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LE SYSTEME

PHONOLOGIQUE
Cf. les travaux de Pierre Martinet (1908-1999) : Eléments de linguistique générale

La double articulation du langage


Pour communiquer, on utilise le langage et des signes (verbaux et non verbaux). Le langage verbal fait
intervenir deux unités linguistiques : il s’agit de la double articulation du langage.
- Les monèmes : unités minimales de sens
- Les phonèmes : unités minimales de sons

Les monèmes
Il s’agit de l’association de mots pour former un énoncé. Ils sont porteurs de signification.

J’ AI FAIM

Enonciateur Inscription de Désigne la


la sensation sensation
dans un éprouvée
procès

Il existe plusieurs unités de signification dans un mot : VOITURE-TTE

Un monème n’est pas un élément autonome de la langue. Tout énoncé est une succession de
monèmes :
 Voiture  voiturette
 Fourche  fourchette

Il existe deux sous-catégories de monèmes pour Pierre Martinet :


- Les lexèmes qui renvoient à l’unité du lexique, au radical (les bases des noms, des adjectifs,
des verbes, des adverbes).
- Les morphèmes qui renvoient au sens grammatical, aux terminaisons et aux affixes (les
temps, le pluriel, la formation de nouvelles unités lexicales)
Exemple : Elle retrouva sa soupière :
 Elle : personnage féminin (morphème)
 Re : répétition (morphème)
 Trouv : élément porteur de sens (lexème)
 A : procès du passé + troisième personne du singulier (morphème)
 Sa : possession + féminin (morphème)
 Soup : élément (lexème)
 Ière : contenant (morphème)

Pour les autres auteurs, il existe uniquement les morphèmes lexicaux et les morphèmes grammaticaux.

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Exemples : larvicide  morphème lexical « larv » et morphème grammatical « icide ». Analyse en
exsangue  morphème lexical « sang » et morphème grammatical « ex ». morphème

Chez les enfants, le langage est acquis grâce aux morphèmes. Ils écoutent des chaînes sonores et
reconnaissent des unités sonores.
L’enfant est un bricoleur, il essaye des mots : il développe et articule le langage. Dans le cadre de
l’apprentissage de la lecture, il reconnait des mots. Le lecteur expert repère les unités de sens dans une
suite de lettres.
Automatisation de la reconnaissance des mots grâce à la décomposition des mots en morphèmes et pas
seulement grâce à l’acquisition du vocabulaire. La lecture ne se fait pas grâce à la reconnaissance
d’une silhouette de mots ou grâce à une suite de lettres.

Les phonèmes

Les voyelles = phonèmes vocaliques


Les consonnes = phonèmes consonantiques
Les semi-consonnes (ou semi-voyelles) sont toujours suivies d’une voyelle.

La syllabe ouverte (terminée par une voyelle prononcée) a une voyelle fermée.
La syllabe fermée (terminée par une consonne prononcée) a une voyelle ouverte.

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Chacune des unités de première articulation est constituée de phonèmes qui n’ont aucune signification.

Entre deux langues, il existe quasiment les mêmes phonèmes mais les morphèmes sont différents pour
désigner la même chose.

L’arbitraire du signe
Il s’agit de l’absence de lien entre le signifiant et le signifié alors que l’enfant trouve normal qu’il y ait
un lien entre le mot et l’objet qu’il désigne. Les élèves cherchent un lien logique entre le mot et l’objet.
Il faut leur faire admettre l’arbitraire du signe.

Un phonème = la plus petite unité distincte de la chaîne parlée.

Ce qui distingue deux phonèmes : la prononciation


 La phonétique (étude des sons) : phénomène d’accentuation et de prononciation
 La phonologie (étude des phonèmes) : identification des phonèmes

En français, il existe 37 phonèmes. Certains phonèmes ne sont pas prononcés dans certaines régions :
phénomène de neutralisation.
Exemples : brun et brin, lait et lé, patte et pâte.

Il existe des normes d’écriture et des normes de prononciation :

On enseigne la norme orthographique aux élèves mais pas l’alphabet phonétique.


Le langage articulé fonctionne sur le principe de l’économie. Si l’on devait concevoir un langage où
chaque élément communiqué représente un son, cela nécessiterait des milliers de sons. Or il existe une
limite phonatoire.
Plus on ajoute de morphèmes, plus on multiplie les énoncés. On fabrique des morphèmes pour dire
plein de choses.

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On distingue les morphèmes grammaticaux :
 Flexionnels : modification de la forme d’un mot
 Dérivationnels : fabrication d’un nouveau mot

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