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Séquence : L’interrogation

Séance 1 : Catégoriser l’interrogation

A. Repérer l’enjeu de l’interrogation

Qu’est-ce que l’interrogation ?


➔ L’interrogation est une question que l’on (locuteur) pose à quelqu’un (interlocuteur) ou à
soi-même.

Pourquoi ?
➔ Obtenir une information.

B. Poser une question selon l’information désirée

Voici six questions courantes :


- Quand arrives-tu ?
- Tu comptais me le dire quand ?
- Quelle tunique mettras-tu demain ?
- Qu’est-ce qui lui prend ?
- Est-ce que tu m’aimes encore ?
- M’aideras-tu à organiser la fête ?

1. Que remarquez-vous ? Fiez-vous à la grammaire et/ou à la syntaxe.

Mise en commun et synthétisation des idées autour de trois axes :

A. le mot interrogatif (ou la formulation interrogative), s’il y en a un : une question peut être introduite
par un mot ou une formule interrogative comme la formule « est-ce que », ou par un déterminant
interrogatif comme « quel » ; on peut aussi trouver des questions sans interrogatif comme dans « Tu
comptais me le dire quand ? »

B. le sujet de la phrase : le sujet de la phrase peut rester antéposé au verbe comme après la locution
interrogative « est-ce que » dans « Est-ce que tu m’aimes encore ? » mais il peut aussi être inversé et
postposé comme dans la question « M’aideras-tu à organiser la fête ? »

C. la ponctuation : la question s’achève par une marque de ponctuation (le point d’interrogation) ; on
observe également l’ajout d’un tiret entre verbe et sujet quand celui-ci est inversé.

Conclusion : Pour cela, toutes ces questions appartiennent à l’interrogation directe. Car
la question est posée directement par le locuteur.

2. Cette fois-ci, reformulez les mêmes questions mais en commençant chacune par « Je
me demande », faîtes les adaptations requises pour conserver le sens de la phrase.

➔ observation des différences entre les phrases d’origine et les reformulées


Conclusion : Les questions ainsi formées perdent les caractéristiques trouvées
précédemment, se distinguent donc de l’interrogation directe et se nomment
logiquement : interrogation indirecte.

Séance 2 : Définir l’interrogation

A. Les deux types d’interrogation

1. L’interrogation directe
Définition générale : l’interrogation directe consiste en la formulation d’une question de la
part d’un locuteur et est destinée à un ou plusieurs interlocuteurs ou à lui-même. La question se
manifeste à l’oral par une élévation finale de la voix, ce qui se traduit à l’écrit par l’usage du
point d’interrogation.

➔ voir fiche leçon

2. L’interrogation indirecte
L’interrogation indirecte prend la forme d’une proposition subordonnée à une
proposition principale dont le verbe introducteur implique un questionnement (exemple : se
demander, se questionner, s’interroger, solliciter, consulter, ignorer, savoir, etc.). En tant que
subordonnée, l’interrogative indirecte perd à l’oral l’inflexion finale de la voix et à l’écrit son
point d’interrogation. Les mots reprennent leur ordre syntaxique normal (suppression de
l’inversion verbe/sujet s’il y avait dans la question). Elle fait l’objet d’une adaptation du sujet
et du verbe (temps, mode, accord).

B. Manipuler les deux types d’interrogation

I, 4/ Agis : (Et) que devenez-vous après ?


I, 4/ Agis : Qu’est-ce que c’est donc que ce bruit-là ?
I, 2/ Phocion : Es-tu content ?
I, 5/ Léontine : Où suis-je ?
I, 6/ Léontine : (et) comment en sortir ?
I,2/ Arlequin : de quoi s’agit-il, mes libérales dames ?
I, 1/ Phocion : Quel tort n’ont-ils donc pas ?
I, 1/ Phocion : D’où vient tout le mal qu’ils me font ?
I, 1/ Phocion : Est-ce parce que j’occupe un trône usurpé ?
I, 6/ Léontine : Quels sont vos desseins ?

1. Pour chaque phrase indiquez les outils utilisés dans la formation de l’interrogation.
2. Reformulez chaque phrase sous la forme interrogative indirecte.
Fiche leçon : les outils de l’interrogation directe

a. Adverbes interrogatifs :

• Où + inversion verbe/sujet (exemple : Où ai-je rangé mon livre ?)


• Comment + inversion verbe/sujet (exemple : Comment est-il arrivé ici ?)
➢ Dedans s’incluent aussi : quand (Quand viendra-t-elle ?), pourquoi (Pourquoi sommes-
nous là ?), combien [seul] (Combien m’aimes-tu ?)

b. Pronoms interrogatifs :

• Que + inversion verbe/sujet (exemple : Que cherches-tu ?)


• De quoi + inversion verbe/sujet (exemple : De quoi est-il fait ?)
• On retrouve aussi : qui (+ à qui), quoi (+ à quoi), ce sont les formes simples des pronoms
interrogatifs (exemple : À qui ai-je l’honneur ?)
• Cette catégorie comprend également : lequel/laquelle/lesquels/lesquelles/duquel/auquel
et toutes leurs variantes (exemple : Laquelle préfèrent-ils ?). Ce sont des pronoms
composés.
Attention avec ces pronoms, ils ne le sont (des pronoms) que s’ils amorcent une
phrase ou une proposition (interrogative), sinon ce sont des déterminants ou
des pronoms relatifs (exemples : « c’est la maison dans laquelle je vis » =
pronom relatif, « j’ai écrit ce roman, lequel raconte l’histoire d’un héros
légendaire » = déterminant relatif)
• Aujourd’hui, on remarque également le pronom sous des formes renforcées : « Qui est-
ce qui... », « Qu’est-ce qui », « Qui est-ce que » (exemple : Qu’est-ce qu’il dit ?)

c. Déterminants interrogatifs :

Quel + être + inversion ou non verbe/sujet (exemple : Quels sont ses intérêts ?)
À quel/ Pour quel + inversion verbe/sujet (exemple : À quel panthéon appartient Héraclès ?)

d. Locutions interrogatives :

Est-ce que (locution interrogative) + aucune inversion verbe/sujet (exemple : Est-ce qu’il vient
au cinéma ?)

e. Adjectifs interrogatifs :

Quel + nom + inversion verbe/sujet (exemple : Quelle heure est-il ?)

NB : L’interrogation directe peut n’être introduite ni par un adverbe ni par un pronom ni par un
déterminant interrogatif mais seulement par une inflexion de la voix (exemple : Y a
quelqu’un ?), une inversion du sujet (exemple : Est-elle là ?), une introduction par la locution
interrogative « est-ce que... ».

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