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Master Sciences du Langage et Traduction, S3

Encadré par : Réalisé par :


Mme. KHEIRA KEMBOUCHE ILHAM KAMMACH

Les représentations et l’imaginaire linguistique

La langue est considérée comme un fait social et hétérogène, elle prend en charge les
divers paramètres sociaux susceptibles de conditionner les pratiques langagières des locuteurs.
C’est pour cette raison le modèle de l’imaginaire linguistique nous permet de concevoir le
fonctionnement social de la langue d’un groupe d’individu pour définir leur vécu collectif,
Anne Marie Houdebine définit l’imaginaire linguistique comme un terme privilégié pour deux
choses primo, il décrit une fonction d’une langue idéale, secundo celui de représentation
sociale, il permet aussi d’éviter celui de l’idéologie qui vient de la philosophie politique en
introduisant dans le champ linguistique, l’implication plus ou moins consciente du sujet
parlant. Autrement dit, un concept prépondérant, interdisciplinaire qui permet d’étudier les
comportements et les rapports sociaux sans les déformer ni les simplifier selon S. Moscovici.
Anne M. Houdebine ne précisait pas la distinction entre les notions imaginaire linguistique,
représentations et attitude, elle garde le terme représentation dans un seul domaine celui de la
psychosociologie, ainsi elle construit un rapport d’équivalence entre les normes qui
composent l’imaginaire linguistique selon la citation suivante : « les évaluations renvoient de
fait à des modèles ou normes ou encore représentations comme disent les
psychosociologues. » Houdebine 1993, P : 33 D’une manière claire l’imaginaire linguistique
reste un champ plus vaste que celui des représentations.

Les attitudes et les représentations


Le concept d’attitude linguistique est utilisé en parallèle avec les représentations, norme
objective, jugement, opinions, pour indiquer tout phénomène à caractère épi-linguistique qui a
un lien avec la langue. Ce terme employé en psychologie du langage, pour désigner les
travaux expérimentaux montrant sur la façon dont le sujet évalué que ce soit les variétés, ou
les langues, l’étude sur les attitudes admet de saisir d’une manière économique bien structurée
les stéréotypes généralement associées à l’usage d’une variété linguistique, il permet
également de constituer au-delà des particularismes locaux, un certain chiffre de règles
générales cruciales largement reconnues. Les attitudes sont à vrai dire un instrument
identitaire social, en hiérarchisant les différentes variétés linguistiques. Les attitudes
linguistiques selon J. L. Calvet un modèle renvoie à un ensemble de sentiments que les
locuteurs jugent, et évaluent leurs productions linguistiques et celle des autres en leur
attribuant des dénominations. Ces dernières relèvent que les locuteurs, en se rendant compte
des différences phonologiques, lexicales et morphosyntaxique, attribuant des valeurs
appréciatives ou dépréciatives à leur égard. Cela signifie que l’attitude linguistique renvoie
aux évaluations, des jugements émis par les locuteurs d’une langue envers une autre langue
tout en portant des valeurs soit appréciatives ou dépréciatives. Peu importe la représentation
ou l’attitude par rapport à la langue, cette dernière réside à la fois un moyen d’identification
dans le monde, à la fois un moyen d’intégration qui singularise, donc la langue est un moyen
de socialisation.
Le terme attitude contient trois types :
Fonction énergétique qui précise la motivation d’un groupe d’individu leurs attitudes envers
un objet, une langue en déterminant leur niveau de son implication.
Fonction régulatrice cette fonction intéresse l’harmonie et la cohérence entre les valeurs,
croyances, les comportements et les opinions d’une communauté linguistique.
Fonction cognitive qui joue un rôle prépondérant dans le fonctionnement cognitif des
individus, particulièrement dans leurs perceptions et leurs mémorisations.
Pour clôturer ce volet, le modèle de l’imaginaire linguistique met le rapport avec les
représentations linguistiques et culturelles, les différentes convictions émises par les locuteurs
sur leurs usages, leurs croyances partagées dans une communauté linguistique afin d’élucider
une culture, un changement de la langue… En ce qui concerne les représentations admet aux
individus d’opérer la manifestation des valeurs, de normes sociales et culturelles. Elles portent
des connaissances propres, ainsi qu’une construction commune et subjective de la réalité sur
un groupe d’individu, néanmoins de conceptualiser logiquement et psychologiquement les
manières de pensées, les vécues d’une communauté linguistique dans une société.

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