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INTRODUCTION
Le français est une langue de communication internationale. Au Burundi, la
communication scientifique, en particulier la transmission du savoir et les recherches
passent essentiellement par la langue française. Elle est donc un outil international de
communication même si c’est un statut qu’elle partage avec d’autres langues notamment
l’anglais. Sous l’action conjuguée de la colonisation d’abord et des impératifs de
coopération ensuite, le français s’est imposé au Burundi comme une langue seconde
doté d’un double statut :
- Il est matière d’enseignement parce qu’il fait partie des cours enseignés à plusieurs
niveaux du système d’enseignement burundais.
- Il est langue d’enseignement parce que, exception faite pour les langues, tous les
autres cours l’empruntent comme véhicule de toutes les autres connaissances à
transmettre. Ceci lui confère une grande importance car il devient un passage obligé
pour quiconque a besoin de la science en général. Dès lors, on se tromperait
lourdement si étudiant en Droit, en Economie, en informatique, en Statistique,
encore moins en sciences sociales et littéraires si on pense se passer des services de
cette langue.
à bon port la filière embrassée, voire la vie professionnelle future. Ce cours tentera par
ailleurs de rappeler aux étudiants les règles grammaticales et stylistiques indispensables
à la maîtrise de l’expression écrite et à la pratique de l’expression orale à travers ses
manifestations courantes dans la vie professionnelle et estudiantine.
DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE
1°) L’orientation théorique sur chaque partie du cours sera exposée en classe pour
réserver le maximum de temps aux exercices.
2°) L’énonciation d’exercices (portant sur chaque partie du cours) donnera aussi lieu à
une occasion de vérification systématique de l’orthographe.
I. EXPRESSION ECRITE
Parmi les éléments de la langue (classes de mots – nature des mots), nous distinguons
les éléments variables et les éléments invariables.
Ces éléments variables et invariables constituent la nature des mots (ou classes
grammaticales des mots).
Les principales fonctions sont : le Prédicat, sujet, compléments du verbe (COD, COI,
CO2, CC, C. d’agent), Attribut (du sujet – du COD), épithète, apposition, Complément d
nom, complément de l’adjectif, antécédent du pronom relatif.
Le Prédicat de la phrase apporte une information sur le sujet. Il est ce que l’on
dit du sujet. Le Prédicat est composé du verbe (auquel il faut parfois ajouté ses
compléments essentiels).
L’Attribut exprime une qualité, une manière d’être, etc. qui se rapporte au sujet
ou au COD. L’attribut se construit le plus souvent sans préposition
L’attribut du sujet est attaché au sujet par un verbe attributif (ou verbe copule)
tel : être, sembler, demeurer, paraitre, etc.)
Une proposition L’important est que chacun fasse bien son devoir
Ex 3 : Les spectateurs, qui tous espéraient cette victoire, manifestent leur joie.
L’antécédent d’un pronom relatif est un groupe de mots. Il est suivi d’un pronom
relatif qui introduit une proposition relative
Ex : Mon père est dans l’avion qui vient de décoller. (« avion » est l’antécédent du pr La
nature et la fonction d’un mot sont nettement distinctes :
la nature d’un mot est la classe grammaticale à laquelle il appartient : Arbre est un
nom ; chacun est un pronom ; joli est un adjectif ; apprendre est un verbe ; ces
mots est déterminant, ici est adverbe, etc. La nature d’un mot ne change pas.
La fonction d’un mot est le rôle que ce mot remplit dans la phrase :
Des fonctions différentes peuvent être remplies par des mots de même nature :
A l’inverse, une même fonction peut être remplie par des mots de natures
différentes.
1.2.1. Le Nom
La catégorie de nom distingue les noms communs et les noms propres. Les noms
communs désignent une chose ou un être. Ils sont le plus souvent précédés d’un article
(ex : le commerce, la balance, un déficit). Mais ils peuvent être employés sans article
(ex : Il travaille avec courage. Il est professeur et on l’a élu maire).
Les noms communs ont tous un genre défini. Ils se répartissent en noms masculins (ex :
un meuble, le gendarme) et en noms féminins (ex : une fenêtre, une infirmière). Ils
varient aussi en nombre : ils peuvent être mis au singulier et au pluriel (ex : une
réunion, des réunions). Par ailleurs, les adjectifs, les pronoms, des mots invariables
peuvent aussi être employés comme noms (ex : le beau et le vrai ; le tout ; un rien ; le
pour et le contre).
NB : On appelle groupe nominal un nom précédé d’un article ou d’un autre déterminant
et éventuellement suivi d’un adjectif ou d’un complément du nom.
Les noms propres donnent une identité aux personnes et aux choses qu’ils désignent.
Parmi eux, on trouve les prénoms, les noms de famille, les noms géographiques, les
noms de marques, etc. Ils s’écrivant avec une majuscule. Ils sont aussi le plus souvent
employé sans article (ex : Mozart, Monoprix, etc.) mais ils peuvent recevoir un article et
être employé avec n’importe quel déterminant, y compris au pluriel (Ex : les Alpes ; Mon
Paris bien-aimé ; des Renault bleues ; Ces Dupont, qu’ils sont drôles !). Ils ont aussi le
plus souvent un genre défini : ainsi il y a des prénoms masculins (ex : Paul), et des
féminins (ex : Alice). Le genre des noms de pays et de ville est parfois donné par un
article (ex : le Cambodge, la Havane, Le Mans)
EXERCICES :
Les articles sont des déterminants qui servent à actualiser le nom qu’ils précèdent et
duquel ils indiquent le genre (masculin ou féminin) et le nombre (singulier ou pluriel).
Nous distinguons trois catégories d’articles : les articles définis (qui englobe aussi
l’article élidé, l’article contracté), les articles indéfinis et les articles partitifs.
1°) Les articles définis (le/la/les) s’emploient devant des noms dont on a parlé, qui
sont identifiés, ou devant des noms abstraits désignant une espèce, une notion générale
(Ex : J’ai oublié le code. Le client a envoyé un nouveau courriel. La patience est une vertu.
L’homme est mortel.). L’article défini s’élide (le/la devient l’) devant un nom
commençant par une voyelle (ex : l’autonomie, l’été) ou devant un nom commençant par
un « h » muet (non aspiré) (ex : l’hiver)
N.B : le/la ne s’élident pas toujours devant une voyelle (ex : le Onze ; la ouate)
2°) Les articles indéfinis (un/une/des) s’emploient devant des noms dont on n’a
encore parlé, qui ne sont pas identifiés (ex : Un jour, tu verras ; Une dame est venue
nous voir ; Il y a des nuages).
Les articles partitifs servent à actualiser et à quantifier. Ce sont « du (de l’), de la (de
l’), des ». Ils s’emploient devant les noms de choses non dénombrables dont on prend
une quantité non définie (ex : Tiens, voilà du bois. Tu me fais de la peine).
- après les adverbes de quantité qui se construisent avec « de » : beaucoup, trop, peu,
assez, moins, plus, combien, guère, etc.
EXERCICES :
Remplacez les points de suspension par l’article qui convient (ABBADIE Christian et
al. : 2003) : p.40 : n°3)
9. Votre analyse de la situation reflète trop … points de vue particuliers, et pas assez …
conceptions générales.
10. Il a, avec son père, bien … ressemblances ; mais la plupart … traits de son caractère
le rapprochent de sa mère.
Les adjectifs sont de deux sortes : les adjectifs qualificatifs et les adjectifs-déterminants.
L’adjectif qualificatif peut être placé soit avant le nom soit après le nom qu’il qualifie.
- Si l’adjectif exprime une forme, une qualité physique, une couleur : ex : une cour
carrée ; une écharpe rouge ;
- si l’adjectif est pris comme participe ou adjectif verbal : ex : Une histoire amusante ;
une histoire compliquée
Ex : un gros dictionnaire
- s’il est au superlatif : ex : le plus gros dictionnaire ; il peut aussi être placé après : ex : le
dictionnaire le plus gros.
c) changement de sens.
Certains adjectifs changent de sens selon qu’ils sont placés avant ou après le nom. Ex : un
brave homme= honnête ; un homme brave = courageux
EXERCICES :
Donnez le synonyme des adjectifs suivants (ABBADIE Christian et al. : 2003) : p.44 : n°1)
3) Une ancienne usine (qui n’a plus cette fonction); une usine ancienne (vieille)
8) Ton sacré travail (renforcement à valeur péjorative- maudit) ; un travail sacré (digne
de respect).
II. Donnez le synonyme des adjectifs suivants (ABBADIE Christian et al. : 2003) : p.44 : n°2)
7. Une seule femme (unique); une femme seule (solitaire) ; seule une femme
(uniquement).
9. Une copie nulle (sans valeur); nulle envie (aucune); un match nul (sans vainqueur ni
vaincu).
10. Le dernier été (après tous les autres dans l’ordre chronologique) ; l’été dernier
(passé); à la dernière mode (la plus récente).
11. Un triste résultat (médiocre); un film triste (qui évoque le chagrin); un triste individu
(méprisable); une triste histoire (affligeante).
Un adjectif déterminant permet d’introduire un nom dans une phrase ; il forme avec lui
un groupe de mots qu’on appelle groupe nominal. Les différents adjectifs-déterminants
sont :
Un déterminant s’accorde avec le nom qu’il détermine (ex : Tous les goûts sont dans la
nature). Certains déterminants n’ont qu’une seule forme pour le masculin et le féminin.
(Ex : son avis/son idée ; ces documents/ces lettres, quelques jours/quelques années).
b) La place du déterminant
Le déterminant précède le nom. Il peut être séparé du nom par un adjectif qualificatif
mais il est toujours en tête du groupe nominal (ex : Ces petites filles modèles). Certains
déterminants peuvent être accompagnés d’autres déterminants (Ex: tous ses enfants)
c) L’absence de déterminant
Un nom commun peut être employé sans déterminant. C’est le cas dans les apostrophes
(Ex : Taxi ! Garçon ! Ami, entends-tu ?), dans certaines locutions verbales (ex : avoir
peur, prendre froid, prêter attention, porter secours), après certaines prépositions, dans
les expressions figées (ex : sans abri, avec préméditation), dans les devises ou les
proverbes (ex : Noblesse oblige, Comparaison n’est pas raison.), dans certaines phrases
nominales (Ex : Demain, pluie au nord, nuages et soleil au sud) et enfin dans les noms de
métier, de fonction, de grade, de statut qui sont attributs (ex : Mon cousin est
professeur).
NOMBRE
N.B : Dans « Ce sont eux ou Dites-moi ce qui ne va pas », « ce » n’est pas un déterminant
démonstratif ; c’est un pronom démonstratif.
- A désigner ce qui est proche dans l’espace ou dans le temps au où l’on parle
- A rappeler ce dont on a déjà parlé (ex : Partir ? Mais cette solution est-elle la bonne ?)
Les adverbes « –ci » et « –là » peuvent s’ajouter au nom précédé d’un déterminant
démonstratif pour insister sur :
- La proximité (ci) ou l’éloignement (là) dans le temps (ex : ces jours-ci ; en ce temps-là)
EXERCICES :
Un adjectif déterminant possessif détermine le nom de l’objet (ou des objets) possédé(s)
par un ou plusieurs possesseurs.
La notion de « possession » doit parfois être comprise au sens large (ex : Passe ton bac
d’abord ! Votre soirée cinéma)
N.B : Les déterminants « ma, ta, sa » deviennent « mon, ton, son » devant un mot féminin
commençant par une voyelle ou un « h » muet (ex : mon amie ; mon incroyable idée ;
mon héroïne du roman)
EXERCICES :
Grevisse Maurice (2010) : p. 92 : n°274, N° 275, p.93 : n°276 (1-5), p.93-94 : n° 279,
p.95 : n°284 et 285
Les adjectifs déterminants indéfinis déterminent le nom de façon assez peu précise. C’est
pourquoi on les appelle indéfinis. Ils expriment en général une idée de quantité. Ils
marquent soit :
- Une quantité non précisée, c’est le cas de « quelque(s), certain(s), plusieurs, divers,
différents » (ex : dans quelques jours), et des locutions indéfinis « n’importe quel, la
plupart de, beaucoup de, peu de, plus de, moins de, assez de, trop de, trop peu de, etc. »
(ex : beaucoup de bruit)
- Une quantité nulle, c’est le cas de : aucun(e), nul(le), pas un. Ces trois déterminants
sont toujours accompagnés de la négation « ne » (ex : vous n’aurez aucune difficulté)
- La totalité ou la singularité, c’est le cas de « tout le, toute la, tous les, toutes les »
(totalité) (ex : Toutes les gares seront desservies.) ; chaque, tout, quelque, un(e) certain(
e), tel (s), telle (s) (Singularité) (ex : chaque âge a ses plaisirs.)
- Une différence ou une similitude ; c’est le cas de « autre (s), même (s) » (ex : Viens un
autre jour à la même heure.)
Les adjectifs déterminants indéfinis s’accordent avec le nom qu’ils déterminent mais
certains adjectifs déterminants n’existent qu’au pluriel (plusieurs, différents, divers)
alors que d’autres n’existent qu’au singulier (aucun, chaque, nul, pas un, plus d’un).
EXERCICES :
Dans les dates « vingt et cent » restent invariables (ex : dans les années quatre-vingt)
tandis que « mille » s’écrit « mil » (ex : l’an mil).
Les déterminants numéraux cardinaux se placent avant le nom. Placé après le nom, ils
indiquent le rang (valeur ordinal) (ex : acte trois, scène cinq, numéro deux). Les
déterminants numéraux cardinaux peuvent s’employer avec un autre déterminant (ex :
les trois Mousquetaires, tous les huit jours, etc.)
EXERCICES :
Grevisse Maurice (2010) : p.89, 263p.90 : n°267 ; p.90-91 : 268 (c) ; p.91 : n°272 ;
p.104-105 :316-317 (b)
- Les pronoms personnels : je, tu, on, vous, me, le, lui, leur, en, y, etc.
- Les pronoms relatifs : qui, que, dont, quoi, où, auquel, etc.
EXERCICES :
1.2.5. Le verbe
Actif
Passif
Impersonnel intransitif
Un verbe intransitif est un verbe qui se construit sans complément d’objet (ex : le jury
délibère à midi ; Il arrive que les chiens éternuent et bâillent.)
Un verbe transitif est un verbe qui se construit avec un complément d’objet. Il est
transitifs directs s’il se construit avec un COD (sans l’intermédiaire d’une préposition)
(ex : La réalité dépasse la fiction.)
Il est transitif indirect s’il se construit avec un COI (ex : parlez-moi d’amour. Nous
comptons sur vous)
EXERCICE :
a) Un verbe est à la voix active lorsque le sujet fait l’action exprimée par le verbe
b) Il est à la voix passive lorsque le sujet subit l’action exprimée par le verbe
Ex : Cent cinquante invitations (Sujet) ont été expédiées par l’association (Complément
d’agent).
Le complément d’agent d’un verbe passif est introduit par la préposition « par » ou
« de » :
On peut transformer une phrase active en phrase passive à condition que le verbe actif
admette un COD (qu’il soit transitif direct). Et le sujet de la phrase active devient
Complément d’agent de la phrase passive.
= Les marchandises (Sujet) seront transportées (voix passive) par les clients
(complément d’agent)).
La voix passive se construit toujours avec l’auxiliaire être et le participe passé du verbe.
C’est l’auxiliaire qui indique le temps du verbe
Ex : Une invitation est (présent), était (imparfait), sera (futur), a été (passé composé),
avait été (plus-que-parfait) expédiée….
c) Un verbe est à la voix pronominale lorsqu’il est accompagné d’un pronom personnel
réfléchi qui reprend la même personne que le sujet.
La voix pronominale peut être exprimée par différents types de verbes pronominaux :
Ex : Paul se lave : le sujet est aussi l’objet direct du verbe = Il lave lui ;
Paul se lave les mains : le sujet est l’objet second du verbe = il lave les mains à lui).
Les pronominaux de sens réciproque expriment une action que plusieurs sujets exercent
l’un sur l’autre.
- Les verbes essentiellement pronominaux (ex : La rosée du matin s’évapore très vite :
le verbe « s’évaporer » n’existe qu’à la forme pronominale, donc le pronom « se » n’a pas
de fonction logique).
EXERCICES :
- Les verbes « falloir » (il faut), « s’agir » (il s’agit), la locution verbale « il y a »
- Les verbes : Il arrive, il existe, il convient de, il vaut mieux, il manque, etc.
- Le verbe « faire » construit avec un adjectif ou un groupe nominal : Il fait chaud. Il fait
un froid polaire.
EXERCICE :
- Les verbes d’état : être, sembler, paraître, demeurer, rester, devenir, etc.
- Les locutions verbales : avoir l’air, passer pour, apparaître comme, etc.
- Certains verbes au passif : être nommé, élu, appelé, proclamé, etc., être considéré
comme, être traité de, être tenu pour, etc.
- Les verbes qui expriment une opinion : croire, dire, considérer, juger, trouver, estimer,
etc.
- Les verbes qui expriment un choix, une appréciation, une transformation : élire,
nommer, appeler, déclarer, juger, regarder comme, tenir pour, prendre comme, faire,
rendre, etc.
EXERCICE : Grevisse Maurice (2010) : p.122 : n°367, 394 (b), 403 (a)
Les auxiliaires sont des formes verbales qui servent à construire un autre verbe, à
certains temps, à certains modes, à certaines voix.
- Les temps composés de la plupart des verbes intransitifs : Ex : Les fondations ont
tremblé.
- Les temps composés des verbes pronominaux : Ex : Le client s’est trompé d’adresse.
- Les temps composés de quelques verbes intransitifs : aller, tomber, venir, partir,
arriver, entrer, naître, mourir, rester, etc. Ex : Les locataires étaient déjà partis.
Les semi-auxiliaires se placent devant un infinitif. Ils perdent leur sens propre pour
servir simplement à exprimer une nuance de temps ou de mode
EXERCICE :
Les temps simples de l’indicatif sont : le présent (ex : je cherche), l’imparfait (ex : je
cherchais), le passé simple (ex : je cherchai), le futur simple (ex : je chercherai).
Les temps composés de l’indicatif sont : le passé composé (ex : j’ai cherché), le plus-
que-parfait (ex : j’avais cherché), le passé antérieur (ex : j’eus cherché), le futur antérieur
(ex : j’aurai cherché). Ils sont composés de l’auxiliaire « être » ou « avoir », conjugué à un
des temps simples suivi par le participe passé du verbe.
Le subjonctif présent a pour terminaisons : -e, es-, -e, -ions, -iez, -ent.
AVOIR
INDICATIF SUBJONCTIF
Passé simple Passé antérieur Présent Passé
EXERCICES :
EXERCICE :
Ex : Rentrant des vacances, j’ai eu la surprise de constater que ma sœur avait été visitée.
Ex : Les organisateurs prévoyants avaient installé des tentes : « prévoyants » n’est pas
un participe présent ; c’est un adjectif verbal qui s’accorde avec le nom.
EXERCICE :
NB : Si le « nous », « vous » désigne une seule personne (vouvoiement par ex.), l’accord
se fait au singulier.
Ex : Dans cet ouvrage, nous nous sommes intéressé aux peuples amérindiens.
Le participe passé employé avec l’auxiliaire « avoir » s’accorde avec le COD quand
celui-ci est placé avant le verbe.
- Un pronom relatif « que » (ex : Les nouvelles que j’ai apprises ne sont pas bonnes)
- Le pronom adverbial « en » :
Mais il peut s’accorder (ex : Des pommes, j’en ai déjà acheté(es) hier (on
considère que « en »représente des pommes en quantité dénombrables)
- Le pronom neutre « l’ » :
En général, le participe passé ne s’accorde pas (ex : la course a été facile que je ne
l’aurais cru [l’équivalent à cela]). Il représente la proposition « que je n’aurais
cru qu’elle serait ».
Mais il peut s’accorder (ex : la chanteuse est plus petite que je ne l’avais
imaginé(e).) On considère que « l’ » représente ici la chanteuse.
Certains participes passés sont toujours invariables puisqu’ils ne peuvent avoir de COD :
(avoir) agi, cessé, circulé, contribué, disparu, dormi, failli, insisté, participé, plu (déplu),
pu, réagi, ri, suffi, tâché, toussé, voyagé, etc.
Il s’accorde avec le COD si celui-ci est placé avant le verbe (Ex1 : Elle s’est
lavée puis s’est séchée : laver qui ?, sécher qui ? S’ mis pour elle, Ex2 : Elle s’est
lavé les cheveux : laver quoi ? Les cheveux. Le COD est placé après le verbe, donc
le participe passé ne s’accorde pas.)
Ex1 : Ils se sont battus (battre qui ? Se mis pour ils : l’un l’autre). Le COD est placé avant
le verbe : le participe passé s’accorde au masculin pluriel),
Ex2… puis se sont donné une poignée de main (donne quoi ? Une poignée de main. Le
COD est placé après le verbe : le participe passé ne s’accorde pas.)
Ex3 …et se sont souri (se, mis pour ils, n’est pas COD mais un COI : Ils se sont souri l’un à
l’autre. Le participe passé ne s’accorde pas.)
Les participes passés des verbes pronominaux de sens passif s’accordent avec le
sujet du verbe
Ex : Ils se sont convenu, se sont parlé, souri, menti, plu, déplu, etc.
Le participe passé suivi d’un infinitif s’accorde si le COD placé avant fait l’action
exprimée par l’infinitif.
Ex : Cette entreprise, il l’a vue grandir d’année en année : l’ mis pour entreprise, est COD
et c’est l’entreprise qui grandit. On pourrait dire il l’a vue qui grandissait. : Le participe
passé s’accorde au féminin singulier.
Le participe passé ne s’accorde pas si le COD placé avant ne fait pas l’action
exprimée par l’infinitif.
Ex : Quelle réforme a-t-il souhaité mettre en place ? Réforme est COD mais la
« réforme ne met pas en place », elle est « mise en place » : le participe passé ne
s’accorde pas.)
Ex : Ils se sont vu refuser l’entrée de la discothèque : Ils ne refusent pas, c’est l’entrée qui
leur est refusée.
EXERCICES :
Grevisse Maurice (2010) : p. 170, n°529 (1-5), p. 172, n° 537 b (1-5) ; p. 173 : n°538 et
539
1.3.1. L’adverbe
L’adverbe est un mot invariable qui sert à modifier le sens d’un verbe, d’un adjectif, d’un
autre adverbe ou d’une phrase. (Ex : Il voyage beaucoup. Il est très occupé. Il est
rarement là. Heureusement, il téléphone.)
- Pour affirmer ou nier, exprimer la certitude, le doute : oui, tout à fait, non, pas du tout,
certainement, apparemment, probablement, etc.
- Les adverbes formés de plusieurs mots sont appelés des locutions adverbiales : peut-
être, à côté, tout à fait, sans doute, bien sûr, etc.
- Les adverbes (locutions adverbiales) de lieu : ici, là, devant, en arrière, quelque part,
etc.
EXERCICE :
p.191 : n°588
Les prépositions sont des mots invariables qui servent à relier des mots dans une phrase
en indiquant leur fonction. (Ex : Je parle à mon ami, de mon ami, avec mon ami, comme
mon ami, pour mon ami, etc.)
- Le complément d’agent (ex : Le soliste est acclamé par la foule et comblé d’éloges),
- Compléments circonstanciels (ex : Appuyez sur la touche dièse pour réécouter votre
message)
Une même préposition peut servir à exprimer plusieurs fonctions. Par ex : « de » peut
permettre d’introduire un complément du nom, un COI, un Complément d’agent, C.C.
Cause (mourir de rire), de lieu (partir de Bujumbura).
Ex1 : Le coureur était derrière le maillot jaune. Mettez-vous devant moi. Il est parti
depuis trois ans. (Dans ces phrases derrière, devant, depuis sont des prépositions. Les
prépositions sont placées avant le nom ou le pronom)
Ex2 : Le coureur était loin derrière. Mettez-vous devant. On ne l’a pas vue depuis. (Dans
ces phrases, derrière, devant, depuis sont adverbes. Les adverbes peuvent être utilisés
seuls en fin de phrase.)
EXERCICE :
p.200 : n°618
Une conjonction est un mot invariable qui relie des mots, des propositions ou des
phrases.
1°) Les conjonctions de coordinations sont : mais, ou, et, donc, or, ni, car. Les
conjonctions (locutions conjonctives) de subordinations sont : que, quand, comme, si,
puisque, quoique, etc.
- Des mots et des groupes de mots qui ont la même fonction dans la phrase ; Ex: Les
rires et les larmes ; Thé ou café, ni toi, ni moi.
- Des phrases
Ex : Je me permets de vous signaler que je n’ai reçu aucune information. Or, j’ai déjà
versé un acompte.
2°) Les conjonctions de subordination servent à relier deux propositions, l’une devenant
subordonnée à l’autre. Puisqu’elle est introduite par une conjonction de subordination,
la proposition subordonnée est appelée « proposition subordonnée conjonctive »
Ex : - Il n’a pas pris le train, la gare était fermée = Il n’a pas pris le train parce que la
gare était fermée
- Il viendra malgré tout, nous l’espérons = Nous espérons qu’il viendra malgré tout
Ex1 : Il faut battre le fer pendant qu’il est encore chaud (nature : Proposition
Subordonnée conjonctive ; fonction : complément circonstanciel de temps)
Ex3 : S’arranger pour que tout fonction (nature : Proposition Subordonnée conjonctive ;
fonction : complément circonstanciel de but)
Une proposition est un ensemble de mots organisés autour d’un verbe possédant un
sujet propre, exprimé ou non.
Une proposition indépendante se suffit à elle-même (ex. Soyez attentif aux messages
sonores)
- Par coordination : les propositions coordonnées sont mises en relation par une
conjonction de coordination ou un adverbe de liaison. (puis, cependant, ensuite)
Ex : Soyez attentif aux messages sonores et ne vous éloignez pas de vos bagages.
- Par juxtaposition : les propositions juxtaposées sont placées côte à côte, séparées
par une virgule, un point virgule ou deux points
Quand une proposition est placée sous la dépendance d’une autre, elle devient
subordonnée à cette proposition qui rend alors le nom de proposition principale. On
obtient une phrase complexe.
Ex2 : La clientèle se plaint de ce que les livraisons sont toujours en retard. (nature :
Proposition subordonnée conjonctive; fonction : COI)
- Complément du nom
Ex : Que vous passiez un bon séjour est notre seul désir. ((nature : Proposition
subordonnée conjonctive ; fonction : sujet).
- Attribut du sujet
Ex : L’important est que vous vous sentiez à l’aise. (nature : Proposition subordonnée
conjonctive ; fonction : attribut du sujet)
- Apposition
Ex : Les parents avaient retenu une seule information, qu’une nouvelle classe allait
ouvrir. (nature : Proposition subordonnée conjonctive ; fonction : apposition). « Que »
peut alors être remplacé par « à savoir que ».
EXERCICE :
Ou si elle a eu lieu avant celle de la principale (quand, lorsque, après que, une fois
que, depuis que, dès que, aussitôt que, etc. + indicatif)
Ou encore après celle de la principale (avant que, jusqu’à ce que, d’ici (à ce) que,
Ex : Parce que pour nous le client est roi, vous serez très bien accueilli.
Si nous sommes l’agence préférée des Français, vous pouvez nous faire
confiance.
Lorsque la conséquence est soulignée par son intensité, la locution conjonctive est
présente dès la principale : si…que, tellement (de)…, tant (de)…, d’autant plus (de)…que
+ indicatif ; assez (de)…., trop (de)… pour que + subjonctif
Ex : Les services sont tellement débordés qu’ils doivent fermer leurs guichets.
L’objectif à éviter, après les locutions « de crainte que, de peur que » + Subjonctif.
Ex : J’ai assemblée les pièces en dix minutes, comme le vendeur me l’avait dit.
Ex : Les voiliers sont d’autant plus rapides que les équipements techniques
évoluent.
Ex : Le coureur était bien placé pour gagner sauf que le ravitaillement lui a
coûté quelques précieuses secondes.
À supposé que, pour peu que, pourvu que, à moins que, à condition que + subjonctif ;
ex : À moins que vous ne soyez très pressé, je vous conseillerai le vélo.
Que…Que… + Subjonctif, s’il y a alternative : ex : Que vous passiez une heure sur
le site ou que restiez toute la journée, le prix est le même.
Quand, même quand, quand bien même +conditionnel si l’on veut ajouter une idée
d’opposition (ex : Quand bien même on pourrait encore s’inscrire, je n’ai aucune
chance.)
EXERCICE :
Ces pronoms relatifs sont : qui, que, quoi, où, lequel, dont, etc. L’antécédent est placé
avant le pronom relatif. L’antécédent peut-être :
- Un pronom : Ex : Voilà une occasion pour toi qui rêves de visiter la Côte.
Ex : Ghandi, qui fut assassiné en 1948, est une personnalité du 20e siècle.
Ex : Qui vole un œuf vole un bœuf. Il n’y a pas de quoi être fier. Où il passe, l’espoir
renaît.
EXERCICE :
Les subordonnées infinitives se rencontre après les verbes voir, regarder, apercevoir,
entendre, écouter, sentir…, laisser, empêcher, envoyer, faire…
Ex : Les conditions étant enfin réunies, la délégation se rendra dans la capitale l’an
prochain.
- Le temps : ex : Les invités partis, on commença à ranger les tables (= quand les
invités furent partis).
- La cause : ex : L’entreprise a signalé le retard, les colis n’ayant pas été livrés à
temps (= parce que les colis n’avaient pas été livrés…)
EXERCICE
1
J. Peytard : Pour une typologie des messages oraux. La grammaire du français parlé. In Le Français dans le
monde, n°57, juin 1968
Si le niveau d’information est très inégal, il faut faire un véritable effort de vulgarisation.
On doit faire un effort de simplification de la réalité pour en donner une idée, pour
intéresser un public très large et faire comprendre même des choses difficiles.
Ce qui est souhaitable, c’est de maîtriser plusieurs façons de s’exprimer ; par exemple
de posséder des « registres » assez divers pour que ce ne soit pas le terme familier ou
argotique qui vous vienne aux lèvres en toute occasion alors qu’i déplacé dans la
situation de communication où vous êtes.
a) Construisez des phrases simples, assez courtes. Ainsi vous ne perdez pas le fil, vous
arriverez à boucler votre phrase sans peine, mais surtout vous n’égarerez pas votre
interlocuteur.
b) Ne lancez pas, par pédantisme ou par inadvertance, des mots difficiles, techniques ou
abstraits. Si ce vocabulaire est indispensable, songez alors à le définir.
EXERCICE :
Il s’agit d’une prise de parole non préparée, celle que l’on est amené à faire à
l’improviste : fournir une explication, développer un point de vue, etc.
Si vous avez le temps en attendant par exemple votre de parole dans un débat, jetez
sur un petit bout de papier les deux ou trois mots-clés qui esquisseront votre plan et
vous éviterez les « tous » de mémoire.
2.2.2. En parlant
Concentrez-vous sur la démarche que vous suivez ; tenez compte des réactions de
votre auditoire, sans vous laisser aller à des digressions, sans perdre le fil directeur.
Gardez-vous des retours en arrières fréquents ;
Variez le rythme et l’intensité de la voix.
S’il faut marquer quelques arrêts très brefs et ne pas précipiter le débit, il convient
aussi d’éviter les silences trop longs, marques d’embarras dont un autre interlocuteur
peut profiter pour vous enlever la parole.
Marquer nettement que vous en avez terminé, par une phrase assurée, une formule
conclusive, et par le ton de votre voix.
Si vous n’êtes pas satisfait de votre prestation, analysez ce qui n’a pas marché,
reconnaissez ce qu’il fallait dire autrement ; peu à peu, vous progresserez.
Réfléchissez aussi aux procédés et à la méthode de ceux qui, autour de vous, vous
semblent réussir des interventions efficaces ; on apprend beaucoup par imitation.
Entraînez-vous enfin à l’aide d’un magnétophone (enregistrement) dont vous vous
servirez comme d’un miroir vocal, mais en sachant que ces essais et répétitions
rendent un peu artificielle la situation de communication : vous êtes seul et sans
public
Cet exercice présente certains dangers : le lecteur ânonne, trébuche, se reprend, ou bien,
même si sa lecture est correcte, le ton et le débit sont si monotone qu’on « perd le fil » au
bout de quelques minutes. Pour éviter ces difficultés il faut trois impératifs : Être
audible, clair et vivant.
2.3.1.1. Articulez
Plus que l’exposé parlé dont l’auditeur suit aisément le cours grâce aux intonations
personnelles, à toute la mimique dont on accompagne inconsciemment ce qu’on dit, la
lecture, moins « vécue », doit parvenir à l’auditoire sans qu’il en perde un mot ni une
syllabe.
Ne parlez pas entre vos dents ; ouvrez assez votre bouche pour qu’on entende
parfaitement vos voyelles ; sans aspergez de postillons les gens du premier rang, faites
sentir nettement vos consonnes. Les exercices auxquels se livrent les apprentis
comédiens ne seraient pas ici sans utilité.
Si vous tenez les yeux obstinément fixés sur ce que vous lisez, d’abord vous perdez le
contact avec les assistants ; ensuite, votre voix ne s’adresse qu’au plancher. Obligez-vous
à lever la tête, et pour cela tenez à la main le papier ou le livre que vous avez à lire ; vous
n’avez d’ailleurs pas besoin d’avoir constamment le texte sous vos yeux : comme l’œil va
plus vite que la voix, habituez-vous à retenir un ensemble de mots et à le dire tout en
regardant votre auditoire. (Il est évidemment préférable, quand cela est possible, d’avoir
pris connaissance auparavant de ce qu’on aura à lire.)
Sous peine de devenir inintelligible, groupez, dans votre lecture, les mots qui, pour le
sens et la construction, constituent les sous-ensembles de la phrase.
Ainsi on pourra grouper comme indiqué dans l’exemple suivant (le double trait
marquant une pause plus importante) :
2.3.2.2. La ponctuation
Elle signale les principaux regroupements qui doivent être respectés, et dans une
certaine mesure, la durée des diverses pauses. Mais il ne suffit pas de régler
mécaniquement sa lecture sur elle. Ainsi, dans l’exemple proposé ci-dessus, l’adverbe
« principalement » doit être détaché, parce qu’il exprime une réserve importante et qu’il
ouvre une énumération dont il faut bien marquer les termes successifs.
La liaison se fait entre deux mots groupés par le sens ; on dira par exemple : « il parlait
encore », un problème particulièrement épineux », d’autres aspects ».
On ne fait pas la liaison entre deux mots faisant partie de groupes différents ; on dira
donc : « Ces problème(s)/ ont perdu de leur intérêt », « sans eu(x)/ on ne peut rien
faire. »
D’ailleurs, dans la pratique, l’usage est assez variable ; on a tendance aujourd’hui à faire
de moins en moins de liaisons. Le langage soigné (conférence, lecture) lie davantage que
la conversation familière2
Même correcte et clair, la lecture peut être morne, ennuyeuse et ne pas retenir
l’attention des auditeurs. En effet, la parole est rendu diverse et animée par la recherche
de l’expression qui arrive aux lèvres selon la vie de la pensée, tantôt lente, tantôt
pressée, tantôt hésitante ; Mais dans la lecture à haute voix, l’esprit du lecteur se livre à
une activité plus mécanique, les termes lui sont fournis sûrement, régulièrement. Du
coup, le lecteur est entraîné vers la cadence monotone ; il lui faut faire un effort pour
l’éviter en variant le rythme et le ton.
2
Plus d’information dans Grammaire du français contemporain, Larousse, p.24 et 27, ou dans GRAMMONT, La
prononciation française. Traité pratique, pp. 129-135
Que la vitesse de votre débit ne soit pas uniforme. Tout n’est pas capital dans ce que
vous lisez : vous pouvez lire plus vite-sans bredouiller-certains membres de phrase
moins importants, et sur un rythme plus large ce qui vous semble intéressant. Si vous
avez parcouru au préalable le texte à lire, vous pouvez prendre la précaution de
souligner les endroits où votre lecture sera plus lente, plus appuyée.
Une voix monocorde énonce tout sur la même note. Il ne s’agit pas de chanter, bien sûr,
mais d’étendre un peu votre registre. Les interrogations que comporte votre texte, les
parenthèses, les exclamations sont déjà une occasion d’utiliser des « notes » plus hautes
ou plus basses.
Méfiez-vous des fins de phrases : ne laissez pas tomber la voix (ou ne la montez pas)
systématiquement.
Enfin, traduisez par vos inflexions de voix les intentions de l’auteur : ironie, gravité, mais
seulement s’il y a lieu, et sans excès.
EXERCICE :
Certains sont capables d’improviser un exposé mais la plupart sont obligés de méditer ce
qu’ils vont dire et de s’aider de notes écrites.
Des notes trop sèches, trop réduites, vous laisseront peut-être en « panne ». Les
débutant ont plutôt tendance à rédiger le texte complet de leur exposé : ils se sentent à
l’abri parce qu’ils pensent qu’il reste qu’à lire.
Pour éviter ces erreurs, vous relevez un plan, très clair et assez détaillé. Recherchez la
formulation la plus brève et la plus nette ; utilisez des caractères de dimension
différente ou des couleurs pour distinguer idées principales et idées secondaire,
exemples, etc. Numérotez ; n’hésitez d’ailleurs pas à annoncer ces divisions. :
« Premièrement, deuxièmement, troisièmement… »
Si les indications générales de la lecture à haute voix (articuler, regarder l’auditoire, etc.)
sont opérationnelles dans ce genre d’exercice, certaines difficultés sont propres à
l’exposé.
Il faut absolument éviter des exposés inaudibles, une situation qui peut même mener à la
protestation du public. En effet, gênés par le « trac », absorbé par ce qu’ils ont à dire, les
débutants oublient parfois qu’ils doivent quelque chose à quelqu’un.
Il faut donc parler pour le plus éloigné de vous. Ne criez pas : c’est le moyen le plus sûr de
se fatiguer et de n’être même pas écouté. Une intensité de la voix moyenne suffit
habituellement, à condition que vous articuler avec soin.
Tenez compte des bruits ambiants (circulation dans la rue, machines, etc.). Au besoin
interrogez les auditeurs : « M’entendez-vous bien ? » On produit plus souvent une
mauvaise impression à cause d’une diction défectueuse que par suite d’une insuffisance
d’idées ou d’un manque d’ordre.
Beaucoup manifestent une fierté naïve devant un public et … un micro. S’il vrai que vous
êtes dispensé d’efforts vocaux, n’oubliez pas :
Ces contraintes matérielles ont pour effet de figer celui qui parle : plus question de se
relever et de s’asseoir, de se déplacer, d’aller au tableau et de revenir. Quelques
mouvements des bras et de la tête sont seuls permis ; à vous de ne pas les rendre trop
mécaniques. Il existe des micros sans fils, « baladeurs », des micros « cravates », qui
donnent de l’aisance à votre gestuelle.
Si vous le pouvez, dessinez à l’avance vos croquis, schémas, etc. Le tableau dit de
conférencier (chevalet sur lequel est fixée une liasse épaisse de feuilles de grand
format) est, malgré ses dimensions plus restreintes, souvent préférable au tableau noir
traditionnel. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication
offrent, avec le logiciel « PowerPoint » davantage de facilités : couleurs plus vives et
plus variées, liberté de préparer et de conserver de nombreuses pages d’inscriptions, de
revenir en arrière.
Dans ce cas il vaudrait mieux ne démasquer votre tableau qu’au moment de vous en
servir. Vous produirez ainsi un léger effet de surprise et surtout vos auditeurs n’auront
pas été distraits par vos « graffiti » depuis le début de l’exposé. Placez-vous de côté, pour
ne gêner personne, au cours de la démonstration ; munissez-vous d’une règle ou d’une
baguette.
Soyez persuader que votre exposé sera plus efficace si vous utilisez ce logiciel, ce tableau
de conférencier ou à la rigueur le tableau noir ou si vous montrez une pièce, une
maquette, etc. Mais maîtrisez d’abord très bien votre sujet.
Pour retenir l’attention de l’auditeur, il faut être d’une netteté plus évidente dans
l’enchaînement des idées ou des faits. Pour cela n’hésitez pas à marquer avec force les
articulations de votre discours ; les transitions dans ce cas peuvent être plus
lourdement soulignées que dans un texte écrit : mieux vaut un peu de lourdeur
qu’une subtilité ingénieuse qui risque de n’être pas saisie au vol
Tout message oral subit obligatoirement une perte : un moment d’inattention, une
toux malencontreuse, et l’auditeur aura perdu un passage pourtant essentiel. D’où la
nécessité de répéter lorsqu’un point de l’exposé est particulièrement important. Ne
souligner pas votre insistance par une phrase maladroite (« je me répète un peu, je
m’excuse »), efforcez-vous plutôt de varier les formulations d’une même idée.
Ne pas ennuyer doit être la première préoccupation. L’auditoire est, en général, très
attentif au début du discours, assez attentif sur la fin, mais il y a un redoutable creux
de la vague au milieu. Il faudra tenir compte de cette courbe habituelle et réagir dès
que vous sentirez que vos auditeurs, qui se sont fait une opinion sur vous et sur vos
idées, vous « lâchent ». Eviter pour cela deux écueils : obscurité, monotonie.
Variez le parcours : la monotonie est très pénible pour l’auditeur et…pour l’orateur
qui se rend souvent compte qu’il est ennuyeux comme un jour de pluie, mais ne sait
où trouver un rayon de soleil. Vous éviterez l’uniformité :
En coupant votre exposé par une projection de vues fixes, de films, par la
communication des notes écrites, etc. ; au besoin, distribuez des textes (schémas,
graphiques, dessins, statistiques, etc.) pour faciliter et éclairer vos explications.
2.4.3.3. L’efficacité
On s’efforcera de bien « faire passer » une information ou une opinion, c’est-à-dire d’être
exactement compris.
ABBADIE, Christian et al., 2003, L’expression française écrite et orale, Editions des
Presses de l’Université de Grenoble.
BARIL, Denis, 2008, Techniques d’expression écrite et orale, Editions Dalloz (11ème
édition).
GREVISSE, Maurice & GOOSSE André, 1995, La nouvelle grammaire française, Editions
De Boeck.
LESOT, Adeline, 2010, Bescherelle l’essentiel. Pour mieux s’exprimer à l’oral et à l’écrit,
Editions Hatier
MAUFFREY, Annick et COHEN, Isdey, 1995, Grammaire française 3e, Editions Hachette.