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AMA

SÉMANTIQUE I
L OU AMAL OUSSIKOUM
S S IK
OUSEMESTRE
M
5
PARCOURSFLINGUISTIQUE
LSH
M28 BEN
I MEL
FILIÈRE ETUDES FRANÇAISES LAL
FACULTÉ DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES
BENI MELLAL
L’Antonymie

■ C’est la relation antonyme de la synonymie : deux mots


sont antonymes lorsqu’ils ont des sens opposés et
contraires. Cette notion de « contraire » comme l’atteste
Dubois dans Dictionnaire
MEL
LAL Ade
MALlinguistique et des sciences
OUS à des termes voisins :
du langage se définit par rapport SIKO
ceux de complémentaires (mâle/femelle) UM et de réciproque
FLS
(vendre/acheter). H BEN
I
- La relation est basée sur une comparaison qui met en évidence
une desAMcaractéristiques
AL O des deux mots, par exemple on compare
USS
grand et petit de IKOpar
UM le trait « gradation ».
FLS
H BE
- Les deux termes ont uneNI M communauté de sens sur laquelle se
ELLA
L S
perçoit leur différence. éma
n
tiqu
e 1M
- Ainsi, « blanc » et « noir » peuvent être comparés
28 P
arco
et présentés
comme antonymes alors que « blanc » et « rond » ne upeuvent
rs 2 l’être.
-Les antonymes en tant que mots en relation de contraire
s’excluent réciproquement c’est-à-dire que la présence de l’un
nie celle de l’autre du fait qu’ils ne peuvent être vrais tous deux
à la fois. A
MAL
OUS
-Ex : SIKO
UM
Sém
anti
que
- blanc vs noir 1 FL
SH B
EN I
M EL
- Présent vs absent LAL
■ Les antonymes en tant que mots en relation de contraire
s’excluent réciproquement c’est-à-dire que la présence de
l’un nie celle de l’autre du fait qu’ils ne peuvent être vrais
tous deux à la fois.
AMA Blanc vs noir
L OU
SPrésent
S IK vs absent
OUM
FLS
H BE
NI M
■ Les antonymes ne peuvent s’additionner ELLA sur la chaîne
syntagmatique d’un même énoncé car on ne L peut être à la
fois absent et présent, vivant et mort, en haut et en bas, noir
et blanc etc.
■ Patrick Charaudeau, dans Grammaire du sens et de l’expression, parle de plusieurs types de

relations de contraire selon que les mots entretiennent entre eux une relation d’opposition
AMA
binaire, d’opposition sérielle,Ld’opposition
OUS symétrique ou d’opposition asymétrique.
SIKO
UMc’est-à-dire qu’il s’agit de mots qui sont
■ L’opposition sérielle est dite aussi co-hyponymie
FLS
H BE
inclus sémantiquement dans un mot plus générique et qui les rassemble NI M dans une classe
ELLA
De ce fait, rose, tulipe, œillet, géranium sont inclus dans la classe de « fleur ». L
Il est question cependant d’opposition symétrique lorsque les mots en opposition s’impliquent
réciproquement et simultanément : donner/recevoir, père/fils, oncle/tante, mari/femme.
La négation de l’un nie aussi l’existence de l’autre car si X n’est pas le père de Y, cela veut dire
que Y n’est pas le fils de X.
On parle d’opposition asymétrique quand la présence de l’un présuppose l’existence de l’autre,
mais cette relation n’est pas réciproque. Ainsi, si répondre présuppose « demander », l’inverse
AM
n’est pas vrai : on dirait donc que
A « demander » appelle sémantiquement ou laisse prévoir le
verbe « répondre ». L OU
S SIKO
UM
FLS
H BE
NI M
E LLAL
■ Il existe, à l’intérieur des oppositions dites polaires, des termes dits
intermédiaires ou parfois éléments neutres. En effet, si un des
termes est nié, ceci implique logiquement la présence de l’autre
AMA
terme dit sonLantonyme
OUS ou du terme dit intermédiaire :
SIKO
■ nier le fait « d’être Usympathique
MF implique soit celui de
LSH
BENnier « grand » implique
antipathique ou d’indifférent, de même I ME
LLAL
aussi bien « petit » et « moyen », chaud / tiède/ froid,
devant/arrière/ à côté de, célibataire/ veuf/ divorcé/ marié.


■ NB : Il ne faut pas confondre « antonymie » et « autonymie ».
Celle-ci ne concerne pas la relation entre deux mots mais la
relation entre le mot (signe) et l’usage qu’on en fait.
AMA
L OU ne renvoie pas à d’autres référents mais
■ Le signe autonyme
S S IK
il est à lui-même son propre
OUMréférent :
F
■ Les chevaux est un mot plurielLS=HleBmot chevaux suivi d’un
ENI
MEL
verbe au singulier indique cet emploi particulier
LAL
- Cette relation est liée à une caractéristique bien précise de la langue
celle de la réflexivité qui lui permet de parler d’elle-même.
AMA
L OU
- C’est une réflexivité SSIKqui se manifeste par des particularités
OUM
graphiques notamment les guillemets FLS
H BE ou les italiques et par des
NI M
particularités syntaxiques qui se manifestentELpar LAL le fait que tout mot
autonyme est utilisé comme sujet d’une phrase, où les substantifs
perdent leurs déterminants et où tout le temps employé au masculin
singulier.
La paronymie

AMA
■ L OU la paronymie concerne le signifiant; elle s’établit entre deux
Comme l’homonymie,
mots sémantiquement
SSIdifférents
KOU mais qui sont presque homonymes.
MF
■ C’est une relation qui est souventLS H BE en contexte de façon rapprochée pour
utilisée
faire croire, en jouant sur la ressemblance NI M formelle, à leur ressemblance
sémantique. ELLA
L
■ Ex : allocution et allocation : Petit discours de circonstance / Action d'allouer pour
un emploi déterminé ; ce qui est alloué (généralement une somme d'argent).
■ Collusion1 et collision2 :
■ 1-Du latin collusio, de colludere, de luderer: jouer. Entente secrète entre deux ou
plusieurs personnes pour nuire à un tiers`` (CAP. 1936) P. exit. Toute intelligence, tout
accord secret entre personnes pour nuire à quelqu'un Collusion d'intérêts/ Choc de deux
A A
corps dont l'un, auMmoins,
L O est en mouvement. : Au fig., spéc.
US S
IKOUcorps qui se rencontrent. ➙ impact. Collision entre
■ 2- Du latin collisio: Choc* de deux
MF
deux voitures, deux trains. ➙ accident, Laccrochage,
SH B télescopage. Entrer en collision avec
ENI
(qqch.) : heurter (qqch.). Assurance tierce* collision.
M ELLA
L
■ ♦heurt violent entre individus; fig: conflit, opposition: la collision des intérêts
■ Italien : traduttore/ traditore (traducteur/ traitre)
■ Latin : amentes (amants et déments).
■ LING. , Rencontre de phonèmes génératrice de divers accidents`` (Mar. Lex. 1951).
Collision homonymique. , Celle qui fait que deux mots d'origine différente
aboutissent à une forme commune``
Champs sémantique / champs lexical

■ Déterminer un champ, en linguistique, c’est chercher à dégager la structure d'un


domaine donnéAou
Men proposer une structuration.
AL O
USSIKdes champs linguistiques. Le terme reste ambigu,
■ La lexicologie cherche à définir
puisqu’on OU MF
pourra envisager le champ sémantique d’un mot,LSHle champ lexical d'une famille de mots
BE N
ou le champ lexical d'une réalité extérieure à la langue.
’établir le champ sémantique du mot père, le champ lexicalM
I
Par exemple, on pourra tenter d
ELmots
sœur, le champ lexical de la parenté.
des L AL père, mère, frère,

■ Cf. Dubois, Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage


■ En lexicologie, traditionnellement, la notion de champ est définie,
d’après Fuchs (2007), comme « la structure d’un domaine linguistique
donné ».

A MAque
■ Fuchs pense L Osouvent les deux concepts de champ sémantique et
USS souvent être confondus: le premier désignant
de champ lexical peuvent
IKOUd’un mot et le deuxième un ensemble
l’ensemble des significations
M FLelles
d’unités lexicales entretenant entre S des relations sémantiques
H BE
(synonymie, antonymie, hyperonymie/hyponymie).
NI M
ELLA
L
■ Par champ sémantique, on entend généralement un ensemble de termes
AMexpressions)
(mots ou
ALpou, que tel ou tel concept recouvre. Par exemple, on dit
que les mots OUpuce, punaise et tique (n. f.) appartiennent au champ
SSIKcorporels [ou extérieurs] de l’homme ».
sémantique des « parasites
OU M
FLS
HB ENcomme
■ Le champ sémantique est un système clos défini l’association d’un
champ lexical et d’un Champ conceptuel dans laM
I ELLAoù le champ
mesure
L
conceptuel peut être nommé par un mot (plutôt que par une paraphrase), le
champ sémantique est l’association d’un ensemble de termes spécifiques
et d’un terme générique.
■ Pour nommer le champ conceptuel « parasite corporel de
l’homme », le lexique du français dispose du mot vermine.
■ Le champ conceptuel correspond encore à l’archisémème de l’analyse sémique
■ La réalisation lexicale correspond au terme générique ou à l’archilexème ;
■ les termes du champ lexical correspondent aux lexèmes.

AMA
L OU
SSIchamp
KOU
sémantique

MF
■ champ lexical LSchamp
H BEconceptuel
■ lexèmes NI M
archilexème archisémème
termes spécifiques
E LLAL
terme générique
(pou, puce, punaise, tique)
vermine « parasite corporel de l’homme
■ (ex : les sentiments, la couleur, le mobilier...) un groupe de termes
appartenant à une même partie du discours.
Exemples
■ le champ sémantique des sentiments
■ Le champ notionnel conceptuel: sentiments
■ Le champ lexical : haine, amour, jalousie, passion, envie
■ A la différence du champ associatif , on ne trouve dans le champ
NI
sémantique que des mots qui appartiennent à la même partie du
BE H
discours (ici par exemple des noms)
LS
MF O U
■ Le champ associatif est le regroupement de tous les mots gravitant,
SSI K
de près ou de loin, autour d’une notion donnée. Il est question de
LAL AL O U
termes appartenant à des parties du discours différentes : adjectifs,
ME L AM
adverbes, substantifs, verbes...
■ Exemple : guerre mourir, sang, blessé, violence, se battre,
perdre, combat, combattre...
■ Champ sémantique : Ensemble de sens réunis autour d'un noyau
sémantique commun
■ Champ lexical : Réalisation lexicale d'un champ sémantique => ensemble
de lexies
AMA
L OU
SS
■ Lexie = Couple signifiant/signifié
IKOU ; forme/sens ; lexème/sémème ;
■ vocable/acception MF
LSH
■ −Avocat1 (le métier) ; avocat2 (le fruit) B ENI
MEL
LAL
■ Une lexie a toujours une catégorie grammaticale
■ −Parler_N ≠ Parler_V
■ Voici quelques exemples
■ Mots en rapport avec amour : adoration, culte, vénération, dévotion, piété, ferveur, respect,
admiration, passion, extase, penchant, sentiment, affection, béguin, ardeur, flamme, tendresse,
ange, archange, séraphin, chérubin, angelot, saint, gardien, bébé, archer, cupidon, soldat,
c½ur, attachement, générosité.

■ Mots en rapport avec amour spirituel : dilection, tendresse,


AMA
L OU
S S IK
■ Mots en rapport avec amouracher : éprendre, enticher, affoler, toquer, passionner, engouer,
OU M
F LSflirt,
■ Mots en rapport avec amourette : aventure, HB bluette, caprice, passade, tocade, fantaisie,
ENbatifolage,
liaison, badinage, fleurette, bagatelle, baliverne, babiole,
brize, cour, béguin, idylle, oaristys, pastorale,
I MEL amusement, marivaudage,
LAL
■ Mots en rapport avec amoureuse : affectueuse, tendre, affectionnée, amicale, câline,
caressante, hypocoristique, chaleureuse, langoureuse, alanguie, languide, languissante,
lascive, voluptueuse, doucereuse, indolente, charnelle, érotique, légère, polissonne, sensuelle,
suave,
■ Mots en rapport avec amoureux : adulateur, flatteur, louangeur, adorateur,
complimenteur, courtisan, flagorneur, admirateur, idolâtre, fanatique,
affectueux, tendre, affectionné, amical, doux, câlin, cajoleur, caressant,
chaleureux, affable, amant, galant, soupirant, sigisbée, ami, compagnon,
A
copain, chéri, M AL
réguli,
OU S
SIK: putti,
■ Mots en rapport avec amours
OU M
■ Mots en rapport avec glamour : charme,Fséduction,
L SH B
■ Mots en rapport avec mamours : cajoleries, ENI
MEL
LAL
■ Mots en rapport avec guerre : belligérance, affrontement, conflit, conflagration,
incendie, antagonisme, désaccord, opposition, lutte, rivalité, dispute, discorde,
combat, guérilla, hostilité, campagne, expédition, bataille, opération,
engagement, incursion,
AMAavec
■ Mots en rapport L OUjeu de guerre : wargame, jeu de simulation,
SSIK: belliciste, guerrier,
■ Mots en rapport avec guerre OU M
FLS
H BE
NI M
ELLA
L
■ Mots en rapport avec liberté : autonomie, indépendance,
souveraineté, identité, autogestion, séparatisme, nationalisme,
particularisme, disponibilité, congé, vacance, disposition, familiarité,
camaraderie, intimité, amitié, fréquentation, désinvolture, effronterie,
LLAL
simplicité, franc-parler, sincérité, nature,
ME
NI
E
■ Mots en rapport avec libertés : pouvoirs, facultés, droits, possibilités,
HB LS
aptitudes, maîtrises, valeurs, capacités, latitudes,
M F
I KO U
S S U
AL O
AM
■ Dans un champ sémantique établi, il sera question de sa description. C’est la
phonologie qui en a fourni le modèle.
■ A l’instarAdes
MALsystèmes phonologiques, les champs sémantiques et à la
OUSforment des classes fermées et stable au cours de
différence du lexique,
l’analyse. SIKO
UM
FLles
■ Si les traits différentiels déterminent SHrelations entre les phonèmes, les
traits oppositifs se chargent d’établir les B ENI entre les termes des
rapports
champs sémantiques. MEL
LAL
■ L’analyse componentielle
■ On a donné le nom d’analyse sémique ou componentielle aux études de ce type. La notion d’analyse
componentielle est reprise et généralisée par les spécialistes tels que KATZ et FODOR.
■ Ces derniers ont tenté de définir une lexicologie générative, c’est-à-dire, dans la terminologie de
AMA
l’école, les règles capables d’engendrer toutes les formes lexicales de la langue et celles-là
seulement.
L OU
S S IK
OU M
F LSHsémantique et phonologique, cette théorie a
■ Née d’un parti pris d’isomorphisme entre les plans
BEN en particulier en matière de
I
donné la preuve de son efficience dans le domaine lexicologique
MEL
structuration des champs lexicaux.
LAL
■ La notion de trait pertinent
■ Si l’on considère de nouveau la série poule, boule, on pourra dire que /p/ et /b/ permettent à
ces deux mots de se distinguer l’un de l’autre.

A
Un phonème est Mdonc
AL laOplus petite unité non significative qu’on peut délimiter dans la chaîne
parlée. Elle est analysableUen
S éléments non susceptibles de réalisation indépendante qu’on
appelle traits pertinents. SIKO
UM
■ Chaque phonème se définit par un faisceau de FLtraits
S pertinents qui lui est particulier et diffère
de tous les autres au moins par l’un d’entre eux, ceH quiB
ENI
lui permet dans la langue d’assumer
une fonction distinctive.
MEL
LAL
■ L’étude du lexique procède de celle des phonèmes.
Considérons la série siège, chaise, fauteuil, canapé, tabouret et
pouf.
■ Tous ces mots ont en commun le fait d’être des substantifs qui
L
dénotent des objets matériels fabriqués pour s’asseoir.
E LLA
M I
■ Ce qui les oppose est que
HB E N
LS
-Certains ont un dossier alors que d’autres non,
F
M O U
- Certains sont destinés à une seule personne tandis que d’autres
S S I K
non, L O U
AMA
- tous ont ou peuvent avoir des pieds sauf le pouf qui n’en a
pas.
MEL AMA
LAL L OU
■ SSsémantique
Ainsi, chaque forme signifiante a un contenu IKOU composé d’un ensemble
de sèmes. MF
LSH
■ L’item lexical Chaise peut être défini par :
BE N
■ S1 [ pour s’asseoir] + S2 [avec pieds ] + S3 [pour une personne ] + S4 [avecI
dossier].
■ Dans un ensemble comprenant le mot fauteuil, le monème Chaise se définit comme
n’ayant pas le sème S5 [avec bras]. L’étude sémantique du mot Siège et de son
paradigme peut être explicitée par le tableau suivant :
(9)

AMAL OUSSIKOUM FLSH BENI MELLAL Lexèmes / Traits Pour Avec bras Pour une Avecdossier Avec pieds
s’asseoir personne

Chaise + - + + +

Fauteuil + + + + +

Tabouret + - + - +

Canapé + + - + +

Pouf + - + - -

Siège + Ø Ø Ø Ø
AMAL OUSSIKOUM FLSH BENI MELLAL
■ La notion de neutralisation
■ On appelle neutralisation phonologique le fait que dans certaines positions de la
chaîne parlée, une opposition phonologique n’est plus pertinente.
■ Cette notion est étendue au lexique.
■ Par exemple, l’opposition joie / plaisir, pertinente dans certains cas, peut être
neutralisée dans d’autres. Ainsi, dans les contextes (10) et (11), seul plaisir est
possible.
■ (10) Faire plaisir à quelqu’un.
■ (11)Faire quelque chose pour le plaisir.
■ Ce Cas est comparable à celui de la notion de variante combinatoire.
■ En revanche, dans d’autres contextes tels que (12) et (13), joie et plaisir sont en
variation libre.
L
LA
■ ME L
NI
■ (12) J’accepte avec plaisir ce cadeau.
BE H
LS
■ (13) J’accepte avec joie ce cadeau.
MF
I KO U
S S U
AL O
AM
■ La notion d’archisémème

■ La notion d’archisémème est calquée sur celle d’archiphonème1. En lexicologie, elle


désigne l’ensemble des traits pertinents qui subsistent en cas de neutralisation.
AMA
L OUchaise
■ Si l’on considère la paire SSIK/ fauteuil, le trait [ pour s’asseoir] est un archisémème.
Il arrive que cet archisémème soitOun
Umot

M quiFLS
prend alors le nom d’archilexème.

H BE
NI M
ELLA
L
■ Remarque:

■ Dans la phonologie pragoise, la perte de deux ou de plusieurs oppositions entraîne


l’apparition d’une nouvelle unité fonctionnelle ou archiphonème qui coiffe en quelque
sorte les deux unités neutralisées.

■ Quand l’opposition concerne un terme marqué et un terme non marqué, c’est ce dernier
qui est considéré comme étant un archiphonème. Si par exemple l’opposition /p/ vs /b/
est neutralisée devant une consonne sourde, l’archiphonème est /p/.
■ Si l’on examine le tableau (9), on constate que le sème [pour s’asseoir] est commun
aux six lexèmes qui y sont définis.
■ Ce sème qui est le sémème de siège est l’archilexème ou noyau sémique de
l’ensemble.

I
Ceci veut dire que toute chaise, tout fauteuil, tout tabouret, tout pouf est un siège et
N
BE
que l’inverse est impossible. S H
FL
M O U
S S I K
AL L O U
E LL MA
M A
AL
LL
E
I M
B EN
S H
■ En somme, il y a là une formalisation très utile qui est F L
pratiquée depuis toujours par les
lexicographes.
M
Urévisions dès que s’accroît le corpus des
■ Mais l’inventaire des sèmes est sujet à d’infinies
KO
mots en question.
S I
■ On en fait l’expérience si l’on ajoute àU S
la liste de sièges donnée plus haut des mots comme
sofa et chauffeuse. O
AL
A M
■ POLYSEMIE, HOMONYMIE ET ANALYSE SEMIQUE

AMA
L OU
■ Le phénomène de polysémie rend difficile la définition des sémèmes. La polysémie est en
S S IK
quelque sorte, sur le plan des signifiés, la réplique de la variation combinatoire sur le plan des
signifiants.
OU M
FLS
■ Au lieu d’un signifié unique exprimé selon les contextes sous des formes différentes, il s’agit ici
HB
d’un signifiant unique ayant selon les contextes plusieurs signifiés.
E Ndeux
I Mphrases
■ Par exemple, le signifiant battre n’a pas le même sens dans les
ELLAsuivantes :
■ (14) Ce père indigne bat ses enfants. L
■ (15) Le champion russe battra-t-il l’américain ?
■ Les deux sens du verbe battre [ donner des coups ] et [ vaincre en compétition] apparaissent dans
des contextes différents excluant toute ambiguïté.
AMA
L OU
■ Tous les mots sont plus ou moins polysémiques.
S S IK
■ Deux sens d’un même mot ont toujours en commun un ou plusieurs sèmes.
OUM[force imposée] qui est commune aux deux verbes.
Si aucun sème commun n’apparaît entre deux F
■ Dans le cas de battre par exemple, on a l’idée
LSHd’un même item lexical, ce dernier est
emplois
interprété comme ayant deux entrées homonymiques. BE N
I ME
LLAL
■ Le cas de la polysémie et celui de l’homonymie peuvent être explicités par les deux tableaux
suivants :
■ (16)

Lexèmes / traits X Y Z W

Battre 1 + - + -

Battre 2 + + - +

AMAL OUSSIKOUM FLSH BENI MELLAL


AM
AL
O
U l’existence d’un verbe Battre unique ayant un noyau
■ Dans le cas de (16), on postule
SS
IK avec les traits
sémique [+X]. Si on associe ce noyau
OU
M
[-Y], [+Z], [-W], on obtiendra Battre 1. Par contre, si l’on associe ce même noyau avec les traits
FL
[+Y], [-Z], [+W], on obtiendra Battre 2. SH
BE
NI
M
EL
LA
L
■ DENOTATION, CONNOTATION ET ANALYSE SEMIQUE
■ La dénotation se définit par opposition à la connotation.
■ Le premier terme désigne l’élément stable de la signification, tandis que le second désigne
AMA
l’ensemble des valeurs affectives d’un signe linguistique.
■ LO
Deux mots peuvent avoir une même dénotation mais une connotation différente.
U SS
■ IKOUqui ont des oppositions uniquement au niveau de la
Ces deux mots sont des synonymes
langue. MF
LSH
BE N
I ME
LLAL
■ Le sens dénoté peut être défini par l’énumération des traits distinctifs.

■ La valeur connotée (vulgaire, familière, archaïque, provinciale etc.) résulte d’un


changement de code : Godasse n’appartient pas au même niveau de langue que
AMA
Soulier.
L OU
S S IK

OU M
Les traits connotatifs sont d’une autre essence que les traits dénotatifs.
FLS
HB ENI
MEL
LAL
■ POTTIER parle de virtuème dans le cas des traits connotatifs. Les sèmes variables ont une valeur
connotative dans la mesure où ils ne s’actualisent que dans certaines combinaisons données du
discours.
AMA
■ L :O510),
Ainsi selon DUBOIS (1973
U
l’adjectif rouge possède dans la langue d’un grand nombre de
SSIKqui ne s’actualise que dans certains contextes.
locuteurs français un sème [+danger]
OU M
FLS
H BE
NI M
ELLA
L
■ La notion de classe
■ Pour traiter le lexique, la sémantique s’inspire également des concepts de la logique. la notion
de classe à une grande importance en analyse sémique.
■ Une classe est un ensemble d’objets définis par le fait qu’ils possèdent tous un ou plusieurs
caractères (ou traits). Par exemple, les sièges sont tous des objets fabriqués pour s’asseoir.

AMA
■ L’ensemble de caractères communs s’appelle la compréhension du mot Siège. Si l’on adopte la
L OU
terminologie d’origine phonologique, on dit que l’ensemble de ces sèmes communs s’appelle
le sémème du mot siège. S S IK
OU M
FLS
HB ENI
MEL
LAL
■ L’ensemble des objets ou référents auxquels réfère un mot constitue son extension.

AMAL
■ Si l’on considère agrume OUSSIKOUM
et fruit, FLSH
on peut dire que BENIduMELLAL
l’extension premier est une partie de celle
du second.

■ Agrume est appelé « une espèce de fruit » tandis que Fruit est dit « genre d’agrume ». « Fruit »
est un terme plus inclusif; il contient moins de traits sémantiques que ceux du paradigme qu’il
contient.

■ Les sèmes ou traits pertinents qui distinguent agrume de fruit sont appelés en logique sa
différence spécifique.
F L S H BE NI
L OU S S I KOUM
AMA

MELLAL
Pour les logiciens, agrume est un hyponyme de fruit alors que fruit est l’hypéronyme ou le
superordonné de agrume.
■ « La synonymie est un phénomène difficile à caractériser, en particulier parce qu'il existe
très peu de vrais synonymes. En cela, la langue est rationnelle et économe en moyens.
La définition stricte de la synonymie est que A et B sont synonymes si dans tout énoncé E
où A apparaît, A peut- être substitué par B sans en affecter aucunement le sens. Cette
définition est bien entendu peu applicable dans la réalité, même via le déploiement de
grands corpus, car il faudrait contrôler tous les emplois, qui sont en général infinis. De
plus, si des paires de termes étaient trouvées, cette relation de synonymie absolue serait
très instable : il suffirait qu'un jour un usage vienne la contrarier. A L S'il existe un très petit
LL
nombre de vrais synonymes (par exemple débuter et commencer), M E il existe en revanche
I
B EN
un grand nombre de termes qui sont très proches et interchangeables dans de nombreux
H
S perspective est nettement plus
contextes, mais pas systématiquement. Cette F L
M
intéressante et utile. Ces termes peuventOUêtre proches sémantiquement, mais avec
SI K
quelques éléments qui vont les différencier. US Des paires de termes ayant à la fois un
recouvrement sémantique fort et un L Ofaible degré de différenciation sont souvent appelés
M A
quasi-synonymes. » A
P. St Dizier, Sémanticlopédie [article Synonymie],

■ Etudiez le phénomène de la synonymie en vous basant sur l’extrait ci-dessus.


■ Etudiez les différences entre la polysémie et l’homonymie en vous basant sur l’extrait suivant :
■ « […] le problème des frontières qui séparent l’homonymie de la polysémie reste posé : où se termine la
polysémie et où commence l’homonymie ? Il est vrai que l’opposition s’appuie sur une idée centrale :
lorsque le lien entre les différents sens d’une unité n’est plus perceptible, ces différents sens renvoient à
des unités homonymes, ils constituent des entrées différentes. Mais toute la question est là : qui détermine
ce lien ?et comment le déterminer ? Tant que cette double question n’est pas résolue, le lien restera
variable, élastique à la discrétion du lexicographe. Dans le domaine du sens, il est toujours délicat de
AMArigides. Même l’étymologie n’est pas toujours d’un grand secours, comme le constate
tracer des frontières L OUdessin et dessein,
Dubois ; des mots comme SS IKOU
■ « traités comme homonymes dans M lesF dictionnaires actuelles, ont une étymologie, si l’on prenait
LSH en bonne logique, être traités comme deux sous-sens
l’étymologie comme pierre de touche, ils devraient,
BEN
IM
d’une unité commune » (Dictionnaire de linguistique, Polysémie)
ELLA
■ L des sens: lexique, discours, représentations
Cf. Sylvianne Rémi-Giraud et Louis Panier, La polysémie ou l'empire

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