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- Dans une phrase complexe, il y a 2 noyaux verbaux. Le 2 ème noyau verbal est
représenté par l’infinitif (forme non-personnelle : forme verbale nominale). Ces
infinitifs constituent le noyau d’une proposition infinitive ?
L’analyse est l’objet d’un débat :
Le noyau d’une phrase est le verbe qui impose la structure de la phrase
Phrase 1 : qqch (sujet) qui coule--> quelque chose de froid (sujet)
qqn (sujet) sent qqch (COD)--> il (sujet)/ COD par rapport à sentir
COD peut être représenté par un GN (il sentit une douleur) / prop. sub. complétive
conjonctive (il sentit que qqch de froid…)/ prop. infinitive
La grammaire générative
Préposition (phrases 2, 3)
Pour la grammaire générative, la proposition complétive conjonctive est introduite par
un complémenteur (que) qui constitue la tête de son syntagme. Le reste de la phrase est
un complément--> que (complémenteur) + P (complément)
o Pour la grammaire traditionnelle, que c’est une conjonction de subordination
Dans la prop. complétive infinitive, on peut trouver les prépositions à / de qui sont un
élément nécessaire dans la construction de la phrase parce que, si on les supprime, c’est
une construction agrammaticale. C’est pourquoi ces prépositions jouent le rôle de
complémenteur, comme que dans la prop. compl. conjonctive. La différence c’est que
que est suivi d’un verbe conjugué alors que à/de sont suivis d’un infinitif.
La présence de à /de complémenteur n’est pas obligatoire, il dépend de la nature du
verbe de la proposition principale.
Sujet (pas de sujet 2, 3, 4, 5)
Serena a promis à ses amis d’être présente à la cérémonie
Attribut
Serena a promis à ses amis d’être présents à la cérémonie
L’accord grammatical de l’attribut (présent/ présent pluriel) fait conclure que l’infinitif
est accompagné d’un sujet implicite qui impose à l’attribut ces marques de genre et de
nombre.
Serena i a promis à ses amis SC de PRO i être présente à la cérémonie
Verbes de perception
Si le sujet et le COD ne sont pas représentés par un GN, mais par un pronom personnel.
1. Infinitif (pas pronominaliser car il 3. « sujet » + infinitif
n’y a rien)
2. Infinitif + COD 1. « sujet » + infnitif + COD
2. On regardait couper les arbres du jardin (COD et sujet implicite)
- On LES regardait couper : COD devant le verbe support est plus habituel
- On regardait LES couper : COD devant l’infinitif n’est pas fréquent
3. On regardait passer les bateaux (sujet)
- On LES regardait passer : l’agent de l’infinitif (sujet) se place à gauche du
verbe support
- On les regardait tuer : les = COD/sujet (ambiguïté)
4. J’ai vu le responsable de ressources humaines détruire les documents
« Sujet » COD
Si on pronominalise le COD :
- J’ai vu le responsable… LES détruire/* Je LES ai vu les responsables… détruire
- Le sujet explicite empêche que le COD de l’infinitif se trouve devant le verbe
support. Mais, on peut placer le COD devant le verbe support si l’agent de l’infinitif
est représenté par un cplt. d’agent ou par un cplt. prépositionnel introduit par à
o Je LES ai vu détruire au responsables (cplt. prép.)
par les responsables (cplt. agent)
Lucie sentit un frisson la traverser
- COD de l’infinitif (la) et le sujet (Lucie) sont coréférentiels (représentent la =
entité), donc on peut trouver un pronom réfléchi devant le verbe de perception. Dans
ce cas, l’agent est obligatoirement représenté par un cplt. d’agent (pas de cplt.
prépositionnel)
o Lucie se sentit traverser par un frisson
Si on pronominalise le sujet :
- Voire qqn faire qqch : Je L’ai vu détruire les documents
o le sujet se trouve à gauche du verbe support
- Voire faire qqch à qqn : Je LUI ai vu détruire les documents (autre possibilité)
Si on pronominalise le sujet et le COD :
Je l’ai vu les détruire
- Le COD de l’infinitif reste à l’intérieur de la complétive infinitive alors que le sujet
se place devant le verbe support hors de la subordonnée
- On peut placer les 2 pronoms devant le verbe support :
o Je les lui ai vu détruire : on garde la forme du COD de l’infinitif et on donne au
pronom représentant le sujet la forme d’un pronom datif
o *Je LE LES au vu détruire
Mai, si on analyse les éléments de la phrase :
Les enfants jouent dans le cours --> Ils jouent dans le cours
J’ai entendu jouer les enfants --> * J’ai entendu ils jouer
On ne peut pas remplacer les enfants par le pronom conjoint ils (qui normalement joue
le rôle de sujet dans la phrase) parce qu’il n’impose pas les marques de personne et de
nombre. Toutefois, on peut le remplacer par le pronom COD les : Je LES ai entendus
jouer.
C’est le COD du verbe support car le COD devant le participe passé régit l’accord du
participe passé (on doit ajouter un « s »).
Mon père a vu planter ces arbres fruitiers (COD)
Mon père a vu pousser ces arbres fruitiers (Sujet)
Ces arbres fruitiers, mon père LES a vu planter (pas accord du participe passé)
LES a vus pousser (accord du participe passé)
On conclue que les enfants joue dans la phrase le rôle de COD du verbe support et non
pas le rôle de sujet. Donc, il n’y a pas de phrase complexe, mais une phrase simple où le
noyau verbal entendre est accompagné d’un COD et d’un CD (l’infinitif)
J’entends les enfants jouer
COD CD
J’ai déjà pesé ces paquets : COD
Ce bébé père 3 kilos : CD (ce n’est pas d’objet que l’on peut prendre)
Toutefois, il y a d’autres linguistiques qui affirment que l’infinitive joue le rôle de
complément oblique et d’autres qu’il s’agit d’une apposition et non pas de CD. Mais
tous reconnaissent que c’est une phrase simple.
Rappel : prop. sub. complétives constituent une classe hétérogène parce que l’on peut
trouver des prop. sub, syndétiques (qui ont besoin d’un subordonnant--> prop.
complétives conjonctives - subordonnant : que) et asyndétiques (pas de subordonnant->
prop. sub. infinitives)
3 groupes du verbe support pour la 3ème voie :
o v. perception : complét. Inf. (ça dépend : le sujet est le COD du v. support)
o v. factitif : faire et laisser (ça dépend : périphrase actantielle)
o v. causative de mouvement
o v. de connaissance et d’opinion
V. perception
Il venait tous les jours : venir-déplacement dans l’espace
Il venait d’avoir 10 ans : venir - à quel moment on situe le procès. Il n’a pas son sens
plein, il fonctionne comme un semi-auxiliaire (donne information d’ordre grammaticale
+ infinitif (donne information d’ordre sémantique) constituent une périphrase
temporelle.
V. factitif : faire
Il faire lire ces romans à mes élèves : faire ne fonctionne pas comme un verbe plein
mais comme un semi-auxiliaire qui constitue une périphrase actantielle qui permet
d’augmenter le nombre d’actants liés au procès évoqué par l’infinitif : faire lire qqch à
qqn- il y a 3 actants (qqn qui lit, l’objet qui est lu et l’actant supplémentaire est présenté
comme la cause du procès-qqn qui pousse à lire).
J’ai fait lire mes élèves--> Je les ai fait lire : On n’accorde pas le participe passé car
LES n’est pas le COD de faire (il n’est un verbe plein) mais de l’unité faire lire.
o Quand on a faire comme verbe support, il y a une phrase simple qui a comme
noyau verbal une périphrase verbal.
V. factitif : laisser
On l’a laissé soigner (COD de l’infinitif)
On l’a laissée partir (COD du v. support-accord) mais les rectifications de
l’orthographe autorisent de ne pas faire l’accord du participe passé parce que laisser +
inf. est en train de devenir une périphrase actantielle, donc le pronom est le COD de
l’unité laisser partir
V. causative de mouvement
Parmi les emploies nominaux, on trouve l’infinitif de progrédience, l’infinitif ne
fonctionne pas comme l’élément verbal d’une prop. sub. Par exemple :
Je cours acheter le pain
Je viens vous aider
J’arrive vous aider
Si dans ce cas les verbes de mouvement conservent leur sens plein, il ne faut pas faire la
différence entre ces verbes (courir, venir et arriver) et les verbes de mouvement
(envoyer, amener, emmener et conduire) + infinitif où l’inf. a un emploie verbal. Donc,
on a un emplie nominal de l’infinitif (infinitif de progrédience)
RÉCAPITULATION
1. On a entendu crier
2. On m’a conseillé de ne pas parler
3. Il a vu le camion foncer