Vous êtes sur la page 1sur 11

Master sciences du langage et traduction

Module : Théories linguistiques et modèles d’analyse


Synthèses des cours du module Théories linguistiques et
modèles d’analyse

Encadré par :
Mr Ibn Elfarouk Abd Elhamid
Réalisé par :
Maghfour Laila

Année universitaire :2020/2021

Cours 1 : 1/4/2021

L’Objectif de ce cours et d’établir une comparaison entre le générativisme et le


fonctionnalisme, mais il faut d’abord avoir une configuration chronologique et
générale de la naissance de la réflexion humaine de la langue et le langage.
L’étude des langues remonte avant le structuralisme et avant 1916. l’étude de la
langue et spécifiquement la grammaire remonte au 4° siècle av.J.C ce sont les
plus anciennes des grammaires le Sanskrit la langue sacrée de l’Inde, en
particulier celle due au grammairien indien Panini. Et pendant l’antiquité les
premières réflexions sur la langue ou bien ce qu’on appelait la philosophie du
langage, remontent à un dialogue de Platon le Cratyle.

Vers le 18iéme siècle, et avec la découverte des langues indo-européennes


apparait la grammaire comparée (philologie, linguistique historique ou
comparative) qui avait pour objet l’étude de l'histoire et l'évolution des langues,
ou des familles de langues. le philosophe romantique Friedrich Schleicher a été
le premier à pointer sur les ressemblances entre différentes langues d’Europe et
de l’Inde, suivi en 1816 par le premier comparatiste dans le sens moderne,
Franz Bopp avec son ouvrage Le Système de conjugaison du sanscrit comparé
avec celui des langues grecque, latine, persane et germanique qui eut une
importance considérable dans le développement et l'évolution de la philologie.
Cette découverte des nouvelles langues a fait découvrir aussi l’existence des
correspondances et des anomalies entre ces dernières, qui sont expliquées par
des lois phonétiques aveugles.

En 1910 Ferdinand De Saussure qui était aussi à l'origine un spécialiste de


l'indo-européen. En 1875, il avait publié un ouvrage diachronique sur les voyelles
de l'indo-européen. De ses travaux va naitre le structuralisme, Saussure a fondé
la linguistique comme un mode de pensée nouveau et autonome, une science
qui a pour objet d’étude la langue, cette dernière est étudiée en elle-même et
pour elle-même, ainsi Saussure a exclu tout élément extérieur dans l’étude de la
langue.

Vers 1950 le courant générativistes est apparu avec Chomsky qui cherche à
bâtir ‘une théorie des structures linguistiques sans référence à une langue
particulière » : grammaire à la pièce maîtresse est la syntaxe . Avec André
Martinet et ses disciples va naitre le fonctionnalisme. Ce courant va dégager une
procédure pour analyser la phonologie, puis la généraliser aux autres niveaux.
(Morphologie, lexicologie, syntaxe).
Cours 2 : 8/4/2021

La séance a été commencée par un rappel du cours précédent . La réflexion sur


la langue est ancienne . Panini représente la figure emblématique du
grammairien indien non seulement en Inde, mais également en Occident. Sa
grammaire a rendu le sanskrit précis, concis et complet .

La réflexion pâninéenne sur la langue est un modèle de raisonnement qui a


exercé une influence non seulement sur les locuteurs du sanskrit , mais aussi,
elle a nourri les approches occidentales, notamment les travaux de Franz Bopp
(1791-1867) .

La question si la langue est une institution humaine naturelle ou


conventionnelle, régie par la coutume et la culture, était parmi les
préoccupations de la pensée philosophique gréco-latine.

Cette distinction entre nature et convention amènera par la suite les


philosophes à s’interroger s’il existe ou non un rapport nécessaire
entre le sens d’un mot et sa forme.

Le « Cratyle » et « Hérmogène » représentent deux courants et deux


dialogues opposés de pensée ; dont le premier soutient la thèse
naturaliste (physis), en affirmant que les noms sont formés selon la
nature mènent des choses .Cependant Hérmogène défend la thèse
conventionnaliste (thesis) avançant que la langue et les noms sont les
résultats d’une convention .

Aristote est le premier à proposer un classement des composantes du


discours, il en distingue donc trois, à savoir le nom, le verbe et la
conjonction .
Ce n’est qu’on arrivant aux Romains que Denys le Thrace a ajouté les
autres parties du discours : adverbe, pronom, préposition, participe et
article.

la Grammaire dite «de Port-Royal » (1660) dont les auteurs sont


Arnauld et Lancelot. L'étude des formes grammaticales y est
subordonnée à une théorie des relations logiques qui fondent la
langue. Le langage est une représentation de la pensée par des
signes, et en analysant une langue, ou plusieurs, on remonte de
l’usage aux principes rationnels universels auxquels doit obéir toute
langue si elle veut exister, c’est-à-dire représenter fidèlement la
pensée. Dans cette grammaire dite mentaliste, le fondement des
règles grammaticales, ce sont les principes clairs qui expliquent
comment ces règles permettent d'exprimer la pensée.puis avec la
découverte des langues indo-européennes apparait la grammaire
comparée (philologie, linguistique historique ou comparative) qui avait
pour objet l’étude de l'histoire et l'évolution des langues, ou des
familles de langues.
Cours 3 : 15/4/2021

Après avoir rappelé le cours de la séance précédente . Le professeur avance


que avec la parution de l’ouvrage de F. Bopp (1791-1867) en 1816 qu est un
mémoire sur Le Système de conjugaisons du sanskrit comparé à celui du grec,
du latin, du persan et du germanique, dans lequel il démontra rigoureusement la
communauté d’origine de ces langues, les faisant dériver d’une hypothétique
langue mère, l’indo-européen. la notion vague et préscientifique de
« ressemblances » entre langues fait place à une méthodologie de plus en plus
rigoureuse et précise.
la langue est considérée comme un organisme en évolution constante, qui naît,
se corrompt et meurt, en suivant des lois comparables à celles des êtres vivants.
L'indo-européen est dès lors conçu comme une langue mère, dont dérivent des
langues filles, puis des «langues petites-filles », etc.
La publication posthume de l’ouvrage de Ferdinand de Saussure« cours de
linguistique générale »par ses disciples Charles Bally et Albert Sechehaye en
1916, influença toute une génération de linguistes et vit son aboutissement dans
la création du structuralisme linguistique. Du structuralisme il va y avoir une
anthropologie structurale, une ethnologie structurale et bien d’autres disciplines.
Et comme la linguistique a pour objet l’étude du langage, il y aura surement
d’autres écoles ou bien d’autres théories qui ne vont pas aborder les problèmes
du langage du même point de vue que le structuralisme. Avec André Martinet et
ses disciples va naitre le fonctionnalisme. Ce courant va dégager une procédure
pour analyser la phonologie, puis la généraliser aux autres niveaux.
(Morphologie, lexicologie, syntaxe). Les unités pour les fonctionnalistes n'ont de
valeur linguistique que par rapport à leurs possibilités d'opposition ou de
combinaison et cela peut garantir leur stabilité .
Vers 1950 Chomsky a fondu le générativisme un courant qui cherche à bâtir
‘une théorie des structures linguistiques sans référence à une langue
particulière » : grammaire à la pièce maîtresse est la syntaxe, pour lui une
phrase peut être bien formée grammaticalement mais dépourvue de sens.
• Toutes les langues ont des lois communes et universelles.
• Toutes les langues sont systématiques (suivent un système) à chaque
langue a une structure, et un système.
• Tous les hommes ont la faculté innée du langage : les hommes possèdent
dans le cerveau des structures mentales universelles de la langue qui leur
permettent de construire le système linguistique.
Chomsky établit une opposition théorique entre compétence (la connaissance
implicite de la langue) et performance (l’utilisation réelle que l’on fait de la
compétence.).
perspective innéiste ou béhavioriste de Chomsky : les enfants naissent avec une
habileté innée pour assimiler des structures de base d’un langage qui conque.
« Notre langage est le résultat de déchiffra un programme génétiquement
déterminé ».
Il s’oppose à la perspective comportementaliste ou béhavioriste de Bloomfield
qui se base sur le processus de stimulus / réponse, il parle de l’apprentissage
par initiation.
Le langage est régi par un grand nombre de règles et de principes qui président
notamment l’ordre des mots dans les phrases (syntaxe).
• Avant l’âge de 5 ans, les enfants sont capables de produire et d’interprète
avec cohérence c’est parce qu’ils disposent des principes innés qui les
guident dans l’élaboration de la grammaire de leur langue.
• La grammaire universelle constitue un ensemble de contrainte
inconscientes qui nous permet de décider si une phrase est bien formée.
Cette grammaire mentale n’est pas nécessaire identique pour toutes les
langues mais le processus par lequel, certaines phrases sont perçues
correctes et d’autre non, est indépendant de la signification.
Cours 4 : 4/5/2021

Avant de parler de la linguistique fonctionnelle, il est nécessaire de faire le point


sur quelques concepts tel que la linguistique qui étudie le langage tel qu’il est
réellement réalisé, à travers les langues qui sont selon Saussure, des
instruments de communication doublement articulées, reflétant la capacité
humaine qui est spécifique et complexe au même temps, et qui est basée sur
un système explicatif.

La grammaire qui s’intéresse a l’étude des constituants de la langue ; dans sa


forme générative comme décrite par Chomsky, il s’agit d’une étude générale de
la surface de la langue, mais en passant à une grammaire structurale c’est les
propriétés des groupes fonctionnels et les constituants de la langue qui sont
étudiés, donc on parle d’une étude profonde de la langue.

A la base de ces deux formes de la grammaire en plus de la linguistique


psychomécanique ou cinétique qui détermine la manière dont se construit le
savoir, la linguistique fonctionnelle est apparue comme un cadre qui permet la
description des langues, elle prend en charge la façon dont la langue accomplit
son rôle d’instrument de communication, c’est-à-dire les usages.

Aujourd’hui la réflexion sur le langage et les langues se fait sur trois dimensions :
la première est générativiste qui connut une grande évolution, et une
transformation radicale. La deuxième est fonctionnaliste, qui contrairement à la
dimension générativiste a connu une stabilité intellectuelle et méthodologique.
Puis il y a une troisième voix synthétique entre les deux courants, qui est à la
fois générativiste et fonctionnaliste. Pour Chomsky et ses disciples
générativistes, ce qui compte c’est la structure profonde, ce qui change n’a
aucune importance, et que toutes les langues ont un même moteur identique, et
se ressemblent dans leurs structure profonde, Chomsky parle d’une grammaire
biologique et universelle. Martinet prend la partie opposante des générativiste ce
qui compte pour lui dans l’étude des langues c’est la diversité, c’est la différence
et la variation, ce en quoi se ressemble les langues n’a aucune importance, la
question qui le préoccupe pourquoi les langues sont différentes les unes des
autres, bien que tous les êtres humains ont tous les mêmes conditions
biologique générales et identiques. Nous avons vu que toutes les langues sont
faites pour communiquer, pour permettre aux êtres humains d’une même

communauté de se comprendre, et que dans leur structures, les langues sont


faites de manière centrale d’abord pour communiquer, et non pas pour exprimer
les sentiments. On a vu aussi que malgré la diversité et toutes les spécificités
des langues l’opération de la traduction est possible et adhérée, car au-delà de
la forme il y a une substance qui nous est commune à toutes les langues. Ce qui
fait que la possibilité de la traduction existe c’est parce que il y a certaines
structures fondamentales qui existent dans toutes les langues au-delà des
variétés, Chomsky les appelle les universaux du langage, Martinet les appelle
les structures fondamentales qui ont tendance à exister un peu partout dans les
langues. Toutes les langues disposent de quatre opérations énonciatives, et que
le locuteur pour les utilisé, il faut absolument soit qu’il parle sous forme
de :Assertion constat/ exclamation ,Interrogation , Injonction ,Souhait mais il n’y
a pas un continuum entre ces formes

Mais les choses n’apparaissent pas aussi simples que cela, et en allant vers une
dimension rhétorique et pragmatique du langage, on va constater qu’il y a des
formes typiquement assertives qui sont utilisées pour l’interrogation, l’injonction
ou bien le souhait, cela signifie que les opération peuvent s’emprunter des
formes, mais pas la substance. On a vu aussi un élément fondamental aussi qui
se trouve au carrefour de ce qui est universel et fondamentale, et ce qui varie,
c’est le phénomène auquel les générativistes ont beaucoup prêté attention à
savoir le phénomène de la récursivité, qui se trouve dans toutes les langues, et
qui offre la possibilité au locuteur de procéder à des enchâssements, à des
répétitions, qui sont des mouvements syntaxiques répétitifs, et la relative est un
des procédé de la récursivité.
Cours 5 :19/6/2021
Influencé par l'École de Prague, André MARTINET fonde l'approche fonctionnaliste de
la syntaxe (Langue et Fonction, 1962), Cette démarche, reprise par Simon C. Dik dans
les années 1970, a encore subi plusieurs modifications depuis. André Martinet a le
premier relevé la double articulation du langage, qui singularise le langage humain (par
opposition aux langages formels).
L'insistance sur la « fonction de communication » du langage est à la base du
point de vue fonctionnaliste et détermine la fonction ainsi que la nature des
éléments qui jouent un rôle du point de vue de la communication.
la grammaire fonctionnaliste reconnaît dans les éléments du discours trois
types (ou niveaux) de Fonction;
• la fonction sémantique : qui sert à décrire le sens
• La fonction syntaxique :les relations grammaticales qui existent entre les
groupes dans la phrase.
• La fonction pragmatique
La double articulation du langage :désigne la propriété qu'a tout énoncé
linguistique d’être segmenté à deux niveaux: à un premier niveau (la première
articulation), en unités ayant à la fois une face formelle (signifiant, dans la
terminologie Saussurienne) et une face significative (signifié, dans la même
terminologie).
À un second niveau (la seconde articulation), ces unités peuvent elles-mêmes
être segmentées en unités plus petites non douées de sens, mais participant à la
distinction du sens des unités de première articulation .
Le principe de l’économie de la syntaxe :La double articulation des langues
constitue le fondement d’une économie importante dans la production des
énoncés linguistiques. Avec un nombre limité de phonèmes (entre vingt-six et
trente en moyenne dans chaque langue), on peut construire un nombre illimité
d’unités de première articulation et par suite un nombre illimité d’énoncés.
La notion de fonction :Les unités linguistiques sont définies par leur fonction
dans la communication non pas par leur forme, leur substance ou leur place
dans l'énoncé.
Enfin, la linguistique dont il est question ici ne doit pas sa désignation de
fonctionnelle qu’au fait de s’occuper des fonctions prises au sens qui vient d’être
défini. Elle est fonctionnelle surtout parce que, dépassant largement les cadres
qui se contentent de décrire les structures (nous pensons en particulier au
distributionnalisme de Zellig S. Harris ou de Jean Dubois , au structuralisme à
outrance de Chomsky...), elle prend en charge la façon dont une langue
accomplit son rôle d’instrument de communication, c’est-à-dire les usages.
Cours 6: 28/6/2021

La méthodologie positiviste essaie de développer une théorie sur la


science sur la base de la notion de paradigme, c’est-à-dire sur la
manière dont la société se développe à partir d’un paradigme. C’est
une perspective théorique qui est partagée et reconnue par la
communauté des chercheurs d’une discipline qui est fondée sur des
acquis précédents de la discipline et qui oriente la recherche en
termes de choix des faits à étudier, de l’objet, de la formulation des
hypothèses et de la mise en place méthodologie des outils de
recherche scientifique. Le paradigme est une vision du monde, une
grille de lecture qui précède l’élaboration théorique. Une théorie au
sens général du terme et la méthodologie sont intiment liées, on ne
peut penser à l’une sans l’autre. Ces paradigmes se trouvent dans le
pôle théorique dont on dénombre quatre paradigmes :

• positiviste ;

• compréhension ;

• fonctionnaliste ;

• structuraliste.

Il existe trois grandes relations fondamentales dans les langues .Le


langage est une structure et chaque langue à ses propres règles
intrinsèques (exemple : l’article en arabe et différent à celui du
français ) .

La notion de fonction(sujet , prédicat,..): La fonction c’ est ce qui relie


les classes entre elles . Dans la méthodologie positiviste , la
linguistique fonctionnel constate que le marquage des fonctions
se fait à travers plusieurs méthodes :

• La position des un par rapport aux autres .

• L’utilisation du fonctionnel .

• Les déclinaisons(comme en arabe chaque motion a une fonction)

• L’autonomie fonctionnel .

• Le phénomène de l’accord (c’est un marquage qui sert à résoudre


des problèmes )

Vous aimerez peut-être aussi