement (là) dans le temps (ex : ces jours-ci ; en ce temps-là)

EXERCICES :

Grevisse Maurice (2010) : p.96 : n°288, n° 289 et 290

2°) Les adjectifs possessifs

Un adjectif déterminant possessif détermine le nom de l’objet (ou des objets) possédé(s)
par un ou plusieurs possesseurs.

L’objet possédé peut être :

- Concret (ex : c’est mon stylo)

- Notion abstraite (ex : c’est mon idée)

- Un être vivant (ex: c’est mon beau-frère)

La notion de « possession » doit parfois être comprise au sens large (ex : Passe ton bac
d’abord ! Votre soirée cinéma)

Un déterminant possessif s’accorde en genre et en nombre avec l’objet possédé (ex :


mon récit = nom masculin singulier ; mes aventures = nom féminin pluriel). De plus, il
varie selon la personne du possesseur auquel il renvoie (1e, 2e, 3e personne du singulier
ou du pluriel) (ex : Le récit de mes aventures, de tes aventures, de ses aventures, de nos
aventures, de vos aventures, de leurs aventures).

UN SEUL OBJET POSSEDE PLUSIEURS OBJETS POSSEDES

Masculin Féminin Masculin Féminin

UN SEUL 1e pers mon ma Mes


POSSESSEUR
2e pers ton ta tes

3e pers son sa ses

PLUSIEURS 1e pers notre Nos


POSSESSEURS
2e pers votre vos

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3e pers leur leurs

N.B : Les déterminants « ma, ta, sa » deviennent « mon, ton, son » devant un mot féminin
commençant par une voyelle ou un « h » muet (ex : mon amie ; mon incroyable idée ;
mon héroïne du roman)

Quand le possesseur est « on », le déterminant possessif est généralement à la 3e


personne : son, sa, ses (ex : On est prié de réserver sa place). Mais lorsque « on »
signifie « nous », on emploie les déterminants : notre, nos (ex : cette année, on a décidé
d’envoyer notre déclaration de revenus par internet).

Quand le possesseur est « tout le monde » ou « chacun », le déterminant possessif est


généralement à la 3e personne : son, sa, ses (ex : Tout le monde pense a son avenir ;
chacun a ses soucis !). Mais lorsque chacun représente un pronom personnel d’un des
trois personnes du pluriel (nous, vous, ils), on emploie notre, nos, votre, vos, leur, leurs
(ex : vous entrerez et gagnerez chacun votre place)

EXERCICES :

Grevisse Maurice (2010) : p. 92 : n°274, N° 275, p.93 : n°276 (1-5), p.93-94 : n° 279,
p.95 : n°284 et 285

3°) Les adjectifs indéfinis

Les adjectifs déterminants indéfinis déterminent le nom de façon assez peu précise. C’est
pourquoi on les appelle indéfinis. Ils expriment en général une idée de quantité. Ils
marquent soit :

- Une quantité non précisée, c’est le cas de « quelque(s), certain(s), plusieurs, divers,
différents » (ex : dans quelques jours), et des locutions indéfinis « n’importe quel, la
plupart de, beaucoup de, peu de, plus de, moins de, assez de, trop de, trop peu de, etc. »
(ex : beaucoup de bruit)

- Une quantité nulle, c’est le cas de : aucun(e), nul(le), pas un. Ces trois déterminants
sont toujours accompagnés de la négation « ne » (ex : vous n’aurez aucune difficulté)

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- La totalité ou la singularité, c’est le cas de « tout le, toute la, tous les, toutes les »
(totalité) (ex : Toutes les gares seront desservies.) ; chaque, tout, quelque, un(e) certain(
e), tel (s), telle (s) (Singularité) (ex : chaque âge a ses plaisirs.)

- Une différence ou une similitude ; c’est le cas de « autre (s), même (s) » (ex : Viens un
autre jour à la même heure.)

Les adjectifs déterminants indéfinis s’accordent avec le nom qu’ils déterminent mais
certains adjectifs déterminants n’existent qu’au pluriel (plusieurs, différents, divers)
alors que d’autres n’existent qu’au singulier (aucun, chaque, nul, pas un, plus d’un).

Certains adjectifs déterminants indéfinis peuvent s’employer avec un autre déterminant,


placé en première ou en seconde position (ex : le même jour, tous les jours, un autre
jour).

EXERCICES :

Grevisse Maurice (2010) : p. 97 : n°292 et 293 (b)

4°) Les adjectifs interrogatifs et exclamatifs

Un adjectif déterminant interrogatif détermine le nom sur lequel porte l’interrogation


(ex : quelles couleurs préférez-vous ?). Un adjectif déterminant exclamatif détermine un
nom sur lequel porte l’exclamation (ex : quelle audace !)

L’adjectif déterminant interrogatif s’emploie dans l’interrogation directe (ex : quel


temps fera-t-il ?), dans une interrogation indirecte (ex : j’aimerais bien savoir quel
temps il fera.), ou avec une valeur d’adjectif qualificatif, en fonction d’attribut (ex :
quelle est votre opinion ?).

5°) Les Adjectifs numéraux

Les déterminants numéraux cardinaux déterminent le nom en donnant une précision


sur le nombre (ex : c’est à deux cents mètres, vous serez dans cinq minutes).

Les déterminants numéraux cardinaux sont invariables, sauf :

- Un qui varie en genre (une)

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- Vingt et cent qui prennent le « s » s’ils sont multipliés et si le nombre de vingtaines ou


de centaines est entier (ex : quatre-vingts ans, deux cents euros mais quatre-vingt-dix
ans, deux cent cinquante euros.)

Dans les dates « vingt et cent » restent invariables (ex : dans les années quatre-vingt)
tandis que « mille » s’écrit « mil » (ex : l’an mil).

Les déterminants numéraux cardinaux se placent avant le nom. Placé après le nom, ils
indiquent le rang (valeur ordinal) (ex : acte trois, scène cinq, numéro deux). Les
déterminants numéraux cardinaux peuvent s’employer avec un autre déterminant (ex :
les trois Mousquetaires, tous les huit jours, etc.)

EXERCICES :

Grevisse Maurice (2010) : p.89, 263p.90 : n°267 ; p.90-91 : 268 (c) ; p.91 : n°272 ;
p.104-105 :316-317 (b)

1.2.4. Les pronoms

Un pronom représente le plus souvent un nom ou un groupe nominal déjà nommé. Il


évite de le répéter en le reprenant sous une autre forme (ex : Le guide fait visiter le
quartier aux touristes. Il le leur fait admirer.) Certains pronoms ne renvoient pas à un
mot déjà cité dans le contexte. (Ex : quelqu’un est venu. Qui veut jouer ? Chacun fait ce
qu’il peut. Je t’ai appelé hier.). On distingue six types de pronoms :

- Les pronoms personnels : je, tu, on, vous, me, le, lui, leur, en, y, etc.

- Les pronoms démonstratifs : celui, ce, celle-ci

- Les pronoms possessifs : le mien, le sien, la nôtre, etc.

- Les pronoms interrogatifs : qui, lequel, etc.

- Les pronoms relatifs : qui, que, dont, quoi, où, auquel, etc.

- Les pronoms indéfinis : chacun, beaucoup, plusieurs, etc.

EXERCICES :

Faculté d’informatique et Institut de statistique (BAC I) Page 17


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Grevisse Maurice (2010) : p. 108 : n°320 (personnels); (a)

p. 111 : n° 332 (possessifs) ; (1-5)

p.112 : n°337(démonstratifs) ; (a)

p. 115 : n° 347(relatifs) ; (a)

p.116-117 : n° 355 (interrogatifs)-

p. 117-118 : n°358 (indéfinis) ;(a)

p. 119 : n°364 (Récapitulation)

1.2.5. Le verbe

Le verbe se définit par sa construction (transitif-intransitif), sa voix (active- passive-


pronominale), sa forme (auxiliaire/semi-auxiliaire, attributif) et sa valeur modale
(personnels, impersonnels). Le verbe se résume à ce schéma :

Actif

Pronominal transitif direct :

Passif

VERBE transitif indirect

Impersonnel intransitif

1°) Les verbes transitifs-verbes intransitifs

Un verbe intransitif est un verbe qui se construit sans complément d’objet (ex : le jury
délibère à midi ; Il arrive que les chiens éternuent et bâillent.)

Un verbe transitif est un verbe qui se construit avec un complément d’objet. Il est
transitifs directs s’il se construit avec un COD (sans l’intermédiaire d’une préposition)
(ex : La réalité dépasse la fiction.)

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Il est transitif indirect s’il se construit avec un COI (ex : parlez-moi d’amour. Nous
comptons sur vous)

EXERCICE :

Grevisse Maurice (2010) : p. 123 : n°371(a)

2°) Les voix active, passive, pronominale

a) Un verbe est à la voix active lorsque le sujet fait l’action exprimée par le verbe

Ex : L’association (sujet) a expédié cent cinquante invitations.

b) Il est à la voix passive lorsque le sujet subit l’action exprimée par le verbe

Ex : Cent cinquante invitations (Sujet) ont été expédiées par l’association (Complément
d’agent).

Le complément d’agent d’un verbe passif est introduit par la préposition « par » ou
« de » :

Ex : Les diplômes sont remis par le président ;

La cérémonie sera suivie d’un vin d’honneur.

Il arrive aussi que le Complément d’agent soit sous-entendu.

Ex : Le Président de la République est élu au suffrage universel (par les électeurs).

On peut transformer une phrase active en phrase passive à condition que le verbe actif
admette un COD (qu’il soit transitif direct). Et le sujet de la phrase active devient
Complément d’agent de la phrase passive.

Ex : Les Clients (sujet) transporteront (voix active) les marchandises (COD)

= Les marchandises (Sujet) seront transportées (voix passive) par les clients
(complément d’agent)).

La voix passive se construit toujours avec l’auxiliaire être et le participe passé du verbe.
C’est l’auxiliaire qui indique le temps du verbe

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Ex : Une invitation est (présent), était (imparfait), sera (futur), a été (passé composé),
avait été (plus-que-parfait) expédiée….

c) Un verbe est à la voix pronominale lorsqu’il est accompagné d’un pronom personnel
réfléchi qui reprend la même personne que le sujet.

Ex : Je me souviens. Tu te prépares. Les amoureux se regardent.

La voix pronominale peut être exprimée par différents types de verbes pronominaux :

- Les pronominaux de sens réfléchi

Ex : Paul se lave : le sujet est aussi l’objet direct du verbe = Il lave lui ;

Paul se lave les mains : le sujet est l’objet second du verbe = il lave les mains à lui).

- Les pronominaux de sens réciproque :

Ex : les deux champions se sont affrontés sur le court central

Les pronominaux de sens réciproque expriment une action que plusieurs sujets exercent
l’un sur l’autre.

Parmi eux, certains expriment la succession.

Ex : Les années se suivent, s’enchaînent, se succèdent, etc.

- Les verbes pronominaux de sens passif

Ex : Un roman policier se lit facilement : Cette phrase équivaut à la forme : un roman


policier est lu facilement [par le lecteur]

- Les verbes essentiellement pronominaux (ex : La rosée du matin s’évapore très vite :
le verbe « s’évaporer » n’existe qu’à la forme pronominale, donc le pronom « se » n’a pas
de fonction logique).

EXERCICES :

Grevisse Maurice (2010) : p. 124 : n°374 (1-4 ; 6-8)

p. 128 : n°391 (1-5)

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3°) Les verbes impersonnels

 Certains verbes se construisent toujours avec le pronom neutre « il » pour sujet. Ce


sont :

- Les verbes désignant des phénomènes météorologiques : Ex : Il pleut. Il neige. Il vente.

- Les verbes « falloir » (il faut), « s’agir » (il s’agit), la locution verbale « il y a »

 Certains verbes peuvent être construits impersonnellement. Ce sont :

- Des verbes d’état : Ex : Il paraît normal. Il est certain. Il est 8 heures.

- Des verbes pronominaux : Ex : Il se peut, il se passe, il se produit, etc.

- Les verbes : Il arrive, il existe, il convient de, il vaut mieux, il manque, etc.

- Le verbe « faire » construit avec un adjectif ou un groupe nominal : Il fait chaud. Il fait
un froid polaire.

EXERCICE :

Grevisse Maurice (2010) : p.126 : n°379

p. 125 : n°377 (b : 1-5)

4°) Les verbes attributifs (ou copules) – Verbes Auxiliaires

a) Les verbes copules

Un verbe est copule s’il relie un attribut à un sujet ou à un COD

Ex : La situation devient ridicule.

 Pour les attributs du sujet, les verbes copules sont :

- Les verbes d’état : être, sembler, paraître, demeurer, rester, devenir, etc.

Ex : Pour réussir, vous devez rester calmes

- Les locutions verbales : avoir l’air, passer pour, apparaître comme, etc.

Ex : Les clients ont l’air contents.


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- Certains verbes au passif : être nommé, élu, appelé, proclamé, etc., être considéré
comme, être traité de, être tenu pour, etc.

Ex : Il sera tenu pour responsable, Il a été élu maire.

- Certains verbes intransitifs : naître, mourir, tomber, etc.

Ex. : Il est né chanceux

- Certains verbes pronominaux : se montrer, se révéler, etc.

Ex. : Il s’est montré très courageux.

 Pour les attributs du COD, les verbes copules sont :

- Les verbes qui expriment une opinion : croire, dire, considérer, juger, trouver, estimer,
etc.

Ex : je vous trouve très beau

- Les verbes qui expriment un choix, une appréciation, une transformation : élire,
nommer, appeler, déclarer, juger, regarder comme, tenir pour, prendre comme, faire,
rendre, etc.

Ex : il a pris son ami d’enfance comme conseiller.

EXERCICE : Grevisse Maurice (2010) : p.122 : n°367, 394 (b), 403 (a)

b) Les verbes auxiliaires

Les auxiliaires sont des formes verbales qui servent à construire un autre verbe, à
certains temps, à certains modes, à certaines voix.

L’auxiliaire avoir sert à former :

- Les temps composés des verbes transitifs : Ex : Le danseur a choisi la liberté.

- Les temps composés de la plupart des verbes intransitifs : Ex : Les fondations ont
tremblé.

L’auxiliaire être sert à former :

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- La voix passive : Ex : Les délégués seront reçus demain par le directeur.

- Les temps composés des verbes pronominaux : Ex : Le client s’est trompé d’adresse.

- Les temps composés de quelques verbes intransitifs : aller, tomber, venir, partir,
arriver, entrer, naître, mourir, rester, etc. Ex : Les locataires étaient déjà partis.

Les semi-auxiliaires se placent devant un infinitif. Ils perdent leur sens propre pour
servir simplement à exprimer une nuance de temps ou de mode

 Les auxiliaires de temps : aller : Ex : Le spectacle va commencer = futur proche;


venir : Ex : Il vient de commencer = le passé récent

 Les auxiliaires de mode : devoir : Ex : Il doit être malade = probabilité ; pouvoir :


Ex : Cela peut arriver ! = possibilité

EXERCICE :

Grevisse Maurice (2010) : p. 130-131 : n°399 (b)

5°) Les modes

Les modes se divisent en modes personnels et en modes non personnels. Les


personnels sont : l’indicatif, le subjonctif, le conditionnel et l’impératif. Les modes non
personnels sont : l’infinitif, le participe et le gérondif.

a) Les modes personnels

Les temps simples de l’indicatif sont : le présent (ex : je cherche), l’imparfait (ex : je
cherchais), le passé simple (ex : je cherchai), le futur simple (ex : je chercherai).

Les terminaisons du passé simple sont :

-ai, -as, -a, âmes, -âtes, -èrent (ex : il arriva)

-is, -is, -it, -îmes, -îtes, -irent (ex : ils la virent)

-us, -us, -ut, -ûmes, -ûtes, -urent (ex: il courrut)

-ins, -ins, -int, -înmes, întes, -inrent (ex : je tins la valise)

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Les temps composés de l’indicatif sont : le passé composé (ex : j’ai cherché), le plus-
que-parfait (ex : j’avais cherché), le passé antérieur (ex : j’eus cherché), le futur antérieur
(ex : j’aurai cherché). Ils sont composés de l’auxiliaire « être » ou « avoir », conjugué à un
des temps simples suivi par le participe passé du verbe.

L’impératif n’existe qu’à trois personnes :

- La 2e personne du singulier. Ex : Rentre avant midi

- La 1e et la 2e personne du pluriel. Restons calmes ! Levez la main droite et dites : « je


le jure ».

Le subjonctif présent a pour terminaisons : -e, es-, -e, -ions, -iez, -ent.

Le subjonctif passé est composé par l’auxiliaire « être » ou « avoir » au subjonctif


présent suivi du participe passé du verbe.

Ex : Subjonctif présent : j’attends qu’il parte ;

Je ne pense pas qu’il reçoive ma lettre avant midi

Subjonctif passé : J’attends qu’il soit parti ;

Je ne pense pas qu’il ait reçu ma lettre avant midi.

Le conditionnel présent se caractérise par les terminaisons de l’imparfait (-ais, -ais, -


ait, -ions, -iez, -aient) qu’on ajoute à la base du futur.

Le conditionnel passé est composé de l’auxiliaire « être » ou « avoir » au conditionnel


présent suivi du participe passé du verbe. (ex : Ensemble, nous serions partis au bout
du monde, J’aurais préféré partir ailleurs).

La conjugaison des verbes « avoir » et « être » dans quelques temps qui


renferment souvent une certaine confusion

AVOIR
INDICATIF SUBJONCTIF
Passé simple Passé antérieur Présent Passé

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J’eus j’eus eu Que j’aie que j’aie eu


Tu eus tu eus eu Que tu aies que tu aies eu
Il eut il eut eu Qu’il ait qu’il ait eu
Nous eûmes nous eûmes eu Que nous ayons / que nous eussions eu
Vous eûtes vous eûtes eu Que vous ayez / que vous eussiez eu
Ils eurent ils eurent eu Qu’ils aient / qu’ils eussent eu
Imparfait Plus-que-parfait
Que j’eusse que j’eusse eu
Que tu eusses que tu eusses eu
Qu’il eût qu’il eût eu
Que nous eussions/ que nous eussions eu
Que vous eussiez/ que vous eussiez eu
Qu’ils eussent / qu’ils eussent eu
ÊTRE
INDICATIF SUBJONCTIF
Passé simple Passé antérieur Présent passé
Je fus j’eus été Que je sois que j’aie été
Tu fus tu eus été Que tu sois que tu aies été
Il fut il eut été Qu’il soit qu’il ait été
Nous fûmes nous eûmes été Que nous soyons que nous ayons été
Vous fûtes vous eûtes été Que vous soyez que vous ayez été
Ils furent ils eurent été Qu’ils soient qu’ils aient été
Imparfait Plus-que-parfait
Que je fusse que j’eusse été
Que tu fusses que tu eusses été
Qu’i fût qu’il eût été
Que nous fussions/que nous eussions été
Que vous fussiez/ que vous eussiez été
Qu’ils fussent/ qu’ils eussent été

EXERCICES :

Grevisse Maurice (2010) : p.143 : n°444


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Pr Fulgence MANIRAMBONA, Cours de Techniques d’Expression Orale et Ecrite du Français, 3 Cr.

Collectif (2007) : Expression française, p.303

b) Les modes non personnels :

 L’infinitif (ex : infinitif présent : ex : aimer, finir

Infinitif passé : ex : être allé en finale ;

avoir échoué si près du but

EXERCICE :

Lesot Adeline (2010) : Bescherelle l’essentiel, p.325

 Le participe présent : Il est invariable et n’a pour terminaison que « -ant ».

Ex : Rentrant des vacances, j’ai eu la surprise de constater que ma sœur avait été visitée.

N.B : il faut distinguer le participe présent de l’adjectif verbal

Ex : Les organisateurs prévoyants avaient installé des tentes : « prévoyants » n’est pas
un participe présent ; c’est un adjectif verbal qui s’accorde avec le nom.

EXERCICE :

Lesot Adeline (2010) : Bescherelle l’essentiel, p. 327

 Le gérondif : le gérondif est un participe précédé de « en » : ex : En devenant riche il


s’est fait beaucoup d’amis.

6°) Accord du participe passé

 Le participe passé employé avec l’auxiliaire « être » s’accorde en genre et en


nombre avec le sujet du verbe (ex : ils sont partis. Votre lettre nous est parvenue)

NB : Si le « nous », « vous » désigne une seule personne (vouvoiement par ex.), l’accord
se fait au singulier.

Ex : Dans cet ouvrage, nous nous sommes intéressé aux peuples amérindiens.

Madame, avez-vous été informée ?

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 Le participe passé employé avec l’auxiliaire « avoir » s’accorde avec le COD quand
celui-ci est placé avant le verbe.

Ex : Ces places de concert, nous les avons choisies entre mille

Le COD placé avant le verbe peut être :

- Un pronom personnel (ex : Vos cartes, je ne les ai reçues qu’hier.)

- Un pronom relatif « que » (ex : Les nouvelles que j’ai apprises ne sont pas bonnes)

- Un groupe nominal interrogatif ou exclamatif (ex : Quelles démarches avez-vous


effectuées ?)

- Le pronom adverbial « en » :

 En général, le participe passé ne s’accorde pas (ex : De la glace, j’en ai déjà


repris)

 Mais il peut s’accorder (ex : Des pommes, j’en ai déjà acheté(es) hier (on
considère que « en »représente des pommes en quantité dénombrables)

- Le pronom neutre « l’ » :

 En général, le participe passé ne s’accorde pas (ex : la course a été facile que je ne
l’aurais cru [l’équivalent à cela]). Il représente la proposition « que je n’aurais
cru qu’elle serait ».

 Mais il peut s’accorder (ex : la chanteuse est plus petite que je ne l’avais
imaginé(e).) On considère que « l’ » représente ici la chanteuse.

Certains participes passés sont toujours invariables puisqu’ils ne peuvent avoir de COD :
(avoir) agi, cessé, circulé, contribué, disparu, dormi, failli, insisté, participé, plu (déplu),
pu, réagi, ri, suffi, tâché, toussé, voyagé, etc.

 Le participe passé des verbes essentiellement pronominaux s’accorde avec le


sujet du verbe (ex : les rumeurs se sont tues. Ils se sont plaints.)

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 Le participe passé des verbes pronominaux réfléchis suit la règle d’accord du


participe passé conjugué avec « avoir ».

 Il s’accorde avec le COD si celui-ci est placé avant le verbe (Ex1 : Elle s’est
lavée puis s’est séchée : laver qui ?, sécher qui ? S’ mis pour elle, Ex2 : Elle s’est
lavé les cheveux : laver quoi ? Les cheveux. Le COD est placé après le verbe, donc
le participe passé ne s’accorde pas.)

 Le participe passé des verbes pronominaux réciproques suit la règle d’accord du


participe passé conjugué avec « avoir ».

 Il s’accorde avec le COD si celui-ci est placé avant le verbe.

Ex1 : Ils se sont battus (battre qui ? Se mis pour ils : l’un l’autre). Le COD est placé avant
le verbe : le participe passé s’accorde au masculin pluriel),

Ex2… puis se sont donné une poignée de main (donne quoi ? Une poignée de main. Le
COD est placé après le verbe : le participe passé ne s’accorde pas.)

Ex3 …et se sont souri (se, mis pour ils, n’est pas COD mais un COI : Ils se sont souri l’un à
l’autre. Le participe passé ne s’accorde pas.)

 Les participes passés des verbes pronominaux de sens passif s’accordent avec le
sujet du verbe

Ex : Ces livres se sont vendus comme des petits pains.

 Quelques participes passés des verbes pronominaux sont toujours invariables


puisqu’ils ne peuvent pas avoir de COD :

Ex : Ils se sont convenu, se sont parlé, souri, menti, plu, déplu, etc.

Ils se sont succédé, ils se sont rendu compte, etc.

 Le participe passé suivi d’un infinitif s’accorde si le COD placé avant fait l’action
exprimée par l’infinitif.

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Ex : Cette entreprise, il l’a vue grandir d’année en année : l’ mis pour entreprise, est COD
et c’est l’entreprise qui grandit. On pourrait dire il l’a vue qui grandissait. : Le participe
passé s’accorde au féminin singulier.

 Le participe passé ne s’accorde pas si le COD placé avant ne fait pas l’action
exprimée par l’infinitif.

Ex : Quelle réforme a-t-il souhaité mettre en place ? Réforme est COD mais la
« réforme ne met pas en place », elle est « mise en place » : le participe passé ne
s’accorde pas.)

 Le participe passé « fait » suivi d’un infinitif est toujours invariable.

Ex : Les lettres que nous avons fait suivre.

 Le participe passé des verbes pronominaux suivis d’un infinitif s’accorde si le


sujet fait l’action exprimée par l’infinitif.

Ex : Elle s’est sentie revivre : c’est elle qui revit.

 Le participe passé des verbes pronominaux suivis d’un infinitif ne s’accorde


pas si le sujet ne fait pas l’action exprimée par l’infinitif.

Ex : Ils se sont vu refuser l’entrée de la discothèque : Ils ne refusent pas, c’est l’entrée qui
leur est refusée.

EXERCICES :

Collectif (2007) : Expression française, p.334,

Grevisse Maurice (2010) : p. 170, n°529 (1-5), p. 172, n° 537 b (1-5) ; p. 173 : n°538 et
539

1.3. Les mots invariables

1.3.1. L’adverbe
L’adverbe est un mot invariable qui sert à modifier le sens d’un verbe, d’un adjectif, d’un
autre adverbe ou d’une phrase. (Ex : Il voyage beaucoup. Il est très occupé. Il est
rarement là. Heureusement, il téléphone.)

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Les adverbes nous sont nécessaires à de nombreuses opérations du langage :

- Pour le récit, comme repères de temps et de lieu : aujourd’hui, longtemps, ailleurs,


loin, etc.

- Pour l’argumentation, comme liens logiques : pourtant, au contraire, par conséquent,


etc.

- Pour poser une question, comme outils interrogatifs : où ?, quand ?, etc.

- Pour affirmer ou nier, exprimer la certitude, le doute : oui, tout à fait, non, pas du tout,
certainement, apparemment, probablement, etc.

- Les adverbes formés de plusieurs mots sont appelés des locutions adverbiales : peut-
être, à côté, tout à fait, sans doute, bien sûr, etc.

On distingue plusieurs catégories d’adverbes :

- Les adverbes (locutions adverbiales) de lieu : ici, là, devant, en arrière, quelque part,
etc.

- Les adverbes de temps : maintenant, jamais, tôt, depuis, etc.

- Les adverbes (locutions adverbiales) de manière : bien, mal, lentement, sûrement,


ensemble, peu à peu, au hasard, etc.

- Les adverbes (locution adverbiales) de quantité : beaucoup, assez, trop davantage,


trop peu, le plus possible, etc.

- Les adverbes (locutions adverbiales) de liaison : ainsi, cependant, alors, enfin, en


effet, c’est pourquoi, etc.

- Les adverbes (locutions adverbiales) d’interrogation : où, quand, comment, combien,


est-ce-que, n’est-ce -pas ?

- Adverbes (locutions adverbiales) d’opinion : oui, non, soit, naturellement


évidemment, peut-être, sans doute, etc.

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- Adverbes (locutions adverbiales) de négation : non, guère, jamais, pas, ne…pas,


ne…jamais, plus, guère, rien, etc.

EXERCICE :

Grevisse Maurice (2010) : p.190 : n°586

p.191 : n°588

1.3.2. Les prépositions

Les prépositions sont des mots invariables qui servent à relier des mots dans une phrase
en indiquant leur fonction. (Ex : Je parle à mon ami, de mon ami, avec mon ami, comme
mon ami, pour mon ami, etc.)

Les prépositions peuvent relier :

- Un nom à un nom : ex : un jeu de cartes,

- Un verbe à un nom : ex : jouer au (à+le) football,

- Un verbe à un pronom : ex : jouer avec quelqu’un,

- Un verbe à un verbe : ex : jouer pour gagner

Les prépositions formées de plusieurs mots sont appelées des locutions


prépositionnelles : au-dessus de, à côté de, vis-à-vis, en comparaison de, par rapport à,
etc.

Les principales fonctions indiquées par les prépositions sont :

- Le complément du nom (ex : des économies d’énergie, des larmes de crocodile),

- Le COI (ex : pensez à votre avenir, N’oubliez pas de descendre),

- Le complément d’agent (ex : Le soliste est acclamé par la foule et comblé d’éloges),

- Compléments circonstanciels (ex : Appuyez sur la touche dièse pour réécouter votre
message)

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Une même préposition peut servir à exprimer plusieurs fonctions. Par ex : « de » peut
permettre d’introduire un complément du nom, un COI, un Complément d’agent, C.C.
Cause (mourir de rire), de lieu (partir de Bujumbura).

Certaines prépositions ont pour équivalent un adverbe de forme différente, facile à


distinguer :

Montez sur le banc (préposition = montez dessus (adverbe)

Passez sous le pont (préposition) = passez dessous (adverbe)

Rangez vos affaires dans le sac (préposition) = rangez-les dedans (adverbe)

Dans certains cas, la préposition et l’adverbe sont identiques. Ils ne se distinguent


que par leur place dans la phrase.

Ex1 : Le coureur était derrière le maillot jaune. Mettez-vous devant moi. Il est parti
depuis trois ans. (Dans ces phrases derrière, devant, depuis sont des prépositions. Les
prépositions sont placées avant le nom ou le pronom)

Ex2 : Le coureur était loin derrière. Mettez-vous devant. On ne l’a pas vue depuis. (Dans
ces phrases, derrière, devant, depuis sont adverbes. Les adverbes peuvent être utilisés
seuls en fin de phrase.)

EXERCICE :

Grevisse Maurice (2010) : p.198, n°610 et 611

p.200 : n°618

1.3.3. Les conjonctions

Une conjonction est un mot invariable qui relie des mots, des propositions ou des
phrases.

1°) Les conjonctions de coordinations sont : mais, ou, et, donc, or, ni, car. Les
conjonctions (locutions conjonctives) de subordinations sont : que, quand, comme, si,
puisque, quoique, etc.

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Les conjonctions de coordinations servent à relier :

- Des mots et des groupes de mots qui ont la même fonction dans la phrase ; Ex: Les
rires et les larmes ; Thé ou café, ni toi, ni moi.

- Des propositions de même nature

Ex : La parole est d’argent mais le silence est d’or.

- Des phrases

Ex : Je me permets de vous signaler que je n’ai reçu aucune information. Or, j’ai déjà
versé un acompte.

2°) Les conjonctions de subordination servent à relier deux propositions, l’une devenant
subordonnée à l’autre. Puisqu’elle est introduite par une conjonction de subordination,
la proposition subordonnée est appelée « proposition subordonnée conjonctive »

Ex : - Il n’a pas pris le train, la gare était fermée = Il n’a pas pris le train parce que la
gare était fermée

- Il viendra malgré tout, nous l’espérons = Nous espérons qu’il viendra malgré tout

La conjonction « que » introduit le plus souvent des propositions subordonnées


conjonctives ayant la fonction de COD

Ex : Les voisins prétendent qu’ils n’ont rien vu (nature : Proposition Subordonnée


conjonctive ; fonction : COD)

Les autres conjonctions de subordination introduisent des subordonnées conjonctives


ayant la fonction de complément circonstanciel.

Ex1 : Il faut battre le fer pendant qu’il est encore chaud (nature : Proposition
Subordonnée conjonctive ; fonction : complément circonstanciel de temps)

EX2 : Si tu veux un conseil, téléphone-moi (nature : Proposition Subordonnée


conjonctive ; fonction : complément circonstanciel de condition ou d’hypothèse)

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Ex3 : S’arranger pour que tout fonction (nature : Proposition Subordonnée conjonctive ;
fonction : complément circonstanciel de but)

Grevisse Maurice (2010) : p.43, n°125

1.4. Les propositions

1.4.1. La proposition indépendante

Une proposition est un ensemble de mots organisés autour d’un verbe possédant un
sujet propre, exprimé ou non.

Une proposition indépendante se suffit à elle-même (ex. Soyez attentif aux messages
sonores)

Mais elle peut être liée à une autre proposition indépendante :

- Par coordination : les propositions coordonnées sont mises en relation par une
conjonction de coordination ou un adverbe de liaison. (puis, cependant, ensuite)

Ex : Soyez attentif aux messages sonores et ne vous éloignez pas de vos bagages.

- Par juxtaposition : les propositions juxtaposées sont placées côte à côte, séparées
par une virgule, un point virgule ou deux points

Ex : Soyez attentif aux messages sonores : l’affichage lumineux est en panne.

Grevisse Maurice (2010) : p.20, n°15

1.4.2. Proposition subordonnée-Proposition principale

Quand une proposition est placée sous la dépendance d’une autre, elle devient
subordonnée à cette proposition qui rend alors le nom de proposition principale. On
obtient une phrase complexe.

Ex : Dès que les touristes arrivent (proposition Subordonnée), le magasin des


souvenirs ouvre. (Proposition Principale)

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Si on supprime la proposition principale, la proposition subordonnée n’a plus de sens.


Elle dépend de la principale ; elle ne se suffit pas à elle-même. C’est ce qui la distingue de
la proposition indépendante.

Les différentes propositions subordonnées

a) Les propositions subordonnées conjonctives sont introduites par une conjonction


de subordination.

 La proposition subordonnée complétive est toujours introduite par « Que ». Elle a


le plus souvent la fonction de COD du verbe dont elle dépend.

Ex : Les organisateurs reconnaissent qu’ils ont eu tort. (Nature : proposition sub.


Conjonctive, Fonction : COD)

Mais elle peut avoir aussi la fonction de :

- COI, elle est alors introduite par « à ce que » ou « de ce que »

Ex1 : Le directeur tient à ce que nous assistions à la réunion. (nature : Proposition


subordonnée conjonctive ; fonction : COI)

Ex2 : La clientèle se plaint de ce que les livraisons sont toujours en retard. (nature :
Proposition subordonnée conjonctive; fonction : COI)

- Complément du nom

Ex : Nous gardons l’espoir qu’il viendra un jour. (nature : Proposition subordonnée


conjonctive ; fonction : Complément du nom « l’espoir »)

- Sujet : la subordonnée est toujours au subjonctif.

Ex : Que vous passiez un bon séjour est notre seul désir. ((nature : Proposition
subordonnée conjonctive ; fonction : sujet).

- Sujet « réel » dans une tournure impersonnelle

Ex : Il est probable que vous serez convoqué demain. ((nature : Proposition


subordonnée conjonctive ; fonction : Sujet réel)

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- Attribut du sujet

Ex : L’important est que vous vous sentiez à l’aise. (nature : Proposition subordonnée
conjonctive ; fonction : attribut du sujet)

- Apposition

Ex : Les parents avaient retenu une seule information, qu’une nouvelle classe allait
ouvrir. (nature : Proposition subordonnée conjonctive ; fonction : apposition). « Que »
peut alors être remplacé par « à savoir que ».

EXERCICE :

LESOT Adeline (2010) : Bescherelle l‘essentiel, p.369, B

 Les propositions subordonnées circonstancielles (c.-à-d. des subordonnées


conjonctives ayant pour fonction Complément Circonstanciel) sont introduite par des
conjonctions ou des locutions conjonctives qui expriment le temps, la cause, la
conséquence, le but, l’hypothèse (condition), la comparaison, l’opposition. (7)

- La subordonnée circonstancielle de temps permet d’indiquer si l’action a eu lieu en


même temps que l’action exprimée par la principale (Quand, lorsque, pendant que,
tandis que, dès que, comme, etc. + indicatif),

Ex : Je voyage pendant que je le peux encore.

Ou si elle a eu lieu avant celle de la principale (quand, lorsque, après que, une fois
que, depuis que, dès que, aussitôt que, etc. + indicatif)

Ex : Une fois qu’on a compris le mécanisme, on ne se trompe plus jamais.

Ou encore après celle de la principale (avant que, jusqu’à ce que, d’ici (à ce) que,

en attendant que, etc. + subjonctif)

Ex : Avant que je réagisse, mon aimable voisin avait quitté la salle.

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- La subordonnée circonstancielle de cause indique la raison pour laquelle le fait


exprimé dans la principale se produit. Elle est introduite par parce que, comme,
puisque, vu que, étant donné que, sous prétexte que, etc.

Ex : Parce que pour nous le client est roi, vous serez très bien accueilli.

Du moment que vous le dites, je le crois.

Comme les portes étaient fermées, il est passé par la fenêtre.

Si nous sommes l’agence préférée des Français, vous pouvez nous faire
confiance.

- La subordonnée circonstancielle de conséquence indique le résultat d’un fait, l’effet


d’une action exprimée par la principale. Elle apparaît toujours en seconde position dans
la phrase. Elle est introduite par locutions conjonctives telles : de sorte que, de manière
que, au point que, si bien que, etc.

Ex : Les musiciens se sont disputés, de sorte qu’on a dû annuler le concert.

Lorsque la conséquence est soulignée par son intensité, la locution conjonctive est
présente dès la principale : si…que, tellement (de)…, tant (de)…, d’autant plus (de)…que
+ indicatif ; assez (de)…., trop (de)… pour que + subjonctif

Ex : Les services sont tellement débordés qu’ils doivent fermer leurs guichets.

- La subordonnée circonstancielle de but indique l’objectif de l’action exprimée par le


verbe de la principale. Elle est introduite par des locutions conjonctives telles : pour
que, afin que, de manière à ce que + subjonctif.

Ex : l’agence a insisté auprès du client pour qu’il annule son séjour.

Elle exprime aussi :

 L’intention, le souhait, après la locution conjonctive « dans l’espoir que » +


Subjonctif ou conditionnel.

Ex : Il a posé sa candidature dans l’espoir qu’un poste se libérerait.

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 L’objectif à éviter, après les locutions « de crainte que, de peur que » + Subjonctif.

Ex : La standardiste a débranché le téléphone de peur qu’on le dérange.

- La subordonnée circonstancielle de comparaison sert à établir une comparaison


avec les faits exprimés par la principale. Elle est introduite par comme, de même que,
ainsi que, etc.

Ex : J’ai assemblée les pièces en dix minutes, comme le vendeur me l’avait dit.

Cette subordonnée est le plus souvent en corrélation avec un adjectif ou un


adverbe présent dans la proposition principale.

 Aussi…que, autant…que, tel…que, le même…que exprime l’égalité.

Ex : C’est bien le même air que celui que vous chantiez.

 Plus…que, moins…que, plutôt…que, autre…que expriment l’inégalité ?

Ex : Le grec est une langue moins difficile que je ne le croyais.

 D’autant (plus) moins…que exprime la proportion

Ex : Les voiliers sont d’autant plus rapides que les équipements techniques
évoluent.

- La subordonnée circonstancielle d’opposition indique qu’un fait est en


contradiction avec celui de la principale (opposition forte : alors que, tandis que,
excepté que, sauf que, etc. + indicatif).

Ex : Le coureur était bien placé pour gagner sauf que le ravitaillement lui a
coûté quelques précieuses secondes.

Elle peut aussi apporter une atténuation ou une restriction à l’idée de la


principale (opposition faible : bien que ou quoique + subjonctif ; même si +
indicatif ; quand bien même + conditionnel)

Ex : Bien qu’il parle la langue du pays, il éprouve des difficultés à l’écrire.

Même si tu es en retard, tu dois te rendre à ton rendez-vous.

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- La subordonnée circonstancielle de condition (d’hypothèse) indique à quelle


condition ou selon quelle hypothèse s’effectue l’action exprimée par la principale. Elle
est introduite par :

 Si + indicatif : ex : Si le professeur parlait vite, les étudiants étrangers ne


comprendraient plus aussi bien.

 Au cas où + conditionnel. Ex : Tenez-vous prêts au cas où la situation se


débloquerait.

 À supposé que, pour peu que, pourvu que, à moins que, à condition que + subjonctif ;
ex : À moins que vous ne soyez très pressé, je vous conseillerai le vélo.

 Que…Que… + Subjonctif, s’il y a alternative : ex : Que vous passiez une heure sur
le site ou que restiez toute la journée, le prix est le même.

 Quand, même quand, quand bien même +conditionnel si l’on veut ajouter une idée
d’opposition (ex : Quand bien même on pourrait encore s’inscrire, je n’ai aucune
chance.)

EXERCICE :

Grevisse Maurice (2010) : p. 225 : n°693

b) La proposition subordonnée relative est une proposition subordonnée introduite


par un pronom relatif. Elle a le plus souvent la fonction d’expansion du nom (ou d’un
pronom) qui la précède et que l’on appellera antécédent.

Ces pronoms relatifs sont : qui, que, quoi, où, lequel, dont, etc. L’antécédent est placé
avant le pronom relatif. L’antécédent peut-être :

- Un nom : Ex : La boutique à laquelle je pense a disparu depuis longtemps.

- Un pronom : Ex : Voilà une occasion pour toi qui rêves de visiter la Côte.

 Les relatives déterminatives ont la fonction de complément du nom. Elles limitent


le sens de l’antécédent. Si on les supprime, la phrase perd son sens

Ex : Élisez les cinq personnalités qui ont fait le 20e siècle !

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 Les relatives explicatives pourraient être supprimées. Elles n’apportent qu’une


information complémentaire qui n’est pas nécessaire au sens de la phrase.

Ex : Ghandi, qui fut assassiné en 1948, est une personnalité du 20e siècle.

 Les relatives sans antécédent commencent par qui, quoi, où.

Ex : Qui vole un œuf vole un bœuf. Il n’y a pas de quoi être fier. Où il passe, l’espoir
renaît.

Ces subordonnées relatives jouent la fonction de :

- Sujet : ex : Qui m’aime me suive.

- COD : ex : Embrassez qui vous voudrez.

- Attribut : ex : Il est là qui attend.

- COI : ex : Méfiez-vous de qui vous flatte.

- Complément circonstanciel : ex : Le bonheur est où je me trouve.

EXERCICE : Grevisse Maurice (2010) : p. 227 : n°701 & p.228 : n°702

c) La proposition subordonnée interrogative indirecte est un subordonnées dans


laquelle on rapporte une question par l’intermédiaire d’un verbe introducteur (se
demander, dire, (ne pas) savoir, indiquer, préciser, comprendre, ignorer, etc.) suivi par
un mot interrogatif.

La subordonnée interrogative indirecte joue la fonction de COD du verbe de la


principale.

Ex : Dites-leur si la date vous convient et précisez comment vous comptez voyager.

EXERCICE :

LESOT Adeline(2010): Bescherelle l’essentiel: p.238 : n° A

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d) La proposition subordonnée infinitive est une proposition complétive COD dans


laquelle le verbe, à l’infinitif, a un sujet qui lui est propre, distinct de celui de la
principale

Ex : Le public regarde passer les coureurs.

Les subordonnées infinitives se rencontre après les verbes voir, regarder, apercevoir,
entendre, écouter, sentir…, laisser, empêcher, envoyer, faire…

Ex : Ils ont vu la chanteuse monter dans l’autobus.

Ne laissez pas les chiens divaguer.

Certains font rire les enfants.

e) La proposition subordonnée participiale est une proposition circonstancielle dans


laquelle le verbe, présent ou passé, a un sujet qui lui est propre, distinct de celui de la
principale.

Ex : Les conditions étant enfin réunies, la délégation se rendra dans la capitale l’an
prochain.

Elle peut exprimer :

- Le temps : ex : Les invités partis, on commença à ranger les tables (= quand les
invités furent partis).

- La cause : ex : L’entreprise a signalé le retard, les colis n’ayant pas été livrés à
temps (= parce que les colis n’avaient pas été livrés…)

- La condition : ex : Les circonstances aidant, la rencontre devrait se dérouler au


mieux (= si les circonstances aident la rencontre, …)

EXERCICE

Grevisse Maurice (2010) : p.232 : n°716

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II. L’EXPRESSION ORALE

Si « le message écrit est un message différé au plan spatio-temporel »1, si on peut le


corriger en cours d’élaboration mais non plus après son envoi, si le scripteur est privé
des réactions du ou des destinataires, le message oral, lui, est immédiat, on mesure son
effet sur l’auditeur, on bénéficie du droit du repentir, de reprises (ce que les linguistes
appellent la redondance), les paroles sont confortées par la gestuelle, le regard, la
mimique, la voix du locuteur. Nous envisageons, dans ce chapitre, quelques
interventions orales un peu soignées qui joue un rôle dans les relations professionnelles
et sociales.

2.1. L’adaptation du langage au destinataire

Dans une transmission efficace d’information, il convient d’analyser la situation de


communication. Deux éléments sont importants : La différence de qualité
d’information entre l’émetteur et le récepteur et les conditions matérielles de la
transmission. Vous vous adresser à une personne ou à un groupe travaillant dans le
même domaine que vous (familier) ? Avez-vous la personne devant vous ou « au bout du
fil » ? Ces situations modifient la forme mais aussi le contenu du message auxquels vous
devez vous adapter. Et dans la communication orale, cette adaptation doit être
continuelle car à chaque instant de votre parole vous observez, vous appréciez les
réactions de votre interlocuteur. Votre adaptation au destinataire porte simultanément
sur l’information même et sur le langage.

2.1.1. Un exposé concis, mais suffisant

Le détenteur de l’information ne doit pas se conter d’énoncer un fait ou de décrire une


situation d’une façon sèche et rapide. Il doit songer à la difficulté pour un auditeur,
même attentif et favorablement disposé, à comprendre ce qu’on lui dit, à en saisir
toute la portée, surtout si cette information est très nouvelle pour lui. Il sera donc
indispensable pour « faire passer » le message d’expliciter, de développer, de mettre en
valeur, de donner plus de détails.

1
J. Peytard : Pour une typologie des messages oraux. La grammaire du français parlé. In Le Français dans le
monde, n°57, juin 1968

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Si le niveau d’information est très inégal, il faut faire un véritable effort de vulgarisation.
On doit faire un effort de simplification de la réalité pour en donner une idée, pour
intéresser un public très large et faire comprendre même des choses difficiles.

2.1.2. Un langage bien choisi

Ce dosage d’information véhiculée par le langage s’opère en même temps qu’une


adaptation de ce dernier au destinataire et à la situation. Il y a à l’intérieur de chaque
code, des niveaux différents : l’oral peut être familier (conversation entre amis) ou
soutenu (exposé), l’écrit aussi (la lettre amicale, note de service). A l’intérieur de la
même langue, il y a donc un certain « multilinguisme ». Ce serait une erreur de vouloir
uniformiser ces niveaux de langue dans l’intention de respecter les canons du « bon
français », modèle unique et souverain.

Ce qui est souhaitable, c’est de maîtriser plusieurs façons de s’exprimer ; par exemple
de posséder des « registres » assez divers pour que ce ne soit pas le terme familier ou
argotique qui vous vienne aux lèvres en toute occasion alors qu’i déplacé dans la
situation de communication où vous êtes.

Deux exigences paraissent fondamentales dans la transmission orale de l’information :

a) Construisez des phrases simples, assez courtes. Ainsi vous ne perdez pas le fil, vous
arriverez à boucler votre phrase sans peine, mais surtout vous n’égarerez pas votre
interlocuteur.

b) Ne lancez pas, par pédantisme ou par inadvertance, des mots difficiles, techniques ou
abstraits. Si ce vocabulaire est indispensable, songez alors à le définir.

EXERCICE :

Baril Denis (2008): p. 321: n°4, p.321

2.2. L’intervention improvisée

Il s’agit d’une prise de parole non préparée, celle que l’on est amené à faire à
l’improviste : fournir une explication, développer un point de vue, etc.

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2.2.1. Avant de commencer

Accordez quelques minutes à la réflexion :

 Fixez-vous un objectif (qu’est-ce que je veux dire ?) ; déterminez en quelque sorte


votre idée de manœuvre. Non seulement vos idées seront nettes, mais en plus vous
gagnerez de la confiance en vous parce que vous aurez effectué un choix tactique ;
 Précisez dans votre tête le point d’où vous allez partir et celui auquel vous voulez
arriver. Une des difficultés de l’improvisation, c’est le démarrage et le bouclage de
votre intervention. Ces deux moments doivent être très fermes et clairs. Si ne
bredouillez pas au départ, vous terminez par une formule bien assise, vous donnez
déjà une impression favorable ;
 Essayer aussi de prévoir les deux ou trois parties ou articulations de votre
« discours », autrement dit mettez de l’ordre dans votre intervention, ayez à l’esprit
un plan simple. Des plans simples comme l’addition, le regroupement par catégories,
l’opposition ou le mouvement linéaire serviront avec efficacité pour organiser les
interventions.

Si vous avez le temps en attendant par exemple votre de parole dans un débat, jetez
sur un petit bout de papier les deux ou trois mots-clés qui esquisseront votre plan et
vous éviterez les « tous » de mémoire.

2.2.2. En parlant

 Concentrez-vous sur la démarche que vous suivez ; tenez compte des réactions de
votre auditoire, sans vous laisser aller à des digressions, sans perdre le fil directeur.
 Gardez-vous des retours en arrières fréquents ;
 Variez le rythme et l’intensité de la voix.
 S’il faut marquer quelques arrêts très brefs et ne pas précipiter le débit, il convient
aussi d’éviter les silences trop longs, marques d’embarras dont un autre interlocuteur
peut profiter pour vous enlever la parole.
 Marquer nettement que vous en avez terminé, par une phrase assurée, une formule
conclusive, et par le ton de votre voix.

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2.2.3. Les leçons de vos expériences

 Si vous n’êtes pas satisfait de votre prestation, analysez ce qui n’a pas marché,
reconnaissez ce qu’il fallait dire autrement ; peu à peu, vous progresserez.
 Réfléchissez aussi aux procédés et à la méthode de ceux qui, autour de vous, vous
semblent réussir des interventions efficaces ; on apprend beaucoup par imitation.
 Entraînez-vous enfin à l’aide d’un magnétophone (enregistrement) dont vous vous
servirez comme d’un miroir vocal, mais en sachant que ces essais et répétitions
rendent un peu artificielle la situation de communication : vous êtes seul et sans
public

2.3. La lecture à haute voix

Cet exercice présente certains dangers : le lecteur ânonne, trébuche, se reprend, ou bien,
même si sa lecture est correcte, le ton et le débit sont si monotone qu’on « perd le fil » au
bout de quelques minutes. Pour éviter ces difficultés il faut trois impératifs : Être
audible, clair et vivant.

2.3.1. Être Audible

2.3.1.1. Articulez

Plus que l’exposé parlé dont l’auditeur suit aisément le cours grâce aux intonations
personnelles, à toute la mimique dont on accompagne inconsciemment ce qu’on dit, la
lecture, moins « vécue », doit parvenir à l’auditoire sans qu’il en perde un mot ni une
syllabe.

Ne parlez pas entre vos dents ; ouvrez assez votre bouche pour qu’on entende
parfaitement vos voyelles ; sans aspergez de postillons les gens du premier rang, faites
sentir nettement vos consonnes. Les exercices auxquels se livrent les apprentis
comédiens ne seraient pas ici sans utilité.

2.3.1.2. Regardez l’auditoire

Si vous tenez les yeux obstinément fixés sur ce que vous lisez, d’abord vous perdez le
contact avec les assistants ; ensuite, votre voix ne s’adresse qu’au plancher. Obligez-vous

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à lever la tête, et pour cela tenez à la main le papier ou le livre que vous avez à lire ; vous
n’avez d’ailleurs pas besoin d’avoir constamment le texte sous vos yeux : comme l’œil va
plus vite que la voix, habituez-vous à retenir un ensemble de mots et à le dire tout en
regardant votre auditoire. (Il est évidemment préférable, quand cela est possible, d’avoir
pris connaissance auparavant de ce qu’on aura à lire.)

2.3.2. Être Clair

2.3.2.1. Les regroupements de mots

Sous peine de devenir inintelligible, groupez, dans votre lecture, les mots qui, pour le
sens et la construction, constituent les sous-ensembles de la phrase.

Ainsi on pourra grouper comme indiqué dans l’exemple suivant (le double trait
marquant une pause plus importante) :

« Le Gouvernement japonais a annoncé, // mardi 17mars, // des mesures de stimulation de


l’activité et de stabilisation des prix. // Celles-ci portent/ principalement/ sur une baisse du
taux d’escompte/ qui revient de 2.25 à1.25%,// l’octroi anticipé de contrats de travaux
publics, // une relance de la construction dans le secteur privé, // des mesures d’assistance
financière aux petites et moyennes entreprises/très touchées depuis des mois, // comme le
montre les nombreuses faillites/ qui se sont produites parmi elles. »

L’emplacement et la durée des pauses ne dépendent pas seulement du souffre du lecteur


et de son intention de rendre le texte intelligible, mais aussi du désir de faire ressortir telle
ou telle indication en fonction d’une situation de communication déterminée.

2.3.2.2. La ponctuation

Elle signale les principaux regroupements qui doivent être respectés, et dans une
certaine mesure, la durée des diverses pauses. Mais il ne suffit pas de régler
mécaniquement sa lecture sur elle. Ainsi, dans l’exemple proposé ci-dessus, l’adverbe
« principalement » doit être détaché, parce qu’il exprime une réserve importante et qu’il
ouvre une énumération dont il faut bien marquer les termes successifs.

2.3.2.3. Les liaisons

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La rencontre de certains sons est désagréable à l’oreille et donne à la prononciation une


allure saccadée qui peut même vous amener à bafouiller. D’où la nécessité de respecter à
la lecture, plus scrupuleusement que dans la conversation courante, les liaisons.

La liaison se fait entre deux mots groupés par le sens ; on dira par exemple : « il parlait
encore », un problème particulièrement épineux », d’autres aspects ».

On ne fait pas la liaison entre deux mots faisant partie de groupes différents ; on dira
donc : « Ces problème(s)/ ont perdu de leur intérêt », « sans eu(x)/ on ne peut rien
faire. »

Si certains liaisons sont obligatoires (la distinction du singulier et du pluriel dans la


conjugaison : il arrive/ ils arrivent), d’autres sont facultatifs (on peut dire par ex :
« vous aussi » ou « vou(s)/ aussi »), d’autres sont mêmes d’une recherche
excessive, peu naturelle : « vers elle », « de part et d’autre ».

D’ailleurs, dans la pratique, l’usage est assez variable ; on a tendance aujourd’hui à faire
de moins en moins de liaisons. Le langage soigné (conférence, lecture) lie davantage que
la conversation familière2

2.3.3. Être vivant

Même correcte et clair, la lecture peut être morne, ennuyeuse et ne pas retenir
l’attention des auditeurs. En effet, la parole est rendu diverse et animée par la recherche
de l’expression qui arrive aux lèvres selon la vie de la pensée, tantôt lente, tantôt
pressée, tantôt hésitante ; Mais dans la lecture à haute voix, l’esprit du lecteur se livre à
une activité plus mécanique, les termes lui sont fournis sûrement, régulièrement. Du
coup, le lecteur est entraîné vers la cadence monotone ; il lui faut faire un effort pour
l’éviter en variant le rythme et le ton.

2.3.3.1. Changez de rythme

2
Plus d’information dans Grammaire du français contemporain, Larousse, p.24 et 27, ou dans GRAMMONT, La
prononciation française. Traité pratique, pp. 129-135

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Que la vitesse de votre débit ne soit pas uniforme. Tout n’est pas capital dans ce que
vous lisez : vous pouvez lire plus vite-sans bredouiller-certains membres de phrase
moins importants, et sur un rythme plus large ce qui vous semble intéressant. Si vous
avez parcouru au préalable le texte à lire, vous pouvez prendre la précaution de
souligner les endroits où votre lecture sera plus lente, plus appuyée.

Par un arrêt marqué, un silence, rompez la régularité du débit, détachez le mot


important, celui qui doit frapper l’auditoire. Mais n’abusez pas de ce procédé : si vous
insistez en trop d’endroits, tout se retrouvera au même niveau et l’attention trop
sollicitée ne retiendra rien.

2.3.3.2. Variez le ton

Une voix monocorde énonce tout sur la même note. Il ne s’agit pas de chanter, bien sûr,
mais d’étendre un peu votre registre. Les interrogations que comporte votre texte, les
parenthèses, les exclamations sont déjà une occasion d’utiliser des « notes » plus hautes
ou plus basses.

Méfiez-vous des fins de phrases : ne laissez pas tomber la voix (ou ne la montez pas)
systématiquement.

Enfin, traduisez par vos inflexions de voix les intentions de l’auteur : ironie, gravité, mais
seulement s’il y a lieu, et sans excès.

EXERCICE :

Baril, Denis (2008): p.318: n° 2.

2.4. L’exposé préparé

2.4.1. La préparation de l’exposé

Certains sont capables d’improviser un exposé mais la plupart sont obligés de méditer ce
qu’ils vont dire et de s’aider de notes écrites.

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Des notes trop sèches, trop réduites, vous laisseront peut-être en « panne ». Les
débutant ont plutôt tendance à rédiger le texte complet de leur exposé : ils se sentent à
l’abri parce qu’ils pensent qu’il reste qu’à lire.

Pour éviter ces erreurs, vous relevez un plan, très clair et assez détaillé. Recherchez la
formulation la plus brève et la plus nette ; utilisez des caractères de dimension
différente ou des couleurs pour distinguer idées principales et idées secondaire,
exemples, etc. Numérotez ; n’hésitez d’ailleurs pas à annoncer ces divisions. :
« Premièrement, deuxièmement, troisièmement… »

Ecrivez entièrement votre introduction et votre conclusion, ce qui vous permettra de


ne pas bafouiller au départ et de terminer avec fermeté.

2.4.2. La réussite matérielle de l’exposé

Si les indications générales de la lecture à haute voix (articuler, regarder l’auditoire, etc.)
sont opérationnelles dans ce genre d’exercice, certaines difficultés sont propres à
l’exposé.

2.4.2.1. Assurez-vous que tous vous entendent

Il faut absolument éviter des exposés inaudibles, une situation qui peut même mener à la
protestation du public. En effet, gênés par le « trac », absorbé par ce qu’ils ont à dire, les
débutants oublient parfois qu’ils doivent quelque chose à quelqu’un.

Il faut donc parler pour le plus éloigné de vous. Ne criez pas : c’est le moyen le plus sûr de
se fatiguer et de n’être même pas écouté. Une intensité de la voix moyenne suffit
habituellement, à condition que vous articuler avec soin.

Tenez compte des bruits ambiants (circulation dans la rue, machines, etc.). Au besoin
interrogez les auditeurs : « M’entendez-vous bien ? » On produit plus souvent une
mauvaise impression à cause d’une diction défectueuse que par suite d’une insuffisance
d’idées ou d’un manque d’ordre.

2.4.2.2. Le micro n’est pas une panacée

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Beaucoup manifestent une fierté naïve devant un public et … un micro. S’il vrai que vous
êtes dispensé d’efforts vocaux, n’oubliez pas :

 De mettre au point l’installation (essai, réglage d’intensité, élimination des


résonnances, des sifflements)
 De vous « adapter » au micro (distance de 25 à 30 cm, orientation de l’appareil,
articulation nette),
 D’éviter tout bruitage intempestif (faire glisser les feuilles l’une sur l’autre sans les
tourner ; ne pas les tenir à la main si l’on tremble ; ne pas bousculer le micro ni
déplacer le fil ; se méfier des boutons de manchettes qui viennent heurter la table à
intervalle régulier ; éliminer bruits de bouche, raclement des pieds, grincement du
siège ; se moucher de côté, etc.)

Ces contraintes matérielles ont pour effet de figer celui qui parle : plus question de se
relever et de s’asseoir, de se déplacer, d’aller au tableau et de revenir. Quelques
mouvements des bras et de la tête sont seuls permis ; à vous de ne pas les rendre trop
mécaniques. Il existe des micros sans fils, « baladeurs », des micros « cravates », qui
donnent de l’aisance à votre gestuelle.

2.4.2.3. Utiliser adroitement le tableau

Si vous le pouvez, dessinez à l’avance vos croquis, schémas, etc. Le tableau dit de
conférencier (chevalet sur lequel est fixée une liasse épaisse de feuilles de grand
format) est, malgré ses dimensions plus restreintes, souvent préférable au tableau noir
traditionnel. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication
offrent, avec le logiciel « PowerPoint » davantage de facilités : couleurs plus vives et
plus variées, liberté de préparer et de conserver de nombreuses pages d’inscriptions, de
revenir en arrière.

Dans ce cas il vaudrait mieux ne démasquer votre tableau qu’au moment de vous en
servir. Vous produirez ainsi un léger effet de surprise et surtout vos auditeurs n’auront
pas été distraits par vos « graffiti » depuis le début de l’exposé. Placez-vous de côté, pour
ne gêner personne, au cours de la démonstration ; munissez-vous d’une règle ou d’une
baguette.

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Soyez persuader que votre exposé sera plus efficace si vous utilisez ce logiciel, ce tableau
de conférencier ou à la rigueur le tableau noir ou si vous montrez une pièce, une
maquette, etc. Mais maîtrisez d’abord très bien votre sujet.

2.4.3. Intéresser l’auditoire

Si les spécialistes apprécient la valeur, la nouveauté de l’information, ils sont sensibles


aussi, au même titre que les profanes, à l’agrément de la présentation. Les exposés les
plus techniques, les plus arides peuvent être, grâce à l’art de l’orateur, vivants.

2.4.3.1. Retenez l’attention

 Pour retenir l’attention de l’auditeur, il faut être d’une netteté plus évidente dans
l’enchaînement des idées ou des faits. Pour cela n’hésitez pas à marquer avec force les
articulations de votre discours ; les transitions dans ce cas peuvent être plus
lourdement soulignées que dans un texte écrit : mieux vaut un peu de lourdeur
qu’une subtilité ingénieuse qui risque de n’être pas saisie au vol
 Tout message oral subit obligatoirement une perte : un moment d’inattention, une
toux malencontreuse, et l’auditeur aura perdu un passage pourtant essentiel. D’où la
nécessité de répéter lorsqu’un point de l’exposé est particulièrement important. Ne
souligner pas votre insistance par une phrase maladroite (« je me répète un peu, je
m’excuse »), efforcez-vous plutôt de varier les formulations d’une même idée.
 Ne pas ennuyer doit être la première préoccupation. L’auditoire est, en général, très
attentif au début du discours, assez attentif sur la fin, mais il y a un redoutable creux
de la vague au milieu. Il faudra tenir compte de cette courbe habituelle et réagir dès
que vous sentirez que vos auditeurs, qui se sont fait une opinion sur vous et sur vos
idées, vous « lâchent ». Eviter pour cela deux écueils : obscurité, monotonie.
 Variez le parcours : la monotonie est très pénible pour l’auditeur et…pour l’orateur
qui se rend souvent compte qu’il est ennuyeux comme un jour de pluie, mais ne sait
où trouver un rayon de soleil. Vous éviterez l’uniformité :

 Dans la matière même du discours, en faisant succéder à un développement


abstrait un exemple concret, parfois en citant une anecdote amusante et
significative.

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 En coupant votre exposé par une projection de vues fixes, de films, par la
communication des notes écrites, etc. ; au besoin, distribuez des textes (schémas,
graphiques, dessins, statistiques, etc.) pour faciliter et éclairer vos explications.

2.4.3.2. Animez votre exposé

Si vous manquez de dons naturels, la réflexion, l’entraînement et l’expérience peuvent


vous amener des progrès surprenants. On apprend à parler.

 Variez les formules d’entrée en matière et de conclusion.


 Prévoyez des « relais », des moments où vous ressaisirez un auditeur qui se lasse
vite, même pour un bref exposé : présentation piquante d’un argument, comparaison,
tour interrogatif, exclamatifs, trait d’humour, etc. Si vous n’osez vous fier à votre
« créativité », préparez à l’avance ces formules.

2.4.3.3. L’efficacité

On s’efforcera de bien « faire passer » une information ou une opinion, c’est-à-dire d’être
exactement compris.

Trois moyens permettent d’être suivi et attirer l’attention sur l’essentiel :

 Bien marquer la succession des développements ; indiquer au besoin le plan


 Formuler avec vigueur les idées principales, en particulier celles qui trouvent
naturellement leur place au début et à la fin de chacun de ces développements
 Changer de rythme, de force et d’intonation. Quand vous indiquez un résultat
important de votre enquête, ralentissez, articulez davantage, changez de ton (voix
plus grave généralement). Vous pouvez aussi répéter (sans en abuser), ménager un
court silence avant ou près, etc. Chacun de vos expériences doit être une occasion de
réflexion et de progrès.

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QUELQUES RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ABBADIE, Christian et al., 2003, L’expression française écrite et orale, Editions des
Presses de l’Université de Grenoble.

BARIL, Denis, 2008, Techniques d’expression écrite et orale, Editions Dalloz (11ème
édition).

COLLECTIF, 2007, Langue française. Orthographe, Grammaire, Conjugaison, Dictées pour


Progresser, Editons E.J.L

COLLECTIF, 2007, Expression française : Difficultés du français, Figures de style, Le mot


juste, le Français est un jeu, Editions E.J.L

JOLLIN-BERTOCCHI, Sophie, 2003, Les niveaux de langage, Editions Hachette

GREVISSE, Maurice, 2010, Exercices de grammaire française, Editions De Boeck/ Duculot,

GREVISSE, Maurice & GOOSSE André, 1995, La nouvelle grammaire française, Editions
De Boeck.

LESOT, Adeline, 2010, Bescherelle l’essentiel. Pour mieux s’exprimer à l’oral et à l’écrit,
Editions Hatier

MAUFFREY, Annick et COHEN, Isdey, 1995, Grammaire française 3e, Editions Hachette.

PEYROUTET, Claude, 2005, La pratique de l’expression écrite, Editons Nathan

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