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SÉMANTIQUE I
L OU AMAL OUSSIKOUM
S S IK
OUSEMESTRE
M
5
PARCOURSFLINGUISTIQUE
LSH
M28 BEN
I MEL
FILIÈRE ETUDES FRANÇAISES LAL
FACULTÉ DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES
BENI MELLAL
L’Antonymie
relations de contraire selon que les mots entretiennent entre eux une relation d’opposition
AMA
binaire, d’opposition sérielle,Ld’opposition
OUS symétrique ou d’opposition asymétrique.
SIKO
UMc’est-à-dire qu’il s’agit de mots qui sont
■ L’opposition sérielle est dite aussi co-hyponymie
FLS
H BE
inclus sémantiquement dans un mot plus générique et qui les rassemble NI M dans une classe
ELLA
De ce fait, rose, tulipe, œillet, géranium sont inclus dans la classe de « fleur ». L
Il est question cependant d’opposition symétrique lorsque les mots en opposition s’impliquent
réciproquement et simultanément : donner/recevoir, père/fils, oncle/tante, mari/femme.
La négation de l’un nie aussi l’existence de l’autre car si X n’est pas le père de Y, cela veut dire
que Y n’est pas le fils de X.
On parle d’opposition asymétrique quand la présence de l’un présuppose l’existence de l’autre,
mais cette relation n’est pas réciproque. Ainsi, si répondre présuppose « demander », l’inverse
AM
n’est pas vrai : on dirait donc que
A « demander » appelle sémantiquement ou laisse prévoir le
verbe « répondre ». L OU
S SIKO
UM
FLS
H BE
NI M
E LLAL
■ Il existe, à l’intérieur des oppositions dites polaires, des termes dits
intermédiaires ou parfois éléments neutres. En effet, si un des
termes est nié, ceci implique logiquement la présence de l’autre
AMA
terme dit sonLantonyme
OUS ou du terme dit intermédiaire :
SIKO
■ nier le fait « d’être Usympathique
MF implique soit celui de
LSH
BENnier « grand » implique
antipathique ou d’indifférent, de même I ME
LLAL
aussi bien « petit » et « moyen », chaud / tiède/ froid,
devant/arrière/ à côté de, célibataire/ veuf/ divorcé/ marié.
■
■ NB : Il ne faut pas confondre « antonymie » et « autonymie ».
Celle-ci ne concerne pas la relation entre deux mots mais la
relation entre le mot (signe) et l’usage qu’on en fait.
AMA
L OU ne renvoie pas à d’autres référents mais
■ Le signe autonyme
S S IK
il est à lui-même son propre
OUMréférent :
F
■ Les chevaux est un mot plurielLS=HleBmot chevaux suivi d’un
ENI
MEL
verbe au singulier indique cet emploi particulier
LAL
- Cette relation est liée à une caractéristique bien précise de la langue
celle de la réflexivité qui lui permet de parler d’elle-même.
AMA
L OU
- C’est une réflexivité SSIKqui se manifeste par des particularités
OUM
graphiques notamment les guillemets FLS
H BE ou les italiques et par des
NI M
particularités syntaxiques qui se manifestentELpar LAL le fait que tout mot
autonyme est utilisé comme sujet d’une phrase, où les substantifs
perdent leurs déterminants et où tout le temps employé au masculin
singulier.
La paronymie
AMA
■ L OU la paronymie concerne le signifiant; elle s’établit entre deux
Comme l’homonymie,
mots sémantiquement
SSIdifférents
KOU mais qui sont presque homonymes.
MF
■ C’est une relation qui est souventLS H BE en contexte de façon rapprochée pour
utilisée
faire croire, en jouant sur la ressemblance NI M formelle, à leur ressemblance
sémantique. ELLA
L
■ Ex : allocution et allocation : Petit discours de circonstance / Action d'allouer pour
un emploi déterminé ; ce qui est alloué (généralement une somme d'argent).
■ Collusion1 et collision2 :
■ 1-Du latin collusio, de colludere, de luderer: jouer. Entente secrète entre deux ou
plusieurs personnes pour nuire à un tiers`` (CAP. 1936) P. exit. Toute intelligence, tout
accord secret entre personnes pour nuire à quelqu'un Collusion d'intérêts/ Choc de deux
A A
corps dont l'un, auMmoins,
L O est en mouvement. : Au fig., spéc.
US S
IKOUcorps qui se rencontrent. ➙ impact. Collision entre
■ 2- Du latin collisio: Choc* de deux
MF
deux voitures, deux trains. ➙ accident, Laccrochage,
SH B télescopage. Entrer en collision avec
ENI
(qqch.) : heurter (qqch.). Assurance tierce* collision.
M ELLA
L
■ ♦heurt violent entre individus; fig: conflit, opposition: la collision des intérêts
■ Italien : traduttore/ traditore (traducteur/ traitre)
■ Latin : amentes (amants et déments).
■ LING. , Rencontre de phonèmes génératrice de divers accidents`` (Mar. Lex. 1951).
Collision homonymique. , Celle qui fait que deux mots d'origine différente
aboutissent à une forme commune``
Champs sémantique / champs lexical
A MAque
■ Fuchs pense L Osouvent les deux concepts de champ sémantique et
USS souvent être confondus: le premier désignant
de champ lexical peuvent
IKOUd’un mot et le deuxième un ensemble
l’ensemble des significations
M FLelles
d’unités lexicales entretenant entre S des relations sémantiques
H BE
(synonymie, antonymie, hyperonymie/hyponymie).
NI M
ELLA
L
■ Par champ sémantique, on entend généralement un ensemble de termes
AMexpressions)
(mots ou
ALpou, que tel ou tel concept recouvre. Par exemple, on dit
que les mots OUpuce, punaise et tique (n. f.) appartiennent au champ
SSIKcorporels [ou extérieurs] de l’homme ».
sémantique des « parasites
OU M
FLS
HB ENcomme
■ Le champ sémantique est un système clos défini l’association d’un
champ lexical et d’un Champ conceptuel dans laM
I ELLAoù le champ
mesure
L
conceptuel peut être nommé par un mot (plutôt que par une paraphrase), le
champ sémantique est l’association d’un ensemble de termes spécifiques
et d’un terme générique.
■ Pour nommer le champ conceptuel « parasite corporel de
l’homme », le lexique du français dispose du mot vermine.
■ Le champ conceptuel correspond encore à l’archisémème de l’analyse sémique
■ La réalisation lexicale correspond au terme générique ou à l’archilexème ;
■ les termes du champ lexical correspondent aux lexèmes.
AMA
L OU
SSIchamp
KOU
sémantique
MF
■ champ lexical LSchamp
H BEconceptuel
■ lexèmes NI M
archilexème archisémème
termes spécifiques
E LLAL
terme générique
(pou, puce, punaise, tique)
vermine « parasite corporel de l’homme
■ (ex : les sentiments, la couleur, le mobilier...) un groupe de termes
appartenant à une même partie du discours.
Exemples
■ le champ sémantique des sentiments
■ Le champ notionnel conceptuel: sentiments
■ Le champ lexical : haine, amour, jalousie, passion, envie
■ A la différence du champ associatif , on ne trouve dans le champ
NI
sémantique que des mots qui appartiennent à la même partie du
BE H
discours (ici par exemple des noms)
LS
MF O U
■ Le champ associatif est le regroupement de tous les mots gravitant,
SSI K
de près ou de loin, autour d’une notion donnée. Il est question de
LAL AL O U
termes appartenant à des parties du discours différentes : adjectifs,
ME L AM
adverbes, substantifs, verbes...
■ Exemple : guerre mourir, sang, blessé, violence, se battre,
perdre, combat, combattre...
■ Champ sémantique : Ensemble de sens réunis autour d'un noyau
sémantique commun
■ Champ lexical : Réalisation lexicale d'un champ sémantique => ensemble
de lexies
AMA
L OU
SS
■ Lexie = Couple signifiant/signifié
IKOU ; forme/sens ; lexème/sémème ;
■ vocable/acception MF
LSH
■ −Avocat1 (le métier) ; avocat2 (le fruit) B ENI
MEL
LAL
■ Une lexie a toujours une catégorie grammaticale
■ −Parler_N ≠ Parler_V
■ Voici quelques exemples
■ Mots en rapport avec amour : adoration, culte, vénération, dévotion, piété, ferveur, respect,
admiration, passion, extase, penchant, sentiment, affection, béguin, ardeur, flamme, tendresse,
ange, archange, séraphin, chérubin, angelot, saint, gardien, bébé, archer, cupidon, soldat,
c½ur, attachement, générosité.
AMAL OUSSIKOUM FLSH BENI MELLAL Lexèmes / Traits Pour Avec bras Pour une Avecdossier Avec pieds
s’asseoir personne
Chaise + - + + +
Fauteuil + + + + +
Tabouret + - + - +
Canapé + + - + +
Pouf + - + - -
Siège + Ø Ø Ø Ø
AMAL OUSSIKOUM FLSH BENI MELLAL
■ La notion de neutralisation
■ On appelle neutralisation phonologique le fait que dans certaines positions de la
chaîne parlée, une opposition phonologique n’est plus pertinente.
■ Cette notion est étendue au lexique.
■ Par exemple, l’opposition joie / plaisir, pertinente dans certains cas, peut être
neutralisée dans d’autres. Ainsi, dans les contextes (10) et (11), seul plaisir est
possible.
■ (10) Faire plaisir à quelqu’un.
■ (11)Faire quelque chose pour le plaisir.
■ Ce Cas est comparable à celui de la notion de variante combinatoire.
■ En revanche, dans d’autres contextes tels que (12) et (13), joie et plaisir sont en
variation libre.
L
LA
■ ME L
NI
■ (12) J’accepte avec plaisir ce cadeau.
BE H
LS
■ (13) J’accepte avec joie ce cadeau.
MF
I KO U
S S U
AL O
AM
■ La notion d’archisémème
H BE
NI M
ELLA
L
■ Remarque:
■ Quand l’opposition concerne un terme marqué et un terme non marqué, c’est ce dernier
qui est considéré comme étant un archiphonème. Si par exemple l’opposition /p/ vs /b/
est neutralisée devant une consonne sourde, l’archiphonème est /p/.
■ Si l’on examine le tableau (9), on constate que le sème [pour s’asseoir] est commun
aux six lexèmes qui y sont définis.
■ Ce sème qui est le sémème de siège est l’archilexème ou noyau sémique de
l’ensemble.
■
I
Ceci veut dire que toute chaise, tout fauteuil, tout tabouret, tout pouf est un siège et
N
BE
que l’inverse est impossible. S H
FL
M O U
S S I K
AL L O U
E LL MA
M A
AL
LL
E
I M
B EN
S H
■ En somme, il y a là une formalisation très utile qui est F L
pratiquée depuis toujours par les
lexicographes.
M
Urévisions dès que s’accroît le corpus des
■ Mais l’inventaire des sèmes est sujet à d’infinies
KO
mots en question.
S I
■ On en fait l’expérience si l’on ajoute àU S
la liste de sièges donnée plus haut des mots comme
sofa et chauffeuse. O
AL
A M
■ POLYSEMIE, HOMONYMIE ET ANALYSE SEMIQUE
AMA
L OU
■ Le phénomène de polysémie rend difficile la définition des sémèmes. La polysémie est en
S S IK
quelque sorte, sur le plan des signifiés, la réplique de la variation combinatoire sur le plan des
signifiants.
OU M
FLS
■ Au lieu d’un signifié unique exprimé selon les contextes sous des formes différentes, il s’agit ici
HB
d’un signifiant unique ayant selon les contextes plusieurs signifiés.
E Ndeux
I Mphrases
■ Par exemple, le signifiant battre n’a pas le même sens dans les
ELLAsuivantes :
■ (14) Ce père indigne bat ses enfants. L
■ (15) Le champion russe battra-t-il l’américain ?
■ Les deux sens du verbe battre [ donner des coups ] et [ vaincre en compétition] apparaissent dans
des contextes différents excluant toute ambiguïté.
AMA
L OU
■ Tous les mots sont plus ou moins polysémiques.
S S IK
■ Deux sens d’un même mot ont toujours en commun un ou plusieurs sèmes.
OUM[force imposée] qui est commune aux deux verbes.
Si aucun sème commun n’apparaît entre deux F
■ Dans le cas de battre par exemple, on a l’idée
LSHd’un même item lexical, ce dernier est
emplois
interprété comme ayant deux entrées homonymiques. BE N
I ME
LLAL
■ Le cas de la polysémie et celui de l’homonymie peuvent être explicités par les deux tableaux
suivants :
■ (16)
Lexèmes / traits X Y Z W
Battre 1 + - + -
Battre 2 + + - +
AMA
■ L’ensemble de caractères communs s’appelle la compréhension du mot Siège. Si l’on adopte la
L OU
terminologie d’origine phonologique, on dit que l’ensemble de ces sèmes communs s’appelle
le sémème du mot siège. S S IK
OU M
FLS
HB ENI
MEL
LAL
■ L’ensemble des objets ou référents auxquels réfère un mot constitue son extension.
AMAL
■ Si l’on considère agrume OUSSIKOUM
et fruit, FLSH
on peut dire que BENIduMELLAL
l’extension premier est une partie de celle
du second.
■ Agrume est appelé « une espèce de fruit » tandis que Fruit est dit « genre d’agrume ». « Fruit »
est un terme plus inclusif; il contient moins de traits sémantiques que ceux du paradigme qu’il
contient.
■
■ Les sèmes ou traits pertinents qui distinguent agrume de fruit sont appelés en logique sa
différence spécifique.
F L S H BE NI
L OU S S I KOUM
AMA
■
MELLAL
Pour les logiciens, agrume est un hyponyme de fruit alors que fruit est l’hypéronyme ou le
superordonné de agrume.
■ « La synonymie est un phénomène difficile à caractériser, en particulier parce qu'il existe
très peu de vrais synonymes. En cela, la langue est rationnelle et économe en moyens.
La définition stricte de la synonymie est que A et B sont synonymes si dans tout énoncé E
où A apparaît, A peut- être substitué par B sans en affecter aucunement le sens. Cette
définition est bien entendu peu applicable dans la réalité, même via le déploiement de
grands corpus, car il faudrait contrôler tous les emplois, qui sont en général infinis. De
plus, si des paires de termes étaient trouvées, cette relation de synonymie absolue serait
très instable : il suffirait qu'un jour un usage vienne la contrarier. A L S'il existe un très petit
LL
nombre de vrais synonymes (par exemple débuter et commencer), M E il existe en revanche
I
B EN
un grand nombre de termes qui sont très proches et interchangeables dans de nombreux
H
S perspective est nettement plus
contextes, mais pas systématiquement. Cette F L
M
intéressante et utile. Ces termes peuventOUêtre proches sémantiquement, mais avec
SI K
quelques éléments qui vont les différencier. US Des paires de termes ayant à la fois un
recouvrement sémantique fort et un L Ofaible degré de différenciation sont souvent appelés
M A
quasi-synonymes. » A
P. St Dizier, Sémanticlopédie [article Synonymie],