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Types d'interrogation
Interrogation totale
L'interrogation totale concerne la phrase entière et appelle une réponse totale, comme « oui »,
« non », « sûrement »…
Une telle question totale porte en fait très souvent sur un élément partiel, mis en relief par divers
moyens ou non : ex. : Pierre est-il allé à Paris ? Est-ce à Paris qu'il est allé ? - Oui (= à Paris).
Les autres informations présentes dans la question sont alors présupposées : dans l'exemple ci-
dessus, on présuppose qu'on sait que Pierre est allé quelque part.
Interrogations partielles
L'interrogation partielle appelle une réponse autre que oui/non, portant sur un seul élément de la
phrase.
L'interrogation partielle présuppose donc toujours les autres informations qui ne sont pas
questionnées, triviales ou non : ex. : Par quel bus viens-tu au boulot ? (nous savons que tu viens en
bus). ex. : De quelle marque est ton téléphone ? (tu as un téléphone, ton téléphone a une marque)
Une question partielle ouverte ne fournit pas la liste des réponses attendues. Elle comporte toujours
un mot interrogatif. ex. : Que veux-tu ?
Une question partielle fermée (alternative) propose une liste de réponses attendues : ex. : Veux-tu
du café ou du thé ?
On essaie parfois de fermer les interrogations totales : ex. : Veux-tu du thé oui ou non ?
Et il reste possible de poser des questions entrouvertes, en ouvrant une liste non limitée de réponses
possibles : ex. : Que veux-tu : du café, du thé… ?
Interro-négation
Article connexe : négation (linguistique).
Question rhétorique
Article détaillé : Question rhétorique.
Question-tag
On appelle question-tag, une question qui ne commence pas par un pronom interrogatif, ce qui
implique forcement une inversion entre le sujet et le verbe dans la phrase.
Exemple :
Sémantique de l'interrogation
Un acte illocutoire
Question et réponse
Les questions orientées
Une question orientée est un type de question qui dirige par avance le contenu des réponses qui
pourra être donné.
Exemple :
Marquage de l'interrogation
Absence de marquage
Dans de rares langues, il n'existe aucun marquage formel de l'interrogation ; l'interprétation d'une
phrase interrogative comme telle dépend alors entièrement du contexte.
Marquage prosodique
Dans un très grand nombre de langues, l'interrogation s'accompagne d'une intonation prosodique
distinctive ; dans certains cas, elle peut en être l'unique marque. Par exemple, en italien ou en
roumain, la prosodie est le moyen principal d'exprimer l'interrogation. Le français a également cette
possibilité, mais la limite largement au registre familier Tu viens ? Nous irons au cinéma ce soir ?
Marquage morphologique
Certaines langues possèdent un mode verbal spécifique destiné à marquer l'interrogation.
Marquage syntaxique
L'inversion de l'ordre des mots par mise du verbe en première position est employée pour marquer
l'interrogation dans un certain nombre de langues d'Europe. C'est la méthode habituelle dans les
langues germaniques. Le français la connaît également ; c'est la forme préférentielle de
l'interrogation dans un registre soutenu.
De nombreuses langues tendent à placer un interrogatif en tête de phrase. La grammaire générative
a modélisé cette propriété sous le nom de mouvement-wh.
Interrogation en français
Marquage de la phrase interrogative
La phrase interrogative française présente quelques caractéristiques :
une interrogation directe se termine toujours à l'écrit par un point d'interrogation;
une interrogation possède, à l'oral, une intonation caractéristique ascendante (en l'absence de
mot interrogatif) ou autre.
les interrogations présentent des formes et des prononciations très variées, classant des
registres de langue (stigmatisés, familiers, standard, formel...) : Qu'est-ce ? Qu'est-ce que
c'est ? C'est quoi ? Qu'est-ce (que) c'est que ça ? Quelle personne est-ce (que c'est) ? Quel
genre de personne est-elle ? C'est quoi comme personne ? Elle est comment ? Comment
qu'elle est ?
Souvent, surtout dans le français formel, le sujet est inversé, c'est-à-dire placé après
le verbe : Où es-tu ? Lorsque le sujet est un groupe nominal ou un pronom autre que
ce ou un pronom personnel, ce sujet est placé avant le verbe et est repris par un
pronom personnel de e personne. On parle alors d'inversion complexe (ex: Luc a-t-il
rencontré quelqu'un ? De qui Luc t'a-t-il parlé ?).
La locution adverbiale est-ce que est souvent utilisée pour rétablir l'ordre sujet-verbe
(ex: Est-ce que tu as rencontré quelqu'un ? Où est-ce que tu es ?).
les interrogations comportent fréquemment un mot interrogatif (pronom, déterminant,
adverbe, est-ce que...).
Masculin Féminin
Fonction Masculin pluriel Féminin pluriel
singulier singulier
Sujet, COD lequel lesquels laquelle lesquelles
Complément préposition + préposition + préposition + préposition +
prépositionnel lequel lesquels laquelle lesquelles
Avec la préposition à auquel auxquels à laquelle auxquelles
Avec la préposition de duquel desquels de laquelle desquelles
ex: J'ai acheté deux livres. Lequel (de ces livres) veux-tu lire ?
ex: Tu as beaucoup d'amis. Avec lequel (d'entre eux) iras-tu à la piscine ?
Déterminants interrogatifs
Le déterminant interrogatif quel est variable en genre et en nombre, contrairement à combien de.
ex: Quel livre as-tu lu ? Quelle est ton opinion ?
ex: Combien de livres as-tu lu ?
Adverbes interrogatifs
Les adverbes interrogatifs où, quand, comment, combien et pourquoi sont utilisés lorsque
l'interrogation porte sur les circonstances. Les adverbes interrogatifs possèdent aussi des formes
renforcées où est-ce que, quand est-ce que, etc.
ex: Où vas-tu ?
ex: Où est-ce que tu vas ?
Annexes
Notes et références
Bibliographie
Articles connexes
Outil interrogatif
Négation (linguistique)
Modalité (linguistique)
Point d'interrogation
Liens externes
Cours sur l'art de la question [archive]
The World Atlas of Language Structures Online
Matthew S. Dryer, chapitre 92 [archive] « Position of Polar Question Particles »
Matthew S. Dryer, chapitre 93 [archive] « Position of Interrogative Phrases in Content
Questions »
Matthew S. Dryer, chapitre 116 [archive] « Polar Questions »
D’où vient le «-tu» interrogatif, et «c’est-tu» pertinent de l’enseigner? [archive]