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Phonétique et phonologie. Système phonématique et prosodique du français.

Assimilation consonantique. Harmonisation vocalique. Liaisons et


enchaînements.

Pour communiquer on a besoin de : - contenu- le sens, la signification (význam, obsah)

- expression- le niveau des phones (výrazová rovina)

Les unités du contenu sont les monèmes (Lexème- obsahová jednotka + Morphème-
gramatická jednotka)… J’ai deux frères.  frère- lexème, -s- morphème. Aussi dans les
verbes ; infinitif du verbe est lexème, mais les temps ou personnes qui modifient le verbe sont
les morphèmes. ex. Partir-a (partir- lexème, -a- morphème)

La phonologie est une branche de la linguistique qui, à partir des descriptions que fournit la
phonétique, retient les caractéristiques « utiles » des phones, en analyse la fonction, la valeur
distinctive dans la production d’un message qui a un sens.  On peut donc dire que la
phonologie est une branche de la linguistique qui étudie les fonctions des sons dans la
formation du message, autrement dit elle étudie non pas les phones (les sons produits par les
organes de la parole), mais ce qu’on appelle des phonèmes.

La discipline qui étudie la forme d’expression = PHONOLOGIE (skúma využitie hlások)

Phonologie a deux branches

Phonématique (matériaux sonores = phonèmes) Prosodie (intonation, mélodie, accent, rythme...)


Étude linguistique des unités distinctives de la Étude de la valeur linguistique des sons selon :
langue, les phonèmes que l'on peut - leur durée (cs),
- commuter sur un axe paradigmatique :  - leur intensité (dB),
ex. /ru/ (rue) / /nu/ (nu)  - et leur variation mélodique (Hz).
(Le phonème a une fonction distintive) à partir desquels les phénomènes d'accentuation et
- permuter sur un axe syntagmatique :  d'intonation sont constitués.
ex. /sale/ (salé) / /lase/ (lacé) 
(Le phonème a alors une fonction démarcative)

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La phonétique est une branche de la linguistique qui étudie les sons qui sont utilisés dans la
communication verbale. Elle concerne les sons eux-mêmes (les phones), leur production, leur
variation, plutôt que leur contexte.

Autre définition : En simplifiant, on peut dire que la phonétique est la science qui s’occupe de
décrire dans leur ensemble tous les phénomènes phonétiques d’une langue, tout le « matériau
de production sonore » : sons, intonation, perception, organes etc..

La discipline qui étudie la substance d’expression = PHONÉTIQUE (skúma iba akustickú


podstatu)

Les branches de la phonétique

Étape de la communication Branche de la phonétique correspondante


Production Phonétique articulatoire 
(étude des organes de la parole et de la production des sons)
Transmission Phonétique acoustique
(étude des propriétés physiques des sons)
Perception Phonétique auditive
(étude de l'appareil auditif et du décodage des sons)

Les phonèmes sont les plus petites unités et aussi les unités distinctives de l’expression
phonique (la parole), qui sont caractérisées davantage par les traits qui les opposent à d’autres
unités. Le phonème est souvent décrit comme l’unité minimale porteuse de sens. Plusieurs
phones correspondent à un seul phonème. jamais (6 phones) – [ʒamɛ] (4 phonèmes)

Le système phonématique du français

 L’ensemble structuré des phonèmes qui interagissent selon un certain nombre des
principes et règles.
 Un système fermé (étant donné le nombre limités de phonèmes dans toute langue
naturelle)
 Chaque langue dispose de son propre système phonématique dont les particularités
relèvent de la quantité des phonèmes de leur qualité et de leurs combinaisons
possibles.

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 Les phonèmes sont à la disposition des locuteurs pour pouvoir former des unités
lexicales.
 Le système phonématique du français est constitué de 36 unités, réparties en 17
consonnes, 16 voyelles et 3 glides.

Organes de la parole

Organes Manifestation selon le point d’articulation


Lèvres Labiale
Dents Dentale
Alvéoles des dents Alvéolaire
Palais dur Palatale
Voile du palais Vélaire
Luette (čapík) Uvulaire
Pointe de la langue Apicale
Dos de la langue Dorsale
Pharynx (hltan) Pharyngale
Cordes vocales - sonore (vibration des cordes vocales)
- sourdes (pas de vibration des cordes vocales)
Trachée artère
Epiglotte (hrtanová príchlopka)
Œsophage (pažerák)

Les consonnes

Les consonnes sont des sons ayant caractère des bruits du frottement ou d’explosion, produits
par le souffle rencontrant dans la bouche divers obstacles (organes d’articulation)

1. Classement selon de mode d’articulation


1.1 Consonnes occlusives (záverové) versus fricatives (úžinové, trené)

Les consonnes occlusives exigent une fermeture complète du passage de l’air, à un


moment de leur émission : [p]- consonne bilabiale, [t], [k], [b], [d], [g], [m], [n], [ ]

Les consonnes fricatives (constrictives) laissent passer l’air pendant toute leur émission :
[f], [v], [s], [z], [ ], [ ], [l], [r]. Il existe 3 sous-classes :

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médiales : [f], [v], [s], [z], [ʃ], [ ]

latérale : [l]

vibrante (kmitová hláska) : [R]

1.2 Consonnes sourdes (neznelé) versus sonores (znelé)

Les consonnes sourdes aussi appelées non-voisées sont émisses sans vibration des cordes
vocales [p], [t], [k], [f], [s], [ʃ]. Toutes les autres consonnes françaises sont sonores
(voisées), les cordes vocales vibrant.

1.3 Consonnes orales versus consonnes nasales

Lors de l’articulation des consonnes orales le flux d’air s’écoule uniquement par la
bouche : [s], [p], [g], [l], [r], etc… Les consonnes nasales sont produites en abaissant
(znížením) le voile du palais (mäkké podnebie), le flux pulmonaire s’écoule ainsi
également par la cavité nasale (nosová dutina): [m], [n], [ ], [ŋ]

2. Classement selon le lieu d’articulation

Ce type de classification détaillé fait intervenir le lieu d’articulation et l’organe


d’articulation.

Traits distiactifs des occlusives françaises

Médio-dorso
Modes/lieux Bilabiales Apico-dentales palatale Dorso-vélaire
Sourdes p t k
Sonores b d g
Nasales m n ŋ

Traits articulatoires des fricatives françaises

Prédorso-
Labio- Prédorso- prépalatales Apico- Dorso-
Modes/lieux dentales alvéolaires labiales alvéolaire uvulaire
Sourdes f s ʃ

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Sonores v z l R

Consonnes fortes versus consonnes douces

Nature : Toutes les consonnes sourdes sont articulées plus fortement que les consonnes
sonores (par exemple [p] et plus fort que [b]). Les occlusives sont plus fortes que les
fricatives (par exemple [p] et plus fort que [f])

Position : Une consonne finale de syllabe et plus faible qu’une consonne initiale. Ainsi [b]
est plus faible dans [ab] que dans [ba].

Assimilation

Assimilation est une sorte de modification phonologique subie par une phoneme au
contact d’un phonème voisin. Les deux phonèmes concernés finissent par avoir des traits
articulatoires communs.

Lorsque deux consonnes sont en contact, la consonne faible (par nature ou par position)
peut-être influencé par une consonne forte (par nature ou par position). Dans ce cas les
consonnes françaises ne changent pas.

Dévoisement (Assourdissement)

Est un type de modification phonétique (observé dans certaines langues), qui consiste à
prononcer systématiquement les consonnes comme sourdes en fini de mot.

Dans des mots comme absent, médecin, là-dessus, une consonne sonore (c’est-à-dire
faible par nature), ici [b], [d], [d] et en même temps finale de syllable (c’est-à-dire faible
par position), dans ab-, méd-, là-d-, devient une consonne  « sourde » appelée « dévoisée».
On a alors la prononciation : [apsã], [metsɛ], [latsy]

Autres exemples : une robe courte [ynRə.p kuRt]

un rude travail [œryt tRavaj]

lève-toi [lɛf tωa]

(lave-toi, abstention, absorption, abstinent, observation, subtil, obtenir

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Voisement (Sonorisation)

Vibration des cordes vocales lors de la réalisation d’un son (phonème). ( autrement dit le
passage de l’air à travers la glotte avec ouverture et fermeture successive des cordes vocales.)
Quand l’air passe et que les cordes vocales vibrent, le son est voisé. On parle de
phonèmes sonores. Voisé est un terme physiologique, sonore est un terme auditif.
Inversement, quand l’air ne passe pas (les cordes vocales sont fermées) ou quand les cordes
vocales ne vibrent pas (l’air passe, mais les cordes vocales restent écartées), le son produit
n’est pas voisé. On parle alors de phonèmes sourds  dévoisement. Une consonne sourde
peut se sonoriser (se voiser) au contact d’une consonne sonore (pour des raisons analogues à
celles indiquée ci-dessus). Voici quelques exemples : Strasbourg [strazbu:R], anecdote
[anɛgdət]

Voisement/dévoisement

L’assimilation qui s’observe lorsque le trait articulatoire se propage au son précédent (comme
dans une sub tilité [syp tilite] où le [t] assimile le [b]) est dite régressive. Dans un cas
comme cheval [ʃ fal] où c’est la première consonne qui assimile la seconde, l’assimilation est
dite progressive. Ce type d’assimilation est plus rare.

Les voyelles

Articulation des voyelles françaises : le timbre d’une voyelle (le timbre vocalique est une
sorte de « couleur » que prend une voyelle au cours de son articulation) est formé par
l’addition des résonances de la cavité buccale (ústna dutina), labiale ou nasale (nosová dutina)
les résonateurs se modifient selon la position de la langue du voile du palais (mäkké
podnebie) et des lèvres, ils engendrent (vytvárajú) plusieurs types des voyelles :

a. type vocalique ouvert versus fermé

L’aperture de la voyelle est définie par rapport au degré plus ou moins écarté de la
mâchoire (čeľusť) et à l’élévation plus ou moins importante de la langue. Dans le cas
d’ècartement maximum comme pour [ɑ] ou a une voyelle très ouverte ou basse et
inversement, pour [i] ou [e], par exemple une voyelle très fermée ou haute. La plus
ouverte voyelle est « a » et la plus fermée voyelle est « i ». (sánka ide hore a dole)

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b. type vocalique antérieur versus postérieur (predné vs. zadné)

Selon que le lieu d’articulation est vers l’avant ou l’arrière du palais, on dit qu’on a un
voyelle palatale ou antérieure comme [i] ou une voyelle vélaire (mäkkopodnebná) comme
[u]. (antérieur- jazyk vpredu i, postérieur- jazyk vzadu u)

c. type vocalique oral versus nasal

Si le voile du palais s’abaisse, il provoque une résonance, qui différencie alors une voyelle
comme celle de banc [bɑ] de celle de bas [bɑ]

Les voyelles orales : i [i] i,î, ï, y

u [y] u, eu, eü, ü

ou [u] ou, où, oû, aou…

E caduc= E muet (temné E) premier, nous faisons

Les voyelles nasales : le timbre est plus derrière

Antérieur postérieur
écarté (vin) (vent)
arrondi (un) (vont)

d. type vocalique labial versus non labial (perové vs. neperové)

Lorsque les lèvres s’avancent, elles agrandissent le résonateur buccal. On passe ainsi, par
exemple de [e] non labial (dit encore écarté) comme dans été à [ə] comme dans premier,
qui est un [e] labialisé (dit aussi arrondie)

Classement linguistique des voyelles orales d’après leurs traits articulatoires distinctifs

Voyelles antérieures Voyelles postérieures


écartées arrondies écartées arrondies
Très fermées i (si) Y (su) u (sous)
fermées e (ses) Ø (ceux) o (seau)
moyennes ə (ce)
ouvertes ɛ (sel) (sol)

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Très ouvertes a (patte) ɑ (pâte)

Le système français utilise surtout l’espace articulatoire de l’avant de la cavité buccale : 8


voyelles orales sur 12 sont antérieures.

Le quadrilatère vocalique

Les glides (semi-consonnes/semi-voyelles)

Ils sont les sons intermédiaires entre consonnes et les voyelles, ne peuvent pas être seules
syllabes. Un phénomène d’assimilation, résultant de la loi générale du moindre effort : scier
 [si-e]  [sje]. En fran]cais on évite le hiatus = 2 voyelles (dvojhlásky)

Les glides sont : a. le yod [j] (elle dérive i), hier [jɛ:R]

b. le ué [y] (elle dérive y), huile [yil]

c. le oué [w] (elle derive u), soir [swa:R]

Attention!

On garde la voyelle, si on a deux consonnes dans la même syllabe! trier [trije]

Mais le groupe ui se pronounce toujours avec ué [y] ex. pluie [plyi]

L’harmonisation vocalique

C’est un type d’assimilation où la voyelle ouverte est suivie d’une voyelle fermée (dans un
même mot), la deuxième referme plus ou moins la première qui devient moyenne. Celle-ci,

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lorsqu’elle se trouve dans la position inaccentué se ferme sous l’influence d’une des voyelles
fermées [i], [y] ou [e] placées dans une position accentuée (généralement la position finale) :
tête [tɛt]  têtu [tety], maigre [mɛgr]  maigrir [megri:r], aime [ɛm]  aimé [eme]…

 En syllabe inaccentué les voyelles tendent à devenir moyennes : maison, pâtisserie


(e/ɛ, a/ɑ, o/ , et œ/ø)
 En syllabe accentué, c’est-à-dire en finale prononcée de mot il faut considérer le type
de syllabation

La loi de distribution complémentaire

Dans une syllabe accentuée fermée (termine par consonne), la voyelle est ouverte et dans une
syllabe accentuée ouverte la voyelle est fermée.

Lois générales de la prononciation des trois voyelles dites à double timbre :

E Eu O
Syllabe ouverte E fermé Eu fermé O fermé
ces [se] ceux [sø] seau [so]
Syllabe fermée E ouvert Eu ouvert O ouvert
sel [sɛl] seul [sœl] sol [s l]

Paires minimales

Cette précision d’articulation de voyelles française doit être respectée d’une manière
impérative, car la moindre (najmenší) inexactitude peut entraîner, en effet d’importants
changements de sens.

- sonorité : une valeur attribuale aux phonèmes qui tient notamment le lieu de trait
phonologique de différenciation entre une consonne sourde et une consonne sonore
(bon- pont, vol- bol, je vois- je bois, car- gare, ville- fille, vice- fils, boucher- bouger)
- nasalité : la production d’un son alors que le voile du palais est abaissé, de telle sorte
que de l’air par le nez durant la production du son par la bouche.
(magazine- magasin, cousin- cousine,
- ouverture : pré [e] – près [ɛ], j’irais [e] – j’irai [ɛ], mouette [u] – muette [y], ces –
ceux, vin- bain

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Traits distinctifs des voyelles du français Exemples de paires minimales
Labialité (écartée/arrondie) relis (écartée)/ relu (arrondie)
brin (écartée) / brun (arrondie)
Antériorité (antérieure/postérieure) rue (antérieure)/ roue (postérieure)
Aperture (fermée/ ouverte) vis (fermée)/ va (ouverte)
Nasalité (orale/ nasale) beau (orale) / bon (nasale)

La transcription phonétique

Une approximation de la prononciation standard de la langue. Une grande partie des sons de
français ne correspondent pas aux lettres alphabétiques homologues (ce n’est pas les cas pour
les occlusives [p], [b], [t] et [d] par exemple, où le phonème correspond toujours au
graphème.

Le manque de correspondance entre la phonie et la graphie du français va dans les deux


sens (bipolaire):

1. un phonème correspond aux plusieurs graphèmes (par ex. [o] : mot, haut, hôte,
château, curaçao)
2. un graphème correspond aux plusieurs phonèmes (par ex. « ch » : technique [k],
archipel [ʃ] ou « c » : citron [s], caisse [k], tabac [ne se pronounce pas])

C’est un procédé de transcription formalisée des sons d’une langue = le passage du son à la
graphie. Elle se réalise souvent au moyen de l’API (alphabet phonétique international). Le
principe fondamental de l’API : un phonème ne peut être représenté que par un seul symbole
et inversement (on transcrira donc ph et f par le même symbole [f], ou dans les mots
orchestre, accusé le même phonème [k])

API (alphabet phonétique international)

Il contient un certain nombre des signes diacritique par exemple :

- le tilde [ ˜ ], pour marquer la nasalité (pont [ ])


- le signe [ : ], pour indiquer une voyelle langue dans une syllable accentuée (Il ose
[ilo : z])
- le signe [ . ], pour noter un demi-allongement, en syllabe peu accentué

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- une petit bare [ ̍ ], pour marquer l’accent [desi de]

La prosodie

La Prosodie est l'étude des phénomènes de l'accentuation et de l'intonation (variation de


hauteur, de durée et d'intensité) permettant de véhiculer de l'information liée au sens telle que
la mise en relief, mais aussi l'assertion, l'interrogation, l'injonction, l'exclamation…

Autrement dit la prosodie est une branche qui étudie les traits prosodiques (appelés aussi les
éléments suprasegmentaux)

Les faits prosodiques

La plus petite unité de la prosodie est une syllabe (ensemble de sons). Le syllabe est composé
par :

- voyelle + consonne : haute, peut être seulement voyelle : eau [o]


- consonne + voyelle : feu
- consonne + voyelle+ consonne : bar
- consonne + consonne + voyelle : prés
- voyelle + consonne + consonne : arm, arc

Au noyau est toujours la voyelle!

La coupe syllabique (slabičné delenie)

- La schéma qui apparait le plus souvent : CV + CV (pa-pa)


- Quand deux consonnes sont au contact : res-ter [Rɛs-te]
- Attention! La règle pour les lettres « l » et « r » n’existe pas! Ne pas séparer!
tableau  ta-bleau [ta-blo], abrir  a-brir [ɑ-bRi], électricité [e-lɛk-tRi-si-te]
- on ne sépare pas les glides : rien [Rjɛ] souhait [swe]
- la syllable ne respecte toujours la frotière du mot, ex. votre ami [vo-tRɑ-mi]
- le français préfère les syllabes ouvertes (qui sont termine par voyelles)  cela donne
au français la musicalité et sonorité ; c’est une langue chantante et syllabation ouverte

La longueur des syllables

Il faut distinguer la longueur par nature et par position. La longueur par position n’est pas
important pour la prosodie. Les durées syllabiques sont influencé par :

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1. nombre des phones- strict (6 phonèmes), frère (4 phonèmes)
2. la nature des phones- la consonne forte fait la syllabe plus courte, ex. sec – sèche, [R],
[v], [z], [ʒ] ont a tendance de prolonger la syllable, ex. serre, séve, domage, neige,
seize, coupage, bagage, mère, père
3. la voyelle postérieur, [o] fermé et les voyelles nasales sont toujours allongés quand
elle sont suivies de n’importe quelle consonne prononcée, ex. passe [pɑ:s] versus patte
[pat], (les voyelles nasales ont a tendence de prolonger)
4. la vitesse

Les unités supérieures des syllabes

le groupe phonique- (= mot phonique) est un groupe des syllabes formant une unité sonore
pouvant avoir un sens ou non : la petit maison [laptitmɛzo] cela existe á cause
d’enchaînements (c’est une autre amie) et de liaisons (dix euros) … c’est pourquoi on
distingue les mots GRAPHIQUES et PHONIQUES

le groupe de souffle est un groupe phonique qui fini par pause audible, ex. oui || court ; oui || il
m’a dit || qu’il viendrait || mais je ne le crois pas || (|| symbole de pause)

le groupe rythmique est une syntagme actualisé dans la parole et terminé par une syllabe
accentuée : Ouiʹil m’aʹdit qu’il vienʹdrait, mais je ne le croisʹ pas. Dorʹmez! Dormez ʹ bien!
Dormez bien ʹ vite!

- en français l’accent est toujours en fin du groupe rythmique

La pause

Pause est une interruption plus ou moins brève dans la chaîne parlée ; son rôle est de
structeur l’énoncé.

Il existe plusieurs types des pauses :

- pause respiratoire- détermine les groupes de souffle


- pause grammaticale- marque la fin d’un énoncé important et lève (dvíha) une
ambiguïté, ex. petits roues ou petits trous, celui ou ce Louis…
- pause d’hésitation  pause veritable
 pause remplie- par ex. les mots sans sens, seulement pour remplir
la pause, on les appelle PHATÈMES

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Le tempo

Un fait lié au débit (quantité de syllabes prononcé par second). Il dépend des facteurs
individuels et varies de locuteur

Le tempo également reflète les différentes PHONOSTYLES

- variété regionales (par ex. au nord de la France le tempo est plus rapid)
- émotions (ravi (očarený, nadšený)- rapid)
- types des discours (reportage- plus rapide)

Le rythme

Une fait prosodique lié à la perception de la répétition aux intervals plus ou moins réguliers
des accents démonstratifs. (Les syllabes accentuées et inaccentuées alternent)

Ou : Perception de la succession à intervalles plus ou moins réguliers des accents démarcatifs
dans un texte. Le rythme varie selon le débit, car plus on parle vite, moins il y a de pauses et
d'accents.

Accentuation

Un phénomène qui provient (vyrastajúci) de l'augmentation de la durée syllabique, de


l'intensité sonore et de la hauteur mélodique sur certaines syllabes de l'énoncé (výpovede).

En français l’accentuation est oxytonique, cela signifie qu’elle tombe sur la dernière syllabe
prononcée du groupe sémantique : la peʹtite, la joʹlie, la jolie peʹtite, la jolie petite maiʹson

- l’accent d’insistance- permet une mise en relief d’une unité plus petite que le
syntagme. Il a plusieurs fonctions : oppositive- On ne dit pas ʹla graçon mais ʹle
garçon

emphatique- C’est ʹsuper beau!

différenciative- Il ne me semblait ʹni égaré, ʹni


mort de faim, ʹni mort de fatigue, ʹni mort de soif,
ʹni mort de peur… (A. de St. Exupéry)

- accent démarcatif- placé en fin de mot ou de syntagme et permettant de délimiter les


différentes unités d'un énoncé, ex. Hier, j'ai rencontré ʹPaul.

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- accent contrastif- Soulignant le choix d'une unité particulière par rapport aux autres,
ex. C’est ʹma maison.

L’intonation et la mélodie

L’intonation est un processus tonal des groupes rythmiques, la mélodie est le processus tonal
de toute la phrase. Ils servent à différencier la phrase énonciative, impérative, interrogative et
exclamative…

Les types de l’intonation :

 l'intonation interrogative est marquée par une montée de la voix sur la dernière syllabe.
 l'intonation énonciative (oznamjúci) est marquée par un ton descendant, terminant la
phrase ; elle se combine souvent avec une intonation interrogative dans la première partie,
si la phrase comprend plusieurs groupes de mots.
 l'intonation impérative s'exprime par une courbe descendante plus accentuée.

Rôle phonologique : évident dans l’opposition de types phrastiques non marqués


grammaticalement :

- l’assertion (la déclaration)  la mélodie descendante, ex. Vous ne dites rien.


- la question (l’interrogation) totale mélodie montante, ex. Vous ne dites rien?
- l’injonction (l’ordre)  mélodie descendante mais accentué, ex. Vous ne dites rien!

Rôle démarcatif : la mélodie, de pair avec l’accentuation assurent la démarcation. La mélodie


permet en outre de lever certaines ambiguïtés.

Ex. C’est bien ce qu’il dit? (Je to to čo hovorí?)

C’est bien,| ce qu’il dit? (Je správne čo hovorí?)

Mon père me dit :| cet ami est très intelligent.

Mon père,| me dit cet ami,| est très intelligent.

L’enchaînement

Une consonne d'enchaînement est toujours prononcée en finale du mot, même s'il est isolé. Si
le mot qui suit commence par une voyelle prononcée, la consonne finale du mot qui précède

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devient la consonne initiale du mot qui suit. La consonne d'enchaînement ne change jamais de
nature phonétique. C'est le cas du [d] de grande dans : Une grande amie

La liaison

La consonne de liaison est un vestige du passé qui apparaît en position finale du mot à l'écrit
mais qui ne se prononce plus à l'oral lorsque le mot est isolé. On dit de cette consonne qu'elle
est latente. Comme pour l'enchaînement, devant un mot commençant par une voyelle
prononcée, la consonne sera prononcée en position initiale du mot suivant. Par contre sa
nature peut changer, car [s] devient sonore comme dans :

De grands amis

et [d] devient sourd comme dans : Un grand ami


Ainsi les consonnes écrites : s, x et z seront prononcés [z]

t et d seront prononcés [d]

n, r et p conserveront leur nature d’origine

Types de liaison

INTERDITE OBLIGATOIRE FACULTATIVE


Entre deux groupes syntaxiques entre un déterminant et un nom après les formes
ou deux parties de la phrase; :  verbales : 
autrement dit, après un mot Les amis  Je suis arrivé.
accentué : entre un déterminant et un après les noms au
Elles chantent et elles rient adjectif : pluriel suivis d'un
Les enfants / ont construit / une Les anciennes fondations adjectif : 
maison/ avec des cartes. Des vacances agréables
entre un adjectif qualificatif et après les adverbes
un nom :  modificateurs se
Un petit ami terminant en -ment.
C'est
complètement inutile.

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dans les chiffres un, huit, onze :  entre la forme verbale inversée
cent huit et le pronom qui suit : 
exceptions :  Dansent-ils le samedi soir ?
vingt-huit, dix-huit
devant un h dit aspiré :  après les prépositions et les
les haricots adverbes monosyllabiques.
Dans une semaine, 
très amusant !
après les noms propres Dans certains groupes figés
Jean arrive comme:
avant-hier et comment allez-
vous ?

http://research.jyu.fi/phonfr/20.html

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