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ESGAE

ÉCOLE SUPRIEURE DE GESTION ET D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES


Agrément définitif par arrêté n° 4677/MES/CAB/ du 5 juillet 2017
Accrédité par le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES)
Bp : 2339 – Tél : 069619679 / 057392689 – Brazzaville
Email : esgae@esgae.org Site web : http//www.esgae.org

Année académique 2020-2021


Titre de l’Unité d’Enseignement : Technique d’Expression Française
Niveau : Licence 1 Programmation
Cours de M. Mathusalem NGANGA-MIENANZAMBI
Docteur/PhD en Etudes Françaises et Francophones
Professeur associé

Objectif général : Cet enseignement vise à permettre à l’étudiant d’approfondir la connaissance de la


langue et les phénomènes de communication.

Objectifs spécifiques : A l’issue de cet enseignement, l’étudiant doit être capable :

- d’appliquer les règles grammaticales ;


- d’identifier et de comprendre les phénomènes lexicaux.
Contenu pédagogique :

Chapitre 1 : Types de verbes

Section 1 : Les verbes transitifs

1.1. Les verbes transitifs directs

1.2. Les verbes transitifs indirects

Section 2 : Les verbes intransitifs

Section 3 : Les verbes pronominaux

3.1. Classification des verbes pronominaux

3.1.1. Les verbes essentiellement pronominaux

3.1.2. Les verbes pronominaux de sens passif ou les pronominaux passifs

3.1.3. Les verbes pronominaux de sens réfléchi ou les pronominaux réfléchis

3.1.4. Les verbes pronominaux de sens réciproque ou les pronominales réciproques

Section 4 : Verbes impersonnels

4.1. Les verbes impersonnels par nature


4.2. Les verbes impersonnels par construction

Section 5 : Verbes défectifs

5.1. Listing des verbes défectifs

Chapitre 2 : verbe et conjugaison

Section 1 : Les temps et les modes

a.) Les temps simples

b.) Les temps composés

c.) Les modes

Section 2 : Voix verbales

2.1. La voix active

2.2. La voix passive

Section 3 : Terminaison des verbes du troisième groupe

Chapitre 3 : Difficultés de l’accord du verbe avec le sujet

Section1 : Accord en personne

1.1. L’accord avec un sujet pronom

Section 2 : Accord en nombre

Chapitre 4 : l’accord du participe passé

Section 1 : Règles générales

1.1. Le participe passé employé sans auxiliaire

1.2. Le participe passé employé avec « ETRE »

1.3. Le participe passé employé avec « AVOIR »

Section 2 : Cas particuliers

Chapitre 5 : sens des mots

Section 1 : Paronyme, synonyme, antonyme, homonyme

Section 2 : Figures rhétoriques

Section 3 : Préfixes et les suffixes

Quelques préfixes et leurs sens

Bibliographie sélective
ARGAND, Richard (2004), Les figures de style : allégorie, ellipse, hyperbole, métaphore ..., Montréal,
Les éditions de l’homme.
BACCUS, Nathalie (2002), Grammaire française, Paris, EJL, (Librio ; 534)
BAILLY, René (1976), Dictionnaire des synonymes de la langue française, Paris, Librairie Larousse.
BAR, Elvire D. (1986), Dictionnaire des synonymes, Paris, Librairie Garnier Frères.
BARIL, Denis (2002), Techniques de l’expression écrite et orale, Paris, Dalloz-Sirey.
BAYOL, Marie-Claire (1995), La grammaire française, Paris, Nathan.
BEAUMONT, Emilie (1992), Mots et jeux, Paris, Fleurus.
BERCHOUD, Marie (2011), L’Orthographe et ses pièges, Paris, Éditions Archipoche.
BOURGEON, Roger, BOURGEON, Thierry (1994), Parole efficace : face au public, face à la caméra,
Paris, Interfaces.
BRETON Philippe (2008), Convaincre sans manipuler - Apprendre à argumenter, Paris, La
Découverte.
CHEVALIER, Jean-Claude (1994), Histoire de la grammaire française, Paris, Ed. Presse Universitaire
de France.
CHEVALIER, Jean-Claude (1994), Grammaire du français contemporain, Paris, Ed. Larousse, 1994.
CRÉTIEN, Aude, RICHAUDEAU, Cécile, Français (2007), Culture générale et expression, Vanves,
Foucher.
FAYET, Michel, COMMEIGNES, Jean-Denis (2008), Méthodes de communication écrite et orale,
Paris, Dunod.
FERRÉOL, Gilles, FLAGEUL, Noël (1996), Méthodes et techniques de l’expression écrite et orale,
Paris, A. Colin.
FRÉDÉRIQUE, Julie (2016), L’Anti faute de français, Paris, Leduc.s Éditions.
GOFFIC, Pierre Le (1993), Grammaire de la langue française, Paris, Hachette Supérieure.
GREVISSE, Maurice (1957), Précis de grammaire française, Édition J. Duculot, Gembloux.
GREVISSE, Maurice (1980), Nouvelle grammaire française, Paris, Ed. Duculot.
IPAM (2018), Grammaire du français 4è-3è, Paris, Edicef.
JULAUD, Jean-Joseph (2016), Conjuguer sans fautes pour les Nuls, Paris, Éditions First.
MAURER, Bruno (2017), Meilleur en français, Paris, Edicef.
PIOLAT, Annie (2006), La prise de notes, Paris, PUF.
POISSON-QUINTON, Sylvie (2004), Expression écrite : niveau 1, Paris, Clé international.
POREE, Marie-Dominique (2011), La Grammaire française pour les Nuls, Paris, Éditions First-Gründ.
SUHAMY, Henri (1981), Les figures de style, Paris, Presses Universitaires de France.
WEIL, Sylvie (1991), Trésors des expressions françaises, Paris, Belin.

CHAPITRE 1 : TYPES DE VERBES


Le verbe est l’élément essentiel de la phrase. Il exprime une action (Je marche, j’écoute la musique, se
jetaient) ou un état (La nuit fut silencieuse). Généralement situé au milieu de la phrase, il lui donne son
unité en mettant en relation ses différents éléments.

Ainsi, les mots Pierre/ un livre/ dans la bibliothèque ne prennent sens qu’avec un verbe : Pierre a pris
un livre dans la bibliothèque.

Les formes verbales sont complexes. Elles varient selon :

- la personne et le nombre : 3 personnes singuliers et 3 personnes pluriel ;

- le mode : l’indicatif, le subjonctif, le conditionnel, l’impératif, le participe et l’infinitif ;

- le temps : le présent, les temps du passé et les du futur ;

- l’aspect : le début, la durée et la fin d’une action ;

- la voix : la voix active et la voix passive.

Les constructions verbales sont très variées. Il existe ainsi plusieurs types de verbes : les verbes transitifs,
les verbes intransitifs, les verbes pronominaux, les verbes impersonnels, les verbes défectifs…

Section 1 : Les verbes transitifs

Les verbes transitifs expriment une action faite par le sujet et transmise à un complément d’objet, qui
est le plus souvent un être animé ou une chose :

J’ouvre une porte, Je sais que tu m’attends.

On distingue les verbes transitifs direct et transitif indirect

1.1. Les verbes transitifs directs

Un verbe est transitif direct quand il appelle un complément d’objet direct :

Le chat poursuit la souris.

Il exprime alors une relation directe entre les deux êtres de la phrase : le chat et la souris. On appelle ces
verbes des transitifs (du latin transire : passer) ; ils appellent nécessairement un second terme de la
relation, qu’on nommera COD, soit complément d’objet direct, qui répond à la question « quoi. »

1.2. Les verbes transitifs indirects

Un verbe est transitif indirect quand il appelle un complément d’objet indirect qui répond aux
questions « de qui, de quoi » ou « à qui, à quoi » :

Cet acteur manque de talent.


Un verbe de sens transitif peut même être employé sans complément d’objet dans un sens général :

Le paysan fauche son pré.

La mort fauchait dans les rangs.

Exemples : La voiture recule. Le train est parti à midi.

Section 2 : Les verbes intransitifs

Un verbe est intransitif quand l’action ne s’accomplit pas sur un complément d’objet, mais qu’elle reste
limitée au sujet. Il s’agit donc des verbes sont employés seuls et qui ont un sens par eux-mêmes, sans
être suivis d’un complément d’objet. C’est le cas :

- des verbes rire, pleurer, souffrir, rougir, pâlir, dormir, rester, naître, vivre, mourir…

Exemples : les enfants dorment. Quelle excellente soirée ! Nous avons bien ri. Victor Hugo est mort
en 1885.

- des verbes de mouvement : marcher, courir, arriver, partir, venir, entrer, sortir, avancer, reculer…

Les verbes intransitifs peuvent avoir des compléments circonstanciels : je travaille avec application, la
nuit, dans mon bureau. (compl circ de manière, de temps et de lieu).

Nb : Certains verbes peuvent être à la fois transitifs et intransitifs : ainsi le verbe pousser a-t-il deux
acceptions différentes dans les deux exemples que voici :

Transitif : Poussez la porte !

Intransitif : Le blé pousse lentement.

Exercices :

1. Identifiez dans les phrases suivantes les verbes transitifs et ceux employés de manière intransitive.

a) La neige tombe. (I) ; b) Elles admirent le paysage. (T) ; c) Je fais confiance à mon frère. (T) ; d) Je
rencontre Marie. (T) ; e) Elle se promène tranquillement. (I) ; f) Nous bavardons un peu. (I) ; g) Je lui
demande comment elle va. (T) ; h) Elle s’habitue à sa nouvelle existence. (T).

Section 3 : Les verbes pronominaux

1. Caractéristiques des verbes pronominaux

Ils sont conjugués à l’aide d’un pronom personnel réfléchi (me, te, se, nous, vous, se) qui renvoie au
sujet du verbe.

Je me regarde dans le miroir. Me et je désignent la même personne.


Tu te lèves de bonne heure. Tu et te désignent la même personne.

Aux temps composés, les verbes pronominaux se conjuguent avec l’auxiliaire être, placé entre le
participe passé et le pronom réfléchi.

Le petit s’est réfugié près de sa mère.

Pour l’accord des participes passés des verbes pronominaux, nous y reviendrons plus tard.

A l’impératif, le pronom réfléchi se place après le verbe.

Fiez-vous à votre instinct.

3.1. Classification des verbes pronominaux

3.1.1. Les verbes essentiellement pronominaux

Les verbes essentiellement pronominaux sont des verbes qui n’existent qu’à la forme pronominale,
comme s’évanouir, s’enfuir, s’exclamer, s’égosiller, etc. (les formes évanouir, enfuir, etc., n’existent
pas).

3.1.2. Les verbes pronominaux de sens passif ou les pronominaux passifs

Les verbes pronominaux de sens passif sont des verbes conjugués à la 3e personne du singulier ou du
pluriel, et dont le sujet ne fait pas l’action.

La maison se construit vite. = la maison ne se construit pas elle-même. C’est quelqu’un qui la construit.

Le verbe se construire a donc un sens passif.

Remarque : Quand le passif est sous une forme pronominale, il n’y a pas de complément d’agent.

3.1.3. Les verbes pronominaux de sens réfléchi ou les pronominaux réfléchis sont des verbes dont
le sujet agit sur lui-même.

L’enfant se lave. Qu’est-ce que l’enfant lave ? = Lui-même. Le pronom « se » est alors COD du verbe
lave.

3.1.4. Les verbes pronominaux de sens réciproque ou les pronominales réciproques indiquent que
l’action est faite par plusieurs êtres agissants l’un sur l’autre.

Les garçons se battent. = (les uns les autres).


Section 4 : Verbes impersonnels

Certains verbes n’existent qu’à la forme impersonnelle : leur sujet ne renvoie à rien de précis. Il gèle.
(Il ne représente rien, ni personne).

Les verbes impersonnels ne se conjuguent qu’à la 3e personne du singulier.

4.1. Les verbes impersonnels par nature

Ce sont principalement les verbes qui expriment des phénomènes météorologiques.

Il pleut, il neige, il vente, il tonne, etc. ou des formes comme : il est, il faut, il semble, il importe, il
manque, il convient, etc.

Il faut que nous obtenions le brevet. Il est 5 heures.

Pour ces formes, on distingue le sujet grammatical du sujet réel ou logique.

Il manque des pages à ce livre. Il est le sujet grammatical, celui avec lequel s’accordent le verbe et des
pages est le sujet réel ou logique, celui qui donne le sens.

4.2. Les verbes impersonnels par construction

De nombreux verbes qui, à l’origine, ne sont pas impersonnels peuvent être construits de manière
impersonnelle.

Pour mettre le GN un événement exceptionnel (sujet) en évidence, on peut transformer la tournure


personnelle en tournure impersonnelle.

Un événement exceptionnel se prépare en ville. ➔ Il se prépare un événement exceptionnel en ville.

Section 5 : Verbes défectifs

On appelle verbes défectifs, des verbes qui ont une conjugaison incomplète : il leur manque des modes,
des temps, des personnes qui ne répondent plus à l’appel, tellement ils ont été inusités. La langue les a
pour ainsi dire oubliés.

Tout verbe impersonnel peut, en un sens, rentrer dans cette catégorie. Des exemples, il y en a pléthore.
Attardons-nous sur le verbe faillir dont les emplois restent somme toute très rares. Du reste, de son
double présent, je faillis/je faux, lequel connaissez-vous vraiment ? Quelles formes sont réellement
usitées ? L’imparfait je faillissais ou je faillais ? Quant à la forme que je faillisse, c’est un vrai piège :
c’est aussi bien un subjonctif présent qu’imparfait
5.1. Liste des verbes défectifs

Il existe plusieurs types de verbes défectifs dont on peut citer un échantillon suivant : abstraire (séparer,
isoler), accroire (mentir), avenir, bienvenir, boumer (asphyxier, voiler), braire (parler ou crier très fort),
comparoir (comparaître) courre, éclore (naître, paraître), entrenuire, gésir, revaloir (remettre,
rembourser), ravoir (récupérer, retrouver), tonner (exploser), verglacer (qui est recouvert d’une fine
couche de glace ’’adj’’), gagez (pariez, misez), etc.
CHAPITRE 2 : VERBE ET CONJUGAISON

Section 1 : Les temps et les modes

On distingue huit temps dont quatre temps simples (présent, imparfait, futur simple et passé simple) et
quatre autres temps composés (passé composé, plus-que-parfait, passé antérieur et futur antérieur).

a.) Les temps simples

- Le présent exprime une action ou un état qui a lieu au moment où l’on parle, ou qui va se dérouler
dans un futur très proche : Le ciel est nuageux, je pars dans dix minutes (futur très proche).
- L’imparfait exprime une action passé non terminée, une action répétée, habituelle : Tous les jours,
j’empruntais la rue des Fleurs et je bifurquais à droit du marché.
- Le passé simple exprime des faits totalement achevés, essentiels dans le récit : Je m’assoupissais,
lorsque le téléphone sonna.
- Le futur simple exprime une action à venir d’une manière certaine : Demain, nous prendrons le
premier train.

b.) Les temps composés

- Le passé composé exprime une action présentée comme terminée : Dès le premier cours, le professeur
a donné le ton.
- Le plus-que-parfait exprime une action passée accomplie avant une action indiquée à l’imparfait, au
passé simple ou au passé composé : La mer s’était déchaînée pendant trois jours ondulait paisiblement.
- Le passé antérieur exprime une action accomplie avant une action indiquée au passé simple : Quand
il eut terminé ses devoirs, il alla jouer.
- Le futur antérieur exprime une action future accomplie avant une action exprimée au futur simple :
Dès que les arbres auront fleuri, le jardin resplendira de couleurs tendres.
c.) Les modes

2.) Les modes indiquent les diverses manières dont on présente l’action. On distingue six (06) modes :

- L’indicatif présente une action réelle, vraie et la situe dans le temps : Monsieur enseigne à
l’E.S.G.A.E.
- Le subjonctif présente une action possible, envisagée. On le trouve après des mots qui expriment un
souhait, un sentiment, un doute : Il faudrait que j’écrive sans fautes.
- Le conditionnel est surtout utilisé pour montrer qu’une action dépend d’une autre : Si j’avais un stylo
neuf, j’écrirais mieux.
- L’impératif exprime un ordre, un conseil ou prière : Prière de passer ce soir au bureau.
- L’infinitif est un mode qui ne porte ni l’indication de nombre ni celle de personne : Que faire ? Ne
pas se pencher
- Le participe : présent, invariable (exprime une action qui progresse : Dessinant et peignant
admirablement, il devint un artiste légendaire), Passé, s’emploie soit seul (exemple : Surpris, il sortit),
soit dans une forme verbale (exemple : Il fut surpris, alors il sortit).
Remarque : Il existe un autre mode, souvent oublié, qu’on appelle le gérondif (qui est une forme
adverbiale du verbe, invariable) : Je contemple en rêvant le ciel bleu.

Le gérondif est employé pour :

- Indiquer la simultanéité de deux actions réalisées par le même sujet : En jouant, Max a marqué un but.
- Exprimer une condition : En mangeant moins, vous vous porteriez mieux.
- Exprimer la manière : Elle marche en boitant

Section 2 : Voix verbales

La voix est l’une des deux formes sous lesquelles peut se présenter le verbe. Schématiquement, elle
permet d’indiquer quelle relation grammaticale existe entre le sujet et le verbe et l’éventuel complément
d’objet.

2.1. La voix active : on parle de la voix active lorsque le sujet du verbe fait une action sur le complément
d’objet direct.

Exemples : L’enfant casse les jouets. Le maire inaugure la nouvelle salle de mariage.

2.2. La voix passive : on parle de la voix passive, c’est lorsque le sujet subit l’action.

Exemples : Les jouets sont cassés par l’enfant. La nouvelle salle de mariage a été / est inaugurée par le
maire.

Section 3 : Terminaison des verbes du troisième groupe

La terminaison est l’élément final d’un mot. Les verbes du troisième groupe possèdent plusieurs
terminaisons des verbes. Elles changent par rapport aux verbes ou encore d’un verbe à un autre. Nous
pouvons citer quelques terminaisons des verbes du 3eme groupe :

- verbe en « re » : mettre, prendre…

- verbe en « ir » : vêtir, venir…

- verbe en « oir » : asseoir

- verbe en « er » : aller.
CHAPITRE 3 : DIFFICULTÉS DE L’ACCORD DU VERBE
AVEC LE SUJET

3.1. Règle générale

Le verbe s’accorde en personne, en genre et en nombre avec son sujet. Néanmoins, il existe des cas
particuliers.

3.2. Cas particuliers

3.2.1. Avec le pronom relatif qui

Quand le sujet est le pronom relatif qui, le verbe s’accorde en genre, en nombre et en personne avec
l’antécédent de ce pronom : C’est nous qui l’avons emmené à l’hôpital.

3.2.2. Avec un nom collectif (la foule, un grand nombre, une dizaine…)

- Quand le sujet est exprimé par un nom collectif au singulier, non suivi d’un complément, le verbe
reste au singulier : La foule envahit peu à peu les grands boulevards parisiens.

- Quand le sujet est exprimé par un nom collectif au singulier, suivi d’un complément au pluriel, le
verbe s’accorde selon le sens voulu par l’auteur, soit avec le collectif soit avec le complément :

Un essaim d’abeilles vit au fond du jardin ; l’essaim est considéré comme une seule entité.

Un essaim d’abeilles vivent au fond du jardin ; ce sont toutes les abeilles qui y vivent.

3.2.3. Avec plusieurs sujets

- En règle générale, le verbe qui a plusieurs sujets coordonnés ou juxtaposés se met au pluriel : Ton
frère et toi (= vous) êtes mes meilleurs amis.

- Si tous les sujets sont au féminin, l’accord se fait au féminin pluriel : Valérie, sa sœur et sa grand-
mère (= elles) sont arrivées ce matin.

- Si un des sujets est au masculin, l’accord se fait au masculin pluriel : Valérie, sa sœur et son père (=
ils) sont arrivés ce matin.

- Si les sujets correspondent à différentes personnes, on remplace le groupe sujet par le pronom
personnel correspondant pour accorder le verbe :

Elle et toi (= vous) faites plus attention à vos cahiers.

Elle, toi et moi (= nous) faisons plus attention à nos cahiers.


3.3.4. Avec un verbe impersonnel

- Dans une construction impersonnelle, le verbe s’accorde avec le pronom neutre il, troisième personne
du singulier : Il pleut doucement sur la ville. (Arthur Rimbaud)

- Dans les constructions où apparaît un sujet réel, on appelle ce il « sujet impersonnel » ou « sujet
grammatical » : Il (= sujet impersonnel) court de drôles de bruits (= sujet réel).

CHAPITRE 4 : L’ACCORD DU PARTICIPE PASSÉ

Définition : Le participe passé est une forme verbale qui permet notamment de conjuguer un verbe à
un temps composé et/ou à la voix passive. Dans ce cas, il est toujours accompagné de l’auxiliaire être
ou avoir.

Il s’est assis et a commandé un café.

Le participe passe peut aussi s’employer sans auxiliaire, comme un adjectif qualificatif. On l’appelle
alors participe passé employé comme adjectif.

Les bêtes mal attachées quittent l’enclos.

Terminaisons du participe passé

- Tous les verbes du 1er groupe ainsi que le verbe aller ont un participe passé en –é : Chanter ➔
chanté, Parler ➔ parlé.

- Tous les verbes du 2e groupe ont un participe passé en –i : Finir ➔ fini, Choisir ➔ choisi.

- Les verbes du 3e groupe ont des participes passés irréguliers.

Section 1 : Règles générales

1.1. Le participe passé employé sans auxiliaire

Employé sans auxiliaire, le participe passe s’accorde comme un adjectif qualificatif, en genre et en
nombre avec le mot auquel il se rapporte.

Les étudiants convoqués se rendent en salle de réunion.

1.2. Le participe passé employé avec « être »

Employé avec l’auxiliaire être, le participe passe s’accorde en genre et en nombre avec le sujet.

Les étudiants sont convoqués par l’administration.

1.3. Le participe passé employé avec « avoir »


Employé avec l’auxiliaire avoir, le participe passe s’accorde avec le COD du verbe, seulement si le
COD est placé avant le verbe. Il ne s’accorde jamais dans les autres cas.

L’administration a regroupé les étudiants.

Ici, le COD les étudiants est place après le verbe, donc le participe passe ne s’accorde pas.

Les étudiants que l’administration a convoqués.

Ici, le COD que (pronom reprenant les étudiants) est place avant le verbe, donc le participe passe
s’accorde avec le COD.

Section 2 : Cas particuliers

- Le participe passé de « en » COD, reste invariable.


Exemple : J’aime les roses, j’en ai cueilli un bouquet.

- Le participe passé de certains verbes intransitifs (coûter, valoir, peser, mesurer, régner, durer, dormir)
reste invariable.
Exemples :

- Les 100.000 F CFA que la voiture a coûté.

- Les 10 ans que le Prince Richard a régné.

- Le participe passé des verbes impersonnels est invariable


Exemple : Les inondations qu’il y a eu.

- Le participe passé suivi d’un infinitif s’accorde avec le C.O.D si celui-ci fait l’action exprimée par
l’infinitif.
Exemple : Les guitaristes que j’ai entendus jouer.

- Pas d’accord si le C.O.D subit l’action exprimée par l’infinitif.


Exemple : Ces arbres, je les ai vu abattre.

- Le Participe passé employé avec le pourcentage s’accorde soit avec le sujet du verbe ou avec le
pourcentage.
Exemples :

-75% des récoltes ont été vendus.

-75% des récoltes ont été vendues.

- Verbes conjugués à la forme pronominale


a.) Les verbes essentiellement pronominaux (toujours précédés de «SE » à l’infinitif) : le participe passé
s’accorde avec le sujet.

Exemple : Ils se sont attardés.

b.) Les verbes occasionnellement pronominaux, c’est-à-dire verbes transitifs de sens réfléchi ou
réciproque : le participe passé s’accorde avec le COD si celui-ci est placé avant le verbe.

Exemples :

- Elle s’est coupée. (= Elle a coupé elle-même.)

- Elle s’est coupé le doigt. (Le COD est placé après le verbe.)

- Okana et Paul se sont battus. (= Ils ont battu eux-mêmes.)

- Pierre et Paul se sont dit des injures. (Le COD est après le verbe.)

CHAPITRE 5 : SENS DES MOTS

Section 1 : Paronyme, synonyme, antonyme, homonyme

1. Les paronymes sont des mots qui se ressemblent énormément par leur forme, par leur prononciation
et que l’on risque de confondre. (Les paronymes sont des mots qui se ressemblent énormément et se
prononcent presque de la même façon mais qui n'ont pas du tout le même sens. Ils sont à l’origine de
beaucoup d’erreurs !).

Exemples : dénouement (fin d’un livre, d’un film, conclusion) et dénuement (fait de ne rien avoir).

Lorsqu’on écrit, il faut toujours chercher le sens et l’orthographe de tous les mots pour lesquels un doute
demeure.

Précepteur (une personne chargée de l’éducation d’un enfant à domicile) et percepteur (un collecteur
d’impôts pour l’Etat).

désert – dessert / poison – poisson /cousin - coussin / éliminer - illuminer / allusion - illusion / prévenir
– provenir / approuver - éprouver / sceptre – spectre / chevalier – chevalet / contacter – contracter.

Certains paronymes sont également des antonymes, c’est-à-dire des mots de sens contraire.

Exemples : Invasion / évasion ; Immigré / émigré ; Immergé / émergé ; Infusion / effusion.

2. Les Synonyme : on dit que deux mots sont synonymes quand ils ont le même sens ou qu’ils sont de
sens très proches. En d’autres termes, les synonymes sont des mots identiques ou voisins par le sens et
différents par la forme.
Exemples : « manger » a pour synonymes « se nourrir », « dévorer », « grignoter », etc.

« Se nourrir » est son synonyme le plus neutre, le plus proche, mais « dévorer » et « grignoter » apportent
des nuances :

– « dévorer » signifiant « manger avec avidité »,

– « grignoter » signifiant « manger par petites quantités ».

Il est difficile de trouver deux synonymes parfaits, ayant exactement le même sens. C’est pourquoi l’on
préfère parler parfois de quasi-synonymes : « travailler » : « bosser » …

Les synonymes peuvent appartenir à des niveaux de langue différents : « turbiner » et « œuvrer ».

On emploie les synonymes pour éviter les répétitions dans un texte (Le moteur de l’avion est en
marche. Dans quelques instants, l’appareil va décoller) ou pour expliquer le sens d’un mot
(L’atterrissage a été périlleux, très dangereux).

3. Antonyme : ce sont des mots de sens contraire, c’est-à-dire deux mots de sens opposés : difficile
(adjectif) et facile (adjectif).

Exemples : « possible » et « impossible », « réel » et « irréel », « gentil / méchant », tout comme les
synonymes, ils peuvent présenter des nuances du point de vue du sens (gentil / dur), ou appartenir à des
niveaux de langue différents (gentil / rosse).

Les antonymes sont le plus souvent faits sur des racines différentes : « guerre » et « paix »,
« belliqueux » et « pacifique », « jour » et « nuit », « jamais » et « toujours ».

4. Les homonymes sont des mots qui se prononcent de la même manière mais qui, le plus souvent
s’écrivent différemment. Les homonymes ont la même forme, soit orale (homophone : mot qui se
prononce de la même manière), soit écrite (homographe : mot qui s’écrit de la même manière).

Exemple : pain, peint, pin se prononcent de la même manière.

Section 2 : Figures rhétoriques ou figures de style

La rhétorique est l’ensemble des techniques qui règlent l’art de s’exprimer. Elle inventorie et codifie un
grand nombre de figures : ce sont des procédés par lesquels on cherche à produire une impression plus
forte. On distingue :
Les figures d’analogie et de substitution, les figures d’opposition, les figures d’insistance et d’atténuation,
les procédés sonores.
2.1. Les figures d’analogie et de substitution
Les figures d’analogie et de substitution permettent le rapprochement dans un même énoncé des termes
équivalents.
- Comparaison : est une figure consistant à rapprocher deux ou plusieurs termes en explicitant leur élément
commun
Exemple : « Au milieu de ce fracas, rien n’étant aussi alarmant qu’un certain murmure sourd, pareil à celui d’un
vase qui se remplit ». (Châteaubriand)
In t ent i on de l ’ é no nci at eur : mi s e e n r el i ef d es ressemblances
Instruments : comme – aussi – plus ... moins que, etc....
- Métaphore : figure rapprochant des termes sans expliciter le lien de ressemblance ou d’analogie. C’est
une comparaison abrégée
Exemple 1 : « Ce toit tranquille où marchent des colombes... » (Valéry).
Exemple 2 : « Louange à toi ma fille qui aurait cru que cette guêpe allait accoucher d’un énorme garçon. »
(Leloup).
Intention de l’énonciateur : mise en relief insolite des relations analogiques.
- Personnification : figure qui consiste à donner des traits humains aux objets et aux animaux.
Exemple : « Une maison minuscule qui abrite en ses entrailles des dizaines de rats et la turbulence de mes
six frères et sœurs ». (Césaire).
Intention de l’énonciateur : provoquer une réaction du lecteur, stratégie de sensibilisation.
- Métonymie : Figure consistance à remplacer un terme par un autre rattaché au premier par un lien clair.
Exemple : Pendant les grandes vacances, j’ai lu trois Mongo Beti
Intention de l’énonciateur : création d’un effet de raccourci qui attire l’attention, frappe, émeut, persuade.
- Allégorie : figure qui consiste à représenter une idée abstraite par une représentation concrète
Exemple 1 : « Mon beau navire, ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire » (Apollinaire).
Exemple 2 : « Mais non, vous ne me comprenez pas.
Écoutez-moi bien. Chaque fois que j'essaie de faire
Ma cuisine à la maison, le fond de ma marmite
Ainsi que mes mains brûlent...
Voilà, je suis venu prendre ma femme chez vous » (Gueido).
Intention de l’énonciateur : Faciliter la compréhension. Représentation figurée faisait appel à l’imagination
2 . 2 . L e s figures d’opposition
Ce sont des procédés de rapprochement fondés sur les différences.
- L’antithèse : c’est la présence dans une phrase ou un texte des termes s’opposant dans leur sens
(antonymes)
Exemple : « Pour bannir l’ennemi dont j’étais idolâtre
J’affectai les chagrins d’une injuste marâtre » (Racine).
Intention de l’énonciateur : expression d’une opposition, d’un rejet.
- L’oxymore ou l’alliance des mots contradictoires : Il met en relation des termes qui s’excluent par leur
sens.
Exemple 1 : « Mon mal est délicieux » (Apollinaire)

Exemple 2 : « Ô amoureuse haine ! Ô tout ne crée de rien


Ô lourde légèreté, vanité sérieuse. Sommeil toujours éveillé qui n’est pas ce qu’il est » (W. Shakespeare »
Intention de l’énonciateur : l’opposition est aggravée par la proximité.
- L’ironie : Ce procédé consiste à dire le contraire de ce qu’on pense en faisant bien comprendre qu’on ne
pense pas ce que l’on dit.
Exemple : « Candide, qui tremblait comme un philosophe cacha du mieux qu’il put pendant cette boucherie »
(Voltaire).
Intention de l’écrivain. Railler candide et polémiquer sur le rôle du philosophe et l’utilité de la
philosophie.
2.3. Les figures d'insistance et d’atténuation
- Euphémisme : figure qui consiste à atténuer le sens d'un mot en le remplaçant par une expression moins
brutale.
Exemple : « Elle a vécu, Myrto, la jeune tarentine » (Chénier ).
Intention de l’énonciateur : cacher ou diminuer le caractère violent ou désagréable d’'une
notion : (la mort).
- Litote : Figure consistant à exprimer plus en disant moins.
Exemple : « Va, je ne te hais point » (Corneille)
Intention de l’écrivain : donner plus de force à une assertion en paraissant l’atténuer : l’expression cachée
de l’amour.
Chimène n’ose pas dire à Rodrigue qu’elle l’adore.
- L’hyperbole : Figure qui amplifie une notion en l’exagérant.
Exemple : « Les flots le long du bord glissent vertes couleuvres ;/ Le gouffre roule et tord ses plis
démesurés Et fait râler d’horreur les agrès effarés » (Hugo).
Exemple : « Elle a juré de n’aimer jamais et ce serment me tue en me laissant vivre, puisque c’est un vivant
qui te parle » (Shakespeare).
Intention : grossissement épique. Montrer la gravité de la situation (1) et des sensations (2).

- Anaphore : procédé qui répète un mot ou un groupe de mots en début de phrase ou de paragraphe.
Exemple 1 : « Rome, l'unique objet de mon ressentiment ! / Rome à qui vient ton bras d’immoler mon
amant ! / Rome qui t’a vu naître et que ton cœur adore ! / Rome enfin que je hais parce qu’elle t’honore »
(Corneille).
Exemple 2 : « Comme au jeu le joueur têtu / Comme à la bouteille l’ivrogne /Comme aux vermines la
charogne ... maudite sois-tu » (Charles Baudelaire).
Intention de l’écrivain : Martèlement persuasif, parfois obsessionnel. Expression d’une obsession.
3.3. Jeu des mots et des lettres

3.3.1. Les mêmes lettres dans un autre ordre

a) Palindrome : qu’on le lise de gauche à droite ou de droite à gauche, un mot ou une phrase reste
identique : ressasser, kayak, ici, radar, été, non, elle, Esope reste ici et se repose, élu par cette crapule,
la mariée ira mal, Roma Amor.

b) Anagramme : en changeant l’ordre des lettres, on obtient un nouveau mot : signe et singe, avenir et
navire ou ravine, aigle et agile, tapissier et pâtissier, marie et aimer, mercerie et crèmerie, Paul Verlaine
et pauvre lélian, Boris Vian et bison ravi, Raymond Queneau et rauque anonyme, pierre de Ronsard et
rose de pindare, François Rabelais et alcofribas nasier, marguerite de Crayencour et Yourcenar.

3.3.2. Des lettres bien cachées, absentes ou au complet

a) Acrostiche : avec la première lettre de chaque vers, on crée un mot, un prénom :

L’univers gris

Urbanisé

C’est son royaume.

b) La lipogramme : il s’agit d’écrire en utilisant jamais une lettre qu’on a choisie. Georges Perec a
rédigé un roman de 312 pages sans un seul e intitulé La Disparition : Trois cardinaux, un rabbin, un
amiral franc-maçon, un trio d’insignifiants politicards soumis au bon plaisir d’un trust anglo-saxon, ont
fait savoir à la population par radio, puis par placards…

Dans son champ d’action gris citadin, Luc vit satisfait.

c) Pangramme : dans la phrase la plus courte possible, il faut glisser les 26 lettres de l’alphabet : Portez
ce whisky aux juges blonds qui fument, Jugez que ce texte renferme l’alphabet, dix voyelles, k et w
(Thérèse Amiel).

3.3.3. Les lettres épelées et la répétition de mêmes sons

a) Lettres épelées : il s’agit de composer des mots, un texte, avec les seules lettres épelées : une ABI
(abbaye), GHTEPIE (j’ai acheté et payé), LN (Hélène), CC (cessez)

b) Tautogramme : il s’agit de répéter le plus possible la même lettre au début de chaque mot : Pedro
passera par Paris prendre plusieurs pizza, Didon dîna, dit-on, du dos d’un dodu dindon, Tonton, ton thé
t’a-t-il ôté ta toux ?

3.3.4. Les lettres déformées ou créés


a) Calembour : il s’agit de jouer sur les mots en utilisant les sonorités identiques et les différences de
sens : une personne alitée (personnalité), la comtesse Tation (contestation), vieux motard que j’aimais
(mieux vaut tard que jamais).

b) Mots inventés :

- sans règle précise : mabouillette

- avec des règles, comme en verlan ou l’on inverse les syllabes : ripou, ouf, véner.

- en combinant des débuts et des fins de mots : dicojongler, travajouer, motel (motor et hôtel) destiné
aux automobilistes, informatique (résulte de l’union d’information et d’automatique),

Section 3 : Préfixes et les suffixes

Les préfixes sont des mots que l’on place devant le radical (base, racine ou mot souche) d’un mot pour
former un autre mot appartenant à la même famille.

Exemples : paraître : apparaître, disparaître, repaître, comparaître… / impropre, malpropre…

Les suffixes se placent à la fin du radical pour former un nouveau mot.

Exemples : charge : chargeur, chargement, chargeable…

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