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APPROCHES DE LA TRADUCTION

Professeur : Myriam Cabrales - 2021


Les approches désignent une orientation générale des études à partir
d´un point de vue disciplinaire particulier (linguistique, sociolinguistique,
fonctionnel, sémiotique, pragmatique)

• Centrées • Axées sur le


sur le rapport de
système la langue et
de la le contexte
langue social
Socio
Linguistique
linguistique

Fonctionnelle Culturelle
• Orientée vers la • Intéressée
fonction aux rapports
communicative de la langue
de la langue et la culture.
APPROCHES LINGUISTIQUES ET
SOCIOLINGUISTIQUES
DE LA TRADUCTION
Approches Linguistiques : Le sens dépend de l’enoncé
Date Auteurs Concepts - Théoríes
1958 - Vinay et Stylistique comparée : connaissance et comparaison des deux
1995 Darbelnet structures linguistiques.
Traduction directe (littérale): transposition des éléments de LS
à LC
Traduction oblique : 7 procédés: transposition, adaptation,
modulation, équivalence, calque, emprunt, traduction littérale.
Ceux-ci ne tiennent pas compte de la culture, ni des types et des
fonctions des textes en LC.
1965 Catford Équivalence textuelle: un mot en langue étrangère (LE) équivaut
à un autre en langue cible (LC)
Correspondance formelle : Les catégories occupent la même
place en langue source (LS) et LC (syntaxe)
Intraduisibilité linguistique : Absence d’équivalence linguistique
Intraduisibilité culturelle : Absence d’éléments de la LE en LC
https://www.rug.nl/research/portal/files/14447039/thesis.pdf
Approches sociolinguistiques :
La traduction comporte des aspects
non-linguistiques et
extralinguistiques

1963 Mounin La saisie de la signification peut être difficile,


approximative ou hasardeuse mais cela n’implique pas
l’impossibilité d’une théorie et une pratique de la
traduction. Malgré les différentes visions du monde, il
existe les universaux linguistiques, anthropologiques
et culturels qui sous-tendent les significations dans les
langues. Il faut une connaissance de la langue et de la
culture. Néanmoins cette approche n’aborde pas la
typologie des textes, ni leur fonction.
Approches sociolinguistiques (suite)
1969 Nida Théorie de la traduction basée sur la théorie de la communication
(langue réceptrice au lieu de LC).
La traduction consiste en produire chez le récepteur l’effet
équivalent du texte source, d’abord dans sa signification et en second
lieu dans son style.
Équivalence formelle : axée sur la forme et le contenu du message
en LS
Équivalence dynamique : exprime le message de la façon la plus
naturelle en LC afin de produire le même effet en LC qu’en LS (Nida
en est partisan).
1988 Durieux Approche interprétative (théorie du sens): fondée sur les
processus d’interprétation, déverbalisation et reformulation, cette
approche propose qu’il faut comprendre le sens en LS et l’exprimer
en LC.
Recherche documentaire : Durieux propose la recherche
documentaire, afin de mieux comprendre le sens du texte à traduire.
APPROCHES FONCTIONNELLES ET
CULTURELLES
DE LA TRADUCTION
Approches fonctionnelles et culturelles :
Ces approches sont le résultat des développements
intervenus en linguistique, en particulier l’orientation
vers la théorie de la communication et de
l’information. Celle-ci a été inspirée en partie par le
schéma de la communication verbale de Jakobson
(1987).
Toutes ces approches, qui s’inspirent de la théorie de la communication et de
l’information, tentent selon des perspectives diverses de dépasser le concept
d’équivalence comme objectif de la traduction pour s’intéresser à la fonction de
celle-ci et à la culture de son public. Quelle(s) est (sont) la (les) fonction(s) de la
traduction ? Diffère(nt)-elle(s) de celle(s) de l’original ? Quels sont les rapports
qu’entretiennent entre elles la culture source et la culture cible dans la
traduction? Les réponses à ces questions, sont au centre des préoccupations
des approches fonctionnelles et culturelles.
Approches fonctionnelles :

1989 Reiss Théorie des typologies de texte : le concept d'équivalence s’élargit


au niveau du texte au lieu du simple mot ou de la phrase.
Types de texte : informatif, expressif et appellatif, auxquels
correspondent des fonctions spécifiques qui influencent la
traduction. Ces fonctions sont informative, expressive et appellative
Cette approche accorde plus d’importance au texte source, mais
également elle ne tient pas compte du fait que la différence entre
ces types de texte et leurs fonctions n’est pas toujours aussi nette
en LS et en LC.
Néanmoins, la catégorisation des textes permet une approche
rationnelle de la traduction.
Approches fonctionnelles (suite):
2000 Vermeer Théorie du skopos (but, intention): elle postule que la traduction est
déterminée par sa fonctionnalité dans la culture réceptrice. La fonction
du texte cible détermine l'action de traduire. Cependant, le texte source
s’adressant à un contexte culturel différent de celui du texte cible, les
deux textes ne poursuivent pas nécessairement les mêmes visées
communicationnelles
Cohérence intertextuelle : Lorsque le skopos du texte cible est identique à
celui du texte source
1991 Nord Principe de fonctionnalité : La traduction étant un concept culturel, les
attentes des initiateurs, des destinataires et des auteurs par rapport aux
relations entre un texte source et un texte cible peuvent varier en fonction
des types de texte.
Principe de loyauté : rapports sociaux entre deux individus. Lorsque
l’auteur est assuré de la loyauté d’un traducteur, il lui fait alors confiance
pour tout changement qui vise à rendre la traduction fonctionnelle dans la
culture cible. Le critère d’appréciation de la traduction n’est plus son
degré d’équivalence par rapport à l’original, mais sa fonctionnalité dans
la culture cible.
1992 Baker L’analyse du discours portant sur le registre permet au traducteur
de s’assurer que le registre du texte cible correspond aux attentes
des récepteurs. Le champ du discours permet de prendre
conscience des similarités et des différences entre deux langues et
d’opérer des choix conséquents.
La cohésion : chaque langue dispose de ses propres marqueurs de
cohésion qui doivent être pris en compte dans le processus de
traduction ainsi que les types de texte.
La cohérence ; c’est le produit de l’interaction entre les
connaissances présentées dans le texte et les connaissances et
l’expérience du lecteur. La cohérence n’est pas une propriété du
texte parce qu’elle est le fruit du jugement du lecteur.
L’implicature : principe qui permet au destinataire de récupérer
l’intention du locuteur grâce au principe de la coopération et aux
maximes de la conversation : quantité, qualité, pertinence et
modalité.
La notion d’implicature, préconisée par Baker, permet d’adapter la
traduction à la sensibilité du public cible.
L’intertextualité : permet aux utilisateurs du texte de
l’appréhender par rapport à leurs connaissances d’autres
textes.
1997 Hatim et L’intentionnalité : permet au producteur du texte de
Mason marquer son appartenance aux institutions et aux
processus sociaux ou de prendre ses distances vis-à-vis du
destinataire ou de l’objet de son discours.
Pouvoir et distance : variables sociolinguistiques dans
l’activité traduisante. Pouvoir : rapport de force entre le
producteur et le récepteur du texte. Le producteur du texte
peut exercer ce pouvoir en excluant l’adversaire du discours
ou le lui céder en l’y incluant. Les auteurs citent l’exemple
des conventions anglaises où la cession du pouvoir est
signe de crédibilité, à l’opposé de la culture arabe où toute
cession de pouvoir est assimilée à un manque de
crédibilité.
Approches sémiotiques : En
traduction on a affaire non
1999 Tomaszkiewicz seulement aux éléments verbaux
qui doivent être traduits, mais
également aux éléments non
verbaux (les images visuelles) qu’il
faut transmettre en totalité au
récepteur de la langue cible. En
raison du caractère culturel de
l’image, quelle(s) fonction(s)
attribuer aux signes visuels, en
particulier aux dessins, dans la
traduction? Compte tenu de
l’orientation culturelle de certains
textes, que deviennent les signes
visuels dans la culture cible? Peut-
on parler de traduction
intersémiotique ?
Théorie du polysystème : La traduction littéraire peut
introduire de nouvelles idées et de nouveaux modèles dans
la culture ou renforcer les formes existantes La soumission
1995 Toury aux normes du texte source permet de dire qu'une
traduction est adéquate par rapport au texte source, tandis
que la soumission aux normes de la culture cible
détermine son acceptabilité
La normalisation : loi de conversion qui, en général,
s'applique lorsque la traduction occupe une position
marginale dans le système cible. De façon générale, du
moins lorsque le traducteur veut se conformer au modèle
cible, la tendance sera la normalisation et la perte de
variation dans le style.
L'interférence : transfert d’éléments appartenant au texte
source vers le texte cible, ce qui peut être un transfert
positif ou un transfert négatif.
Traduction : interaction entre cultures.
Modèle théorique basé sur trois modèles classiques tous valables
Lefevere à condition de ne pas les percevoir de manière exclusive :
1998 et Modèle St-Jérôme (331 – 420) : fidélité et équivalence.
Bassnett Cette perspective, influencée par le caractère sacré du texte
source, envisage la traduction sous l’angle linguistique
uniquement. Bassnett et Levefere estiment que la notion de fidélité
qui est au centre du concept d’équivalence a survécu, parce que
les traducteurs ont une marge de manoeuvre quant au type de
fidélité. La fonctionnalité du texte cible dans la culture cible est
devenue un critère important de la fidélité
Modèle Horace (65 - 8 av. J. C.) : négociation entre deux clients et
deux langues, (traduction orale) et entre le commanditaire et deux
langues (traduction écrite). La négociation exclut le type de fidélité
déterminé par l’équivalence. Cependant, dans le modèle Horace la
négociation est biaisée parce qu’elle ne se déroule pas dans un
contexte d’égalité.
Modèle Schleiermacher (1768 – 1834) : la traduction participe à la
construction culturelle. Le capital culturel, à travers l'élaboration de
Lefevere stratégies, permet aux textes d'une culture donnée de «pénétrer» les
1998 et grilles textuelles et conceptuelles d'une autre culture et de fonctionner
Bassnett dans celle-ci. Le modèle Schleiermacher privilégie l’exotisme
(«foreignising») de la traduction comme moyen de refuser la position
dominante de la culture et de la langue cibles dans le but de préserver
l’altérité du texte source.
Bassnett et Lefevere (1998: 8) pensent que la combinaison des modèles
Horace et Schleiermacher permet d’appréhender les rapports entre
cultures en termes de domination, de soumission et de résistance. Aussi
est-il important pour le chercheur de prendre en compte les institutions
qui prennent part à la construction culturelle pour voir comment la
traduction fonctionne. Dans ce sens, Lefevere (1990, 1992a, 1992b) a
montré à plusieurs reprises comment, entre autres, les professionnels du
système, le mécénat («patronage») et l’idéologie dominante dans la
société sont des facteurs déterminants du capital culturel dont dépend la
traduction.
Traduction : appropriation des cultures étrangères à des fins
politiques, culturelles et économiques. Elle passe par une violence
sur la langue et la culture sources.
1995 Venuti Méthodes de traduction face au texte étranger: la naturalisation
(domestication) et l'exotisme (foreignizing).
La naturalisation (méthode du monde anglo-saxon), crée l'illusion de
la transparence et est à la base de la violence. Elle gomme les
différences culturelles et exerce une violence sur les valeurs
culturelles de la langue source. Venuti opte pour l'exotisme, qui
consiste à reproduire les aspects culturels du texte source dans le
texte cible. Mais, même s’il fait ressortir l'altérité du texte source,
l’exotisme exerce également une violence, cette fois-ci sur les codes
culturels de la langue cible. Cependant, Venuti (1995: 20) estime
qu'une telle stratégie est une forme souhaitable de résistance dans
un contexte dominé par la langue anglaise et l'inégalité des échanges
culturels. En effet, elle constitue une stratégie de résistance contre
les valeurs culturelles dominantes et permet de rendre compte des
différences linguistiques et culturelles du texte étranger.
ACTIVITÉS

E
A. Répondez aux questions suivantes concernant les différentes
approches de traduction.

Approches linguistiques:
■ 1. Pourquoi, si les approches linguistiques se concentrent sur le sens du texte lui-
même, sont-elles jugées insuffisantes pour comprendre le message qu'il contient ?

■ 2. Que signifient équivalence textuelle et correspondance formelle ? Si celles-ci ne se


produisent pas entre une langue et une autre, le texte est-il intraduisible ?
Approches sociolinguistiques:
■ 3. Selon le sociolinguiste Mounin, pourquoi des visions du monde différentes
empêchent-elles la compréhension d'un message alors qu'il n'y a pas d'équivalents
linguistiques exacts entre deux ou plusieurs langues ?

■ 4. Qu'apporte la théorie de la communication à la traduction, selon les approches


sociolinguistiques ?
Approches fonctionnelles:
■ 5. Êtes-vous d'accord avec l'approche fonctionnelle qui
prend en compte la typologie des textes ?
Pourquoi ?
■ 6. Dans quels cas le skopos (la finalité d'un texte traduit)
peut-il varier selon ses destinataires? Donnez deux ou
trois exemples.
■ 7. Pensez-vous que dans les approches fonctionnelles,
les principes de fonctionnalité et de fidélité se
complètent ?
■ 8. Qu'apporte la théorie de l'analyse du discours à la
traduction?
Approches culturelles:
■ 9. Avec laquelle des deux méthodes de traduction présentées par Venuti
(naturalisation et exotisme) êtes-vous d'accord ?
■ 10. Trouvez-vous des similitudes entre les deux méthodes de Venuti et
les concepts de Toury? :
• Traduction « adéquate » et traduction « acceptable ».
• Normalisation et interférence.
■ 11. Avec laquelle de ces deux tendances opposées seriez-vous d'accord
et pourquoi ?
■ 12. Pensez-vous que le traducteur peut (doit ou ne doit pas) éviter les
variables « intentionnalité » et « pouvoir et distance » proposées par
Hatim et Mason ?
■ 13. Croyez-vous, comme le propose Tomaszkiewicz,
que les images changent de sens d'une culture à
l'autre ? Pouvez-vous donner un exemple ? Pensez-
vous que dans certains cas vous devez les modifier lors
de la traduction d'un texte contenant des images ?

■ 14. L'approche proposée par Lefevere et Bassnett


propose de combiner deux modèles : l'un basé sur la
négociation qui doit avoir lieu entre l'auteur (ou le
commanditaire) et le traducteur ; l'autre, fondée sur
l'exotisme ou l'acceptation de la culture du texte
source, afin donner une place importante à
l'interculturalité. Que pensez-vous de cette
proposition ?
15. De quelle approche de traduction relève l’analyse
suivante:

■ Pour la première publication du journal d’Anne Frank en


1947, l'éditeur néerlandais, avec la complicité du père de la
jeune fille, a simplement omis les paragraphes portant sur la
sexualité. Dans l'édition de 1986, 47 lignes ont été omises
parce que la jeune fille y faisait une description du mariage
de ses parents, qui n'était pas positive. En examinant plus
tard les versions allemande et anglaise, on peut noter que les
références à la sexualité qui avaient été omises dans l'édition
néerlandaise de 1947 ont été réintroduites. Dans l'édition
allemande qui date de 1950, les remarques désobligeantes
envers les Allemands avaient été omises ou modérées afin
de ne pas compromettre la vente de l'ouvrage en Allemagne.
Débat entre les participants sur les approches de traduction concernant les aspects
suivants:
■ 16. Le sens, notion sur laquelle repose l'équivalence n'est pas homogène, mais plutôt
problématique : De quel sens parle-t-on ? Du sens contenu dans l'intention de
l'émetteur du message ou de celui qu’attribue le destinataire au message à partir de
son interprétation du texte ? Quelle est la meilleure option à tenir en compte pour
une traduction ?
■ 17. Peut-on dire qu’en insistant sur l'équivalence comme objet de toute traduction,
les théories linguistiques et sociolinguistiques accordent une place excessive au texte
source, puisque le texte cible n'a de valeur que par rapport au texte source ?
■ 18. Êtes-vous d’accord avec ceux qui considèrent qu’il n’existe pas de synonymes
absolus dans deux langues différentes ?
■ 19. Pensez-vous que les différentes approches linguistiques et
sociolinguistiques seules, quoiqu’utiles, ne peuvent pas nous
permettre de cerner les liens entre langue et culture ? Pourquoi ?
■ 20. En mettent autant l’accent sur la culture de la langue cible, on ne
finit pas par occulter les liens étroits qui existent entre la langue et la
culture sources? Peut-on leur faire le reproche inverse qu’ils font aux
approches linguistiques ? Qu’est-ce qui est plus déterminant dans
l’expression des idées, la langue ou la culture ?
■ 21. Laquelle des approches étudiées, prise isolement peut rendre
compte de la complexité de la traduction ? Ou… faudrait-il une
démarche pluridisciplinaire ou interdisciplinaire ?
B. Regardez la traduction de ce texte dans les deux diapositives suivante et analysez
les changements faits selon chaque approche:
■ PHOTOGENIE ELECTORALE

Certains candidats-députés ornent d'un portrait leur


prospectus électoral. C'est supposer à la photographie un
pouvoir de conversion qu'il faut analyser. D'abord,
l'effigie du candidat établit un lien personnel entre lui et
les électeurs ; le candidat ne donne pas à juger seulement
un programme, il propose un climat physique, un
ensemble de choix quotidiens exprimés dans une
morphologie, un habillement, une pose. La photographie
tend ainsi à rétablir le fond paternaliste des élections, leur
nature "représentative", déréglée par la proportionnelle et
le règne des partis. Dans la mesure où la photographie est
ellipse du langage et condensation de tout un "ineffable"
social, elle constitue une arme anti-intellectuelle, tend à
escamoter la "politique” au profit d'une "manière d 'être",
d’un status socialo-moral.
Français Approche linguistique Approche culturelle
PHOTOGENIE ELECTORALE. FOTOGENIA ELECTORAL. LA FOTO EN LAS ELECCIONES. La
Certains candidats-députés Algunos candidatos a diputados foto de los candidatos a la
ornent d'un portrait leur adornan su folleto electoral con asamblea aparece generalmente
prospectus électoral. C'est su retrato. Esto implica otorgar a en todos sus volantes publicitarios.
supposer à la photographie un la fotografía un poder de Se busca con ello aprovechar el
pouvoir de conversion qu'il faut convencimiento digno de ser poder de sugestión que tiene la
analyser. D'abord, l'effigie du analizado. Primeramente, la imagen. Con la foto se logra,
candidat établit un lien personnel imagen del candidato establece primero que todo, establecer un
entre lui et les électeurs; le un lazo personal entre él y sus lazo personal con los electores,
candidat ne donne pas à juger electores; el candidato no sólo pues el candidato no sólo pone a
seulement un programme, il pone a consideración un consideración un programa
propose un climat physique, un programa, también propone un político, sino también su figura y
ensemble de choix quotidiens ambiente físico, un conjunto de un conjunto de características
exprimés dans une morphologie, opciones cotidianas expresadas personales expresadas en su
un habillement, une pose. en una morfología, una aspecto físico, su forma de
vestimenta, una pose. vestirse, su pose.
Français Approche linguistique Approche culturelle
La photographie tend ainsi à La fotografía tiende así a La fotografía busca así explotar el
rétablir le fond paternaliste des restablecer el fondo trasfondo paternalista de las
élections, leur nature paternalista de las elecciones, elecciones y su naturaleza de
"représentative", déréglée par la su naturaleza representativa representación democrática, que
proportionnelle et le règne des desvirtuada por el sistema de ha sido afectada por el sistema de
partis. Dans la mesure où la proporcionalidad electoral y el escrutinio (conteo de votos)
photographie est ellipse du poder de los partidos. En la proporcional y el poder de los
langage et condensation de tout medida en que la fotografía es grandes partidos. Como la foto
un "ineffable" social, elle elipsis del lenguaje y reemplaza al lenguaje y condensa
constitue une arme anti- condensación de todo un una serie de características
intellectuelle, tend à escamoter implícito social, constituye un sociales, se convierte en un arma
la "politique" au profit d'une arma anti-intelectual, tiende a anti-intelectual, pues tiende a
"manière d 'être", d’un status ocultar la « política » en ocultar la « política » y resalta la
socialo-moral beneficio de una « manera de « manera » de ser de un estatus
ser », de un estatus socio- socio-moral
moral
C. Analysez l’extrait suivant du conte de Charles Dickens : Marely’s Ghost traduit en
français et en espagnol et dites quelle a été l’approche ou les approches adoptées dans
chacune des traductions. Justifiez votre réponse.
http://www.dickens-literature.com/A_Christmas_Carol/0.html

Marley’s ghost Le spectre de Marley El espectro de Marley


A merry Christmas, Je vous souhaite un gai ¡Felices Pascuas, tío! ¡Que
uncle! God save you!' Noël, mon oncle, et que Dios te proteja! -exclamó una
cried a cheerful voice. Dieu vous garde!», cria une voz alegre-. Era la voz del
It was the voice of voix joyeuse. C'était la voix sobrino de Scrooge, que llegó
Scrooge's nephew, du neveu de Scrooge, qui tan de improviso que ésta fue
who came upon him était venu le surprendre si la primera noticia que tuvo de
so quickly that this vivement qu'il n'avait pas su presencia.
was the first eu le temps de le voir.
intimation he had of
his approach.
Marley’s ghost Le spectre de Marley El espectro de Marley
Bah!' said Scrooge, «Bah! dit Scrooge, ¡Bah! -respondió Scrooge
Humbug!' sottise!» ¡Paparruchadas!
He had so heated Il s'était tellement Tanto se había calentado
himself with rapid échauffé dans sa marche este sobrino de Scrooge
walking in the fog rapide par ce temps de con su rápido andar a
and frost, this brouillard et de gelée, le través de la niebla y la
nephew of neveu de Scrooge, qu'il en escarcha, que todo él era
Scrooge's, that he était un resplandor: rubicundo
was all in a glow; his tout en feu; son visage y hermoso su rostro;
face was ruddy and était rouge comme une chispeantes los ojos y
handsome; his eyes cerise, ses yeux humeante su respiración.
sparkled, and his étincelaient, et la vapeur
breath smoked de son haleine était encore
again. toute fumante.
Marley’s ghost Le spectre de Marley El espectro de Marley
Christmas a humbug, «Noël, une sottise, mon - ¿Que las Navidades son
uncle!' said Scrooge's oncle! dit le neveu de una paparrucha, tío? ... -
nephew. `You don't mean Scrooge; ce n'est pas là ce replicó el sobrino de
that, I am sure?' que vous voulez dire sans Scrooge-. No lo piensas,
doute? ¿verdad?
`I do,' said Scrooge. `Merry -Si fait, répondit Scrooge. ¡Pues claro que sí! ... -
Christmas! What right have Un gai Noël! contestó Scrooge-. ¡Felices
you to be merry? Pascuas! ...
What reason have you to -Quel droit avez-vous ¿Qué derecho tienes tú a
be merry? You're poor d'être gai? Quelle raison ser feliz? ¿Qué razón tienes
enough.' auriez-vous de vous livrer à tú para estar contento?
des gaietés ruineuses? Eres un pobretón.
Vous êtes déjà bien assez
pauvre!
Marley’s ghost Le spectre de Marley El espectro de Marley
Come, then,' returned the - Allons, allons! reprit - Pues entonces -replicó el
nephew gaily. `What right gaiement le neveu, quel sobrino alegremente-, ¿qué
have you to be dismal? droit avez-vous d'être derecho tienes tú a sentirte
What reason have you to be triste? Quelle raison avez- desgraciado? ¿Qué motivos
morose? You're rich vous de vous livrer à vos tienes para estar de mal
enough.' chiffres moroses? Vous êtes humor? Eres un ricachón.
déjà bien assez riche!
Scrooge having no better -- Bah!» dit encore Scrooge, Bah, dijo Scrooge, que por
answer ready on the spur of qui, pour le moment, n'avait entonces no encontraba
the moment, said `Bah!' pas une meilleure réponse otra contestación mejor que
again; and followed it up prête; et son bah! fut suivi dar; y su ¡bah! estuvo
with `Humbug.' de l'autre mot: seguido de la misma
Sottise! palabra de antes:
¡Paparruchadas!
C’est fini…

Professeur : Myriam Cabrales - 2022

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