Vous êtes sur la page 1sur 8

Grammaire

La négation

La phrase négative est le contraire de la phrase affirmative. Il s’agit d’une forme de phrase.
Exemple : il fera beau demain- il ne fera pas beau demain.

I. La négation totale :
 En général, la négation totale porte sur une proposition qu’elle nie entièrement. On la
reconnaît à ses deux adverbes de négation qui encadrent le verbe : ne… pas, ne …point.
Exemples : Anaïs ne déjeune pas avec nous ce midi. Je ne veux point polémiquer.
 Attention, le « ne » placé devant une voyelle devient « n’ » : je n’en veux pas.
 Lorsque la négation accompagne un temps composé, elle encadre alors l’auxiliaire :
exemples : Anaïs n’a pas déjeuné avec nous ce midi. Je n’ai point voulu polémiquer.
 Parfois la négation totale peut ne nier qu’un constituant de la phrase. Ainsi, différentes
interprétations sont possibles : exemples : Lucie n’est pas allée à la piscine, la négation « ne
pas » nie la totalité de la phrase. En revanche, cette négation « ne … pas » peut induire deux
hypothèses : dans la phrase : Lucie n’est pas allée à la piscine hier. Lucie n’est pas du tout
allée à la piscine ou bien Lucie est allée à la piscine mais pas hier. Autre exemple : Lucien n’a
pas acheté de bananes au marché. La négation « ne… pas » induit deux hypothèses : Lucien
n’a pas acheté de bananes du tout ou bien Lucien a acheté des bananes mais pas au marché.

II. La négation partielle :


 La négation partielle porte sur une partie de la phrase : elle est exprimée à l’aide de l’adverbe
« ne » suivi d’un mot négatif : exemples : Les élèves n’ont vu aucun film. Je n’ai vu
personne en cette fin de semaine. René ne sort jamais sans sa chienne.
 La négation partielle peut exprimer divers aspectes : le temps : ne… plus, ne … jamais, ne…
pas encore. Le lieu : ne… nulle part (et « nulle part » est une locution adverbiale), les
personnes/les objets : ne… personne, ne… rien, aucun(e) … ne, ne… aucun (e), pas… un(e).

III. La négation exceptive :


Elle se forme avec les adverbes « ne…que », et veut dire « seulement » ou « uniquement ».
Exemples : Anaïs ne mange que des légumes : elle mange uniquement des légumes ; Je ne mange à la
cantine que le mardi : je mange seulement à la cantine le mardi.

IV. Les mots « non » et « ni » :


 Le mot « non » qui s’oppose à « oui » ou à « si » connaît différents emplois : il peut être un
mot phrase et répond à une question exemple : Veux-tu du pain ? Non. Il peut renforcer une
négation en début de phrase exemple : non, je ne veux pas prendre l’avion. Il peut présenter
deux mots comme étant antithétiques (équivalent à « et pas ») : C’est un canidé non un félin.
 Le mot « ni » est une conjonction de coordination qui relie deux groupes de mots de la
même nature. Il est généralement employé après un verbe et sert à nier plusieurs points à la
fois : je n’aime ni les cacahuètes ni les chips.

V. Les phrases interro-négatives :


Lorsqu’une phrase combien à la fois une négation et une interrogation, on parle alors de phrase
« interro-négative » :
N’es-tu pas allé à la bibliothèque ? On peut répondre à cette question au moyen de « si » ou de
« non » (et on ne peut pas répondre par « oui ») :
Si, je suis allé à la bibliothèque.
Non, je ne suis pas allé à la bibliothèque.

La négation lexicale

Les préfixes négatifs.


Anti- clérical
Grammaire

Contre-courant
Illisible /illégitime
Irrésistible / irresponsable / irrationnel / irréductible
Inconnu / informe / inégal / inhabité / impur
Immobile / immuable / immorale
Amoral / asocial
Malveillant / malheureux
Mécontent / méconnu
Défaire / déshabillé

Exercices sur la négation :


Exercice 1 : Précisez si la négation est totale, partielle, exceptive, ou s’il s’agit d’une phrase interro-
négative et encadrez les mots de la négation:
1. Lorsque les vacances arrivent à leur fin, il ne faut pas tout de suite penser aux prochaines.
2. N’as-tu pas envie d’aller au restaurant ?
3. Léo n’a jamais pris l’avion car il en a vraiment peur.
4. Les loups ne mangent pas que les agneaux !
5. Tu n’as pas encore fait tes devoirs, qu’attends-tu ?
6. Ma grand-mère me disait souvent qu’il ne faut faire confiance à personne.
7. Les pompiers ne vont jamais sur un site sans leur équipement.
8. A la télévision, nous ne regardons que les séries policières.
9. Il n’y a aucune bougie sur la table, je ne trouve pas cela très joli.
10. Même si nous le pouvions, nous ne t’aurions rien acheté ce matin car tu ne le mérites pas.
11. A quel moment t’ai-je demandé de ne pas vider le lave-vaisselle ?
Exercice 2 : Récrivez les phrases suivantes à la forme négative. Pensez à utiliser les adverbes si
besoin.
1. Maxence va tous les jours à la piscine car il aime beaucoup le contact de l’eau.
2. Notre famille est extrêmement sportive.
3. Votre visage me dit quelque chose.
4. J’apprécie à la fois le calme de la campagne et l’agitation de la ville.
5. cet appartement est assez bien isolé : on y est toujours au calme.
6. Nous savons où elle se trouve.
7. Un membre de la famille est en retard pour le dîner.
Exercice 3 : Transformez les propositions affirmatives en propositions négatives et inversement.
Attention, les négations exceptives ont des valeurs affirmatives, à vous de les récrire en conséquence.
Exemple : Je prends toujours la voiture pour aller au travail – je ne prends jamais la voiture pour aller
au travail. (Vous pouvez parfois ajouter des adverbes pour traduire pleinement le sens d’une
affirmation ou d’une négation) :
1. Lorsque je suis fatigué, je prends toujours le soin de me brosser les dents avant d’aller dormir.
2. Il est midi et demi et nous n’avons pas encore pris notre pause déjeuner.
3. Mario a vraiment envie d’aller à la montagne pendant les vacances.
4. Ce soir, tout le monde regardera le débat entre les deux candidats à la présidentielle.
5. Personne n’attend la sortie de ce film au cinéma, il n’y aura donc pas de queue pour aller le voir.
6. Je n’ai aucune envie de sortir ce soir.
7. Parmi mes paires de chaussures, il n’y a que des paires de baskets.
8. Ma sœur passera son permis cet été.
Vers le baccalauréat :
 Recherchez des phrases négatives dans nos textes et définissez le type de négation, puis
interprétez cette négation dans le texte :

Citation Type de négation Interprétation


Grammaire

L’interrogation
La phrase interrogative est un type de phrase qui sert à poser une question à un locuteur ou à soi-même. Dans
certains cas, elle n’attend pas de réponse : c’est une question rhétorique. Elle se caractérise par un point
d’interrogation, sauf pour les interrogatives indirectes et par l’inversion du sujet et du verbe. Elle comporte
un mot interrogatif.
I. L’interrogation directe et l’interrogation indirecte :
1. L’interrogation directe :
C’est une phrase qui se termine par un point d’interrogation.
2. L’interrogation indirecte :
 C’est une phrase qui se termine par un point. Elle appartient à une phrase complexe (c’est-à-
dire une phrase qui se termine par plusieurs verbes conjugués).
 Elle est composée d’une proposition principale qui comporte un verbe interrogatif
(demander, interroger…) et d’une proposition subordonnée interrogative indirecte. Le
subordonnant est un mot interrogatif (si, pourquoi, quand, où, comment…).
Exemples : Nous pouvons nous demander si le poème est lyrique.
Je me demande quand ils arriveront.
II. L’interrogation totale et l’interrogation partielle :
1. L’interrogation totale :
 L’interrogation porte sur la phrase entière. On peut donc y répondre par « oui » ou par
« non ».
Exemples : As-tu vu Charles cette semaine ? Non, je n’ai pas vu Charles cette semaine. Oui, j’ai vu
Charles cette semaine.
 Il existe plusieurs manières de former une interrogation directe et totale :
L’inversion du sujet et du verbe est possible à l’aide des pronoms personnels sujets. Lorsque le sujet
est autre qu’un pronom personnel, il faut en ajouter un après le verbe. Exemples : Manges-tu à la
cantine demain ? Hélène aime-t-elle les glaces au chocolat ? Attention, lorsque l’on inverse le sujet et
le verbe, il ne faut pas oublier d’ajouter un tiret. Celui-ci doit être entouré d’un « t » lorsque le verbe
se termine par une voyelle et qu’il est suivi de « il » ou de « elle ».
 La formule « est-ce que » permet de construire une phrase interrogative sans inverser le sujet
et le verbe. Ainsi, l’ordre de la phrase est conservé : exemple : Est-ce que tu prends l’avion
pour partir en Corse ?
 A l’oral ou dans les formes orales des textes (discours direct, théâtre…), on peut former une
interrogation sur le même modèle qu’une phrase déclarative. On comprendra qu’il s’agit d’une
question grâce à l’intonation. Exemple : Tu joues au football ?
L’intonation est une marque de l’oral. Elle appartient au registre de langue courant et au
registre de langue familier.
2. L’interrogation partielle :
 L’interrogation partielle se distingue de l’interrogation totale car elle possède un
motinterrogatif. On ne peut pas y répondre par un « oui » ou par un « non » car elle ne porte
que sur une partie de l’énoncé.
 Les mots interrogatifs peuvent être :
Des adverbes : comment, pourquoi, où, quand, combien.
Des pronoms : qui, que, quoi, lequel (et ses composés).
Des déterminants : quel, quels, quelle, quelles.
 Il existe plusieurs façons de former une interrogative directe et partielle :
- Mot interrogatif+ inversions sujet- verbe : Quand le verrons- nous ? (Attention, quand
le sujet est autre qu’un pronom personnel, il faut en ajouter un après le verbe : quand
Hélène le verra-t-elle ?)
- Mot interrogatif : est-ce que ou est-ce qui par exemple : Quand est-ce que tu te tairas ?
ou qui est-ce qui a mangé la dernière glace ?
Grammaire

- Mot interrogatif + intonation : Qui veut partager la galette ?


(Pour ceux qui comprendraient difficilement, voici les réponses possibles à ces interrogations
partielles : « nous le verrons quand il aura des congés », « Hélène le verra quand il sera
disponible », « Je me tairai quand je serai sage », « C’est mamie qui a mangé la dernière glace »,
« Mon frère veut bien partager la galette »)

Exercices sur l’interrogation :


Exercice 1 : Dites si les phrases suivantes sont totales ou partielles :
1. Viendras-tu à Lyon la semaine prochaine ? 2. Que penses-tu de cette situation ? 3. Crois-tu qu’il y
arrivera ? 4. Est-ce qu’il aime les huîtres ? 5. Que se passe-t-il ? 6. Comment iras-tu au concert ? 7.
Sont-ils arrivés ? 8. Nous nous demanderons si ce texte est un poème. 9. Nous verrons pourquoi ce
texte est lyrique.
Exercice 2 : Identifiez les formulations des interrogations : classez-les dans un tableau en trois
colonnes : inversion/ est-ce que…/ intonation :
1. A quelle heure l’avion décolle-t-il ? 2. Comment se nomme la capitale du Zimbabwe ? 3. Vous avez
réussi ? 4. Est-ce que tu vas bien ? 5. Ne crois-tu pas que c’est une bonne idée ? 6. La grève est
terminée ? 7. Les enfants sont rentrés à la maison ? 8. Est-ce que le repas est prêt ? 9. Quand se
décidera-t-il à passer son permis ? 10. René est-il marié ? 11. Est-ce que Virginie est enceinte ? 12. Tu
y penses sérieusement ?
Inversion Est-ce que … Intonation

Exercice 3 : Transformez les interrogatives indirectes en phrases interrogatives directes (avec


inversionsujet-verbe), exemple : le professeur nous demande si nous avons appris la leçon- avez-vous
appris laleçon ?
1. Emilie vous demande si vous irez au cinéma.
2. Il me demande si j’ai revu Marie.
3. Il se demande combien coûte ce billet.
4. Nous voudrions savoir comment aller à la gare.
5. J’aimerais savoir s’ils sont d’accord avec cette théorie.
6. Elle se demande quand les vacances auront lieu.
Exercice 4 : Transformez les phrases interrogatives directes en phrases interrogatives indirectes.
Commencez vos phrases par « il se demande » :
1. Quand viendras-tu à Lyon ?
2. Comment irons-nous à New- York ?
3. Pourquoi ne dit-il pas les choses en face ?
4. Qui sont ces personnes ?
5. Paul est-il marié ?
6. Tu y penses sérieusement ?
7. Est-ce qu’ils sont heureux ?
8. Combien d’enfants ont-ils ?

Vers le baccalauréat :
 Transformez des interrogatives directes du Mariage de Figaro en interrogatives indirectes,
choisissez les lectures effectuées en classe.
 Transformez les interrogatives indirectes de L’Etranger de Camus en interrogatives directes :
vous ne transformerez que le passage concernant Marie et Meursault : que constatez-vous ?
 Relevez dans l’extrait de Dom Juan les interrogations totales et les interrogations partielles.

Les propositions subordonnées circonstancielles :


Grammaire

La proposition subordonnée ne peut pas exister seule, elle dépend d’une proposition principale. Parmi
les propositions subordonnées figurent les propositions subordonnées circonstancielles. Elles
équivalent à un complément circonstanciel :
Temps Quand, lorsque, dès que, aussitôt que, pendant que, au moment où, avant
que, jusqu’à ce que, depuis que, après que…
Cause Puisque, parce que, comme, vu que, étant donné que…
Conséquence De sorte que, si bien que…
Condition Si, à condition que, à moins que, en supposant que…
But Pour que, afin que, dans l’espoir que…
Comparaison Plus… que, moins … que, aussi… que, de même que, comme, ainsi que…

I. Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles de temps :


Elles apportent des informations sur le temps, l’époque d’une action liée à une proposition principale.
Leur nature est « proposition subordonnée » et leur fonction « complément circonstanciel de temps ».
Elles sont introduites par des conjonctions de subordination ou des locutions conjonctives : quand,
lorsque, dès que, aussitôt que, pendant que, au moment où, avant que, jusqu’à ce que, depuis que, à
peine que, chaque fois que, en même temps que, une fois que, après que…

Exemples : Nous irons dormir [une fois que l’émission sera terminée].
Proposition subordonnée conjonctive temporelle
[Pendant que vous serez au cinéma], nous dormirons.
Proposition subordonnée conjonctive temporelle

II. Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles causales :


Elles apportent des informations sur la cause, les raisons qui ont poussé à une action exprimée dans la
proposition principale. Leur nature est « proposition subordonnée », leur fonction est « complément
circonstanciel de cause ». Elles sont introduites par différentes conjonctions de subordination ou
locutions conjonctives : puisque, parce que, comme, vu que, étant donné que, sous prétexte que,
attendu que…

Exemples : [Sous prétexte que c’est Noël], il a énormément dépensé.


Proposition subordonnée conjonctive causale
(La personne explique pourquoi il a dépensé autant d’argent)
Il est arrivé en retard [parce que son chat voulait jouer avec lui].
Proposition subordonnée conjonctive causale
(La personne explique pourquoi il est arrivé en retard)
« Parce que » indique que la cause est peu sûre, « puisque » indique que la cause est certaine.

III. Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles de conséquence (appelées aussi


consécutives) :
Elles apportent des informations sur les conséquences qui ont amené une action exprimée dans la
proposition principale. Leur nature est « proposition subordonnée », leur fonction est « complément
circonstanciel de conséquence ». Elles sont introduites par différentes conjonctions de subordination
ou locutions conjonctives telles que : de sorte que, si bien que, de telle façon que, de telle manière que,
de telle sorte que, si bien que…

Exemple :
Elle a travaillé ardemment [si bien qu’elle est arrivée première au concours].
Proposition subordonnée conjonctive consécutive
(Elle explique le résultat du travail évoqué dans la principale)

IV. Les propositions subordonnées conjonctives finales (appelées aussi circonstancielles de but) :
Grammaire

Elles apportent des informations sur le but, les motivations qui poussent à une action exprimée dans la
proposition principale. Leur nature est » propositions subordonnée », leur fonction est « complément
circonstanciel de but ». Elles sont introduites par différentes conjonctions de subordination ou
locutions conjonctives telles que : pour que, afin que, dans l’espoir que, de crainte que…

Exemple : Je m’entraîne [dans l’espoir que je devienne un grand sportif].


Proposition subordonnée conjonctive finale
(La personne explique dans quel but elle s’est entraînée tous les soirs)

V. Les propositions subordonnées concessives (appelées aussi subordonnées d’opposition) :


Elles apportent des informations sur la concession ou l’opposition par rapport une action exprimée
dans la proposition principale. Leur nature est « proposition subordonnée », leur fonction est
« complément circonstanciel de concession ou d’opposition». Elles sont introduites par différentes
conjonctions de subordination ou locutions conjonctives : bien que, malgré le fait que, encore que,
quoique, même si…

Exemple :
[Bien que je sois malade], je suis venu travailler aujourd’hui.
Proposition subordonnée conjonctive concessive
(La personne explique la concession qui a été faite pour aller travailler)
Attention, bien que est suivi du subjonctif, même si de l’indicatif. Et malgré que est totalement faux…

VI. Les propositions subordonnées conjonctives conditionnelles :


Elles apportent des informations sur la condition qui permettrait à une action exprimée dans la
proposition principale d’être réalisée. Leur nature est « proposition subordonnée », leur fonction est
« complément circonstanciel de condition». Elles sont introduites par différentes conjonctions de
subordination ou locutions conjonctives : si, à condition que, à moins que, en supposant que …

Exemples :
[Si tu es sage], tu viendras au zoo avec moi.
Proposition subordonnée conjonctive conditionnelle
(La personne indique la condition qui permettrait d’aller au zoo)
Je vous embaucherai [à condition que vous me fournissiez vos diplômes].
Proposition subordonnée conjonctive conditionnelle
(La personne indique la condition nécessaire à une embauche évoquée dans la proposition principale)

VI. Les propositions subordonnées conjonctives comparatives:


Elles comparent une action exprimée dans la proposition principale à une autre exprimée dans la
subordonnée. Leur nature est « proposition subordonnée », leur fonction est « complément
circonstanciel de comparaison». Elles sont introduites par différentes conjonctions de subordination ou
locutions conjonctives : plus … que, moins … que, aussi… que, de même que, comme, ainsi que…,
autant que …

Exemple : Les élèves lisent [moins qu’ils ne bavardent].


Proposition subordonnée conjonctive comparative

Exercices sur les propositions subordonnées circonstancielles :


Exercice 1 : Relevez les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles et indiquez la
circonstance qu’elles expriment (cause, temps, but, concession, condition, comparaison) :
1. Tu ne progresseras pas au football tant que tu ne t’entraîneras pas tous les soirs.
2. Depuis que tu es allé à l’armée, tu es devenu plus rigoureux si bien que tu es plus organisé.
3. Tu as contacté cet auteur dans l’espoir qu’il te réponde.
4. Il contemplait cette femme comme il aurait contemplé une proie.
5. Etant donné que l’aspirateur est en panne, Maxime doit passer le balai.
Grammaire

6. Je suis venu dès que j’ai appris la nouvelle.


7. Ta mère te privera de sortie à moins que tu ne changes ton comportement.
8. En supposant que les enfants dormaient tranquillement hier soir, pourquoi le désordre règne-t-il ce
matin dans le salon ?
9. Tu es venue aussi vite que tu es repartie.
10. Tu as raté cette recette parce que tu ne l’as pas suivie à la lettre.
Exercice 2 : Remplacez les compléments circonstanciels par des propositions subordonnées
conjonctives circonstancielles :
1. Dès son arrivée, il nous montre les photographies de son dernier voyage.
2. Tu es en retard à cause de ton réveil qui n’a pas sonné.
3. Je te donne de l’argent afin de faire les courses de la semaine.
4. Tu es venu au travail même si tu es malade.
Exercice 3 : Relevez les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles et indiquez la
circonstance qu’elles expriment.
1. Puisque vous êtes du petit nombre des sages, dit-il à ces messieurs, et qu’apparemment vous ne tuez
personne pour de l’argent, dites-moi, je vous en prie, à quoi vous vous occupez. Voltaire Micromégas
1752.
2. Quand vous sortirez le matin avec l’intention décidée de flâner sur les grandes routes, remplissez
vos poches de petites inventions à un sol,- telles que le polichinelle plat mû par un seul fil, les
forgerons qui battent l’enclume, le cavalier et son cheval, dont la queue est un sifflet,- et le long des
cabarets, au pied des arbres, faites-en hommage aux enfants inconnus et pauvres que vous
rencontrerez. Vous verrez leurs yeux s’agrandir démesurément. D’abord ils n’oseront pas prendre ; ils
douteront de leur bonheur. Puis leurs mains agripperont vivement le cadeau, et ils s’enfuiront comme
font les chats qui vont manger loin de vous le morceau que vous leur avez donné, ayant appris à se
défier de l’homme. Baudelaire « le Joujou du pauvre » Le Spleen de Paris, 1869
3. L’amour, aussi bien que le feu, ne peut subsister sans un mouvement continuel, et il cesse de vivre
dès qu’il cesse d’espérer ou de craindre » Maximes et sentences morales La Rochefoucauld, 1664.
4. La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.
Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs,
Et quand Octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l’entour de leurs marbres,
Certes, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
A dormir comme ils font, chaudement dans leurs draps,
Tandis que, dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries,
Vieux squelettes gelés travaillés par le ver,
Ils sentent s’égoutter les neiges de l’hiver
Et le siècle couler, sans qu’amis ni famille
Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille.
« La servante au grand cœur » Les Fleurs du mal, Baudelaire, 1857.

Exercice 4 : Dans cet extrait, Rousseau dénonce les méfaits de la propriété privée :
Tant que les hommes se contentèrent de leurs cabanes rustiques, tant qu’ils se bornèrent à coudre leurs
habits de peaux avec des épines ou des arêtes, à se parer de plumes et de coquillages, à se peindre le
corps de diverses couleurs, à perfectionner ou à embellir leurs arcs et leurs flèches, à tailler avec des
pierres tranchantes quelques canots de pêcheurs ou quelques grossiers instruments de musique, en un
mot tant qu’ils ne s’appliquèrent qu’à des ouvrages qu’un seul pouvait faire, et à des arts qui n’avaient
pas besoin du concours de plusieurs mains, ils vécurent libres, sains, bons et heureux autant qu’ils
pouvaient l’être par leur nature, et continuèrent à jouir entre des douceurs d’un commerce
indépendant : mais dès l’instant qu’un homme eut besoin du secours d’un autre ; dès qu’on s’aperçut
qu’il était utile à un seul d’avoir des provisions pour deux, l’égalité disparut, la propriété s’introduisit,
le travail devint nécessaire et les vastes forêts se changèrent en des campagnes riantes qu’il fallut
Grammaire

arroser de la sueur des hommes, et dans lesquelles on vit bientôt l’esclavage et la misère germer et
croître avec les moissons.
La métallurgie et l’agriculture furent les deux arts dont l’invention produisit cette grande révolution.
Pour le poète, c’est l’or et l’argent, mais pour la philosophie ce sont le fer et le blé qui ont civilisé les
hommes et perdu le genre humain ; aussi l’un et l’autre étaient-ils inconnus aux sauvages de
l’Amérique qui pour cela sont toujours demeurés tels ; les autres peuples semblent même être restés
barbares tant qu’ils ont pratiqué l’un de ces arts sans l’autre ; et l’une des meilleures raisons peut-être
pourquoi l’Europe a été, sinon plus tôt, du moins plus constamment et mieux policée que les autres
parties du monde, c’est qu’elle est à la fois la plus abondante en fer et la plus fertile en blé.
Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes. Rousseau, 1755.
1. Relevez les propositions subordonnées circonstancielles. Que constatez-vous ?
2. A partir de votre remarque, quelles sont les figures de style utilisées ici ?
3. Quel est l’effet produit par ces figures de style ?
4. Quelle idée est introduite par les propositions « mais dès l’instant qu’un homme eut besoin du
secours d’un autre ; dès qu’on s’aperçut qu’il était utile à un seul d’avoir des provisions pour deux » ?
5. En quoi l’emploi des subordonnées conjonctives circonstancielles permet-il à Rousseau de défendre
l’idée d’un passé idéal ?

 Relevez des propositions subordonnées conjonctives circonstancielles dans nos lectures


linéaires au programme et définissez les circonstances exprimées.

Vous aimerez peut-être aussi